Helene Sourou, Author at Journal du Niger - Page 11 sur 214

Niamey : le ministre du Commerce en tournée pour le Made in Niger

Du lait aux hydrocarbures, en passant par le recyclage et les fournitures scolaires, le ministre du Commerce et de l’Industrie a parcouru sept sites de production à Niamey. Objectif : valoriser le « Made in Niger », écouter les acteurs de terrain et activer les leviers d’une souveraineté économique durable.

 

Niamey, 30 octobre 2025 – Du 28 au 29 octobre, Abdoulaye Seydou a sillonné sept unités de production aux côtés de ses collaborateurs et de représentants de l’Agence nationale de la main-d’œuvre et de l’emploi (ANMC). De l’agroalimentaire au recyclage, et ce en passant par l’énergie, cette tournée illustre un engagement gouvernemental fort en faveur de la souveraineté industrielle.

Le ministre du Commerce : une immersion directe dans les ateliers

 

Le ministre a visité des fleurons du tissu industriel nigérien : Niger Lait S.A. (produits laitiers), UNIS NIGER (savons), Oriba Food (mayonnaises), Oriba Jus (sodas), ECO WASTE SOLUTION (recyclage plastique), AHK Hydrocarbure Gaz (combustibles gazeux) et Niger Craie Production (fournitures scolaires). Loin des discours, ces escales ont permis de prendre le pouls des ateliers, d’observer les conditions de travail, d’écouter les dirigeants et de jauger la qualité des chaînes de production.

« C’est un geste concret pour valoriser nos savoir-faire et transformer le ‘Made in Niger’ en atout compétitif », a commenté un cadre du ministère. Les échanges ont été francs : gratitude pour la proximité, mais aussi appels à l’aide face aux défis logistiques, énergétiques et réglementaires. Les industriels ont cependant mis en avant des avancées notables en matière d’innovation et de rigueur professionnelle.

 

À Niamey, le ministre du Commerce visite sept sites industriels pour soutenir la production locale et renforcer la souveraineté économique du Niger.

Des mesures fortes pour développer le local

 

À l’issue de cette tournée, le ministre a dressé un bilan optimiste, porté par deux leviers majeurs. D’une part, la sixième édition de la campagne « Consommer Local » initiée par l’UEMOA. D’autre part, les récentes décisions du Conseil des ministres du 22 octobre : une ordonnance imposant des quotas sur les importations concurrentes, et un décret rendant obligatoire l’achat de produits nationaux par les institutions publiques.

« Ces outils protègent notre marché et garantissent des débouchés stables aux acteurs locaux », a-t-il affirmé, avant de lancer un défi aux entrepreneurs : « Le gouvernement a rempli sa part ; à vous, désormais, de garantir l’abondance, la qualité irréprochable et des prix accessibles. C’est ainsi que nous réduirons les importations, renforcerons notre compétitivité et concrétiserons la vision du président de la République, le général Abdourahamane Tiani. »

Le ministre a réitéré l’engagement des autorités de la Refondation : faciliter l’investissement, encourager la transformation locale et améliorer le quotidien des citoyens. « Privilégier le local est un choix stratégique autant que civique », a-t-il martelé, appelant chaque Nigérien à adopter ce réflexe patriotique.

À Niamey, le ministre du Commerce visite sept sites industriels pour soutenir la production locale et renforcer la souveraineté économique du Niger.

Vers une chaîne de valeur inclusive et durable

 

Ces visites s’inscrivent d’ailleurs dans une stratégie plus large : bâtir un patriotisme économique concret. En soutenant les PME et les industries émergentes, le gouvernement mise sur la création d’emplois stables et la diversification des filières, loin de la dépendance aux matières premières brutes.

Des observateurs saluent cette approche, car elle pourrait stimuler une croissance inclusive, où les usines locales deviennent des moteurs de prospérité partagée. À l’heure où l’UEMOA accélère l’intégration régionale, le Niger semble prêt à jouer sa partition avec panache. Il ne reste plus qu’aux consommateurs et aux investisseurs à suivre le tempo : le « Consommer Local » n’est plus un slogan, mais un levier stratégique pour un avenir plus autonome.

 

Festival de l’Aïr 2025 : Agadez affine ses préparatifs

À quelques semaines du Festival de l’Aïr, le gouverneur d’Agadez mobilise les forces vives pour affiner les préparatifs. Sécurité, logistique, rayonnement culturel : la 17ᵉ édition s’annonce comme un symbole de résilience et de fierté touarègue.

 

Agadez, 30 octobre 2025 – Mercredi après-midi, le gouverneur de la région d’Agadez, le général de division Ibra Boulama Issa, a réuni les forces vives impliquées dans l’organisation de l’édition 2025. En sa qualité de président du Comité Technique Régional d’Appui à l’Organisation, il a dirigé une session stratégique au gouvernorat, avec un mot d’ordre : affiner chaque détail afin de faire de cette 17ᵉ édition un hommage éclatant à l’héritage touareg.

 

Festival de l’Aïr 2025 : une concertation pour accorder les ambitions

 

Autour de la table, présidents et vice-présidents de commissions ont passé en revue la feuille de route, jalon par jalon. « C’est le moment de synchroniser nos efforts pour que chaque détail concoure à un succès retentissant », a martelé le gouverneur, en écho aux directives nationales. L’objectif est clair : faire du festival bien plus qu’une fête — il doit devenir un levier de rayonnement culturel, identitaire et économique pour toute la région.

Les échanges ont également porté sur des aspects concrets : logistique, partenariats, et coordination des équipes. Le général Issa, en chef d’orchestre pragmatique, a apporté des réponses immédiates. Le point fort de la réunion fut l’annonce d’un dispositif sécuritaire validé le jour même par le Conseil Régional de Sécurité. Ce plan global prévoit donc une surveillance renforcée et une coordination interservices, afin de garantir un environnement serein. « La sécurité des participants est non négociable », a-t-il insisté, dans un contexte sahélien où la vigilance reste de mise.

 

Des figures clés mobilisées autour du projet

 

La réunion a rassemblé des personnalités de premier plan, ce qui témoigne de l’ampleur interinstitutionnelle de l’événement. Le secrétaire général de la région, celui de la commune urbaine d’Agadez, le représentant du Sultan de l’Aïr — gardien des traditions — ainsi que le directeur régional du Tourisme et de l’Artisanat ont conjugué leurs expertises. Une telle synergie entre mémoire ancestrale et gouvernance moderne sert un festival qui ambitionne de faire vibrer le désert.

 

Un festival entre résilience et rayonnement

 

Prévue pour fin novembre, cette 17ᵉ édition attend des milliers de visiteurs venus des quatre coins du monde. Elle célèbre les arts, les musiques et l’artisanat touaregs, tout en portant l’espoir d’un rebond touristique dans une région fragilisée par les défis sécuritaires.

Grâce à cette dynamique collective, Agadez se positionne comme un bastion de résilience culturelle, où le sable du Ténéré continue de raconter des histoires d’unité, de fierté et d’avenir. Les prochaines semaines s’annoncent décisives, mais déjà, l’élan est donné pour un festival qui s’annonce inoubliable.

 

Sécurité routière à Niamey : tricycles traqués, gares pirates évacuées

Sécurité routière à Niamey , les autorités passent à l’offensive contre le chaos routier. Tricycles interdits, gares pirates démantelées, contrôles renforcés : une opération coup de poing pour restaurer l’ordre et protéger les usagers dans une capitale en pleine effervescence.

 

Niamey, 30 octobre 2025—  Ce jeudi, les principales artères de Niamey ont été investies par des équipes du service des Transports Urbains, sous la houlette de leur directeur. Objectif : traquer les pratiques dangereuses qui mettent en péril la vie des usagers et paralysent la circulation. Dans une ville où les embouteillages et les accidents font désormais partie du quotidien, cette opération marque une offensive musclée pour rétablir l’ordre — et la prudence — sur les routes… ou plutôt sur les guidons.

Vérifications ciblées, sécurité renforcée

 

Menée avec discrétion sur des points névralgiques — marchés, grands axes, carrefours stratégiques — l’opération a ciblé les véhicules, les conducteurs et les flux de passagers. En ligne de mire : les tricycles motorisés utilisés pour le transport de personnes, une pratique formellement interdite par la réglementation. Agiles mais instables, ces engins sont souvent à l’origine de chutes, de collisions frontales et de surcharges dangereuses.

« Nous agissons pour le bien de tous : conducteurs, piétons et voyageurs », martèle une source au sein du service. Désormais, les contrevenants s’exposent à des amendes dissuasives et à la saisie immédiate de leur engin. Le message est clair : « Privilégiez les moyens homologués, comme les taxis collectifs ou les bus, pour éviter les pièges du non-respect du Code de la route. »

Sécurité routière à Niamey : tricycles interdits, gares pirates évacuées, les autorités frappent fort pour fluidifier le trafic et protéger les usagers.

 Démantèlement des points chauds : vers une ville désengorgée

 

Par ailleurs, les équipes ont ciblé les installations sauvages qui transforment les trottoirs en zones de chaos : arrêts improvisés, « gares pirates » aux abords des souks et quartiers animés. Véritables nœuds gordiens du trafic, ces points anarchiques favorisent les stationnements illicites et les bousculades. Leur évacuation progressive vise ainsi à rediriger les flux vers des zones dédiées, sécurisées et mieux organisées.

Ces actions s’inscrivent dans un vaste plan de modernisation urbaine, où la sécurité ne se limite plus aux slogans. Avec une population en pleine expansion et un parc automobile en constante croissance, Niamey ne peut plus tolérer ces poches de désordre qui freinent l’économie locale et mettent également en danger les plus vulnérables — enfants, femmes, piétons.

Sécurité routière à Niamey : tricycles interdits, gares pirates évacuées, les autorités frappent fort pour fluidifier le trafic et protéger les usagers.

Sécurité routière à Niamey : une responsabilité partagée pour des routes apaisées

 

À l’issue des contrôles, les autorités appellent à une mobilisation citoyenne. « La sécurité au volant est l’affaire de chacun : respectons les règles pour que nos rues redeviennent des espaces de vie, pas de drame », insistent-elles. Des campagnes de sensibilisation sont prévues dans les prochains jours : spots radio, ateliers communautaires, actions de proximité pour ancrer les bons réflexes.

En somme, dans une capitale où les klaxons et les freinages d’urgence rythment encore trop les journées, cette initiative pourrait bien être le déclic. Reste à voir si les effets perdureront au-delà des patrouilles. Pour l’heure, Niamey respire un peu mieux — en attendant que la discipline devienne la norme. Ensemble, pour des trajets sereins et des vies préservées.

 

Fonds souverain au Niger : des taxes ciblées sur plusieurs secteurs économiques

Le gouvernement nigérien reconfigure son Fonds de Sécurité et de Souveraineté du Pays (FSSP), jusque-là alimenté par des dons volontaires. Désormais, une série de prélèvements obligatoires dans des secteurs stratégiques — importations, télécommunications, salaires, industries extractives — viendra soutenir ce mécanisme financier. Objectif : asseoir une souveraineté budgétaire durable et répondre aux priorités sécuritaires et infrastructurelles du pays.

Niamey, 29 octobre 2025 Le gouvernement nigérien a annoncé ce mercredi une refonte majeure du Fonds de Sécurité et de Souveraineté du Pays (FSSP), un mécanisme existant depuis deux années mais jusqu’ici alimenté uniquement par des dons volontaires. Désormais, l’État élargit son champ d’action en instaurant une série de prélèvements obligatoires dans des secteurs économiques clés — des importations aux télécommunications — afin de garantir un financement pérenne des priorités nationales. Cette réforme marque un tournant stratégique dans la quête d’autonomie budgétaire du Niger, confronté à des défis sécuritaires et infrastructurels croissants.

 

Fonds souverain au Niger : Une enveloppe dédiée à la résilience nationale

 

Le FSSP centralisera des ressources ciblées pour financer les priorités urgentes : sécurité, gouvernance administrative et développement territorial.

« Ces ressources permettront de bâtir une autonomie financière durable, libérant le Niger des aléas des aides extérieures », a déclaré un porte-parole du ministère des Finances.

Dans un contexte régional instable et marqué par la volatilité des matières premières, ce fonds se présente comme un bouclier stratégique, avec des allocations prévues pour l’armement, la formation des agents publics et les infrastructures locales.

 

Fonds souverain au Niger :  une architecture fiscale multisectorielle

 

Les prélèvements, validés par décret présidentiel, entreront en vigueur dans les prochaines semaines. Ils concernent un large spectre d’acteurs économiques, avec des taux modulés pour éviter un effet d’asphyxie. Parmi les principales mesures :

  • Importations de biens haut de gamme : surtaxe de 3 à 12 % pour préserver les devises.
  • Agroalimentaire et pêche : prélèvement de 4 % sur les volumes exportés.
  • Opérations douanières : frais additionnels sur les documents émis via le Guichet Unique.
  • Institutions publiques et parapubliques : 15 % sur les rendements des placements financiers.
  • Industries stratégiques : 1,2 % du chiffre d’affaires annuel (mines, énergie).
  • Masse salariale : retenue de 1 % sur les salaires nets, plus une ponction sur les primes.
  • Services numériques : 1 % sur les relevés mensuels des opérateurs télécoms.
  • Fonds étatiques spécialisés : prélèvement de 10 % pour redistribution ciblée.
  • Société civile locale : cotisation mensuelle de 10 000 à 100 000 FCFA pour les ONG.
  • Marché locatif : 3 % sur les revenus des baux impliquant l’État ou les grands chantiers.
  • Appels d’offres publics : 0,5 % sur les montants hors TVA des contrats adjudiqués.

Des mécanismes de contrôle sont annoncés pour garantir la traçabilité et éviter les contournements.

 

 Souveraineté en ligne de mire, vigilance requise

 

Au-delà des chiffres, cette réforme traduit une volonté politique claire : financer les ambitions nationales par des ressources locales.

« C’est un pas décisif vers une souveraineté réelle, où chaque contribution sert le bien commun », salue un économiste nigérien, en phase avec les orientations du gouvernement.

Mais des voix s’élèvent. Des représentants du secteur privé alertent sur les risques de ralentissement économique.

« L’équilibre entre recettes et fluidité des affaires sera crucial », prévient un dirigeant d’entreprise à Niamey.

Pour rassurer, le gouvernement s’engage à publier un rapport trimestriel sur l’utilisation des fonds, gage de transparence et de redevabilité.

 

Fonds souverain au Niger :  un pari audacieux pour redessiner le paysage financier régional

 

Dans un Sahel en quête de stabilité, le Niger opte pour une stratégie d’autofinancement ambitieuse. En élargissant la base contributive nationale, l’État entend bâtir une économie plus résiliente, capable de financer ses propres ambitions sans dépendance excessive aux partenaires extérieurs. Si l’équilibre entre pression fiscale et dynamisme économique est maintenu, le FSSP pourrait devenir un levier structurant pour redessiner le paysage financier ouest-africain.

 

Jacob Zuma en visite au Burkina Faso

Jacob Zuma à Ouagadougou : entre mémoire des luttes africaines et appel à l’unité continentale, le Burkina Faso mise sur le panafricanisme vivant.

 

Ouagadougou, 29 octobre 2025 – L’ancien président sud-africain Jacob Zuma a atterri ce mercredi à Ouagadougou, accueilli avec faste dans le cadre d’un programme dédié aux séjours des descendants d’Africains. À 83 ans, le vétéran de la lutte anti-apartheid apporte son poids historique à une initiative qui ambitionne de resserrer les liens entre le continent et sa diaspora mondiale. En conséquence, cette visite hautement symbolique positionne le Burkina Faso comme un carrefour du panafricanisme contemporain.

 

Jacob Zuma : un accueil protocolaire chargé de sens

 

Dès sa descente d’avion, Zuma a été salué par Karamoko Jean-Marie Traoré, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’étranger. Ce geste diplomatique souligne l’importance accordée par les autorités à ce visiteur de marque, dont le parcours — de militant clandestin à chef d’État — incarne les luttes et les contradictions de l’Afrique post-coloniale.

Visiblement ému, Zuma n’a pas caché son enthousiasme :

« Je suis honoré de revenir sur cette terre qui pulse au rythme de la renaissance africaine. Les dirigeants burkinabè ont osé des choix audacieux pour leur peuple, et je suis là pour les appuyer dans cette voie. »

Des mots prononcés sous un soleil éclatant, qui résonnent ainsi comme un hommage à la solidarité entre nations sahéliennes et australes.

 

Jacob Zuma : une visite ancrée dans l’héritage de la Libération

 

Le séjour de Zuma s’inscrit dans une campagne portée par les mouvements afro-descendants, visant à reconnecter les fils dispersés de la Grande Afrique. Le Burkina Faso, terre de Thomas Sankara, se profile donc comme un point d’ancrage pour ces retrouvailles. En pleine refonte sécuritaire et économique, le pays appelle à une unité continentale face aux défis globaux.

Au programme sont prévues des rencontres avec des leaders locaux, des échanges avec des communautés de la diaspora, et une conférence publique prévue le 1ᵉʳ novembre. Zuma y reviendra sur les grandes étapes des indépendances africaines :

« Nous parlerons des combats oubliés, des héros qui ont brisé les chaînes, et de ce que nous devons aux générations futures. »

Un récit annoncé comme vivant et engagé, couvrant notamment les soulèvements qui ont redessiné le continent entre les années 1950 et 1990.

 

Un coup de projecteur sur le panafricanisme en action

 

Il faut souligner que cette visite intervient à un moment Important  pour le Burkina Faso, dont le discours souverainiste et panafricain, porté par Ibrahim Traoré, gagne en visibilité. En accueillant Zuma — compagnon de route de Nelson Mandela — Ouagadougou envoie un signal fort : le pays veut s’affirmer comme acteur du réveil collectif africain, et non plus comme simple théâtre des violences sahéliennes.

De ce fait, des observateurs y voient un levier diplomatique pour attirer talents, capitaux et initiatives de la diaspora, estimée à plusieurs millions d’âmes à travers le monde.

Par ailleurs, pour Zuma, cette escale burkinabè est aussi une respiration après des années marquées par des démêlés judiciaires en Afrique du Sud.

« C’est un honneur de soutenir des frères qui osent penser l’Afrique autrement », a-t-il conclu, dans un appel à l’unité qui pourrait bien inspirer d’autres figures du continent.

En attendant sa prise de parole, Ouagadougou vibre d’une énergie nouvelle : celle d’une Afrique qui se regarde dans le miroir et choisit, enfin, de réécrire son histoire — ensemble.

 

Tanzanie : Samia Suluhu Hassan vers une réélection sous tension

En Tanzanie, les élections générales du 29 octobre 2025 se déroulent dans un climat électrique. La présidente sortante Samia Suluhu Hassan, donnée largement favorite, affronte un scrutin marqué par l’exclusion de l’opposition, des violences dans les rues de Dar es Salaam et l’absence d’observateurs internationaux. Une victoire annoncée qui interroge sur l’avenir démocratique du pays.

 

Tanzanie, 29 octobre 2025 – Alors que les bureaux de vote ont ouvert ce mercredi dans une atmosphère électrique, la présidente sortante Samia Suluhu Hassan semble se diriger vers une réélection sans véritable concurrence. Propulsée à la tête de l’État en 2021 après le décès soudain de John Magufuli, elle affronte un scrutin présidentiel largement perçu comme une formalité, car le climat est marqué par l’asphyxie de l’opposition et une vague de contestations populaires. De plus, à Dar es Salaam, la capitale économique, des affrontements ont éclaté : les forces de l’ordre ont eu recours aux gaz lacrymogènes afin de disperser des manifestants dénonçant un processus électoral jugé biaisé.

 

Héritage magufulien : entre promesses d’ouverture et retour au contrôle en Tanzanie

 

Arrivée au pouvoir dans l’urgence, Samia Suluhu Hassan avait suscité un espoir timide d’assouplissement après les années d’autoritarisme sous Magufuli, surnommé le “bulldozer” pour sa gestion musclée de la pandémie et sa répression des voix dissidentes. En 2021, elle promettait une nouvelle ère : libération de prisonniers politiques, levée de l’interdiction des rassemblements, et lancement d’un dialogue national. Mais, très vite, ces engagements se sont rapidement effacés, laissant ainsi place à une reprise en main rigide de l’appareil étatique.

À l’occasion de ces élections générales – couplées aux scrutins législatifs et locaux – le paysage politique tanzanien apparaît verrouillé. La Commission électorale nationale (NEC), accusée de partialité, a invalidé les candidatures de figures majeures de l’opposition, dont notamment Tundu Lissu du parti Chadema, contraint à l’exil, et plusieurs leaders de l’ACT-Wazalendo. Le résultat est une course à sens unique pour la cheffe de file du Chama Cha Mapinduzi (CCM), au pouvoir sans interruption depuis l’indépendance en 1961.

“C’est une élection truquée”, dénonce un militant des droits humains, ce qui met en lumière une saison électorale entachée d’arrestations massives et de disparitions forcées.

 

Répression en marche : rues en ébullition et absence d’observateurs

 

La campagne électorale a viré au cauchemar pour les voix dissidentes. Plusieurs critiques du régime ont été enlevés, assassinés ou emprisonnés dans les semaines précédant le vote, instaurant ainsi un climat de terreur palpable. À Dar es Salaam, des centaines de protestataires ont bravé les interdictions pour exprimer leur colère, accusant le gouvernement de saper les fondements de la démocratie. Les affrontements avec la police, qui a tiré des grenades assourdissantes, ont fait plusieurs blessés et conduit à des dizaines d’arrestations.

Qui plus est, le scrutin se déroule sans la présence d’observateurs internationaux – une absence remarquée qui alimente les soupçons de fraude généralisée. De fait, les autorités tanzaniennes ont écarté l’Union africaine et le Commonwealth, habituellement mobilisés, laissant ainsi le champ libre à une NEC perçue comme le bras exécutif du CCM.

“Les élections ne sont ni libres ni équitables”, martèlent les soutiens de l’opposition, qui voient dans cette exclusion un aveu d’impuissance à masquer les irrégularités.

 

Un triomphe annoncé, mais à quel prix ?

 

Bien que le contexte soit tendu, la participation reste attendue. Les sondages informels créditent Samia Suluhu Hassan d’une avance écrasante – jusqu’à 80 % des intentions de vote. À 65 ans, la présidente mise sur son bilan économique : croissance soutenue par l’exploitation gazière et minière, modernisation des infrastructures, et diplomatie apaisée avec les partenaires occidentaux.

Mais derrière ce succès apparent se profile une érosion démocratique préoccupante. Les analystes alertent d’ailleurs : une victoire sans véritable concurrence pourrait refroidir les investisseurs étrangers, dans un pays où la jeunesse, confrontée au chômage et aux inégalités, bouillonne d’impatience.

 

Tanzanie, un avenir incertain

 

À mesure que la nuit électorale approche et que les premiers résultats se font attendre, la Tanzanie entre dans une phase d’incertitude. Pour Samia Suluhu Hassan, ce scrutin fait office de baptême du feu : un plébiscite qui pourrait consolider son autorité ou au contraire déclencher une contestation plus large. Dans les ruelles de Dar es Salaam, l’écho des slogans anti-régime rappelle que la promesse d’ouverture de 2021 n’était pas qu’un mirage – et que son effacement pourrait bien rallumer les braises d’une colère populaire.

 

Madagascar : Fanirisoa Ernaivo, l’exilée devenue Garde des Sceaux

Revenue d’exil, Fanirisoa Ernaivo prend les rênes du ministère de la Justice dans un gouvernement de transition à Madagascar. Figure emblématique de la magistrature, elle lance une offensive contre la corruption et les détournements de fonds, avec pour ambition de restaurer l’intégrité judiciaire et redonner confiance à une nation en quête de justice.

Antananarivo, 29 octobre 2025 – Elle avait fui les ombres de la répression, et la voilà de retour pour affronter les démons de la corruption. Fanirisoa Ernaivo, figure emblématique de la magistrature malgache, a été nommée ministre de la Justice mardi dernier, au sein d’un gouvernement de transition né des cendres du régime Rajoelina. À 46 ans, cette juriste au parcours marqué par l’adversité incarne un vent d’espoir pour une île en quête de redressement moral et financier.

“Je ne cherche pas la revanche, mais plutôt l’application stricte des règles”, a-t-elle lancé lors de la passation de pouvoir, un serment qui sonne comme un défi frontal à la “mafia” qu’elle promet de traquer sans trembler.

 

Une trajectoire forgée dans la résilience

 

Née en 1979 à Antananarivo, orpheline de bonne heure, Fanirisoa Ernaivo a grandi dans un cocon familial imprégné de savoir. Refusant de céder à la fatalité, elle gravit les échelons de la magistrature avec une ténacité rare : procureure adjointe, juge, puis finalement présidente du Syndicat des magistrats. Toujours en première ligne, elle dénonce sans relâche les dérives éthiques et les abus de pouvoir.

En 2018, sa candidature à la présidentielle impose sa voix dans le débat national. Toutefois, dès l’année suivante, ses prises de position sur les irrégularités électorales lui valent une révocation brutale et un exil forcé en France. Loin de plier, elle devient alors une militante infatigable, mobilisant la diaspora malgache autour des idéaux de transparence et de démocratie.

 

Fanirisoa Ernaivo : un retour en fanfare, au cœur d’une transition historique

 

Le destin bascule en octobre 2025. En effet, en mission à l’île Maurice, elle collabore avec la commission anti-blanchiment sur des dossiers sensibles, dont notamment celui de l’homme d’affaires Mamy Ravatomanga. Le 25 octobre, elle foule à nouveau le sol malgache, accueillie par une foule en liesse à l’aéroport d’Ivato.

Trois jours plus tard, le colonel Michael Randrianirina, chef de l’exécutif intérimaire issu d’une révolte populaire adossée à une frange militaire, la propulse au ministère de la Justice. La passation avec Benjamin Rakotomandimby devient un moment hautement symbolique.

“Chassons les craintes, même si notre combat contre les réseaux occultes est une bataille acharnée”, lance-t-elle, galvanisant l’assistance.

 

Priorités implacables : traque aux fonds volés et renaissance judiciaire

 

Au cœur de son mandat se trouve une offensive contre le pillage des ressources publiques et les circuits de corruption internationale. Les estimations évoquent un butin évaporé de 5 milliards de dollars – l’équivalent du PIB annuel de Madagascar. Pour y remédier, une unité d’élite est mise sur pied, en partenariat avec les États-Unis, le Royaume-Uni, la Suisse et Maurice. L’objectif est clair : localiser et rapatrier chaque centime détourné, avec des résultats attendus sous deux à trois mois.

La ministre mise également sur une clémence sélective : les repentis qui restituent leurs gains pourraient bénéficier d’un allègement des sanctions.

“Pas de chasse aux sorcières partisanes, mais une fermeté contre les faits”, insiste-t-elle.

De plus, une fois les caisses renflouées, les équipes du ministère recevront une gratification liée aux risques encourus et aux résultats obtenus – un levier concret pour motiver les troupes.

Mais au-delà de la traque financière, Ernaivo veut réformer en profondeur : assainir les recrutements, humaniser les conditions carcérales, restaurer l’autonomie des juges. Des soutiens étrangers, notamment britanniques, sont déjà mobilisés pour accompagner ces chantiers.

 

Fanirisoa Ernaivo : une icône d’intégrité dans une nation en quête de justice

 

En somme, pour de nombreux Malgaches, Fanirisoa Ernaivo incarne bien plus qu’un portefeuille ministériel : elle est le symbole d’une intégrité retrouvée, d’un exil transformé en tremplin. Son parcours inspire une génération en quête de repères. Cependant, le défi est immense : dans un pays fracturé par des décennies de malversations, elle devra non seulement récupérer les fortunes enfuies, mais aussi rebâtir la confiance dans une justice au service des citoyens.

Son mandat, au sein d’un gouvernement provisoire, sera-t-il le déclencheur d’une ère nouvelle ? Les premières opérations de la Task Force en diront long. Pour l’heure, à Antananarivo, on murmure déjà que la garde des Sceaux venue de l’exil pourrait bien rallumer la flamme de l’équité.

 

Tillabéry : Le Niger exige plus de transparence pour les ONG

À Tillabéry, des centaines d’acteurs associatifs et institutionnels se réunissent pour repenser le rôle des ONG dans la refondation du Niger. Trois jours de débats pour renforcer la coordination, exiger plus de transparence et ancrer les actions humanitaires dans une logique de développement endogène. Un tournant stratégique dans un pays en quête de souveraineté.

Tillabéry, 29 octobre 2025 –  Ce matin, la ville de Tillabéry s’est transformée en carrefour stratégique du plaidoyer pour un développement autonome. Des centaines de représentants d’ONG et d’associations de développement, venus des quatre coins du pays, ont convergé vers la cité pour le lancement du Forum national consacré à leur rôle dans la refondation de la nation. S’étendant sur trois jours, l’événement réunit acteurs humanitaires et officiels afin de dessiner une feuille de route plus coordonnée et plus efficace face aux défis sécuritaires et socio-économiques qui pèsent sur le Niger.

ONG, un diagnostic sans détour : vers une intervention alignée sur les priorités nationales

 

Sous le slogan évocateur “ONG et associations de développement : quelle intervention pour un développement endogène ?”, le forum entend dépasser les constats superficiels pour plutôt ausculter en profondeur le paysage associatif nigérien. L’objectif est double : cartographier les forces et faiblesses des interventions sur le terrain, et surtout proposer des remèdes concrets pour aligner ces structures sur les priorités de souveraineté et d’autonomie.

Parmi les voix fortes de l’ouverture, le ministre d’État à l’Intérieur, à la Sécurité publique et à l’Administration territoriale, le général de division Mohamed Toumba, a donné le ton. En sa qualité de superviseur du secteur, il a en effet dénoncé les dysfonctionnements persistants : non-respect des réglementations, opacité dans la gestion des fonds étrangers, et impact souvent dilué des projets financés.

“Cette rencontre est une opportunité rare pour aborder frontalement ces blocages, qui freinent notre marche vers une refondation solide”, a-t-il martelé, appelant à une vigilance accrue pour que les aides extérieures servent les communautés, et non les contournent.

À Tillabéry, ONG et autorités croisent le fer pour refonder le Niger sur des bases souveraines. Place à l’action, fini les diagnostics creux.

De l’échange à l’action : vers une coordination renforcée des ONG

 

Pendant les 72 heures, des panels thématiques, des ateliers interactifs et des tables rondes rythmeront les débats. Ministres, hauts fonctionnaires et leaders associatifs croiseront les regards afin de mieux synchroniser les actions, éviter les doublons coûteux et maximiser les retombées dans les zones critiques, notamment au Sahel nigérien, où pauvreté et insécurité se disputent le terrain.

Ce forum s’inscrit clairement dans la mission confiée par le chef de l’État au ministre Toumba – l’objectif numéro 8 de sa lettre de mission – qui l’enjoint à renforcer la régulation du secteur associatif. À l’issue des travaux, une série de propositions est attendue : protocoles de suivi, mécanismes de traçabilité des financements, ainsi qu’une feuille de route opérationnelle pour ancrer les initiatives dans une logique de développement « made in Niger ».

Ces engagements pourraient d’ailleurs redéfinir les partenariats entre Niamey et les bailleurs internationaux, en plaçant l’endogénéité au cœur du dispositif.

Tillabéry, miroir d’un tournant national

 

Dans un Niger en pleine recomposition , où le gouvernement  mise sur la souveraineté pour contenir les crises multiples, ce forum dépasse le cadre d’une simple concertation. Il incarne plutôt un virage stratégique : faire des ONG, longtemps perçues comme des acteurs exogènes, des partenaires d’un projet national inclusif.

Tillabéry, avec son héritage fluvial et sa résilience face aux aléas climatiques, offre un décor symbolique à ces échanges. Elle rappelle que le développement durable ne s’impose pas d’en haut : il germe sur les rives locales.

Il reste à voir si les résolutions tiendront la route au-delà des discours. Pour l’heure, la cité fluviale vibre d’un espoir pragmatique : celui d’un Niger qui reprend la main sur ses priorités, et qui entend aussi les faire respecter. Par ailleurs, les conclusions, attendues vendredi, pourraient bien sceller un nouveau pacte entre humanitaire et souveraineté.

 

Mali : les États-Unis ordonnent l’évacuation immédiate de ses ressortissants

Face à une dégradation rapide de la sécurité et à une pénurie de carburant provoquée par des attaques jihadistes, les États-Unis ont ordonné mardi l’évacuation immédiate de leurs ressortissants au Mali. Le Département d’État recommande les vols commerciaux comme seule issue viable, alors que les axes routiers sont devenus impraticables. Cette décision marque un tournant dans la gestion diplomatique d’une crise qui menace de s’étendre.

 

 

Washington/Bamako, 29 octobre 2025 – Les autorités américaines ont déclenché l’alerte maximale pour leurs ressortissants au Mali : quittez le pays sans délai. L’injonction, lancée mardi par le Département d’État, fait suite à une dégradation rapide de la situation sécuritaire et à une paralysie économique provoquée par une pénurie aiguë de carburant. En cause : des attaques ciblées menées par des groupes extrémistes. Dans un mémo urgent, Washington recommande les vols commerciaux comme seule voie sûre, les axes routiers étant désormais considérés comme des pièges mortels.

 

Une double alerte en trois jours : du voyage déconseillé à l’évacuation forcée du Mali

 

Ce durcissement intervient après une première mise en garde diffusée samedi, déconseillant formellement tout déplacement vers le Mali. Criminalité galopante, menaces terroristes omniprésentes, risque élevé d’enlèvements : les signaux étaient déjà au rouge. Mais l’escalade des derniers jours a poussé Washington à franchir un cap. L’ordre d’évacuation vise explicitement les civils américains, avec une urgence qui ne laisse place à aucune hésitation.

Le Département d’État a déjà enclenché des mesures internes : le personnel diplomatique non essentiel et leurs familles ont été autorisés à quitter Bamako. Les liaisons terrestres avec les pays voisins – Sénégal, Côte d’Ivoire, Burkina Faso – sont désormais qualifiées de “hautement périlleuses”. Les convois routiers, régulièrement pris pour cible, ont transformé ces corridors vitaux en zones de non-droit.

 

Le JNIM, artisan d’un blocus asphyxiant : plus de 100 camions incendiés

 

Au cœur de cette crise, le groupe jihadiste Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimin (JNIM), affilié à Al-Qaïda, mène une campagne de sabotage méthodique. Depuis septembre, ses combattants multiplient les embuscades contre les camions-citernes acheminant les importations maliennes depuis les ports ouest-africains. Ils ont incendié Plus d’une centaine de véhicules , coupant net l’approvisionnement en essence et diesel.

Cette stratégie vise à isoler Bamako en rendant les artères logistiques impraticables. Tapies dans les zones rurales, les milices jihadistes exploitent les failles sécuritaires pour frapper l’économie quotidienne. Des chauffeurs et des militaires ont perdu la vie dans ces attaques, tandis que des enlèvements crapuleux viennent accentuer la terreur ambiante.

 

Impacts dévastateurs pour le Mali : fermetures massives et vie au ralenti

 

Les conséquences sont immédiates et dramatiques. Les stocks de carburant fondent à vue d’œil, entraînant ainsi la fermeture des écoles et universités – un coup dur pour une jeunesse déjà fragilisée. Les transports, publics comme privés, sont à l’arrêt, paralysant marchés, hôpitaux et chaînes d’approvisionnement. À Bamako, les files d’attente devant les rares stations encore approvisionnées s’allongent, révélant une précarité croissante qui menace de basculer en crise humanitaire.

Le Mali, miné par une instabilité chronique depuis plus d’une décennie, paie le prix fort de ses vulnérabilités. Des groupes armés affiliés à Al-Qaïda, à l’État islamique ou de simples bandes criminelles ont transformé le Sahel en un kaléidoscope de violence.

 

Perspectives sombres : un État sous pression, une communauté internationale en alerte

 

Face à cette dégringolade, le gouvernement de transition peine à reprendre la main. Entre répression militaire et appels à l’aide, Bamako navigue à vue dans un climat de défiance populaire. La décision américaine de réduire sa présence ne fait qu’officialiser une réalité déjà palpable : celle d’un pays encerclé par ses propres ombres.

Pour les expatriés, l’heure est au repli stratégique : boucler les valises et quitter le territoire tant que les vols commerciaux restent accessibles. Mais au-delà des ressortissants américains, c’est toute la région qui retient son souffle. Car sans riposte coordonnée, ce blocus pourrait bien n’être que le prélude d’une tempête plus vaste.

Il est plus que temps que les forces conjointes de l’AES sortent de leur réserve et s’activent pour enrayer la menace qui étrangle l’un de leurs membres. Le Mali vacille, et avec lui, c’est aussi toute la stabilité régionale qui se trouve en jeu.

Tillabéry : un forum pour renforcer l’action des ONG

Du 29 au 31 octobre, Tillabéry devient le centre névralgique du dialogue entre ONG, associations de développement et autorités publiques. Sous l’impulsion du ministre d’État Mohamed Toumba, le Forum national vise à structurer les partenariats, optimiser les interventions et aligner les actions de terrain sur les priorités nationales. Une initiative inscrite dans la vision présidentielle pour une gouvernance inclusive et résiliente.

 

Tillabéry, le 28 octobre 2025 – La ville de Tillabéry, souvent surnommée la « capitale du fleuve » en raison de sa proximité avec le Niger, s’apprête à accueillir un rendez-vous stratégique de premier plan. En effet, du 29 au 31 octobre, elle sera l’hôte du Forum national des Organisations Non Gouvernementales (ONG) et des Associations de Développement (AD), un événement majeur destiné à harmoniser les efforts humanitaires et socio-économiques au cœur du pays.

Placée sous l’égide du Ministre d’État chargé de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration Territoriale, le Général de Division Mohamed Toumba, cette rencontre vise à renforcer les synergies entre les acteurs de terrain et les autorités publiques.

 

Tillabéry : un cadre de dialogue structurant

 

Plus d’une centaine de participants sont attendus dans les salles de conférence de la ville : des représentants d’ONG et d’associations actives sur l’ensemble du territoire nigérien, aux côtés de hauts fonctionnaires issus de divers ministères et institutions étatiques. Loin d’un simple exercice de forme, l’agenda s’annonce dense et prospectif, avec des échanges approfondis sur les stratégies d’intervention, la mutualisation des ressources et la prévention des redondances.

L’objectif est clair : créer un cadre de collaboration structuré, capable de maximiser l’impact des initiatives locales tout en assurant leur alignement avec les priorités nationales en matière de sécurité, de gouvernance et de développement.

 

Une initiative inscrite dans la vision présidentielle

 

En outre, ce forum s’inscrit dans la droite ligne des orientations fixées par le Président de la République, le Général d’Armée Abdourahamane Tiani, qui a confié au ministre Toumba un huitième axe prioritaire dans sa lettre de mission : renforcer la coordination des partenariats avec la société civile.

Dans un contexte marqué par des défis sécuritaires persistants et des besoins croissants en matière d’éducation, de santé et d’agriculture, cette rencontre apparaît comme un levier stratégique. Elle pourrait d’ailleurs déboucher sur des outils concrets tels que des chartes de bonnes pratiques ou des plateformes de suivi partagé, afin de mieux répondre aux attentes des communautés vulnérables.

 

Une organisation minutieuse au service de l’inclusion

 

Les organisateurs, en étroite collaboration avec les services préfectoraux de Tillabéry, ont mis en place une logistique adaptée : hébergements dédiés, traduction simultanée en langues locales, et temps de parole réservés aux témoignages de terrain.

« C’est une opportunité unique pour aligner nos énergies vers un développement inclusif et résilient », a déclaré un porte-parole du ministère, réaffirmant la volonté du gouvernement de faire des associations de véritables partenaires de la Refondation nationale.

 

Tillabéry: un tournant attendu pour la gouvernance partagée

 

Alors que le Sahel appelle à une mobilisation collective face à l’instabilité et à la pauvreté, ce forum de Tillabéry pourrait bien marquer un tournant décisif. En promouvant la transparence, l’efficacité et la concertation, il incarne une vision renouvelée d’un Niger où la solidarité associative s’inscrit pleinement dans une souveraineté partagée.

Les regards se tournent désormais vers ces trois journées d’échanges, avec l’espoir qu’elles débouchent sur des avancées concrètes et durables pour les années à venir.