juin 2021 - Page 20 sur 45 - Journal du niger

Côte d’Ivoire: le procureur requiert la prison à vie contre Guillaume Soro

Le procureur de la République de Côte d’Ivoire, Richard Adou, a requis mercredi la prison à vie contre Guillaume Soro, ancien président de l’Assemblée nationale, dans l’affaire de complot contre l’autorité de l’Etat.

« Je requiers que le tribunal déclare Guillaume Soro coupable des faits qui lui sont reprochés et le condamne à l’emprisonnement à vie », a dit le procureur de la République, Richard Adou.  

M. Guillaume Soro « a été lui-même à la manœuvre et ce n’est pas nouveau. Il a toujours la nostalgie de la rébellion même en étant en dehors des frontières ivoiriennes », a-t-il soutenu.  

Selon le procureur Richard Adou, représentant le ministère public, M. Guillaume Soro est « coupable » des faits de complot, d’atteinte contre l’autorité de l’Etat et de l’intégrité du territoire national. 

Le  ministère public contre Guillaume Soro et 19 autres, proches de l’ex-chef de l’Assemblée nationale, a en outre requis 20 ans de prison contre Koné Kamaraté Souleymane dit Soul To Soul, le chef du protocole, et les éléments de sa garde rapprochée. 

Il a estimé que l’ancien député Alain Lobognon ainsi que les frères de l’ex-chef de l’Assemblée nationale, Simon Soro et Rigobert Soro, sont non-coupables de complot contre l’autorité de l’Etat, mais plutôt de troubles à l’ordre public, requérant 17 mois de prison ferme.    

A l’endroit de M. Félicien Sékongo, qu’il juge non-coupable des faits de complot contre l’autorité de l’Etat, mais plutôt coupable de troubles de l’ordre public, il a aussi requis 17 mois d’emprisonnement ferme.

Par ailleurs,  le procureur de la République a dans son réquisitoire demandé une « dissolution » de Générations et peuples solidaires (GPS), un mouvement citoyen dont Guillaume Soro est le président-fondateur. 

Le Conseil de l’Etat de Côte d’Ivoire et de la partie civile, qui disent constater que les faits sont avérés, ont plaidé auprès du tribunal pour qu’il soit payée une amende de 5 milliards de FCFA.  

A la suite du réquisitoire, se sont déroulées les plaidoiries. Le tribunal ayant entendu les differentes parties donnera son verdict le 23 juin 2021. 

Vaccins anti Covid-19: 7,4 millions de nouvelles doses attendues en Côte d’Ivoire

Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a annoncé mercredi l’arrivée en Côte d’Ivoire, d’ici à fin décembre 2021, 7,4 millions de nouvelles doses du vaccin anti Covid-19.

« Un plan d’acquisition a été mis en place et devrait permettre d’acquérir 7,4 millions nouvelles doses », a indiqué le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, face à la presse, à l’issue d’un Conseil des ministres.  

« Ce plan étant mis en œuvre, nous devons recevoir sur une première période qui part du 18 juin à fin août  3,4 millions de doses de façon progressive et à moyen terme, sur la période de septembre à fin décembre 2021, 4 millions de doses qui seront réceptionnées », a-t-il dit. 

En ce qui concerne le programme de vaccination, la Côte d’Ivoire enregistre à la date du 13 juin 2021, 694.954 doses administrées sur un total’de 729 000 doses reçues, soit 95,33%, a fait observer le porte-parole du gouvernement. 

Il a par ailleurs noté que le taux de positivité continue de baisser et s’établit à présent à moins de 2% de même que le taux de létalité qui se situe autour de 0,64%. Une situation qui indique que la pandémie est contenue dans le pays.

Art ivoirien: Yacouba Konaté, ex-DG du MASA, part avec « 42 mois d’arriérés de salaire »

Le logisticien Hervé Yapi a été investi mercredi en qualité de directeur général du Marché des arts et du spectacle d’Abidjan (MASA), en remplacement de Yacouba Konaté, qui part avec « 42 mois d’arriérés de salaire ».

Il y avait des « arriérés en termes de salaire sans compter les arriérés qu’il y avait auprès des fournisseurs. Il fallait refaire le bâtiment et c’est pour cela que moi j’ai 42 mois d’arriérés de salaire », a expliqué Yacouba Konaté.

Quand l’ancien ministre Maurice Bandama quittait le ministère de la culture, « je me sentais aussi en situation de devoir partir, mais je suis resté parce qu’à l’époque on avait 300 millions de dettes à payer, sans parler des 42 mois d’arriérés pour moi le directeur général sortant », a-t-il ajouté.

M. Konaté a relevé que les dettes étaient énormes. Le directeur général sortant, nommé conseiller technique, avait des impayés de salaire quand il était directeur général de l’époque et « on ne pouvait même pas moi me payer et encore moins payer d’autres personnes ».

« J’espère que le nouveau Conseil d’administration a fixé le salaire du nouveau directeur général, mais moi, c’est le Conseil d’administration qui a fixé mon salaire qui était indexé à celui du directeur général sortant », a-t-il poursuivi. 

« Finalement, le Conseil d’administration m’avait autorisé à être payé 15% de plus que le directeur sortant, mais je n’ai jamais appliqué cette mesure, parce que les 10 millions Fcfa de salaires mensuels (du personnel) ne permettaient pas de le faire » et payer les arriérés du directeur sortant, a-t-il dit.

« Si on a pas une éthique au quotidien, si on ne se montre pas exemplaire dans la gestion des événements, c’est juste pas possible parce que les institutions  (donnent des fonds) lorsque vous leur inspirez confiance », a-t-il conseillé.  

Il a en outre avoué qu’à partir de la deuxième édition, il avait commencé à prendre les dispositions compte tenu de la complicité qu’il avait avec le ministre Maurice Bandama, de « passer la main à Ismaël Diaby, qui est mort à la tâche ».

Le nouveau directeur général du MASA, Hervé Yapi, a promis assurer pour ce challenge l’aventure entrepreneuriale sur la base du succès et le positionnement de l’événement, « au plus haut niveau dans l’industrie de l’art ivoirien ».

Peu avant cette passation de charges, tenue au ministère de la Culture, de l’industrie des arts et du spectacle, il y a eu la prise de fonction du nouveau directeur de Cabinet du département ministériel, Florent Galaty Sako, qui succède à Yves Konan Yao.

Café ivoirien: chute de la production de 180 000 à 70 000 tonnes en 10 ans

La Côte d’Ivoire veut relancer sa production de café qui est passée en dix ans de 180 000 à 70 000 tonnes, aujourd’hui, a dit mercredi le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural, Adjoumani Kouassi.

M. Adjoumani s’exprimait après une visite à l’usine de Nestlé à Marcory Zone 4, dans le Sud d’Abidjan. Une visite qui intervient à la suite d’un échange à son Cabinet avec le directeur général de la filiale suisse, qui lui a traduit que la production caféillière locale est « menacée ».

« Il y a dix ans, nous produisions 180.000 tonnes de café, or aujourd’hui nous en sommes à pratiquement à 60 à 70.000 tonnes et c’est une menace grave », a indiqué le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural à la presse.

Cette usine de fabrique de Nescafé, soulignera-t-il, « est obligée de s’adresser à l’extérieur pour avoir de la matière première dans la perspective de la transformation », ce qui « est une véritable menace ».

Toutefois, « ce qui est impressionnant à savoir, c’est qu’aucune matière ajoutée n’a été constatée dans le processus de transformation », s’est-il félicité, faisant savoir « qu’ on y met des grains de café (dans la machine), mais à la sortie, c’est du café pur qui sort de cette transformation ».

L’objectif en étant ici, c’est de « relancer la production de la culture du café sinon les industries locales ne trouveront plus de matière première dans le cadre de la transformation, et nous allons recenser des planteurs » afin de les accompagner, a-t-il indiqué. 

« Malheureusement, ce que nous constatons, c’est que ces dix dernières années, on peut même dire douze, le rendement par année de café est en train de baisser, or les ventes de café du groupe sont en train de croître », a dit M. Thomas Caso, directeur général de Nestlé Côte d’Ivoire.

« Mathématiquement, nous constatons qu’il y a un problème, il y a un souci, parce que si nous on croit très vite et que la filière est en train décroître, il va falloir absolument que nous trouvions une solution pour permettre de continuer notre modèle 100% ivoirien », a-t-il poursuivi. 

L’entreprise agroalimentaire veut « garder l’élan que nous sommes en train de poursuivre en termes de ventes », a-t-il assuré, faisant savoir qu’il  est « difficile » de s’approvisionner à temps, aujourd’hui ».

« Je vois mathématiquement que ça va être nécessaire d’importer et ce n’est pas du tout ce que nous voudrions faire », a dit M. Caso dont l’entreprise travaille avec le Centre national de recherche agronomique (CNRA) pour trouver une solution, en développant de nouvelles variétés de café. 

Aéroport d’Abidjan: création d’une cellule aéroportuaire anti-trafic

Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a annoncé mercredi la création, en Conseil des ministres, d’une Cellule aéroportuaire anti-trafic à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan.

« Le Conseil a adopté un décret portant création, attribution, composition, organisation et fonctionnement de la Cellule aéroportuaire anti-trafic à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan », a dit M. Amadou Coulibaly à la presse.

Il a indiqué que cette cellule intervient dans le cadre de la lutte contre le trafic illicite de la drogue et la criminalité transnationale. Et ce, afin de traquer les passeurs de drogues dans le pays. 

Ce décret vise notamment à renforcer les capacités de l’aéroport d’Abidjan en matière de détection et de saisie de marchandises illicites et à établir une communication sécurisée en temps réel entre certains aéroports de l’Afrique de l’Ouest, a-t-il souligné. 

Cette cellule intègre par ailleurs un projet international qui bénéficie de l’appui de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, de l’Organisation mondiale des douanes et de l’Organisation internationale de la police criminelle 

Oriental Fashion Show : quand le patrimoine marocain rencontre le charme orienta

La 37ème édition de l’Oriental Fashion Show (OFS) mettra le cap sur la ville ocre de Marrakech, une édition très attendue pour faire revivre les émotions d’un véritable défilé de mode.Cette manifestation, placée sous le signe de la valorisation du patrimoine touristique marocain, se tiendra les 18 et 19 juin, apprend-on auprès des organisateurs.

C’est toute la magie de l’Orient qui prendra place dans le majestueux hôtel de luxe le Mandarin Oriental. À l’heure où le monde tourne au ralenti; à l’heure où les Fashion show se font de plus en plus rares, l’Oriental Fashion Show entend bien perpétuer son événement et honorer ses fidèles stylistes qui, en dépit de cette période difficile, n’ont cessé de créer et innover.

L’OFS n’ayant pas été épargné par la Covid-19 qui a emporté un membre important de son organisation, cette édition sera donc marquée par un hommage posthume à la mémoire de Mohamed Al Sagheer.

Parmi la délégation égyptienne, on comptera le grand designer Hany El Behairy ainsi que les célèbres actrices Laila Eloui Elham Shahin et Samira Said qui témoigneront de la grandeur de cet homme extraordinaire.

D’autres invités de marque tels que les acteurs et des célébrités marocaines Dounia Boutazoute, Mansour Badri, Camélia Rak, Rababe Gouyd, ainsi que Driss Roukhe viendront renforcer la notoriété de l’événement et découvrir par la même occasion la beauté de la ville ocre sous le signe de l’élégance et du raffinement.

Basé à Paris, cet événement sillonne le monde et les hauts lieux de la mode à fort potentiel médiatique : Paris, Londres, Doha, Koweït, Marrakech, Moscou, Istanbul, Almaty (Kazakhstan), Samarcande (Ouzbékistan), Istanbul… Plus qu’un défilé de mode, l’OFS est devenu au fil des ans une véritable tribune artistique, un dialogue culturel entre l’Orient et l’Occident selon sa fondatrice la Franco-marocaine Hind Joudar.

Depuis 15 ans, l’OFS organise des défilés de grande envergure dans les plus belles capitales du monde. Considéré comme un leader dans la mode orientale et incubateur de talents au-delà des frontières, cet événement a pu promouvoir, à travers ses nombreuses productions, plus de 100 stylistes de 50 nationalités différentes, parmi eux de nombreux Marocains qui ont pu se faire un nom sur la scène de la mode mondiale.

Le Nigeria propose d’aider la Gambie à imprimer sa monnaie

Le gouverneur de la Banque centrale du Nigeria (CBN), Godwin Emefiele, a déclaré être disposé à s’associer à son homologue gambien pour faire face aux graves pénuries de devises et à d’autres problèmes de gestion monétaire dans ce pays.Recevant la délégation de la Banque centrale de Gambie (CBG), conduite par son gouverneur, Buah Saidy, mardi à Abuja, Emefiele a déclaré que la CBN était prête à aider la Banque centrale de Gambie à imprimer sa monnaie.

Il a assuré à ses invités que la banque centrale nigériane disposait d’un avantage concurrentiel pour entreprendre l’impression de la monnaie pour la Gambie et que la Nigerian Security Printing and Minting a beaucoup de capacités inutilisées pour satisfaire la demande de la CBG.

« Je prends note de votre remarque sur la gestion de la monnaie. La monnaie nigériane a été créée au début des années 1960 et nous produisons notre monnaie depuis le début des années 1960. Nous avons aussi beaucoup de capacités inutilisées pour dire qu’au lieu d’aller en Europe ou dans d’autres pays, vous pourrez bénéficier de nos idées. Nos collègues vous emmèneront à l’imprimerie de sécurité. Nos collègues qui sont venus du Liberia il y a deux mois ont été fascinés par le type d’installations dont nous disposons dans notre centre d’impression de sécurité et de frappe de monnaie et je suis sûr que vous pourrez en profiterer également », a-t-il dit à la presse locale.

Il a ajouté: « En outre, je suis sûr qu’ils vous suivront en Gambie pour voir comment ils peuvent vous aider à structurer vos quantités de commandes économiques afin que nous puissions également vous aider à imprimer votre monnaie. Et je peux vous assurer que nous pouvons être extrêmement compétitifs, ne serait-ce que du point de vue de la logistique et du fret depuis l’Europe, mais il ne faudra que quelques heures d’ici à la Gambie et aux autres pays ».

 Auparavant, le gouverneur de la CBG avait sollicité un éventuel partenariat pour faire face aux graves pénuries de devises et à d’autres problèmes de gestion monétaire en Gambie.

M. Saidy a déclaré que la banque centrale gambienne dépendait de son imprimeur actuel, De La Rue de Londres, pour ses besoins en devises et que cette solution était coûteuse et non viable. Selon lui, il en coûte à la banque environ 70.000 £ pour transporter des devises imprimées du Sri Lanka vers la Gambie.

Protection des enfants: le Sénégal veut corser les conditions d’éligibilité

Plusieurs cas de violences faites aux enfants ont été récemment signalés dans des centres dédiés à leur protection.Face à la flambée des violences dans les centres d’accueil et de protection des enfants, l’Etat veut agir. Le ministère de la Justice est en train de travailler sur un programme de protection de remplacement avec l’institution des familles d’accueil.

« Dans le cadre de la protection de remplacement, l’Etat réunira dans une instance l’ensemble des secteurs concernés pour qu’une étude soit menée. A l’issue de ce travail, des propositions concrètes seront soumises à l’Etat pour qu’il y ait des critères d’éligibilité à la protection de remplacement et de famille d’accueil », a expliqué la directrice de l’Education Surveillée et de la Protection Sociale, Habibatou Youm Siby.

A encore Mme Siby qui s’exprimait lors de la célébration de la Journée de l’Enfant Africain, « l’enfance, c’est tout une délicatesse. Et ce n’est pas n’importe qui doit intervenir quand l’enfant a des problèmes ». D’où ce programme qui vise à rationaliser ce secteur pris d’assaut par « des individus sans scrupule. »

« On a l’impression qu’on assiste à une déshumanisation avec toutes ces violences faites sur les enfants, des innocents qui n’avaient besoin que de cœur et de générosité », a-t-elle déploré.

Elle a notamment rappelé pour s’en désoler, le cas de cet expatrié européen qui, sous le prétexte d’abréger la souffrance des enfants à Louga (centre-nord), a été impitoyable avec ces derniers. Un drame « inacceptable » qui aurait pu être évité « si les instructeurs avaient les moyens qu’il fallait pour faire leur travail de contrôle et d’encadrement ».

Le ressortissant français, un certain R. Minguez, est accusé d’avoir abusé sexuellement des pensionnaires de son centre. Des enfants talibés qu’il avait retirés des rues pour les mettre dans son centre dénommé « Action en faveur des enfants de la rue ». Une structure qui dit œuvrer pour la sécurité et le bien-être des enfants de la rue en vue de leur donner un cadre de vie idéal.

Arrêté en décembre dernier, le mis en cause de 35 ans a été poursuivi pour pédophilie et acte contre nature.

Habibatou Youm Siby a profité de l’occasion pour appeler les Etats africains à prendre, « d’une manière décisive, la juste mesure de la situation déplorable des enfants de l’Afrique. Une situation difficile  à la limite insupportable. »

La journée de l’enfant africain est une journée internationale organisée chaque année depuis le 16 juin 1991 par l’Organisation de l’unité africaine, en souvenir du massacre de centaines d’enfants lors d’une marche pour leurs droits à Soweto (Afrique du Sud) par le pouvoir de l’apartheid le 16 juin 1976.

Le thème choisi par le Comité Africain d’Experts sur les Droits et le Bien-Être de l’Enfant (CAEDBE) pour cette année est : « 30 ans après l’adoption de la charte : accélérons la mise en œuvre de l’agenda 2040 pour une Afrique digne des enfants. »

Karim Asad Ahmad Khan officiellement procureur de la CPI

Le Britannique Karim Asad Ahmad Khan QC a prêté serment, mercredi, et pris officiellement ses fonctions en tant que procureur de la Cour pénale internationale (CPI) lors d’une cérémonie qui s’est tenue au siège de la Cour à La Haye (Pays-Bas).

M. Khan, ressortissant du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, a été élu comme procureur de la CPI le 12 février 2021, pour un mandat de neuf ans, lors de la deuxième reprise de la dix-neuvième session de l’Assemblée des États Parties au Statut de Rome (AEP) à New York.

Conformément à l’article 45 du Statut de Rome, traité fondateur de la CPI, la cérémonie présidée par le Président de la CPI, le juge Piotr Hofmański, a eu lieu en séance publique, rapporte un communiqué de la Cour transmis à APA.

 « Je déclare solennellement que je remplirai mes devoirs et exercerai mes attributions de procureur de la Cour pénale internationale en tout honneur et dévouement, en toute impartialité et en toute conscience, et que je respecterai le caractère confidentiel des enquêtes et des poursuites » a déclaré M. Khan en prêtant serment publiquement.

Il a ensuite signé la prestation de serment devant le greffier de la CPI, M. Peter Lewis, et a prononcé son premier discours en tant que procureur de la CPI.

« Tout le système du Statut de Rome représente une promesse pour l’avenir, que demain ne devrait pas être aussi triste et malheureux qu’hier », a déclaré le procureur Khan qui remplace la Gambienne, Fatou Bensouda.

« Je me sens plein d’humilité d’avoir l’opportunité de servir, et face aux responsabilités qui m’ont été confiées. Je ferai tout mon possible pour m’acquitter de ces responsabilités sans crainte ni parti pris, de façon fidèle et intègre, et en pleine conformité avec la déclaration solennelle que je viens de faire », a-t-il ajouté.

Revenant sur le rôle essentiel du Procureur dans le travail de la Cour dans son discours, le président de la CPI, Hofmański a souligné que «bien que les juges sont ceux qui décident du verdict au terme d’une affaire, il est aussi vrai que ces affaires ne parviendraient jamais aux juges sans la décision du Procureur de les amener en justice ».

« C’est le procureur qui est responsable de la manière dont les examens préliminaires, les enquêtes et les poursuites sont menés, et de la manière dont les preuves à charge sont sélectionnées et présentées », a-t-il ajouté, félicitant chaleureusement M. Karim Asad Ahmad Khan.

« En tant que président de la Cour, je me réjouis de travailler avec lui pour renforcer notre institution commune », a ajouté le président de la CPI.

La Vice-Présidente de l’Assemblée des Etats Parties, l’Ambassadeur Kateřina Sequensová, s’exprimant au nom de l’AEP, a déclaré que M. Khan est fort d’une «considérable expérience en justice pénale internationale» et s’est dite confiante que son mandat « se convertira en jalon important dans le processus de l’exécution de la justice internationale à l’égard de laquelle nous nous sommes fermement engagés ».

Session 2021 du BEPC : La HALCIA appelle les candidats à éviter la fraude et la corruption

La Haute Autorité de Lutte Contre la Corruption et les Infractions Assimilées  (HALCIA) a, dans un communiqué publié le 15 juin 2021, appelé les candidats aux Epreuves des examens du Brevet d’Etudes du Premier Cycle du Second Degré (BEPC), session 2021, à éviter la fraude et  la corruption.

Dans ce communiqué, la HALCIA appelle l’ensemble des acteurs à s’impliquer  ‘’pour des examens propres, débarrassés de corruption et autres infractions assimilées, comme la fraude’’.

‘’La corruption en milieu scolaire constitue une menace grave pour le système éducatif de notre pays. En effet, l’enquête conduite dans le cadre du processus d’élaboration de la Stratégie Nationale de Lutte contre la corruption a révélé que 78,16% des répondants perçoivent  que les services éducatifs sont fortement affectés par la corruption’’ relève le communiqué de l’institution de lutte contre la corruption.

Elle demande, à cet effet, aux candidats de ne pas être ’’auteur, co-auteur ou complice de cette descente aux enfers de l’école nigérienne’’.

En plus, la HALCIA rappelle à tous les Candidats, Parents d’élèves, Directeurs régionaux et Départementaux de l’Education Nationale, Présidents des jurys, Correcteurs, Surveillants et autres acteurs impliqués dans l’organisation des examens du BEPC, session 2021, que, selon l’ordonnance  du 6 juin 1996, déterminant et réprimant les fraudes aux examens et concours, ‘’toute fraude commise aux examens et concours qui ont fait l’objet d’accès à un emploi public ou un établissement public de formation ou l’obtention d’un diplôme délivré par l’Etat, constitue un délit’’.

‘’L’article 2 de la même ordonnance dispose que  ‘’sera puni d’un emprisonnement d’un mois à trois ans et d’une amende de 100.000 à 500.000 francs CFA ou de l’une de ces peines seulement, tout individu qui sera auteur ou complice de l’un des actes énoncés à l’article premier’’ a, encore, averti le gendarme de la lutte contre la corruption au Niger.

Cette même ordonnance précise, enfin, que ‘’la tentative de fraude sera punie comme le délit lui-même’’.

La HALCIA indique, par ailleurs, que le téléphone portable constitue ces derniers temps aussi,  un moyen de fraude et de tricherie lors des examens et concours.

Par conséquent, elle ‘’attire  l’attention et  rappelle que le port du téléphone portable pendant le déroulement des examens est interdit par la Circulaire  du 1er février 2012 du Ministère de l’Education Nationale’’.

La HALCIA rassure, enfin, de tout son soutien et  réitère ses vœux de pleins succès aux examens du BEPC à tous les candidats.

Les épreuves écrites du BEPC débuteront le mardi 22 juin prochain sur toute l’étendue du territoire du Niger, indique-t-on.