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La Côte d’Ivoire envisage de planter 3 millions d’hectares d’arbres d’ici à 2030

L’Etat de Côte d’Ivoire envisage de planter 3 millions d’hectares (ha) d’arbres afin de porter le couvert forestier du pays à 20% d’ici à l’horizon 2030.

 Au cours d’un panel de haut niveau, tenu à Abidjan mercredi, dans le cadre de la RSE et la promotion de l’économie verte, le ministre ivoirien des Eaux et forêts, Alain-Richard Donwahi, a dévoilé la politique et les stratégies de reforestation de la Côte d’Ivoire. 

Cette plateforme a regroupé des organisations internationales, des partenaires techniques et financiers ainsi que des opérateurs économiques, qui ont mené la réflexion sur la réalisation de la transition verte de l’économie forestière ivoirienne.  

Selon M. Alain-Richard Donwahi, « 64% de la déforestation en Côte d’Ivoire est liée à la pratique agricole, et cette pratique agricole, c’est pratiquement le cacao (…) aussi bien dans le domaine rural que dans le domaine classé, donc dans le domaine privé de l’Etat ». 

« Nous devons arriver d’ici à 2030 à 20% du territoire national qui sont couverts de forêts, c’est -à- dire que nous devons planter environ 3 millions d’hectares d’arbres », a indiqué le ministre ivoirien des Eaux et forêts.

Au cours de ces 60 dernières années, c’est 90% de la surface de la forêt ivoirienne qui a disparu, faisant de la Côte d’Ivoire un des pays de l’Afrique dont le taux annuel de déforestation est le plus élevé.  

« Ceci s’est fait parce qu’il y avait des enjeux économiques en plus de l’industrie du bois qui a contribué à la déforestation, les feux de brousse dans une moindre mesure, et le bois de chauffe »,  a fait observer le ministre Alain-Richard Donwahi.  

« La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de cacao et nous voulons le rester ». Seulement, « c’est de constater ce qui a été détruit et puis d’avoir une nouvelle politique aussi bien agricole que forestière (agro-foresterie) avec l’ensemble des acteurs », a-t-il ajouté.   

Pour ce faire, le ministère veut sensibiliser davantage l’ensemble des acteurs à préserver l’écosystème. Aujourd’hui, l’on peut produire 1,5 tonne à l’ha, 2 tonnes ou 3 tonnes, voire 6 tonnes à l’ha à l’instar de l’Équateur contre 300 à 700 Kg par ha actuellement en Côte d’Ivoire. 

M. Donwahi a relevé que l’Etat est engagé dans la « transformation du paysan en agriculteur moderne », afin de ne pas faire du cacao pour la subsistance, mais le faire pour créer de la valeur ajoutée et une plus-value. Et ce, avec des outils technologiques agronomiques avancés.    

La Côte d’Ivoire a signé, dans ce contexte, l’Initiative cacao-forêt, il y a trois ans. Cette initiative a montré que l’industrie du chocolat participe à faire en sorte que la culture du cacao dans le pays soit durable avec une volonté de traçabilité et la pratique de l’agroforesterie.  

Les résultats d’un récent inventaire de la forêt ivoirienne, révèle que « seulement 13,3% des forêts classées et 32,2% des aires protégées contiennent encore une couverture forestière » sur l’ensemble du territoire.  

« Notre stratégie, c’est d’attaquer les forêts classées, où nous avons la possibilité de planter 3 millions d’ha aujourd’hui. Et, ces 3 millions d’hectares, si on les plante que dans les forêts classées on atteint les 20% de couvert forestier d’ici à 2030 », a-t-il poursuivi.  

« Ce qui est le plus facile pour l’Etat, c’est de reboiser les forêts classées, puisque c’est sur le domaine de l’Etat. Mais, dans les forêts rurales, (il s’agira d’amener les populations à) préserver la forêt tout en pratiquant l’agriculture et tout en ayant du bois de chauffe », a expliqué M. Donwahi.   

M. Cédric Lombardo, une personnalité très avisée dans le domaine de l’intelligence économique,  a souligné la nécessité de « la participation de tous » les acteurs de l’écosystème pour des résultats probants. 

Le ministère a partagé sa politique avec toutes les parties prenantes, les acteurs du domaine, étatiques, para-étatiques, la société civile, et le secteur privé ainsi que les partenaires techniques et financiers qui ont été associés à l’élaboration de la politique et à la stratégie de mise en oeuvre.  

La Côte d’Ivoire a perdu plus de 90% de son couvert forestier. Le pays, selon le dernier inventaire de sa forêt, dispose de 9,2% de forêts. Un nouveau Code forestier établi en 2019 devrait permettre de renforcer le couvert forestier ivoirien.  

Covid-19: à Sal, l’Afrique plaide pour des «échanges de dettes»

La Conférence économique africaine hybride 2021 sur le financement du développement à l’ère de la Covid-19 s’est ouverte, jeudi, à Sal au Cap Vert en présence de nombreuses personnalités dont le président capverdien, José Maria Neves, avec un plaidoyer pour des «échanges de dettes bien négociés».

Au cours de cette conférence qui s’achève samedi, des chefs d’État et de gouvernement africains ainsi que de hauts responsables politiques et économiques partageront leurs points de vue sur la façon de remodeler les modèles de financement du développement de l’Afrique dans le contexte de la crise sanitaire Covid-19.

Dans son allocution d’ouverture, le président José Maria Neves, a souligné l’importance du thème de cette conférence, « Financer le développement de l’Afrique post-Covid-19 ». Selon lui, ce thème  est d’actualité en ce sens qu’avec cette crise sanitaire, l’humanité connait son plus grand bouleversement marqué par des récessions économiques.

 « En mars 2020, l’Afrique a été négativement affectée par la Covid-19 dans tous les domaines d’activités avec l’érosion des finances publiques», a-t-il fait observer, relevant que « l’Afrique n’a pas à elle seule les moyens de redresser son économie».

« Il est urgent de repenser le modèle du développement de l’Afrique », a insisté José Maria Neves. A ce propos, il a indiqué que l’Afrique a besoins de « mesures appropriées ». Proposant des pistes de solutions, le président capverdien a cité des « échanges de dettes bien négociés » avec des partenaires « bilatéraux et multilatéraux impliquant le secteur privé ».

« Nous ne pouvons pas nous contenter des solutions réactives (…) Nous devrons peut-être vivre encore avec la Covid-19 pendant quelques années et nous devrons trouver des mécanismes innovants, sinon nous décevrons notre jeunesse », a conclu José Maria Neves.

Ces assises capverdiennes devront permettre de tracer la voie du développement du continent, y compris les moyens de mobiliser les ressources nationales et de créer des systèmes fiscaux et fiscaux modernes et efficaces.

Il s’agira également  d’explorer les moyens de lutter contre l’évasion fiscale, la fraude et d’autres infractions qui drainent les ressources nationales.

L’édition 2021 de la Conférence économique africaine est organisée par le gouvernement du Cap-Vert dans un format hybride, conformément aux directives sanitaires en cas de pandémie. Des participants à la conférence sont réunis à Sal, une destination touristique populaire de l’archipel, le Cap Vert.

D’autres y participeront virtuellement. La conférence est organisée conjointement par la Banque africaine de développement, la Commission économique pour l’Afrique et le Programme des Nations Unies pour le développement.

Les partenaires ont réuni des penseurs notables, dont le lauréat du prix Nobel Roger Myerson, le président du Center for Global Development Masood Ahmed et le PDG du groupe Africa Development Solutions, Samba Bathily, pour délibérer sur les défis les plus urgents de l’Afrique.

Les discussions porteront sur des sujets tels que le renforcement de la position de l’Afrique dans le système financier international, la réinvention du financement du développement et la mobilisation des ressources publiques et privées nationales à l’ère de la révolution numérique.

L’économie africaine devrait croître en moyenne de 3,4% cette année, après la pire récession en 50 ans en 2020. Cependant, la croissance pourrait être affectée négativement par la lenteur de la vaccination et l’incertitude des variantes émergentes comme Omicron.

« La pandémie de Covid-19 nous a appris que le statu quo conduira à l’échec », a déclaré Raymond Gilpin, chef de l’équipe de stratégie, d’analyse et de recherche du bureau régional du PNUD pour l’Afrique.

« Cette conférence offre un espace pour examiner des solutions innovantes et des options durables disponibles pour financer le développement des pays africains. La Conférence économique africaine de 2021 nous fournira une occasion unique de contribuer à une réinitialisation bien nécessaire à travers l’Afrique. » , a-t-il poursuivi.

Au cours de la conférence, seront explorées, 36 analyses empiriques innovantes qui proposent des façons de faire du développement différemment.

Bartholomew Armah, directeur de la Division de la macroéconomie et de la gouvernance à la Commission économique pour l’Afrique, a souligné que  « de plus en plus, l’Afrique se tourne vers les marchés des capitaux comme source de financement, en tenant compte de l’avenir et des considérations de durabilité ».

« Nous espérons que cette conférence sera l’occasion pour les gouvernements africains de structurer des projets que le secteur privé pourra financer dans le cadre du processus de relance », a conclu M. Armah.

Hanan Morsy, directeur de la politique macroéconomique, des prévisions et de la recherche à la Banque africaine de développement (BAD) a de son côté relevé que « le financement du développement de l’Afrique après la Covid-19 nécessitera des solutions prêtes à l’emploi pour mobiliser davantage de ressources nationales, attirer davantage d’investissements privés et utiliser plus efficacement les ressources externes ».

Selon lui, la Conférence économique africaine de cette année fournira des recommandations politiques concrètes et applicables sur la manière d’atteindre ce triple objectif, en tirant parti de la riche et vaste expérience des décideurs politiques de haut niveau, des praticiens du développement, des acteurs du secteur privé, des universitaires et des autres parties prenantes qui assisteront à la conférence.

Af’Sud : visite historique de Ramaphosa en Côte d’Ivoire

Cette visite de Cyril Ramaphosa en Côte d’Ivoire est la première du genre d’un président sud-africain depuis la fin de l’apartheid.« La visite d’Etat du président Ramaphosa en Côte d’Ivoire est historique et significative, car il s’agit de la première visite du genre entre les deux pays depuis l’établissement de relations diplomatiques au début des années 1990 », a déclaré la Présidence dans un communiqué.

Cette visite intervient à un moment où les deux pays consolident une liste de domaines stratégiques de coopération dans divers secteurs économiques et sociaux, a ajouté le document.

M. Ramaphosa et le président hôte Alassane Ouattara devraient présider vendredi des entretiens officiels avant la signature d’accords sur les consultations politiques, la coopération en matière de défense, la coopération agricole, le développement de la jeunesse, les technologies de l’information et de la communication, l’énergie et l’emploi.

M. Ouattara devrait remettre à M. Ramaphosa l’Ordre de la dignité de la Grand-Croix de Côte d’Ivoire et conférer au dirigeant sud-africain la citoyenneté d’honneur du district autonome d’Abidjan. M. Ramaphosa devrait également effectuer une visite du port d’Abidjan avant de s’adresser au Forum des affaires Côte d’Ivoire-Afrique du Sud.

A l’issue de la visite, les deux dirigeants et le Directeur général du géant sud-africain des télécommunications MTN devraient poser symboliquement la première pierre du nouveau siège de la société en Côte d’Ivoire.

Cette visite en Côte d’Ivoire de M. Ramaphosa fait suite à une autre visite d’Etat qu’il a effectuée au Nigeria le 30 novembre, au cours de laquelle les deux pays ont tenu la 10ème session de la Commission binationale.

Gambie : campagne électorale, un cocktail de folklore, de tension et de peur

Entre « trahison » et « vengeance », la présidentielle gambienne du 4 décembre 2021 pourrait se résumer à un duel entre Adama Barrow et Ousainou Darboe, deux ex-frères et alliés que tout oppose désormais.La campagne électorale pour la présidentielle s’est déroulée dans une atmosphère largement carnavalesque, mais au-delà de cette façade réjouissante se cache un cocktail perceptible de tension et de peur quant à ses éventuelles conséquences. A quelques 48 heures du scrutin du 4 décembre prochain, les Gambiens retiennent leur souffle. L’issue de ce scrutin indécis fait craindre des lendemains incertains.

Le perdant aura-t-il l’élégance de reconnaître sa défaite face au vainqueur ? Doit-on craindre une justice des vainqueurs sur les vaincus ? Le plus petit pays d’Afrique, avec une petite côte qui s’avance dans l’Atlantique, a du mal à se débarrasser de la gueule de bois post-électorale qui a planté le décor pour quelques années acrimonieuses de transition vers une démocratie à part entière après 22 ans de règne d’un homme de poigne

Les souvenirs des cinq dernières années sont encore profonds. Les Gambiens ont la chair de poule en se remémorant la crise post-électorale déclenchée par la décision controversée de l’ancien président Yahya Jammeh de contester sa défaite électorale surprise en 2016 devant Adama Barrow. Une élection à laquelle n’avait pas pris part Darboe, leader incontesté de l’opposition d’alors, emprisonné et empêché de se présenter par Jammeh. Élargi de prison après l’avènement de Barrow, il sera membre du Cabinet du nouveau président qui s’était engagé à faire « seulement 3 ans sur un mandat de 5 ». Mais la mésentente entre les deux hommes s’installa quand Barrow décide d’aller jusqu’au terme de son mandat et même de briguer un deuxième. La rupture entre les deux alliés étaient consommée en mars 2019.

Duel Barrow contre Darboe

Pour cette présidentielle, Adama Barrow, âgé de 56 ans, est confronté à cinq autres prétendants à la fonction suprême, dont son parrain politique Ousainou Darboe, qui dirige le Parti démocratique uni (UDP). Les experts estiment que l’élection présidentielle, qui pourrait être la plus serrée de l’histoire, ne ressemble en rien à une simple formalité pour le président sortant.

De nombreuses questions contemporaines sur l’avenir de la Gambie sont en jeu dans cette élection cruciale où la vieille garde et les novices se voient rappeler les promesses de campagne ratées du passé. Les différents candidats ont profité des quatre semaines de campagne pour convaincre les électeurs avant le vote.

La campagne électorale s’est résumée à la politique des chiffres. Alors que la bataille de la mobilisation fait toujours rage entre les différents camps, les analystes prédisent une présidentielle serrée entre le Parti national populaire (NPP) de Barrow et l’UDP de Darboe. Le président gambien et son ancien vice-président sont considérés comme les favoris à cette élection présidentielle.

Les sondages placent Mamma Kandeh du Congrès démocratique de Gambie en troisième position, Halifa Sallah de l’Organisation du peuple pour l’indépendance et le socialisme (PDOIS) et l’avocat populaire Essa Mbye Faal pas très loin derrière, tandis qu’Abdoulie Jammeh du Parti de l’unité nationale est considéré comme un outsider.

En raison des attentes de toutes les parties, l’atmosphère de carnaval qui a prévalu pendant la majeure partie de la campagne électorale a été teintée de tensions, notamment entre les partisans des deux principaux favoris. En plus de se dénigrer mutuellement, le NPP et l’UDP se disputent la victoire avant même que les premières billes ne soient introduites dans le tonneau, une méthode de vote unique en Gambie introduite dans les années 1950 lorsque le pays était encore une colonie britannique.

A cette tension, qui a dégénéré à un moment donné en un échange d’injures entre Barrow et Darboe, s’ajoute la crainte latente de leur réaction si le résultat du vote ne va pas dans leur sens. Les apparatchiks du NPP et de l’UDP refusent d’envisager une autre issue que la victoire. Cela a attisé les tensions au sein de leurs bases de soutien bien établies. Des bases qui doivent parfois vivre dans les mêmes townships et qui, jusqu’à présent, ont dû se retenir de recourir à la violence à l’encontre de leurs rivaux vivant à côté.

Les partisans des deux camps se sont lancés des piques durant cette campagne. Ousainou Darboe qui considère Adama Barrow comme « un président par accident » tient une occasion de prendre sa revanche sur Barrow qui l’avait congédié en mars 2019 de son poste vice-président.

Jammeh, l’absent le plus présent

Les deux camps sont sûrs de gagner et refusent de reconnaître les chances de l’autre dans cette course à la présidence. Certains observateurs s’interrogent sur leur engagement en faveur du fair-play électoral soutenant que Darboe, opposant historique à Jammeh et Barrow sont-ils prêts à avaler la pilule amère de la défaite ?

L’ombre de Jammeh va planer sur ce scrutin. Exilé en Guinée équatoriale depuis sa chute du pouvoir en janvier 2017, l’ancien président gambien a lancé des diatribes qui n’ont pas contribué à apaiser les craintes du public sur ce qui pourrait résulter de cette élection.

Avec plus ou moins de succès, des « ambassadeurs de la paix » autoproclamés se sont succédé à la radio et à la télévision pour prêcher l’hymne de la maturité et de la retenue et calmer les nerfs déjà fragilisés par ce que l’avenir immédiat pourrait réserver.

Les enjeux sont également grands pour la Commission électorale indépendante, dont le président, Alieu Momar Njie, sous pression, est pris dans la mire des tensions qui précèdent l’élection la plus controversée de Gambie de mémoire d’homme. Njie a fait l’objet d’un feu nourri de la part du public, mais surtout en raison de ses antécédents en tant qu’arbitre principal des élections.

Beaucoup pointent du doigt sa révision controversée des chiffres des résultats de l’élection présidentielle de décembre 2016, qui a donné à Jammeh un prétexte pour mettre en doute sa défaite cuisante et contester le résultat, plongeant le pays dans un bourbier électoral pendant un mois.

La même gaffe s’est retrouvée dans les élections parlementaires et locales quelques mois plus tard, renforçant les soupçons du public quant à la compétence et l’impartialité de la CEI pour conduire les futurs scrutins. Ces doutes du public, comme une tache indélébile sur le manteau de la CEI, ont été difficiles à dissiper avant l’élection présidentielle du 4 décembre.

Le responsable de la communication de la commission, Mamakan Khan, a pris des mesures pour dissiper ce nuage de méfiance qui mine sa réputation de principal arbitre électoral de la Gambie. Il a déclaré que cette opinion défavorable de la CEI est injuste et imméritée compte tenu de ses antécédents dans l’organisation des élections précédentes. La première étant en 1996 à la fin d’une transition de deux ans après le renversement militaire par Jammeh du président civil fondateur Sir Dawda Jawara.

Sans aucune preuve, les représentants des partis ont accusé le patron de la Commission électorale de soutenir secrètement un candidat. Pour regagner la confiance du public, la CEI a annoncé qu’il y aurait un comptage des résultats sur place à la fin du scrutin dans les bureaux de vote et que des équipes de vérification seraient déployées pour les recompter afin d’éviter un scénario où les agents électoraux seraient submergés par les chiffres.

Cette mesure satisfera-t-elle toutes les parties du clivage politique ? Seul le temps nous le dira. Entre-temps, la police a publié une déclaration rassurant les Gambiens sur le fait que son personnel sera à la hauteur de la tâche pour assurer la sécurité et la stabilité avant, pendant et après les élections.

962.157 Gambiens, sur les 1,8 million d’habitants que compte le pays, ont été enregistrés par la CEI pour participer à ce scrutin présidentiel historique qui marque le début d’un cycle d’élections parlementaires et locales. Il y a 1.554 circonscriptions électorales réparties dans les 53 circonscriptions de la Gambie.

Une pléthore d’observateurs électoraux locaux et internationaux, y compris du Commonwealth et de l’Union européenne, sont présents dans le pays pour assister au scrutin.

Nigéria : UBA désignée Banque africaine de l’année

Les solides performances financières de United Bank for Africa (UBA), la qualité de ses services à la clientèle et son soutien constant à la croissance économique accélérée sur le continent africain sont autant de raisons qui lui ont valu cette récompense.La belle moisson continue pour le Groupe UBA. Grand gagnant des « 2021 Banker Awards », l’établissement financier vient d’être désigné Banque africaine de l’année par Banker Magazine, principale publication d’informations financières internationales éditée par le Financial Times londonien.

Cette année, le groupe a battu un record en décrochant les prix prestigieux de la Banque africaine de l’année et de la Banque de l’année dans 13 pays. Avec un total de 14 récompenses, « c’est la toute première fois depuis près d’un siècle d’existence du magazine The Banker qu’un groupe bancaire rafle 14 prix en une seule édition », lit-on dans le communiqué parvenu jeudi à APA.

« Si plusieurs banques africaines ont impressionné le jury cette année, le lauréat le plus méritant pour le prix de la Banque africaine de l’année ne faisait aucun doute. Le Groupe UBA est le vainqueur incontestable sur la base de nombreux critères. Les performances d’UBA sont impressionnantes sur l’ensemble de son territoire, avec de très bons résultats financiers sur la plupart de ses marchés », a déclaré le rédacteur en chef de The Banker pour le Moyen-Orient et l’Afrique, John Everington.

« Comme je le dis toujours, UBA doit forcément être sur la bonne voie. Gagner 14 prix récompensant 13 filiales ainsi que le trophée de la Banque de l’année sur le continent africain est un véritable succès », s’est réjoui de son côté le directeur général du Groupe UBA, Kennedy Uzoka.

« Ces récompenses nous rassurent sur le fait que nous sommes en passe d’asseoir notre position de leader en Afrique, alors que nous continuons à offrir une qualité supérieure à toutes nos parties prenantes. Ces honneurs reviennent à nos millions de clients à travers le monde et à nos milliers de collaborateurs. Ils sont la véritable raison pour laquelle nous continuons à gagner », a poursuivi M. Uzoka.

Depuis 1926, le prix de la Banque de l’année distingue les meilleures institutions bancaires mondiales et est reconnu comme la référence du secteur en matière d’excellence bancaire. L’édition 2021 récompense les institutions qui ont devancé leurs pairs en termes de performance, d’initiatives stratégiques et de réponse à la pandémie de Covid-19.

United Bank for Africa Plc est une institution financière panafricaine de premier plan, qui propose des services bancaires à plus de 25 millions de clients, à travers plus de 1 000 filiales et points de contact dans 20 pays africains.

Établie aux États-Unis d’Amérique, au Royaume-Uni et en France, UBA affirme rapprocher les personnes et les entreprises à travers l’Afrique en leur offrant des services bancaires de détail, commerciaux et d’entreprise, des solutions innovantes de paiement et de transfert de fonds transfrontaliers, des services de financement du commerce et des services bancaires annexes.

Sénégal : la presse relate la grève des transporteurs

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA sont largement sur le succès de la grève nationale des transporteurs routiers.Grève des transporteurs routiers, « le Sénégal sur charrette et à moto » indique Walf Quotidien. Le journal révèle que le mot d’ordre est bien suivi à Dakar et dans les régions pour ce premier jour de grève.

Les usagers ont vécu un « calvaire », renseigne Sud Quotidien qui rappelle que la capitale est devenue en l’espace d’une journée « ville morte » à cause de la grève des transporteurs.

Et le calvaire des sénégalais risque de durer, renseigne Vox Populi. Le journal indique que la grève des transporteurs devient illimitée. « Tant qu’il n’y aura pas d’accords sérieux qui aboutissent à des points appliqués strictement », le mot d’ordre sera maintenu souligne les syndicalistes.

« Les transporteurs en rogne, les usagers trinquent » barre à Sa Une Le Soleil. Le quotidien national souligne que dans toutes les gares routières de Dakar, les véhicules de transport en commun étaient à l’arrêt.

Et le gouvernement dans tout ça ? L’Observateur informe que les négociations entamées hier entre le ministre des Transports, de l’Intérieur et des Forces armées et les syndicats des transporteurs bloquent. Ce qui fait dire au journal, que les usagers devront s’attendre à une nouvelle journée de perturbation de jeudi.

Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Cochers et motocyclistes se frottent les mains dans cette situation, renseigne L’AS. Le journal indique que les hippomobiles font la desserte entre Dakar et la banlieue. Face à la gravité de l’heure, l’Etat convoque à nouveau une réunion d’urgence ce jeudi.

« Dakar et le reste du pays (sont) totalement paralysés » informe le Témoin. La parution annonce une nouvelle journée des souffrance ce jeudi avant d’ajouter qu’entre le gouvernement et les transporteurs, les « négociations » se poursuivent aujourd’hui.

Dans le même journal, il est question de justice avec le report au 2 mars 2022 du procès de Barthélémy Dias, candidat de Yewwi Askan Wi (Libérez le peuple, opposition) à la mairie de Dakar. Le journal souligne que la « Cour d’appel valide le vœu de Macky Sall. »

Dans Le Quotidien, le ministre de la Pêche et de l’économie maritime, Alioune Ndoye est la cible de l’Union nationale des pêcheurs artisanaux du Sénégal qui réclame son départ. L’Unapas dénonce la « raréfaction de la ressource » sous le magistère de Alioune Ndoye accusé d’être de « connivence » avec les acteurs de la pêche industrielle au détriment de la pêche artisanale.

En sport, Stades constate que 14 des 23 Lions sélectionnés pour la Can égyptienne en 2019 sont « blessés ou out » en prévision de la Can 2022. Abdoulaye Diallo, Lamine Gassama et Henri Saivet sont sans club alors que Pape Alioune Ndiaye (Aris Salonique, Grèce) non sélectionné depuis 2020 et Youssouf Sabaly (Betis, Espagne) de retour de blessure risquent de rater le train qui mènera au Cameroun en janvier prochain.

Lancement à Abidjan de « Loh Innov », des journées de l’innovation numérique

Le Groupement des opérateurs du secteur des technologies de l’information et de la communication (GOTIC) a lancé mercredi à Abidjan la première édition des « Loh Innov », une plateforme visant à soutenir l’entreprenariat et l’inclusion numérique.

Cette première édition qui se tient du 1er au 2 décembre 2021, a été lancée officiellement à la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire, en présence d’acteurs de l’écosystème de l’économie numérique.

M. Patrick Mbengue, le président du GOTIC a précisé,  en marge de la cérémonie de lancement, que « Loh Innov » est une des composantes du projet « Hebotech », visant le le développement de l’inclusion numérique en Côte d’Ivoire.

Il a souligné que cette inclusion numérique concerne les personnes à faibles niveaux de formation, l’inclusion numérique pour les jeunes qui sont professionnels dans certains métiers mais qui ne connaissent pas l’informatique. 

Ces professionnels peuvent, à partir du projet de l’inclusion numérique, concevoir leurs solutions avec derrière des codes qui s’opèrent automatiquement, a indiqué le président du GOTIC, Patrick Mbengue.   

C’est aussi un projet qui permet d’adresser des jeunes qui sont formés mais qui ont besoin de meilleures compétences pour adresser la transformation numérique de grands groupes qui viennent présenter leurs problématiques, notamment sur des « technologies de rupture ».   

« Loh Innov » ou encore Journées de l’innovation, vise à permettre à des opérateurs d’entreprises qui vont venir rencontrer des jeunes, exposer leurs problèmes et ces jeunes vont essayer d’élaborer des solutions pour adresser leurs problèmes, a-t-il précisé.

Cela permet aux jeunes d’avoir leurs premiers marchés et des financements d’amorçage pour continuer leurs parcours entrepreneurial, a-t-il dit, ajoutant que c’est une volonté de mettre en place toutes les dispositions pour réussir le développement des startups. 

Les Journées de l’innovation ont pour but la mise en œuvre du programme d’accompagnement entrepreneurial et d’inclusion numérique « Hebotech », financé par la Coopération Allemande à travers son initiative pour la promotion des PME et de l’emploi « Invest For Jobs ».

Après avoir mis en œuvre son programme d’amélioration de la résilience des entreprises technologiques face à la pandémie de la Covid-19 « Soutratech », le GOTIC initie « Hebotech », son programme d’accompagnement entrepreneurial et d’inclusion numérique. 

Se Jonas, le directeur du programme Hebotech, a souligné qu’ il s’agit d’un programme national entrepreneurial et d’inclusion numérique. Il permet d’identifier des porteurs de projets et à leur donner les conseils nécessaires pour « transformer leurs idées en des succès d’affaires ».

Le représentant du directeur général de l’Agence Côte d’Ivoire PME, Paul Assandé, qui représentait également le ministre de la Promotion des PME, de l’artisanat et de la transformation du secteur informel, a salué cette initiative du GOTIC.

Il a indiqué que l’Agence Côte d’Ivoire PME met également en oeuvre des projets d’accompagnement qui ont permis aujourd’hui d’accompagner plus de 1.000 entreprises en termes de formation à la digitalisation. 

Face à cette vision du gouvernement ivoirien, le Ministère Fédéral allemand de la Coopération économique et de développement (BMZ) rassemblée sous la marque « Invest for Jobs », constitue une série d’offres pour soutenir l’engagement en faveur de l’emploi en Côte d’Ivoire.

Invest for Jobs vise en termes de développement la création d’emplois, de places de formation durables et de bonnes conditions de travail, selon le directeur de ce programme à GIZ, M. Marc Levesque. 

« Ce programme est lié à la création d’emplois, à la formation professionnelle de jeunes, mais aussi d’entrepreneurs, des femmes entrepreneures, de façon à créer des richesses et de l’emploi en Côte d’Ivoire », a indiqué M. Levesque. 

Rassemblant des acteurs du secteur privé, du monde scientifique et du monde politique, Invest for Jobs coopère avec des entreprises, des investisseurs, des établissements d’enseignement supérieur, des écoles professionnelles, des chambres, des associations et la société civile.

Le GOTIC, en tant qu’organisation citoyenne désireuse de participer à la réduction du chômage et de ses conséquences socio-économiques, met en œuvre ce programme national d’accompagnement entrepreneurial et d’inclusion numérique dénommé Hebotech.  

Le GOTIC vise la création de 1350 entreprises et 1650 emplois. Et pour mener à bien ce chantier et accélérer l’innovation, des journées de l’innovation  sont organisées de façon quadrimestrielle en vue de mettre en exergue la créativité et la valorisation de solutions innovantes destinées à répondre aux attentes de l’industrie.

Ce sont deux journées entières constituées de conférences, de pitchs et de sessions B2B. Il s’agit notamment du « Business Reverse Pitch » : Des entreprises ou des investisseurs exposant leurs besoins et attentes ; leurs défis et priorités à des innovateurs en vue de collaborer. 

Il y a également le concept « Elevator Pitch », qui permet à des porteurs d’idées en quête de financement de présenter leurs projets novateurs à des investisseurs. Les participants créent ainsi un réseau d’affaires qui met en relation les Startups et leurs potentiels premiers clients.

Pour cette première édition, dont le thème est « Promouvoir la digitalisation et en tirer parti : un atout pour une agriculture et une éducation de qualité en Côte d’Ivoire », des entreprises et des startups dans les secteurs de l’agriculture et de l’éducation ont été sélectionnées.

La Côte d’Ivoire « engagée » à mettre fin aux violences faites aux femmes

La ministre ivoirienne de la Femme, de la famille et de l’enfant, Nassénéba Touré, a déclaré mercredi que la Côte d’Ivoire est « engagée résolument » à mettre fin aux violences faites aux femmes et aux filles, lors d’une conférence de presse à Abidjan.

A son Cabinet, Mme Nassénéba Touré, a déclaré devant la presse que « ces violences doivent cesser », appelant d' »un engagement fort et d’une action déterminée de tous et de chacun pour y mettre définitivement fin ». 

« Nous devons y parvenir, c’est une obligation et une responsabilité partagée », a-t-elle lancé,  faisant observer que ces violences brisent des vies et des blessures internes qui durent toute la vie dans l’âme des victimes.

Selon le système national de collecte de données sur les Violences basées sur le genre (VBG), en 2020, ce sont 5.405 cas de violences qui ont été rapportés et pris en charge dont 822 cas de viols, la majorité étant perpétrée sur des mineurs de moins de 18 ans.

Conscient de ce danger, l’Etat de Côte d’Ivoire a adopté en 2014 une stratégie nationale de lutte contre les Violences basées sur le genre. Elle vise à promouvoir une approche holistique et multisectorielle dans la lutte contre les VBG et à assurer une prise en charge.

Le pays mène actuellement la campagne des 16 jours d’activisme qui a débuté le 25 novembre par la journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes. Cette campagne s’achève le 10 décembre, marquant la Journée des droits de l’Homme.

Selon les données de l’enquête réalisée par l’Institut national de la statistique en 2016, environ 37% des femmes en Côte d’Ivoire sont excisées,  deux femmes sur cinq ont subi des violences physiques dès l’âge de 15 ans. 

Pour mobiliser de manière exceptionnelle les populations, le ministère de la Femme, de la famille et de l’enfant, annonce une marche le samedi 4 décembre 2021 à Treichville,  cité cosmopolite dans le sud d’Abidjan, dans le cadre de la lutte contre les VBG. 

Un atelier régional à Abidjan sur l’intégration des enfants des écoles islamiques

Abidjan accueille, jeudi, un atelier regroupant des pays de la sous-région ouest-africaine autour de la thématique de l’intégration des enfants des structures islamiques d’éducation dans le système formel.

Cet atelier est organisé sous le leadership du ministère ivoirien de l’Education nationale et de l’alphabétisation, en lien avec la plateforme des structures islamiques d’éducation (SIE) et avec l’appui technique des ONG Interpeace et Indigo Côte d’Ivoire.

Il enregistre également la participation de l’ONG Graine de Paix et du Cabinet Quale; et a pour but de consolider les acquis des pays et de s’enrichir d’autres pratiques prometteuses en vue d’atteindre les objectifs visés.

Cette rencontre se veut une plateforme de partage d’expériences avec les pays invités, notamment le Sénégal, le Mali, le Burkina Faso et le Niger, qui auront des interventions dans le domaine de l’intégration des structures islamiques d’éducation.

Les réflexions permettront aux structures d’éducation islamiques de se donner les moyens pour rendre effective l’exécution des dispositions légales, tout en veillant à assurer à tous les enfants, des apprentissages de qualité qui les rendent capables de contribuer au développement économique du pays.

Dans cette dynamique, les structures islamiques d’éducation bénéficient d’un accompagnement de l’Etat, tout en garantissant leur spécificité. Car, elles contribuent à une éducation équilibrée des apprenants.

De ce fait, l’adoption de la Stratégie Nationale d’Intégration des enfants des Structures Islamiques d’Education dans le système éducatif formel (SNIESIE) par la Côte d’Ivoire, apparait comme une réponse à l’intégration de 330 000 enfants qui fréquentent les structures d’éducation d’obédience musulmane, parmi les 1,6 million d’enfants hors du système scolaire que compte le pays.

Cette importante initiative a bénéficié de l’appui technique et financier du Fonds des Nations Unies pour l’enfance et l’Union européenne. Grâce à ces appuis, cette stratégie a favorisé l’intégration de plusieurs enfants dans le système éducatif officiel.

La phase d’opérationnalisation de cette stratégie a par ailleurs permis de mobiliser tous les acteurs concernés autour de la problématique de l’offre éducative équitable afin d’assurer à tous les enfants de Côte d’Ivoire, l’acquisition d’un socle commun de connaissances, de compétences et de culture, nécessaires au développement du pays.

La rencontre intervient au moment où la Côte d’Ivoire est résolument engagée dans l’organisation des Etats généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, afin de palier à la crise de performance de son système éducatif, telle que mise en évidence par le rapport PASEC 2019, l’objectif étant d’aboutir in fine, à la revalorisation de l’offre éducative en général.

L’Etat de Côte d’Ivoire a rendu obligatoire l’accès à l’école pour tous les enfants âgés de 6 à 16 ans, au travers de la loi N0 2015-635 du 17 septembre 2015, portant modification de la loi NO 95-696 du 7 septembre 1995.

Covid-19/Vaccins : Pékin promet un milliard de doses à l’Afrique

La vaccination contre la Covid-19 a pris du retard en Afrique dans un contexte d’inquiétude croissante face à la propagation du nouveau variant, Omicron.L’Empire du Milieu veut aider l’Afrique à booster son taux de vaccination contre le nouveau coronavirus. Ce faisant, le président chinois, Xi Jinping, a promis de fournir un milliard de doses de vaccins au continent africain pour l’aider à atteindre son objectif de vacciner 60% de sa population d’ici à 2022.

Cette offre s’ajoute aux près de 200 millions de doses déjà offertes par Pékin à l’Afrique.

« Nous devons donner la priorité aux personnes et à leur vie, être guidés par la science, soutenir la renonciation aux droits de propriété intellectuelle sur les vaccins contre le Covid-19, et assurer véritablement leur accessibilité et leur caractère abordable en Afrique pour combler le déficit de vaccination », a déclaré M. Xi.

Il a fait la promesse par visioconférence lors de la huitième conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine (Focac) tenue les 29 et 30 novembre 2021 à Dakar (Sénégal).

Selon Xi, Pékin donnera 600 millions de doses sous forme de don. Les 400 millions de doses restantes seront fournies par une production conjointe de vaccins entre des entreprises chinoises et africaines.

La Chine aidera également les pays africains à mettre en œuvre dix programmes de santé et enverra 1.500 travailleurs médicaux et experts en santé publique sur le continent.

Côte d’Ivoire: réforme des établissements publics hospitaliers

Le gouvernement ivoirien a approuvé mercredi, en Conseil des ministres, neuf projets de décrets portant réforme des établissements publics hospitaliers, aux fins d’assainir le secteur et améliorer le plateau technique.

« Ces textes permettent de clarifier la situation qui a fait pendant longtemps débat, c’est celle des agents des services de santé qui exercent aussi bien dans le privé que dans le public », a dit à la presse le porte-parole du gouvernement, M. Amadou Coulibaly. 

Il a expliqué que cette réforme « permet d’établir une différence claire », avant d’ajouter « ou vous êtes dans le public ou vous êtes dans le privé ».  

Certains décrets consacrent l’attribution, l’organisation et le fonctionnement des établissements publics hospitaliers nationaux, régionaux et départementaux. D’autres, les groupements hospitaliers et le régime financier et comptable des établissements publics hospitaliers.

Les textes apportent aussi une réforme sur les modalités de passation des conventions hospitalo-universitaires, les modalités de validation et de signature des projets d’établissements hospitaliers et des contrats de performance . 

Ils définissent aussi les modalités de mise en place d’un système d’information hospitalier pour des établissements publics hospitaliers et les établissements hospitaliers privés, ainsi que les modalités de la mise en oeuvre de la prévention du contrôle de l’infection dans les établissements publics hospitaliers. 

 Ces décrets mettent en place un nouveau dispositif national de santé public déployé et de façon rationnelle et équilibrée sur l’ensemble du territoire national avec de nouvelles instances dirigeantes et un nouveau mode de fonctionnement, incluant les populations et les associations des usagers et les collectivités territoriales, a relevé M. Amadou Coulibaly. 

Seize syndicats du secteur de la santé publique, en Côte d’Ivoire, regroupés au sein de la faîtière syndicale Coordisante/Sycamci, ont suspendu le 20 novembre 2021 leur mot d’ordre de grève suite à « un accord formel » avec le gouvernement. 

La revendication majeure de la faîtière syndicale était « la mise en application de la loi portant réforme hospitalière, par la signature diligente de tous les projets de décrets transmis au secrétariat général du gouvernement par le ministre de la Santé ». 

Arrivée à Abidjan de Cyril Ramaphosa pour une visite officielle de 72h

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, est arrivé mercredi à Abidjan pour une visite officielle de 72h, en début de soirée à l’aéroport d’Abidjan, où il a été accueilli par son homologue ivoirien Alassane Ouattara et des membres du gouvernement.

L’avion présidentiel sud-africain, prévu atterrir à 17h25 GMT et heure locale, s’est posé sur le tarmac à 17h45. M. Ramaphosa a été accueilli par plusieurs personnalités institutionnelles, administratives et des chefs coutumiers. 

cette visite devrait permettre notamment de raffermir la coopération des deux pays pays, entre autres, dans les domaines de l’artisanat, du tourisme et des loisirs, afin de tirer le meilleur profit du savoir-faire et des potentialités dont regorgent les deux pays.

Selon des données officielles, « les échanges globaux s’élèvent à 370,908 milliards de F CFA en 2020, contre  291,030 en 2019, soit une augmentation de 79,878 milliards de F CFA, tandis que la balance commerciale reste toujours excédentaire au profit de la Côte d’Ivoire ».

Les produits exportés par la Côte d’Ivoire sont le caoutchouc, la noix de cajou, le bois et le cacao transformés, les huiles essentielles, les produits plastiques. Le pays importe  essentiellement les biens d’équipement  et de consommation, les produits pharmaceutiques, pétroliers et chimiques, les matériaux de construction, des papiers, cartons et plastiques.

En Côte d’Ivoire, « il n’a jamais été question d’une légalisation de l’homosexualité »

Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a déclaré mercredi qu’en Côte d’Ivoire, « il n’a jamais été question d’une légalisation de l’homosexualité », relevant que le mariage se fait entre un homme et une femme.

M. Amadou Coulibaly a réagi sur une affaire d’intention du gouvernement de vouloir légaliser l’homosexualité, notamment répandue sur les réseaux sociaux, à l’occasion d’un point de presse, au terme d’un Conseil des ministres.

« Malheureusement, nous sommes en pleine manipulation. Il n’a jamais été question d’une quelconque officialisation ou légalisation de l’homosexualité », a affirmé le porte-parole du gouvernement ivoirien. 

Il a expliqué qu' »il y a un mois, lorsque le représentant du gouvernement présentait ce texte et que certains députés se sont offusqués de ce bout de phrase orientation sexuelle, il a été retiré aussitôt et le texte a été adopté en Commission sans ce bout de phrase ».

Pour lui, « c’est un débat qui est clos depuis un mois. Mais comme nous sommes en pleine manipulation  (…) on a continué à faire grossir ce fait, alors que depuis un mois, le texte a été adopté en Commission sans ce bout de phrase ». 

« La preuve, il vient d’être adopté à l’unanimité par les Parlementaires » ce qui montre que « ce débat, on l’a créé artificiellement dans le corps social, mais dans les faits, il n’en était rien. Depuis un mois, en Commission, cette question avait été traitée », a-t-il poursuivi.

Le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, également ministre de la Communication,  des médias et de la Francophonie, a rappelé qu' »en Côte d’Ivoire, c’est la loi sur le mariage qui régit le mariage; et dans cette loi, le mariage, c’est entre un homme et une femme ».

Le Sénégal devient membre du World Logistics Passport

Dakar peut désormais s’appuyer sur ce réseau mondial de transport et de logistique pour diversifier son commerce.De par sa position géographique, le Sénégal dispose d’atouts considérables qui le positionnent comme acteur incontournable dans les échanges entre l’Afrique et le reste du monde. Conscient de ces avantages comparatifs, le World Logistics Passport (Passeport Logistique Mondial) a décidé de faire de Dakar son hub principal en Afrique de l’ouest, qui pourra ainsi bénéficier d’avantages commerciaux notamment vers l’Amérique latine qui représente moins de 1% de ses exportations.

L’implémentation officielle de cette initiative dont l’objectif est de renforcer le commerce et la logistique au Sénégal a eu lieu ce mercredi dans la capitale sénégalaise. Les entreprises sénégalaises peuvent désormais s’appuyer sur l’expertise mondiale des 25 hubs que comptent le WLP à travers le monde pour se développer.

Initiative publique-privée, le WLP est bâti sur trois piliers essentiels. D’abord, il y a l’amélioration de la gouvernance des acteurs clés dans le commerce et la logistique. L’objectif est de permettre au port, l’aéroport, les douanes et les zones de libre-échange de travailler de manière plus régulière et plus efficace.

Le deuxième pilier porte sur l’investissement. Le World Logistics Passport dispose d’un fonds de plus d’un milliard de dollar cofinancé par les Emirats Arabes Unis. Le Sénégal va en bénéficier pour améliorer la digitalisation du portuaire, de l’aéroportuaire, des douanes…

Le troisième et dernier pilier concerne des avantages de fidélité offerts aux entreprises en échange d’une croissance annuelle de 5% au niveau du hub du Sénégal. Ces privilèges portent entre autres sur l’accès prioritaire au débarquement dans le port, l’inspection prioritaire au niveau des douanes, des jours supplémentaires de stockage pour les entreprises et un service accéléré entre le port et l’aéroport pour la distribution du fret.

« Tous ces éléments sont là pour arriver à un minimum de 20% de réduction des coûts et 20% du temps pour les entreprises qui seront spécialisées dans le domaine des échanges commerciaux et de logistique au Sénégal », a déclaré le Directeur des relations internationales du WLP, Anthony O’Sullivan.

Se félicitant de l’aboutissement de ce processus, le secrétaire général du ministère sénégalais de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Alioune Ndiaye, a fait savoir que le WLP « est une opportunité pour le Sénégal de moderniser davantage ses infrastructures de transport mais aussi d’accroître ses échanges commerciaux, ses recettes douanières et fiscales. »

Sénégal: Politique et Infrastructure au menu de la presse

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent principalement sur la recomposition en vue du jeu politique, le procès en appel de Barthélémy Dias et le lancement des travaux du pont de Rosso.L’Observateur titre sur « le coup fourré de Macky » avec Karim Wade, Khalifa Sall et « le plan d’isolement de Sonko ». Walf Quotidien explique « comment Macky entend rester le maître du jeu » par la réhabilitation de Karim et Khalifa, condamnés pour malversations.

Le journal souligne toutefois que Taxawu de Khalifa Sall n’est « pas emballé » là où le Parti démocratique sénégalais « fait le mort ».

Sur le procès en appel ce mercredi du maire Barthélémy Dias, Sud Quotidien annonce un « avis de tempête sur Dakar ». Pour Vox Populi, « Barth pourrait citer Macky Sall comme témoin » dans cette affaire « dite Ndiaga Diouf » qui remonte à 2011.

Par ailleurs, le journal constate que le candidat à la mairie de Dakar était sans pression hier puisqu’il faisait des visites de proximité à la Médina, à la périphérie du centre-ville de la capitale.

EnQuête s’intéresse aux violences en période électorale qui constituent « un mal chronique ». Le quotidien note que Macky Sall a « bien accueilli la charte de non-violence » tandis qu’Ousmane Sonko et Cie « sont sur la défensive ». Pour Ass Guèye du parti Rewmi (mouvance présidentielle), « cette violence est amplifiée par les réseaux sociaux, avec une jeunesse à fleur de peau ».

C’est dans ce cadre d’ailleurs que L’AS renseigne que l’ancien ministre de la Justice Ismaila Madior Fall a été choisi « pour briser la mafia Kacc Kacc », une expression utilisée par le chef de l’Etat alors qu’il dénonçait les dérives dans les réseaux sociaux.

Sur un autre sujet, Le Soleil monte sur « le pont de l’intégration », indiquant que les travaux de l’ouvrage de Rosso entre le Sénégal et la Mauritanie ont été lancés hier par les présidents des deux pays. Pour le quotidien national, cette infrastructure de 1,5 km de long sera « un maillon essentiel du corridor Tanger-Nouakchott-Dakar-Lagos ». Elle sera financée à hauteur de 60 milliards de FCFA pour des chantiers qui vont durer trente mois.

Sur la propagation du nouveau variant de Covid-19, Le Quotidien souligne que « le Sénégal ferme l’omicron ». En effet, le Conseil national de gestion des épidémies (CNGE) a « réactivé le dispositif de la prise en charge ».

La Côte d’Ivoire veut favoriser un « accès libre » aux résultats scientifiques

L’Etat de Côte d’Ivoire envisage de vulgariser la « science ouverte ou open science », un concept visant à favoriser un « accès libre » aux données et résultats scientifiques.

Dans ce contexte, un séminaire a été organisé, mardi sur ce concept, à Grand-Bassam, cité balnéaire située à 40 Km au Sud-est d’Abidjan, par le Fonds pour la science, la technologie et l’innovation (FONSTI).

Selon M. Yaya Sangaré, secrétaire général du Fonsti, la science ouverte est une nouvelle forme de pratique de la science, permettant aux informations, données et résultats scientifiques d’être plus facilement accessibles et plus fiables avec l’engagement de toute la société.

En permettant à « accès libre, sans entrave » aux résultats de la recherche scientifique, la science ouverte a pour ambition de démocratiser l’accès aux savoirs, d’augmenter l’efficacité de la recherche et de rendre visible son impact, a indiqué M. Yaya Sangaré. 

« L’objectif ultime visé est donc de favoriser la production du savoir, en refusant de réduire la science à la compétition et à la progression de carrière des scientifiques », a ajouté M. Sangaré, également le secrétaire exécutif du Programme d’appui stratégique à la recherche scientifique (Pasres). 

L’utilité pratique de la science ouverte est largement tributaire du transfert des données scientifiques, des résultats et technologies vers les utilisateurs économiques et sociaux qui en sont les bénéficiaires finaux.

Le représentant du ministre ivoirien de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, professeur Djakalia Ouattara, s’est félicité de ce nouveau paradigme qui doit être perçu comme un puisant levier pour la vulgarisation de la recherche scientifique.

Cette approche de la relation entre la science et la société induit un changement de pratiques, d’habitudes et de nouvelles compétences dans le sens d’une science plus collaborative, participative et interdisciplinaire.  

Les prix des carburants restent inchangés en Côte d’Ivoire

Les prix de l’essence super sans plomb et du gasoil, restent inchangés à 615 Fcfa le litre, pour la période du 1er au 31 décembre 2021 en Côte d’Ivoire, selon une note du ministère ivoirien des Mines, du pétrole et de l’énergie, parvenue mercredi à APA.

Le prix maxima au détail indique 615 Fcfa le litre à l’ambiant pour le super sans plomb et le gasoil. Quant au pétrole lampant, utilisé en zone rurale, le prix du litre demeure à 555 Fcfa, et ce depuis plusieurs années.

Le prix de la bouteille de gaz butane de 6 Kg (B6) a été maintenu à 2 000 Fcfa, ainsi que celui de la bouteille de 12,5 Kg, fixé à 5 200 Fcfa. Ces deux catégories de bouteille sont beaucoup utilisées dans les ménages en Côte d’Ivoire.

L’ajustement des prix à la pompe du carburant en Côte d’Ivoire et du gaz butane, se fait chaque mois conformément aux dispositions du mécanisme automatique des prix des hydrocarbures sur le marché international.

Côte d’Ivoire/ODD: la société civile veut « une commission nationale »

La présidente de l’Initiative pour la société civile pour les Objectifs de développement durable (ODD) en Côte d’Ivoire (ISC/ODD-CI), Rachel Gogoua, a appelé mardi le gouvernement ivoirien à mettre en place « une commission nationale de mise en oeuvre des 17 objectifs de l’agenda 2030 et des ODD ».

« Notre message principal à l’endroit de l’Etat, nous voudrions qu’il y ait une commission nationale de mise en oeuvre de l’agenda 2030 et de ses 17 objectifs de développement durable », a dit Rachel Gogoua, en marge d’un atelier de restitution d’études sur la mise en oeuvre des ODD en Côte d’Ivoire.

Elle a également demandé que de l’agenda 2063 de l’Union africaine soit ainsi suivi. Dans cette perspective, la présidente de l’ISC/ODD-CI a souhaité qu’il y ait un cadre formel où toutes les parties prenantes se retrouvent pour discuter de la mise en oeuvre et faire le suivi de ces projets de développement.

Et ce, afin de partager le progrès enregistrés, constater les faiblesses et s’enrichir mutuellement dans l’optique d’améliorer les performances des ODD sur le terrain. Ce qui devrait permettre aux organisations de la société civile d’ interagir sur les politiques publiques.

Ensuite, souhaitera-t-elle, la mise en place d’un cadre de concertation entre l’Etat et la société civile, à l’instar du cadre de concertation entre le gouvernement et le secteur privé. Toute chose, que son organisation appelle de tous ses vœux.

« Les pays développés donnent des subventions à leur société civile, quand bien même que ces sociétés civiles parfois les critiquent. Nous voudrions que tout soit fait pour qu’on puisse accompagner la société civile ivoirienne afin de mieux accompagner le gouvernement de Côte d’Ivoire », a-t-elle poursuivi.

Dans le cadre du développement durable, plusieurs parties prenantes interviennent, entre autres, les États, la société civile, les assemblées locales, le Parlement et les universités. Le directeur général du Plan et de la lutte contre la pauvreté, Marcellin Cissé a salué ces études de l’ISC/ODD-CI.

Il a rappelé que la Côte d’Ivoire vient d’adopter un Plan national de développement (PND, 2021-2025) qui prend en compte les Objectifs de développement durable présentés en juillet 2019 aux Nations Unies pour lesquels la société civile a accompagné le gouvernement à la suite de consultations.

Le directeur général du Plan et de la lutte contre la pauvreté, M. Marcellin Cissé, qui représentait le ministre du Plan et du développement, Kaba Nialé, s’est félicité de cette initiative qui contribue au « renforcement du contrôle citoyen ».

Ces études, permettant de savoir le niveau des 17 objectifs de l’agenda 2030 des ODD, ressortent que les organisations de la société civile n’ont pas les capacités pour jouer pleinement leur rôle. Pour l’ISC/ODD-CI, cela se justifie parce qu’on ne peut pas faire de bonnes planifications si on n’a pas la connaissance des groupes pour lesquels on veut travailler.

L’Initiative de la Société Civile pour les Objectifs de Développement Durable en Côte d’Ivoire (ISC/ODD-CI) est la faitière qui œuvre pour la réalisation de l’Agenda 2030 et de ses 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) ainsi que l’Agenda 2063 pour « l’Afrique que nous voulons ».

L’enquête sur la décennie d’actions 2030 présentée porte sur l’engagement de la Société Civile au processus de développement et l’analyse de l’engagement des Organisations de la Société Civile dans l’élaboration, la mise en oeuvre et le suivi des politiques publiques en Côte d’Ivoire

Elle note que des actions conjuguées de l’Etat et de la société civile vont permettre d’atteindre les Objectifs de développement durable. L’étude conseille un plan d’actions afin que les organisations soient plus efficaces sur le terrain.

Côte d’Ivoire: 3 600 diplômés formés à l’ISTC Polytechnique d’Abidjan

Quelque 3 600 diplômés ont été formés à l’ISTC Polytechnique d’Abidjan, un institut comprenant cinq écoles dans le domaine des sciences et des technologies de la communication, en 29 ans, a dit mardi son directeur général, Dr Alfred Dan Moussa.

« En 29 ans, on a eu 3 600 diplômés », a indiqué Dr Afred Dan Moussa, à l’occasion du lancement des activités du Réseau des diplômés de l’ISTC Polytechnique (RESDI Polytechnique), précisant que ceux de cette année académique ne sont pas encore pris en compte. 

Intervenant sur l’enjeu de cette initiative, Dr Alfred Dan Moussa a souligné qu’il s’agit d’abord pour ces diplômés de se connaître. Étant donné qu’ils ne sont pas tous de la même promotion, ils ne se connaissent pas tous et cette plateforme vient les mettre en connexion. 

Avec le projet d’annuaire, cela vient permettre qu’ils « se connaissent et qu’ils sachent qui est où et qui fait quoi, qui est à quel niveau de responsabilité », a-t-t-il renchéri, au cours d’une conférence de presse de présentation des activités du réseau.  

Le vice-président du RESDI, Romain Iritché, a fait savoir que, créé en 2008, le réseau lance ce jour ses activités suite à « un temps de léthargie ». Il s’inscrit dans « un souci de conserver un esprit de fraternité entre ces diplômés, de maintenir le contact entre eux ainsi que les étudiants encore en apprentissage ».

Le réseau vise en outre à s’entraider. Calqué sur le modèle de fonctionnement de bien de réseaux qui font leurs preuves, le RESDI Polytechnique ambitionne d’accompagner la politique d’insertion professionnelle de l’ISTC Polytechnique et de créer un cadre d’épanouissement de ses membres. 

Selon M. Iritché, ce réseau veut permettre à l’administration de l’ISTC de créer un cadre d’échanges en vue de disposer d’un répertoire actualisé de ses diplômés, suivre leur parcours, faciliter leur insertion professionnelle et faire profiter aux étudiants en apprentissage de l’expérience de leurs aînés déjà en activité. 

« Moi, j’ai été formé à ESJ Lille (École supérieure de journalisme de l’Ille, en France), mais avant moi, il y avait des Ivoiriens qui avaient été formés à l’Ille. Quand je suis rentré à l’ESJ Lille, c’est à travers l’annuaire que j’ai fait la connaissance de mes ainés Ivoiriens », a confié Dr Dan Moussa.

« J’ai espoir que le réseau va rentrer en lui et va faire des merveilles. Pour l’encadrement, nous sommes prêts à les soutenir, à faire ce qui est à notre pouvoir pour les aider », a déclaré le directeur général de l’ISTC Polytechnique à l’endroit des membres.  

En vue d’atteindre cet objectif à lui assigné, l’administration de l’ISTC Polytechnique a délégué la direction des stages et des relations extérieures, dirigée par M. Célestin Tanoh, afin de se tenir auprès du réseau dans son déploiement. 

Pour rendre le RESDI plus fort et très actif, les anciens présidents de l’AE-ISTC ont été approchés afin de contribuer à sa concrétisation compte tenu de leur influence auprès des leurs, et du fait qu’ils traverseraient les générations au fil des années.  

C’est ainsi que, constitué en bureau exécutif ad’hoc, ce collège de présidents aidés de certains diplômés engagés pour la chose commune a désigné M. Thomas Guessan Bi comme président afin de conduire à la destinée du réseau qui compte aujourd’hui 520 membres. 

Création à Abidjan d’un réseaux des organes d’appui aux médias de la Cedeao

Un Réseau des organismes de gestion des financements et aides aux médias de l’espace Cedeao (ROGAM Cedeao), a été créé mardi à Abidjan, avec pour président le Burkinabè Ag Ibrahim Mohamed.

M. Ibrahim Mohamed, le directeur général du Fonds d’appui à la presse privée du Burkina Faso, a été porté à la tête du Réseau des organes de financement et d’aide publique aux médias de l’espace Cedeao.

Élu pour un « mandat de deux ans non renouvelable », M. Ibrahim Mohamed a exprimé un sentiment de fierté et un honneur pour son pays qui assure la présidence de ce réseau. Il s’est félicité de ce que « les choses se sont passées dans la transparence et l’esprit de consensus ».

« Je place ma mandature sous le seau de la cohésion, de la fraternité et de la solidarité », a-t-il déclaré, en marge de la cérémonie de clôture de ce Colloque international sur l’aide publique aux médias qui a réuni les organes de gestion des fonds d’appui aux médias privés de la Cedeao.

Déclinant sa vision, M. Ibrahim Mohamed a dit que ces organes de financement doivent « aller capter des fonds auprès de partenaires étrangers » pour venir soutenir l’aide publique dans la prospective d’appuyer les médias privés.

Toutefois, fera-t-il observer, « les médias, autant ils sont jaloux de leur indépendance, autant ils doivent être indépendants économiquement ». Cette assistance publique vise notamment la viabilité des médias.

M. Jean Martial Adou, le directeur de cabinet du ministre ivoirien de la Communication, des médias et de la Francophonie, a apprécié la qualité des travaux de ce Colloque international sur l’aide publique aux médias, qui a duré deux jours.

« Pour le gouvernement ivoirien, tous les efforts seront faits afin d’appliquer vos recommandations, et cela le plutôt possible », a dit M. Adou, indiquant que l’Etat ivoirien envisage de plaidoyer afin qu’elles soient implémentées dans chaque pays, selon ses réalités.

« J’adresse mes félicitations au président élu du Réseau des organes de gestion de l’aide publique au développement des médias privés dans l’espace Cedeao et j’espère que votre mise en synergie contribuera au bonheur des médias dans notre espace », a-t-il dit.

L’Assemblée des membres fondateurs a choisi la Côte d’Ivoire pour abriter le siège du réseau. Le Sénégalais Ali Ndiaye a été désigné vice-président, l’Ivoirienne Bernise Nguessan (directeur général du FSDP) secrétaire permanent, et le Cabinet Deloitte comme commissaire aux comptes.

Le Colloque international sur l’aide publique aux médias a été organisé, du 29 au 30 novembre 2021, par le Fonds de soutien et de développement de la presse (FSDP) de Côte d’Ivoire autour du thème « Quelles stratégies d’appui durable au développement des médias dans l’espace ? ».

Réflexion sur l’accès au très haut débit de l’internet en Côte d’Ivoire

La deuxième phase des travaux de l’atelier pour la mise en place d’un cadre normatif pour le pré-câblage des bâtiments en fibre optique pour l’accès au très haut débit en Côte d’Ivoire a été, lancée mardi, à Abidjan au cours d’une cérémonie.

Cette cérémonie, présidée par M. Roger Félix Adom, ministre de l’Economie numérique, des télécommunications et de l’innovation, représenté par M. Ahmed Sako, directeur de cabinet adjoint, a vu la participation de plusieurs structures impliquées dans cet ambitieux programme.

Dans son allocution, M. Sako a adressé ses remerciements au partenaire technique Huawei qui ne ménage aucun effort dans sa volonté d’accompagner la Côte d’Ivoire dans le développement de la large bande, ainsi qu’à tous les acteurs professionnels publics et privés dont les contributions aux travaux ont permis une avancée significative du projet.

Il a, en outre rappelé que l’ambition première de ce vaste projet est de relever le faible taux de pénétration de l’internet fixe haut débit qui était de 1,2% en juin 2021 et de le porter à 30% à l’horizon 2025, rapporte une note d’information transmise à APA.

D’où l’importance de cet atelier qui débouchera sur la mise en place d’un cadre normatif qui créera des conditions incitatives pour le raccordement des bâtiments, à usage d’habitation ou professionnel, en fibre optique pour la fourniture d’internet à très haut débit, a-t-il souligné.

Il a conclu en exhortant les participants à faire les meilleures recommandations possibles qui déboucheront sur des référentiels de qualité, conformes aux standards internationaux.

M. Lionel Liu, directeur général de Huawei Côte d’Ivoire a, quant à lui, exprimé sa gratitude et ses remerciements au ministre de l’Economie numérique, des télécommunications et de l’innovation, M. Roger Félix Adom, pour sa considération et sa grande disponibilité.

Il a, par ailleurs, relevé qu’en Chine toutes les installations pour la fibre optique sont fournies par les promoteurs immobiliers. En Afrique, par-contre, en raison de contraintes écologiques et de capacité de construction, il recommande que les opérateurs effectuent l’ingénierie et l’installation professionnelles d’équipement de fibre optique.

M. Liu a aussi ajouté que la politique complète de pré-déploiement se compose de trois éléments : le décret, le cahier des charges, l’organisation et le processus de mise en œuvre. Il a relevé que le marché de la construction en Côte d’Ivoire se développe rapidement, cependant, le marché du haut débit, qui est limité par les coûts et l’efficacité de la construction, a un niveau de développement très faible.

Le pré-déploiement permet donc d’emprunter pleinement la force des développeurs, d’accélérer l’installation du haut débit et d’économiser l’investissement social. Il aide non seulement les exploitants à réduire les coûts de construction, mais aussi les promoteurs à augmenter les prix de vente et de location.

Il recommande, en outre, que le ministère des communications promeuve le Plan de mise en œuvre de la stratégie nationale de haut débit et renforce la culture des talents en haut débit et en TIC en Côte d’Ivoire. Selon l’échelle actuelle de développement du haut débit, on estime qu’il est nécessaire de former près de 500 à 800 ingénieurs, qui constitueront l’épine dorsale du développement des TIC à l’avenir.

Pour conclure, M. Liu a relevé la volonté constante de Huawei, en tant que partenaire technique important de soutenir le développement du haut débit en Côte d’Ivoire et de fournir un appui dans divers domaines. A ce propos, il a rappelé la vision de Huawei qui est d’« offrir à chaque personne, foyer et entreprise l’accès à l’univers virtuel pour un monde plus intelligent et entièrement connecté. »

La Côte d’Ivoire et la Guinée signent un contrat d’achat d’énergie

La Côte d’Ivoire et la Guinée ont signé, mardi à Abidjan, un contrat d’achat d’énergie dans le cadre du projet d’interconnexion des réseaux électriques Côte d’Ivoire-Liberia-Sierra Leone-Guinée (CLSG).

Le contrat a été paraphé par le Directeur général de Côte d’Ivoire-Energies, Sidibé Noumory, le Directeur général de l’électricité de Guinée, Bangaly Maty et le Directeur général de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), Ahmadou Bakayoko en présence du ministre ivoirien des Mines, du pétrole et de l’énergie, Thomas Camara.

Dans ce contrat d’une durée de 3 ans renouvelable d’accord parties, la Côte d’Ivoire s’engage à fournir à la Guinée, 11 MW chaque année, de 2021 à 2023, soit un total de 33 MW pour les trois années.

Cette cérémonie de signature consacre la vision du président Alassane Ouattara, de faire de la Côte d’Ivoire, le hub énergétique de la sous-région, a indiqué le ministre Thomas Camara.

« C’est une joie pour la Guinée, un espoir pour nos populations aussi reculées que celles de la ville de Nzérékoré, d’accéder enfin à une énergie de qualité et en quantité », a renchéri M. Maty, Directeur général de l’Electricité de la Guinée.

A son tour, le Directeur général de Côte d’Ivoire-Energies, Noumory Sidibé, a expliqué que ce projet est l’aboutissement du renforcement de la coopération énergétique sous-régionale et du développement socio-économique des Etats.  

Le projet d’interconnexion des réseaux électriques CLSG, permet d’établir un marché d’électricité dynamique dans la sous-région ouest africaine et de sécuriser l’approvisionnement des pays en électricité. Cette signature fait partie des projets prioritaires du plan directeur du Système d’échanges d’énergie électrique ouest- africain (EEEAO).

La BGFI Holding Corporation conserve sa note A+

L’établissement financier maintient ses perspectives de stabilité positive suite à l’évaluation de l’agence de notation Bloomfield.Le Groupe BGFIBank tient le coup. Malgré le scandale Egal dans lequel il est cité et qui éclabousse directement l’ancien président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, et son premier cercle, la holding financière est parvenue à conserver sa cote.

Au terme de sa mission d’évaluation, l’agence de notation Bloomfield Investment Corporation conclut dans son rapport que le Groupe présente, sur le long terme, une qualité de crédit élevée. « Les facteurs de protection sont bons. Et à court terme, le groupe présente une certitude de remboursement en temps opportun élevée ainsi que des facteurs de liquidité forts et soutenus par de bons facteurs de protection », informe Bloomfield dans un communiqué parvenu mardi à APA.

Cependant, signale l’agence de notation, « les facteurs de risques sont plus variables et plus importants en période de pression économique. »

« Cette notation financière répond aux exigences d’excellence, de performance et de rentabilité du Groupe, inhérentes à notre métier qui guident depuis 50 ans le développement de notre Banque. Une ambition que nous continuons de porter avec le déploiement de notre nouveau Projet d’entreprise +Dynamique 2025+ », s’est félicité le Président Directeur Général du Groupe BGFIBank, Henri-Claude OYIMA, cité dans le communiqué.

Cette notation a été effectuée sur la base des performances du Groupe au titre de l’exercice 2020 ainsi que des perspectives d’activités au cours de l’exercice 2021. Elle s’appuie sur plusieurs facteurs clés de performance tels que le renforcement continu du cadre de gouvernance et du dispositif de gestion des risques ; le bilan satisfaisant du plan d’entreprise « Excellence 2020 », traduisant globalement la bonne capacité à atteindre les objectifs…

Rosso : un pont pour relier Dakar et Nouakchott

Le président Macky Sall procède à la pose de la première pierre du pont de Rosso ce mardi en compagnie de son homologue mauritanien Mohamed Ould Cheikh el Ghazouani.Un pont sur le fleuve Sénégal pour relier Rosso Sénégal et Rosso Mauritanie. Huit mois après la signature de l’accord entre les ministres des Infrastructures des deux pays, Macky Sall et Mohamed Ould Cheikh el Ghazouani vont lancer les travaux de ce projet d’envergure qui vont durer 30 mois.

La construction de ce pont d’un coût global de 88 millions d’euros (57 milliards F FCA) a été confiée à une société chinoise après un appel d’offres international. L’ouvrage est financé par la Banque africaine de développement (Bad) à hauteur de 40,75 millions d’euros (27 milliards F CFA) et la Banque européenne d’Investissement (BEI) pour 22,30 millions d’euros (15 milliards F CFA). L’Union européenne (UE) a aussi fait un don de 20 millions d’euros. A cela, s’ajoute les contributions de 3,50 millions d’euros de la Mauritanie et de 1,4 million d’euros du Sénégal.

La construction du pont de Rosso, devra permettre de réduire la durée du trajet, de baisser les coûts de transport et de faciliter le développement des échanges commerciaux. A côté de ces retombées, l’ouvrage favorisera l’intégration régionale car jusque-là, le bac de Rosso était le seul moyen de transit reliant les deux pays. Mais aujourd’hui, avec la demande croissante de transport entre l’Europe et l’axe Dakar – Nouakchott, l’édification de ce pont est devenue une priorité pour les deux Etats. C’est dire que le nouveau pont de Rosso qui va relier le Sénégal et la Mauritanie va donner un nouveau souffle aux relations commerciales entre les deux pays.

Cette infrastructure, promesse électorale de Macky Sall lors de son passage à Richard-Toll en février 2019, devrait permettre une meilleure intégration régionale qui va aboutir à l’élargissement du réseau routier entre Tanger (Maroc), Lagos (Nigeria) en passant par Nouakchott, Dakar et Abidjan.

La Mauritanie et le Sénégal sont historiquement liés par l’histoire et la géographie puisque les deux pays partagent aussi un gisement de gaz offshore estimé à 450 milliards de m3. Avec la plateforme Grand Tortue Ahmeyim (GTA), les deux pays limitrophes devraient bientôt produire du gaz naturel liquéfié. Le champ gazier est situé à 120 kilomètres des côtes sénégalo-mauritaniennes et à une profondeur d’eau de plus de 2800 mètres.

Dans le cadre d’un accord signé le 9 février 2018, les deux Etats ont convenu de développer et d’exploiter conjointement ce champ : répartition équitable des ressources, procédures, cadres juridique et fiscal, etc.

Sénégal : le Forum sino-africain et la politique à la Une

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA reviennent sur le Forum sino-africain qui se tient à Dakar et les élections locales de janvier 2022.Forum Chine – Afrique, « nouvelles doses chinoises » titre Le Quotidien. Beijing annonce « l’annulation de la dette des Etats membres du Forum sur la coopération sino-africaine (Focac) et fait une promesse d’un milliard de doses de vaccins pour l’Afrique ».

« Offensive dragon » titre EnQuête pour parler du sommet sino-africain. Le programme chinois annonce « neuf programmes pour le décollage des relations Chine – Afrique ». Ce n’est pas tout, puisque la « dette et la réallocation de 10 milliards de DTS sont (aussi) annulés » souligne le journal.

Le Soleil parle du « tournant de Dakar » avec une ère nouvelle qui s’ouvre pour le Focac marquée par un plan d’actions 2022-2024. Après la « ceinture et la route », la Chine et l’Afrique définissent « Vision 2035 » composé de neuf programmes (commerce, innovation, sécurité, infrastructures..»

En politique, les Locales du 23 janvier 2022 continuent d’alimenter la presse. A la découverte des ministres qui jouent leur portefeuille lors de ces élections locales à la Une de Walf Quotidien. Avec le retour du poste de Premier ministre, de nombreux ministres sont « assis sur des braises ». Ceux qui briguent des mairies devront gagner ou subir le même sort que l’ancien Premier ministre Aminata Touré.

Sud Quotidien parle de la restauration du poste de Premier ministre. Le journal indique que « Macky Sall peaufine son plan » avec une nouvelle réforme constitutionnelle qui fait planer un nouveau remaniement gouvernemental, les Locales en ligne de mire et les Législatives et la présidentielle en toile de fond.

Pour aller à l’assaut de Dakar, Abdoulaye Diouf Sarr, candidat de la majorité présidentielle, a accordé un entretien à L’Observateur. Entre le marteau du nouveau variant « Omicron » et l’enclume des Locales, le ministre de la Santé revient sur son programme pour Dakar et le nouveau dispositif de riposte pour contrecarrer le virus.

L’AS informe que l’Afrique du Sud est menacée de blocus avec l’apparition du nouveau variant « Omicron ». Macky Sall dit « niet », l’Organisation mondiale de la santé (Oms) dénonce une attaque contre la solidarité mondiale.

En sport, Lionel Messi décroche son septième ballon d’or titre Stades. Le règne « impérial » de l’Argentin  qui devance le Polonais Robert Lewandowski et l’Italien Jorginho.

Une usine mobile de préfacbrication de murs en béton à Abidjan en 2022

Une usine mobile de préfacbrication de murs en béton armé, actuellement en conditionnement en Autriche, devrait être installée à Abidjan début mars selon les prévisions avec une production attendue en avril 2022.

Il s’agit de l’usine mobile de préfabrication Neulandt 3P (N3P), une solution pour la production d’éléments préfabriqués en béton. Selon le directeur général de Neulandt Côte d’Ivoire, Richard Lorant, cette usine offre moins d’émissions de CO2 et une réduction des coûts de gros œuvre. 

« Elle sera expédiée en janvier, arrivera mi-février pour un début d’installation début mars et un début de production en avril 2022″, a précisé jeudi M. Lolant, indiquant que cette unité sera installée dans la zone de l’aéroport d’Abidjan.

Le cimentier LafargeHolcim Côte d’Ivoire et Neulandt ont signé jeudi à Abidjan un protocole d’accord dans le cadre de l’implantation de cette première usine mobile de murs préfabriqués en béton de Côte d’Ivoire.

La filiale ivoirienne du leader mondial Holcim, LafargeHolcim Côte d’Ivoire a été choisie par Neulandt pour lui fournir le béton nécessaire à la production des murs préfabriqués qui sortiront bientôt de sa toute nouvelle usine mobile. 

Neulandt, filiale du groupe mondial Umdasch, déploiera au premier semestre de 2022 cette usine de production de murs préfabriqués en béton qui devrait être dotée d’une capacité de production de 1000m² de murs par jour.  

M. Rachid Yousry, le directeur général de LafargeHolcim Côte d’Ivoire, a déclaré qu' »il s’agit d’un béton spécial qui va permettre le durcissement et la prise rapide de béton », ce qui devrait permettre d’accélérer la productivité de cette solution.    

Pour LafargeHolcim en Côte d’Ivoire, fournisseur de ciment, cette solution N3P est « une offre à valeur ajoutée ». M. Lorant a expliqué que « chacun garde son expertise, Lafarge installe ses équipements sur le site de Neulandt , mais ses techniciens garantissent un volume quotidien avec un contrôle qualité permanent au service de la production industrialisée ». 

« Une ligne de production, c’est 1000 m2 de murs préfabriqués en béton armé par jour, soit 300.000 par an, équivalent à environ 1000 maisons par an », a dit a le directeur général de Neulandt, la nouvelle filiale ivoirienne du groupe Umdasch, mondialement connu pour sa marque Doka, n°1 mondial de la technologie du béton et des coffrages.

« On sait qu’il y a un besoin additionnel de 15.000 à 20.000 logements sociaux économiques par an (en Côte d’Ivoire) et la capacité intérieure cumulée des entreprises de construction dépasse à peine 3.000 unités par an », a-t-il fait observer. 

« Donc, il y a un déficit de 15.000 unités environ qui creuse un déficit déjà lui-même établi, selon les différents ministères, à plus de 300.000 logements. L’objectif prioritaire de Neulandat est de participer à combler ce déficit et à servir le besoin en logement de volume », a-t-il souligné. 

L’objectif, mentionnera-t-il, est de « montrer la technologie, de la partager et de faire en sorte que les constructeurs locaux se l’approprient ». Pour couvrir le pays avec des usines mobiles de préfabrication de murs en béton, une quinzaine de lignes sera nécessaire à long terme.  

Côte d’Ivoire: une taxe parafiscale sur la publicité créée pour « soutenir » les médias

Le ministre ivoirien de la Communication, des médias et de la Francophonie, Amadou Coulibaly, a annoncé lundi à Abidjan une taxe parafiscale sur la publicité visant à « soutenir » le développement des médias privés.

M. Amadou Coulibaly s’exprimait à l’ouverture de la première édition du Colloque international sur l’aide publique aux médias, organisée par le Fonds de soutien et de développement des médias (FSDP, public) de Côte d’Ivoire. 

Il a indiqué que l’ambition du gouvernement ivoirien « est encore plus grande pour l’appui public aux médias privés ». Et, dans cette optique, une parafiscalité créé par son département dans la dernière loi des finances devrait pouvoir venir augmenter l’assiette de cette aide publique.   

« Nous portons un projet réglementaire dont les textes ont déjà été envoyés au secrétariat général du gouvernement et pour lesquels nous avons pris soin de préparer le Premier ministre qui adhère totalement à notre vision », a-t-il assuré.  

L’adoption de ces textes, soulignera-t-il, devrait permettra d' »élargir le soutien de l’Etat » de Côte d’Ivoire à l’ensemble de l’écosystème des médias, à savoir la presse écrite, les médias numériques et audiovisuels.   

« Il s’agit essentiellement de percevoir une taxe sur la publicité qui va venir soutenir le développement des médias, il ne s’agit pas d’augmenter, mais de taxer certains éditeurs notamment internationaux qui ne payaient pas de taxes sur la publicité », a-t-il précisé.

 « C’est donc une question d’équité, il n’était pas normal que des éditeurs paient les taxes et que certains médias internationaux qui impactent également le marché ivoirien de la consommation ne paient pas de taxe », a-t-il soutenu.   

Dans cette logique, le volume de l’aide publique aux médias privés devrait pouvoir qu’aller croissant. Recevant des patrons de presse, notamment le Groupement des éditeurs de presse en Côte d’Ivoire (Gepci), il y a dix jours, M. Coulibaly a d’ailleurs évoqué une situation urgente. 

 « Ils étaient venus me présenter la situation de la presse de façon générale, de façon très très alarmiste (..). Si nous n’intervenons pas de façon rapide et énergique, il y a très peu de chance que les journaux continuent de paraître l’année prochaine », a-t-il ajouté.  

Concernant « le droit à l’information du citoyen, nous estimons que tous ces médias jouent d’une certaine façon un rôle de service public. A partir de ce moment, il est tout à fait normal comme ce qui se fait dans d’autres pays, qu’une aide publique puisse être apportée », a-t-il poursuivi. 

« Cela s’inscrit dans la vision du président de la République qui voit en cela le développement d’une presse libre et indépendante, (donc) une exigence démocratique », a laissé entendre M. Amadou Coulibaly.  

Le ministre Amadou Coulibaly, également porte-parole du gouvernement, a fait observer que même s’il faut le reconnaître, que c’est « une question de culture, dans certains pays, ça n’a pas de sens de financer la presse ». 

Et ce, parce que « la presse, sensée être libre et indépendante, ne saurait de quelque façon que ce soit être soumise au dictact d’un quelconque payeur ». Les participants à ce colloque examineront les stratégies pour une aide publique durable aux médias privés de l’espace Cedeao.  

Dans l’espace Uemoa, des réflexions avaient été déjà engagées depuis les années 90. L’aide publique a fait sortir des médias de l’informel, mais n’a pas véritablement impacté la qualité des productions.  

« La Côte d’Ivoire vit dans un espace, nous n’allons pas nous dérober à cette tendance, c’est pourquoi tous ces pays de la Cedeao ont été invités », a-t-il relevé,  faisant remarquer que l’aide publique aux médias est aussi apportée en France.  

L’aide apportée au secteur de la presse privée, en Côte d’Ivoire, en dix ans, est évaluée à plus de 10 milliards de Fcfa. Cette aide se fait sous diverses formes : équipements, matériels roulants, subventions à l’impression ou au développement des médias. 

Côte d’Ivoire: 22% d’accidents enregistrés dans les couloirs électriques

La Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) a enregistré 22% d’accidents dans des couloirs électriques, une proportion importante, que la société veut annihiler pour garantir un taux zéro accident lié à ses installations.

Pour ce faire, la société, en charge de la distribution du courant électrique en Côte d’Ivoire mise sur la sensibilisation afin que les populations installées dans des emprises de lignes électriques puissent quitter les lieux.

Elle a organisé, dans le cadre de cette sensibilisation entamée depuis, une visite de sites sous hautes tensions occupés par des populations à Abidjan. Les installations observées sont soit à usage d’habitation ou à but commercial. 

Selon M. Amara Soumahoro, directeur adjoint en charge de la sécurité au travail à la CIE, « cette étape de sensibilisation avec l’appui de la presse » vise à faire comprendre les populations que s’installer sous les lignes électriques représente un réel un danger.

Ces installations des populations créent en outre « des difficultés en termes d’accès aux ouvrages et de réactivité de nos équipes », a-t-il dit. Pour une adhésion massive à la démarche, des organisations communautaires, de jeunes et des leaders d’opinion ont été rencontrés.  

S’il n’y a pas de réaction de ces populations dans ces zones à risque, il sera procédé en accord avec les forces de l’ordre le passage à « une phase supérieure pour contraindre les uns et les autres à quitter ces endroits », a-t-il prévenu.   

Cette posture des populations peut provoquer des risques d’électrocution ou encore des incendies, a fait observer M. Amara Soumahoro, à l’issue de la visite de sites sous hautes tensions occupés par des habitants.

Au quartier Abattoir de Port-Bouët, dans le Sud d’Abidjan, des installations économiques sont visibles sous des lignes hautes tensions, de même qu’au secteur Agban contiguë à Cocody (Est) où des fabricants de lits occupent un espace sous haute tension. 

Derrière l’Université publique Nagui Abrogoua, existe un quartier dénommé « UTD », où une population nombreuse a érigé des habitations de fortune, exposant des familles à des risques d’accidents électriques. 

Les emprises des ouvrages, en général, sont occupées par des habitations précaires et en dur, des entreprises industrielles, des ateliers de mécaniques, des ferrailleurs, des garages de pièces de rechanges et des épaves. 

La CIE veut garantir zéro accident d’origine électrique pour les populations. Au niveau de l’intérieur, elle accentue aussi la sensibilisation, mettant le focus sur l’orpaillage clandestin, afin qu’il ne soit pas crée davantage de trous aurifères qui représentent des dangers pour ses techniciens et les habitants.    

Les proportions des accidents de tiers depuis janvier 2021 indiquent, 29% d’accidents pour les installations intérieures; 3% pour les fraudes, 12% pour les branchements, 5% pour les accès délibérés et 29% pour les travaux à proximité des ouvrages électriques. 

La compagnie, un acteur important dans la gestion du système électrique ivoirien accorde ostensiblement une importance capitale à la vie humaine. Dans sa politique sécurité, elle assure viser zéro accident d’origine électrique. 

Pour éviter les accidents de cette nature, il est interdit d’occuper les emprises des ouvrages « HTA (15 kV ou 33 kV) : 7 mètres de part et  d’autres de la ligne; HTB (90 kV): 15 mètres de part et d’autres de la ligne; HTB (225 kV): 18 mètres de part et d’autres  de la ligne », signale l’entreprise.  

Les risques électriques proviennent notamment des contacts avec une pièce conductrice portée à un potentiel différent de celui de la personne exposée ou encore des amorçages qui entraînent, selon la puissance électrique en jeu, des étincelles ou des arcs électriques (projection de particules en fusion). 

Ils sont également causés par des courts-circuits dont les effets (effet de souffle et thermique) sont parfois liés à la puissance électrique en jeu. Les accidents électriques enregistrés sont: les électrisations, les électrocutions et les incendies. 

Par ailleurs, les accidents d’origine électrique proviennent des appareils électriques utilisés, ainsi que des installations intérieures ou des ouvrages électriques exploités par la société en charge de la distribution de l’électricité dans le pays.     

L’occupation des emprises sous haute tension est généralement due à l’insouciance des populations, à l’ignorance des dangers électriques et à une résignation de ces populations du fait du pouvoir d’achat.   

Covid-19: effets négatifs des restrictions sur les systèmes alimentaires

Les mesures restrictives prises dans le cadre de la lutte contre la Covid-19 ont négativement impacté les systèmes alimentaires en Afrique.Pour tuer dans l’œuf la pandémie du nouveau coronavirus, plusieurs pays ont décrété l’état d’urgence assorti d’un couvre-feu. Cette mesure a eu des conséquences dramatiques sur les systèmes alimentaires pour de nombreuses familles africaines. Pour leur venir en aide, les Etats ont pris des mesures d’accompagnement.

Mai selon l’étude sur les « effets des réponses du gouvernement à la Covid-19 sur les systèmes alimentaires et les moyens de subsistance au Sahel », ces mesures d’accompagnement ont touché positivement un nombre très faible de personnes, soit 15% des personnes enquêtées.

« Les mesures de soutien ont eu certes des effets positifs pour certains, mais la plupart n’ont pas significativement affecté la population. Celles ayant eu le plus d’effet ont en général touché 7% à 10% des acteurs des chaînes de valeurs », révèle l’étude du Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (Coraf) publiée ce lundi à Dakar.

D’une manière générale, la plupart des mesures de restriction ont eu des effets négatifs importants, certaines ont même touché négativement jusqu’à 70% de la population, note la recherche menée dans cinq pays du Sahel que sont le Burkina Faso, le Cap Vert, le Mali, le Niger et le Sénégal sur un échantillon de 10 680 acteurs des chaînes de valeur (producteurs, éleveurs, consommateurs, transformateurs, transporteurs et commerçants).

De façon plus explicite, détaille l’étude, les réponses ont affecté négativement la disponibilité de la main d’œuvre, l’accès aux marchés, les mouvements des bergers et des troupeaux, le prix du marché, et ont créé une discrimination par rapport aux groupes vulnérables.

S’agissant de ces derniers, poursuit le document, il ressort que plus l’âge de l’individu augmente, plus il est négativement impacté par les mesures du gouvernement face à la pandémie. Quant à la variable genre, à part le Niger et le Sénégal, dans tous les pays de l’étude, les femmes ont été plus impactées que les hommes par les effets des réponses de gouvernement à la Covid-19 sur les systèmes alimentaires et les moyens de subsistance au Sahel.

Par ailleurs, l’analyse du statut matrimonial a permis de montrer que les mères célibataires, les personnes en situation de veuvage avaient plus de risque d’être négativement impactées par les mesures prises. Pour le statut migratoire des individus, il ressort que les migrations récentes étaient un facteur accentuant le ressenti négatif des mesures.

Partant de ces constats, les chercheurs estiment que ces mesures doivent-être soutenues et accompagnées par les opérateurs privés nationaux, les partenaires techniques et financiers, les ONG, les structures communautaires et les ménages en développant, en synergie avec les gouvernements, des politiques, stratégies, programmes et actions de réponses inclusives et équitables. Cela, pour renforcer la résilience des populations vulnérables, et mieux les préparer aux futures pandémies et autres crises naturelles ou socio-économiques.

Covid-19: la BAD reporte le 3e Forum de l’investissement en Afrique

Le président de la Banque africaine de développement (BAD), Adesina Akinwumi, a annoncé lundi le report, à une date ultérieure, du 3e Forum de l’investissement en Afrique, prévu du 1er au 3 décembre 2021 à Abidjan, en raison de la pandémie de Covid-19.

Il est « difficile » pour les délégations qui doivent voyager de se déplacer, tant au niveau régional que hors du continent du fait de la situation de Covid-19, a expliqué le président de la BAD Adesina Akinwumi, lors d’une conférence de presse à Abidjan.

Selon le président de la BAD, « il est très important qu’on mette la santé de tous en avant », des chefs d’Etat, des décideurs, des journalistes et des populations « vu la situation qui est totalement incontrôlable ». C’est pourquoi le Conseil de la banque a pris cette décision. 

« Je voudrais présenter nos sincères excuses », a-t-il déclaré, indiquant avoir échangé avec le président Alassane Ouattara dont le pays abrite le siège de la BAD, et les autres chefs d’Etat attendus, assurant que « l’événement se tiendra, mais il faut traverser cette turbulence ». 

Le Conseil d’administration de la BAD a pris cette décision, au regard de la situation sanitaire, mais les équipes de la banque en charge des différents projets d’investissements en Afrique vont continuer à discuter avec les bailleurs de fonds. 

Prévu en mode hybride, ce rendez-vous mettait surtout l’accent sur le présentiel, aux fins que les projets soient exposés et débattus en salle. M. Adesina a fait savoir qu’il ne pouvait pas être maintenu exclusivement en mode virtuel, parce qu’il n’y avait pas une préparation conséquente.

« Dans le secret », assurera-t-il, les débats vont se poursuivre « et vous allez voir beaucoup de progrès et beaucoup plus de progrès » dans l’objectif de mobilisation des financements nécessaires pour les infrastructures en Afrique. 

Le ministre ivoirien du Plan et du développement, Kaba Nialé, a souligné que c’était la première fois que ce forum sortait de l’Afrique du Sud et aussi que l’événement arrivait en zone francophone. 

Elle a relevé que « des circonstances imprévues ont amené le Conseil d’administration de la banque à décider du report », remerciant M. Adesina et tout son staff « d’avoir déjà pris la décision d’amener l’événement à Abidjan ». 

« Lorsque les circonstances seront à nouveau favorables, nous espérons que Abidjan va demeurer la destination de cette 3e édition du Forum de l’investissement en Afrique », a ajouté le ministre ivoirien du Plan et du développement. 

Le Forum de l’investissement en Afrique est un évènement phare de la BAD qui a montré au cours des deux éditions précédentes sa forte capacité à mobiliser des investissements importants pour financer les projets structurants du continent.