novembre 2020 - Page 22 sur 41 - Journal du niger

Présidentielle: Macron félicite Ouattara et appelle à une «réconciliation plus large» des ivoiriens

Le président français Emmanuel Macron a adressé ses félicitations au président ivoirien Alassane Ouattara pour sa réélection à l’issue du scrutin présidentiel du 31 octobre dernier appelant à une « réconciliation plus large et plus durable» entre tous les ivoiriens.« A la suite de la confirmation par le Conseil constitutionnel de votre réélection à la présidence de la République de Côte d’Ivoire, je tenais à vous féliciter et vous transmettre ainsi qu’au peuple ivoirien tous les vœux de succès », a écrit M. Macron dans un message adressé à son homologue ivoirien et parvenu dimanche à APA.

 Poursuivant, il a salué le dialogue initié le 11 novembre dernier entre le président ivoirien Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition) estimant que cela est « porteur d’espoir ».

 « Je souhaite que ce premier pas vers le rassemblement et l’ouverture puisse jeter les bases concrètes d’une réconciliation plus large et plus durable entre tous les ivoiriens et toutes les sensibilités, dans le respect de l’État de droit, afin de tourner la page de la violence et de la division », a espéré le chef de l’exécutif français.

Par ailleurs, M. Macron a dit sa confiance à son homologue ivoirien « pour sa capacité à porter cette ambition pour le pays et à accorder aux nouvelles générations la place qui leur revient».

« La Côte d’Ivoire peut compter sur le soutien de la France pour continuer à bâtir un partenariat étroit, propice à une croissance inclusive, bénéfique au développement et social de nos populations, à la hauteur de l’amitié ancienne et unique qui les lie», a promis M. Macron.

Le Conseil constitutionnel ivoirien a confirmé lundi dernier la réélection au premier tour du président ivoirien Alassane Ouattara à l’issue de l’élection présidentielle du 31 octobre dernier avec 94,27% des voix contre 1,99% pour son adversaire, le candidat indépendant Kouassi Konan Bertin ( KKB).

L’opposition ivoirienne dont le doyen d’âge est Henri Konan Bédié, le président du PDCI, avait appelé au boycott de cette élection.

Côte d’Ivoire: « le dialogue reste la voie à privilégier » pour une sortie de crise (PM)

Le Premier ministre ivoirien, Hamed Bakayoko, a déclaré dimanche que « le dialogue reste la voie à privilégier pour régler (les) différends » nés du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, lors de la 24e Journée nationale de la paix à Koumassi, une commune située dans le Sud d’Abidjan. »Le dialogue reste la voie à privilégier en toute circonstance pour le règlement de nos différends. (Car), jamais la violence ne triomphe et ne prospère, si ce n’est des champs de ruines, de morts et de désolation », a dit M. Hamed Bakayoko. 

Suite à cette élection présidentielle, contestée par l’opposition, le président Alassane Ouattara, réélu pour un autre mandat, et M. Henri Konan Bédié, le chef de file de l’opposition, ont eu un tête-à-tête mercredi pour « briser le mur de méfiance ».

Selon le Premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko, c’est « une évolution positive » qui doit « convaincre définitivement » que le dialogue ouvre les sentiers de la paix, un élan dans lequel doivent s’inscrire les Ivoiriens.

« Le scrutin présidentiel a eu lieu et est terminé, fini le temps de la belligérance et des divergences, l’heure doit être désormais à la construction de notre pays », a -t-il martelé, avant d’ajouter: « quittons donc définitivement les rues et les confrontations non productives pour nous asseoir à la table du dialogue franc, sincère et constructif ». 

Pour lui, cela est possible, dans le respect des différences des Ivoiriens de « travailler ensemble » pour la construction du pays; surtout avec « le sens de l’ouverture et de la disposition constante » de M. Ouattara à créer les conditions d’un dialogue franc.

Il a déploré les conflits inter-communautaires survenus après la présidentielle et qui ont fait selon les autorités 85 morts. Les violences étaient plus accentuées dans les fiefs de l’opposition où des partisans du pouvoir et de l’opposition se sont affrontés.

Instituée en 1996, la Journée nationale de la paix se tient chaque 15 novembre. Selon la ministre de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Mariatou Koné, cette célébration vise à prôner « la valeur fondamentale du vivre ensemble ». 

Il s’agit également d' »évaluer nos rapports aux autres en termes de qualité des relations humaines dans nos différents cadres de vie », a souligné la ministre de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté.

Au cours de cette journée, des personnalités et des citoyens sont distingués pour leurs actes ayant contribué à la promotion et au renforcement de la paix et de la cohésion sociale en Côte d’Ivoire.

M. Hamed Bakayoko, le maire de Koumassi Cissé Bacongo, le ministre des Transports Amadou Koné, ont été faits commandeurs dans l’ordre du mérite de la Solidarité et de la paix en Côte d’Ivoire. De même que la représentante résidente du Pnud, Carol-Flore Smereczniak, et le coordonnateur résident du système des Nations Unies, Philipe Poinsot. 

Deux journalistes ivoiriens de la RTI 1, la télévision publique, figurent parmi les personnes élevées au rang de officier dans l’ordre du mérite de la Solidarité et de la paix en Côte d’Ivoire, notamment Marie-Laure Ngoran et Serges Kolea (Prix Ebony 2019 du meilleur journaliste). 

Certains citoyens ont été faits chevaliers dans l’ordre du mérite de la Solidarité et de la cohésion sociale. Mme Marie-Laure Ngoran, porte-parole des récipiendaires, a salué cet acte du gouvernement tout en déclarant : « non aux crises politiques, oui au vivre ensemble ». 

La cérémonie s’est achevée par un planting d’arbres aux abords du jardin public, près du « grand carrefour de Koumassi ». Un geste qui vise par ailleurs à lutter contre les changements climatiques, un danger pour la planète. 

Côte d’Ivoire: le coup d’Etat visé par l’opposition via une transition a « échoué » (PM)

Le Premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko a déclaré samedi que les leaders de l’opposition préparaient un coup d’Etat via une transition qui a « échoué », lors d’une célébration de la réélection de Alassane Ouattara par des femmes du Rhdp (pouvoir). »Ils ont pris de petits militaires pour leur demander de se soulever, de faire un coup d’Etat, mais ils ont dit on ne fait rien, on est avec ADO (Alassane Ouattara) », a dit M. Hamed Bakayoko, soutenant que « c’est pourquoi, ils ont essayé de créer un comité de transition ».

Intrigué par cette démarche, M. Hamed Bakayoko a souligné que « c’est quand on fait un coup d’Etat qu’on fait un comité de transition, mais tu n’as pas encore fait un coup d’Etat et tu veux créer une transition. Donc, cette transition est la preuve qu’ils préparaient un coup d’Etat ».

M. Hamed Bakayoko s’exprimait devant des milliers de femmes et sympathisants du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), sur le terrain de football du Parc des sports de Treicville, dans le Sud d’Abidjan. 

Selon lui, « ils ont échoué » parce que Alassane Ouattara a la +baraka (bénédiction en langue malinké) du peuple+,  la « bénédiction » des Ivoiriens et son soutien. L’opposition a créé la frayeur au point que plusieurs compatriotes ont fait partir leur famille à l’étranger « tellement ils avaient peur ».

« Voilà des gens qui portent la terreur », a-t-il ajouté en allusion au mot d’ordre de désobéissance civile et de boycott actif lancé par les leaders de l’opposition, qui estiment que les conditions n’étaient pas réunies pour un scrutin présidentiel crédible le 31 octobre 2020.

Les chefs de l’opposition qui ont « échoué partout » et dont « toutes leurs tentatives de déstabilisation à tous les niveaux ont échoué », ont maintenant décidé de « prendre un cabinet de lobbying de presse pour dénigrer la Côte d’Ivoire et le président ADO », a-t-il poursuivi. 

« Vous pouvez écrire tout ce que vous voulez, mais la Côte d’Ivoire sera la Côte d’Ivoire et les Ivoiriens aiment ADO (…). Vous allez monter, descendre, cette donnée ne changera pas », a-t-il martelé.

L’opposition a « commencé à financer les journalistes et bientôt, nous allons vous donner la liste et les mécanismes de financement pour dénigrer la Côte d’Ivoire », a fait savoir le Premier ministre,  par ailleurs directeur national de campagne de M. Ouattara pour ce scrutin. 

Le directeur exécutif du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), Adama Bictogo, a précisé que l’opposition qui n’a « pas gagné sur le terrain », veut notamment « utiliser la presse internationale pour discréditer (leur) champion », Alassane Ouattara. 

« On ne touche pas à notre Alassane Ouattara, nous allons fêter ADO » et davantage le 14 décembre 2020, a déclaré M. Adama Bictogo, devant des milliers de femmes. Le chef de l’Etat sortant devrait être investi officiellement en décembre prochain. 

Kandia Camara, une leader des femmes du Rhdp, très engagée pour le parti, a expliqué que les femmes de Côte d’Ivoire ont décidé de célébrer M. Ouattara et prendre « l’engagement de protéger sa victoire », contestée par l’opposition.

L’opposition ivoirienne qui avait appelé au boycott du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, un mot d’ordre qui a entraîné des violences et des morts, a affirmé ne pas reconnaître cette élection qu’elle juge de « mascarade ». 

Le 3 novembre 2020, elle a créé un Conseil national de transition, présidé par l’ancien président Henri Konan Bedié, chargé de mettre en place un gouvernement de transition civile. L’entreprise a été stoppée par les autorités qui ont interpellé certains leaders politiques. 

Un blocus a été imposé aux résidences de plusieurs responsables de l’opposition avant d’être levé pour la plupart d’entre eux. La levée du blocus a commencé mercredi, peu avant la rencontre entre M. Bédié, le doyen d’âge de l’opposition et le président Ouattara.

Cette entrevue a brisé le mur de glace entre les deux personnalités autrefois alliés, mais l’opposition émet toujours ses préalables, entre autres, la levée des tous les blocus, l’arrêt des poursuites judiciaires contre les opposants et ceux de la société civile ainsi que l’annulation du scrutin présidentiel. 

Sahara : Sécurité et calme règnent à El Guerguarate

Aux petites heures de ce samedi matin, nous avons pris la route nationale menant au poste-frontière de El Guerguarate, lorsque nous nous sommes approchés du point de passage de la police mauritanienne, des restaurants et petits commerces se sont alignés, et des centaines de camions marocains bloqués, un calme prévaut dans cette région.La police et les gendarmes nous attendaient, tout le monde est soumis à des procédures strictes, y compris les journalistes munies d’autorisation. En dépit de ces procédures d’usage, les agents de sécurité mauritaniens ne portaient pas de signes d’anxiété, et il était clair que le calme règne sans partage.

De loin un désert aride apparaît, dans lequel les soldats de l’armée mauritanienne déploient leurs tentes grises, et leurs véhicules militaires avec un dispositif militaire composé d’artilleries lourdes. Les soldats sont motivés et en pleine alerte. En dépit du calme, l’atmosphère de guerre plane sur la région, après que les canons se sont tus pendant trente ans.

Dans le poste-frontière, des membres des forces de sécurité mauritaniennes respiraient dans le hall d’un petit supermarché, sirotaient des tasses de thé et bavardaient, c’est une pause éclair après une longue nuit précédée d’une journée tendue.

Mohameden, propriétaire d’une boutique, se souvient des détails de l’intervention marocaine vendredi et de la fin du sit-in de certains membres du polisario. Il a déclaré avoir entendu des coups de feu aux petites heures du matin, après quoi il a vu de la fumée monter dans le ciel, et imaginé que la guerre qu’il avait vécue dans les années soixante-dix du siècle dernier était revenue dans la région.

Mohameden s’exprime en essayant de faire part de ses craintes d’un retour à la guerre dans la région, avant d’être interrompu par un agent de sécurité venu lui demander comment effectuer une recharge de téléphone auprès d’une des sociétés de télécommunication marocaines. Il veut rassurer sa famille après le flux de fake news qui s’abat sur les réseaux sociaux.

Dans cet endroit, les opérateurs marocains de télécommunications qui fournissent un service Internet 4G sont très demandés, mais Mohameden a fait savoir que les cartes de recharge sont devenues rares en raison de la fermeture du poste frontière.

La sécurité mauritanienne ferme la porte menant à la zone tampon d’El Guerguarate et surveille ce qui se passe à l’intérieur de la zone tampon, où l’armée marocaine déploie ses unités, et les patrouilles de la mission des Nations Unies (MINURSO) se déplacent.

Quant aux patrouilles de l’armée mauritanienne, elles se déplacent le long de la frontière. Ces patrouilles n’atteignent pas le point de passage, mais elles s’en approchent, tandis qu’un membre des forces de sécurité mauritaniennes au point de passage a souligné que l’armée s’est redéployée dans la zone il y a plusieurs jours. Il se déplaçant selon les circonstances.

Regardant via ses jumelles ce qui se passe à l’intérieur de la zone tampon, ce soldat mauritanien a assuré que le calme est maître de la situation puisque hier, aucune balle n’a été tirée, avant d’ajouter : « L’armée marocaine est dans la zone tampon. Il y a des patrouilles mobiles et d’autres stationnaires ».

Les informations sont rares sur ce qui se passe à l’intérieur de la zone tampon. La porte mauritanienne est fermée jusqu’à nouvel ordre, peut-être jusqu’à la fin du processus de sécurisation du passage par les Marocains.

Cependant, certaines informations indiquent que les militaires marocains ont commencé à construire un mur de sable pour sécuriser le passage des attaques du polisario.

Il ne semble pas que la sécurisation du passage frontalier se fera dans les brefs délais. Selon les informations qui circulent, le mouvement de déplacement entre le Maroc et la Mauritanie ne reviendra pas à la normale dans les prochains jours.

A la porte mauritanienne se trouve Youssef, un chauffeur marocain bloqué depuis la mi-octobre, espérant que les choses finiront vite et que les choses reviendront à la normale, pour qu’il retrouve sa famille au Maroc.

Les chauffeurs marocains utilisent leurs camions comme résidence et comptent sur les médias et les réseaux sociaux pour être au fait de ce qui se déroule dans une zone située à seulement des centaines de mètres d’eux.

Sécurité, développement, économie et santé au menu des quotidiens et hebdomadaires marocains

L’intervention des FAR dans la zone tampon de Guerguarate, la dynamique de développement des provinces du sud, le surendettement des ménages, l’analphabétisme au Maroc et la vaccination contre la Covid-19 sont les principaux sujets abordés par les quotidiens et hebdomadaires marocains parus ce samedi.+Al Ittihad Al Ichtiraki+ rapporte que les Forces Armées Royales (FAR) ont procédé, dans la nuit de jeudi à vendredi, à la mise en place d’un cordon de sécurité en vue de sécuriser le flux des biens et des personnes à travers la zone tampon de Guerguarate, reliant le Maroc à la Mauritanie.

 « Suite au blocage par une soixantaine de personnes encadrées, par des miliciens armés du polisario, de l’axe routier traversant la zone tampon de Guerguarate reliant le Royaume du Maroc et la République Islamique de Mauritanie, et l’interdiction du droit de passage, les Forces Armées Royales procèdent à la mise en place d’un cordon de sécurité en vue de sécuriser le flux des biens et des personnes à travers cet axe », , indique vendredi un communiqué de l’Etat Major Général des FAR, cité par le journal.

Dans le même sillage, +Rissalat Al Oumma+ indique que face aux provocations graves et inacceptables auxquels se sont adonnées les milices du «polisario» dans la zone tampon de Guergarate au Sahara marocain, « le Maroc a décidé d’agir, dans le respect de ses attributions, en vertu de ses devoir et en parfaite conformité avec la légalité internationale ».

Après s’être astreint à la plus grande retenue, face aux provocations des milices du «polisario», « le Royaume du Maroc n’a eu d’autre choix que d’assumer ses responsabilités afin de mettre un terme à la situation de blocage générée par ces agissements et restaurer la libre circulation civile et commerciale », , a souligné un communiqué  du ministère marocain des Affaires étrangères, cité par la publication.

Selon la même source, le «polisario» et ses milices, qui se sont introduits dans la zone depuis le 21 octobre 2020, y ont « mené des actes de banditisme, bloqué la circulation des personnes et des biens sur cet axe routier, et harcelé continuellement les Observateurs militaires de la Minurso », rappelle le ministère, relevant que « ces agissements documentés, constituent de véritables actes prémédités de déstabilisation, qui altèrent le statut de la zone, violent les accords militaires et représentent une menace réelle à la pérennité du cessez-le-feu ».

+La Nouvelle Tribune+ écrit que le récent discours royal adressé à la Nation à l’occasion du 45è anniversaire de la marche verte s’est totalement inscrit dans la droite ligne de la position « ne varietur » du Royaume depuis le 6 novembre 1975, écrit.

La marocanité de la Saquiat Al Hamra et du Oued Eddahab est concrète, effective, solide et rien, ni personne ne saurait en attaquer ou contester la légitimité irréfragable sans trouver en face de lui l’unanimité nationale qui perdure depuis cette date mémorable, rappelle l’hebdomadaire, notant que le discours royal a également souligné, avec justesse et pertinence, l’immense potentiel de développement qui caractérise les provinces du sud du Royaume, notamment sur le plan des ressources halieutiques ou encore de la mise en valeur de ce trait d’union qu’elles constituent entre notre pays et l’ensemble continental africain.

« Voilà pourquoi la duplication pour Dakhla du modèle développé avec le succès que l’on sait avec Tanger Med sera incontestablement l’une des réalisations majeures de la présente décennie », assure-t-il.

+Challenge+ souligne que la Covid-19 est passée par là, entre chômage et perte de revenus, la solvabilité est remise en question, notant que le surendettement des ménages risque d’impacter sérieusement le système financier marocain.

La Banque centrale préconise une certaine largesse avec les règles prudentielles, poursuit la publication, faisant savoir que les banques, même si leur solvabilité est assurée, risquent de prendre des mesures de recouvrement au risque de tensions sociales.

Pour sa part, +La Vie Eco+ relève que le Maroc a réalisé de grandes avancées en termes de lutte contre l’analphabétisme, ajoutant que le taux se situe aujourd’hui à 30%.

Près de 10 millions de Marocaines et de Marocains, très probablement en grande partie dans les catégories précaires ciblées par les programmes sociaux, ne sont malheureusement pas en mesure de dire, de déchiffrer ou de comprendre des messages ou des discours qui peuvent pourtant paraitre basique, déplore le journal.

La réussite de ce type de programmes suppose des prérequis dont le plus important est la participation des populations concernées elles-mêmes, estime-t-il, notant que cette participation requiert, à son tour, une certaine conscience chez le citoyen qui doit disposer d’un niveau minimal d’instruction et d’être outillé pour comprendre les enjeux et agir en conséquence.

Au registre sanitaire, +Al Massae+ cité une déclaration du chef du gouvernement Saâd Dine El Otmani qui a affirmé que le choix par le Maroc du vaccin contre la covid-19 s’est basé sur les critères de la sécurité et de l’efficacité, mettant en garde contre tout relâchement dans la lutte contre la pandémie.

« Cela est en bonnes mains qui veillent sur la santé et la sécurité des citoyens », a assuré le chef du gouvernement, affirmant que le « choix marocain du vaccin repose sur la sécurité et l’efficacité, deux critères fondamentaux, sachant que les études cliniques ont jusqu’à maintenant prouvé que le vaccin remplit ces deux conditions ».

Il a, à ce propos, fait état d’une coordination avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui a retenu plusieurs vaccins à travers son programme Covax visant à permettre une distribution équitable des vaccins à l’échelle mondiale.

Emigration et terrorisme au menu de la presse sénégalaise

Le phénomène de l’émigration clandestine, avec le deuil national virtuel organisé hier, et l’arrestation à Touba d’un présumé terroriste font la Une des quotidiens sénégalais reçus ce samedi à APA.Le quotidien EnQuête parle de l’émigration irrégulière et de ses drames en mer, lançant ainsi « l’appel du peuple ».

Selon nos confrères, un deuil national a été organisé, hier sur la toile et le net pour pallier le mutisme de l’Etat. « Les presses espagnoles, française et américaine nous ont contactés. Le message est passé », affirme Pape Demba Dione, l’initiateur du deuil virtuel.

« Emigration clandestine-Les internautes décrètent un deuil national », note Walf Quotidien, faisant dire à L’As que « la toile porte le deuil, Mbour organise un récital de Coran ».

De son côté, Libération se focalise sur le rebondissement dans l’affaire Doudou Faye, du nom de cet adolescent de 14 ans mort sur la route de l’émigration clandestine, et informe que « deux pères de migrants mineurs arrêtés ».

De l’avis de ce journal, ils (parents) avaient fait embarquer leurs enfants dans la même pirogue que Doudou Faye.

« L’un des deux rescapés, âgé de 17 ans, assure que Doudou est mort dans ses bras. Le père du défunt Mamadou Lamine Faye, et les deux autres mis en cause ont été déférés, hier », ajoute Libération.

La Tribune se saisit du sujet qui prend de l’ampleur et fait le « voyage dans les tontines de la mort ». Ce faisant, il explique comment les candidats à l’émigration clandestine s’organisent pour disposer de l’argent. « Jeunes et femmes se cotisent », révèle le journal.

« Justification-Emigration, la mère excuse. Sortir sa maman de la pauvreté, cet alibi à tout, disséqué par les psychologues », indique L’Observateur.

Dans Source A, le psychologue Serigne Mor Mbaye qualifie de « génocide » les nombreuses victimes de l’émigration clandestine.

Ce même journal fait état de l’arrestation d’un redoutable présumé terroriste par la police à Touba et affiche « les aveux explosifs de S.S.D ».

« Menacé de mort, le père et le frère du présumé terroriste vont, nuitamment, à la police de Gouy Mbinde, pour solliciter de l’aide. Puis commença le déballage à haut débit, au sujet du passé surréaliste de S.S.D », rapporte Source A, dans lequel journal, le présumé terroriste affirme : « J’ai connu aussi des Armées terroristes dont l’Etat islamique, les frères musulmans et Al-Qaïda ».

« Découverte surprenante-Un présumé terroriste arrêté à Touba. Son passé en Libye et ses supposées connexions avec des mouvements armés », renchérit L’Observateur.

Pour Walf Quotidien, il s’agit là d’une grosse prise de la police, poussant le Procureur de Mbacké à activer la DST et la cellule anti-terroriste.

Bédié entame une consultation des platesformes de l’opposition après son tête-à-tête avec Ouattara

L’ancien président ivoirien, Henri Konan Bédié, a entamé vendredi une consultation des plateformes de l’opposition pour harmoniser leur position lors des négociations avec le pouvoir sur la crise post-électorale en cours, après son tête-à-tête avec Alassane Ouattara.Les chefs ou les représentants des partis de la Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix (CDRP) ont été convoqués pour la première consultation, qui s’est tenue à la résidence de M. Bédié, à Cocody, une cité huppée dans l’Est d’Abidjan.

Quelques responsables de partis membres de la CDRP étaient présents à cette rencontre, entre autres, M. Anzoumana Moutayé (une frange du MFA), Ouattara Gnonzié (RPP), Kabran Appiah, président de la Ligue des mouvements pour le progrès (LMP), Issiaka Sangaré, représentant l’Alliance des forces démocratiques (AFD).

Le Front populaire ivoirien (FPI, tendance Affi N’Guessan), dont le président est actuellement en détention, était représenté par Christine Konan, vice-présidente, et présidente intérimaire, ainsi que Gnamien Konan, président du parti la Nouvelle Côte d’Ivoire, et Aka Ahizi (PIT).

Cette consultation intervient trois jours après un dialogue direct entre M. Bédié et le chef de l’Etat sortant Alassane Ouattara, dont la réélection est contestée par l’opposition qui clame que sa candidature à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 est « anti-constitutionnelle ».

M. Bédié s’est réjoui de ce que ce contact ai permis de « briser le mur de méfiance ». Pour sa part, M. Alassane Ouattara a déclaré que « la confiance est rétablie », toute chose qui ouvre la voie à un dialogue entre l’opposition et le pouvoir pour une sortie de crise.

Après la création, par l’opposition, du Conseil national de transition, un organe visant à se substituer aux institutions, un blocus a été imposé aux résidences de certains leaders de l’opposition, qui ont été incarcérés. 

Bien que le blocus ait été levé pour la plupart, des responsables de partis politiques sont encore en détention. L’opposition, pour engager les pourparlers, exige comme préalable la libération de tous les responsables de l’opposition incarcérés et ceux de la société civile.

Dans un communiqué final, la CDRP, a demandé « le retour sécurisé de toutes les personnalités maintenues en exil dont M. Laurent Gbagbo, Soro Kigbafori Guillaume, Charles Blé Goudé et l’ex-maire Akossi Bendjo.

La plate-forme appelle en outre à la cessation de toutes les poursuites judiciaires contre les responsables et militants de l’opposition, ainsi que les acteurs de la société civile et le retour à un fonctionnement normal des partis politiques de l’opposition, avec un libre accès à leurs locaux.

L’opposition exige par ailleurs la création d’une commission d’enquête internationale sur les événements survenus en Côte d’Ivoire depuis le mois d’août 2020 et la mise en place de dispositions permettant d’indemniser les victimes.  

En outre, les autres partis membres de la CDRP réaffirment la nécessité du dialogue inclusif et son élargissement à l’ensemble des personnalités et des plateformes et partis politiques de l’opposition rassemblés autour de M. Henri Konan Bédié.

Pour l’opposition, il faut un « strict respect des dispositions de la Constitution de 2016 ; l’invalidation du scrutin du 31octobre 2020, la reprise des discussions sur la CEI et la réforme de cet organe et la dissolution et réforme du Conseil Constitutionnel ».

La Conseil constitutionnel a déclaré M. Alassane Ouattara, réélu avec 94,27% des suffrages lors du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020. L’élection a été boycottée par M. Bédié, candidat du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et M. Affi Nguessan, candidat du FPI.

Sahara : Qatar, Bahreïn et les Emirats arabes Unis soutiennent l’intervention du Maroc pour sécuriser l’axe routier d’El Guerguarate

Les Etats du Qatar, du Bahreïn et des Emirats Arabes Unis ont exprimé leur soutien à l’intervention des forces armées marocaines pour mettre en place un cordon de sécurité en vue d’assurer le flux des biens et des personnes à travers l’axe routier traversant la zone tampon de Guergarate.

Ainsi, l’Etat des Emirats arabes unis (EEAU) a exprimé sa « solidarité » et son « soutien » au Maroc dans son action visant à « mettre fin à l’incursion illégale (du polisario) dans la zone tampon de Guerguarate reliant le Maroc à la Mauritanie », selon le ministère émirati des Affaires étrangères, cité par l’agence de presse émiratie WAM, ajoutant que cette intervention a pour objectif de sécuriser les flux de marchandises et de personnes entre les deux pays voisins.

Le ministère émirati des affaires étrangères a également exprimé sa condamnation des provocations et pratiques « désespérées » et « inacceptables » qui ont eu lieu depuis le 21 octobre dernier et qui constituent « une violation flagrante des accords conclus et une menace réelle pour la sécurité et la stabilité dans la région ».

Et d’ajouter que l’EEAU renouvelle son soutien « continu » au Maroc dans toutes les mesures qu’il juge nécessaire pour défendre la sécurité de son territoire et de ses citoyens.

Pour sa part, l’État du Qatar a exprimé sa profonde « préoccupation » face à l’obstruction aux mouvements civils et commerciaux au poste-frontière d’El Guerguarate au Sahara et apporté son soutien aux mesures prises par le Royaume du Maroc pour mettre fin au blocage de la circulation civile et commerciale dans la zone tampon de Guerguarate.

Dans ce contexte, l’État du Qatar salue « les efforts du Secrétaire général des Nations Unies pour parvenir à une solution politique au conflit autour du Sahara qui n’a que trop duré », indique le ministère qatari des Affaires étrangères.

Aussi, l’État du Qatar renouvelle sa position ferme sur la résolution des différends par la voie le dialogue, de la diplomatie et des moyens pacifiques, appelant à faire preuve de la plus grande retenue.

De son côté, l’Etat du Bahreïn a exprimé son « soutien » et sa « solidarité » avec le Maroc dans la défense de sa souveraineté, de ses droits, et de la sécurité de son territoire et de ses citoyens dans la zone de Guerguarate, et ce dans le cadre de la souveraineté et de l’unité territoriale du Royaume, et conformément à la légalité internationale.

Le ministère bahreïni des Affaires étrangères a également exprimé sa ferme condamnation des hostilités menées par la milice du « polisario » et de ses dangereuses provocations au passage de Guerguarate au Sahara marocain, lesquelles constituent une « menace sérieuse pour le mouvement civil et commercial, et représentent une violation des accords militaires et une tentative de déstabilisation de la sécurité et de la stabilité dans la région ».

Sahara : le passage El Guerguerate entre le Maroc et la Mauritanie complétement sécurisé (FAR)

Le passage d’El Guerguerat entre le Maroc et la Mauritanie est à présent complètement sécurisé par la mise en place d’un cordon de sécurité par les Forces Armées Royales (FAR).« Conformément aux Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi, Chef Suprême et Chef d’Etat-Major Général des Forces Armées Royales, une opération a été menée le 13 novembre 2020, selon des règles d’engagement claires prescrivant d’éviter tout contact avec les personnes civiles », indique vendredi un communiqué un communiqué de l’Etat-Major Général des FAR.

Au cours de cette opération, la milice armée du polisario a ouvert le feu sur les Forces Armées Royales qui ont pour leur part riposté et obligé les miliciens à prendre la fuite, sans qu’aucun dégât humain ne soit enregistré, précise la même source, soulignant que cette opération fait suite au blocage par les miliciens du polisario de l’axe routier traversant cette zone reliant le Maroc et la Mauritanie.

« Après avoir pris connaissance de l’engagement des Forces Armées Royales, opéré en application des Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi, les miliciens du polisario ont volontairement incendié le camp de tentes qu’ils avaient érigé et pris la fuite à bord de Jeeps et de camions vers l’Est et vers le Sud, sous les yeux des observateurs de la MINURSO”, indique le communiqué.

« Le passage d’El Guerguerat est à présent complètement sécurisé par la mise en place d’un cordon de sécurité, assurant le flux des biens et des personnes à travers le passage entre les deux postes frontaliers », conclut le communiqué.

Ce matin, les forces armées marocaines ont mis en place un cordon de sécurité pour assurer le flux des biens et des personnes à travers l’axe routier traversant la zone tampon de Guergarate.

« Suite au blocage par une soixantaine de personnes encadrées par des miliciens armés du polisario, de l’axe routier traversant la zone tampon de Guerguarate reliant le Royaume du Maroc et la République Islamique de Mauritanie, et l’interdiction du droit de passage, les Forces Armées Royales procèdent à la mise en place d’un cordon de sécurité en vue de sécuriser le flux des biens et des personnes à travers cet axe », a indiqué un communiqué de l’état-major des Forces armées royales (FAR).

« Cette opération non offensive et sans aucune intention belliqueuse se déroule selon des règles d’engagement claires, prescrivant d’éviter tout contact avec des personnes civiles et de ne recourir à l’usage des armes qu’en cas de légitime défense », a précisé le communiqué.

Sahara : L’opération menée par les FAR s’est déroulée de manière « pacifique, sans accrochage ni menace pour la sécurité des civils » (MAE)

L’opération menée par les Forces Armées Royales ce vendredi matin, afin de restaurer la libre-circulation au passage d’El Guergarat, s’est déroulée de manière « pacifique, sans accrochage ni menace pour la sécurité des civils », souligne un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères.Cette opération, visant à mettre un terme définitif aux agissements inacceptables du Polisario, intervient après avoir donné toute sa chance à une solution diplomatique à travers les bons offices des Nations Unies, ajoute la même source.

En 2016 et 2017, les contacts entre le Roi Mohammed VI et le Secrétaire Général des Nations Unies, M. Antonio Guterres, avaient permis un premier dénouement. Toutefois, le Polisario a poursuivi ses actes de provocation et d’intrusions illégales dans cette zone.

Après l’intrusion du 21 octobre 2020, et tout en soutenant l’action du Secrétaire Général, le Souverain avait affirmé dans une lettre à M. Guterres: « Le statu quo ne peut plus se prolonger. Si cette situation perdure, le Royaume du Maroc, dans le respect de ses attributions, en vertu de ses responsabilités et en parfaite conformité avec la légalité internationale, se réserve le droit d’agir, au moment et de la manière qu’il jugera nécessaire, afin de sauvegarder le statut de la zone, de rétablir la libre-circulation et de préserver la dignité des Marocains ».

« Le Maroc demeure fermement attaché à la préservation du cessez-le-feu. L’opération menée ce jour par les Forces Armées Royales vise précisément à consolider le cessez-le-feu en empêchant la récurrence de pareils actes graves et inadmissibles qui violent l’accord militaire et menacent la sécurité et la stabilité régionales », fait savoir le ministère.