avril 2022 - Page 22 sur 34 - Journal du niger

Côte d’Ivoire : validation imminente des états généraux de l’éducation

La dernière étape du processus, entamé il y a dix mois, a été lancée ce lundi à Abidjan.Depuis le 19 juillet 2021, les états généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation se tiennent en Côte d’Ivoire. À l’occasion du démarrage des travaux de validation, Patrick Achi, le Premier ministre, a déclaré que « l’objectif premier et primordial consiste à co-construire un pacte social durable en faveur d’une école ivoirienne centrée sur la réussite des élèves et l’appropriation des valeurs de la République ».

Dans son discours, le chef du gouvernement ivoirien n’a pas manqué de saluer le travail du ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, Professeure Mariatou Koné, pour « le pilotage attentif, constructif et inclusif de ce processus stratégique ».

Pour mener à bien cette mission, trois niveaux de réflexions ont marqué ces travaux. Il s’agit des concertations régionales dans les Districts avec l’implication des populations, des travaux des Commissions techniques qui ont mobilisé des experts autour de sept thématiques majeures et du réglage politique dans le cadre du Comité de pilotage.

Les partenaires techniques et financiers de l’école ivoirienne se sont impliqués dans les discussions dont la substance a été rassemblée dans un document qui intègre l’analyse causale de la situation ainsi que les propositions d’actions. Durant trois jours, cette synthèse des travaux sera étudiée avant la validation du document final destiné au président Alassane Ouattara.

Professeure Mariatou Koné a rappelé que le Comité de pilotage a d’abord effectué, du 30 août au 10 septembre 2021, des campagnes d’information et de sensibilisation sur l’ensemble du territoire national.

Il a ensuite, a-t-elle ajouté, organisé des concertations régionales du 27 octobre au 5 novembre 2021 pour recueillir les contributions des populations à la base, mais aussi des échanges dans les Districts du 29 novembre au 15 décembre 2021 aux fins de consolider les contributions recueillies dans les régions.

Enfin, a expliqué le ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, une plateforme digitale a vu le jour le 26 octobre 2021 pour permettre de recueillir des contributions. Les sept thématiques passées en revue par les acteurs de l’éducation sont : politique éducative ; inclusion, équité et genre ; qualité des enseignements et des apprentissages ; pertinence et efficacité interne et externe, gestion des flux et des classes passerelles, planification des situations d’urgence et des crises ; société apprenante ; gouvernance et gestion, dialogue social et mécanisme de financement, et digitalisation du système éducatif.

« Ces assises nationales sur l’école, dans leurs objectifs, épousent la vision du programme de société d’une Côte d’Ivoire solidaire centrée sur l’Homme, programme du président de la République », a déclaré Professeure Mariatou Koné.

Pour sa part, Anne Lemaistre, la représentante résidente de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) en Côte d’Ivoire, a indiqué que leurs attentes sont « les réformes sur la valorisation des filières scientifiques, l’enseignement professionnel, la formation technique, les filières écoles, la rétention des filles à l’école et la formation initiale et continue des enseignants ». Dans le passé, la Côte d’Ivoire a entrepris des concertations sur l’école en 1977, 1985, 1993 et 1994.

Le HCR et la Banque islamique de développement lancent le Fonds islamique mondial pour les réfugiés

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et le Fonds de solidarité islamique pour le développement (FSID) ont signé, lundi, un accord pour lancer le Fonds islamique mondial pour les réfugiés (FIMR), un instrument novateur de mobilisation des ressources qui apportera de nouveaux flux de financement philanthropique islamique en faveur de millions de personnes déplacées de force, a annoncé la Banque islamique de développement dont relève le FSID. »L’accord intervient à un moment où les déplacements forcés ont atteint des niveaux sans précédent et sont devenus une crise humanitaire et de développement mondiale critique, qui requiert une action internationale intensive, globale et collaborative », selon un communiqué de la Banque islamique de développement (BID). 

Cité dans le communiqué, le Président du Groupe de la BID, Dr. Muhammad Al-Jasser, a indiqué que  les besoins nés des déplacements forcés atteignent un niveau record et ne cessent d’augmenter.  » Aucune institution ne peut à elle seule supporter ce fardeau. Nous devons renforcer les partenariats actuels et explorer des solutions innovantes pour répondre à la détresse des personnes déplacées de force « , a-t-il dit.

Maroc: les barrages remplis à 34,4% contre 50,8% une année auparavant 

Les retenues des principaux barrages du Maroc ont atteint au 11 avril 2022, plus de 5,52 milliards de mètres cubes (m3), soit un taux de remplissage de 34,3%, selon le ministère de l’Equipement et de l’Eau.A la même date de l’année écoulée, les réserves de barrages ont accumulé plus de 8,19 milliards de m3, soit un taux de remplissage de 50,8%, indique le ministère dans un document sur la situation journalière des principaux grands barrages du Royaume.

C’est le barrage Alwahda qui affiche la plus importante retenue avec un volume atteignant plus de 2,03 milliards de m3 et un taux de remplissage de 57,7%, contre 74,5%, une année auparavant. 

Le barrage Idriss 1er vient en deuxième position avec une retenue de 508,6 millions de m3, soit un taux de remplissage de 45% contre 79% à la même date de l’année dernière (892 millions de m3).

Avec un taux de remplissage de 68,1%, le barrage Oued El Makhazine est classé troisième grâce à une retenue se situant à 458,5 millions de m3.

Mali : l’UE met fin à ses formations militaires

La décision a été prise ce lundi au terme d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Union Européenne (UE).Clap de fin pour la Mission de formation de l’Union Européenne au Mali (EUTM). « On arrête les missions de formation et les entraînements des forces armées et de la garde nationale, mais nous allons poursuivre les formations sur les lois de la guerre. Car il faut que les militaires sachent qu’il y a des règles à respecter dans une guerre », a déclaré Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne.

S’exprimant au Luxembourg, l’Espagnol justifie la ligne directrice de l’UE au Mali : « Les évènements nous forcent à cette décision. Nous n’avons pas obtenu les garanties demandées. Toutefois, nous n’abandonnons pas le Sahel. Nous allons nous déployer dans les pays voisins ».

L’Union Européenne ne digère pas la présence de mercenaires du groupe russe Wagner au Mali. Récemment, elle a demandé l’ouverture d’une enquête indépendante sur les événements qui se sont produits à Moura, dans le Centre du Mali, entre le 27 et le 31 mars, où l’armée malienne et ses alliés disent avoir tué 203 jihadistes. Selon plusieurs organisations de défense des droits de l’Homme, il s’agit plutôt d’un massacre de civils.

Niger : une trentaine de hauts cadres emprisonné pour détournement

Le chef de l’Etat a annoncé l’arrestation d’une trentaine de hauts cadres de l’administration publique pour malversation ou détournement.

 

Accusés de malversation ou détournement, une trentaine de hauts cadres de l’Etat a été emprisonné. Cette information a été donnée par le président de la République, Mohamed Bazoum sur son compte twitter.

Il faut noter qu’aucune information sur les identités des personnes arrêtées n’a été donnée. Rappelons que les médias locaux avaient déjà fait état de l’arrestation de plusieurs fonctionnaires du ministère des finances et du plan pour leur implication présumée dans des détournements de millions de dollars.

Bénin : Bolloré appuie le programme d’électrification du MCA

Bolloré Transport & Logistics a été sélectionné suite à un appel d’offres pour assurer le transport de six transformateurs sur les 18 prévus.Du 26 février au 30 mars 2022, les équipes de Bolloré Transport & Logistics Bénin ont assuré le transport de six transformateurs électriques d’un poids total de 464 tonnes destinés à équiper plusieurs centrales thermiques au Bénin.

Cette opération a été menée pour le compte de GE/GRID Solution, filiale locale de General Electric, dans le cadre du programme Compact II représenté par le Millenium Challenge Account (MCA).

Expédiés par conteneurs depuis la Turquie, ces équipements ont été réceptionnés au port de Cotonou avant d’être transportés par route sur une distance cumulée de 887 km. Sur les six transformateurs, deux ont été acheminés vers le site de Vèdoko et deux autres vers celui de Maria-Gléta tandis que les deux derniers modèles ont chacun été livrés sur les sites de Bérécingou distant de 700 km et de Bohicon dans le département du Zou à 135 km de la capitale.

Ce projet exceptionnel a été mené avec les équipes de Bolloré Transport & Logistics Bénin spécialisées dans le transport de colis lourds et dans plusieurs autres domaines d’activités (logistique, douanes, manutention…) afin d’organiser en toute sécurité les convois des cargaisons jusqu’aux différents sites en plus de veiller à garantir leur parfaite intégrité durant tout le trajet.

« Cette opération de transport d’un lot de six transformateurs a été menée avec succès et a mobilisé le savoir-faire de tous nos experts à chaque étape jusqu’à la livraison finale. Elle traduit notre capacité à mettre en œuvre des solutions et des moyens adaptés grâce à notre expérience de longue date pour répondre efficacement aux défis logistiques complexes sur divers secteurs porteurs comme l’énergie », a confié Pierre Ngon, Directeur général Cluster Bénin-Niger de Bolloré Transport & Logistics.

Bolloré Transport & Logistics a été sélectionné suite à un appel d’offres pour assurer le transport de six transformateurs sur les 18 prévus, dans le cadre du programme Comptact II, essentiellement consacré au volet énergie. Il est représenté par le Millenium Challenge Account (MCA), un fonds destiné à accélérer la croissance béninoise et réduire la pauvreté.

Jacob Zuma absent à son procès pour des raisons médicales

L’ex-président sud-africain et le marchand d’armes français Thales font face à de multiples accusations de corruption.Jacob Zuma n’a pas assisté à l’ouverture de son procès, ce lundi 11 avril, devant la Haute Cour de Pietermaritzburg, dans la province du KwaZulu-Natal, « en raison d’un problème de santé non divulgué ». Ses conseils ont demandé un nouveau report de son procès.

La presse locale rapporte que le président Zuma veut utiliser un Procureur privé pour relancer son affaire contre le Procureur principal de l’Autorité nationale des poursuites, Billy Downer, qui doit être retiré du dossier pour son impartialité.

Ses précédents efforts pour retirer Downer ont échoué devant les tribunaux, ce qui a permis à ce dernier de fixer ce lundi le début du procès complet.

Zuma et le marchand d’armes français Thales font face à de multiples accusations de corruption en relation avec un contrat d’armement de plusieurs milliards de dollars lorsqu’il était vice-président de l’État sous l’ancien président Thabo Mbeki (1997-2007).

Guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky veut se faire entendre à l’UA

Le chef de l’État ukrainien a eu, ce lundi, un entretien téléphonique avec Macky Sall, le président en exercice de l’Union Africaine (UA).Dans la guerre qui l’oppose à la Russie, le président de l’Ukraine s’investit dans la bataille de l’opinion. Au-delà de l’Occident, Volodymyr Zelensky espère grappiller des soutiens sur le continent noir où Moscou avance ses pions.

Avec Macky Sall, président en exercice de l’Union Africaine (UA), il a émis le souhait de « faire une communication à l’UA », informe sur Twitter le chef de l’État du Sénégal.

Par ailleurs, les deux dirigeants ont « évoqué l’impact de la guerre en Ukraine sur l’économie mondiale et la nécessité de privilégier le dialogue pour une issue négociée du conflit ».

Niger : Ousmane Cissé suspecté de tentatives de putsch

L’ancien ministre nigérien de l’Intérieur (2010-2011), a été écroué vendredi pour son implication présumée dans deux tentatives de coup d’État dont celle de mars 2021.

 

« Ousmane Cissé, l’ex-ministre de l’Intérieur a été placé sous mandat de dépôt à la prison de Birni N’Gaouré (sud du Niger) pour son implication dans deux tentatives de coup d’État déjouées en mars 2021 puis tout récemment en mars 2022 », a affirmé à l’AFP un officiel nigérien, sans plus de précisions. Une source pénitentiaire a confirmé à l’AFP que l’ex-ministre « a été incarcéré dans une prison à Birni N’Gaouré », à une centaine de kilomètres au sud de la capitale.

Ousmane Cissé a été convoqué vendredi à la gendarmerie puis entendu plusieurs heures par un juge qui l’a placé sous mandat de dépôt, a expliqué l’officiel. On ignore les charges qui ont été retenues contre lui ou le rôle qu’il a pu jouer dans les deux putschs avortés.

Le 31 mars 2021, le gouvernement nigérien avait annoncé l’arrestation de plusieurs personnes après une tentative de coup d’État, deux jours avant la prestation de serment de l’actuel président Mohamed Bazoum. Le « cerveau » présumé de cette tentative de coup d’État, Sani Gourouza, un capitaine de l’armée de l’air, avait été arrêté en avril 2021 au Bénin voisin et remis aux autorités nigériennes.

L’arrestation d’Ousmane Cissé « est également en lien avec un dernier coup d’État déjoué en mars 2022, alors que le président Bazoum se trouvait en Turquie », a ajouté l’officiel nigérien. Les autorités n’ont pas communiqué publiquement sur ce deuxième putsch manqué.

Ousmane Cissé, 60 ans, est un officier de police qui a été ministre de l’Intérieur de 2010-2011 dans le gouvernement de transition mis en place par le général Salou Djibo, chef de la junte militaire qui avait renversé l’ancien président Mamadou Tandja en février 2010.

La junte du général Djibo avait organisé des élections remportées par l’opposant historique Mahamadou Issoufou qui s’est retiré du pouvoir après deux mandats en 2021, pour passer le témoin à son dauphin Mohamed Bazoum.

Ousmane Cissé avait été nommé conseiller du président Issoufou et avait occupé d’importants postes dont celui de directeur général de la police nationale et de directeur général de la sécurité extérieure. Il a été ambassadeur pour le Tchad et la Centrafrique de 2016 à février dernier.

Le Soudan au plus mal, trois ans après la chute d’el-Béchir

Les manifestations qui ont conduit au renversement du président soudanais Omar el-Béchir, le 11 avril 2019, continuent de plus belle malgré une répression farouche de l’armée.Il y a trois ans jour pour jour, l’armée venait de décider du sort de l’indéboulonnable Omar el-Béchir. Pendant près de trente ans, l’ex-président a dirigé le Soudan d’une main de fer avant de perdre le pouvoir comme il l’avait pris.

Quatre mois de manifestations contre la vie chère, en particulier le prix du pain, avaient eu raison de son régime. Malgré cette révolution, la rue ne s’est pas calmée pour autant et réclame à tout prix le retour des civils à la tête du pays.

Depuis sa chute, Omar el-Béchir, 78 ans, est sous les verrous, à l’attente d’un incertain transfert devant la Cour pénale internationale (CPI). Accusé de génocide, crime de guerre et crime contre l’humanité au Darfour, le Premier ministre de transition Abdallah Hamdock s’était accordé pour matérialiser cette attente. Mais depuis le deuxième coup d’État des militaires, sous le commandement du général Abdel Fattah al-Burhane, en octobre dernier, beaucoup doutent de la sincérité des tenants du pouvoir à vouloir le livrer.

Avec la libération d’une vingtaine de responsables de l’ancien régime la semaine dernière, dont son ancien ministre des Affaires étrangères, Ibrahim Ghandour, certaines sources affirment même que le pouvoir militaire est en train de réhabiliter el-Béchir, dont l’étau autour serait en train de se desserrer petit à petit. Il aurait été déplacé vers un hôpital spécialisé de Khartoum avec plusieurs hauts cadres de son ancien parti.

Ainsi, une grande majorité de la population soudanaise regrette l’exploitation qui a été faite de sa révolution et le fait savoir dans la rue. Depuis octobre 2021, plus de 90 manifestants ont été tués par les forces de sécurité alors que des centaines sont toujours détenues en prison dont 25 leaders de l’opposition et de la société civile.

Une économie effondrée

Au plan politique, le Soudan n’a toujours pas de gouvernement aussi en raison de la difficulté pour les militaires de trouver de nouveaux partenaires après avoir chassé les civils. La formation d’un nouveau gouvernement de transition est une condition indispensable pour une reprise de l’aide internationale alors que le pays est sous le coup de sanctions économiques qui le placent au bord de l’effondrement.

Si Washington a gelé 700 millions de dollars d’aide et la Banque mondiale l’intégralité de ses paiements au Soudan dans la foulée du putsch, pour l’ONG des droits humains Human Rights Watch (HRW), il faut « des mesures concrètes pour faire cesser la répression ». De son côté, la secrétaire d’État adjointe américaine, Molly Phee, a menacé en février dernier de « faire payer aux dirigeants militaires un coût plus lourd encore si la violence continue ».

Aujourd’hui, la devise soudanaise est en chute libre, ayant perdu un quart de sa valeur depuis le coup d’État. L’inflation est officiellement à 260%. Selon le Programme alimentaire mondial (Pam), neuf millions de Soudanais sur une population de 44 millions souffrent de faim aigue.

En revanche, Abdel Fattah al-Burhan évoquait pour la première fois, en février passé, les conditions pour le retour des civils au pouvoir. Au même moment, les Comités de résistance annonçaient un maintien de la mobilisation populaire pour le faire plier.

« S’ils sont d’accord et s’assoient avec nous, nous sommes prêts à les rejoindre et à dialoguer avec eux. Ils peuvent même décider de nous couper le cou et nous serions prêts à cela. Ce qui compte pour nous, c’est l’accord de tous les Soudanais, après quoi nous leur transférerons le +pouvoir confié+ par le biais d’élections ou d’un accord national », avait déclaré le général putschiste de 62 ans au site d’information Sudan Tribune.