mai 2020 - Page 38 sur 46 - Journal du Niger

Covid-19 en Côte d’Ivoire: les premiers soutiens aux entités socio-économiques attendus le 15 mai

Le gouvernement ivoirien a décaissé, à ce jour, 190 milliards Fcfa pour le compte des différents mécanismes de soutien, dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, a indiqué jeudi le chef de l’Etat Alassane Ouattara, dans un message à la Nation, annonçant que les premiers soutiens sont attendus le 15 mai 2020.« A ce jour, le gouvernement a décaissé, pour le compte des différents mécanismes de soutien, un montant cumulé de 190 milliards de F CFA comprenant 50 milliards de FCFA pour le fonds de solidarité et 40 milliards de FCFA pour le fonds de soutien aux PME », a dit M. Alassane Ouattara. 

Pour le fonds de soutien aux grandes entreprises, ce sont 30 milliards Fcfa  qui ont été décaissés, contre 20 milliards de FCFA pour le fonds d’appui au secteur informel, 50 milliards de F CFA en soutien au secteur agricole, dont 10 milliards de F CFA pour le vivrier, a-t-il ajouté. 

« J’ai donné des instructions fermes afin que la gouvernance des fonds s’inscrive sous le sceau de la transparence et du respect des standards internationaux en la matière », a-t-il déclaré. Jusque-là aucun bilan officiel des dons n’a été rendu public. 

Il a annoncé le recrutement des cabinets privés de renommée internationale pour accompagner les organes de gestion des différents fonds. Un second plan, dénommé Plan de Soutien Economique, Social et Humanitaire, vise à aider les entreprises et les familles à faire face aux baisses de revenus. 

Ceux-ci devraient définir les critères de sélection et le mode opératoire, en accord avec le secteur privé. Compte tenu de l’urgence des besoins, des dispositions transitoires vont être adoptées, en vue de la matérialisation des premiers soutiens à compter du vendredi 15 mai 2020, a-t-il poursuivi. 

Le gouvernement ivoirien, dans le cadre de la mise en œuvre de sa stratégie de riposte à la pandémie, a pris des mesures de soutien aux entreprises afin de maintenir l’activité économique et d’assurer sa relance, en préservant l’outil de production économique et les emplois. 

Ces mesures sont la suspension des contrôles fiscaux, le report du paiement des impôts et taxes dus à l’Etat sur une période de trois mois, l’annulation des pénalités de retard dans le cadre de l’exécution des marchés et commandes publics durant la période de crise et le paiement de la dette intérieure. 

Dans cet élan, l’Etat ivoirien a mis en place un Fonds de soutien aux grandes entreprises, doté d’une enveloppe de 100 milliards F CFA, un Fonds de soutien aux PME de 150 milliards FCFA puis un fonds spécial de solidarité et de soutien d’urgence humanitaire doté de 170 milliards FCFA.

Maintien de l’isolement d’Abidjan pour lutter contre la propagation du Covid-19 (Ouattara)

Le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé jeudi soir le maintien de l’isolement du « Grand Abidjan» ( Abidjan et banlieues) pour réduire la propagation de la pandémie du Covid-19 en Côte d’Ivoire.Cette mesure mise en oeuvre depuis le 29 mars dernier interdit toute entrée ou sortie du Grand Abidjan, isolant la capitale économique  ivoirienne du reste du pays et du monde. 

« L’isolement du Grand Abidjan est maintenu et sera renforcé avec des contrôles de sécurité et des contrôles sanitaires systématiques afin de veiller au respect du transport des marchandises et des déplacements des personnes autorisées», a fait savoir M. Ouattara dans une adresse à la Nation diffusée sur les antennes de la Radiodiffusion télévision ivoirienne ( RTI,service public). 

De son avis, le maintien de l’isolement du Grand Abidjan est  un « facteur déterminant»  de réduction de la propagation de la pandémie.  « Les contrôles aux points d’entrée et de sortie seront accentués. De même, la délivrance des autorisations de sortie sera plus restrictive», a assuré M. Ouattara. 

Pour casser la chaîne de propagation du Coronavirus (Covid-19) en Côte d’Ivoire, les autorités ont interdit depuis le 29 mars dernier toute entrée ou sortie du  Grand Abidjan. La Côte d’Ivoire enregistre à ce jour 1571 cas confirmés de maladie à Covid-19 dont 742 guéris et 20 décès.

Le couvre-feu levé à l’intérieur du pays et maintenu à Abidjan avec des réaménagements

Le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé, jeudi soir, la levée du couvre-feu à l’intérieur de la Côte d’Ivoire et son maintien avec des réaménagements dans le Grand Abidjan, l’épicentre de la maladie à Covid-19 dans le pays.« Au regard du constat qu’aucun cas positif ( de Covid-19) n’a été détecté depuis le 21 avril 2020 à l’intérieur du pays, le couvre-feu est levé à compter du vendredi 8 mai 2020. Néanmoins, il sera immédiatement rétabli dans les localités qui pourraient connaître des cas positifs du Covid-19», a indiqué le président ivoirien dans une adresse à la Nation diffusée sur les antennes de la Radiodiffusion télévision ivoirienne ( RTI, service public). 

« Concernant le Grand Abidjan, le couvre-feu est maintenu jusqu’au vendredi 15 mai 2020. Les horaires sont réaménagés de 23 heures à 4 heures du matin à compter du vendredi 8 mai 2020», a ajouté M. Ouattara. 

Par ailleurs, a poursuivi le numéro un ivoirien,   les mesures de restriction, à savoir, la fermeture des restaurants, maquis, bars, boîtes de nuit, cinémas et lieux de spectacle sont levées  à l’intérieur de la Côte d’Ivoire à compter du vendredi  8 mai 2020.  En outre, les mesures de restriction de rassemblements de populations, initialement plafonnées à 50 personnes, passent dorénavant à 200 personnes à l’intérieur du pays. 

«Les mesures de restriction, à savoir, la fermeture des restaurants, maquis, bars, boîtes de nuit, cinémas et lieux de spectacle, les rassemblements de populations de plus de 50 personnes, restent en vigueur dans le Grand Abidjan », a toutefois fait savoir M. Ouattara, soulignant que ces mesures de restrictions seront levées le 15 mai prochain dans la capitale économique ivoirienne et ses banlieues si les indicateurs d’évolution de la pandémie continuent de s’améliorer. 

C’est depuis le 24 mars dernier que le chef de l’État ivoirien avait décrété l’état d’urgence et instauré un couvre-feu sur l’ensemble du territoire national de 21h à 05h du matin pour lutter contre la propagation du Covi-19d. A ce jour, la Côte d’Ivoire enregistre 1571 cas de maladie à Covid-19 dont 742 guéris et 20 décès.

Covid-19: l’Afrique du du Nord compte 60% des décès en Afrique

Environ 60% des décès dus au Covid-19 en Afrique ont été enregistrés dans le Nord, selon les chiffres compilés jeudi par Sanusi Research & Consulting.Au 7 mai, l’Afrique du Nord avait enregistré 19.093 cas au total, dont 1.175 décès et 6.546 guérisons de cette maladie qui se propage à travers le monde comme une traînée de poudre.

Des décès ont été enregistrés notamment en Algérie (476), en Egypte (469), en Libye (3), en Mauritanie (1), au Maroc (183) et en Tunisie (43).

La région nord de l’Afrique a également le pourcentage le plus élevé de cas totaux (37%) et de guérisons (37%) enregistrés sur le continent.

Sur l’ensemble du continent, l’Afrique de l’ouest arrive en deuxième position pour le taux le plus élevé du nombre total de cas (27%), le nombre total de décès (17%) et le total de guérisons (17%).

L’Afrique australe, orientale et centrale représente respectivement 16%, 12% et 8% du total des cas enregistrés sur le continent.

L’Afrique centrale, avec 7% du total des décès et 7% du total des guérisons, a le taux de mortalité le plus faible parmi les cinq blocs régionaux de l’Afrique.

L’Afrique australe et l’Afrique de l’est représentent respectivement 17% et 15% du total des guérisons, et ces deux régions représentent chacune 8% du total des décès.

L’Afrique a enregistré à ce jour, 51.572 cas, dont 1.950 décès et 17.458 qui sont guéris du virus.

Par ailleurs, le monde a enregistré 3.778.012 cas, sont 261.243 décès et 1.275.296 personnes guéries du Covid-19 depuis le début de la pandémie à la fin de l’année dernière.

Maroc/Covid-19 : Une heureuse fin couronne tout (médecin)

Propos recueillis par Hicham Alaoui – Il est certain que le coronavirus inonde le monde, l’étouffe et le frappe de plein fouet. Cet ennemi invisible continue ses ravages malgré les mesures de confinement d’une ampleur inimaginable prises par l’ensemble des pays du globe.Cette situation peu reluisante n’occulte en aucun cas les performances de certains pays et leurs capacités à juguler la propagation de ce virus et à faire face à ses répercussions économiques désastreuses. Certes, le Maroc est devenu un exemple, dont les mesures pertinentes prises par les autorités publiques pour gérer cette crise, lui ont valu respect et admiration de la communauté internationale.

De l’avis du Docteur Mustapha Souieh, spécialiste en chirurgie oncologique et reconstructrice, chirurgien émérite ayant exercé dans les trois secteurs du système de santé marocain (CHU/public, santé publique, CHU similaire et secteur libéral), le Maroc a su maîtriser la situation depuis l’apparition du premier cas le 2 mars dernier à Casablanca, rappelant que des mesures draconiennes ont été prises par les autorités publiques (santé, intérieur, sécurité…), sous la conduite clairvoyante de SM le Roi Mohammed VI.

Mesures d’hygiène, distanciation physique, confinement sanitaire, fermeture des frontières, annulation des rassemblements et des manifestations sportives, culturelles et artistiques, création à l’initiative royale d’un Fonds spécial pour la gestion de la pandémie du Covid-19, suspension des cours dans les écoles et les universités, fermeture provisoire des mosquées, suspension des audiences dans les différents tribunaux du Royaume, autant de mesures efficaces qui ont permis au Maroc de contrôler la crise sanitaire liée au coronavirus, a souligné Dr. Souieh dans un entretien à APA.

En matière de gestion de l’impact hospitalier et social de la pandémie, le Maroc a montré son côté humain et solidaire. Preuve en est, le financement du Fonds dédié à la gestion de la crise a été sans compromis.

Et ce n’est pas tout. Le corps médical et paramédical a déclenché l’alerte au Covid19 et médecins militaires et civiles se sont mis la main dans la main pour lutter contre cette pandémie et « faire éviter le pire à notre pays avec un seul objectif, s’en sortir avec les moindres dégâts humains surtout! », s’est vivement félicité Dr. Souieh, maitre-précurseur de la médecine régénératrice au Maroc et en Afrique.

En dépit des difficultés rencontrées pour la mise en application de ces mesures drastiques, les autorités publiques ont pu gagner le défi et amener les citoyens marocains à se conformer aux règles et mesures décidées afin de limiter la propagation du virus et atténuer ses effets sanitaires et sociaux, a-t-il soutenu.

Toutefois, on remarque des violations par-ci par-là du confinement, mais fort heureusement, ne concernent que certains quartiers populaires des grandes villes, un constat qui n’entame en rien la volonté des pouvoirs publics de faire respecter les mesures prises, a-t-il fait remarquer.

Côté sanitaire, Dr. Souieh a fait observer que certaines régions accusent une stabilisation voire même une forte baisse du taux de contamination jusqu’à même aucune détection de nouveaux cas du Covid-19 depuis plus de 15 jours.

« C’est un signe encourageant et mérite beaucoup d’attention puisqu’il doit servir d’exemple pour les autres régions et provinces qui se retrouvent encore en difficulté à tendre vers le Ro tant souhaité partout dans le monde », a souligné Dr. Souieh.

Ceci est visiblement constaté au niveau de la région de l’Oriental, notamment les provinces de Berkane et Jerada. A Berkane (nord-est du Maroc), aucun cas n’a été déclaré depuis 15 jours, un intervalle de temps très rassurant, a constaté Dr. Souieh.

Qu’en est-il du déconfinement ?

Pour ce qui est du déconfinement, étape cruciale dans ce combat contre la pandémie du coronavirus, Dr. Souieh recommande d’entamer le déconfinement par une levée des mesures sur les provinces n’ayant déclaré aucun cas positif depuis plus de 21 jours. Pour ce faire, la population des provinces mitoyennes ne doivent rentrer en contact avec celles déclarées indemnes que pour des raisons valables et autorisées par les responsables sécuritaires et ce après contrôle strict sanitaire (prise de température et tests de dépistage rapides sur place).

Dans le cadre de ce déconfinement, les populations peuvent sortir pour faire du sport individuel ou de groupe ne dépassant pas 10 personnes ou aller à la plage, tout en portant les masques de protection et en respectant la distanciation physique jusqu’à nouvel ordre.

Pour ce qui est de l’ouverture de certains lieux publics comme les cafés et les restaurants, il est conditionné par le respect strict de certaines mesures notamment le nombre réduit des clients tout en veillant à ce que les tables soient distantes d’au moins deux mètres, la mise à la disposition du personnel des cafés et des clients de solutions hydro-alcooliques et savon sans oublier la désinfection des locaux à la fermeture.

Autre chose, les visites de familles et les rassemblements doivent être toujours limités pour éviter le risque de contamination par des personnes qui ne présentent pas de symptômes.

Ce modèle proposé pour le déconfinement incitera la population des autres régions à respecter comme il se doit les mesures dictées par le gouvernement en matière de confinement.

Grâce à un déconfinement par région et par étape, le Maroc finira, certainement, cet épisode pandémique avec les « moindres dégâts », a tenu à assurer Dr. Souieh, ancien chef de service du Centre oncologique régional Hassan II d’Oujda, ex-chef de pôle de Chirurgie à l’hôpital Cheikh Khalifa Ibn Zayed à Casablanca et titulaire de certificats internationaux sur le traitement par les cellules souches.

Et de conclure qu’une fin heureuse implique impérativement le respect du triptyque : dépister, identifier les personnes pouvant avoir été en contact avec celles testées positif et isoler les personnes contaminées.

Lesotho : le Premier ministre Thabane va démissionner en fin mai

Le chef du gouvernement du Lesotho, Thomas Thabane, a annoncé jeudi qu’il allait rendre son tablier avant le 31 mai pour mettre fin à des semaines de tension qui menacent la stabilité politique du Royaume.Le Premier ministre Thabane, 80 ans, avait précédemment déclaré qu’il prendrait sa retraite fin juillet. Il se dit désormais contraint par un amendement constitutionnel qui prévoit son départ à la retraite.

Adopté par le Sénat il y a quelques semaines, cet amendement publié au Journal officiel, limite les pouvoirs du Premier ministre comme dans la dissolution du Parlement ou l’organisation de de nouvelles élections.

Cette modification constitutionnelle a pour effet d’obliger le chef du gouvernement à obtenir le consentement de la majorité des parlementaires avant de proposer au roi une dissolution du Parlement ou d’organiser de nouvelles élections au cas où les députés voteraient contre lui.

Thabane a résisté ces dernières semaines à la pression du Parlement et de son propre parti qui voulaient le débarquer immédiatement à cause d’une affaire judiciaire pendante, qui ternit son image.

Il est cité en effet avec son actuelle épouse, Maesaiah, dans l’assassinat de sa précédente femme, Liopelo, en 2017. L’octogénaire fut d’ailleurs inculpé du meurtre quelques jours avant son investiture pour un second mandat. 

Sa défunte épouse Liopelo avait été assassinée par balles en juin 2017. 

D’importants combats entre l’armée du Niger et Boko Haram aux portes de Diffa

D’importants combats ont opposé l’armée nigérienne et des combattants djihadistes dimanche 3 mai aux portes de Diffa, la capitale du sud-est du Niger (200 000 habitants), à proximité de la frontière avec le Nigeria.

Dans une vidéo de propagande diffusée par l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), issu d’une scission de Boko Haram et affilié au groupe Etat islamique, on voit de nombreux insurgés s’emparer au milieu de tirs nourris d’armes automatiques d’un camp de l’armée nigérienne, mettant la main sur des véhicules et des stocks d’armements aux cris d’« Allah Akbar » (« Dieu est le plus grand », en arabe). Ils semblent ensuite quitter le camp avec les véhicules. On voit également un soldat nigérien, couché face contre sol, qui semble déjà mort ou inanimé, recevoir deux balles.

Le gouvernement a donné sa version mardi soir dans un communiqué : « Le 3 mai 2020, aux environs de 17 h 45 locales [16 h 45 GMT], le poste frontalier Niger-Nigeria de Diffa a été attaqué par des éléments de Boko Haram [les autorités font rarement la différence entre Iswap et Boko Haram] à bord de véhicules lourdement armés. On déplore malheureusement deux morts, trois blessés, des matériels calcinés. »

« A l’heure de la rupture du jeûne »

Des habitants de Diffa ont témoigné avoir entendu la violence des combats. « On a entendu le bruit des armes, surtout d’armes lourdes, de 16 h 30 jusqu’à 19 heures [de 15 h 30 à 18 heures GMT] du côté sud de la ville », a raconté à l’AFP Lawan Boukar, un résident de Diffa. « Les assaillants étaient venus du côté nigérian, en fin d’après-midi, à l’approche de l’heure de la rupture du jeûne du ramadan et pensaient certainement prendre par surprise nos soldats », a avancé un autre habitant.

En 2015, d’intenses combats avaient opposé l’armée nigérienne aux djihadistes autour du pont de Doutchi, qui relie le Niger au Nigeria, au sud de Diffa. Ce check-point est également proche de Damasak, une localité nigériane située à 30 kilomètres au sud de Diffa. Damasak avait été conquise en octobre 2014 par Boko Haram après de violents combats avec l’armée nigériane. Elle avait été reprise par les armées du Tchad et du Niger après d’âpres combats.

« Au cours de cette même journée » de dimanche, « aux environs de 13 heures locales, une autre colonne de dix véhicules ennemis en provenance de Tombon-Fulani, une localité située à 24 kilomètres au nord-est de Bosso [est du Niger] a été interceptée », selon le ministère de la défense nigérien.

« Une action coordonnée entre les forces nigériennes et nigérianes, appuyées par les partenaires [France et/ou Etats-Unis, selon le jargon utilisé par le ministère], a permis de suivre et d’agir contre cette colonne ennemie. Il en a résulté la neutralisation de cinquante terroristes au niveau d’une localité nigériane située à 45 kilomètres au sud de Toumour [Niger]. »

Quelque 120 000 réfugiés nigérians

Ces attaques de dimanche interviennent après une offensive terrestre et aérienne en avril de l’armée tchadienne, qui a annoncé avoir chassé les djihadistes de son sol. Elle a affirmé avoir tué 1 000 djihadistes et perdu 52 hommes.

Fin mars, le Niger avait annoncé avoir tué une « figure de proue » du groupe djihadiste Boko Haram, Ibrahim Fakoura, lors d’une opération dans les îles du lac Tchad (sud-est), repaire d’islamistes nigérians. Fin avril, le ministre nigérien de la défense Issoufou Katambé avait déclaré à l’AFP que des opérations militaires étaient toujours en cours dans la zone du lac Tchad.

La région de Diffa abrite selon l’ONU quelque 120 000 réfugiés nigérians et des milliers de déplacés, fuyant les exactions de Boko Haram depuis 2015. Le conflit avec les djihadistes de Boko Haram et de l’Iswap a fait plus de 36 000 morts depuis 2009 dans le nord-est du Nigeria et près de 2 millions de personnes ne peuvent toujours pas regagner leur foyer.

Le Niger doit aussi faire face dans l’ouest, à ses frontières avec le Mali et le Burkina, aux attaques récurrentes des groupes djihadistes sahéliens. Le centre du Sahel est touché par les violences djihadistes, souvent entremêlées à des conflits intercommunautaires, qui ont fait 4 000 morts au Mali, au Niger et au Burkina Faso en 2019, selon l’ONU.

AfSud/Covid-19 : une brasserie obligée de détruire 400 millions de bouteilles de bière

Une brasserie sud-africaine est contrainte de devoir verser plus de 400 millions de bouteilles de bière dans les égouts, en cette période de confinement.Les autorités sud-africaines refusent que ces millions de litres soient transportés dans des entrepôts de la South African Breweries (SAB) pour y être stockés durant cette période de confinement à cause de la pandémie de coronavirus.

La SAB se trouve ainsi dans l’incapacité d’emballer et de transférer ses stocks de bière de ses dépôts vers ses entrepôts, a déclaré jeudi la brasserie à cause des mesures restrictives.

« Nous risquons de perdre 400 millions de bouteilles de bière de notre stock liquide actuel car la société reste à pleine capacité  pendant au moins quatre mois », a déclaré la SAB.

Cela signifie que la SAB devrait déverser 130 millions de litres de bière, ce qui équivaut à 400 millions de bouteilles pour un coût de 8,82 millions de dollars, a ajouté la firme.

Elle a expliqué: « Pour que la SAB puisse continuer à emballer le breuvage actuel, elle doit être en mesure de transporter l’alcool vers des entrepôts appartenant à SAB pour qu’il y soit conservé ».

Elle a ajouté qu’elle n’était pas légalement autorisée à stocker de la bière brassée une fois qu’elle atteint une certaine capacité.

« Une fois que les brasseries ont atteint les limites autorisées, l’alcool doit être stocké hors site, mais dans des installations appartenant à la SAB.

Comme le transport de l’alcool n’est pas autorisé, la bière devrait dans ce cas unique être détruite », a poursuivi la SAB.

La brasserie a plaidé auprès du gouvernement pour lui permettre de déplacer son stock de bière dans les entrepôts pendant les six semaines de confinement. 

Côte d’Ivoire: des dons en vivres offerts à 50 mosquées et ONG pour le Ramadan

La ministre ivoirienne de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Pr Mariatou Koné, a offert jeudi à Abidjan des vivres d’une valeur de plus de 50 millions de FCFA à 50 ONG, associations et mosquées dans le cadre de sa campagne dénommée «Solidarité Ramadan ».«La présente opération de solidarité Ramadan, à l’instar des autres éditions,  vise à apporter un soutien aux familles à faible revenu et fortement impactées par les conséquences de la pandémie a Coronavirus…Pour cette quatrième édition, il s’agit d’apporter plus de gaieté, plus de joie, plus de dignité dans la vie des familles vulnérables», a expliqué Mme Koné dans une cérémonie à la mosquée Salam du Plateau, le quartier administratif d’Abidjan.

Ce don est composé entre autres de 25 tonnes de riz,  04 tonnes de pâtes alimentaires et 03 tonnes de vivres alimentaires.

Auparavant, elle a estimé que l’appel des guides religieux au respect des mesures barrières contre le Covid-19, notamment les mesures de distanciation sociale est salutaire. «  Votre appel a sans nul doute contribué à freiner la propagation du virus et éviter une contagion la grande échelle», s’est-elle félicitée. 

Au nom des bénéficiaires, l’Imam Abdoulaye Cissé a dit sa gratitude à la ministre Mariatou Koné ainsi qu’à l’exécutif ivoirien. Jeudi dernier, la ministre ivoirienne de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Pr Mariatou Koné, a lancé une opération baptisée Solidarité Ramadan qui vise à distribuer des kits alimentaires à environ 2000 victimes vulnérables de la Côte d’Ivoire.

Côte d’Ivoire: «entre 7 et 10 milliards Fcfa» pour la prise en charge des factures d’électricité des ménages au tarif social

L’Etat de Côte d’Ivoire a alloué une enveloppe « entre 7 et 10 milliards Fcfa » pour la prise en charge des factures d’électricité des ménages abonnés au tarif social domestique, a indiqué lundi le ministre du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, Abdourahamane Cissé.« Nous avons alloué une enveloppe entre 7 et 10 milliards Fcfa pour prendre en charge les factures des ménages qui sont au tarif social domestique » dans l’optique de faire face au Covid-19, a dit M. Abdourahamane Cissé, lors de la mise sous tension du village d’Ono 14, dans le Sud-Est ivoirien.

Cette prise en charge varie selon le type d’abonnement, a fait observer M. Abdourahamane Cissé. Il devrait permettre à ces ménages considérés comme vulnérables de pouvoir gérer leur trésorerie en cette période difficile.    

Concernant le secteur de l’énergie, deux principales mesures ont été prises pour atténuer l’impact du Covid-19 sur les ménages. La première est relative au report, pour une période de trois mois, du paiement des factures d’eau et d’électricité pour l’ensemble des ménages.  

De ce fait, la facture d’avril devrait être honorée au mois de juillet, tandis que celle de mai devrait être payée en août 2020. En outre tous les ménages ont la possibilité de payer leur facture de façon fractionnée.

La deuxième mesure, elle, vise les ménages vulnérables abonnés aux tarifs social domestique, représentant 40% des abonnés aux réseaux électrique en Côte d’Ivoire, soit environ 1 million de ménages. L’Etat a décidé de prendre en charge leurs factures qui devraient être initialement payées en avril et en mai.

Cette mesure a été appliquée, a assuré M. Abdourahamane Cissé, avant d’ajouter qu’ « à la date d’aujourd’hui, nous avons 576 000 ménages sur les 670 000 qui sont (en mode) prépayés qui ont effectivement bénéficié de crédits d’énergie ». 

« Pour le reste, nous les invitons à aller recharger leur crédit d’énergie soit par mobile money ou en agence CIE (Compagnie ivoirienne d’électricité) » pour pouvoir bénéficier de cette mesure, a-t-il poursuivi sans évoquer de délai pour en être toujours bénéficiaire.    

Il a fait savoir que pour le tarif social domestique, l’on compte environ 1 million de ménages dans le pays, contre environ 670 000 ménages abonnés au tarif prépayés et 380 000 qui sont en post payed. Pour ceux en post payed, « leurs factures sont (d’ailleurs) prises en charges et cela est en cours ». 

Poursuivant, M. Abdourahamane Cissé a relevé qu’il y a certains dont les factures devraient être payées au mois de mai, toutefois « celles qui devraient être payées en avril (…) ont été prises en charge » par l’Etat.   

Les entreprises, elle, soulignera-t-il, bénéficient de mesures fiscales et de fonds mis en place par le gouvernement ivoirien. L’Etat a institué un fonds de 100 milliards Fcfa pour soutenir les grandes entreprises, 150 milliards Fcfa pour les PME et 100 milliards pour accompagner le secteur informel.

La crise sanitaire du Covid-19 a un impact sur la zone de l’Union économique et monétaire (Uemoa). Elle devrait faire perdre à l’union monétaire environ 4 points de son Produit intérieur brut (PIB), qui devrait passer de 6,6 à un ordre de 2,7%, et fléchir encore si la pandémie dure plus longtemps,  a conclu M. Abdourahamane Cissé.