mars 2021 - Page 5 sur 21 - Journal du niger

Assemblée nationale ivoirienne: 4 candidats briguent la présidence

Quatre candidats sont en lice pour la présidence de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, dont le président sortant de l’institution, Amadou Soumahoro (Rhdp, pouvoir), selon une note de l’institution transmise lundi à APA.

M. Amadou Soumahoro, cadre du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) a déposé son dossier de candidature, ainsi que deux autres membres du parti au pouvoir, Konaté Vassiriki et Mme Mariam Traoré.

L’opposition a, elle, présenté un seul candidat pour la présidence de l’Assemblée nationale ivoirienne, Mme Eliane Nzi Nda Affoué, issue du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci). L’on note cependant aucun candidat indépendant en lice. 

L’élection du nouveau président de l’Assemblée nationale ivoirienne pour la législature 2021-2025 est fixée à mardi suivie de l’ouverture solennelle de la première session ordinaire le 1er avril 2021. 

Sur 255 députés que compte l’Assemblée nationale ivoirienne, 249 participeront à la séance inaugurale le 30 mars 2021 et à l’ouverture solennelle de la première session ordinaire, du fait que six sièges ne sont pas encore pourvus.

Le président sortant, Amadou Soumahoro, a remplacé en mars 2019 Guillaume Soro, à la suite de sa démission le 8 février. M. Soro avait rendu le tablier après avoir refusé d’intégrer le Rhdp, coalition au pouvoir, lors de sa constitution.  

Covid-19: Le Maroc suspend les vols en provenance et à destination de la France et de l’Espagne

Les vols de passagers en provenance et à destination de la France et de l’Espagne seront suspendus à partir du 30 mars 2021 à minuit et ce, jusqu’à nouvel ordre, annonce, lundi, la Direction générale de l’Aviation Civile, relevant ministère du Tourisme, de l’artisanat, du transport aérien et de l’économie sociale.« Dans le cadre des mesures préventives prises par le Royaume du Maroc contre la propagation de la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19), les vols de passagers en provenance et à destination de la République Française et de l’Espagne seront suspendus à partir du 30 mars 2021 à minuit, et ce jusqu’à nouvel ordre », indique un communiqué de la Direction.

Les vols spéciaux de passagers en provenance de ces deux destinations, seront soumis à des contrôles renforcés, conformément au protocole sanitaire défini par les autorités marocaines compétentes, fait savoir la même source.

Avec ces nouvelles suspensions de liaisons aériennes, le Maroc se déconnecte de 39 destinations. Les seules lignes encore ouvertes sont celles opérées avec des aéroports du Moyen-Orient, de New-York et de Montréal, ainsi que des capitales africaines.

Maroc : le couvre-feu nocturne prolongé pour deux semaines supplémentaires

Le gouvernement marocain a décidé de prolonger de deux semaines supplémentaires, à compter du mardi 30 mars à 21h00, les mesures de précaution pour lutter contre le Covid-19.Un communiqué du gouvernement, publié ce lundi, précise que cette décision intervient sur la base des recommandations de la Commission scientifique et technique concernant la nécessité de maintenir les mesures nécessaires pour juguler la propagation du coronavirus.

Cette prolongation intervient également après l’évolution de cette pandémie au niveau mondial suite à l’apparition de nouvelles variantes du virus, poursuit la même source, indiquant qu’elle s’inscrit dans le cadre des efforts continus pour circonscrire la propagation de l’épidémie et limiter ses répercussions négatives.

Pour rappel, les mesures de précaution concernent la fermeture des restaurants, cafés, commerces et grandes surfaces à 20h00, le couvre-feu nocturne de 21h00 à 6h00 à l’échelle nationale, sauf cas exceptionnels et l’interdiction des fêtes et des rassemblements publics ou privés.

Tanger : Découverte de bouteilles en verre datant du 14ème siècle

Une quinzaine de bouteilles en verre qui dataient du 14è siècle ont été découvertes, dimanche, soigneusement enterrées sur le toit d’un bâtiment situé sur le côté est de l’ancienne médina de Tanger, au nord du Maroc.Selon l’Agence pour la promotion et le développement (APDN), ces bouteilles ont été découvertes dans le cadre des travaux du programme de réhabilitation et de mise en valeur de la médina de Tanger, réalisé par l’Agence.

Les 15 grandes bouteilles en verre étaient enterrées sur le toit de l’un des magasins situés sur le mur entourant Dar Debagh sur le côté Est de la ville. Elles étaient utilisées dans la préservation et le transport de certaines substances liquides, telles que l’huile, jus et fermenteurs.

Après avoir été inspectées par le conservateur régional du patrimoine, il s’est avéré qu’elles appartiennent au type de bouteilles appelées « Dames Jeanne », dont l’histoire est associée à un conte ancien datant du 14ème siècle, fait savoir l’APDN, notant que ces bouteilles ont été conservées comme preuve historique pour une utilisation dans certains des lieux d’exposition muséale de la ville.

Covid-19: la FAO s’engage à promouvoir des systèmes agroalimentaires résilients

L’Équipe multidisciplinaire de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) pour l’Afrique de l’Ouest s’est engagée à intensifier son partenariat pour la transformation des systèmes agroalimentaires résilients de la sous-région dans un contexte marqué par la crise de Covid-19, à l’issue sa 12e réunion tenue en mode virtuel du 22 au 24 mars 2021.

Cette réunion, pilotée par Abidjan, la plus grande de l’Equipe multidisciplinaire pour l’Afrique de l’Ouest jamais organisée, s’est terminée par un appel unanime des participants, estimés à plus de 300, à la mise à l’échelle des bonnes pratiques des systèmes agroalimentaires, rapporte une note officielle.   

L’organisation s’est  notamment engagée à renforcer la collaboration avec ses partenaires afin d’appuyer les États membres à répondre efficacement aux multiples défis qui se chevauchent, qu’il s’agisse de l’insécurité alimentaire, du changement climatique, des conflits et de la Covid-19.

Cet appui devrait permettre aux pays de la sous-région ouest-africaine d’accélérer la transformation de leurs systèmes agroalimentaires via la promotion de l’agroécologie, la maîtrise de la gestion de l’eau et la mise à l’échelle des initiatives d’agriculture numérique.

L’intégration de l’approche genre et l’appui à l’emploi des jeunes dans le secteur agricole est une forte préoccupation de la FAO. Ensuite, l’institution encourage les États membres à respecter leur engagement à la Déclaration de Maputo qui préconise d’augmenter les investissements publics dans le secteur agricole.   

« Je suis ravi que la Réunion ait reconnu le rôle clé de la FAO auprès des gouvernements et des organisations sous-régionales dans l’atteinte des objectifs de développement durable », a déclaré le coordonnateur sous-régional de la FAO pour l’Afrique de l’Ouest, Gouantoueu Robert Guei.   

II a ajouté avoir «noté les recommandations sur le renforcement du partenariat avec la CEDEAO, Comité inter-État de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS), l’Union économique et monétaire Ouest-africaine (UEMOA) et le G5 Sahel ».  

« En cette période de crise sanitaire liée à la pandémie de covid-19, il est important que nous travaillions ensemble pour assurer l’autosuffisance alimentaire non seulement en Côte d’Ivoire mais également en Afrique », a dit le ministre ivoirien de la Promotion de la riziculture, Gaoussou Touré.  

L’initiative Main dans la Main de la FAO devrait permettre de renforcer le partenariat et de partager des données entre les pays. Sa plate-forme géospatiale, conçue comme un bien public open-source, regroupe déjà de grandes quantités de données sur la sécurité alimentaire.

Cet outil fournit des données de qualité, accessibles et fiables qui aident les pays à prendre des décisions stratégiques afin d’offrir aux populations de la sous-région une meilleure production, une meilleure nutrition, un meilleur environnement et une vie meilleure.

A cette session, ont pris part des autorités de haut niveau tel que le ministre de l’Agriculture et des aménagements hydro-agricoles et de la mécanisation du Burkina Faso, Salifou Ouedraogo, le ministre de l’Agriculture et de l’élevage de la République de Guinée.

M. Roger Patrick Milimono y a également participé ainsi que le commissaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) chargé de l’agriculture, de l’environnement et des ressources en eau, Sékou Sangaré.

La réunion s’est clôturée par la cérémonie de remise des Prix de l’Excellence, qui récompensent les membres du personnel du Bureau sous-régional de la FAO pour l’Afrique de l’Ouest pour les performances exceptionnelles accomplies en 2020.   

L’Équipe multidisciplinaire de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) pour l’Afrique de l’Ouest a tenu sa 12e réunion en mode virtuel, sous le pilotage du Bureau d’Abidjan, du 22 au 24 mars 2021. 

Le Président Issoufou Mahamadou élève son Premier Ministre à la dignité de Grand Croix de l’Ordre National du Niger

Le Président de la République Issoufou Mahamadou a décoré son Premier Ministre Brigi Rafini en l’élevant à la dignité de ‘’Grand Croix de l’Ordre National du Niger » lors d’une cérémonie solennelle organisée  vendredi 26 Mars à la Présidence de la République.

Cette croix, note-t-on, est la plus grande distinction honorifique du Niger. Selon le Président Issoufou Mahamadou, le Premier Ministre Brigi Rafini a mérité cette distinction par son engagement au travail et le respect du cahier de charge qui lui a été confié.
« Monsieur le Premier Ministre, Vous avez assumé, pendant dix ans, les charges de Chef de Gouvernement de la République du Niger. Votre engagement pour l’intérêt général, votre sens de l’Etat, votre capacité d’écoute, votre patience et votre talent de régulateur ont permis au Niger d’opérer des réformes qui ont largement contribué à sa stabilité, à son développement économique, social et culturel. Toutes qualités qui vous ont permis de remplir pleinement le cahier de charge que je vous ai confié », a déclaré le Président Issoufou, avant de porter la croix à son second dans l’exécutif nigérien.
Juste après la décoration, le Premier Ministre Brigi Rafini a, à son tour, remercié le Chef de l’Etat pour la confiance qu’il a placée en lieu durant une décennie, avant de rendre hommage aux membres de son gouvernement.
Cette distinction vient « honorer, au-delà de ma personne, l’ensemble de l’équipe gouvernementale que je dirige », s’est réjoui M. Rafini.
Il a aussi salué le ‘’leadership exemplaire’’ et ‘’les efforts énormes couronnés de succès’’ du Président Issoufou.
M. Brigi Rafini, indique-t-on, est nommé à ce poste par le Président Issoufou depuis l’accession de celui-ci à la magistrature suprême du Niger en Avril 2011.
Avant lui, le Niger n’a jamais connu un Premier Ministre qui a passé dix (10) ans à la tête du Gouvernement. Le nouveau Président de la République élu, Bazoum Mohamed, qui remplacera Issoufou Mahamadou, en fin de mandat, prêtera serment le vendredi 2 Avril prochain.

Source : ANP

Côte d’Ivoire: Hamed Bakayoko inhumé dans l’intimité familiale à Séguéla

Le premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko dit Hambak qui est décédé le 10 mars dernier en Allemagne, a été inhumé vendredi après-midi dans la stricte intimité familiale à Séguéla dans le Nord-ouest ivoirien, sur la terre de ses ancêtres.

Auparavant, une prière mortuaire a été faite à la grande mosquée de Séguéla pour le repos de l’âme de l’ancien chef du gouvernement ivoirien en présence du couple présidentiel ivoirien, de plusieurs membres du gouvernement, des cadres de cette région, des parents, amis et connaissances de l’illustre disparu.

Plus tôt dans la matinée de ce vendredi, les différentes régions et district de la Côte d’Ivoire ont rendu un vibrant hommage à feu Hamed Bakayoko lors d’une cérémonie au stade Losseni Soumahoro de Séguéla. Ces différentes délégations ont salué unanimement un homme généreux, loyal, humble et affable.

 « Dans sa vie de tous les jours, il a conquis beaucoup de cœurs dans nos régions. Il était un homme affable, intelligent et disponible », a témoigné le ministre-gouverneur du district d’Abidjan, Robert Beugré Mambé.

Dans un cercueil paré des couleurs nationales, la dépouille de feu Hamed Bakayoko transportée dans un command-car de l’armée ivoirienne, a fait une procession dans des rues de Séguéla, à son arrivée dans la ville, jeudi en fin de soirée.   

 Mercredi dernier, la Côte d’Ivoire a rendu à feu Hamed Bakayoko, un hommage national au cours duquel il a été élevé à titre posthume à la Dignité de Grand-Croix de l’Ordre national. Dans la nuit de mercredi à jeudi, un hommage artistique lui a été également rendu par des stars de la musique ivoirienne et africaine  lors d’un concert au stade olympique Alassane Ouattara d’Ebimpé d’Anyama, au nord d’Abidjan.

Hamed Bakayoko appelé affectueusement par ses admirateurs Hambak, le Golden Boy, le grand Chegué, l’Etoile d’Etat ou encore demi-Dieu, avait été évacué en France le 18 février dernier avant d’être transféré en Allemagne dans un centre oncologique pour recevoir des soins.

 Il a finalement succombé le 10 mars dernier des suites d’un cancer fulgurant à l’âge de 56 ans. Considéré comme  « l’ami des pauvres et des orphelins » à cause de sa grande générosité, l’annonce du décès du Golden Boy a créé une onde de choc en Côte d’Ivoire.

Les autorités de Niamey interdisent la manifestation de l’opposition prévue ce samedi

Les autorités de la ville de Niamey ont décidé d’interdire la manifestation que projette la coalition des partis membres de l’opposition politique ce samedi 20 mars. Dans l’arrêté signé par le président de la Délégation spéciale, les autorités ont invoqué comme motifs, le « risque  de troubles à l’ordre public » et des « raisons d’urgence sanitaire ». L’opposition qui a déjà entamé des tournées de mobilisation  dans les différents quartiers de la capitale, n’a pas encore officiellement réagit à cette interdiction.

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Covid-19 : l’Afrique exhortée à une relance économique résiliente

La Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) exhorte les pays africains à adopter des mesures politiques qui encouragent les investissements verts visant à accroître la productivité pour faciliter une relance durable à la suite de la crise de coronavirus et parvenir à une industrialisation durable.« Les pays doivent également soutenir les Petites et moyennes entreprises (PME) et renforcer les systèmes de protection sociale pour revitaliser les moyens de subsistance », affirme Hopestone Kayiska Chavula, qui assure l’intérim de la Section d’analyse macroéconomique, de la Division de la macroéconomie et de la gouvernance, de la CEA.

Il présentait son rapport axé sur les récents développements économiques et sociaux en Afrique présenté lors la 39ème réunion du Comité d’experts de la CEA dans le cadre de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique, ouvert depuis mercredi dernier à Addis-Abeba (Ethiopie).

« Le renforcement des systèmes de santé, notamment par la création de centres de santé régionaux à la pointe de la technologie, est également essentiel », dit-il, ajoutant que les pays doivent également renforcer les systèmes de suivi et d’évaluation et les systèmes statistiques existants pour évaluer et affiner en permanence les mesures d’atténuation et de relance.

Selon M. Chavula, il faut un soutien de la communauté internationale pour faire face aux contraintes de liquidités et promouvoir la relance. Ce qui peut se faire grâce à de nouvelles émissions et réaffectations de Droits de tirage spéciaux (DTS), à une baisse du coût du crédit, à une restructuration ordonnée de la dette et à la recapitalisation des banques multilatérales de développement (BMD).

« Une grande partie des progrès réalisés ces dernières années en matière d’éducation, de santé et d’éradication de la pauvreté a été stoppée ou annulée par la pandémie de Covid-19 », Hopestone Kayiska Chavula, soulignant que la CEA estime qu’entre 49 et 161 millions de personnes tomberont dans une pauvreté profonde en raison de la crise.

On estime que le PIB de l’Afrique s’est contracté en 2020 malgré une relance aux 3e et 4e trimestres mais les perspectives pour 2021 sont positives.

Les déficits budgétaires se sont creusés en raison de l’augmentation des dépenses publiques visant à enrayer la propagation de la pandémie, et de nombreux autres pays africains risquent en conséquence d’être surendettés.

Des politiques monétaires accommodantes ont été maintenues pour amortir les effets négatifs de la pandémie sur l’activité économique malgré les pressions inflationnistes dans certains pays, déclare M. Chavula.

Le commerce africain a diminué mais connaîtra une hausse avec la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).

La croissance du PIB réel est restée modérée sur le continent, principalement en raison des risques de baisse associés à la deuxième vague d’infections, à la baisse des prix des produits de base et aux risques budgétaires importants ainsi qu’aux conflits dans certains pays.

L’année 2021 s’annonce positive, indique M. Chavula, en raison de la disponibilité des vaccins contre la COVID-19 et de l’amélioration de l’activité économique au 4ème trimestre 2020, des dépenses pour les fêtes et les frais de voyage.

Présidentielle congolaise : six prétendants face à Denis Sassou Nguesso

Au Congo, six candidats de l’opposition veulent déboulonner l’inamovible président pour l’élection du dimanche 21 mars prochain.A première vue, le rapport de force est déséquilibré. La balance semble pencher du côté de Denis Sassou Nguesso. Le 17 février dernier, la Cour constitutionnelle du Congo a validé sept candidatures dont celle du chef de l’Etat sortant.

A 77 ans, l’ancien officier parachutiste brigue un quatrième mandat après avoir cumulé 36 ans à la tête de ce pays de l’Afrique centrale. Surnommé « l’empereur » par certains de ses pairs en Afrique, notamment l’Ivoirien Alassane Ouattara et le Guinéen Alpha Condé, il est donné vainqueur par plusieurs observateurs.

Déjà président de la République populaire de 1979 à 1992, Sassou Nguesso avait perdu la première élection pluraliste organisée au Congo en 1992. Celle-ci  a été gagnée par Pascal Lissouba mais il a ensuite été évincé au terme d’une sanglante guerre civile en 1997.

Depuis 2002, l’actuel locataire du Palais du peuple a remporté toutes les élections même si le scrutin présidentiel de 2016 a été le plus contesté. L’épiscopat s’est récemment dit « inquiet » de la transparence de la présidentielle du 21 mars. Cependant, certains opposants continuent de croire en l’alternance.

Parmi ceux-ci, il y a Guy-Brice Parfait Kolélas âgé de 61 ans. Classé deuxième à la présidentielle de 2016, cet économiste et haut fonctionnaire à la retraite est considéré comme le principal opposant du pays. Au début de ce mois, il a accusé le pouvoir de l’empêcher de battre campagne.

Des retours

Denis Sassou Nguesso aura également devant lui son ancien ministre des Finances (1997-2002), Mathias Dzon, 74 ans. Investi par l’Alliance pour la République et la Démocratie (ARD), il est le premier candidat à se présenter officiellement à cette élection présidentielle après avoir boycotté celle de 2016.

Candidat pour la première fois en 2009, il a invoqué « l’intérêt supérieur de la patrie en danger » pour expliquer son come-back. « L’économie, les finances publiques et  les relations avec les créanciers sont mal gérées », dénonçait-il devant ses partisans.

Le chef de file du Parti congolais du Travail (PCT, mouvance présidentielle) sera également opposé au député Joseph Kignoumbi Kia Mboungou, 68 ans, qui retente sa chance pour la quatrième fois, non sans craindre des élections « biaisées ».

L’ancien officier de l’armée Albert Oniangué, 66 ans, sera aussi de ceux qui brigueront les suffrages des Congolais. Ce pasteur évangélique fut aide de camp de Sassou Nguesso. Aujourd’hui, il veut sauver un pays qui vit « un naufrage collectif ». Candidat indépendant, M. Oniangué a constaté « la pauvreté » de ses concitoyens qui mènent « une vie de misère ».

Après son échec de 2009, Anguios Nganguia Engambé sera de la partie. L’ex-inspecteur des Douanes se proclame « candidat des idées neuves » et promet, s’il est élu, de nommer une femme au poste de Premier ministre. Après 32 ans passés dans l’administration publique, il s’est tourné vers les affaires avant d’atterrir en politique. Chef de file du Parti pour l’action de la République (Par), il est réputé proche du pouvoir.

Le benjamin des candidats pour la présidentielle de dimanche est Dave Uphrem Mafoula. A tout juste 39 ans, il a été investi par le parti Les Souverainistes. A ses compatriotes, ce novice propose un programme intitulé « Contrat présidentiel ». L’objectif est de « rompre avec les vieilles pratiques de gestion ». Dave Uphrem Mafoula envisage de le mettre en œuvre dans les 180 jours si les Congolais portent leur choix sur lui.

Ce dimanche 21 mars, environ 2,5 millions d’électeurs sont appelés aux urnes. Le taux de participation sera le grand défi de ce scrutin après que les populations ont été durement touchées par le nouveau coronavirus et la crise économique consécutive à la chute des cours du pétrole, principale source de revenus du Congo.