septembre 2020 - Page 21 sur 37 - Journal du niger

Namibie: la Chine nie toute intention d’installer une base militaire

L’ambassade de Chine à Windhoek a rejeté les allégations selon lesquelles le pays asiatique prévoyait de créer une base militaire en Namibie pour contrer la présence des Etats-Unis au Botswana voisin.La porte-parole de l’ambassade, Helen Lu Hairong, a déclaré lundi au Namibian Sun qu' »il n’y a pas eu de discussions entre les gouvernements chinois et namibien sur la construction par la Chine d’une base militaire » en Namibie.

Elle a expliqué que les allégations n’étaient pas fondées et étaient « purement des rumeurs ».

La réaction du responsable chinois est intervenue sur fond de spéculations croissantes d’une présence militaire chinoise massive en Namibie.

Cela fait suite à un débat houleux à l’Assemblée nationale la semaine dernière qui a vu les législateurs du Mouvement des peuples sans terre et du Mouvement démocratique populaire affirmer qu’il y avait plus de 3.000 soldats chinois en Namibie.

Ils ont dit que les troupes chinoises étaient stationnées à Walvis Bay, Swakopmund et Henties Bay.

Les législateurs ont affirmé que la prétendue base militaire chinoise en Namibie était destinée à contrer la « domination américaine au Botswana ».

Les Etats-Unis disposent d’une base militaire Africa Command au Botswana.

Af’Sud : Ramaphosa félicite les médias pour leur couverture de la Covid-19

Les médias sud-africains ont joué un rôle déterminant pendant la pandémie de coronavirus dans la diffusion de messages qui ont contribué à ralentir la maladie, a déclaré lundi le président sud-africain Cyril Ramaphosa.S’exprimant dans son message hebdomadaire, Ramaphosa a déclaré que les médias avaient souffert financièrement pendant les restrictions de confinement, mais avaient continué à aider le gouvernement à transmettre des messages exhortant les gens à jouer leur rôle pour contenir le virus.

La diffusion des messages de sensibilisation à la Covid-19 a été implacable, malgré des ressources limitées et des conséquences néfastes sur les finances des médias, ce qui a entraîné la faillite de certaines maisons de presse, a-t-il noté.

Il a exhorté les Sud-africains à soutenir les médias, affirmant que le travail de l’industrie était essentiel à l’ordre démocratique du pays en sus de son rôle crucial de surveillance.

« Ils ont rempli leur rôle de chien de garde en dénichant des actes de corruption et de mauvaise administration, suscitant un débat national massif et menant à un certain nombre d’enquêtes très médiatisées. Grâce à ces reportages, ils ont gagné la confiance des gens », a déclaré Ramaphosa, ajoutant qu’une presse libre n’était pas une fin en soi.

« C’est un moyen par lequel la démocratie est assurée et maintenue », a-t-il poursuivi.

Il a par ailleurs noté que les médias avaient joué, « non seulement leur rôle de chien de garde traditionnel, mais aussi exercé leur devoir civique en soutenant l’effort national pour contenir le coronavirus ».

Selon le ministre de la Santé Zweli Mkhize, le pays a enregistré dimanche 20 décès liés à la Covid-19 – le nombre le plus bas depuis le 23 mai, où dix personnes avaient succombé à la maladie.

Cela a porté le nombre total de décès liés à la Covid-19 à 15.447 sur les 649.793 personnes qui ont contracté la maladie depuis l’entrée de l’épidémie dans le pays en mars, a déclaré Mkhize.

 

 

Sénégal : une année scolaire marquée au fer rouge par le coronavirus

Au Sénégal, la tenue du Brevet de fin d’études moyennes (Bfem), à partir de ce lundi 14 septembre, clôt une année scolaire durant laquelle la Covid-19 a pertubé toutes les prévisions.Mame Top Bèye, en uniforme vert, a les yeux rivés sur le tableau. Elle s’emploie à décoder un sujet de dissertation. Cet élève de Troisième aux Cours Privés Seydina Mandione Laye (CPSML) de Yoff, une commune de Dakar, participe à un cours de français à deux semaines de son examen final : le Brevet de fin d’études moyennes (Bfem). Un diplôme qui ouvre les portes du lycée.

Ce jour-là, les apprenants sont une vingtaine dans la salle. Chaque élève occupe seul une table biplace afin de respecter la distanciation physique. M. Kane, le professeur qui tient un bâtonnet de craie, explique la méthodologie de cet exercice littéraire en suscitant des interactions.

Pour pénétrer dans cet établissement créé en 1988, il faut se conformer au protocole sanitaire en vigueur dans ce contexte d’épidémie. A l’entrée, des lave-mains sont installés et un employé use d’un thermoflash pour vérifier la température corporelle. Ici, Oumar Mbengue, le directeur de l’école, se montre intransigeant sur le respect des gestes barrières : « J’ai dit à tout le monde que si je croise dans l’école un élève sans masque, je le renvoie définitivement ».

Dans la classe de Djibril Ndiaye Kane, cet avertissement est pris au sérieux par les élèves ayant repris le chemin de l’école le 25 juin dernier. Au Sénégal, l’Etat a suspendu les enseignements dans les écoles et universités quatorze jours après la confirmation, le 2 mars, du premier cas de Covid-19. C’était une erreur pour M. Mbengue, selon qui « on aurait dû juste fermer les frontières. Il nous restait une semaine de cours avant d’aller en congé. Si on l’avait fait, je pense qu’on n’aurait pas eu tous ces cas ».

Un coup dur

L’arrêt brutal des cours fut « un moment difficile » pour El Hadj Fallou Opa Woilou. Toutefois, il a su tirer profit de ces vacances forcées. « Mon oncle, qui est un professeur de mathématiques, m’a beaucoup aidé surtout dans les matières scientifiques. Je n’ai pas perdu de temps », narre cet adolescent.

Durant cette période, Mame Top Bèye, dont l’ambition est de devenir « ingénieure », essayait « de garder le rythme pour être prête le jour J  ». Le quotidien de cette jeune fille a été réglé comme du papier à musique : « A mon réveil, j’apprenais mes leçons. Je faisais ensuite des exercices de mathématiques pour ne pas oublier les formules ».

Cette situation inédite a poussé le corps enseignant à explorer les réseaux sociaux afin d’entretenir le lien avec les apprenants.  « On a mis en place un groupe WhatsApp dans lequel on envoyait des exercices et des leçons aux élèves. On a constaté que sur 30 élèves, seuls 5 intervenaient régulièrement », regrette M. Kane.

Un manque de volonté aux conséquences lourdes. « Certains apprenants sont vraiment aptes à relever le défi. Pour les autres, c’est comme s’ils venaient avec la tête vide. Il y a en qui ont du mal à rejoindre le peloton. Il fallait donc faire un bref rappel des notions oubliées », raconte ce professeur de lettres.

Dans la quête du temps perdu par les classes d’examen, les Cours Privés Seydina Mandione Laye ont même « gonflé » les horaires dans quelques disciplines. « On vient à l’école six jours dans la semaine », informe Mame Top Bèye.

Avec la rigueur militaire en point de mire, les enseignements démarrent à 8 heures tapantes pour les élèves de Terminale (lycée), trente minutes plus tard pour ceux de la  Troisième (collège) et à 9 heures pour les classes de CM2 (primaire). « Nous avions deux classes de Troisième. Mais elles ont été éclatées en trois groupes. En ce qui concerne les classes de CM2, on a constitué trois cohortes avec chacune un enseignant », détaille le chef d’établissement qui a donné à la reprise « trois masques alternatifs » à chaque élève grâce notamment au soutien de taille de la municipalité.

Un programme amputé

Pour que les examens de fin d’année scolaire se tiennent à bonne date, le ministère sénégalais de l’Education nationale a allégé le programme des classes concernées par le redémarrage. Mais il y a une disparité manifeste dans la progression des enseignements. « Un schéma de progression est remis aux écoles. Cependant, l’Inspection d’académie ne vérifie pas si cela est correctement suivi », renseigne Oumar Mbengue, un pur produit de l’école publique.

Au-delà, l’efficacité des corps d’inspection est au centre du jeu dans le système éducatif. « Un enseignant voit l’inspecteur une fois dans sa carrière. C’est quand on doit le titulariser. C’est pourquoi il devient dans sa classe la projection de Dieu sur terre », se désole le septuagénaire.

Du primaire au lycée, le gouvernement a assoupli les conditions de passage en classe supérieure pour les niveaux intermédiaires. Ainsi, une moyenne de 4,5 sur 10 est fixée pour l’élémentaire là où une moyenne de 9 sur 20 est requise pour le secondaire.

A la prochaine rentrée, prévue courant novembre, le ministère de tutelle souhaiterait que les deux premiers mois soient consacrés à « la consolidation du programme de l’année précédente ». « Les examens auront lieu quand ? Car le programme que l’on peine à achever d’octobre à juillet, comment peut-on le terminer de janvier à juillet », s’interroge M. Mbengue surnommé Papa Jean.

Ce dernier est convaincu que la meilleure stratégie aurait été que « les élèves de Quatrième et de Première reprennent en même temps que les classes d’examen en prenant les mêmes précautions. Pour les classes intermédiaires, on peut chaque année grignoter sur le retard ». En clair, un rattrapage étalé sur plusieurs années. Du temps, il en faut aussi aux écoles privées pour panser les plaies causées par le nouveau coronavirus.

Un équilibre financier précaire

Les établissements privés ont payé au prix fort l’irruption du virus dans le pays. Du jour au lendemain, ils n’ont plus enregistré de rentrées d’argent. « Il y a des écoles où les frais de scolarité sont soldés en début de mois. Celles-ci ont pu payer les salaires du personnel en fin mars. Mais en avril, mai et juin, il n’y a pas eu d’encaissement », indique cet ancien professeur de mathématiques au Collège Sacré-Cœur de Dakar.

Pour s’en sortir, ce manager, dont la masse salariale dépasse « 10 millions F CFA par mois », a gelé « les investissements » et contracté « un prêt » dans une mutuelle d’épargne et de crédit. Une proactivité qui lui a permis de « payer sur fonds propres les salaires (des mois d’inactivités) ».

Dans de nombreuses écoles privées, les finances sont dans le rouge. L’Etat a décaissé un milliard F CFA et en aurait promis deux autres pour stopper l’hémorragie. Les potentiels bénéficiaires de cette aide devaient fournir des renseignements sur « le personnel permanent et vacataire, les salaires, les cotisations à l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal (Ipres) et à la Caisse de Sécurité Sociale (CSS), les impôts et l’inscription à une Institution de Prévoyance Maladie (IPM) », rapporte Oumar Mbengue. Etant donné qu’un millier d’écoles auraient rempli ces conditions, « nous aurions reçu moins d’un million et demi. Cela ne paye même pas notre facture d’électricité », fait-il savoir.

Pour combler les manques à gagner, le collectif des établissements privés demandait 12 à 13 milliards F CFA aux pouvoirs publics. A l’évidence, moult écoles privées se relèveront difficilement de cette crise sanitaire aux répercussions considérables.

Présidentielle ivoirienne: les candidatures de Ouattara, KKB, Affi et Bédié validées sur 44 prétendants

Le Conseil constitutionnel ivoirien a rendu lundi publique la liste des candidats retenus à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, déclarant éligibles quatre candidats sur 44, notamment Alassane Ouattara, Affi N’Guessan, Kouadio Konan Bertin « KKB » et Henri Konan Bédié.M. Mamadou Koné, le président du Conseil constitutionnel a déclaré non recevables 40 dossiers de candidatures pour non-conformité au code électoral et jugé conformes aux dispositions électorales quatre dossiers candidatures.

Le chef de l’Etat sortant, Alassane Ouattara, président du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir), a été déclaré éligible, ainsi que M. Affi Nguessan, président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), Kouadio Konan Bertin (KKB) et Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition).

Des figures politiques ont vu leurs candidatures invalidées, entre autres Laurent Gbagbo, ex-président ivoirien, Guillaume Soro, ancien présent de l’Assemblée nationale, Mabri Toikeusse, ex-ministre de M. Ouattara ainsi que Marcel Amon-Tanoh, ex-chef de la diplomatie ivoirienne.

Les invalidations de leurs candidatures résultent d’une non-atteinte des conditions requises. MM. Gbagbo et Soro, condamnés par contumace, ne figurent pas sur la liste électorale, tandis que  M. Mabri, Mamadou Koulibaly ou M. Amon-Tanoh, n’ont pas obtenu les parrainages citoyens requis.

M. Amon-Tanoh a obtenu 1% de parrainages dans 13 régions et Districts au lieu de 17, Mamadou Koulibaly dans 15 régions et districts au lieu de 17, M. Mabri Toikeusse dans six régions et districts au lieu de 17 et M. Gnamien Konan dans 10 régions et districts au lieu de 17.

Élu en 2010 et réélu en 2015, l’opposition estime que M. Ouattara ne peut pas briguer un troisième mandat, ce qui est interdit par la Constitution, jugeant sa candidature d’illégale. De son côté, le Rhdp, soutient qu’il s’agit du premier mandat de la 3e République.

« Rien  dans  la nouvelle Constitution promulguée le 08 novembre 2016 n’empêche le président Alassane Ouattara d’être candidat à sa propre succession à l’élection  présidentielle du 31 octobre 2020 », a déclaré le président du Conseil constitutionnel, tranchant sur la question.

M. Mamadou Koné a soutenu que la Constitution de novembre 2016 consacre la 3e République, avec l’institution entre autres d’un Sénat, d’un poste de vice-président, rejetant les requêtes en annulation de la candidature de M. Alassane Ouattara.

Hamed Bakayoko institue un «dialogue direct» avec les jeunes pour «capter leurs problèmes»

Le premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko a annoncé lundi a Abidjan, l’institution d’un « dialogue direct » avec les organisations de jeunesse de la Côte d’Ivoire « pour mieux capter leurs problèmes » et trouver des solutions aux questions d’emplois. « Je veux établir un dialogue direct et des échanges permanents avec vous pour bien capter vos problèmes et y trouver des solutions… J’ai demandé au ministre de la jeunesse de faire en sorte que nous ayons au moins une fois par an, une rencontre avec vous», a dit M. Bakayoko. Il s’exprimait lors d’un  « échange direct»  avec des organisations et fédérations de jeunesse du pays issues de diverses sensibilités. 

« Ma nomination à la primature est une opportunité pour chacun de vous. Mon premier travail va être de vous donner des opportunités d’emplois », a promis M. Bakayoko appelant les jeunes à ne pas se laisser « manipuler » par les acteurs politiques. 

« Ne vous laissez pas disperser et manipuler par les acteurs politiques…On veut vous aider, mais personne ne progresse sans effort. Je vous demande de prendre votre destin en main », a conseillé le chef du gouvernement ivoirien. 

Poursuivant, il a exhorté avec insistance les jeunes à « dire non à la violence ». « Ceux qui espèrent prospérer dans la violence, vous pouvez leur dire qu’ils perdent leurs temps», a soutenu le premier ministre. 

« Je lance un appel à toute la jeunesse de Côte d’Ivoire. Être d’un parti politique différent ne doit pas faire de nous des ennemis », a estimé M. Bakayoko. 

« Plus de 400 000 jeunes sont sortis du système scolaire de 2000 à 2010 sans qualification. De 2011 à 2018, plus de 2 800 000 emplois dont 1 800 000 au profit  de la jeunesse, ont été créés », a entre autres rappelé pour sa part, Mamadou Touré, le ministre ivoirien de la promotion de la jeunesse et de l’emploi des jeunes notant que malgré cela « de nombreux jeunes restent encore en attente de perspectives ». 

Dans la foulée, il a annoncé la reprise imminente de différents programmes d’insertion en faveur des  jeunes regrettant que « dans nos turpitudes politiques, très peu de temps est consacré à la jeunesse ». 

Auparavant, des leaders d’organisation de jeunesse, ont égrené devant le premier ministre et plusieurs autres membres du gouvernement, leurs difficultés. « Nous sommes fatigués des manipulations des jeunes. Nous n’allons plus jamais accepter de nous faire tuer pour rien», a indiqué  Edima Emmanuel, le président du Conseil national de la jeunesse de Côte d’Ivoire ( CNJCI). 

« Vous avez un lourd devoir. Celui de concilier toutes les parties ivoiriennes», a dit à son tour au premier ministre, Ferdinand Mia, le représentant de la jeunesse de l’opposition. Quant à Allah Saint-Clair, le secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), le grand plus syndicat estudiantin du pays, il a énuméré les difficultés des élèves et étudiants dans le pays, se félicitant de ce « la violence a baissé de plus de 70% dans les universités de Côte d’Ivoire ».

M. Brigi Rafini sur les sites inondés des aménagements hydro-agricoles de la rive gauche du fleuve Niger

Le Premier Ministre et Chef du Gouvernement nigérien, M. Brigi Rafini, a effectué, ce dimanche 13 Septembre 2020, une série de visites au niveau de certains aménagements hydro-agricoles longeant la rive gauche du fleuve Niger, complètement inondés par le débordement des eaux suite aux abondantes pluies enregistrées ces derniers mois au Niger.

L’objectif de cette visite est de constater de visu l’étendue des dégâts et d’apporter aux populations sinistrées la compassion et le soutien du Gouvernement.

Ce sont, en effet, près de 2000 ha de périmètres irrigués qui sont engloutis dans les eaux, pour près de 11.500 tonnes de production entièrement anéanties. En valeur monétaire, les pertes sont évaluées à plus de 2,24 milliards pour près de 7000 exploitants concernés.

Accompagné du Ministre d’État en charge de l’Agriculteur et de l’Élevage, M. Albadé Abouba, du Ministre de la Défense Nationale, Pr Issoufou Katambé, du Ministre de l’Environnement, M. Almoustapha Garba, de la Ministre de l’Energie, Mme Amadou Aissata et du Ministre de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes, M. Laouan Magagi, le Chef du Gouvernement nigérien a bravé les pistes rurales tortueuses et impraticables par endroits pour mettre les pieds sur ce qui reste encore des berges de ces différentes infrastructures construites et entretenues par l’État afin de permettre aux agriculteurs de produire du riz.

De Koutoukalé à Séberi, en passant par Karma, Saga, Liboré, Bani Goungou, N’Dounga et Kollo, le Premier Ministre a voulu rencontrer et écouter les sinistrés sur leurs besoins les plus urgents pour faire face à la situation.

Partout où il est passé, M. Brigi Rafini a reçu un accueil empreint de chaleur par cette population, certes dans le désarroi, mais enthousiaste et visiblement émue par la marque de solidarité du Chef du Gouvernement, lequel lui a promis tout le soutien de l’État et de ses partenaires pendant cette période difficile.

« C’est que j’ai constaté, c’est que tout se trouve presque anéanti », a déclaré le Premier Ministre à la fin de cette journée marathon, tout en faisant observer qu’il existe cependant un contraste frappant, notamment le fait que les cultures pluviales (mil, sorgho, niébé) « présentent un très bon aspect promoteur » face à des cultures irriguées (riz) « complètement sous l’eau et donc totalement compromises ».

Le constat est que l’on n’a pas l’impression qu’il y a même des cultures sur pratiquement l’ensemble des périmètres visités, a laissé entendre le Premier Ministre Brigi Rafini qui précise avoir été informé par les techniciens que même la prochaine campagne pouvait être compromise au niveau de ces périmètres rizicoles.

Et avec l’effondrement des centaines de maisons causées par les inondations, poussant une grande partie des populations riveraines du fleuve à se réfugier dans les écoles et autres abris de fortune, le Premier Ministre fait observer que « nous faisons donc face à une situation difficile », par rapport à laquelle « il va falloir agir rapidement ».

« Avec la rentrée scolaire prévue pour le 1er octobre 2020, il nous faut des tentes et des moustiquaires pour reloger toutes ces personnes », a indiqué le Chef du Gouvernement nigérien qui a voulu, par cette même occasion, réitérer « avec insistance » l’appel du Gouvernement à la solidarité nationale et internationale.

Dans l’immédiat, a-t-il fait savoir, la priorité du Gouvernement est de reloger les sinistrés, en plus de les assister aussi bien sur le plan alimentaire que médical. Il a ensuite appelé les populations à une plus grande prise de conscience en évitant de construire sur les zones inondables.

Le nigérien Mohamed Moussa réélu Directeur Général de l’ASECNA

Le Nigérien Mohamed Moussa a été réélu, ce lundi 14 septembre 2020, Directeur Général de l’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) à l’issue de la réunion extraordinaire du Comité des Ministres qui s’est tenue à Dakar, au Sénégal, siège de l’Institution.

Il succède ainsi à lui-même pour un nouveau mandat de quatre (4) ans à partir du 1er janvier 2021. Il a été élu pour la première fois par le Comité des Ministres de l’ASECNA lors de sa 60ème réunion tenue le 11 novembre 2016 à Bamako, au Mali, et a été installé dans ses fonctions le 03 janvier 2017 au siège de l’Agence, à Dakar

Sa réélection est le fruit d’une grande offensive diplomatique menée par le Niger. Il était face à trois (3) autres candidats, notamment le Centrafricain Théodore Jousso, le Mauritanien  Hassen Ould Ely et le Camerounais  Zoa Etoundi.

Mohamed Moussa est Economiste et Ingénieur de la Navigation Aérienne de classe exceptionnelle. Il a été formé en France et au Niger. Il a mis sa riche expérience au service de l’ASECNA où il a occupé d’éminentes fonctions stratégiques, notamment Chef de service des projets de l’ASECNA, Chef du Département de la maintenance, Directeur de l’Ecole Régionale de la Navigation Aérienne et du Management (ERNAM), Représentant de l’ASECNA en Mauritanie puis aux Comores et Directeur des Ressources Humaines de l’ASECNA.

Dans son pays, le Niger, M. Mohamed Moussa a occupé plusieurs portefeuilles ministériels dont le Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, le Ministère du Commerce et enfin le Ministère des Transports et du Tourisme.

Avant sa nomination au poste de Directeur Général de l’ASECNA en Janvier 2017, il occupait les fonctions de Conseiller du Premier Ministre du Niger et Responsable de la Cellule d’Appui aux Partenariats Publics-Privés (PPP).

Polyglotte, Mohamed Moussa parle Français, Anglais, Espagnol de même que plusieurs langues nationales du Niger dont le Djerma et le Haoussa.

Créée le 12 décembre 1959 par la Convention de Saint-Louis au Sénégal, l’ASECNA regroupe dix-huit (18) Etats membres que sont le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Centrafrique, les Comores, le Congo, la Côte d’Ivoire, la France, le Gabon, la Guinée Bissau, la Guinée Equatoriale, Madagascar, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, le Tchad et le Togo.

Etablissement public international, l’ASECNA est chargée de remplir la fonction de fournisseur de services de navigation aérienne destinés à garantir la sécurité et la régularité des vols de la circulation aérienne générale dans les espaces aériens qui lui sont confiés par les Etats membres. Elle assure également une mission de service public de sécurité de la navigation aérienne et de la météorologie.

L’ASECNA, c’est un espace aérien de 16 100 000 km2 réparti en six régions d’informations de vol (Antananarivo, Brazzaville, Dakar Océanique, Dakar Terrestre, Niamey, Ndjamena). Dans ces régions, elle assure le contrôle de la circulation aérienne ; le guidage des avions ; la transmission des messages techniques et de trafic ; l’information de vol, ainsi que le recueil des données et enfin la prévision et la transmission des informations météorologiques.

Elle supervise également 27 aéroports internationaux et 76 aéroports nationaux et régionaux situés sur le territoire de ses membres.

KPM/ANP-084 Septembre 2020

La Cedeao doit prévoir la limitation des mandats présidentiels (expert)

Le fondateur du think tank sénégalais Afrikajom, Alioune Tine, appelle la Cedeao à inscrire dans son agenda la question de la limitation des mandats présidentiels pour éviter les tensions sociopolitiques causant des morts.« Je pense qu’il faudra aujourd’hui réinscrire dans l’agenda du sommet de la Cédéao la question de la limitation du mandat et la régler pour de bon. Et moi, j’ai été extrêmement satisfait d’avoir entendu le président Buhari interpeller ses collègues chefs d’État pour dire: que nous autres, quand même leaders des États membres de l’Afrique de l’Ouest, nous devions respecter notre Constitution », a salué l’un des principaux leaders de la société civile sénégalaise dans une interview avec RFI, faisant savoir son appréciation pour ce « bon début ».

Alioune Tine rappelle par ailleurs que l’organisme sous-régional s’était déjà lancé dans cette voie, mais qu’il n’avait pas eu les résultats escomptés. « Il y avait un sommet en 2015 pour que la limitation du mandat soit inscrite dans le protocole additionnel sur la gouvernance et la démocratie. Il y a deux pays qui étaient contre, c’était la Gambie et le Togo ». 

Depuis lors, Banjul a connu un changement de régime avec l’arrivée au pouvoir en 2016 d’Adama Barrow à la place de Yaya Jammeh, après qu’il fut forcé de partir par la Cedeao. A Lomé cependant, Faure Gnassingbé est l’indéboulonnable président depuis la mort de son père en 2005.

Ainsi pour Alioune Tine, il urge d’aller vers la limitation des mandats présidentiels, ne serait-ce que pour sauver des vies dans les pays touchés par cette question d’actualité.

Le think tank qu’il dirige a récemment produit un rapport annuel passant au crible « les nouvelles pathologies de la démocratie en Afrique de l’ouest », marquées notamment par la crise de l’Etat de droit, la démocratie représentative et la gouvernance. Ce document souligne que ce sont les troisièmes mandats qui font aujourd’hui des morts mais pas les coups d’État militaires. 

« Le coup d’État réparateur au Niger en 2009-2010 n’a fait aucun mort. Au Mali, le coup d’État a fait quatre morts, mais quand le président Alassane Ouattara de Côte d’Ivoire dit qu’il va participer à l’élection présidentielle pour un troisième mandat, il y a eu immédiatement des manifestations, des violences qui ont fait 26 morts, beaucoup de blessés, et avec beaucoup d’opposants et d’activistes des droits humains qui sont aujourd’hui en prison. Cela rappelle les vieux démons de la Côte d’Ivoire en 2010. Le risque de rechute, il est réel », analyse M. Tine.

« Nous pensons qu’en Côte d’Ivoire, aujourd’hui, il faut absolument reporter l’élection présidentielle et discuter, débattre du processus électoral qui est contesté », préconise-t-il, appelant en outre les chefs d’État à examiner la question du troisième mandat qui embrase également la Guinée de Alpha Condé.

« Depuis le début, quand on a planifié le referendum et les élections législatives et les manifestations, ça a fait plus de 50 morts, des dizaines de personnes qui sont en prison. Je pense que c’est extrêmement grave pour que la Cédéao et la communauté internationale commence à opiner là-dessus, pour créer les conditions d’une sanction pour des présidents qui sont des présidents qui sont des présidents dérégulateurs », a dit l’ancien directeur d’Amnesty International en Afrique de l’Ouest.

Outre ces pays, au Niger le président Mahamadou Issoufou réaffirme à chaque fois sa volonté de ne pas briguer un troisième mandat. Il a même fait emprisonner des proches qui l’encourageaient à emprunter cette piste.

Pour son homologue sénégalais Macky Sall, sa dernière réponse sur la question fut « ni oui ni non », suscitant ainsi des doutes auprès de l’opinion et ses adversaires qui ruent dans les brancards. Alioune Tine tempère toutefois : « Je peux comprendre le président avec son gouvernement et les ambitions qu’il y a au sein de son parti pour dire +écoutez, on travaille et que les gens qui ont envie de faire campagne n’ont qu’à quitter mon gouvernement pour y aller+ ». 

« Cela dit, tous les présidents du Sénégal ont enlevé la limitation du mandat. Senghor l’a enlevé, Diouf en 1999 l’a enlevé, mais il a été battu par Wade en 2000. Wade l’a enlevé, il a été battu aussi en 2012. Donc, le président Macky Sall n’a pas le droit à l’erreur. Et également son rôle historique, aujourd’hui, c’est de respecter la limitation du mandat et se l’appliquer à lui-même », a indiqué le fondateur de Afrikajom.

Rentrée scolaire pour près de 7 millions d’élèves en Côte d’Ivoire

Près de sept millions d’élèves ont effectué, lundi, la rentrée scolaire 2020-2021 dans les établissements préscolaires, primaires et secondaires sur l’ensemble du territoire national ivoirien.Dans les différentes écoles, les mesures barrières continueront d’être respectées, même si le pays semble sortir de la crise de la pandémie à coronavirus (Covid-19) qui a perturbé le système scolaire au cours de l’année scolaire 2019-2020.

Cette rentrée scolaire subdivisée en deux semestres  sera marquée par un mois d’enseignement consacré à une révision complète de tous les programmes pour permettre une mise  à niveau de tous les élèves.

Le premier semestre s’étend  du lundi 14 septembre 2020 au vendredi 22 janvier 2021. L’arrêt des notes de ce premier semestre est prévu le 22 janvier 2021.

Le deuxième semestre est prévu du lundi 25 janvier au vendredi 04 juin 2021 avec l’arrêt des notes le 28 mai 2021 pour les classes d’examen, et le 04 juin 2021 pour les classes intermédiaires.

Politique, économie et football au menu de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA traitent d’une diversité de sujets, allant du dialogue politique à la tension économique due par la Covid-19 en passant par les faits divers et le mercato des footballeurs sénégalais.Selon L’AS, le président Macky Sall « évoque un gouvernement élargi ». Le chef de l’Etat l’a dit « à mi-mot » lors de la conférence des leaders de la coalition Benno Bokk Yaakaar qu’il préside.

L’Observateur, livrant une enquête sur le fast-track, note que Macky est « à la recherche du slogan perdu ». Le chargé de communication de la Présidence, Seydou Guèye, semble en donner les raisons : « Les stratégies de développement économique ont subi un choc extérieur avec la pandémie ».

Le Quotidien titre sur la « guéguerre » de leaders politiques locaux pour les mesures d’assistance aux populations victimes des inondations. L’objectif pour ces politiciens, selon journal, est d’engranger des voix lors des prochaines municipales, d’où les « batailles locales ».

Il se susurre en outre un « nouveau report » de ces élections. Mais le Forum civil se dit « contre » toute idée de ce genre, dans EnQuête.

Sur la suppression du parrainage aux élections, Boubacar Camara semble ne pas avoir confiance à Macky Sall. Dans L’AS, il note que ce dernier veut, par cette mesure, « disperser ses adversaires » politiques comme lui.

L’Observateur fouille dans le passé et le présent de Me Madické Niang, ancien baron du régime de Wade et candidat à la dernière élection présidentielle. Dans les « secrets de (sa) nouvelle vie », le journal a débusqué son cabinet d’avocat, ses petits-enfants, ses audiences avec le khalife des mourides.

EnQuête présente un dossier sur la pêche sénégalaise, soulignant que les poissons se trouvent « en eaux troubles. Le poisson se fait « rare et coûte cher », constate le journal là où des pêcheurs, mareyeurs et vendeurs « sont inquiets et furieux ».

L’impact de la pandémie de Covid-19 sur l’économie se fait plus dur, d’après Vox Populi qui note que « l’informel chope le virus de la crise ». « Nous souffrons en silence », confie Mouhamed, l’un des acteurs de ce secteur.

L’économiste Mounirou Ndiaye explique que « 146.000 emplois sont déjà perdus au Sénégal ». Mais l’ambassadeur d’Allemagne, Stephen Roken, souligne dans Le Soleil que son pays veut « aider le Sénégal à préserver des emplois dans le privé ».

Dans la découverte des cultures et terroirs du Sénégal, le quotidien national présente ce lundi le village de Ndiarogne, dans le Mbanj Fadial. Sa particularité est qu’il est « le symbole du refus sérère d’une islamisation forcée ».

Le Soleil se rappelle en même temps l’an 23 du décès de Serigne Abdoul Aziz Sy Dabakh, « l’inoubliable régulateur ».

En fait divers, Libération informe qu’un « jihadiste allemand » est arrêté à l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) de Diass. Le journal souligne qu’il a combattu en Syrie et était sous le coup d’un mandat d’arrêt émis par son pays. En provenance de Bissau, il devait transiter au Sénégal, avant de rallier le Kenya.

Libération note également que l’ancien patron des services fiscaux du Bénin tombe à Dakar. Il « avait volé 4 milliards de FCFA » et était recherché depuis septembre 2019, selon le journal qui souligne qu’il est interrogé par la Division des investigations criminelles (DIC).

En football, Stades s’attend à une « officialisation imminente » du transfert du gardien international Edouard Mendy à Chelsea où il a passé sa visite médicale. Pendant ce temps, l’attaquant Habib Diallo « dans le flou, attend Mourinho », l’entraineur de Tottenham. Le journal tente de trouver par ailleurs une « meilleure destination » pour Keita Baldé, entre Valence, Fiorentina, Sampdoria ou Marseille.

Record revient sur les matchs du week-end et note que « Sadio et les Reds l’ont échappé belle » face aux promues de Leeds pour la première journée de la Premier League. En Ligue 1 française, « Pape Guèye écœure Gana Guèye » après la victoire 0-1 de Marseille sur le Paris Saint-Germain. L’OM n’avait plus battu le PSG depuis 2011, souligne le journal.