juillet 2020 - Page 5 sur 40 - Journal du niger

Côte d’Ivoire: le gouvernement donne son accord pour la recomposition des commissions locales de la CEI

Le gouvernement ivoirien a marqué son accord mardi à Abidjan, pour la recomposition des commissions locales de la Commission électorale indépendante ( CEI, organe électoral en Côte d’Ivoire) comme prescrit par l’arrêt du 15 juillet dernier de la Cour africaine des droits de l’homme et et des peuples dans l’affaire dite Suy Bi Gohoré Émile et autres contre la République de Côte d’Ivoire.L’annonce a été faite par Hamed Bakayoko, le ministre d’État chargé de la défense, par ailleurs premier ministre par intérim qui a expliqué aux ambassadeurs accrédités en Côte d’Ivoire, la position du gouvernement sur cet arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples.

 « Du point de vue de l’arrêt, à aucun moment la Cour ne demande à l’État de Côte d’Ivoire de modifier la loi sur la CEI. A aucun moment la Cour ne dit pas que la CEI centrale est déséquilibrée, à aucun moment, la Cour ne demande de refaire des élections au niveau de la CEI centrale… La CEI va organiser de nouvelles élections au niveau des CEI locales », a annoncé M. Bakayoko au corps diplomatique. 

Poursuivant, il a indiqué que le  ministre de l’administration du territoire a écrit au Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition) pour lui demander de désigner son représentant au niveau de la Commission centrale de cette institution électorale. 

« Je crois que la CEI fait ses diligences également pour que le PDCI donne ses représentants au niveau local. Ce qui devrait permettre la reprise des élections au niveau local», a ajouté le premier ministre par intérim évoquant cependant des contraintes de calendrier pour respecter la tenue de la présidentielle le 31 octobre prochain. 

« Passé un certains délai, la CEI sera obligée de tirer les conséquences de la présence ou non du PDCI », a prévenu M. Bakayoko. « Nous avons pris bonne note des propositions faites par le gouvernement pour, dans la mesure du possible, et de façon réaliste rendre possible certaines recommandations de la Cour africaine des droits de l’homme», a affirmé en retour, Philippe Poinsot, le coordonnateur résident du système des Nations-Unies en Côte d’Ivoire au nom du corps diplomatique.

 Par ailleurs, il a souhaité des élections apaisées et transparentes en Côte d’Ivoire. Auparavant, les ministres ivoiriens Sansan Kambilé ( Justice) et Sidiki Diakité ( administration du territoire) ont expliqué successivement l’aspect juridique de cet arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples et  les diligences administratives initiées par le gouvernement auprès de l’opposition pour sa participation à l’organe électoral. 

« A l’issue de l’arrêt le 15 juillet dernier, nous avons relancé le PDCI par courrier en date du 20 juillet dernier pour lui demander à nouveau de nous communiquer le nom de son représentant à la CEI centrale», a fait savoir M. Diakité soulignant que « nous attendons à ce jour, la réponse du PDCI et de ses alliés pour que le processus électoral puisse se poursuivre ».

 Le 15 juillet dernier, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples a rendu un arrêt dans l’affaire Suy Bi Gohoré Émile et autres contre la République de Côte d’Ivoire relative à la CEI. Dans cet arrêt diversement interprété,  la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples a partiellement fait droit à la demande des requérants.

Covid-19 : l’opposition sud-africaine rejette le prêt du FMI

Les partis d’opposition sud-africains, par la voix du Economic Freedom Front (EFF), ont exprimé mardi leur désapprobation quant à la décision du gouvernement d’emprunter 4,3 milliards de dollars au Fonds monétaire international pour aider le pays à résister aux effets de la pandémie de coronavirus.Selon le FMI, Pretoria devait rembourser le prêt en cinq ans à un taux d’intérêt d’un peu plus de 1%.

 Le porte-parole du parti EFF, Vuyani Pambo, a exprimé la crainte que les fonds soient assortis de conditions strictes qui compromettraient en fin de compte la souveraineté du pays.

 Un autre parti d’opposition, le Congrès du peuple (COPE), a également réagi négativement à l’annonce du prêt lundi.

 Le porte-parole du COPE, Dennis Bloem, a déclaré qu’en raison de la corruption rampante dans le pays, il n’y avait aucune garantie que les fonds empruntés seraient utilisés aux fins prévues.

 C’est la première fois que l’Afrique du Sud se tourne vers l’institution de Breton Woods pour ce type de transaction, et les partis d’opposition ont blâmé le président Cyril Ramaphosa et le ministre des Finances Tito Mboweni pour cette tournure des événements.

 L’Afrique du Sud fait partie des 70 pays qui ont accepté des prêts financiers du FMI afin de les aider à protéger leur économie des effets négatifs de la pandémie de Covid-19.

 Le virus a tué plus de 7.000 personnes sur 452.529 cas depuis mars, a déclaré mardi le ministre de la Santé, Zweli Mkhize.

Côte d’Ivoire: un taux de réussite de 53,17% au BEPC session 2020

L’examen du Brevet d’étude du premier cycle (BEPC), en Côte d’Ivoire, enregistre 243.416 admis sur 457.797 candidats présents pour la session 2019-2020, soit un taux de réussite de 53,17% contre 57,31% en 2019.Sur 457 797 candidats effectivement présents à l’examen du BEPC, 243 416 ont été déclarés admis sur toute l’étendue du territoire ivoirien, soit un taux de réussite de 53,17%, indiquent les statistiques des résultats proclamés. 

Au niveau du genre, l’on note 53,44% de filles qui ont réussi à leur examen de BEPC contre 52,94% de garçons, indique les données statistiques. Un taux qui montre que les filles titillent les jeunes garçons dans les études.   

Pour cette session du BEPC et le test d’orientation en classe de seconde, on est enregistre un effectif cumulé de 503 472 candidats répartis dans 799 centres de composition sur toute l’étendue du territoire national.  

L’examen du BEPC session 2020 s’est déroulé dans un contexte de pandémie liée à la Covid-19. Pour freiner sa propagation, les résultats n’ont pas fait l’objet de proclamation publique dans les centres de composition.  

Le nombre initial d’inscrits à l’examen du BEPC session 2020 état de 503 472 candidats. Initialement prévue du 20 avril au 12 juin 2020, cette session est intervenue en juillet à la suite d’un réaménagement du calendrier des examens scolaires, en raison de la pandémie de Covid-19. 

Crise malienne : retour à la case départ

Le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) rejette ce mardi le plan de sortie de crise proposé la veille par la Cedeao.L’impasse politique persiste au Mali. Pour l’opposition qui conteste le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), l’application des six mesures issues du sommet extraordinaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ne permettra pas de sortir de la crise politique dans laquelle le pays est entré ces derniers mois. 

Celles-ci se résument à la démission des 31 députés dont l’élection est contestée, à la recomposition de la Cour constitutionnelle, à la participation à un gouvernement d’union nationale de l’opposition, en particulier le M5-RFP (collectif d’opposants, de religieux et d’activistes de la société civile qui réclament le départ du chef de l’État), à la mise sur pied d’une Commission d’enquête pour situer les responsabilités après les violences ayant marqué les manifestations du 10, 11 et 12 juillet 2020 qui ont causé des décès et des blessés ainsi que la destruction de biens publics et privés, à la création d’un Comité de suivi de toutes les mesures et à la mise en place d’un régime de sanctions contre ceux qui poseront des actes contraires au processus de normalisation de la crise sociopolitique.

Dans un communiqué publié aujourd’hui, le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) affirme que « les décisions du sommet des chefs d’État de la Cedeao reposent sur des approximations très improbables ».

Le mouvement contestataire considère que les présidents ouest-africains, à l’instar de la mission de médiation conduite la semaine passée par l’ex-président du Nigeria, Goodluck Jonathan, « continuent de ramener la crise sociopolitique au Mali à un simple contentieux électoral du deuxième tour du scrutin législatif ».

Car, selon le M5-RFP, les conclusions du sommet des chefs d’État ne tiennent pas compte de la profondeur et de la gravité de la crise sociopolitique qui hypothèque l’avenir du Mali, ne correspondent aucunement aux attentes et aspirations du peuple malien et surtout violent les lois et la Constitution du Mali.

Le collectif opposé au président IBK fait remarquer que « des insinuations tentent de diluer les revendications populaires républicaines en brandissant l’épouvantail terroriste-islamiste et divertir le peuple malien qui a, depuis des siècles, opté pour la tolérance religieuse, l’islam choisi et la laïcité ». 

Accusant le chef de l’État malien d’avoir tenu ses propos durant la rencontre virtuelle avec ses homologues ouest-africains, le M5-RFP en déduit qu’ils relèvent « d’une tentative désespérée de noyer sa propre incapacité à juguler une lancinante crise multidimensionnelle qu’il a lui-même fortement aggravée ».

Leader des contestataires, l’imam Mahmoud Dicko et les autres chefs du mouvement réaffirment « leur détermination à mener (ce) combat pour sauver le Mali menacé de disparition en tant qu’État, Nation, Démocratie et République laïque, exigent plus que jamais la démission d’Ibrahim Boubacar Keïta et de son régime qui portent l’entière responsabilité de cette sinistre perspective pour notre pays ».

Enfin, le M5-RFP réitère son exigence d’actions judiciaires y compris devant la Cour Pénale Internationale (CPI) contre les auteurs, commanditaires et complices des tueries et exactions commises contre les manifestants par les Forces spéciales antiterroristes (Forsat), tant à Sikasso qu’à Bamako, dans les rues, domiciles et lieux de culte, et demande de libération de Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition enlevé en pleine campagne électorale par des groupes présumés jihadistes. 

Dans la foulée du sommet extraordinaire de la Cedeao, le président IBK a signé hier soir un décret de nomination de six ministres. Il s’agit du Général de Division Ibrahima Dahirou Dembélé, ministre de la Défense et des Anciens combattants, de Boubacar Alpha Bah, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, du Général de Division M’Bemba Moussa Keïta, ministre de la Sécurité et de la Protection civile, de Kassoum Tapo, ministre de la Justice et des droits de l’Homme, de Tiébilé Dramé, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, et d’Abdoulaye Daffé, ministre de l’Économie et des Finances.

Ouganda : Museveni investi par son parti pour un sixième mandat

Le président ougandais Yoweri Museveni, 75 ans, qui dirige le pays depuis 1986, a été investi par son parti, le Mouvement national de résistance (NRM), pour un sixième mandat à la présidentielle de 2021, a appris APA mardi.L’année dernière, de nombreuses manifestations ont éclaté à travers le pays après que l’Assemblée nationale a levé la clause de limite d’âge dans la Constitution nationale, ouvrant ainsi la voie à sa réélection.

Toutefois, la Commission électorale nationale devra approuver sa candidature en novembre, une procédure que de nombreux experts politiques ougandais considèrent comme une simple formalité.

Corruption : le président de la BAD «innocenté»

Une Commission d’enquête indépendante a, dans un rapport, complètement exonéré de toute faute éthique, le président de la Banque africaine de développement (BAD) Akinwumi Adesina, accusé de corruption, a confirmé mardi une source officielle.Des dénonciateurs anonymes avaient initialement accusé Adesina de détournement de fonds, de traitement préférentiel des Nigérians dans les nominations de haut niveau et de promotion de personnes accusées ou reconnues coupables de fraude et de corruption.

Le panel de trois membres éminents est composé de Mary Robinson, ancienne présidente de l’Irlande, ancienne Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, et présidente des Anciens, un organe mondial de sages soucieux du bien-être du monde.

 Le président de la Cour suprême de la Gambie, Hassan B. Jallow et M. Leonard F. McCarthy, ancien Procureur général et ancien directeur du Bureau des infractions économiques graves.

 En janvier 2020, seize allégations de faute éthique ont été portées contre Adesina par un groupe de dénonciateurs. 

 Les allégations, qui ont été examinées par le Comité d’éthique du Conseil d’administration de la Banque en mars, ont été décrites comme « frivoles et sans fondement ».

 Les conclusions et les décisions du Comité d’éthique ont ensuite été confirmées par le Bureau supérieur du Conseil des gouverneurs en mai, qui a blanchi Adesina de tout acte répréhensible.

 Le rapport du panel indique qu’il « est d’accord avec le Comité (d’éthique) dans ses conclusions concernant toutes les allégations contre Adesina et estime qu’elles ont été correctement examinées et rejetées par le Comité ».

 Le panel donne une nouvelle fois raison à Adesina, en déclarant avoir « examiné les observations du président à leur valeur nominale et les trouve cohérentes avec son innocence et convaincantes ». 

 Les conclusions de la Commission d’enquête indépendante sont décisives et ouvrent désormais la voie à la réélection d’Adesina pour un second mandat de cinq ans en tant que président lors des assemblées annuelles de la BAD prévues du 25 au 27 août.

 Adesina est un technocrate distingué et hautement décoré et un économiste du développement respectée dans le monde entier. 

 Il a reçu le prestigieux Prix mondial de l’alimentation en 2017 et le Prix Sunhak de la paix en 2019 pour son leadership mondial dans le domaine de l’agriculture et de la bonne gouvernance.

Depuis qu’il a pris les rênes de la BAD en 2015, il a introduit plusieurs réformes innovantes, notamment une stratégie de développement High5 ; une restructuration de la banque comprenant l’ouverture de bureaux dans plusieurs pays africains pour se rapprocher de ses clients ; un Forum d’investissement en Afrique qui a attiré 79 milliards de dollars d’intérêts d’investissement dans des projets en Afrique entre 2018 et 2019.

Adesina, ancien ministre de l’Agriculture au Nigeria, a mené avec succès depuis son arrivée à la BAD, une campagne historique d’augmentation générale du capital qui a abouti à la hausse du capital de la banque par ses actionnaires, qui est passé de 93 milliards de dollars à 208 milliards de dollars, en octobre 2019.

Covid-19: pkus de 4 milliards US du FMI à l’Afrique du Sud

Le Fonds monétaire international (FMI) a accordé un prêt de 4,3 milliards de dollars américains à l’Afrique du Sud afin d’atténuer les impacts socio-économiques de la pandémie de coronavirus dans le pays, a appris APA mardi.Selon le FMI, Pretoria a accès au financement dans le cadre de l’instrument de financement rapide du Fonds pour amortir les impacts économiques négatifs de la pandémie de Covid-19. 

Ce « soutien financier d’urgence » est assorti de taux d’intérêt très bas par rapport aux coûts d’emprunt plus élevés auxquels le pays était généralement confronté. 

En vertu des droits de tirage spéciaux du FMI, le prêt serait payable sur trois à cinq ans à un taux d’intérêt d’un peu plus d’un pour cent, a déclaré l’organisme financier basé aux États-Unis. 

C’est la première fois que Pretoria obtient un prêt du FMI depuis l’aube de la démocratie en 1994.

Plus de 70 pays ont reçu une aide financière du FMI pour les aider dans leurs efforts visant à amortir l’impact de la pandémie de Covid-19, a déclaré le FMI. 

Le prêt à faible taux d’intérêt du FMI intervient après que la Banque africaine de développement a approuvé la semaine dernière un prêt de 280 millions de dollars à l’Afrique du Sud dans le cadre de la facilité d’intervention de la BAD pour lutter contre la pandémie de Covid-19.

En outre, Pretoria a récemment obtenu un prêt de 965 millions de dollars de la Nouvelle Banque de Développement (NDB) pour aider le pays dans son programme d’urgence Covid-19. 

La NDB est une institution financière gérée par un groupe d’économies émergentes comprenant le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, communément appelés les pays BRICS. 

Au total, l’Afrique du Sud a obtenu une aide financière de plus de 5,3 milliards de dollars américains de la part des institutions financières internationales, selon le ministre des Finances Tito Mboweni. 

Pour sa part, le pays a dépensé 30 milliards de dollars US de ses propres ressources financières pour aider à atténuer les problèmes exposés par la pandémie, qui a tué plus de 6.000 personnes depuis son apparition en mars de cette année, a révélé le ministre lundi.

Côte d’Ivoire/ Fonds de soutien Covid-19: 29 grandes entreprises ont reçu 9,7 milliards FCFA

Quelques vingt-neuf grandes entreprises ivoiriennes ont reçu 9,7 milliards FCFA dans le cadre du fonds Covid-19 de soutien au secteur privé, a-t-on appris lundi sur place dans la capitale économique ivoirienne.Selon une note d’information transmise à APA, mardi, cette information a été donnée par Soumahoro Mory, le président du Comité de gestion du fonds de soutien aux grandes entreprises (FSGE-Covid-19) lors de la huitième rencontre du Comité paritaire technique (CPT/Covid-19). 

« Au total 29 entreprises ont pu bénéficier de l’appui du FSGE pour un montant de 9,7 milliards FCFA. Les ressources financières allouées pour la phase transitoire étaient de 10 milliards FCFA. Ce qui donne un taux d’exécution de 97% », a fait savoir M. Soumahoro lors de cette rencontre où il a fait le bilan de la phase transitoire de ce projet de soutien qui a couvert la période du 04 juin au 15 juillet dernier. 

Auparavant M. Soumahoro a expliqué que ce fonds a été mis en place pour adresser les problématiques liées au maintien de l’outil de production et des emplois des grandes entreprises, dans le cadre de la lutte contre la pandémie de la Covid 19. Dans la foulée, il a rappelé les préalables ( critères) que devaient remplir les grandes entreprises pour bénéficier de ce fonds Covid-19 qui  a été plafonné à 500 millions par entreprise. 

Au nombre de ces préalables, M. Soumahoro a cité entre autres, le fait d’être  une entreprise de droit ivoirien réalisant un chiffre d’affaires supérieur à un milliard de FCFA sur au moins deux des trois exercices successifs (2017, 2018 et 2019),  être en activité depuis au moins deux années fiscales et  être une entreprise dont les activités ont été impactées négativement par la Covid-19 avec une perte réelle de 30 % de chiffres d’affaires. 

Par ailleurs, M. Soumahoro a annoncé les dispositions à prendre par les entreprises pour bénéficier de la deuxième phase de ce fonds de soutien. « Contrairement à la phase transitoire qui avait accordé la priorité à l’hôtellerie, le tourisme, le transport et le commerce en tant que secteurs les plus impactés, cette phase définitive est ouverte à toutes les entreprises qui remplissent les critères», a précisé le président du comité de gestion du fonds de soutien aux grandes entreprises ( FSGE-Covid-19).

 Un nouvel instrument financier, a souligné M. Soumahoro,  a même été ajouté aux prêts directs dans le cadre de cette seconde phase du fonds de soutien pour mieux accompagner les grandes entreprises dont le chiffre d’affaire est supérieur à 3 milliards FCFA. Il s’agit des garanties. 

« C’est une garantie de portefeuille. Elle est donc différente d’une garantie directe. Elle consiste pour le FSGE à mettre en place, une ligne de garantie auprès d’une banque. Ainsi tous les clients de ladite institution financière qui respectent les critères d’éligibilité du fonds ainsi que des banques peuvent solliciter des prêts qui n’excèdent pas un milliard FCFA », a révélé M. Soumahoro. 

« La banque pourra leur accorder jusqu’à 1 milliard FCFA de prêt sous condition suspensive de la garantie du fonds qui donnera une garantie de 75% tout en demandant à l’institution financière de ne pas prendre d’autres garanties. La banque assume le risque de 25% sur son propre bilan », a-t-il ajouté.

La presse sénégalaise accompagne Babacar Touré dans sa dernière demeure

Les journaux sénégalais, parvenus mardi à APA, traitent essentiellement des obsèques du fondateur du groupe de presse Sud Communication.Sud Quotidien, sous le titre « BT, à jamais », rend un vibrant hommage au Président Directeur Général du premier groupe médiatique privé au Sénégal. Pour Alassane Samba Diop, le Directeur d’iRadio et d’ITV, « si beaucoup de gens osent aujourd’hui entreprendre dans le journalisme, c’est grâce à Babacar Touré ».

Dans un tweet repris par ce journal, le président Macky Sall a déclaré que le défunt est un « journaliste chevronné et un pionnier dans l’entreprise de presse. Babacar Touré aura été de tous les combats pour la liberté et la démocratie ».

A en croire Le Quotidien, les « témoignages (sont) unanimes sur le fondateur du Groupe Sud (Communication) ». Ce journal indique que l’ancien président du Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) était un « homme respecté partout, (un) conseiller avisé de chefs d’Etat ».  

Poursuivant, Le Quotidien informe qu’ « après une vie bien remplie, il a été inhumé hier (lundi) à Touba (centre) ». Dans les colonnes de ce journal, l’ex-ministre de la Culture et de la Communication, Abdou Latif Coulibaly soutient que « la couverture par Sud FM des élections de 1996 a abouti à l’annulation d’une partie du scrutin à Dakar ».

C’est la raison pour laquelle, il a reçu « les hommages des différents pans de la République lors de la levée du corps à l’Hôpital Principal de Dakar (HPD) », rapporte Le Soleil. Dans le quotidien national, Abdoulaye Diop, l’actuel ministre de la Culture et de la Communication souligne que Babacar Touré « est resté jusqu’à la fin de ses jours un infatigable défenseur de la liberté de la presse et de la promotion des idéaux démocratiques ».

Ce fut un « hommage à un géant », fait savoir EnQuête, non sans mentionner que le célèbre prêcheur Ouztaz Alioune Sall a pleuré « à chaudes larmes » après l’inhumation. Selon ce quotidien, Babacar Touré a été « discret dans la vie comme dans la mort. (Son) œuvre a parlé pour lui, hier, de l’Hôpital Principal de Dakar à la (cité religieuse) de Touba où il repose à jamais ».

Pour sa part, L’Observateur s’intéresse à « la face cachée » de ce monument de la presse sénégalaise voire africaine. Après que ce journal a affirmé qu’il était « un médiateur de l’ombre », Maître Ousmane Sèye, avocat a rappelé que « pendant la crise ivoirienne, il a eu à jouer les bons offices entre Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo. De même qu’en Guinée, il a eu à faire la médiation entre Alpha Condé et Cellou Dallein Diallo ».

Tout compte fait, note L’AS, « la classe politique regrette la perte d’un précurseur et fervent défenseur de la presse » là où, dans Libération, Mamadou Ibra Kane, le président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse (Cdeps) assure que « l’action de Babacar Touré et celle de ses confrères ont permis (le pluralisme) dans les médias au Sénégal. Ce sont ces germes de la pluralité qui ont ensuite (contribué) aux alternances politiques en 2000 et 2012 ».

Enfin, Vox Populi se fait l’écho d’un discours prononcé par Babacar Touré lors du décès de son ami et photographe à Sud Quotidien, Thiémokho Coulibaly : « Le cercueil qui est là, n’est rien d’autre qu’une caisse en bois. Ce n’est pas ça qui est important. Ce qui est essentiel, c’est que vous montriez, dans vos journaux et télévisions, le visage du défunt de son vivant pour que les gens se souviennent de lui et retiennent cette image ».

La situation épidémiologique au menu des quotidiens marocains

L’interdiction des déplacements de et vers huit villes du Royaume est le principal sujet commenté par les quotidiens marocains parus ce mardi.+Aujourd’hui le Maroc+ souligne que dans cette crise sanitaire, les feux ont été le plus souvent braqués sur les conséquences économiques et les retombées sur les entreprises en termes de business model, souligne, notant que ce n’est là qu’une partie d’un mouvement bien plus large.

Ce sont les modes de vie en société qui seront marqués à jamais, relève la publication, ajoutant que certaines entreprises, pas toutes, avaient déjà la notion de gestion de crise et des plans éprouvés pour la continuité de service dans des situations extrêmes comme celle actuelle.

Mais très peu de ménages étaient préparés à une telle conjoncture, note l’auteur, expliquant que c’est la raison pour laquelle, “quand une décision telle que celle de dimanche soir de boucler de grandes villes est prise, c’est le chaos général”.

Abordant dans le même sens, +Al Bayane+, écrit que bien que l’interdiction de se rendre ou quitter les localités lourdement minées, s’impose pour atténuer leurs sévices, ni le timing inapproprié ni la manière forte maladroite ne s’y prêtaient, à la veille de la fête.

Une fête qui, selon la publication, « ne devait pas avoir lieu, puisque la conjoncture s’y opposait et la gravité des dégâts qu’elle pouvait générer était prévisible, bien avant les récidives actuelles de la pandémie ». Pour lui, les citoyens sont un peu responsables de la tournure sévissante de la covid-19, pas uniquement dans notre pays.

Le non respect de tous les gestes barrières qu’ils devaient tenir à bras-le-corps pour contenir ce fléau en effervescence, ces temps-ci, s’aggrave de plus en plus, explique l’éditorialiste, faisant remarquer que le relâchement qui se fait ressentir et prend de l’ampleur de plus belle, dans les coins de la rue ou encore dans les souks et les plages, en cette période estivale et festive, facilite la transmission du virus qui se trouve toujours dans les parages.

+Le Matin+ rapporte que le ministre de la santé Khalid Ait Taleb a tiré la sonnette d’alarme suite à la montée en flèche des cas de contaminations au covid-19.

Lors d’une conférence de presse tenue, lundi à Rabat, le responsable gouvernemental a toutefois souligné que « la situation est inquiétante mais pas hors de contrôle », précisant que son évolution dépendra du sens de responsabilité individuelle et collective des citoyens.

Le ministre, poursuit le quotidien, a imputé la dégradation de la situation épidémique au relâchement dans le respect des mesures préventives. «  On ne doit pas se voiler la face. C’est le relâchement qui a causé cette montée d’infections ».

S’agissant de la décision de fermer certaines zones à la dernière minute, le ministre de la santé a fait savoir que l’épidémie évoluait de manière brusque et il ne fallait pas laisser au virus la possibilité de se propager dans des zones moins touchées.  « On est face à un virus qui ne prévient pas. Demander à la population de se préparer n’est pas une mesure sanitaire efficace. On doit comprendre cette décision ».