Khady Baldé, Author at Journal du niger - Page 2 sur 31

Tokyo 2021 : la Guinée annule sa participation aux Jeux olympiques

Les athlètes  Guinéens  qualifiés pour les JO de Tokyo ne participeront pas à la compétition olympique qui débute vendredi, a annoncé, mercredi 21 juillet, le ministre des Sports,  Sanoussy Bantama Sow. Sur les raisons de cette décision, le ministère évoque des problèmes sanitaires liés à la recrudescence des variants de covid19.

« En raison de la recrudescence de variants de la Covid-19 », le gouvernement, « soucieux de préserver la santé des athlètes guinéens, a décidé avec regret l’annulation de la participation de la Guinée », a écrit le ministre des Sports, Sanoussy Bantama Sow, dans un courrier adressé au président du Comité olympique guinéen.

Cette année, cinq (5) athlètes guinéens devaient participer aux jeux olympiques dans 4 disciplines qui sont : la Natation, la Lutte, l’Athlétisme et le Judo.

La Guinée, qui n’a jamais remporté de médailles en 11 participations aux JO, devait envoyer à Tokyo Fatoumata Yarie Camara (lutte libre), Mamadou Samba Bah (judo), Fatoumata Lamarana Touré et Mamadou Tahirou Bah (natation) et Aïssata Deen Conté (athlétisme, 100 m féminin).

Notons que, la Guinée n’est pas le seul pays à annoncer son retrait de la participation aux Jeux olympiques de Tokyo. Au cours du mois d’avril dernier, la Corée du Nord avait annoncé qu’elle ne prendrait pas part aux JO. Là aussi, les autorités avaient aussi évoqué la covid-19, disant vouloir « protéger » ses athlètes de tout risque en lien avec la pandémie.

 

L’ambassadeur des Etats Unis présente ses vœux de l’Eid Al Kébir au Président de l’Association islamique du Niger

 L’ambassadeur des Etats Unis d’Amérique au Niger, M. Eric Whitaker, s’est rendu ce mercredi 21 juillet 2021 au siège de l’Association islamique du Niger (AIN) pour présenter les vœux de la fête de la Tabaski au président de cette Association Cheikh Djibril Soumaïla Karanta et à tous les musulmans du Niger.

Après une rencontre en tête-à-tête entre les deux délégations, le diplomate américain a déclaré que la fête de la Tabaski « est un moment de réflexion et de prière, où les Musulmans du monde entier, y compris les 3 millions de Musulmans pratiquants des Etats Unis, se réunissent dans un esprit de paix et de compassion avec leurs familles et leurs amis ».

« Nous croyons que la foi joue un rôle essentiel dans chaque société. Nous avons vu comment des gens de foi et de conscience jouent un rôle inestimable dans nos communautés », a-t-il indiqué.

De la même manière que l’ambassadeur Whitaker l’a indiqué l’année dernière, « il n’y a pas de place pour le terrorisme dans l’Islam ». Les Etats Unis travaillent avec le Niger « pour former et équiper les Forces de Défense et de Sécurité afin de permettre au Niger de faire face aux menaces impies des ces terroristes sans foi ni loi », affirme-t-il.

L’ambassadeur des Etats Unis insiste que « la liberté de religion est un droit humain étendu, universel et profond que les Etats Unis soutiennent à l’échelle mondiale ».

Pour sa part, le Président de l’Association islamique du Niger s’est réjoui de cette visite du diplomate américain « qui honore toute la communauté musulmane du Niger ».

« Nous savons que l’Islam est universel et que les droits des musulmans sont respectés par les Etats Unis ici au Niger comme en terre américaine avec nos compatriotes qui exercent leur religion dans le plus grand respect », a-t-il indiqué.

ANP

Fête de Tabaski 2021 : Quand la cherté des moutons côtoie la précarité !

Les musulmans du Niger, à l’instar de ceux du monde musulman, s’apprêtent à célébrer, ce mardi 20 juillet 2021 correspondant au 10 du mois hégirien Dhoul al-Hijja 1442, la Fête de l’Aïd al-Adha ou la Fête de Tabaski.

A 24 heures de cette Fête, également appelée Fête du Mouton, qui commémore le Sacrifice du Prophète Abraham, les préparatifs vont bon train. A Niamey, les marchés de bétail et de condiment ont grouillé de monde le weekend, chacun voulant s’offrir le nécessaire pour la Fête.

Dans les rues, pratiquement tout le monde à l’esprit à la tête. Aux vendeurs ambulants des moutons se mêlent ceux des ustensiles de cuisine et autres objets et matériels (charbon, bois, nattes, fils de fer, etc.) nécessaires à la grillade et à la cuisson de la viande des moutons qui seront sacrifiés le jour de la Fête.

Au Tourakou (marché de bétail) de la Commune 2, les lieux de vente habituelle sont pleins de moutons, certains revendeurs ont même disposé les moutons jusque dans les rues obstruant la circulation par endroits. On y observe un véritable tohu-bohu indescriptible.

Mais en dépit de la disponibilité des moutons, leurs prix ne sont pas abordables cette année, selon certains acheteurs. En effet, pour pouvoir disposer d’un bon mouton de Tabaski, il faut débourser pas moins de 70.000 F CFA.

« A 48 heures de la Fête, nous a témoigné un fonctionnaire sous couvert d’anonymat, les prix des moutons n’ont toujours pas baissé comme nous l’observions par le passé. Les moutons sont encore chers et la plupart des fonctionnaires n’ont pas assez de moyens pour payer des moutons gras comme recommandés par l’Islam, parce que nous sommes pratiquement à la fin du mois et il reste encore quelques jours pour faire les salaires ».

Quant à ce sexagénaire maigrichon, au regard un peu inquiet, il nous a lâché : « les gens n’ont pas peur de Dieu. Avec 60.000 F CFA, tu ne peux avoir un mouton. C’est vraiment lamentable ! ».

Expliquant la hausse des prix des moutons cette année, le revendeur Boureima Halidou nous fait savoir que « c’est dès la source, c’est-à-dire auprès des propriétaires, que les moutons sont vendus chers. Il y a aussi cette situation d’insécurité qui a fait que certaines sources d’approvisionnement sont inaccessibles ».

Quant à M. Siddo, cet autre revendeur, il nous a confié que « les Nigériens sont toujours attentistes. Ils viennent payer les moutons au dernier moment. On ne s’inquiète pas trop ».

L’Aïd el-Kébir au Niger, note-t-on, est toujours un grand moment de fête certes, mais aussi d’affaires principalement autour du mouton. A côté, s’y collent toutefois des petits commerces liés à la vente de tout ce qui entre dans la préparation du mouton : couteaux, poêles, fils de fer, nattes, bois, etc.

Ces dernières années, les Nigériens abandonnent le bois de chauffe pour se tourner de plus en plus vers le charbon de bois ou minéral pour griller les moutons. Là également, au vu de l’engouement autour du charbon, les prix du sac augmentent d’année en année à l’approche de la Fête. Le sac de 100 kg coûte entre 8.500 et 10.000 F CFA actuellement, alors qu’il est vendu en deçà de 7.000 F CFA avant la période de la Fête.

ANP

La Banque Mondiale finance pour 470 millions de dollars l’intégration régionale et les débouchés économiques au Burkina Faso, au Niger et au Togo

L’Association internationale de développement (IDA, du Groupe de la Banque Mondiale) va débloquer 470 millions de dollars pour aider le Burkina Faso, le Niger et le Togo à mener à bien leurs efforts d’amélioration de la connectivité régionale, de la sécurité et des débouchés économiques sur l’axe Lomé-Ouagadougou-Niamey, le corridor routier qui relie les trois capitales et des millions de personnes le long de ses 1 065 km.

L’annonce a été faite ce 15 juillet 2021 par le Conseil des administrateurs de la Banque Mondiale. Le Projet de corridor économique Lomé-Ouagadougou-Niamey (LON) stimulera la collaboration entre les trois pays dans le but d’améliorer la qualité des services de transport le long de cet axe, de développer les infrastructures sociales et économiques et de renforcer la résilience face aux menaces sécuritaires et climatiques.

Il a pour objectif de dynamiser le commerce entre les trois pays et de réduire les délais de transport des marchandises importées et exportées depuis le port de Lomé.

En effet, indique-t-on, c’est sur cet axe que se concentre une très grande partie des habitants et des activités, notamment 28% du PIB et 7% de la population du Niger, 40% du PIB et 21% de la population du Burkina Faso et 72% du PIB et 65% de la population du Togo.

« Le corridor LON revêt une importance stratégique pour le Burkina Faso, le Niger et le Togo, et nous sommes déterminés à aider ces pays à libérer tout leur potentiel économique », déclare Mme Anne-Cécile Souhaid, Spécialiste senior des transports à la Banque Mondiale et responsable de l’équipe du projet.

Elle précise que « ce projet facilite la coopération régionale en combinant un soutien aux réseaux de transport et de commerce avec des réformes institutionnelles et des services logistiques pour relever collectivement les défis communs aux pays participants ».

L’un de ces défis réside dans la complexité de la coordination de multiples institutions et parties prenantes dans les trois pays, dont l’implication et les capacités sont inégales. De ce fait, les blocages opérationnels, institutionnels et de gouvernance entravent la logistique et les chaînes d’approvisionnement transfrontalières. En outre, les récents conflits et la fragilité de la région ajoutent aux difficultés de l’intégration régionale et du commerce.

Le projet LON remédiera donc à bon nombre de ces problèmes en aidant à simplifier et optimiser les procédures douanières, à professionnaliser les acteurs du transport et à améliorer le système de gestion des données de transport ainsi que la sécurité routière.

En outre, le temps d’acheminement du fret entre le port de Lomé et Niamey sera raccourci de 25% et le délai de passage des frontières par les camions sera réduit de 62% entre le Togo et le Burkina Faso, et de 54% entre le Burkina Faso et le Niger.

La croissance solide et inclusive insufflée par le projet bénéficiera à des millions de personnes dans la région et contribuera à réduire les disparités entre les sexes. Ainsi, il est prévu que le pourcentage de femmes parmi les professionnels du secteur routier commercial et de la logistique passe de zéro à 15%.

Par ailleurs, des méthodes climato-intelligentes seront appliquées pour réhabiliter les voies d’accès, de même que les postes de santé, les écoles et les centres d’information pour les femmes dans les zones mal desservies et affectées par les conflits.

A plus long terme, les populations des pays enclavés que sont le Niger et le Burkina Faso seront moins isolées économiquement grâce à une meilleure compétitivité du corridor LON, à l’expansion des marchés régionaux et à un accès facilité aux marchés mondiaux.

L’amélioration de la connectivité profitera également aux entreprises et aux petits producteurs de la région. Ils deviendront plus productifs et compétitifs et pourront plus facilement se procurer les intrants nécessaires et accéder aux marchés régionaux et mondiaux pour vendre leurs produits.

Enfin, les populations – en particulier les opérateurs du secteur des transports – bénéficieront du renforcement de la sécurité routière et de la sûreté le long du corridor, de meilleurs services techniques pour l’entretien des véhicules et du relèvement de la qualité des normes professionnelles.

ANP

Le Président Mohamed Bazoum remet officiellement le Drapeau National à la délégation nigérienne pour les Jeux Olympiques Tokyo 2020

Le Président de la République Mohamed Bazoum a officiellement remis, hier, mercredi 14 juillet 2021, le Drapeau National à la délégation nigérienne qui prendra part aux Jeux Olympiques Tokyo 2020 prévus du 23 juillet au 8 août prochains.

Ils sont sept (7) sportifs dans 4 disciplines différentes, à savoir le Taekwondo, le Judo, la Natation et l’athlétisme, qui vont défendre les couleurs du Niger à ces JO.

« Je voudrais, au nom du peuple nigérien, vous exprimer notre soutien le plus fort et former le voeux que vous vous rendiez à Tokyo en bonne santé et que vous en reveniez en bonne santé, mais qu’aussi que vous auriez les plus grands succès », a dit le Président Bazoum aux représentants nigériens à Tokyo.

En remettant le drapeau au représentant des sportifs, le médaillé olympique de Taekwondo Alfaga, le Chef de l’Etat a déclaré : « Je sais Alfaga que nous pouvonns compter sur toi et je sais également que grâce à toi toute notre petite équipe, mais très vaillante, sera tirée vers le haut ».

« Je n’ai point de doute qu’avec l’aide de Dieu vous auriez les succès que nous escomptions », a ajouté le Président nigérien, tout en rassurant que « nous allons vous accompagner avec nos prières. Tous les Nigériens d’ici et de la diaspora seront à vos cotés dans leurs prières. Je vous souhaite bonne chance ».

C’etait en présence du Ministre des Sports, du président de la fédération d’athlétisme du Niger et de plusieurs acteurs du sport au Niger.

ANP

La Banque Mondiale préconise l’enseignement dans les langues naturelles des enfants (Rapport)

La Banque Mondiale, dans un rapport publié le 14 juillet 2021, préconise l’enseignement des enfants dans les langues qu’ils parlent au foyer afin de mieux favoriser l’apprentissage.

Ce rapport cible particulièrement les pays d’Afrique, où 53% des enfants souffrent de pauvreté des apprentissages puisqu’ils n’étaient pas en mesure, à l’âge de 10 ans, d’écrire et de comprendre un texte approprié pour leur âge.

En effet, selon cette étude, « les enfants apprennent mieux et sont plus susceptibles de poursuivre leurs études lorsqu’ils commencent leur scolarité dans une langue qu’ils utilisent et comprennent ».

Seulement et selon les estimations, 37% des élèves des pays à faible revenu et à revenu intermédiaire sont obligés de faire leurs études dans une langue différente, « ce qui les défavorise considérablement tout au long de leur scolarité et limite leurs possibilités d’apprentissage ».

Selon ce rapport, qui porte sur les politiques relatives à la langue d’enseignement intitulé « Haut et Fort : Politiques efficaces de Langue d’Enseignement Pour l’Apprentissage », « la poursuite de politiques judicieuses en ce domaine est essentielle à la réduction de la pauvreté des apprentissages et à l’amélioration d’autres acquis scolaires, à l’équité et à l’inclusion ».

Le fait est que, précise le rapport, « les enfants les plus touchés par ces politiques et ces choix sont souvent défavorisés à d’autres égards – ils se trouvent dans les 40% inférieurs de l’échelle socio-économique et vivent dans des zones reculées. Ils n’ont de surcroît pas accès, dans le cadre familial, à des ressources qui pourraient remédier aux effets de politiques d’apprentissage inadaptées sur leur éducation. Ces facteurs ont pour effet d’accroître les taux d’abandon et de redoublement ainsi que la pauvreté des apprentissages, et de réduire le niveau général d’instruction ».

Dès lors, a préconisé Mme Mamta Murthi, la vice-présidente de la Banque Mondiale pour le développement humain, « il est essentiel de fournir aux enfants une instruction dans une langue qu’ils comprennent pour rétablir et accélérer le processus d’apprentissage, améliorer le capital humain et reconstruire des systèmes éducatifs plus efficaces et équitables ».

En effet, indique le rapport, lorsque les enfants commencent leur scolarité dans une langue qu’ils parlent et qu’ils comprennent, ils acquièrent plus de connaissances, sont mieux en mesure d’apprendre d’autres langues, peuvent faire des progrès dans d’autres matières comme les mathématiques et les sciences, sont plus susceptibles de poursuivre leurs études et jouissent d’une scolarité adaptée à leur culture et aux conditions locales.

En Afrique subsaharienne, où on compte cinq langues officielles et plus de 1 500 langues vernaculaires, le fait d’adopter de meilleures politiques concernant la langue d’enseignement permettra aux enfants de ces pays « de mieux commencer leur scolarité et de suivre un parcours qui permettra de forger le capital humain dont ils auront besoin pour assurer la productivité et la croissance à long terme de leur économie », explique, pour sa part, M. Ousmane Diagana, le vice-président de la Banque mondiale pour la région de l’Afrique de l’Ouest et Centrale.

Assemblée nationale : allocution du président Seini Oumarou à l’ouverture de la session extraordinaire

Discours de SEM SEINI OUMAROU à l’occasion de l’ouverture ce mercredi de la 2ème session extraordinaire de l’Assemblée nationale au titre de l’année 2021 avec comme ordre du jour l’examen et l’adoption du Projet de loi portant 1ère rectification de la loi n°2020-067 du 10 décembre 2020 portant loi de finances pour l’année budgétaire 2021 ainsi que le contrôle de l’action gouvernementale.

Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement,

Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement,

Honorables collègues Députés,

Mesdames et Messieurs, Distingués invités,

Par la grâce d’Allah, le Tout puissant, maître du temps et des circonstances, voici que le devoir nous rappelle à nouveau dans l’hémicycle, reportant ainsi nos rendez-vous avec les citoyens de base qui, légitimement, attendaient la restitution des résultats de notre première session ordinaire.

Bien évidemment, chers collègues, c’est fort volontiers que chacun d’entre nous est revenu à Niamey pour prendre part à cette session extraordinaire car, son ordre du jour est de première importance. Il repose principalement sur la rectification de la loi de finances 2021, rectification rendue nécessaire par la configuration de certains départements ministériels, l’obtention des ressources additionnelles et la prise en charge de certaines dépenses supplémentaires.

En effet, en dépit de la qualité des prévisions budgétaires arrêtées en décembre 2020, un réajustement est aujourd’hui indispensable pour adapter le budget général à la mandature qui démarre.

Il sera certainement nécessaire de revoir la répartition des précédentes allocations budgétaires consenties aux différentes missions de l’Etat et également tenir compte des contraintes de fonctionnement que connaissent certaines institutions.

Quoi qu’il en soit, il nous faut travailler à plus de rationalité dans l’emploi des ressources publiques par une affectation encore plus judicieuse des crédits budgétaires.

A cet égard, chers collègues, je sais pouvoir compter sur votre esprit de discernement et de responsabilité pour que l’examen du projet de loi portant première rectification de la loi de finances 2021 débouche sur des choix pertinents permettant à l’Etat de bien fonctionner tout en mettant en œuvre des mesures incitatives pour l’économie nationale.

Il s’agit surtout de créer les meilleures conditions possibles permettant au Gouvernement d’entamer l’exécution des programmes faisant l’objet des sept axes de la Déclaration de politique générale du Premier Ministre, dès l’exercice budgétaire prochain.

A cet égard, les modifications proposées au titre du présent collectif portent sur certaines mesures fiscales, des ouvertures additionnelles de recettes ainsi que des ouvertures et annulations de crédits.

Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement,

Honorables collègues Députés,

Il est un devoir pour moi de vous rappeler et à travers vous à tous nos compatriotes que la citoyenneté passe par la contribution financière au fonctionnement de l’Etat.

Pour sa part, la Représentation nationale ne cessera jamais de le répéter : il est coupable pour tout citoyen de se soustraire à l’impôt.

Mais, il faut cependant le reconnaître dans de nombreux cas, il revient à l’Administration fiscale de créer les conditions d’une meilleure contribution du citoyen. C’est le lieu donc d’en appeler au Gouvernement afin que la restructuration de cette Administration, entamée ces dernières années, se poursuive avec encore plus de fermeté, au besoin en lui octroyant les moyens matériels et financiers à la hauteur des résultats attendus.

A cet effet, j’exhorte le Gouvernement à poursuivre les reformes déjà engagées afin d’accroitre le rendement de la fiscalité interne ainsi que celui de la fiscalité de porte. Aussi, faut-il accorder une attention particulière au contrôle de l’administration fiscale dans tous les segments du tissu national, la modernisation des procédures de la télé déclaration et la facturation électronique de la T.V.A comme le prévoit le document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle 2022-2024.

En outre, il n’y a pas que l’Administration fiscale qui a besoin de restructuration ; tous les autres démembrements de l’Etat ont besoin de s’adapter à la vision du Président de la République S.E.M Mohamed BAZOUM afin que la prospérité de notre pays que nous appelons de tous nos vœux, devienne une tangible réalité et que nous nous engagions, plus résolument, sur le chemin de l’émergence.

Pour l’heure, chers collègues députés, s’agissant de cette session extraordinaire, je sais pouvoir compter sur votre esprit de responsabilité pour que le seul point inscrit à l’ordre du jour soit examiné avec efficacité, dans la sérénité et la bonne humeur. Fort de cette certitude, je déclare ouverte la deuxième session extraordinaire de la 3ème législature de la 7ème République au titre de l’année 2021.

Vive la République,

Vive le Niger,

Je vous remercie.

Le président algérien, Tebboune annonce l’ouverture de la frontière algéro-nigérienne

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé hier, mardi 13 juillet 2021 à Alger l’ouverture de la frontière terrestre entre l’Algérie et le Niger pour faciliter les échanges commerciaux entre les deux pays.

Lors d’un point de presse conjoint avec le président nigérien, Mohamed Bazoum, au terme de l’audience qu’il lui a accordée au siège de la Présidence de la République, le Président Tebboune a remercié son homologue pour « la visite fraternelle qu’il effectue en Algérie à la tête d’une importante délégation de tous les secteurs ».

Le président de la République a précisé que les entretiens préliminaires entre les deux parties faisaient ressortir la « totale convergence » des deux pays sur l’ensemble des points évoqués par la partie nigérienne en faveur du « renforcement de la coopération dans tous les domaines, notamment l’hydraulique, le pétrole et les échanges commerciaux ».

Le Président Tebboune a, dans ce cadre, fait savoir que les deux pays avaient convenu de « l’ouverture de la frontière pour l’exportation des produits algériens vers le Niger et l’importation des produits nigériens » et de la nécessité d’une « politique claire » concernant les Nigériens travaillant en Algérie dans divers secteurs.

Dans le domaine de la coopération sécuritaire, le président de la République a fait état d’un « total accord » entre les deux pays en la matière, soulignant l’approbation de toutes les propositions de la partie nigérienne, notamment s’agissant de la formation.

Source : Algérie Presse Service (APS)

Le Niger définit les conditions d’installation et d’exploitation d’unités de valorisation de ses substances minières précieuses

Le Gouvernement nigérien a adopté, hier, lundi 12 juillet 2021, un projet de décret définissant les conditions d’installation et d’exploitation d’unités de valorisation des substances minières précieuses au Niger. 

Selon le communiqué officiel dont copie est parvenue à l’ANP, la nouvelle réglementation vise à se conformer à la loi modèle de la CEDEAO sur l’exploitation minière et le développement des ressources minérales, qui dispose que : « les Etats membres doivent interdire à toute personne morale ou physique d’exporter des minéraux à l’état brut, sans une autorisation délivrée à cette fin par le gouvernement de l’Etat membre ».

En outre, cette exigence communautaire recommande que les Etats membres adoptent des politiques qui incitent à mettre en place les installations nécessaires pour assurer un apport optimisé de valeur ajoutée aux minéraux dans le pays en tant que première option et lorsqu’il n’est pas possible d’ajouter de la valeur dans le pays, les Etats membres envisagent la possibilité de transformer la ressource minérale au sein de la communauté comme solution de rechange et lorsque cette solution n’est pas réalisable, le reste de l’Afrique sera privilégié.

Notons qu’à la même occasion, le Gouvernement a procédé de la Loi Minière pour notamment corriger certaines lacunes constatées dans sa mise en application.

Il s’agit, entre autres, de fixer un délai imparti aux requérants pour accomplir les formalités complémentaires en cas d’approbation de la convention minière ou de la disponibilité de l’acte d’octroi du titre minier demandé, d’uniformiser les taux des droits d’instruction des dossiers et des droits fixes par titre minier et de réajuster les taux de la redevance superficiaire prévus pour certains titres miniers et de préciser le taux de la redevance superficiaire appliqué aux transferts des concessions ainsi que les délais de versements des redevances concernées.

ANP

Niger- Mali : le Président Bazoum Mohamed, un style novateur (Par Abdoulahi ATTAYOUB)

Le style Bazoum Mohamed a ceci d’inédit et de rafraîchissant qu’il tord le cou à une coutume qui veut qu’en Afrique tout peut être relativisé, toléré et finalement acté par la communauté internationale.

Les coups d’État, les violations des droits de l’homme, la corruption sont banalisés et constituent des pratiques qui ne heurtent pas plus le  sens commun que les consciences.

Si le style diplomatique du Président Bazoum Mohamed contribue à exposer des faits sans trop de langue de bois, cela peut participer à l’amélioration des pratiques politiques et encourager les peuples à croire davantage en leur capacité à faire avancer la bonne gouvernance en Afrique en général et au Sahel en particulier.

Les peuples sahéliens prennent progressivement conscience de leur communauté de destin et s’affranchissent des carcans de supposées souverainetés dont l’utilisation abusive  entrave leur progression sur la voie du développement économique, social et politique. Il serait naïf et contre-productif que les Maliens et les Nigériens  s’engouffrent dans une guéguerre de patriotismes ridicules. La  vision supranationale clairvoyante qui a présidé aux propos du président Bazoum Mohamed ne distingue en rien la sécurité des citoyens de ces deux pays, qui est l’affaire de tous les Sahéliens. La paix, la sécurité et la stabilité des deux pays sont effectivement indissociables, pour des raisons géographiques, historiques et socioculturelles.

Les questions de sécurité et de stabilité sont par essence des problématiques sous-régionales et internationales qui transcendent les frontières des Etats et ne concernent pas seulement la souveraineté du pays le plus exposé mais bien l’ensemble de l’espace du G5 Sahel. Le Président Bazoum Mohamed est par conséquent légitime à se préoccuper  des évolutions politiques au Mali et au Tchad. Ses positions sur la situation dans ces deux pays vont dans le sens des intérêts des peuples du Sahel en général.

Les relations internationales, la diplomatie disposent de codes et usages qui autorisent à rappeler les lignes rouges dont le franchissement constitue un risque majeur non seulement pour celui qui les franchit mais également pour ses voisins,  la sous-région et le continent dans son ensemble.

Par ses propos, le Président Bazoum Mohamed dénonce une pratique installée qui veut qu’en Afrique tout peut être admis, attestant l’idée que le continent ne serait pas tenu d’obéir aux standards classiques de la vie internationale. Le Président Bazoum plaide ainsi en faveur de plus de considération pour l’Afrique afin qu’elle s’insère davantage  dans la scène internationale, selon les mêmes critères et valeurs que le reste du monde.

Le ton franc et direct du Président Bazoum Mohamed ne doit être interprété comme une atteinte aux intérêts du peuple malien, qui sont, à cet égard, les mêmes que ceux des Nigériens. Des propos similaires pourraient être tenus sur les militaires Nigériens si des situations identiques devaient se présenter.

Ces propos du Président nigérien ont été tenus en marge d’un sommet du G5 Sahel dont l’objet est de mutualiser les moyens des Etats pour venir à bout de l’insécurité au Sahel. Mutualiser les moyens, c’est également élaborer des stratégies qui font nécessairement appel à des formes d’intelligence politique aussi variées qu’il existe d’acteurs impliqués dans cette question.

Abdoulahi ATTAYOUB

Consultant                                                                                                          Lyon 12 juillet 2021