mai 2022 - Page 27 sur 32 - Journal du Niger

Kérosène au Sénégal : un retour à la normale espéré ce week-end

Depuis le 20 avril dernier, les compagnies aériennes ne peuvent plus se ravitailler à volonté à l’Aéroport International Blaise Diagne de Diass (AIBD).Ce n’est pas l’abondance retrouvée, mais ça en prend le chemin. Il y a quelques jours, un navire de 3000 tonnes de kérosène a jeté l’ancre à Dakar. Une nouvelle cargaison de ce carburant d’aéronefs était attendue le 2 mai. Le bateau est « actuellement en mer », a informé Cheikh Diouf, le Directeur Général adjoint de l’Aéroport International Blaise Diagne (Société Anonyme), contacté par APA.

Le Sénégal avait une « visibilité très réduite » sur la disponibilité du kérosène deux semaines auparavant. Une situation qui laissait craindre la fermeture de l’aéroport inauguré le 7 décembre 2017. L’horizon se dégage peu à peu même si le conflit entre l’Ukraine et la Russie rend précaires les projections.

Avec cette guerre qui s’internationalise, les routes maritimes sont  semées d’embûches : « Dans le passé, nous n’avions qu’un souci économique lié aux prix proposés par les sociétés de transport du kérosène. Maintenant, nous devons aussi identifier les navires (susceptibles de circuler librement) en Europe
à cause des restrictions », a expliqué M. Diouf.

Quand le seuil d’alerte de ses réservoirs a été atteint, c’est-à-dire 3000 m3, la Société de Manutention de Carburants Aviation (SMCADY), dont les actionnaires sont Ola Energy, Vivo Energy et Total Energy, a demandé aux autorités aéroportuaires de diffuser un message destiné aux navigants aériens communément appelé notam dans le milieu. 

« Il ne s’agissait pas d’une rupture de kérosène. Nous avons juste invité les compagnies à prendre les dispositions nécessaires. Depuis lors, le minimum de kérosène leur est fourni. Il se peut que le notam soit levé le week-end prochain. Au préalable, on doit s’entourer de toutes les garanties », a affirmé le DG adjoint de l’AIBD SA.

En attendant, à l’Aéroport International Blaise Diagne de Diass, « jamais fermé » à cause de ces difficultés conjoncturelles, la priorité est donnée « aux avions long-courriers » qui peuvent y faire le plein de kérosène.

L’Union africaine condamne les attaques en Somalie

La Commission de l’Union africaine (UA) a condamné mardi dans un communiqué l’attaque contre une base des forces de la Mission de transition de l’Union africaine en Somalie (ATMIS).Le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a déclaré qu’il condamnait fermement cette attaque terroriste perpétrée par des militants d’al-Shabab contre la base de l’ATMIS dans la région du Middle Shebelle.

« Le président rend hommage aux casques bleus burundais qui ont perdu la vie en contribuant à apporter la paix et la stabilité en Somalie », a déclaré M. Mahamat.

Le président a également déclaré que cette attaque contre la base ATMIS ne fera que réaffirmer l’engagement continu et inébranlable de l’UA à soutenir le gouvernement et le peuple somalien dans leur quête d’une paix et d’une sécurité durable.

Le président de la Commission de l’UA a également appelé la communauté internationale à accroître son soutien aux services de sécurité somaliens et à la mission ATMIS, à la mesure des défis sécuritaires actuels.

Mardi, des responsables locaux de la sécurité ont déclaré à Radio Mogadiscio que deux fortes explosions ont frappé la base ATMIS tenue par les troupes burundaises, suivies d’un échange de coups de feu entre les troupes et les militants.

Le groupe d’insurgés Al-Shabab, qui a revendiqué l’attaque, a mené de nombreuses offensives meurtrières contre les camps de l’Union africaine en Somalie.

Zimbabwe : les députés veulent la comparution de Mnangagwa pour corruption

Les députés zimbabwéens demandent la comparution du président de la République Emmerson Mnangagwa à la Commission parlementaire des comptes publics (PAC) pour les allégations de corruption soulevées par la vérificatrice générale.Le député de l’opposition Themba Mliswa, a soutenu que M. Mnangagwa devrait se présenter devant la PAC pour répondre aux questions sur le manque d’action de son gouvernement sur les allégations de corruption et d’autres questions soulevées par la vérificatrice générale, Mildred Chiri.

Mliswa a déclaré que le président Mnangagwa doit répondre sur l’intégration certains fonctionnaires, notamment des ministres, accusés de corruption. « Nous attendons que le président soit appelé à venir répondre aux questions sur ce qui se passe dans son gouvernement. Ses soldats sont occupés à se remplir les poches avec les fonds publics », a déclaré l’opposant Mliswa. « Certains parlementaires ont peur de convoquer le président sur les questions soulevées par le vérificateur général », a-t-il ajouté.

Mliswa est le président des parlementaires africains contre la corruption, un groupe de lutte contre la corruption, qui souhaite que le gouvernement zimbabwéen fasse l’objet d’une enquête sur les fonds non comptabilisés s’élevant à des milliards de dollars, selon le dernier rapport du vérificateur général.

Dans son rapport publié l’année dernière, Mme Chiri a déclaré que certains ministères ne parviennent pas à rendre compte de millions de dollars et que tout porte à croire qu’ils ne sont pas prêts à le faire dans un avenir proche.

Le président de la PAC, Brian Dube, s’est rangé sur l’avis de Mliswa, affirmant que le dirigeant zimbabwéen devrait « dire aux citoyens ce qui se passe dans son gouvernement ».

Niger : Antonio Guterres visite les déplacés du Sahel

Le chef de l’ONU a visité un camp de déplacés au Niger, où il a lancé un appel à l’aide humanitaire et militaire pour ce pays.

 

Le chef l’ONU a rencontré plusieurs dizaines de personnes déplacées et de réfugiés du Niger, du Mali et du Burkina Faso dans la cour d’une école du camp. Il a déclaré avoir choisi de terminer sa visite de deux jours au Niger « avec la population martyre de Ouallam », une ville de la région frontalière de Tillaberi durement touchée par les djihadistes.

« Vous pouvez compter sur moi pour demander à la communauté internationale d’apporter un soutien fort à l’armée nigérienne afin qu’elle soit mieux à même de vous protéger », a déclaré Antonio Guterres.

Il a également lancé un appel à l’aide pour le peuple nigérien et les réfugiés, en fournissant des ressources qui ouvrent la voie à « des écoles pour tous et des hôpitaux qui fonctionnent. »

Le Niger, le Burkina Faso et le Mali sont aux prises avec une insurrection djihadiste qui a éclaté dans le nord du Mali en 2012 et s’est étendue à ses voisins trois ans plus tard. Des milliers de personnes sont mortes et plus de deux millions ont fui leur foyer, dans trois pays qui comptent parmi les plus pauvres du monde.

Dans le cas du Niger, le pays est confronté à une double crise sécuritaire. Le sud-ouest a été frappé par des djihadistes liés à Al-Qaïda et au groupe État islamique, tandis que le sud-est subit des raids en provenance du nord-est du Nigeria, où Boko Haram a lancé une insurrection en 2009.

António Guterres a noté que le Mali et le Burkina Faso avaient subi des coups d’État militaires en 2020 et en 2022, des événements déclenchés par une colère croissante face à l’incapacité à mettre fin à l’insurrection.

« Le Niger doit être un mur que les terroristes ne peuvent pas franchir », a déclaré António Guterres.

Réitérant ses propos de lundi, il a appelé à « investir » dans les forces armées du pays, qui, selon lui, ne sont pas suffisamment équipées pour combattre les djihadistes.

Guterres, cette fois sans être escorté par des journalistes, a rendu une longue visite aux forces spéciales nigériennes dans leur base de Ouallam, qui sont aidées par les militaires français et américains.

Le Niger compte environ un quart de million de personnes déplacées à l’intérieur du pays, auxquelles s’ajoutent 264 000 réfugiés nigérians et maliens et 13 000 personnes originaires du Burkina, selon les chiffres de l’ONU.

António Guterres a entamé sa tournée africaine samedi à Dakar, la capitale sénégalaise. Il la terminera mercredi par une visite au Nigeria.

Cameroun: Cécile Ndjebet, «championne de la cause des forêts»

La sixième lauréate du prix Wangari Maathai est annoncée à l’occasion du 15e Congrès forestier mondial.L’activiste Cécile Ndjebet, originaire du Cameroun, a remporté jeudi 5 mai le prix Wangari Maathai « Champions de la cause des forêts » 2022 pour son exceptionnelle contribution à la conservation des forêts et à l’amélioration de la vie des populations qui en dépendent. Présenté par le Partenariat de collaboration sur les forêts (PCF), qui est présidé par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le prix a été remis au cours d’une cérémonie lors du 15e Congrès forestier mondial tenu à Séoul, en République de Corée.

« Ce prix récompense Cécile Ndjebet pour son énergie et son engagement pendant trente années en faveur de la promotion des droits fonciers et forestiers des femmes. En tant qu’activiste, elle a montré que la participation des femmes à la gouvernance et à la conservation des forêts est fondamentale pour réaliser une gestion forestière durable », a dit Maria Helena Semedo, directrice générale adjointe de la FAO et présidente du PCF, dans un communiqué reçu jeudi à APA.

Au Cameroun, près de 70 % des femmes vivent en zone rurale et dépendent, du moins en partie, de la récolte de produits forestiers sauvages pour leur subsistance. Toutefois, dans certaines communautés, on ne leur reconnaît pas le droit de posséder des terres forestières, d’en hériter à la mort de leur mari ni même de planter des arbres sur les terres dégradées, précise la même source.

Ndjebet a œuvré sans répit à la promotion de l’idée selon laquelle les femmes doivent participer à la gestion forestière et jouir d’une égalité des droits à la terre. À travers le Réseau des femmes africaines pour la gestion communautaire des forêts, qu’elle a co-fondé en 2009, elle est devenue une figure de proue au Cameroun et à l’échelle internationale pour une reconnaissance mondiale de l’importance de l’égalité de genre dans la gestion forestière. Actuellement, l’organisation compte 20 pays membres dans toute l’Afrique.

« En général, les hommes reconnaissent le rôle important des femmes dans l’amélioration de la qualité de vie des familles. Mais il faut aussi qu’ils acceptent que pour que les femmes puissent continuer à jouer ce rôle, voire l’améliorer, elles doivent pouvoir disposer de droits fonciers et forestiers garantis », a plaidé Ndjebet.

Établi par le PCF en 2012 en mémoire de l’environnementaliste kényane et prix Nobel de la paix, Wangari Maathai, le prix « Champions de la cause des forêts » reconnaît les personnes qui s’en sont inspirées dans leur engagement en faveur de la conservation, la restauration et la gestion durable des forêts.

La lauréate du prix de cette année a rencontré Wangari Maathai en 2009 et cette dernière a personnellement encouragé Ndjebet à poursuivre son action pour les droits des femmes à planter des arbres, selon la FAO.

Le Niger enregistre un afflux de réfugiés venant de ses voisins

Plus de 36.000 nouveaux réfugiés sont enregistrés dans le pays.Des dizaines de milliers de nouveaux réfugiés sont arrivés au Niger au cours des quatre derniers mois, fuyant les attaques perpétrées par des groupes armés dans les pays voisins. Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) est préoccupé par cet accroissement du nombre de réfugiés, alors que les attaques contre les civils augmentent en fréquence et en violence.

De janvier à mi-avril 2022, le Niger a enregistré plus de 36.000 nouveaux arrivants en provenance du Nigéria, du Mali et du Burkina Faso, soit une moyenne de plus de 2500 nouveaux réfugiés par semaine.

« Je crains que nous ayons des afflux réguliers au Niger tant qu’il y aura des troubles dans les pays voisins », a déclaré Emmanuel Gignac, représentant du HCR au Niger. « Il est impératif que nous, en tant que HCR, et nos partenaires développions et maintenions une très forte capacité de réponse d’urgence », a-t-il ajouté.

Les nouveaux réfugiés venus du Mali fuient les combats entre l’Etat Islamique au Grand Sahara (EIGS) et le Mouvement pour le Salut de l’Azawad (MSA) dans les régions de Gao et Ménaka. Les réfugiés nigérians, quant à eux, fuient la recrudescence des pillages, des expropriations de biens, des agressions et des enlèvements perpétrés par des bandits armés dans les États de Katsina et de Sokoto, dans le nord-ouest de leur pays. Par ailleurs, une insécurité persistante et généralisée a poussé plusieurs personnes à quitter le Burkina Faso.

Les réfugiés, qui sont pour la plupart des femmes et des enfants, ont besoin d’un abri, de nourriture et d’eau, d’articles non alimentaires et d’un accès aux services de base tels que les soins de santé et l’éducation.

« Bien que nous restions engagés à fournir une aide vitale et à travailler en étroite collaboration avec les autorités locales et les communautés d’accueil en première ligne de la réponse, les interventions de stabilisation et de développement doivent démarrer plus tôt et plus rapidement. En tant qu’acteurs humanitaires, nous atteignons nos limites », a indiqué M. Gignac.

L’actualité économique domine la Une des quotidiens marocains

Les réformes engagées par le Maroc, la problématique de l’emploi et les enjeux de la réouverture du point de passage de Bab Sebta sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce jeudi.+Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que le FMI, connu pour ses prises de position « sans complaisance aucune » et parfois même “sévères” à l’encontre des pays et des gouvernements, vient pour autant de saluer les décisions et mesures courageuses prises récemment par le Maroc notamment sur le plan social.

Il s’agit d’une “nouvelle marque” de reconnaissance pour les choix, les orientations et politiques engagés par le Maroc à tous les niveaux, estime le quotidien.

La généralisation de la protection sociale et les politiques de lutte contre la précarité, ainsi que celles visant à transformer l’économie, sont autant d’options prises par le Maroc, qui malgré leur complexité ont été “décisives” quant à la résilience de l’économie marocaine face aux chocs exogènes qui se multiplient, rapporte-t-il.

+L’Économiste+, qui s’intéresse à la dernière augmentation du smig dans le secteur public, telle que prévue par l’accord social signé entre le gouvernement et les partenaires sociaux, écrit que certes, “on se réjouit de cet accord et de la sagesse de nos partenaires sociaux”, étant donné que le pays ne peut se permettre des conflits sociaux alors que les pénuries et les guerres menacent.

Mais, “puisque les fonctionnaires sont toujours les privilégiés” du travail, “on comprend que des jeunes manifestent devant le Parlement pour devenir fonctionnaires et jamais auto-entrepreneurs”.

Il est vrai que partout dans le monde les gros effectifs salariés diminuent au profit des auto-emplois isolés, mais “comment un jeune peut embrasser cette aventure quand il a vu, pendant la pandémie, tous les emplois privés menacés, des salaires perdus, et les seuls revenus maintenus, ceux des fonctionnaires”, se demande-t-il.

Il y a une cohérence à trouver entre les discours sur l’emploi, l’auto-emploi, et les attentes, sinon il se créera une “fracture”, non entre les riches et les pauvres, les patrons et les salariés, mais entre ceux qui ont la sécurité par le travail et les précaires, estime-t-il.

+L’Opinion+, qui aborde les enjeux de la réouverture du point de passage Tarajal à Sebta, relève que les habitants de la région, notamment Tétouan, Mdiq et Fnideq, pris à la gorge par la crise et une faible affluence des touristes locaux lors de la période de l’Aïd, sont à l’affût de la tant attendue annonce de la réouverture de ce poste.

Contrairement aux clichés et à la perception de la majeure partie des Marocains, les relations entre la ville occupée et l’arrière-pays nordiste sont loin de se limiter à la contrebande, car jusqu’à 2019, la grande majorité des Sebtaouis ne considéraient leur ville que comme un dortoir, passant leurs journées entre Tétouan et Fnideq où ils détiennent affaires et maisons, sans oublier les liens familiaux qui transcendent les frontières, explique la publication.

D’un autre côté, cette situation représente “une opportunité historique pour rouvrir la frontière sur de nouvelles bases”, régulariser les travailleurs marocains et leur assurer les mêmes droits que les locaux, soutient-il.

De même, formaliser et régulariser les flux financiers entre les deux côtés de la frontière est un “premier pas” pour arrimer les deux villes occupées au Maroc et surtout gagner les cœurs et les esprits, ajoute-t-il.

Crise malienne : Bamako décroche Lomé comme médiateur

Le Togo appartient depuis février dernier à un groupe de dialogue chargé de faciliter les négociations internationales.Après l’échec des dernières négociations du médiateur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), le Mali a dépêché une importante délégation auprès du président togolais qui a accepté d’être le médiateur dans la crise politique.

La délégation conduite par le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a achevé mercredi 4 mai une visite de travail de deux jours à Lomé, capitale du Togo. Bamako était parti demander au Togo « de faciliter le dialogue » avec les institutions internationales et régionales afin de trouver des solutions à la crise malienne, selon M. Diop.

Le chef de la diplomatie malienne a demandé surtout à Lomé de soutenir les « missions de bons offices pour mobiliser à nouveau » ces acteurs, comme la Cedeao, « dont la visée essentielle demeure l’organisation d’élections libres, transparentes et crédibles et le retour à l’ordre constitutionnel ».

« Je vous le confirme. Le président Faure Gnassingbe et le gouvernement togolais sont prêts à faciliter un dialogue fructueux entre le Mali et la communauté internationale », a réagi son homologue togolais, Robert Dussey, sur Twitter.

L’influence du Togo au sein de la Cedeao n’est pas négligeable même si c’est un petit pays de 56 785 km2 et plus de 8 millions d’habitants. Il appartient depuis février à un groupe de dialogue chargé de faciliter les négociations internationales.

Selon certains observateurs, ce rapprochement avec Bamako n’est pas une surprise. Lomé a depuis le début choisi une position souple à l’égard des militaires maliens au pouvoir, en refusant des sanctions trop lourdes. Le président Faure Gnassingbé s’était aussi discrètement rendu à Bamako fin janvier pour rencontrer le président de la transition, le colonel Assimi Goita.

« Levée des sanctions »

Ainsi, dans un communiqué conjoint sanctionnant leur rencontre, Robert Dussey indique que le gouvernement togolais est prêt « à accompagner le Mali aux plans politique et sécuritaire en vue de la restauration de l’ordre constitutionnel, de la paix, de la stabilité et de l’intégrité de son territoire ». « Pour le Togo, seul un dialogue permanent et constructif avec les autorités de la transition malienne créera les conditions d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel et d’efficacité de la lutte contre le terrorisme », a-t-il ajouté.

Pays pauvre de 21 millions d’habitants, le Mali est en proie à de graves troubles depuis le coup d’Etat militaire en août 2020. La junte arrivée au pouvoir a promis de rétablir un régime civil après le putsch, mais elle est sous le coup de sanctions de la Cedeao pour avoir ignoré un engagement antérieur d’organiser des élections en février de cette année.

L’embargo prononcé depuis janvier dernier par la Cedeao étrangle l’économie malienne, même si ces sanctions ne sont pas sans conséquences pour les Etats voisins. C’est la raison pour laquelle Bamako et Lomé ont, lors de leur rencontre, « relevé la nécessité d’œuvrer à la construction d’un consensus avec la Cedeao devant conduire à la levée des sanctions économiques qui affectent les populations ».

Politique et sécurité au menu de la presse sénégalaise

L’actualité politique alimentée par divers sujets et la sécurité font la Une des quotidiens sénégalais de ce jeudi.Sud Quotidien s’intéresse à la « menace » du président de la République de révocation des maires recruteurs hors cadre légal et titre que « Macky sème la controverse ».

Le journal, donne la parole au 1er adjoint du maire de Dakar, Abass Fall qui répond au chef de l’Etat : « Tu ne révoqueras personne ! »

Pour Birahim Seck, coordonnateur du Forum civil, « le maintien en fonction de l’actuel Dg de l’Agence de régulation des marchés publics (ARMP)…et celui du président de la Commission électorale nationale autonome (CENA) sont une violation flagrante des lois ».

« Avertissement présidentiel à Barthélémy Dias (maire de Dakar) et Cie-Abass Fall défie Macky : +Tu ne révoqueras personne ! + », titre Vox Populi, dans lequel journal, M. Fall ajoute : « Ce que Macky refuse d’admettre, c’est que lui-même est sous révocation. Il ne reste que la signature finale du peuple en 2024 ».

« Palais contre ville de Dakar-Remake d’un mortal kombat », écrit Walf Quotidien.

De son côté, La Tribune traite du Prodac, de la Poste, des rapports de l’IGE, Ofnac, Centif…et s’interroge : « Macky a-t-il oublié les gros scandales de son régime ? »

« Une dette de 189 milliards pour la Poste. Des personnes épinglées dans le scandale du Prodac parachutées à d’autres postes. Au moment où Macky menace Barthélémy Dias, des scandales débusqués par les corps de contrôle sont restés sans suite », rappellent nos confrères.

A propos des questions sécuritaires, Le Quotidien note qu’après le démantèlement des bases rebelles, « la bataille du déminage » est engagée et que 118 localités de Casamance sont concernées.

« Armement-Macky et la forte commande de matériel militaire », apprend-on à la Une de L’Observateur, qui fait état de plusieurs milliards dégagés pour doter l’Armée de gilets pare-balles, de patrouilleurs et d’avions pour le déploiement des troupes.

Zimbabwe : chute de la production de maïs

Le Zimbabwe prévoit une baisse de 43% de la production de maïs suite à une saison agricole 2021/22 relativement mauvaise, a annoncé mercredi la ministre de l’Information, Monica Mutsvangwa.S’adressant aux médias après le Conseil des ministres, Mme Mutsvangwa a déclaré que la production de maïs est estimée à 1.557.914 tonnes cette année, contre 2.717.171 tonnes pour la saison agricole 2020/21.

Elle a attribué cette baisse au démarrage tardif de la saison agricole 2021/22 avec les premières pluies sont tombées dans la dernière semaine de décembre 2021.

« Ce début tardif des pluies a entraîné des plantations tardives, qui ont ensuite été affectées par la période de sécheresse prolongée », a précisé Monica Mutsvangwa.

Elle a ajouté : « Certains agriculteurs ont également été contraints de procéder à plusieurs replantations en raison de la mauvaise implantation des cultures et du faux départ de la saison des pluies ».

Les faibles précipitations ont également affecté la production d’autres céréales comme le sorgho. La production de céréales traditionnelles devrait s’élever à 194.100 tonnes, soit 44% de moins que la production de 347.968 tonnes la saison précédente. Ce qui porte la production céréalière totale du Zimbabwe à plus de 1,75 million de tonnes cette année, alors que les besoins céréaliers nationaux sont de plus de 2,27 millions de tonnes.