Helene Sourou, Author at Journal du Niger - Page 4 sur 212

Terrorisme et blanchiment : Niamey renforce sa riposte intégrée avec la Coalition Islamique

Terrorisme et blanchiment : Niamey accueille une initiative inédite de la Coalition Islamique Militaire Contre le Terrorisme, visant à renforcer les capacités régionales face aux menaces sécuritaires et financières interconnectées.

 

Niamey, 18 novembre 2025 – Le Ministère de la Défense nationale du Niger a lancé  le lundi un atelier de formation des formateurs dédié à la lutte contre le terrorisme et le blanchiment de capitaux. Organisée en partenariat avec la Coalition Islamique Militaire Contre le Terrorisme (CIMCT), basée à Riyad, cette session marque une première dans l’espace sahélien. Elle positionne ainsi  le Niger comme pionnier dans le déploiement de ce programme stratégique.

Terrorisme et blanchiment : un engagement nigérien face à une double menace

 

Dès l’ouverture des travaux, le Colonel-Major Hamadou Djibo Bartié, Directeur des relations extérieures au ministère, a exprimé la fierté du Niger d’être le premier pays de la région à accueillir cette initiative. Il a ainsi souligné que « cette formation renforce les liens de coopération avec la Coalition et les pays membres », avant d’avertir : « Le terrorisme et le blanchiment d’argent forment un couple criminel redoutable pour la stabilité des États. »

L’enjeu principal réside justement dans l’interconnexion entre les circuits de financement illicites et les activités terroristes. Selon le Colonel-Major Bartié, « Le financement du terrorisme repose souvent sur des mécanismes de blanchiment sophistiqués. Une riposte efficace exige une coordination étroite entre les acteurs militaires, judiciaires, financiers et réglementaires. » C’est précisément l’objectif de cette formation : doter les participants d’outils conceptuels et pratiques pour démanteler ces réseaux.

Niamey accueille une formation visant à outiller les experts nigériens dans la lutte contre le financement du terrorisme et le blanchiment

Approche multisectorielle et pérennité régionale

 

Pour garantir une efficacité maximale et une riposte durable, l’atelier a réuni des participants d’horizons complémentaires : magistrats, enquêteurs spécialisés, analystes financiers, régulateurs bancaires, et officiers de défense et de sécurité. Cette diversité assure une diffusion rapide des compétences au sein des institutions concernées et renforce la coordination intersectorielle face aux réseaux criminels transnationaux.

De plus, le programme vise la pérennité : à l’issue du cycle, les participants deviendront des relais nationaux et régionaux du savoir-faire développé par la CIMCT. D’ailleurs l’ambition est précise : créer un réseau d’experts capables de former à leur tour dans leurs pays respectifs, accélérant ainsi la montée en compétence collective du Sahel.

En conclusion, dans un contexte marqué par la résilience des groupes armés terroristes, cette initiative positionne le Niger comme un acteur engagé et moteur de la coopération sécuritaire. Elle constitue un levier concret pour tarir les sources de financement du terrorisme dans la sous-région.

Niger : Les FDS se forment contre les violences faites aux femmes

À Niamey, un programme de formation de deux jours vise à outiller les femmes cadres des Forces de Défense et de Sécurité. Objectif : améliorer la prévention et la prise en charge des violences faites aux femmes et aux mineurs dans un contexte où les défis restent nombreux.

 

Niamey, 18 novembre 2025 – La Direction de la Sécurité Publique a accueilli ce mardi matin le coup d’envoi d’un atelier de haut niveau dédié au leadership féminin et à la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG). Initiée par le Service Central de Protection des Mineurs et des Femmes (SCPMF) avec l’appui de la fondation allemande Hanns Seidel, cette session de formation réunit pendant deux jours des responsables et cadres issus de l’ensemble des corps des Forces de Défense et de Sécurité nigériennes.

Niger : Un atelier à Niamey forme les femmes cadres des FDS pour améliorer la prévention et la prise en charge des violences basées sur le genre (VBG), avec l'appui de la fondation Hanns Seidel.

Des progrès encourageants mais des obstacles persistants

 

Cependant, malgré les avancées observées ces dernières années au Niger en matière de protection des femmes et des mineurs, la compréhension et la gestion des cas de violences basées sur le genre demeurent perfectibles, notamment au sein des institutions régaliennes. C’est pourquoi l’atelier met l’accent sur le renforcement des compétences professionnelles, éthiques et managériales des femmes officiers et sous-officiers.

« Il s’agit de doter nos collègues féminines d’outils concrets pour mieux prévenir, détecter et accompagner les victimes de violences », a rappelé la Commissaire Principale Zouera Hassane Haousseizé, Directrice du SCPMF, lors de la cérémonie d’ouverture.

Deux jours de modules ciblés sur la sécurité humaine

 

Pour répondre à ces lacunes identifiées, le programme, particulièrement dense, abordera plusieurs thématiques stratégiques :

  • Développement du leadership féminin au sein des structures sécuritaires
  • Mécanismes efficaces de prévention des violences basées sur le genre
  • Bonnes pratiques en matière de prise en charge des victimes
  • Renforcement de la coordination inter-forces sur les questions de genre.

Ces échanges interactifs permettront aussi aux participantes et participants d’actualiser leurs connaissances et de partager leurs expériences terrain.

 

Une forte mobilisation des responsables sécuritaires et partenaires

 

L’importance de cet enjeu se reflète dans la forte mobilisation des responsables sécuritaires et des partenaires. En effet, la cérémonie de lancement a rassemblé de nombreuses personnalités du secteur de la sécurité et de la coopération internationale :

  • M. Ali Moukaila Coulibaly, Responsable du bureau Hanns Seidel au Niger.
  • L’Inspecteur Général de Police Laouali Madougou, Directeur des Études, de la Réglementation, de la Prospective Sécuritaire et de la Coopération Technique.
  • Le Contrôleur Général de Police Saley Boubacar, Directeur de la Sécurité Publique.
  • La Commissaire Principale Zouera Hassane Haousseizé, Directrice du SCPMF
  • Le Commissaire de Police Roufai Assoumane, Directeur Adjoint des Ressources Humaines.

Ce partenariat entre le ministère de l’Intérieur nigérien et la fondation Hanns Seidel illustre la volonté commune de professionnaliser davantage la réponse sécuritaire face aux violences de genre.

Vers une meilleure intégration du genre dans la sécurité nationale

 

En somme, en plaçant les femmes au cœur de la chaîne de prévention et de répression des VBG, cet atelier s’inscrit dans une dynamique plus large de promotion de l’égalité de genre au sein des institutions nigériennes. Les participantes, à l’issue de ces deux jours, deviendront ainsi des relais précieux auprès de leurs unités respectives pour une prise en charge plus humaine et plus efficace des victimes.

Un pas supplémentaire dans la consolidation de la sécurité humaine au Niger, où la lutte contre les violences faites aux femmes reste une priorité nationale.

 

 

Carburant : Le Niger et le Tchad renouvellent leur accord

Le Niger et le Tchad ont renouvelé lundi leur convention stratégique sur la fourniture de carburant. Une coopération énergétique renforcée, dans un contexte régional marqué par les défis logistiques.

 

Niamey, 18 novembre 2025 – Dans un contexte de tensions régionales et de besoins croissants en produits pétroliers raffinés, le Niger et le Tchad viennent de prolonger leur accord historique d’approvisionnement en carburant. La signature officielle est intervenue le 17novembre 2025 dans la capitale nigérienne, confirmant ainsi que le Niger restera le principal fournisseur de gasoil et d’essence pour son voisin tchadien.

Niger-Tchad : L’accord d’approvisionnement en carburant est renouvelé. Cette coopération renforce la sécurité énergétique du Sahel et prépare le futur pipeline Niger-Cameroun.

Carburant : une signature tripartite pour sécuriser les livraisons

 

Pour concrétiser cet accord stratégique, la cérémonie s’est déroulée en présence de la ministre tchadienne du Pétrole, des Mines et de la Géologie, Mme Ndolenodji Alixe Naïmbaye, en visite officielle à Niamey, et de son homologue nigérien, M. Sahabi Oumarou. Trois signataires ont paraphé l’accord :

  • Hassan Adoum Younousmi, Directeur général de l’Autorité de régulation du secteur pétrolier aval du Tchad (ARSAT)
  • Ali Seidou Hassan, Directeur général de la Société nigérienne d’exploitation du pétrole (SONIDEP).
  • Yassir Saleh Mallo, Directeur général adjoint de la BSIC Tchad, représentant l’institution financière partenaire.

D’ailleurs, l’ARSAT aura la charge de superviser l’ensemble des importations et de veiller à leur bonne exécution au bénéfice des opérateurs des deux pays.

Niger-Tchad : L’accord d’approvisionnement en carburant est renouvelé. Cette coopération renforce la sécurité énergétique du Sahel et prépare le futur pipeline Niger-Cameroun.

Un accord né des négociations de la Commission mixte

 

Il convient de souligner que ce renouvellement s’inscrit dans la continuité des engagements pris lors de la Commission mixte Tchad–Niger, tenue à N’Djamena le 28 octobre dernier. Il fait suite à plusieurs mois de négociations techniques ayant permis de surmonter les obstacles opérationnels rencontrés ces derniers mois.

« Cet accord est le fruit d’un travail acharné et d’une volonté commune de consolider nos liens économiques », ont souligné les deux délégations à l’issue de la cérémonie.

 

Carburant : le Niger, fournisseur régional de gasoil

 

Par ailleurs, cet accord s’inscrit dans un rôle régional bien établi. Producteurs de pétrole et dotés de raffineries, le Niger et le Tchad partagent également des infrastructures d’exportation, dont des pipelines transfrontaliers. Mais face à des difficultés persistantes pour couvrir ses besoins en gasoil, le Tchad s’appuie depuis plusieurs années sur l’approvisionnement nigérien.

De fait, le Niger fournit ainsi du carburant non seulement au Tchad, mais aussi au Burkina Faso et au Mali, dans le cadre d’un protocole d’accord signé en février 2024.

Niger-Tchad : L’accord d’approvisionnement en carburant est renouvelé. Cette coopération renforce la sécurité énergétique du Sahel et prépare le futur pipeline Niger-Cameroun.

Vers un grand pipeline Niger-Tchad-Cameroun

 

Au-delà de l’approvisionnement immédiat, cette visite ministérielle tchadienne a également permis d’avancer sur un projet structurant : le futur pipeline d’exportation de pétrole brut Niger-Tchad-Cameroun. Discutée dès juillet 2025 lors d’une précédente mission à Niamey, cette infrastructure permettra au Niger d’acheminer son brut vers le terminal camerounais de Kribi, en passant par le territoire tchadien. Outre la diversification des routes d’exportation, le projet promet également :

  • Une stimulation significative des économies locales.
  • La création de plusieurs milliers d’emplois directs et indirects.
  • Un renforcement de l’intégration énergétique en Afrique centrale et au Sahel.

Les études de faisabilité avancent et les deux gouvernements affichent leur détermination à concrétiser ce chantier dans les prochaines années.

 

Une coopération énergétique exemplaire dans une région sous tension

 

En conclusion, dans un Sahel marqué par l’instabilité politique et les sanctions économiques, le tandem Niger-Tchad démontre qu’une coopération pragmatique reste possible. L’accord signé ce 17 novembre garantit non seulement la sécurité carburant du Tchad à court terme, mais pose aussi les bases d’une interconnexion énergétique durable entre les deux nations.

À Djirataoua, le Président Tiani soutient les producteurs agricoles

En visite à Maradi, le Chef de l’État a salué les efforts des exploitants du périmètre irrigué de Djirataoua, modèle de résilience et de performance agricole.

 

Maradi, 18 novembre 2025 — Hier lundi, le Président de la République, Général d’Armée Abdourahamane Tiani, s’est rendu dans la commune rurale de Jiratawa, département de Madarounfa, région de Maradi. Sur le site du périmètre irrigué de Djirataoua, une foule nombreuse et enthousiaste l’attendait, composée de femmes, d’hommes et de jeunes, qui lui a réservé un accueil chaleureux.

En visite à Djirataoua (Maradi), le Président Tiani salue les performances agricoles du périmètre irrigué et réaffirme son soutien aux producteurs. Un modèle de résilience pour la sécurité alimentaire au Niger.

Djirataoua : un modèle stratégique confirmé par les Chiffres

 

La présence du Chef de l’État en ces lieux atteste de la valeur centrale de ce site. Par ailleurs, le périmètre de Djirataoua symbolise une ferme volonté d’améliorer la prospérité des cultivateurs par une nette augmentation des récoltes. Durant sa visite, le Président Tiani a reçu un exposé exhaustif des opérations en cours, lesquelles s’inscrivent dans une approche de développement rural pérenne.

La performance du site se vérifie d’ailleurs par des données marquantes : couvrant 650 hectares et mobilisant 4 227 exploitants (dont 404 femmes), le domaine produit 25 035 tonnes de vivres annuellement (maïs, sorgho, moringa, manioc). Ces résultats démontrent la capacité du périmètre à garantir l’autonomie alimentaire et l’émancipation des communautés paysannes.

En visite à Djirataoua (Maradi), le Président Tiani salue les performances agricoles du périmètre irrigué et réaffirme son soutien aux producteurs. Un modèle de résilience pour la sécurité alimentaire au Niger.

Le soutien présidentiel à une agriculture moderne et inclusive

 

En se déplaçant sur le terrain, le Président Tiani assure l’appui total de l’État aux agriculteurs, en dynamisant les circuits économiques locaux et en améliorant également les équipements du secteur primaire. Ce déplacement à Djirataoua traduit une orientation gouvernementale visant à faire de la culture de la terre un moteur de prospérité partagée et d’équilibre sociétal.

Grâce à l’efficacité de sa gestion et la qualité de ses rendements, le domaine irrigué de Djirataoua a le potentiel de servir de modèle reproductible pour d’autres initiatives à travers le Niger. La présence du Chef de l’État sur le site établit clairement que l’agriculture doit aussi bénéficier d’un soutien ciblé (technique, institutionnel et financier) pour relever les enjeux du progrès.

Niger : La Semaine Mondiale de l’Entrepreneuriat 2025 est lancée

Le Niger donne le ton de l’innovation entrepreneuriale avec le lancement officiel de la Semaine Mondiale de l’Entrepreneuriat 2025. Sous le slogan « Ensemble, nous construisons », l’événement mobilise partenaires publics et privés pour propulser la jeunesse vers une économie plus inclusive et résiliente.

 

Niamey, 17 novembre 2025 – Le Niger s’engage pleinement dans la dynamique entrepreneuriale avec le coup d’envoi officiel, à Niamey, de la Semaine Mondiale de l’Entrepreneuriat (SME) 2025. Placée sous le slogan fédérateur « Ensemble, nous construisons », cette édition, présidée par le ministre du Commerce et de l’Industrie Abdoulaye Seydou, fédère les acteurs publics, privés et internationaux autour d’une jeunesse plus autonome et innovante.

Le Niger lance la Semaine Mondiale de l’Entrepreneuriat 2025 sous le thème « Ensemble, nous construisons », mobilisant partenaires publics et privés pour stimuler l’innovation, l’inclusion économique et l’autonomisation des jeunes et des femmes.

Mobilisation des acteurs clés à Niamey : une cérémonie inspirante au service du développement national

 

Cette fédération d’acteurs s’est concrétisée ce matin à Niamey. L’événement a réuni un auditoire influent composé de hauts fonctionnaires du ministère du Commerce et de l’Industrie, de leaders du secteur économique via la Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger (CCI-Niger), ainsi que de représentants du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Ce parterre diversifié témoigne de l’élan collectif autour de l’entrepreneuriat comme vecteur clé de souveraineté économique.

L’importance de cette dynamique a été soulignée dès l’ouverture. Le coordonnateur du Réseau des Structures d’Accompagnement à l’Entrepreneuriat au Niger (RESAEN), en tant qu’hôte, a ouvert les débats par un discours vibrant, invitant à transcender la simple célébration pour forger un Niger refondé.

« Cette semaine n’est pas une pause festive, mais un catalyseur pour élever notre jeunesse, dynamiser notre industrie et métamorphoser notre économie », a-t-il lancé, insistant sur la force de l’unité face aux défis contemporains.

 

Réaffirmation du soutien international : engagements fermes des partenaires pour le développement des jeunes et des femmes

 

En droite ligne avec cet appel à l’unité, les partenaires techniques et financiers ont réaffirmé leur engagement. La CCI-Niger et le PNUD, par leurs porte-paroles, ont réitéré leur soutien indéfectible aux initiatives entrepreneuriales ciblant particulièrement les jeunes et les femmes. Par ailleurs, ces bénéficiaires prioritaires, issus de milieux urbains et ruraux, sont porteurs d’idées, de projets et d’ambitions souvent freinés par le manque de ressources. Alors, ils bénéficieront d’accompagnements sur mesure pour surmonter les barrières à l’accès aux marchés et aux financements.

Finalement, cette alliance stratégique renforce l’écosystème nigérien, en alignant efforts locaux et expertise globale pour une inclusion accrue.

Le Niger lance la Semaine Mondiale de l’Entrepreneuriat 2025 sous le thème « Ensemble, nous construisons », mobilisant partenaires publics et privés pour stimuler l’innovation, l’inclusion économique et l’autonomisation des jeunes et des femmes.

Le discours ministériel : Seydou trace la voie d’une transformation structurelle

 

Cette inclusion accrue trouve son écho dans la vision du gouvernement. Au centre de l’attention, le ministre Abdoulaye Seydou a prononcé une allocution percutante, réaffirmant ainsi la priorité accordée par les autorités à l’entrepreneuriat comme moteur de la refondation nationale.

« Notre pays aspire à un tissu économique privé revigoré, capable de valoriser nos richesses naturelles  en emplois et en prospérité partagée », a-t-il déclaré.

Afin de traduire cette vision en actes, il a mis en exergue les avancées réglementaires en cours, telles que l’amélioration du climat des affaires, le renforcement des mécanismes de financement et la promotion de la production locale, pour encourager l’audace et l’innovation chez les entrepreneurs émergents.

Pour illustrer l’engagement immédiat de l’État, un panel inaugural, modéré par le ministre lui-même, a décortiqué deux mesures phares adoptées en Conseil des ministres le 22 octobre dernier : une ordonnance imposant des quotas d’importation pour favoriser les produits nigériens, et un décret obligeant les entités publiques et subventionnées à prioriser les achats locaux. Ces outils, présentés comme des opportunités concrètes, visent à protéger et à stimuler l’industrie nationale face à la concurrence extérieure.

Perspectives : un hub d’idées et d’actions

 

Pour les jours à venir, le programme reflète l’ambition nationale. L’édition 2025 de la Semaine Mondiale de l’Entrepreneuriat s’annonce comme un hub dynamique d’idées et d’actions, avec plus de 30 activités programmées : ateliers pratiques, conférences thématiques, sessions de réseautage B2B et compétitions innovantes. Conçu pour aiguiser la créativité des jeunes et des femmes entrepreneures, ce calendrier favorisera aussi l’accès aux marchés régionaux et créera un terreau fertile pour l’émergence de nouvelles affaires.

En définitive, toutes ces initiatives consolideront une économie résiliente, ancrée dans l’énergie collective des acteurs nigériens.

Agadez : Programme gratuit pour former 1 000 jeunes à l’entrepreneuriat

Face aux défis du chômage et de l’insécurité dans le Sahel, Agadez lance un programme ambitieux de formation à l’entrepreneuriat pour mille jeunes. Portée par le CIPMEN et l’OIM, cette initiative vise à transformer les vulnérabilités locales en leviers de développement durable.

 

Agadez, 17 novembre 2025 – Dans une région où les défis socio-économiques se conjuguent aux menaces sécuritaires, Agadez marque un pas vers l’autonomisation de sa jeunesse. En effet, un ambitieux programme de formation initiale à l’entrepreneuriat, gratuit et ciblé sur mille jeunes de la zone, a été solennellement lancé du 15 au 16 novembre. Porté par le Centre d’Incubation et de Promotion des Micro-Entreprises du Niger (CIPMEN) et financé par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM Niger), ce projet vise à renforcer la résilience des jeunes face au chômage et à l’extrémisme violent.

À Agadez, un programme de formation à l’entrepreneuriat cible mille jeunes pour lutter contre le chômage et prévenir l’extrémisme. Une initiative conjointe du CIPMEN et de l’OIM, saluée par les autorités locales.

 Engagement des autorités et partenariats stratégiques pour l’avenir des jeunes d’Agadez

 

Pour assurer la pleine réussite de cet objectif d’autonomisation, les plus hautes autorités locales ont marqué leur adhésion. Au cœur de cette initiative, Salissou Manzo, chef de cabinet du gouvernorat d’Agadez, a pris la parole au nom du général de division Ibra Boulama Issa, gouverneur de la région, retenu par d’autres obligations. Cette représentation symbolise l’adhésion totale des autorités locales à des efforts concrets pour contrer les vulnérabilités qui minent la jeunesse sahélienne.

« Investir dans les compétences entrepreneuriales, c’est armer notre génération contre les pièges de l’oisiveté et de la radicalisation », a-t-il déclaré lors de l’événement.

Illustrant cette synergie, la cérémonie, organisée sur deux jours intenses, a réuni un parterre de figures influentes : responsables civils et militaires, directeurs régionaux chargés de la jeunesse, du commerce et de la planification. La présence remarquée de la déléguée du bureau sous-régional de l’OIM à Agadez, ainsi que des représentants du CIPMEN, a aussi souligné la collaboration étroite entre acteurs nationaux et internationaux.

 

Objectifs de fond et contenu du programme formation

 

Cette synergie entre partenaires n’est pas fortuite ; elle est au service d’une dynamique de fond bien précise. Au-delà de la cérémonie, ce programme s’inscrit  aussi dans une collaboration fructueuse entre l’OIM Niger et les instances régionales d’Agadez, axée sur la promotion de l’emploi durable et la prévention des risques extrémistes. Concrètement, en offrant des modules pratiques sur la création d’entreprises, la gestion financière et l’innovation locale, l’initiative cible directement les facteurs de fragilité chez les jeunes, souvent exposés aux trafics illicites et aux discours radicaux.

Face à ces menaces, les autorités ont salué cette contribution, qui aligne les objectifs de développement sur les impératifs sécuritaires.

« Grâce à ce soutien, nous transformons les défis en opportunités, favorisant une économie inclusive et résiliente », ont-elles souligné. De son côté, l’OIM, fidèle à sa mission, voit dans ces formations un levier essentiel pour stabiliser les communautés et réduire les flux migratoires irréguliers.

Impact sur la jeunesse et perspectives d’avenir : de l’entrepreneuriat à la stabilité sociale

 

Qui sont les acteurs de cette transformation ? Parmi les bénéficiaires, on retrouve de jeunes diplômés, des artisans en reconversion, mais également des primo-entrepreneurs issus des zones rurales. Tous ont été sélectionnés pour leur motivation et leur volonté de changement. Mille jeunes seront en effet formés en deux semaines intensives, avec un taux de participation record.

Pour cette population ciblée, l’enjeu va au-delà de la simple formation. Au-delà des chiffres, ce projet promet des retombées tangibles pour Agadez, fief du désert nigérien marqué par le chômage endémique. Les participants acquerront des outils concrets pour lancer des micro-entreprises viables, stimulant ainsi l’emploi local et diversifiant les revenus familiaux.

De l’avis général, les experts en développement soulignent que de telles actions holistiques, mêlant éducation et sécurité, sont cruciales dans le Sahel. Elles atténuent le chômage des jeunes tout en érodant les racines de l’extrémisme, en redonnant également espoir et perspectives à une population dynamique.

À Agadez, un programme de formation à l’entrepreneuriat cible mille jeunes pour lutter contre le chômage et prévenir l’extrémisme. Une initiative conjointe du CIPMEN et de l’OIM, saluée par les autorités locales.

Vers un avenir d’indépendance économique : appels à la mobilisation collective pour le programme de formation

 

De ce fait, ce lancement n’est que le début d’une série d’initiatives prometteuses. Les organisateurs appellent à une mobilisation accrue des partenaires pour amplifier ces efforts, invitant aussi les entreprises locales et les donateurs à rejoindre le mouvement. Pour les jeunes d’Agadez, cette démarche collective ouvre une porte concrète vers l’indépendance économique, loin des ombres du désespoir.

Niger : un chef logistique terroriste arrêté à Niamey

En plein cœur de la capitale, la Garde Nationale interpelle un chef logistique d’un réseau armé. Armes, motos, drogues, médicaments : les flux illicites tombent les uns après les autres. Le Niger resserre l’étau.

 

Niamey, 17 novembre 2025 – Dans un contexte de menaces sécuritaires persistantes au Sahel, les forces nigériennes marquent un point décisif. La Garde Nationale du Niger (GNN) annonce l’arrestation d’un leader influent impliqué dans l’approvisionnement en matériel militaire des groupes extrémistes. Cette opération, menée à Niamey, illustre l’efficacité croissante des services de renseignement face aux flux illicites transfrontaliers.

 

Une opération fulgurante de la la Garde Nationale du Niger au cœur de la capitale

 

Le samedi 15 novembre, les agents de la Direction de la Documentation et du Renseignement de la GNN ont interpellé un suspect majeur dans le quartier Harobanda de Niamey. Cette zone urbaine, connue pour ses activités clandestines, a été le théâtre d’une intervention ciblée, fruit d’une surveillance minutieuse. L’individu, visé par un mandat international émanant de services spécialisés, dirigeait un réseau structuré comptant une cinquantaine de membres.

Les autorités, pour préserver le bon déroulement de l’enquête, n’ont pas révélé l’identité complète du capturé. Elles soulignent néanmoins son rôle central dans la logistique des opérations terroristes. Cette arrestation intervient alors que le Niger intensifie ses efforts pour neutraliser les chaînes d’approvisionnement qui alimentent l’insécurité régionale.

 

 

Trafic d’armes et de motos : un corridor sous tension

 

Tandis que les réseaux armés sont ciblés, les trafics annexes ne sont pas en reste. Le suspect orchestrerait le transfert d’armes, de munitions et de motocyclettes vers des cellules terroristes opérant à la jonction Bénin-Nigeria. Ces véhicules tout-terrain, prisés pour leur mobilité dans les zones désertiques, facilitent les attaques éclair et les replis rapides des assaillants.

La frontière, poreuse en raison de son étendue et de son relief accidenté, représente un corridor critique pour ces échanges illégaux. Des experts en sécurité régionale estiment que de tels réseaux financent non seulement les groupes armés, mais contribuent aussi à l’instabilité économique en détournant des ressources vitales. L’opération de la GNN porte ainsi un coup dur à ces dynamiques, en protégeant les échanges commerciaux légitimes et en sauvant potentiellement des vies.

À Niamey, la Garde Nationale du Niger interpelle un chef terroriste clé et démantèle un réseau transfrontalier d’armes, de drogues

Saisies multiples : du cannabis aux médicaments contrefaits

 

En parallèle, les patrouilles de la GNN multiplient les interceptions de cargaisons illicites, démontrant une approche holistique de la sécurité. Le 14 novembre, dans la région de Zinder, une poursuite effrénée a permis la confiscation de 146 boules de cannabis et de deux motos, pour une valeur marchande avoisinant les 3 millions de FCFA.

Quelques jours plus tôt, le 9 novembre près de Riria, un convoi a été stoppé net avec 55 cartons de médicaments falsifiés – soit plus de 412 500 comprimés de Prégabaline, un sédatif détourné pour un usage récréatif. Bien que le chauffeur ait pris la fuite, cette saisie met en lumière les liens entre trafics divers et financement occulte du terrorisme.

Ces actions illustrent comment les trafics de stupéfiants et de produits pharmaceutiques servent de couverture aux flux plus dangereux, comme les armes. En combinant renseignement humain et technologique, la GNN assèche ainsi les sources de revenus des criminels organisés.

À Niamey, la Garde Nationale du Niger interpelle un chef terroriste clé et démantèle un réseau transfrontalier d’armes, de drogues

La Garde Nationale du Niger : un engagement inébranlable pour la sécurité nigérienne

 

Face à l’escalade des menaces au Sahel, le Niger réaffirme sa souveraineté sécuritaire à travers ces victoires tactiques. Pilier des Forces de Défense et de Sécurité (FDS), la Garde Nationale collabore étroitement avec les communautés locales pour anticiper les risques. Grâce aux signalements citoyens et aux hotlines dédiées, un bouclier collectif se renforce jour après jour.

Alors que les négociations régionales sur la lutte antiterroriste se poursuivent, cette série d’opérations rappelle l’urgence d’une coordination accrue entre États frontaliers. Pour les Nigériens, habitués aux défis sécuritaires, ces succès apportent un espoir tangible : la paix n’est pas un mirage, mais le fruit d’une vigilance quotidienne.

Kollo/Niger : Plus de 162 kg de drogue interceptés

L’OCRTIS a intercepté une cargaison massive de stupéfiants à la sortie de Kollo, dans la région de Tillabéri. Les enquêteurs ont saisi plus de 162 kilos de cannabis et près de 10 000 comprimés d’opioïdes, révélant un trafic international reliant le Ghana, le Bénin, le Niger et le Mali.

 

Kollo, 14 novembre 2025 – Dans une opération majeure contre le crime organisé, l’antenne locale de l’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (OCRTIS) a intercepté plus de 162 kilos de cannabis et près de 10 000 comprimés d’opioïdes à la frontière sud de Niamey. Cette saisie spectaculaire a permis de démanteler une filière transnationale reliant le Ghana au Mali, via le Bénin et le Niger. Deux suspects, dont un ressortissant malien, ont été arrêtés, illustrant la vigilance accrue face à des flux illicites qui menacent la sécurité sahélienne.

 

À Kollo : une interception spectaculaire à la barrière de Niamey

 

Tout commence le 2 novembre, lorsque des agents en patrouille à la sortie de Kollo, dans la région de Tillabéri, procèdent à un contrôle routier de routine. À bord d’une Toyota Yaris banalisée en taxi, les enquêteurs découvrent une cargaison dissimulée avec soin : 184 paquets de résine de cannabis, totalisant 162 kilos, et 9900 cachets de Tapentadol, un analgésique puissant surnommé « Royal » sur le marché noir. Pris de panique, le chauffeur abandonne le véhicule et disparaît, laissant derrière lui un indice précieux pour la suite des opérations.

Présentée solennellement le 13 novembre aux autorités, cette saisie souligne l’efficacité des barrages frontaliers dans un corridor réputé vulnérable. À Kollo, porte d’entrée sud de Niamey, l’OCRTIS confirme ainsi son rôle indispensable dans la lutte contre l’infiltration des stupéfiants.

 

Un itinéraire sinueux à travers quatre pays d’Afrique de l’Ouest

 

Les investigations menées par l’OCRTIS de Kollo révèlent rapidement l’ampleur du réseau. La marchandise provenait du Ghana, transitant par Malanville au Bénin, avant d’être acheminée clandestinement par voie fluviale vers le Niger. Destination finale : Gao, au Mali, hub notoire pour la redistribution vers le Sahel et au-delà. Ce circuit, qui contourne les postes douaniers officiels, témoigne en effet de la sophistication croissante des cartels, exploitant fleuves et routes secondaires pour alimenter un marché aux ramifications explosives.

Au fil des auditions et surveillances, deux complices tombent dans les filets des enquêteurs : un Malien, suspecté de liens logistiques avec Gao, et un Nigérien impliqué dans la phase de transit. Un minibus Toyota de 19 places, utilisé pour des camouflages collectifs, est également immobilisé, élargissant ainsi le spectre des saisies.

 

Un réseau international débusqué : quatre nations dans le viseur

 

Lors de la remise des preuves, le chef de l’antenne OCRTIS de Kollo ne mâche pas ses mots : cette affaire expose un syndicat multinational impliquant le Ghana comme source, le Bénin pour le franchissement initial, le Niger comme couloir de passage, et le Mali comme terminus. « Une enquête minutieuse a aussi permis de cartographier ces connexions, évitant potentiellement une inondation de substances toxiques sur nos marchés », explique-t-il, saluant la coordination interservices.

Surtout, cette révélation alerte sur les risques sécuritaires : au-delà de la santé publique, ces flux financent souvent des groupes armés et exacerbent également l’instabilité dans une région Tillabéri déjà sous pression. L’opération renforce la réputation de l’OCRTIS comme rempart indispensable contre ces menaces hybrides.

 

Félicitations unanimes : un élan collectif pour la sécurité locale

 

La cérémonie de restitution, tenue en présence de la préfète de Kollo, du président du tribunal local, du chef de canton et du directeur départemental de la police, a été l’occasion d’hommages vibrants. Chacun y est allé de son mot d’encouragement aux Forces de Défense et de Sécurité (FDS), saluant ainsi leur zèle et leur professionnalisme. « Cette victoire collective protège nos communautés et honore notre engagement national », a déclaré la préfète, tandis que le chef de canton de Kouré invoquait la solidarité traditionnelle face au fléau.

Parmi les invités figuraient l’administrateur délégué intérimaire et plusieurs représentants sécuritaires, témoignant d’une mobilisation transversale. Ces éloges ne sont pas symboliques : ils galvanisent les équipes pour les opérations à venir, dans un contexte où le trafic de drogue sape la cohésion sociale.

 

À Kollo : renforcer la vigilance aux frontières nigériennes

 

En somme, cette saisie à Kollo n’est qu’un épisode d’une bataille plus vaste contre l’essor des stupéfiants en Afrique de l’Ouest. Alors que les enquêtes se poursuivent pour retrouver le fugitif et d’éventuels complices, les autorités nigériennes appellent à une coopération régionale renforcée – notamment via la CEDEAO – pour colmater les brèches frontalières.

Pour les habitants de Tillabéri, c’est un sursis bienvenu. Mais le message est clair : la lutte antidrogue exige une vigilance permanente.

Ensemble, sécurisons nos routes et notre avenir.

Présidentielle Centrafrique 2025 : sept candidats validés, Touadéra et Dologuélé en tête d’affiche

En Centrafrique, le Conseil constitutionnel a validé sept candidatures pour l’élection présidentielle du 28 décembre, dont celles de Faustin-Archange Touadéra et d’Anicet Georges Dologuélé. Dans un contexte sécuritaire fragile, cette proclamation marque le début d’une campagne sous haute tension, entre promesses de stabilité et appels au changement.

 

Bangui, 14 novembre 2025 – À moins d’un mois et demi du scrutin présidentiel, le Conseil constitutionnel centrafricain a tranché : sept candidats sont officiellement autorisés à briguer la magistrature suprême lors de l’élection du 28 décembre. Parmi eux, le chef de l’État sortant Faustin-Archange Touadéra et son rival historique Anicet Georges Dologuélé, dans un climat politique tendu marqué par l’instabilité sécuritaire. Cette proclamation, prononcée lors d’une audience solennelle, écarte trois dossiers et balaie les tentatives d’invalidation, ouvrant ainsi la voie à une campagne électorale sous haute surveillance.

 

Palais de justice : une audience solennelle scelle la course à la magistrature suprême

 

Ce vendredi matin, sous les lambris du palais de justice de Bangui, les sages de la Haute Juridiction ont rendu leur verdict définitif. Sur dix candidatures déposées auprès de l’Autorité nationale des élections (ANE), sept ont franchi le filtre des critères légaux – âge, nationalité, casier judiciaire et parrainages requis. Cette étape cruciale, supervisée par des observateurs internationaux, vise à garantir la transparence d’un processus électoral souvent entaché d’irrégularités.

Retransmis en direct, l’événement a rassemblé élus, diplomates et représentants de la société civile, soulignant l’enjeu démocratique pour la République centrafricaine (RCA). En rejetant en bloc les recours contre plusieurs postulants, le Conseil a validé la légitimité du scrutin, malgré les soupçons d’exclusion sélective qui continuent de planer.

 

La liste des sept : un paysage politique entre continuité du pouvoir et soif de changement

 

La liste officielle, lue par le président du Conseil constitutionnel, dessine un paysage politique contrasté, dominé par des figures de poids. En tête, Faustin-Archange Touadéra, réélu en 2020 dans un contexte de violence et de contestation, brigue un troisième mandat en misant sur ses alliances stratégiques avec la Russie et ses avancées sécuritaires.

Toutefois, face à lui, Anicet Georges Dologuélé, ancien Premier ministre et leader de l’Union pour le renouveau centrafricain (URCA), incarne une opposition modérée. Battu de justesse en 2016, il promet une refondation économique et une réconciliation nationale, séduisant ainsi les électeurs en quête d’alternative.

Au-delà de ce duel de tête, les autres challengers apportent également leur propre dynamique à cette course à plusieurs tours :

  • Henri-Marie Dondra, ex-Premier ministre, qui pourrait jouer les faiseurs de rois grâce à son expérience en gestion de crise.
  • Eddy Symphorien Kparekouti, figure montante de la société civile, centré sur la jeunesse et l’emploi.
  • Serge Ghislain Djori, entrepreneur influent, partisan d’une industrialisation accélérée.
  • Marcelin Yalimende, vétéran politique, défenseur des droits autochtones dans une RCA fragmentée.
  • Aristide Briand Reboas, outsider indépendant, focalisé sur la lutte contre la corruption endémique.

En somme, ces profils, issus de divers horizons, reflètent les fractures ethniques et régionales qui bouleversent le pays depuis des décennies.

 

Justice – Centrafrique : le rejet des recours renforce la crédibilité du processus électoral

 

En parallèle, les magistrats ont rejeté les pétitions contestant l’éligibilité de certains candidats, jugées infondées ou tardives. Ces requêtes, souvent portées par des coalitions d’opposants, visaient à disqualifier des rivaux jugés trop proches du pouvoir. Ce refus catégorique, fondé sur des arguments techniques, apaise temporairement les tensions mais ravive les accusations de partialité institutionnelle.

Pour les analystes, cette décision renforce la crédibilité du processus, tout en appelant à une vigilance accrue des missions d’observation, notamment celles de l’Union africaine et de l’ONU, déjà présentes sur le terrain.

 

Enjeux cruciaux : pauvreté, sécurité et quête de légitimité au cœur du scrutin 

 

Par ailleurs, les enjeux de cette élection dépassent les candidatures : elle intervient dans un contexte précaire marqué par l’insécurité persistante liée aux groupes armés, la dépendance aux aides internationales, et des défis socio-économiques majeurs. Dologuélé et les autres candidats misent sur un vent de changement pour relancer un pays asphyxié par les conflits.

Avec un corps électoral estimé à 2 millions de votants, le scrutin couplé aux législatives et municipales promet une mobilisation massive, malgré les risques d’incidents dans les zones rurales. Les candidats disposent désormais de six semaines pour convaincre, entre meetings, débats télévisés et stratégies d’alliance.

La bataille pour la Renaissance : vers une campagne sous surveillance internationale en Centrafrique

 

Cette proclamation marque le coup d’envoi officiel de la bataille pour le Palais de la Renaissance. Alors que les affiches fleurissent déjà à Bangui, les regards se tournent vers les dynamiques d’alliances et les sondages informels. Une chose est sûre : la présidentielle 2025 en Centrafrique ne sera pas un long fleuve tranquille, mais un test décisif pour la démocratie naissante du pays.

Qui succédera à Touadéra ? Réponse le 28 décembre… ou après un second tour.

Niger : 57 kilos de cannabis saisis à Konni

57 kilos de cannabis saisis à Konni : l’OCRTIS frappe un réseau transfrontalier de plein fouet. Une opération coup de poing menée dans la région de Tahoua a permis l’interception de stupéfiants et l’arrestation de deux présumés trafiquants liés à un cartel international.

 

Konni, 14 novembre 2025 – Les forces de l’ordre nigériennes ont récemment infligé un revers majeur au crime organisé, à la faveur d’une opération coup de poing menée par l’OCRTIS dans la région de Tahoua. Plus de 57 kilos de cannabis et des milliers de comprimés psychoactifs ont été interceptés, tandis que deux présumés membres d’un cartel international ont été placés en détention. Cette affaire, qui s’étend des routes poussiéreuses de Konni aux confins du Nigeria, expose les rouages d’un commerce illicite en pleine mutation et la riposte inflexible des autorités.

 

À Konni : L’OCRTIS frappe fort au cœur du trafic.

 

L’opération, déclenchée en urgence après une alerte initiale, a débuté fin octobre dans le département de Konni, bastion frontalier vulnérable aux flux illégaux. Le 30 octobre 2025, une patrouille du Service Corps Urbain local met la main sur un premier lot impressionnant : 44,225 kilos de résine de cannabis, emballés avec une précision industrielle, accompagnés de 25 000 cachets d’Exol et 3 800 doses de Tramadol à 225 mg.

Transférée à l’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (OCRTIS), cette saisie devient le déclencheur d’une traque méthodique. Grâce à un travail de renseignement affûté – surveillances discrètes, croisements d’informations et interrogatoires ciblés –, les  enquêteurs réussissent rapidement à identifier un maillon clé : un ressortissant nigérien, fiché pour ses allers-retours suspects aux frontières. Son interpellation, survenue le 6 novembre 2025, livre des aveux décisifs qui orientent l’enquête vers de nouvelles cibles.

 

Affaire de drogue à Konni : Les arrestations qui mettent à jour la chaîne logistique du trafic

 

Les investigations s’intensifient dans les zones rurales adjacentes, où les trafiquants affectionnent les chemins de traverse pour esquiver les barrages. Direction Saléoua, hameau reculé de la commune de Guidan Idder à Malbaza : c’est là que les enquêteurs tendent leur piège. Ainsi, un second suspect, cette fois de nationalité nigériane, est intercepté en pleine livraison au guidon de sa motocyclette, véhicule roi des acheminements furtifs. À bord, 14 paquets de cannabis variété « amnesia » – une souche puissante prisée pour sa rapidité d’effet – totalisant 12,81 kilos.

Par ailleurs, ces deux profils, l’un local aguerri, l’autre importateur transfrontalier, incarnent la toile d’araignée du réseau : une organisation qui tire profit des porosités douanières pour inonder le Sahel de produits toxiques. Au total, les saisies cumulées dépassent les 57 kilos de cannabis, sans compter les dizaines de milliers de pilules qui alimentent aussi une addiction galopante dans les communautés vulnérables.

 

Trafiquants en mutation : des tactiques rusées face à une police vigilante

 

Cette affaire révèle l’ingéniosité des criminels, qui délaissent les axes principaux pour des sentiers secondaires, usant de motos tout-terrain et de camouflages astucieux. En plus, le recours à des variétés spécifiques comme l’ »amnesia » témoigne d’une professionnalisation croissante, avec des fournisseurs nigérians qui exploitent les failles régionales pour écouler leurs stocks.

Face à cette sophistication croissante, les autorités ne restent pas en retrait. L’OCRTIS démontre une résilience exemplaire, mobilisant ressources humaines et technologiques pour contrer ces adaptations. « Chaque interception est une victoire contre un fléau qui mine la sécurité et la santé publique », souligne un officier impliqué, sous couvert d’anonymat. Cette détermination s’inscrit également  dans une stratégie nationale plus large, alignée sur les engagements internationaux du Niger en matière de lutte antidrogue.

 

Enjeux sécuritaires : un Sahel sous tension, une riposte collective en vue

Par-delà les saisies, ce coup de filet à Konni alerte sur les ramifications d’un trafic qui finance instabilités et extrémismes dans le Sahel. Les stupéfiants, porte d’entrée vers d’autres trafics (armes, migrants), exacerbent les fractures sociales dans une région déjà éprouvée par les conflits. Face à cette menace, les autorités nigériennes, en collaboration avec des homologues ouest-africains, appellent à une vigilance accrue pour étouffer ces filières à la source.

L’enjeu immédiat est capital : les deux suspects, actuellement en garde à vue, pourraient livrer des pistes supplémentaires permettant de neutraliser d’autres complices. Pour les habitants de Tahoua, cette opération offre un répit bienvenu. Mais dans les coulisses du Sahel, il est clair que la guerre contre les stupéfiants ne fait que commencer.