février 2022 - Page 29 sur 30 - Journal du niger

Les premiers signes du dialogue politique ivoirien sont rassurants (Ministre)

Les premiers signes du dialogue politique ivoirien sont « rassurants », a déclaré, mardi à Abidjan, le ministre ivoirien de la Réconciliation et de la cohésion nationale Bertin Konan Kouadio dit KKB, soulignant qu’un « grand vent de paix souffle sur le pays ».

Ce dialogue sensé permettre aux acteurs de la classe politique et de la société civile de débattre des questions liées à la stabilité, à la paix et au développement du pays, a été relancé le 16 décembre 2021. Il s’agit de la cinquième phase qui est en cours.

« C’est le temps d’aller à la paix sans calcul », a lancé KKB pour qui 2022 sera « l’année de la consolidation des acquis» de la réconciliation dans le pays où une « accalmie» règne. A ce propos, il a annoncé qu’une stratégie nationale de la réconciliation déclinée en plan d’actions sera présentée bientôt aux ivoiriens.

« Les premiers signes que j’observe sont rassurants » a déclaré le ministre KKB se prononçant sur le dialogue politique ivoirien face à des journalistes à la Maison de la presse d’Abidjan.  Selon lui, les travaux de ce dialogue se déroulent dans une bonne ambiance emprunte de « courtoisie ».

« Il y a un temps pour se battre et il y a un temps pour faire la paix », a poursuivi le ministre de la Réconciliation et de la cohésion nationale, faisant observer qu’il y a « un grand vent de paix qui souffle sur le pays ».

Le dialogue politique entre le gouvernement ivoirien et les acteurs de la classe politique, a repris le 20 janvier 2022, après une brève suspension de la rencontre, due aux fêtes de fin d’année.

 

Pour la mise en œuvre de cette stratégie, le rôle des médias et des journalistes sera déterminant. « Le rôle des médias et des journalistes que vous êtes est incontournable. La réconciliation a besoin de vous. La réconciliation est l’une des causes majeures que chacun doit porter au plus profond de lui-même pour préserver notre pays », a soutenu le ministre KKB.

En retour, le président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), la faîtière des organisations professionnelles des médias,  Jean Claude Coulibaly a marqué la disponibilité des hommes des médias à accompagner ce processus de réconciliation dans le pays.

 « La réconciliation passera nécessairement par une presse libre », a-t-il dit, sollicitant le ministre KKB à être l’avocat des médias auprès du premier ministre et du gouvernement pour une aide financière aux médias.

Le tentative de coup d’état à Bissau a échoué

Les militaires qui ont tenté de prendre le pouvoir ce mardi à Bissau ont échoué.Umaru Sissaco Embalò est toujours président de Guinée-Bissau. La tentative de coup d’état menée par une partie de l’armée dans l’après-midi de mardi 1er février contre le chef de l’Etat élu à échoué, selon une source proche du chef de l’Etat bassau-guinéen sui a fait parvenir à Apa news une photo montrant le président Embalò installé dans son bureau entouré de collaborateurs.

En début d’après-midi, alors que le président Embalò présidait un des ministres extraordinaire,, des tirs d’armes automatiques s’etaient fait entendre autour du palais du gouvernement. Dans la capitale bissau-guinéenne, des témoins on rapporte que des mouvements importants de militaires étaient visibles autour de plusieurs sites sensibles dans la ville de Bissau.

Ces bruits de bottes ont provoqué la confusion au sein des populations qui ont vidé le centre-ville. Par mesure de précaution, les écoles ont également libéré leurs élèves en attendant de voir l’évolution de la situation.

Dans un communiqué, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest dit suivre « avec une grande préoccupation la situation en Guinée-Bissau ».

« La Cédéao condamne cette tentative de coup d’Etat et tient les militaires responsables de l’intégrité physique du président Umaro Sissaco Embaló et des membres de son gouvernement », poursuit le texte.

L’organisation sous-régionale demande aux militaires de retourner dans leurs casernes et de maintenir une posture républicaine.

La Guinée-Bissau, ancienne colonie portugaise devenue indépendante en 1973, a connu plusieurs coups d’Etat. Le dernier, qui date du 12 avril 2012, est survenu entre les deux tours d’une élection présidentielle contestée.

Des militaires avaient alors occupé la radio nationale, le siège du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (Paigc), avant d’attaquer à la roquette la résidence du Premier ministre sortant, Carlos Gomes Júnior. Le président de la République par intérim, Raimundo Pereira, avait été arrêté à sa résidence ainsi que son chef de gouvernement.

Guinée-Bissau : des tirs signalés en centre-ville

Le Conseil des ministres extraordinaire qui réunissait le président de la République, Umaro Sissaco Embaló et le reste du gouvernement a été interrompu.Un après-midi mouvementé à Bissau. En plein Conseil des ministres, des tirs d’armes automatiques se sont fait entendre autour du palais du gouvernement. Dans la capitale bissau-guinéenne, des témoins décrivent des mouvements importants de militaires.

Des cordons armés ont été déployés autour de certains bâtiments officiels. Pour l’instant, les intentions des assaillants restent inconnues.

Depuis que la nouvelle s’est répandue c’est la débandade dans le centre-ville. Les écoles sont fermées et les enfants sont rentrés chez eux.

Af’Sud : nouvel assouplissement des mesures anti-Covid-19

Les nouvelles dispositions indiquent que les personnes testées positives à la Covid-19 mais ne présentant pas de symptômes n’ont plus besoin de s’isoler.L’Afrique du Sud, qui était sous le coup d’un confinement de niveau 1 de la réglementation sur le coronavirus, a approuvé l’assouplissement de certaines mesures avec effet immédiat, suite à sa sortie de la quatrième vague de la pandémie à l’échelle nationale.

Le Conseil national de commandement du Coronavirus et le Conseil de coordination du président de la République, qui ont reçu des mises à jour sur la gestion de la Covid-19 dans le pays, ont approuvé la levée des restrictions en fonction de la trajectoire de la pandémie et des niveaux de vaccination dans le pays, a annoncé le Cabinet présidentiel après sa réunion hebdomadaire, hier lundi.

Selon les nouvelles dispositions, les personnes testées positives à la Covid-19 mais ne présentant pas de symptômes n’auront plus besoin de s’isoler. La période d’isolement est aussi réduite de dix à sept jours pour les personnes dont le test est positif et qui présentent des symptômes.

« Ces modifications sont justifiées par la proportion de personnes immunisées contre la Covid-19, qui a considérablement augmenté, dépassant 60 à 80% dans plusieurs enquêtes sérologiques », a déclaré le ministre de la présidence, Mondli Gungubele.

S’adressant aux journalistes après la réunion du Cabinet présidentiel à Pretoria, M. Gungubele a déclaré que le gouvernement a également examiné la reprise de l’enseignement à plein temps dans toutes les écoles du pays.

« Les écoles primaires, secondaires et spéciales vont revenir à la fréquentation quotidienne. La disposition réglementaire prévoyant une distance sociale d’un mètre pour les apprenants dans les écoles a également été supprimée », a-t-il dit.

La France va-t-elle quitter le Mali ?

La France se donne quinze jours pour décider de l’avenir de sa présence militaire au Mali.La France n’a pas vocation à s’éterniser au Mali, ont souvent répété les responsables politiques français. L’ancienne puissance coloniale, dont plusieurs milliers de soldats sont engagés depuis 2013 contre les groupes jihadistes actifs sur le territoire malien et dans les pays voisins, va-t-elle enfin retirer ses troupes de la région ?

S’il ne lui manquait qu’un alibi pour prendre une telle décision, que beaucoup d’observateurs ne cessent d’envisager en raison de l’enlisement manifeste de l’armée française sur le terrain et de la dégradation des relations entre Paris et Bamako, l’expulsion de l’ambassadeur de France par les autorités maliennes, mardi 31 janvier, pourrait lui en fournir.

 « La situation ne peut pas rester en l’état », a déclaré mardi 1er février le porte-parole du gouvernement français Gabriel Attal, donnant ainsi le sentiment que la France envisage désormais toutes les hypothèses y compris un retrait de ses troupes du Mali.

D’ici la mi-février, « on va travailler avec nos partenaires pour voir quelle est l’évolution de notre présence sur place » et « pour prévoir une adaptation », a déclaré Gabriel Attal sur Franceinfo commentant le renvoi du diplomate français par le Mali, en réaction aux récentes déclarations jugées par Bamako « hostiles » des ministres français des Armées et des Affaires étrangères.

L’expulsion de l’ambassadeur français ; Joël Meyer, 60 ans, en poste à Bamako depuis octobre 2018, est inédite dans l’histoire des relations entre le Mali et la France. Elle marque une nouvelle étape dans la tension née entre les deux pays suite à la prise du pouvoir à Bamako à partir d’août 2020 par une junte de colonels qui depuis ne semble pas pressée d’organiser un retour à l’ordre constitutionnel.

Invoquant la souveraineté nationale, la junte entend se maintenir plusieurs années au pouvoir, le temps selon elle de « refonder les bases de l’Etat et restructurer les forces armées et sécurité » du pays plongé depuis 2012 dans une grave crise sécuritaire liée à la présence de plusieurs groupes jihadistes sur une grande partie du territoire malien, le Nord et le Centre notamment.

Durant les premiers mois après la prise du pouvoir par l’armée à Bamako, Paris s’était pourtant montré conciliant vis-à-vis des putschistes maliens. Mais les rapports entre les deux parties se sont brusquement dégradés lorsqu’en mai dernier les colonels qui avaient entre-temps installé un président et un premier ministre à la tête d’un gouvernement de transition avaient décidé de débarquer les deux hommes confiant la présidence de l’Etat au chef de la junte, le colonel Assimi Goita.

La crise s’est, ensuite, aggravée quand quelques jours plus tard, la France a brandi la menace de retirer ses militaires engagés depuis 2013 au Mali et au Sahel dans le cadre d’une opération de lutte contre les groupes jihadistes, avant de se rétracter finalement pour annoncer une simple réduction de ses troupes et une restructuration de son dispositif militaire sur le terrain.

Évoquant alors « un abandon en plein vol », les autorités de Bamako avaient, dans la foulée, menacé de faire appel à d’autres partenaires extérieurs, donnant ainsi crédit à ce qui n’était à l’époque qu’une simple rumeur comme quoi elles souhaiteraient solliciter la Russie pour l’envoi d’éléments appartenant à la très sulfureuse compagnie militaire privée russe Wagner, accusée d’exactions en Syrie, en Libye et en Centrafrique. La France qui n’a jamais caché son hostilité à une telle perspective n’avait, depuis lors, cessé de mettre en garde Bamako et Moscou contre cette éventualité qui, depuis peu, serait devenue finalement une réalité, selon plusieurs sources diplomatiques occidentales en poste au Mali.

Les sorties musclées de responsables des deux pays, devenues quasi quotidiennes ces dernières semaines, n’ont pas contribué à apaiser la tension.

Commentant mercredi dernier, les sanctions prises contre la junte par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), qui a infligé le 9 janvier une série de sévères sanctions diplomatiques et économiques au Mali, le colonel Abdoulaye Maïga, ministre et porte-parole du gouvernement malien, s’était livrée à une attaque virulente contre la ministre française des Armées, Florence Parly et la France, qu’il a accusée de chercher à diviser les Maliens, « d’instrumentaliser » les organisations sous-régionales et de conserver ses « réflexes coloniaux ». Le colonel malien avait alors sommé Mme Parly de se taire.

Yamoussoukro abrite un colloque scientifique sur la gouvernance du 28 au 30 juin 2022

Yamoussoukro, la capitale politique ivoirienne, abrite un colloque scientifique international sur la gouvernance, du 28 au 30 juin 2022, à la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix.

L’annonce a été faite, mardi, à Abidjan par le secrétaire général du Fonds pour la science, la technologie et l’innovation (FONSTI), Dr Yaya Sangaré, lors d’un point de presse au siège de la structure. 

Il s’agit d’un colloque international interdisciplinaire sur la gouvernance qui se veut un lieu d’échanges entre les scientifiques venus d’Afrique, d’Europe et d’Amérique, avec pour objectif de faire l’état des connaissances sur la gouvernance sous différentes thématiques, a-t-il dit. 

Les participants réfléchiront sur la gouvernance des peuples et des sociétés, la gouvernance universitaire et de la recherche, de la sécurité alimentaire, nutritionnelle et environnementale, la gouvernance des systèmes de santé, de sécurité et la gouvernance des diversités linguistique, artistique et culturelle.

Selon Dr Yaya Sangaré, face aux enjeux et aux défis de la mondialisation, l’efficacité de la gouvernance notamment dans les pays africains et dans différents secteurs d’activités, doit être questionnée.

« Les différentes crises politiques, institutionnelles et sécuritaires que nous connaissons actuellement en Afrique de l’Ouest, notamment en Guinée, au Mali et au Burkina Faso sont dans une certaine mesure (selon Paul Kagamé) le résultat d’une défaillance dans la gouvernance », a-t-il déclaré. 

De ce fait, « il est important de mobiliser nos intelligences en Afrique pour aider nos décideurs politiques et tous les acteurs de la société à remédier à ces défaillances en nous inscrivant tous dans une dynamique de bonne gouvernance politique, économique et sécuritaire », a-t-il ajouté.

Pour le Fonsti, « la gouvernance précède le développement  (car) elle est au début et à la fin de tout processus », elle est aussi importante pour la stabilité et la prospérité de l’Afrique, a-t-il poursuivi.  

Ce colloque va permettre de savoir « pourquoi en dépit des déclarations de principes notre continent a des difficultés pour s’inscrire dans une dynamique de bonne gouvernance;  les scientifiques vont nous l’expliquer et nous allons nous approprier ce concept », a-t-il relevé.

Les scientifiques vont ensuite, contextualiser certains principes qui vont permettre d’élaborer un catalogue de pratiques de bonne gouvernance dans le domaine de la santé, de l’éducation, de la sécurité, a fait savoir Dr Yaya Sangaré. 

Le colloque scientifique sur la gouvernance va mobiliser les enseignants-chercheurs, les chercheurs, les étudiants, les dirigeants de l’administration publique et du secteur privé, les responsables d’ONG, les décideurs politiques.

La BOAD engagée à optimiser son impact et sa capacité d’investissement

Face aux multiples défis auxquels est confrontée la sous-région, la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) est bien décidée à optimiser son impact en renforçant sa capacité d’investissement et sa gouvernance.

L’institution bancaire réaffirme ses ambitions à appuyer les États membres afin de lutter contre la pauvreté, l’inégalités d’accès à l’éducation et à la santé, ainsi que le changement climatique, l’insécurité alimentaire, la crise sécuritaire au Sahel et le déficit d’infrastructures.  

Avec une croissance annuelle soutenue (+5,3%) supérieure à la moyenne subsaharienne (3,1%), une évolution du revenu moyen par habitant de 2,3% en moyenne annuelle, l’UEMOA a enregistré d’importants progrès économiques ces dix dernières années. 

Des performances auxquelles a contribué la BOAD en finançant des projets majeurs dans les secteurs public et privé. Face aux multiples défis révélés ou amplifiés par la pandémie de Covid-19, l’institution compte plus que jamais jouer ce rôle de catalyseur, rapporte une note d’information transmise à APA.  

L’objet de son nouveau plan stratégique « Djoliba » s’étend de 2021 à 2025, dont l’approche vise à renforcer sa capacité d’intervention à travers une augmentation du capital et un recours à des outils d’optimisation de son bilan.

Porté par le président de la BOAD, le Béninois Serge Ekué, le plan Djoliba comprend trois axes forts : le renforcement des fonds propres de l’institution pour accroître les capacités d’action et le nombre de projets soutenus (niveau de financements fixé à 3 300 milliards de FCFA, soit plus de 50 % par rapport au plan précédent).  

Ce plan comprend en outre une meilleure gestion des ressources financières et la transformation de l’institution en une banque « experte » dédiée aux projets à impact, pour des programmes d’investissements plus pertinents. 

Accélérer l’intégration économique 

Pour faire de la BOAD l’institution de référence en matière d’impact durable, d’intégration et de transformation de l’Afrique de l’Ouest, le Plan Djoliba 2021-2025 fixe cinq secteurs prioritaires d’intervention : l’agriculture et la sécurité alimentaire, les énergies renouvelables, les infrastructures de base, la santé-éducation et l’habitat social. Fin 2021, 436,2 milliards de FCFA avaient ainsi été engagés.

L’institution compte aussi favoriser le développement des entreprises, avec comme objectif de contribuer à la création de 245 000 emplois supplémentaires, dont environ 17 000 dans le segment des micro-entreprises et des PME. 

Un accord de coopération BOAD-BPI France a notamment été formalisé mi-septembre 2021 afin de développer des activités et cofinancer des projets relatifs à la création, l’innovation, le développement, l’investissement, et l’internationalisation. 

A travers ce partenariat, les deux institutions se sont engagées à renforcer les relations d’affaires entre les entreprises européennes et celles de l’UEMOA, à dynamiser le cofinancement des projets et de programmes dédiés, et à renforcer l’assistance technique mutuelle. 

Cercle vertueux

En affichant comme objectif d’augmenter le capital de la BOAD et de favoriser l’arrivée d’acteurs financiers bien notés, Serge Ekué espérait voir la note de la banque s’améliorer et pouvoir lever davantage de fonds pour faire face aux défis de développement des États de l’UEMOA: C’est désormais chose faite. 

Le 17 novembre 2021, l’agence de notation Fitch a révisé la perspective de la notation de la BOAD de négative à stable et a confirmé sa note à BBB, du fait du renforcement de la capacité de soutien de ses actionnaires avec le rehaussement des notations de la Côte d’Ivoire, de B+ à BB- en juillet 2021, et du Bénin, de B à B+ en octobre 2021, dans un contexte d’amélioration des perspectives macroéconomiques.

Ces bons résultats, l’institution les doit aussi au renforcement et à l’acquisition de nouvelles compétences du personnel. En novembre 2020, Maryse Lokossou est nommée directrice de Cabinet du président de la BOAD, où elle épaule M. Ekué dans ses initiatives visant à augmenter les fonds propres de la banque. 

Un poste clé pour celle qui fut conseillère technique chargée des financements internationaux auprès du ministre de l’Economie et des finances du Bénin et qui connaît parfaitement les enjeux liés aux attentes des Etats membres, des agences de notation et des investisseurs internationaux. 

Sa nomination illustre le renouvellement de génération et l’importance de la question du genre, une cause chère à cette Béninoise qui a cumulé quinze ans d’expérience dans le secteur de la banque et la finance.

Mme Maryse Lokossou compte parmi les sept personnalités béninoises distinguées dans la dernière promotion de Young Leaders, le programme phare de la French-African Foundation.

Selon elle, « rejoindre ce programme représente une opportunité unique de construire ensemble une vision stratégique répondant aux problèmes auxquels le continent est confronté : chômage, infrastructures durables, énergie, éducation, questions climatiques, inégalités de genre ». 

Une position que partagent d’ailleurs deux autres lauréats de ce programme, le Béninois Albéric Patinvoh, directeur général du courtier d’assurance Willis Towers Watson Côte d’Ivoire et l’Ivoirien Claude Koua, économiste senior au sein de l’ambassade de France en Côte d’Ivoire.  

Le premier se dit convaincu que les réponses apportées à « nos défis ne pourront provenir que d’une réflexion conjointe ». Quant au second, il souligne que « la connaissance du terrain, du milieu social, du contexte économique et de l’historique de notre zone de compétence me permettent d’éclairer au mieux les décisions de coopération entre la France et l’Afrique de l’Ouest, à travers des recommandations visant à améliorer l’impact des politiques économiques ». 

Ce sont des synergies que le prochain séminaire des Young Leaders qui se tiendra à Dakar au mois de mars, contribuera ostensiblement à renforcer.  

Frontière Côte d’Ivoire-Guinée: validation interne de l’avant-projet de l’Accord-cadre

L’avant-projet de l’accord-cadre pour la coopération transfrontalière entre la Côte d’Ivoire et la Guinée a été validé en interne par les acteurs frontaliers étatiques et non étatiques ivoiriens.

Cet avant-projet d’Accord-cadre de coopération qui s’inscrit dans le cadre du renforcement et de la consolidation des relations de coopération entre les deux pays a été validé par la Côte d’Ivoire en interne à l’issue d’un atelier d’examen et de validation  tenu du  27 au 28 janvier 2022, à  Man, la métropole de l’ouest ivoirien avec l’appui financier du projet d’appui au Programme frontière de l’Union africaine (GIZ/PFUA).

Ce prochain Accord-cadre vise à faciliter et à promouvoir la coopération transfrontalière entre les collectivités territoriales, les groupements de collectivités territoriales et les organismes publics ainsi que les acteurs non étatiques frontaliers ivoiriens et guinéens dans leurs domaines de compétences.

Les travaux de Man ont réuni  les acteurs locaux des régions du Tonkpi, Kabadougou, Bafing et du Folon, localités ivoiriennes frontalières à la Guinée, afin de recueillir leurs différentes observations sur ledit avant-projet d’Accord-cadre de coopération transfrontalière.

Les autorités administratives, politiques et de la société civile, les représentants des corporations constituées, de ces localités ont pris part à cette rencontre.

Le Secrétaire exécutif de la CNFCI, le Préfet Hors Grade Diakalidia Konaté, a au nom de Patrick Achi, Premier ministre, Président de la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire, témoigné sa gratitude aux participants pour avoir répondu massivement à cette invitation. 

Pour lui, cette présence montre le grand intérêt des acteurs locaux étatiques et non-étatiques frontaliers à accompagner ce fort engagement du gouvernement ivoirien, pour le renforcement de sa coopération transfrontalière avec la République de Guinée.

Selon M. Konaté, la frontière constitue pour le gouvernement une priorité dans son plan d’actions afin de sortir définitivement les populations des zones frontalières de leur fragilité et de leur précarité pour devenir des espaces sécurisés, paisibles et développés.

C’est pourquoi, il a encouragé les participants à mettre en avant leur engagement citoyen et leur volonté commune pour participer pleinement aux travaux de l’atelier.

Prenant la parole par la suite, M. Jean Cyrille Attry, Préfet de Région du Tonkpi, Préfet du Département de Man, a souhaité la bienvenue aux participants.

Il a également adressé ses remerciements au Secrétariat exécutif de la CNFCI, pour cette démarche inclusive et participative pour l’examen et la validation en interne de l’avant-projet d’Accord-cadre de coopération entre la Côte d’Ivoire et la Guinée. 

Pour lui, l’implication des acteurs locaux faciliterait la mise en œuvre du prochain Accord-cadre et permettra d’améliorer les conditions de vie des populations des zones frontalières de la Côte d’Ivoire et la Guinée.

« Ce que nous avons souhaité en demandant le départ de l’ambassadeur » (ministre)

Le ministre malien des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Abdoulaye Diop, attend de Paris qu’elle « clarifie ses positions et ses appréciations par rapport aux autorités de la Transition ».« Il y a un différend sur le plan politique et diplomatique avec la France » a laissé entendre Abdoulaye Diop, après la demande d’expulsion notifiée de l’ambassadeur français à Bamako, Joël Meyers. « Ce que nous avons souhaité en demandant le départ de l’ambassadeur c’est que qu’il puisse, en attendant que les autorités françaises clarifient leurs positions et leurs appréciations par rapport aux autorités de la Transition, ils puissent quitter le territoire national et revenir à tout moment si le gouvernement français détermine sa position » a martelé le chef de la diplomatie malienne.

Avant d’ajouter : « Il y a certainement un différend sur le plan politique et diplomatique que nous travaillons à régler. Nous n’admettons pas que vous soyez là et continuez à traiter les autorités d’illégitimes. Je tiens à préciser qu’il s’agit d’une position de principe parce que cette position de la France est contraire au principe d’amitié, de relations amicales entre les pays »

Selon Abdoulaye Diop, cette mesure répond à cette posture de la France à l’égard des autorités de la transition malienne. « Nous savons que la France, elle-même, aligne sa position à celle de la Cedeao qui n’a jamais remis en cause les autorités de la Transition, ni l’Union Africaine et les Nations unies, ni même l’Union européenne. Donc, la France est le seul pays dans cette posture d’attaques directes contre la légalité et la légitimité des autorités de la Transition ».

Le ministre des Affaires étrangères malien précise toutefois que « les différends avec la France ne touchent pas les ressortissants français qui sont parmi nous, ni des entreprises françaises qui peuvent continuer à vaquer normalement à leurs occupations. Les Français restent les bienvenus au Mali, donc il n’y a pas de problème entre les populations françaises et les populations maliennes, ni ici, ni en France. »

L’ambassadeur du Mali à Bamako est sommé de quitter le Mali dans les 72 heures à compter de la notification reçue le 31 janvier 2022. Une mesure « liées aux déclarations outrageuses qui ont été formulées à l’endroit des autorités de la Transition » par le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian.

Sénégal: la crise scolaire et politique au menu de la presse

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent sur une diversité de sujets dominés par la crise scolaire et le débat sur la tenue ou non des élections législatives prévues en juin.Sud Quotidien titre sur les grèves répétitives des syndicats d’enseignants qui sont « en mouvement constant d’humeur », plongeant ainsi l’école « dans la tourmente ». Le journal pointe l’Etat, « incapable de respecter les accords signés avec les syndicats ».

EnQuête s’intéresse aussi à la crise scolaire et note que « l’école (est) en ébullition », ajoutant que les syndicats d’enseignants demandent la « révision du système de rémunération ». Le journal souligne que c’est « l’indemnité de 400 mille » accordée par l’Etat aux inspecteurs et contrôleurs du travail qui « crée la discorde ».

« L’école publique dans la rue », titre Vox Populi, notant que « les élèves marchent partout pour exiger d’être enseignés ». En victimes collatérales, les écoles privées font les frais du malaise des élèves du public, rapporte Sud Quotidien.

En politique, Le Quotidien titre sur « le nouveau défi de Wallu », une coalition portée par le Parti démocratique sénégalais (PDS) lors des dernières Locales. Les partisans de l’ex-président Abdoulaye Wade « veulent imposer une cohabitation à Macky » Sall par une « union de l’opposition pour les Législatives ».

A propos de ces élections prévues en juin prochain, Walf Quotidien indique que « ça fleure bon le report ». De son côté, L’AS rapporte « les notes discordantes des experts » sur la question.

Sur la criminalisation de l’homosexualité, L’Observateur indique que Moustapha « Niass mousse le débat ». Le journal rapporte « les termes jugés ambigus de la lettre du président de l’Assemblée aux députés porteurs de la proposition de loi ».

Sur la CAN 2021, Stades fait focus sur « Sadio Mané, l’indispensable des Lions », « impliqué sur 7 des 12 derniers buts en CAN ». Selon le quotidien sportif, il est le meilleur buteur et passeur sous le sélectionneur Aliou Cissé et « un exemple pour les jeunes générations ».