avril 2022 - Page 19 sur 34 - Journal du niger

Arabie Saoudite : Lancement de la plus grande compétition de récitation du Coran et de l’appel à la prière (Adhan)

L’Autorité générale du divertissement en Arabie Saoudite lance la plus grande compétition de récitation du Coran et de l’appel à la prière avec la participation de 36 candidats talentueux venant de 15 pays des différents coins du monde.Baptisée « Otr El-kalam » (Parfum de parole), cette compétition a connu une participation massive de 40.000 candidats dans les phases de présélection, une étape qui a abouti à la sélection de 36 candidats qualifiés pour les phases finales de la compétition. Il s’agit du premier concours au monde à combiner les deux catégories de la récitation du Saint Coran et de l’appel à la prière dans un seul programme.

Les 36 candidats sont originaires d’Arabie saoudite, de l’Égypte, de l’Indonésie, du Maroc, du Yémen, de la Grande-Bretagne, de la Suisse, du Bahreïn, de la Malaisie, de la Syrie, de la Turquie, de la Libye, de l’Irak, de l’Algérie et l’Iran. De ces 36 candidats des deux catégories (récitation du Saint Coran et de l’appel à la prière), 24 seront qualifiés pour la deuxième étape.

Le concours sera diffusé dans un programme préenregistré sur la première chaine de télévision saoudienne +Saudia TV+, durant mois de Ramadan 2022, sous le nom de « Otr El-kalam ». Au total, ce sont 19 épisodes préenregistrés sur 19 jours, et le dernier épisode sera diffusé en direct dans lequel les gagnants seront annoncés pendant l’émission.

Le concours, qui a débuté ses premières étapes en 2019, vise à mettre en valeur les belles voix dans la récitation du Saint Coran et l’appel à la prière. La compétition puise sa raison d’être dans le principe de glorification du Saint Coran et de l’appel à la prière et de la mise en valeur de la beauté des voix et du maqamat (le Maqam arabe est un système de gammes, motifs mélodiques, possibilités de modulation, normes d’ornementation et conventions esthétiques qui forment ensemble un cadre mélodique et une tradition artistique riches), pour les récitants du Coran et les muezzins.

La valeur totale des prix du concours s’élève à 12 millions SAR (3,2 millions de dollars), ce qui est le prix le plus important au monde dans ce domaine.

Pour les prix pour la meilleure récitation du Coran, ils sont répartis comme suit : La première place SAR 5 millions (1,33 million de dollars), la deuxième place SAR 2 millions (533 000 de dollars), la troisième place SAR 1 million (266 000 de dollars) et la quatrième place 500 000 SAR (133.00 de dollars).

Quant aux prix pour le meilleur appel à la prière, ils sont répartis comme suit : première place 2 millions SAR (533.000 de dollars), deuxième place 1 million SAR (266 000 de dollars), troisième place 500.000 SAR (133.000 de dollars) et quatrième place SAR 250.000 (66.500 de dollars).

Depuis son lancement en 2019, le concours se distingue par ses critères précis qui renforcent la compétitivité à travers des étapes de qualifications par lesquelles les candidats retenus accèdent aux phases finales.

Le jury est composé d’une équipe spécialisée dans les concours coraniques, comprenant les muezzins des deux Saintes Mosquées, les meilleurs récitants dans le monde et des évaluateurs de concours de renommée internationale.

Ainsi, le jury est composé de 13 membres, dont le secrétaire général du concours, ce qui en fait le plus grand jury de l’histoire des concours coraniques. Cela reflète l’universalité et l’importance de la compétition. Tous les membres du jury se spécialisent dans des domaines particuliers, y compris des spécialistes de l’appel à la prière, des récitations et des maqamat.

Dans un souci d’égalité, l’Autorité générale du divertissement a permis à tous les candidats du monde entier de participer au concours grâce à des procédures d’inscription simples et faciles qui ne nécessitaient pas de déplacement. Les candidats sont passés par quatre phases de qualification en ligne avant d’atteindre les phases finales, qui seront diffusées dans l’émission télévisée (Otr El-kalam).

Mali : libération des trois Allemands suspectés de « terrorisme »

Les trois ressortissants européens interpellés et suspectés de terrorisme par l’armée malienne ont été relâchés.Dans son communiqué hebdomadaire sur ses opérations antiterroristes, l’armée malienne a affirmé mardi avoir « procédé à l’interpellation le 10 avril 2022 de cinq suspects dont trois ressortissants européens » à Diabaly, une localité située à quelque 300 km au nord-ouest de Bamako. Le document n’avait pas précisé l’identité de ces « suspects », mais le ministère allemand des Affaires étrangères a indiqué que ces trois personnes « sont des Allemands membres d’une ONG, présents au Mali dans le cadre d’un jumelage ».

« Je vous confirme que trois ressortissants allemands ont été arrêtés ce week-end à Diabaly. L’ambassade (à Bamako) a été en contact avec eux et leur a fourni une assistance consulaire. Tous ont été relâchés et se portent bien », a affirmé mercredi un porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères, Christofer Burger, lors d’une conférence de presse. Il a ajouté que les trois Allemands n’étaient « pas dans le cadre d’une mission officielle allemande », sans plus de détail.

L’annonce de leur arrestation est intervenue alors que la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock se trouve depuis lundi soir au Mali. Elle y a notamment rencontré le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, au moment où Berlin envisage de retirer ses soldats du pays.

« J’ai eu le plaisir de recevoir ce matin Annalena Baerbock, ministre allemande des Affaires étrangères. Nos échanges ont porté sur la situation politique et sécuritaire au Mali et le renforcement de la coopération bilatérale », a déclaré dans un tweet le chef de la junte militaire malienne.

La visite de Mme Baerbock au Mali prendra fin samedi. Elle se rendra ensuite au Niger voisin, pays clé dans le redéploiement des forces militaires internationales au Sahel après la brouille avec Bamako.

Le Mali est, depuis août 2020, dirigé par une junte militaire qui assure que son objectif est de créer les conditions sécuritaires pour la reconquête de l’intégrité territoriale. Mais depuis janvier dernier, le pays s’est coupé de plusieurs de ses partenaires dont les pays de la Cedeao qui ont imposé un embargo pour obliger les autorités militaires à rendre rapidement le pouvoir aux civils.

Si l’armée malienne est depuis quelques temps accusée d’exactions sur des civils, elle conteste ces allégations, mais insiste sur sa « montée en puissance » sur des terroristes en « débandade » et dont la force de nuisance repose « essentiellement sur les poses d’engins explosifs improvisés ».

Le Rwanda va accueillir des demandeurs d’asile au Royaume-Uni

Le Rwanda a signé un accord de plusieurs milliards de francs CFA avec la Grande-Bretagne pour accueillir des migrants de diverses nationalités qui cherchent à entrer au Royaume-Uni, a appris APA jeudi.C’est un accord initial de 120 millions de livres sterling, soit près de 95 milliards de francs CFA, conclu entre Kigali et Londres. Le gouvernement britannique cherchait depuis des mois des pays tiers pour envoyer les migrants en attendant de traiter leur dossier. Le Rwanda et le Ghana avaient été évoqués, mais Accra a fermement nié en janvier être en discussion avec le Royaume-Uni sur le sujet.

Le Premier ministre Boris Johnson espère en effet dissuader les traversées illégales de la Manche. Il s’engage, dans un premier temps, à financer ce dispositif à hauteur du montant évoqué.

« Le Rwanda se réjouit de ce partenariat avec le Royaume-Uni pour accueillir des demandeurs d’asile et des migrants, et leur offrir des voies légales de résidence » dans ce pays d’Afrique australe, a déclaré dans un communiqué le ministre rwandais des Affaires étrangères Vincent Biruta.

Kigali précise que les migrants accueillis seront « intégrés dans les communautés du pays ». « Il s’agit de s’assurer que ces personnes sont protégées, respectées et habilitées à poursuivre leurs propres ambitions et à s’installer de façon permanente au Rwanda si elles le souhaitent », a ajouté M. Biruta.

Un des sujets clés du Brexit, la campagne de retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne, le dirigeant britannique conservateur avait promis de contrôler l’immigration. Le nombre de clandestins traversant la Manche a triplé en 2021.

Malgré tout, son projet de durcissement de la politique migratoire a été fortement critiqué par des organisations de défense des droits de l’Homme dénonçant son « inhumanité ».

Sénégal : la machine judiciaire s’accélère après la mort d’une femme enceinte

La justice n’a pas attendu longtemps pour s’autosaisir dans l’affaire Astou Sokhna, la jeune dame morte en couches à l’hôpital régional de Louga (nord), rapportent les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA.Le Soleil indique que « le directeur de l’hôpital (est) limogé ». Amadou Guèye Diouf a été relevé de ses fonctions en Conseil des ministres après lecture du rapport de la mission de vérification, explique le quotidien national. Pendant ce temps, le procureur de Louga « promet une application rigoureuse de la loi ». Dans Vox Populi, il parle d’ « extrême gravité des faits » et précise que « s’ils sont avérés, la loi sera appliquée dans toute sa rigueur ».

Mais EnQuête compare ce procédé à « l’art de noyer le poisson », rappelant qu’on a assisté l’année dernière au « même scénario » après la tragédie des bébés morts brûlés, « toujours à Louga ». Le Pr Abdoul Kane, cardiologue, explique dans le journal, que « l’absence de soins palliatifs dignes de ce nom mène à des drames ». Toutefois, indique l’activiste Guy Marius Sagna, « le système de santé est en état de putréfaction avancé depuis des années ».

L’AS et Le Quotidien en profitent pour évoquer le cas de l’hôpital Aristide Le Dantec de Dakar, « un grand malade (…) en phase terminale ». Les journaux pointent, entre autres maux, la vétusté des locaux, l’absence d’électricité, le manque d’eau, la paralysie du service de néphrologie et la rupture de médicaments. « Nous ne sommes plus en mesure de remplir nos missions », indiquent les médecins et professeurs de l’hôpital.

Revenant sur l’affaire Astou Sokhna, L’Observateur interroge « une des mises en cause » qui révèle que « la défunte était gravement malade, sa grossesse était risquée ». Le journal fait « le point » en même temps sur la nouvelle convocation des sept agents de santé ce jeudi matin. Mais Vox Populi précise qu’il s’agit de « huit agents cueillis par la police » hier alors que le ministre de la Santé a suspendu la sage-femme et l’équipe gynécologique de garde.

Afrique du Sud : le bilan des inondations passe à 306 morts

Le Kwazulu-Natal (KZN, est) enregistre de fortes pluies depuis le 9 avril 2022.Le bilan s’est alourdi. En Afrique du Sud, des coulées de boue et des inondations ont fait 306 morts, selon le dernier bilan établi mercredi soir par le bureau de gestion des catastrophes.

« Le 13 avril au soir, nous avons été informés que le bilan des inondations dans le Kwazulu-Natal s’élève à 306 morts », a déclaré Nonala Ndlovu, son porte-parole.

Dans la région, des ponts sont effondrés et des routes ravagées. Il y a au moins 140 écoles endommagées. Au même moment, plus de 2000 maisons et 4000 logements informels sont détruits.

En visite mercredi dans la ville côtière de Durban, l’épicentre des inondations, le président Cyril Ramaphosa a promis de l’aide aux familles sinistrées.

Sahel : ISS Africa prône le dialogue avec les jihadistes

Chercheur principal à l’institut d’études et de sécurité en Afrique (ISS Africa) au sein du bureau de l’Afrique de l’Ouest en charge du Sahel et du bassin du Lac Tchad, Hassan Koné décrypte, pour APA News, le dialogue que prône son organisme entre les gouvernements sahéliens et les groupes jihadistes.Dans une étude récente du think tank ISS Africa, dont vous êtes le coauteur, la nécessité d’un dialogue entre le gouvernements sahéliens et les groupes jihadistes est fortement défendue. Pourquoi ?

L’idée du dialogue avec les jihadistes au Sahel, ou certains d’entre-eux, part d’un constat simple: depuis dix ans, les forces de défense des différents pays de cette région, appuyés par d’importants partenaires étrangers, comme la France et la force européenne Takuba, n’arrivent pas à éradiquer la menace jihadiste qu’ils s’efforcent de combattre. L’action  militaire n’ayant pas, à elle seule, réussi à résoudre le problème, l’idée d’envisager d’autres outils devient ainsi évidente. Il ne s’agit pas d’abandonner, purement et simplement, l’option sécuritaire. Il s’agit d’y associer d’autres moyens ayant fait leurs preuves ailleurs.
Cette approche qui se veut plus globale implique le recours à la médiation, d’autorités traditionnelles, religieuses notamment. Mais elle implique surtout l’exploration de solutions politiques susceptibles de convaincre les jihadistes ou certains d’entre-eux d’abandonner le recours à la violence. Or, cette voie-là que l’on peut assimiler à une sorte de politique de la « la main tendue » passe forcément par le dialogue. Elle a réussi dans les pays de la péninsule arabique et dans le Maghreb. Il n’y as pas de raison qu’elle ne soit pas tentée dans le Sahel.

Ces groupes sont-ils suffisamment réalistes pour accepter de dialoguer avec des gouvernements dont ils contestent la légitimité?

En règle générale, les jihadistes ne sont pas radicalement fermés au dialogue. Cela vaut, sans doute, plus pour les groupes liés à Al Qaida que pour ceux affiliés à l’Etat islamique.
Il est vrai que leurs exigences sont, par certains aspects, difficiles à accepter pour les Etats. Mais dans le Sahel, il y a des éléments qui pourraient rendre ce dialogue souhaité plus facile que dans d’autres régions du monde. Par exemple: si l’on prend les trois pays sahéliens où la menace jihadiste est la plus manifeste, qui sont le Mali, le Burkina-Faso et le Niger, l’essentiel des combattants islamistes sont nationaux. Une majorité d’entre-eux ont rejoint ces groupes non pas pour des raisons idéologiques, mais politiques ou sociales. Les recherches que nous avons menées au sein de l’Institut d’études de sécurité en Afrique (ISS Africa), ont démontré qu’une grande partie des jeunes engagés dans ces groupes, y ont adhéré pour avoir les moyens de se protéger, défendre ou venger leurs communautés contre les exactions réelles ou supposées des forces gouvernementales de sécurité ou d’autres groupes armés. Parfois, c’est aussi pour protéger leurs biens ou les moyens de substances de leurs groupes ethniques.
Cette diversité de profils est d’ailleurs un élément essentiel à prendre en compte dans le cadre du dialogue que l’ISS Africa prône entre les gouvernements et ces groupes.
Quels sont les compromis envisageables au Sahel avec les groupes jihadistes?

Avant d’envisager tout dialogue avec les jihadistes, les gouvernements doivent se pencher sur les raisons qui sont à l’origine de leur choix pour les armes. Une fois ce préalable franchi, le dialogue proprement dit peut être envisagé. Dans le cadre des concessions que pourraient faire les gouvernements, il ne faudrait pas avoir peur de proposer l’option du pardon en contrepartie d’un abandon des armes. Le dialogue souhaité pourrait d’ailleurs s’inscrire dans une sorte d’accords politiques, ou de proposition unilatérale de la part des autorités, sous forme de « réconciliation nationale ». L’essentiel est de faire preuve d’imagination et de courage politiques. Dans certaines situations individuelles, il est possible, par exemple, d’accorder une libération des détenus dont la situation personnelle le permet selon la loi. Si la législation l’autorise, les autorités peuvent encourager une atténuation des peines pour certains condamnés. Une fois démobilisés, les individus devraient également pouvoir bénéficier d’un plan d’insertion social rigoureux. Des réformes des programmes d’enseignement des écoles coranique sont aussi à envisager. L’enseignement théologique dispensé dans ces établissements doit être accompagné de cours de formation préparant à l’exercice de métiers générateurs de revenus.
Des retouches au sein du système judiciaire pourraient être apportées en fonction des pays et des situations. Le « cadi », ce juges musulman qui a toujours existé dans des pays comme la Mauritanie, le Niger et même le Mali, pourrait voir son statut clarifié ou amélioré. C’est une fonction très appréciée par les populations en raison de son rôle traditionnel de médiateur et de régulateur efficace de certains conflits sociaux.
Dans le même esprit, les Etats ne devraient surtout pas oublier un sujet essentiel: la crise du pastoralisme. Aussi bien au Mali, au Niger, au Burkina Faso, que dans les pays du Golfe de Guinée, comme le Bénin ou le Togo qui commencent à être touchés par la menace jihadiste, le problème est une cause majeur de la violence islamiste. Dans tous ces pays, les éleveurs ont des problèmes d’accès aux pâturages. Avec la hausse de la démographie, les terres subissent une surexploitation pour l’agriculture, rendant les espaces de pâturages moins disponibles. Cette situation crée des tensions entre éleveurs transhumants et agriculteurs sédentaires, contraignant les premiers, faute de quoi entretenir leur bétail, de commettre dee actes de banditisme ou de criminalité.

Votre étude cite l’exemple mauritanien où un dialogue entre religieux et détenus jihadistes a contribué au repentir d’une majorité de ces derniers. Peut-il servir de modèle ?

Le dialogue initié en 2010 par le gouvernement mauritanien avec une partie des partisans du jihad en Mauritanie en 2010 était une réussite incontestable. Le fait que depuis 20011, soit un an après le lancement de ce dialogue, aucune opération jihadiste n’a eu lieu dans ce pays, s’explique d’ailleurs en partie par les résultats de cette initiative.
S’il peut servir d’exemple pour les autres pays sahéliens actuellement confrontés à la menace jihadiste, il ne peut cependant y être copié sans avoir été adapté aux réalités locales.
En Mauritanie, le dialogue était purement doctrinal, en raison du fait que la majorité des jeunes mauritaniens alors engagés dans les rangs des groupes jihadistes ou partisans du jihad armé, avait fait un choix fondé sur une conviction religieuse.
Dans les autres pays de la région, les raisons qui ont poussé leurs citoyens à rejoindre les groupes islamistes armés sont, souvent, différentes. Les motivations dans ces pays sont largement dominées par le besoin de se protéger ou de défendre les siens, contre des agressions extérieures, réelles ou supposées, qu’elles soient le fait de forces régulières ou d’autres groupes armés.

Le modèle mauritanien ne peut donc s’exporter sans adaptation au contexte propre à chaque pays. Faute de quoi, son échec est assuré. 

Côte d’Ivoire : Spacia, le nouvel outil pour lutter contre la corruption

L’annonce de la création de cette plateforme de dénonciation des actes de corruption et infractions assimilées a été faite ce mercredi à l’issue du Conseil des ministres.À travers Spacia, le gouvernement ivoirien veut « améliorer le dispositif de prévention et de lutte contre la corruption de façon à insuffler un peu plus de transparence dans la gestion des affaires publiques ».

Le décret portant création de la plateforme a été adopté par le Conseil des ministres. Face à la presse, Amadou Coulibaly, le porte-parole du gouvernement, a informé que Spacia est le fruit de la collaboration entre le ministère de la Promotion de la Bonne Gouvernance, du Renforcement des Capacités et de la Lutte contre la Corruption et la Société Nationale de Développement Informatique (SNDI).

Le nouvel outil anti-corruption est doté d’un numéro vert et d’un système informatique avec pour objectif de recueillir les signalements de cas de corruption et de procéder à leur traitement. En cas d’infractions avérées, Spacia peut saisir les autorités compétentes, mais également assurer le suivi des mesures prises.

Selon une étude de l’Institut National des Statistiques (INS) de Côte d’Ivoire, les secteurs les plus exposés à la corruption sont la santé, la justice, la construction et la douane. Ce phénomène, d’après un rapport réalisé en 2019, a fait perdre environ 1400 milliards F CFA au pays de Félix Houphouët-Boigny. Ce montant représente 64 % du service de la dette de la Côte d’Ivoire.

Côte d’Ivoire : Namahoua Touré Bamba à la tête de l’ARTCI

La nomination de cette femme du sérail met fin à l’intérim au poste de Directeur Général de l’Autorité de Régulation des Télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire (ARTCI).Réuni ce mercredi, le Conseil des ministres « a donné son accord en vue de la nomination de Namahoua Touré Bamba en qualité de directeur général de l’Autorité de régulation des Télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire (ARTCI) », informe Amadou Coulibaly, le porte-parole du gouvernement.

Depuis le 30 juin 2021, Bassoumarifou Sanogo, Directeur des ressources et du contrôle technique de l’ARTCI, était l’intérimaire après la suspension de Bilé Diéméleou découlant « des investigations préliminaires sur la gouvernance de certaines structures de l’Etat ».

Avant l’ARTCI, Namahoua Touré Bamba occupait la fonction de Directeur Général de l’Économie numérique, des Télécommunications et de l’Innovation.

Maroc: 28 millions d’euros versés aux professionnels du transport

Un total de 28 millions d’euros  (307 millions de dirhams) a été débloqué à ce jour au profit des professionnels du transport routier dans le cadre du soutien que le gouvernement leur a octroyé face à la flambée des prix du carburant », a fait savoir le ministre du Transport Mohamed Abdeljalil.Sur ce total, 8,5 millions d’euros ont été versés sous forme de mandats bancaires et 20,2 millions d’euros sous forme de virements bancaires », a précisé le ministre en réponse à des questions orales à la Chambre des conseillers, notant que le gouvernement a décidé de fournir ce soutien « pour maintenir l’activité économique, éviter toute perturbation dans l’écosystème de transport et réduire les effets de la crise sur le pouvoir d’achat des citoyens ».

Il a également relevé que cette mesure a permis la poursuite du mouvement des déplacements dans les différentes régions durant cette conjoncture, marquée par une hausse sans précédent des prix du pétrole à l’échelle internationale et « qui s’est répercutée sur le prix du carburant à l’échelle locale, amenant des professionnels à exprimer leur incapacité à honorer leurs engagements vis-à-vis de leurs clients, au niveau national ou international.

Le ministre  a souligné que ce soutien devrait bénéficier à près de 180.000 véhicules, ajoutant qu’afin de faciliter le processus de son obtention et d’accélérer son rythme, le ministère a mis en place en coordination avec les services du Département du Chef du gouvernement et les ministères de l’Intérieur et de l’Économie et des Finances, une plateforme numérique pour le dépôt des demandes et leur suivi par les professionnels.

Il a fait état de l’enregistrement de plus de 78.000 demandes concernant plus de 120.000 véhicules, notant que ces demandes se répartissent entre 50.000 camions de transport de marchandises, 33.500 grands taxis, près de 20.000 petits taxis, 10.000 bus pour le transport du personnel, près de 3.300 voitures et bus de transport touristique et près de 300 véhicules répartis entre le milieu rural, les bus urbains et les dépannages.

Le responsable gouvernemental a en outre affirmé que les hydrocarbures sont pour les entreprises de transport routier la principale composante du coût de transport avec un pourcentage oscillant entre 35% à 70%, du total des dépenses de l’entreprise, et ce selon le type de véhicules utilisés, des distances parcourues, des conditions de transport et des prix du carburant.

Dissolution de l’Agence Côte d’Ivoire PME (officiel)

Le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, a annoncé ce mercredi la création d’une nouvelle entité dénommée Côte d’Ivoire PME.Le Conseil des ministres a adopté un décret portant création de la société d’Etat Côte d’Ivoire PME (CI-PME) et un décret portant dissolution de l’Agence Côte d’Ivoire, a rapporté Amadou Coulibaly, par ailleurs ministre de la Communication, des Médias et de la Francophonie.

Dans sa communication, il a précisé que la mission de Côte d’Ivoire PME consiste à réaliser directement ou indirectement, pour le compte de l’Etat, la promotion des Petites et Moyennes Entreprises et de contribuer à la mise en oeuvre opérationnelle de leur stratégie de développement.

Côte d’Ivoire PME est, en outre, chargée de favoriser la création de ce type de sociétés et d’améliorer leur accès aux financements et aux marchés, a fait savoir le porte-parole du gouvernement ivoirien. Pour promouvoir le développement des PME en Côte d’Ivoire, le Conseil des ministres a aussi entériné la mise sur pied de la Société de Garantie et de crédits des PME (SGPME).

Seules les entreprises dont le capital est détenu en concurrence de plus de 50 % par des nationaux ivoiriens sont éligibles à la garantie, a soutenu M. Coulibaly.