décembre 2020 - Page 6 sur 39 - Journal du niger

Le Maroc enregistre 58.785 accidents physiques de la circulation en 2020

Le Maroc a enregistré 58.785 accidents physiques de la circulation en 2020 contre 70.915 en 2019, soit une baisse de plus de 18%, un indice qui se reflète directement à travers le nombre total des blessés graves et légers dont le nombre a reculé de plus de 23%, selon le bilan annuel de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).Le nombre de morts en périmètre urbain a accusé une baisse dépassant 26,40% en 2020 en comparaison avec l’année 2019.

Dans le même sens, cette tendance à la baisse a été relevée au niveau du bilan des opérations de contrôle routier, avec 454.399 procès d’infractions au Code de la route au cours de cette année, contre 567.714 en 2019, soit une baisse d’environ 20%. La même baisse a été observée concernant les procès d’infractions et des amendes forfaitaires et transactionnelles, qui sont passés de 1.456.517 en 2019 à 1.176.954 au titre de l’année en cours.

De même, les services de sûreté ont continué d’équiper la police de circulation d’outils de contrôle routier de pointe qui consistent, cette année, en la distribution d’un deuxième lot de 140 radars mobiles fonctionnels en toute heure et quelles que soient les conditions météorologiques, en plus de l’achèvement et de la diffusion d’une version révisée du guide du contrôle routier au profit des agents et fonctionnaires de police, afin de garantir leur formation en matière de sécurité routière, fait savoir la même source.

Côte d’Ivoire: la presse en ligne créé des outils de contrôle face aux défis de l’autorégulation

Pour assainir le secteur de la presse numérique, le Réseau des professionnels de la presse en ligne en Côte d’Ivoire (Repprelci), s’est doté d’outils de contrôle dont un organe d’autorégulation aux fins de veiller au respect de l’éthique et de la déontologie.Cet organe d’autorégulation dénommé Observatoire des médias numériques de Côte d’Ivoire (OMENCI) vise notamment à veiller au respect de l’éthique, de la déontologie, à promouvoir la liberté de la presse et à assurer la médiation.

À l’honneur, lors de la deuxième édition de distinction de l’Ordre du mérite de la communication, tenue mardi à Abidjan en présence de plusieurs membres du gouvernement, le président du Repprelci, Lassina Sermé, a indiqué que l’autorégulation a pour but d’instituer des principes en vue de permettre l’exactitude des informations publiées.

Il a fait observer que l’autorégulation a pour objectif de préserver pleinement la liberté rédactionnelle pour ce qui est des sujets traités et des opinions exprimées, mais également de corriger les erreurs des médias numériques en vue d’une professionnalisation du secteur.

L’OMENCI, dira-t-il, répond aux exigences des usagers des médias qui souhaitent des garanties quant à la valeur des informations fournies par les journalistes. Si la déontologie met le focus sur les normes, les mécanismes de plaintes, eux, servent d’assurance qualité. 

« La démocratie étant incompatible avec un État gardien de la presse, l’autorégulation des médias symbolise cet effort de garantir une démocratie indépendante des forces démocratiques », a soutenu M. Sermé.

Cet instrument favorise le contrôle de la presse en ligne par la société civile. Pour assurer sa mission, l’observatoire a mis en place une grille de lecture pour un monitoring, lui permettant de faire des interpellations, des sanctions,  ainsi que la sensibilisation et la formation.

L’observatoire est composé de sept représentants des organisations du secteur: journaux en ligne; agrégateurs; web tv et web radio; agences de presse numérique, promoteurs de presse numérique; consommateurs d’œuvres des médias numériques.

L’organe peut être saisi à tout moment par tout intéressé, notamment par écrit. Ses délibérations sont consignées dans un procès-verbal et en cas de non-respect des dispositions légales, l’observatoire peut interpeler le concerné, voire prononcer des sanctions disciplinaires.

Pour encourager les acteurs de l’écosystème, le Repprelci a institué une labellisation des médias numériques, une distinction représentée par une échelle de trois couleurs différentes: Orange, vert et bleu.

L’orange s’obtient après une déclaration auprès du Repprelci, attestant de l’existence d’une publication ayant satisfait aux exigences des lois et règlements en vigueur sur la création d’un organe de presse en ligne.

Le vert, lui, s’obtient après avoir eu la couleur orange et une période d’existence de deux ans au cours de laquelle le titre concerné n’a pas atteint en moyenne huit fautes par mois. Toutefois, l’instance d’autorégulation se réserve le droit d’apprécier les fautes.

Quant à la couleur bleue, elle se décerne après l’obtention de la couleur verte et une période d’exercice de trois ans au cours de laquelle le titre concerné n’a pas atteint en moyenne huit fautes par mois.

La représentation de cette échelle de couleurs devrait être conçue et validée par l’instance d’autorégulation. Les couleurs ne doivent pas être superposées, mais affichées à un endroit visible du site ou de l’application, lorsque cela est possible, note l’organisation. 

M. Lassina Sermé, le président du Repprelci, faîtière de la presse numérique en Côte d’Ivoire, a par ailleurs fait observer que le régime juridique de la presse de 2017 prend en compte la presse numérique, mais jusque-là ne donne pas quitus au Fonds de soutien de la presse (FSDP) d’assister les médias en ligne contrairement à la presse imprimée.

Selon M. Sermé, le décret d’application viendrait combler le vide juridique des années antérieures en la matière. Toutefois, force est de constater que les décrets d’application de cette loi en ce qui concerne le FSDP sont encore dans le circuit administratif.

C’est pourquoi, dira-t-il, « nous saisissons cette tribune pour plaider en faveur d’une signature rapide de ces décrets, ce qui permettra aux entreprises de presse numérique de bénéficier des prestations du FSDP ».

Il a surtout salué l’étude commanditée par le FSDP sur le modèle économique des médias numériques qui est actuellement en cours. Une étude qui devrait permettre de renforcer la rentabilité des médias en ligne en Côte d’Ivoire.  

Le rapport de la 3e édition de l’opération de recensement des sites web et des acteurs de la presse numérique du pays, qui s’est déroulée du 22 juin au 15 juillet 2020, doit être remis dans les prochains jours au ministre de la communication et des médias, porte-parole du gouvernement, Sidi Tiémoko Touré.

En attendant, il en ressort un écosystème en plein évolution de l’univers de la presse numérique en Côte d’Ivoire, a-t-il poursuivi. 

Il indique plus de 130 sites identifiés dont une quarantaine éditée par des entreprises légalement constituées. Ces sites web d’information se stratifient en cinq catégories : journaux en ligne, agrégateurs de contenus, web TV, web radio et agences de presse.

Le rapport mentionne par ailleurs que les entreprises recensées ont déclaré plus de 300 employés avec plus de 200 journalistes professionnels. Le Repprelci s’attèle ainsi à instituer l’autorégulation et la labélisation pour rendre les entreprises du secteur viables et compétitives.

Le REPPRELCI est une organisation créée en 2006, regroupant les acteurs de la presse numérique en Côte d’Ivoire. Cette faîtière des médias numériques ivoiriens s’est donnée pour mission d’organiser, structurer et promouvoir la presse numérique en Côte d’Ivoire.

Quel bilan pour Issoufou et quels défis pour son successeur?

Les électeurs nigériens se rendent aux urnes ce dimanche 27 décembre pour choisir le successeur du président Mahamadou Issoufou. En exclusivité pour Apa news, Tatiana Smirnova, chercheuse associée au Sahel Research Group (Université de Floride) et spécialiste du Niger dresse le bilan des deux quinquennats du président sortant et décrit les défis qui attendent son successeur.Le président Mahamadou Issoufou s’apprête à quitter le pouvoir au Niger. Quel héritage laisse-t-il à ses compatriotes ?

Il faut tout d’abord situer les deux mandats du président Mahamadou Issoufou dans un contexte politique nigérien de longue durée. Arrivé pour la première fois au pouvoir en 2011 après des dizaines d’années passées en opposition, son projet était de reconstruire complétement le paysage socio-économique du pays à travers les deux volets du programme de la « Renaissance ». En dépit d’énormes problèmes liés à l’insécurité croissante avec les allocations budgétaires au secteur de la Défense et de la Sécurité, représentant en moyenne 17% du budget de l’État et des prix défavorables des matières premières, plusieurs réalisations ont été faites. Le Niger affichait la croissance économique nettement supérieure en comparant avec celle des mandats des prédécesseurs.

La construction de nouvelles infrastructures dans les centres urbaines et surtout dans la ville de Niamey (nouvel aéroport, échangeurs, ponts, hôtels) est l’aspect le plus visible et spectaculaire des changements. Mais il y a eu aussi de grands désespoirs, comme l’échec du projet de la construction du chemin de fer Niamey-Cotonou et de la centrale électrique, le barrage de Kandadji. Le réseau routier national a été renforcé, mais pas suffisamment. Les grands axes reliant les centres urbains aux périphéries sont à peine développés. Par exemple, la route liant la ville de N’guigmi à N’gourti est quasiment absente. L’initiative les « Nigériens nourrissent les Nigériens », initiée en 2011 pour rompre avec la logique d’assistant  a montré ses limites, posant la question sur la nécessité de redynamiser l’agriculture autrement.  

Un autre aspect important concerne le développement du système d’enseignement. Les efforts ont été faits avec le recrutement des enseignants contractuels et la construction de nouvelles écoles, mais le taux de réussite aux examens de Brevet et de Baccalauréat reste encore très bas. Les nouvelles universités publiques ont été créées à Agadez, Dosso, Maradi, Zinder, Tahoua, Diffa et Tillabéry, mais le défi principal reste la qualité et le contenu des enseignements qui seraient adéquats avec le marché d’emploi. Sur le plan du développement des services de santé, deux hôpitaux nationaux de référence ont été construits ainsi que d’autres infrastructures sanitaires, or les zones rurales restent encore largement dépourvues des Centres de Santé Intégrés et des maternités.  

Les deux mandats de Mahamadou Issoufou laissent également en héritage l’exploitation du bloc d’Agadem. Les enjeux des recettes pétrolières sont de taille pour le Niger car elles pourraient représenter jusqu’à 24% du PIB après l’opérationnalisation du pipeline Niger-Bénin.  La question de distribution équitable et effectif des recettes pétrolières se pose ainsi de manière inéluctable au niveau communal, régional et national d’ailleurs comme c’était le cas pour l’uranium) et pourrait générer des tensions politiques et sociales supplémentaires à gérer.

Sur le plan de la politique extérieure, le Niger a incontestablement pris une place sur la scène régionale et internationale avec le siège de membre non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU pour la période 2020-2021, mais aussi un sommet de l’Union africaine organisé en juillet 2019. La crise sécuritaire y a joué sans aucun doute un rôle crucial, en donnant de l’importance au Niger en tant que pays relativement stable en comparant avec d’autres pays de la sous-région.

Globalement, malgré les défis posés par le contexte sécuritaire, l’héritage laissé par le président Mahamadou Issoufou se repose sur des nouvelles dynamiques socio-économiques et de la politique étrangère.

Issoufou accepte de ne pas briguer un 3e mandat en respectant la Constitution de son pays, contrairement à l’Ivoirien Alassane Ouattara et  Guinéen Alpha Condé. Cela fait-il de lui un modèle de démocratie pour son pays et en Afrique ?

Le président Mahamadou Issoufou a effectué deux mandats, le maximum autorisé par la Constitution (article 47), et il ne se représente pas. Cette décision est honorable pour un pays qui a déjà vécu quatre coups d’Etat réussis (1974, 1995, 1999 et 2010) et plusieurs tentatives échouées. En effet, ce sera pour la première fois au Niger que le chef de l’Etat élu quittera le pouvoir à l’échéance de son mandat.

Si cette décision atteste d’une grande maturité politique, il est encore tôt, il me semble, de parler du Niger en tant que modèle de démocratie sur le continent.  Il faut que la tradition de passation des pouvoirs de manière paisible soit durable, ce qui n’est pas évident. Les élections actuelles se déroulent dans un contexte de tensions extrêmes, avec une forte implication des ex-officiers, devenus hommes politiques. Ces tensions pourront avoir un impact important sur la stabilité des institutions républicaines pendant le mandat du nouveau président élu.

Sur le plan socio-économique, les Nigériens ont-ils mieux vécu sous son magistère que sous les précédents régimes ?

On ne peut pas comparer les modes de vie des populations sous les mandats du président Mahamadou Issoufou avec les précédents régimes. Tout d’abord, parce que cette dizaine d’années a coïncidé avec une crise sécuritaire sans précédent et une crise sanitaire mondiale.  L’insécurité a profondément bouleversé le microcosme socio-économique local dans les zones périphériques du Niger, avec des populations déplacées se trouvant toujours dans une situation d’urgence humanitaire. Par ailleurs, la situation a créé une forte pression sur les ressources naturelles partout dans le pays, ce qui a contribué à exacerber les conflits locaux exploités par les insurgés. En plus, comme partout dans le monde, la pandémie de Covid-19 a également lourdement pesé sur l’économie nigérienne, en raison de l’augmentation des dépenses en matière de santé.   

Comme d’autres pays du Sahel, le Niger n’est pas épargné par la violence jihadiste. Quel est le bilan sécuritaire d’Issoufou ?

Il faut souligner que malgré la dégradation spectaculaire de la situation sécuritaire dans les pays limitrophes, le Niger semble encore résister à l’implantation durable des groupes armés sur son territoire. Globalement, c’est un point positif. Cependant, comme cela a été déjà souligné par de nombreux analystes, les insurgés continuent à exploiter de manière intelligente des conflits et frustrations locales pour établir leur assise dans les zones rurales touchés par l’instabilité, surtout dans les régions de Tillabéry et de Diffa. L’on peut ainsi se poser la question sur la diffusion ultérieure d’instabilité vers les zones urbaines de Niamey, mais aussi à Maradi, dans les localités frontalières avec le Nigeria.

L’intensification des attaques depuis la fin de l’année 2019 et les pertes colossales au sein des forces armées nigériennes indiquent également sur le fait que les politiques sécuritaires ne sont pas efficaces. Cela amène à se demander sur la nécessité de reconsidérer les fondements même d’une approche de la lutte « anti-terroriste ». Par ailleurs, un autre défi important à relever concerne l’éthique de gestion de la politique sécuritaire au Niger. Les frustrations au sein de l’armée sont importantes.  Elles ne sont pas encore très visibles, mais leurs conséquences peuvent être dramatiques à long terme pour le pays.

Mohamed Bazoum, le candidat du pouvoir, est désigné comme le favori de cette présidentielle. Mais est-ce que le soutien de l’opposant Hama Amadou, qui est interdit de se présenter, au candidat Mahamane Ousmane ne va pas compromettre ses chances de succéder à son ami et compagnon Issoufou ?

Oui, ce soutien peut théoriquement compromettre les chances de Mohamed Bazoum, candidat du PNDS-Tarayya, de gagner la présidentielle. En effet, Mahamane Ousmane est susceptible d’apporter à l’opposition les votes de la région de Zinder, l’une des plus peuplées au Niger. Dans cette hypothèse, sur huit régions (Niamey, Dosso, Tillabéry, Tahoua, Agadez, Maradi, Zinder, Diffa), au moins quatre pourraient voter pour l’opposition, puisque trois d’entre elles (Niamey, Dosso et Tillabéry) ont voté pour la candidature d’Hama Amadou en 2016, s’ajoutant à la région de Zinder, bastion de Mahamane Ousmane.

La configuration de ce soutien pose également problème pour les résultats des élections législatives, avec un risque éventuel d’une « cohabitation » dans l’hypothèse où la majorité parlementaire serait importée par l’opposition. Les fortes tensions politiques contribueront à fragiliser le fonctionnement des institutions, comme c’était déjà le cas dans l’histoire du Niger en 1995, en aboutissant au coup d’Etat militaire.  

Quels seront les défis du prochain chef de l’État nigérien ?

Je pense que les principaux défis du futur président seront articulés autour de la sécurité des nigériens et des réformes pour relancer l’économie dans un contexte d’une démographie galopante et de la gestion des conséquences de la pandémie liée à la Covid-19.

D’abord, du fait de sa position géostratégique, le Niger a un potentiel d’un leadership régional dans la gestion de la crise sécuritaire au Sahel. Le président sortant a joué cette carte diplomatique en se positionnant en tant qu’interlocuteur important des partenaires internationaux. Cependant, la longue durée d’engagement dans le conflit indique sur des failles structurelles profonds dans la stratégie sécuritaire d’aujourd’hui qu’il faudrait probablement revisiter au niveau régional, en négociant une marge de manœuvre solide avec des acteurs internationaux. Ce sera l’un des défis principaux du prochain chef de l’Etat.

Ensuite, ce sont les populations dans les zones rurales qui sont directement concernées par l’instabilité régionale. L’insurrection se greffe sur la combinaison complexe de plusieurs facteurs liés, notamment aux conflits locaux pour le pouvoir, à la distribution perçue comme inéquitable des ressources mais aussi aux effets directs et indirects des opérations militaires menées par l’armée. La question de la protection des civiles dans les zones rurales sera également un défi majeur pour le nouveau gouvernement. Cet aspect est également lié au processus de décentralisation qu’il faut continuer à mener afin d’asseoir la présence de l’Etat dans les zones rurales. Le défi du nouveau chef d’Etat sera ainsi de trouver les investisseurs pour des réformes socio-économiques nécessaires.

Présidentielle au Niger: « On croit en l’alternance » (Opposant)

Au Niger où le candidat du pouvoir à l’élection présidentielle de ce dimanche 27 décembre paraît comme le grand favori, certains de ses rivaux croient réellement à leur chance de gagner.Au Niger, le chef de l’Exécutif va changer de nom au sortir du scrutin de ce dimanche. Pour la première fois de son histoire, cette ancienne colonie française d’Afrique de l’Ouest classée par l’ONU comme le pays le plus pauvre du monde, s’apprête à voir un président succéder à un autre de manière pacifique à l’issue d’un scrutin dont le premier tour est organisé ce dernier dimanche de l’année 2020.

Selon les pronostics les plus lucides, c’est Mohamed Bazoum, éminence grise, bras droit et dauphin désigné du président sortant Mahamadou Issoufou qui est le grand favori de ce scrutin. Une compétition électorale à laquelle ce dernier ne peut se présenter pour avoir achevé ses deux quinquennats autorisés par la constitution. Dans le camp du pouvoir, on croit même à une possible victoire par « Un coup, KO », soit une victoire dès le premier tour.

Pourtant au niveau de l’opposition, la confiance règne. « Les Nigériens en ont assez d’être mal gouvernés, de vivre sous un régime de corruption à tous les étages, d’être toujours statistiquement les plus pauvres de la planète, de vivre sous une gouvernance qui excelle dans la démagogie et le mensonge. Ils ne veulent surtout pas d’une continuité du même qui les gouverne depuis dix ans. Ils veulent y mettre fin et donc réaliser une alternance », dénonce dans un entretien avec Apa news Hamma Hamadou, secrétaire général adjoint du parti « GÉNÉRATION DOUBARA PJP » du candidat Salou Djibo, un ancien général putschiste, qui, en 2010 avait empêché le président de l’époque, Mamadou Tandia, de briguer un troisième en violation de la constitution et ouvert la voie à un processus démocratique à l’issu duquel a été élu en 2011 pour la première fois Mahamadou Issoufou, le président sortant.

Pour Hamadou, les  Nigériens « sont conscients qu’ils vivent une immense tragédie faite d’insécurité, d’injustice et de mauvaise méthodes de gouvernance, raison pour laquelle ils veulent aujourd’hui des dirigeants exemplaires ».

Même s’il reconnait que cette alternance qu’il souhaite ne sera pas obtenue de manière « facile face aux moyens conséquents dont dispose la mouvance présidentielle », il reste convaincu que « le bien triomphera du mal», son camp incarnant à ses yeux le premier et le régime sortant le second.

Le proche de l’ancien chef putschiste dit compter beaucoup sur la « dignité des nigériens qui, dans leur très grande majorité, ont envie de changer cette trajectoire tragique pour se donner un meilleur destin, un meilleur vivre-ensemble avec une nouvelle gouvernance, avec de nouvelles gens, patriotes et exemplaires ».  

Sa formation qui fait partie d’un groupe dit des « partis non-affiliés » dispose de deux  commissaires qui siègent à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), boycottée par la majorité des autres candidats. A travers ces deux personnalités et le reste des observateurs déployés sur le territoire national, les partisans du candidat Djibo espèrent veiller à ce que le service public électoral soit « au service du citoyen et non d’une catégorie de formations politiques ou de fraudeurs », selon les mots de Hamadou.

« Si malgré tout, des fraudes venaient à être attestées ou des circuits de fraudes détectés, nous utiliserons tous les moyens légaux pour agir, anticiper et empêcher les manœuvres frauduleuses et rétablir l’authenticité des suffrages populaires. Nous sommes déterminés à constituer notre peuple en vigie de l’intégrité du processus électoral », avertit-il.

« Ce n’est pas simplement l’affaire de la CENI mais de toute une chaîne qui va jusqu’à la juridiction électorale suprême », conclut cet énarque qui a occupé plusieurs hautes responsabilités dans la son pays.

Arrestation de Bathily: l’UJPLA invite les autorités maliennes à « assurer le respect de la liberté de la presse »

L’Union des journalistes de la presse libre africaine (UJPLA) invite les autorités maliennes à « assurer le respect de la liberté de la presse » à la suite de l’arrestation de l’activiste et animateur radio Mohamed Youssouf Bathily, dans une déclaration.L’UJPLA « encourage les autorités maliennes à lever les entraves à la liberté d’expression et à prendre des mesures pour assurer le respect de la liberté de la presse dans le pays », indique la déclaration signée du président de l’organisation, Noël Yao, publiée le 24 décembre 2020.  

Pour l’organisation, regroupant plusieurs journalistes du continent africain, « l’activiste et animateur radio malien Mohamed Youssouf Bathily ne fait que son travail : porter à la connaissance des citoyens des informations d’intérêt public ».

Elle assure, toutefois, suivre de près l’évolution de la situation de la liberté de presse au Mali, où, du 20 au 23 décembre 2020, l’activiste et animateur radio Mohamed Youssouf Bathily et cinq autres de ses compatriotes ont été interpellés par les forces de l’ordre.  

Il s’agit de Vital Robert Diop, directeur général de PMU-Mali, Souhahébou Coulibaly, directeur général de AGEFAU, Aguibou Tall, directeur général adjoint de AGEFAU, Madou Koné, payeur général du Trésor public et Sékou Troaré, secrétaire général de la présidence.

M. Sékou Traoré, receveur du District figure également parmi les personnes mises aux arrêts et placées en détention par la sécurité d’Etat du Mali « sans qu’aucun motif légal ne soit invoqué par les autorités du pays », note l’organisation. 

Prenant acte des inquiétudes de plus en plus vives des journalistes, l’Association malienne des droits de l’homme (AMDH), a réagi au « regard des atteintes graves à la liberté d’expression, à la liberté de la presse, et au droit à un procès équitable dans le pays », poursuit le texte. 

L’UJPLA, fondée le 18 août 2020, qui réaffirme son engagement pour la sécurité des journalistes et la promotion d’une presse libre, indépendante et crédible dans tous les pays du continent africain, appelle les dirigeants africains à garantir la liberté de la presse.  

Politique, économie, santé et sport au menu des quotidiens et hebdomadaires marocains

La réactivation des mécanismes de coopération entre le Maroc et Israël, le bilan de l’année 2020, le remboursement anticipé d’une partie du tirage sur la LPL et l’acquisition par le Maroc de 65 millions de doses de vaccin anti-Covid, sont les principaux sujets abordés par les quotidiens et hebdomadaires marocains parus ce samedi.Evoquant le rapprochement Maroc-Israël, +Challenge+ écrit que le Maroc est un pays qui déploie ses branches et ses feuilles pour exprimer son ouverture constante sur le monde, faisant observer qu’avec l’Union Européenne au Nord de la Méditerranée, les Etats Unis d’Amérique à l’Ouest, la Chine et la Russie à l’Est, le Maroc a toujours su garder son indépendance et cultiver sa neutralité positive.

Le poids de l’histoire du Royaume, son « épaisseur » et surtout sa complexité doivent être revisités pour bien comprendre les positions actuellement prises par l’Etat, en toute souveraineté, sans aucune concession sur les questions de principes dont l’intégrité territoriale de la Nation marocaine et la Palestine, souligne l’hebdomadaire.

De son côté, +La Vie Eco+ écrit que bien que pandémique, l’année qui s’achève a été pour le Maroc un vaccin grandeur nature qui produira des anticorps bénéfiques les années à venir, soulignant que le premier enseignement à retenir, c’est que « le Maroc ne devrait jamais perdre de vue qu’en période de survie, il doit être en mesure de s’auto-suffire et de répondre à ses besoins en s’appuyant exclusivement sur ses possibilités, ses acteurs, ses opérateurs et personne d’autre ».

L’autre enseignement de la pandémie a été de découvrir qu’en mode crise ou survie, le paramètre le plus déterminant est surtout l’élément humain qui agit directement sur les capacités collectives à faire face à l’adversité, poursuit la publication, ajoutant que pendant la pandémie, enfin, il s’est réalisé au Maroc et dans tous les domaines des actions qu’on disait nécessaires, qu’on savait possibles, certes, mais qu’on retardait soit pour des raisons d’agenda, soit simplement pour ne pas sortir de la zone de confort.

Réagissant à l’annonce récente du remboursement anticipé du Maroc au Fonds monétaire international, +Le Temps+ indique que « rembourser par anticipation est bien ».

Comme le soulignent nos autorités monétaires, le Maroc avait procédé, le 7 avril 2020, à un tirage sur la LPL pour un montant équivalent à près de 3 milliards de dollars, remboursable sur 5 ans avec une période de grâce de 3 ans.

Au registre sanitaire, +Al Ittihad Al Ichtiraki+ rapporte que le Maroc a acquis 65 millions de doses des deux vaccins pour lesquels le Royaume a opté.

Selon le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb, la population ciblée s’élève à 25 millions de personnes, ajoutant que les préparatifs pour le lancement de la campagne nationale de vaccination ont atteint un stade « très avancé ».

Côté sport, +Al Massae+ fait savoir que le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), Fouzi Lekjaâ, a débuté une campagne pour briguer un siège au sein du Conseil de la FIFA, l’organe décisionnel le plus important dans l’organigramme de l’instance footballistique mondiale.

Le patron du football marocain part avec un atout de taille, puisque l’élection aura lieu dans son propre pays, le Maroc, en mars prochain, rappelle le quotidien.

Il est probable que Fouzi Lekjaâ bénéficie, dans sa course à l’obtention d’un fauteuil au Conseil de la FIFA, du soutien de plusieurs fédérations africaines, notamment à cause de sa politique menée en tant que responsable des finances de la Confédération africaine de football (CAF). En tant que responsable de la CAF chargé du volet financier, Lekjaâ a pu augmenter les ressources financières des fédérations africaines, notamment via des subventions qui devront servir à promouvoir le football féminin.

Le Roi Mohammed VI s’entretient avec le Premier ministre israélien

Le Roi Mohammed VI, a eu ce vendredi, un entretien téléphonique avec le Premier ministre de l’Etat d’Israël, Benjamin Netanyahu, indique un communiqué du Cabinet royal.Au cours de cet entretien, le Souverain a rappelé les liens forts et particuliers entre la communauté juive originaire du Maroc et la monarchie marocaine. Le Souverain a, également, réitéré la position « cohérente, constante et qui demeure inchangée du Maroc au sujet de la question palestinienne ainsi que le rôle pionnier du Royaume pour la promotion de la paix et de la stabilité au Moyen-Orient ».

C’est dans ce contexte que le Roi s’est « félicité de la réactivation des mécanismes de coopération entre le Maroc et l’Etat d’Israël, et de la reprise des contacts réguliers, dans le cadre de relations diplomatiques pacifiques et amicales ».

Pour sa part, le Premier ministre israélien a assuré le Souverain de sa détermination à mettre en œuvre tous les engagements pris, selon un calendrier précis de mise en œuvre.

La déclaration trilatérale entre le Royaume du Maroc, les États-Unis d’Amérique et l’Etat d’Israël, signée le 22 décembre courant, constitue le cadre de référence pour le développement et l’évolution de ces relations ».

Cet entretien téléphonique intervient deux semaines après l’annonce, le 10 décembre, de la reprise des relations entre le Maroc et Israël, en vertu d’un accord qui prévoit la réouverture de bureaux diplomatiques à Tel-Aviv et Rabat ainsi que le développement de la coopération économique bilatérale.

Les deux pays ont signé mardi dernier à Rabat quatre accords de coopération portant sur les domaines diplomatique, aérien, de la gestion hydrique, du commerce et de la promotion des investissements.

Bah N’daw: « Soumaïla Cissé s’en va à un tournant critique »

Le président de la Transition malienne Bah N’daw, s’est dit sous le « choc » après l’annonce de la disparition de Soumaïla Cissé, décédé ce vendredi à la Covid-19 à Paris.La présidence malienne a rendu hommage à l’opposant malien Soumaïla Cissé. Le président de la Transition évoque une grosse perte à l’heure où le Mali fait face à plusieurs défis.  « Soumaila Cissé s’en va à un tournant critique de notre évolution en tant que nation. Nul doute qu’en ce moment, le pays avait encore particulièrement besoin de son expérience et de sa sagesse pour relever les défis de l’heure » regrette-t-il.

Bah N’daw se souvient  « d’un homme plus déterminé et plus engagé après sa libération » au cours de l’audience d’octobre dernier avec Soumaila Cissé dans la foulée de sa libération. « Il m’avait laissé l’impression d’un homme encore plus déterminé et engagé pour son pays. Son optimisme était demeuré intact et sa dure détention de plusieurs mois l’avait comme davantage aguerri » se rappelle-t-il.

En cette douloureuse circonstance, le président de la Transition malienne adresse à son nom et au nom du peuple malien, « ses condoléances les plus émues à la veuve du défunt, ses enfants, ses proches, ses collaborateurs, ainsi qu’à ses nombreux sympathisants au Mali comme à l’extérieur » conclut-il.

Mali: le dialogue avec les djihadistes peut aboutir à un «cessez-le-feu» (analyste)

Le dialogue annoncé, hier lundi, par le président malien Ibrahim Boubacar Keïta avec les chefs djihadistes de son pays devrait aboutir à « un cessez-le-feu », analyse pour APA le Béninois, Maurice Mahounon, spécialiste des questions de sécurité.Ce dialogue pourrait aboutir à « un cessez-le-feu, un accord classique comme dans les guerres », estime le docteur en Sciences Politiques, par ailleurs spécialiste de défense et de sécurité en Afrique de l’ouest.

Pour lui, ce type de négociations « a marché en Algérie et ça peut marcher également au Mali ». Présent au 33e sommet de l’Union Africaine (UA) à Addis-Abeba (Ethiopie) tenu les 9 et 10 février, le président IBK a annoncé, dans des médias français, l’ouverture d’un dialogue avec les chefs djihadistes Iyad Ag Ghaly et Amadou Koufa.

Quelques jours auparavant, son prédécesseur et Haut représentant pour le centre, Dioncounda Traoré, expliquait avoir mandaté des émissaires pour prendre contact avec les groupes terroristes.

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L’initiative de Bamako, qui est « une bonne chose », s’inscrit ainsi « dans la logique des Occidentaux, en l’occurrence la France et les Etats-Unis. Officiellement, c’est ça la doctrine », analyse Maurice Mahounon, soulignant que l’on « sait ce qui s’est passé en sourdine dans la libération des otages ».

Mais « si le numéro un malien opte pour cette solution, il faut toujours essayer pour voir si les leaders djihadistes sont prêts à saisir cette main tendue de Bamako », poursuit-il.

Même s’ils « sont des gens avec une idéologie que ne partage pas le commun des mortels », les djihadistes devraient exprimer par ce dialogue ce qu’ils demandent : « autonomie, développement de leurs localités, … ».

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« Il y a beaucoup de choses à mettre sur la table pour savoir ce qu’ils veulent complètement », ajoute Dr Mahounon, notant néanmoins que Bamako « n’a pas la mainmise sur tous ces mouvements (qui) poussent comme des champignons. Mais c’est déjà un pas qui peut inciter les autres également à venir à la table de négociation ».

Au-delà du dialogue annoncé, le président Keita a également confié que l’armée malienne devrait arriver vendredi prochain à Kidal. Une ville du nord du pays qui échappe au contrôle de l’Etat central depuis six ans.

Mali: décès de Soumaïla Cissé de la Covid-19

Le chef de l’opposition malienne Soumaïla Cissé est décédé à Paris où il était hospitalisé pour le coronavirus.Soumaïla Cissé était évacué à Paris à l’hôpital américain de Neuilly pour y être soigné. Il avait contracté le coronavirus depuis quelques jours. 

Son décès brutal a été confirmé par plusieurs cadres de son parti, l’URD. Nous y revendrons.