avril 2022 - Page 20 sur 34 - Journal du niger

Ralentissement de la croissance économique en Afrique subsaharienne

La dernière édition du rapport Africa’s Pulse de la Banque Mondiale (BM) prévoit une croissance de 3,6 % pour 2022, en baisse par rapport aux 4 % enregistrés en 2021.L’Afrique subit une fois encore les contrecoups de la conjoncture internationale. Alors que les économies de la région subsaharienne peinent à se relever de la récession de 2020 induite par la pandémie de coronavirus, elles sont maintenant confrontées à de nouveaux défis économiques exacerbés par l’invasion russe de l’Ukraine.

L’étude note que la reprise demeure inégale, incomplète et à géométrie variable à travers la région. L’Afrique du Sud, deuxième puissance économique africaine, devrait voir son niveau de croissance reculer de 2,8 points de pourcentage en 2022 à cause de contraintes structurelles persistantes.

L’Angola, troisième puissance économique au Sud du Sahara et le Nigeria, première économie régionale, devraient quant à eux poursuivre sur leur trajectoire de croissance de 2022, en progrès respectivement de 2,7 % et 0,2 %. Ces deux pays bénéficient notamment des prix élevés du pétrole et d’une bonne performance du secteur non pétrolier.

Par ailleurs, souligne la Banque Mondiale, les pays riches en ressources, en particulier dans le secteur extractif, enregistreront une meilleure performance économique du fait de la guerre en Ukraine, tandis que les pays ne disposant pas de ressources naturelles abondantes connaîtront un ralentissement de leur activité économique.

Si l’on exclut l’Angola, le Nigeria et l’Afrique du Sud, note le rapport, la croissance régionale est projetée à 4,1 % pour 2022, et 4,9 % en 2023. L’Afrique de l’Est et australe affiche une reprise soutenue après la récession avec 4,1 % en 2021, mais elle devrait baisser à 3,1 % en 2022 et se situer aux alentours de 3,8 % en 2024.

À court et moyen terme, la République démocratique du Congo et la Zambie devraient profiter de la montée du prix des métaux, mais aussi de la transition vers les combustibles non fossiles sur le long terme. Le Rwanda et les Seychelles devraient connaître la plus forte contraction en 2022 avec une baisse de 4,1 et 3,3 %.

Le document indique, en outre, qu’en Afrique de l’Ouest et centrale, on s’attend à une croissance de 4,2 % en 2022 et de 4,6 % pour 2023. Excepté le Nigeria, la sous-région devrait croître de 4,8 % en 2022 et de 5,6 % en 2023.

L’évolution de la croissance pour le Cameroun, dont l’économie est relativement diversifiée, affiche de solides performances dans la durée pour atteindre 4,4 % en 2024. Au Ghana, la croissance devrait s’accélérer en 2022 jusqu’à 5,5 % avant de ralentir progressivement à 5 % en 2024, toujours en retrait par rapport aux 7 % de croissance d’avant la pandémie.

Le rapport de l’institution de Bretton Woods souligne également l’importance du développement des programmes de protection sociale au-delà des filets sociaux. L’objectif est de renforcer la résilience économique et la capacité de faire face aux chocs, en particulier pour les ménages pauvres et vulnérables.

Parmi les recommandations, l’étude encourage le développement des programmes d’assurance sociale, d’épargne et d’emplois qui contribuent à la résilience économique en protégeant les employés urbains du secteur informel et en aidant les populations à investir dans leur santé et leur éducation.

Mali : arrestation de trois Européens suspectés de « terrorisme »

L’armée malienne annonce l’arrestation de trois ressortissants européens suspectés de mener des actions terroristes.Les « suspects » ont été interpellés à Diabaly, une localité située à quelque 300 km au nord-ouest de Bamako, d’après un communiqué de l’armée publié mardi 12 avril. Ils ont été interpellés dans le centre du Mali lors d’opérations menées contre des jihadistes.

« Le détachement FAMa (Forces armées maliennes) de Diabaly a procédé à l’interpellation le 10 avril 2022 de cinq suspects dont trois ressortissants européens », affirme l’état-major général des armées. Toutefois, le communiqué ne précise pas l’identité de ces « suspects » européens interpellés dans cette localité située à quelque 300 km au nord-ouest de Bamako.

Accusée d’avoir récemment mené des exactions contre des civils à Moura (centre), l’armée malienne conteste ces allégations, mais confirme une nouvelle fois sa « montée en puissance » sur des terroristes en « débandade » et dont la force de nuisance repose « essentiellement sur les poses d’engins explosifs improvisés ».

Le Mali est, depuis août 2020, dirigé par une junte militaire qui assure que son objectif est de créer les conditions sécuritaires pour la reconquête de l’intégrité territoriale. Mais depuis janvier dernier, le pays s’est coupé de plusieurs de ses partenaires dont les pays de la Cedeao qui ont imposé un embargo pour obliger les autorités militaires à rendre rapidement le pouvoir aux civils.

Mozambique : la SADC « prend le dessus » sur les jihadistes

Les soldats de la SADC ont repris des villages occupés par les insurgés islamistes et neutralisé leurs bases.Le président Cyril Ramaphosa est rentré du Mozambique plein d’éloges pour la Mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe au Mozambique (SAMIM, sigle anglais) qui, selon lui, a pris le dessus sur une insurrection islamiste dans la province de Cabo Delgado, au nord du pays.

M. Ramaphosa a présidé, hier mardi, la réunion de l’organe de la SADC chargé de la politique, de la défense et de la coopération en matière de sécurité, qui a entendu un rapport d’étape sur le travail de la mission militaire à Maputo, la capitale mozambicaine.

Après l’évaluation du rapport, le président sud-africain a déclaré qu’il y a eu des « succès notables » dans la lutte contre le terrorisme au Mozambique, où les insurgés sont en fuite après avoir perdu l’initiative militaire pour lancer des raids.

Ces derniers mois, la SAMIM affirme avoir remporté des succès spectaculaires contre les insurgés, en reprenant des villages, en neutralisant des bases rebelles et en saisissant des armes et du matériel militaire.

Elle a déclaré que cela a réduit la capacité des insurgés et permis à l’ancien point chaud de jouir d’une paix relative et d’un passage plus sûr de l’aide humanitaire destinée aux personnes touchées par l’insurrection.

La SADC a exprimé sa confiance dans la capacité des troupes de la SAMIM à rétablir la normalité dans cette province instable et à faciliter le retour des personnes déplacées dans leurs foyers.

Selon le chef de l’Etat sud-africain, le sommet de l’organe extraordinaire de la SADC avait demandé au chef de la mission de coordonner avec Maputo la mise en œuvre du plan global de reconstruction et de développement intégré de la province de Cabo Delgado.

« Le Comité ministériel de l’organe a également demandé au secrétariat de la SADC de convoquer une réunion pour élaborer la stratégie de sortie de la SAMIM », a indiqué Cyril Ramaphosa, ajoutant : « Nous voudrions exprimer notre appréciation et saluer le travail de la SAMIM sur le terrain ».

L’Angola, le Botswana, la République démocratique du Congo, le Lesotho, le Malawi, l’Afrique du Sud, la Tanzanie, la Zambie et le Mozambique, pays hôte, sont les Etats contributeurs de la SAMIM.

Le Rwanda, non membre de la SADC, joue également un rôle majeur dans la lutte contre les rebelles.

Les troupes de la SAMIM ont été déployées dans la région rétive de Cabo Delgado au Mozambique en juillet 2021 pour combattre les insurgés.

Social et économie au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce mercredi se focalisent sur nombre de sujets notamment le dialogue social, la lutte contre les crimes financiers, la promotion de l’auto-entreprenariat et la campagne agricole.Maroc-Presse

+L’Economiste+ écrit que les propositions du gouvernement aux partenaires sociaux sont attendues au cours des prochains jours. Les syndicats et la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) ont livré leurs priorités au cours des réunions tenues la semaine dernière. Les attentes par rapport à ce dialogue social sont importantes. Les syndicats tout autant que le patronat veulent du concret, des assurances et des engagements fermes.

+Aujourd’hui le Maroc+ rapporte que l’Agence Judiciaire du Royaume (AJR) a récupéré plus de 44 millions de dirhams en 2020 (1 euro = 10,6 DH) dans le cadre de sa lutte contre les crimes financiers commis dans le secteur public, notamment en matière de détournement de deniers publics.

Elle a eu gain de cause au profit de l’Etat marocain dans huit décisions définitives de justice avec un impact financier de près de 91 millions de dirhams restitués au Trésor public, indique le rapport 2020 de l’AJR.

Ce document exhaustif retrace le bilan des activités de l’Agence au cours de cette période pandémique et dévoile ses actions en tant qu’acteur majeur dans la défense et la préservation des intérêts de l’Etat devant la justice.

+Maroc Le Jour+ se fait l’écho d’une déclaration du ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, qui a affirmé que le gouvernement œuvre à traiter de façon définitive les problématiques liées à l’économie informelle.

Selon le ministre, l’attention sera portée, entre autres, sur le statut « auto-entrepreneur » comme instrument permettant des domaines d’activité plus larges. L’exécutif œuvrera également, selon le ministre, à simplifier les procédures et à augmenter le plafond des avantages financiers accordés, ainsi qu’à fournir un appui aux personnes qui ne sont pas en mesure de déclarer leurs transactions.

+Al Ahdath Al Maghribia+ rapporte que le ministre de l’agriculture, Mohamed Sadiki a indiqué que 53% de la surface cultivée des céréales, soit 1,6 million d’hectares, est perdue à cause de la sécheresse.

Et le ministre de souligner que le Maroc a connu une saison agricole caractérisée par la rareté de l’eau et le retard des précipitations à fin février dernier, la saison agricole actuelle est considérée comme étant la plus aride depuis 40 ans. Le niveau du stock d’eau dans les barrages est très bas pour permettre aux bassins irrigués de jouer leur rôle au niveau de la production.

Le déficit hydrique, ajoute Mohamed Sadiki, a atteint 34% par rapport à l’année dernière. Et le ministre de poursuivre que malgré ce retard les dernières précipitations ont eu un impact positif sur la saison agricole actuelle.

Maroc: l’inflation au plus haut niveau depuis 2008

La tendance haussière des prix à la consommation au Maroc se serait accélérée au premier trimestre 2022, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP), une institution publique chargée de la statistique. »En variation annuelle, les prix à la consommation auraient évolué à un rythme jamais atteint depuis 2008, affichant une hausse de 3,6%, au lieu de 0,1% au cours de la même période de 2021″, précise le HCP dans une note de conjoncture.

Cette accélération aurait été principalement le fait de l’envolée des prix des produits alimentaires de +5,3%, explique la note qui fait état de la situation des principaux indicateurs économiques observés pour le quatrième trimestre 2021, estimés pour le premier trimestre 2022 et relatant les prévisions pour le deuxième trimestre.

Les prix des produits alimentaires hors frais auraient enregistré une hausse de 6,4%, tirée par l’augmentation de ceux des produits à base de céréales et des huiles végétales. Les prix des produits frais se seraient, également, renforcés, notamment ceux de viande de la volaille qui auraient contribué pour 1,9 point de pourcentage à l’augmentation des prix.

Hors produits alimentaires, les prix se seraient accrus de 2,5%, sous l’effet des hausses des prix des produits énergétiques, du transport et de l’accélération de ceux des produits manufacturés, sur fond des tensions liées aux difficultés d’approvisionnement et des augmentations des coûts de production industrielle.

L’inflation sous-jacente, qui exclut les prix soumis à l’intervention de l’Etat et les produits à prix volatils, aurait, pour sa part, nettement progressé, pour atteindre +3,4% au premier trimestre 2022, tirée par l’évolution très dynamique de ses composantes, en particulier alimentaire et manufacturière, note le HCP.

Côte d’Ivoire : démission du Premier ministre Patrick Achi

Le Premier ministre ivoirien Patrick Achi a annoncé sa démission du gouvernement ce mercredi 13 avril 2022.Le Premier ministre Patrick Achi a remis sa démission au Président de la République Alassane Ouattara, ce jour, lors du Conseil des ministres. La démission du Premier ministre Patrick Achi entraîne également la démission du gouvernement ivoirien. 

« Dans ce contexte d’extrême exigence internationale, qu’elle soit sous continentale ou mondiale, vous avez clairement exprimé votre volonté de procéder à un réaménagement du gouvernement, je voudrais donc respectueusement vous présenter ma démission en tant que Premier ministre ainsi que celle de l’ensemble du gouvernement », a-t-il déclaré.

Une démission acceptée par Alassane Ouattara. « M. le Premier ministre, vous venez de me remettre votre démission ainsi que celle de votre gouvernement, je l’accepte en vue de renforcer l’efficacité de l’action du gouvernement et pour tenir compte de la conjoncture économique mondiale actuelle, j’ai décidé de la réduction du nombre de ministres du gouvernement », a déclaré le président de la République ivoirien.

Il a expliqué « qu’il est impératif de réduire les dépenses de l’Etat tout en les réorientant vers la résilience sociale et sécuritaire. La réduction du nombre de ministre entraînera certainement le départ de certains d’entre vous », a regretté Alassane Ouattara.

Le président ivoirien a annoncé la nomination d’un nouveau premier ministre dès la semaine prochaine et d’un gouvernement resserré d’une trentaine de membres.

Ce fidèle du chef de l’État ivoirien, avait été nommé à la primature le 26 mars 2021 après le décès d’Hamad Bakayoko. 

Le Sénégal signe quatre accords de financement avec la BM

La Banque mondiale a débloqué une enveloppe de 272 milliards FCFA pour financer divers projets de développement au Sénégal.Les quatre accords ont été conclus mardi 12 avril entre Nathan Belete, directeur des opérations de la BM au Sénégal et Abdoulaye Daouda Diallo, ministre sénégalais des Finances et du Budget. Ces contrats couvrent plusieurs secteurs et visent principalement l’électricité, l’éducation, l’agriculture et le désenclavement du sud du pays où les opérations de l’armée contre la rébellion ont repris ces derniers jours.

Ainsi, le Projet d’amélioration des performances du système Éducatif (Papse), le Projet d’amélioration de l’accès à l’électricité au Sénégal (Padaes), le Projet de développement économique de la Casamance (Pdec) et le Programme d’amélioration de la connectivité dans les zones de production agricole du nord et du centre du Sénégal (Pcza) vont bénéficier du soutien de la Banque mondiale.

Selon le ministre, le premier accord va absorber plus de 30% du financement, soit 82,5 milliards, et vise à accroître l’accès aux services d’électricité pour les ménages, les entreprises et les installations publiques essentielles au Sénégal.

Le deuxième accord, financé à hauteur de 110 milliards FCFA, soit près de 40%, va améliorer la connectivité routière dans les principales zones agricoles du centre et du nord du pays. Le centre du pays est connu pour la culture de l’arachide alors que dans le nord, bordé par le fleuve, les populations ont la possibilité de cultiver en dehors de l’hivernage.

Le troisième point du contrat avec l’institution de Bretton Woods est lié à un projet d’amélioration du système éducatif pour près de 55 milliards FCFA. Quant au dernier aspect, financement pour près de 25 milliards, il vise à renforcer la cohésion sociale et la résilience des communautés en Casamance (sud).

Sénégal : l’émoi après la mort d’une femme enceinte

L’une des pistes pour élucider le décès d’Astou Sokhna, survenu le 31 mars dernier au Centre hospitalier régional Amadou Sakhir Mbaye de Louga (Nord-Ouest), suggère une négligence du personnel de garde.L’affaire de trop ? Depuis plusieurs jours, cette histoire mobilise la presse sénégalaise et alimente les discussions sur les réseaux sociaux. Les témoignages glaçants sur la déliquescence du système de santé s’amoncellent. Entre coûts hors de portée et manque d’empathie du personnel soignant, les hôpitaux sont considérés comme des mouroirs par une frange de la population.

Pourtant, le Sénégal est réputé pour la qualité de ses ressources humaines dans ce domaine. La Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar accueille des étudiants de diverses nationalités africaines.

Astou Sokhna, dont la grossesse était arrivée à terme, aurait rendu l’âme dans la plus grande indifférence. Sa famille, décidée à porter l’affaire en justice, rapporte que la défunte est arrivée à 9h30 à la maternité du Centre hospitalier régional Amadou Sakhir Mbaye de Louga pour y subir une césarienne, mais a quitté ce monde au petit matin sans avoir reçu les soins adéquats.

Dans un communiqué, publié mardi soir, le ministère de la Santé et de l’Action sociale a annoncé l’envoi de « trois missions distinctes sur les lieux ». La première est chargée d’effectuer une inspection administrative, la deuxième de faire l’audit technique du décès et la troisième d’apporter un accompagnement psychosocial à la famille éplorée.

L’objectif, précise la source, au-delà de connaitre les circonstances du drame, est de situer les responsabilités et de prendre les mesures appropriées. Un sit-in, en vue de réclamer justice pour Astou Sokhna, est prévu vendredi prochain à la Place de la nation de Dakar. Une pétition en ligne, allant également dans ce sens, a déjà récolté près de 80.000 signatures.

Afrique du Sud : une soixantaine de morts dans des inondations

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, est attendu ce mercredi dans le Kwazulu-Natal (KZN) en proie à de fortes pluies depuis samedi 9 avril 2022.Au total, 59 personnes ont perdu la vie dans des inondations dans l’est de l’Afrique du Sud, selon le dernier bilan établi mardi soir par le gouvernement. A Durban, 45 morts sont dénombrés tandis que dans le district d’iLembe, il y a 14 décès.

Dans la région, des ponts sont effondrés, des routes ravagées, des habitants et des écoliers sont restés pendant plusieurs heures prisonniers de la montée des eaux. Il y a au moins 140 écoles endommagées. Au même moment, plus de 2000 maisons et 4000 logements informels ont été détruits.

L’Afrique face à d’« immenses défis » (organisation)

La Ligue africaine des blogueurs et web activistes pour la démocratie (AfricTivistes) souligne la nécessité pour le continent noir de prendre à bras-le-corps les problèmes « environnementaux et sécuritaires ».Au Sahel, par exemple, la situation sécuritaire est critique. « Cette atmosphère de terreur (…) amplifie les situations de précarité. L’enjeu reste alors l’acceptation et la priorisation de ces défis à tous les niveaux de décision, mais également la collaboration et l’inclusion des acteurs de la société civile et des autorités locales dans les politiques publiques », soutient Cheikh Fall, président d’AfricTivistes, cité dans le rapport d’activités 2021-2022 de l’organisation.

Pour redresser la barre, indique M. Fall, il y a un préalable : « Cela nécessite une préparation, une compréhension des problématiques majeures du continent et des enjeux que cela représente. D’où l’importance de former les jeunes africains sur des thématiques telles que les inégalités dans le Sahel ».

De l’avis de l’activiste, l’année 2021, « en plus de nous donner une lueur d’espoir, nous a enseigné que le sens des intérêts communs, la force de la résilience, l’apport inestimable de la technologie et l’avancée de la science constituent des réponses structurelles aux questions de l’heure, et aux interpellations quotidiennes ».

A propos des coups d’Etat et les instabilités politiques et institutionnelles qu’ils engendrent, le président de la Ligue africaine des blogueurs et web activistes pour la démocratie (AfricTivistes) estime qu’on sape les efforts faits jusque-là pour préserver la démocratie en Afrique.

« Les défis restent toujours immenses et la sensibilisation des forces vives africaines est une exigence pour prévenir les crises ou les gérer en cas de survenance en respectant les chartes et textes fondamentaux en vigueur. Nous sommes convaincus que les communautés et les acteurs doivent être davantage sensibilisés sur l’existence de mécanismes ou d’instruments juridiques comme la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance (Cadeg) », explique Cheikh Fall.

Concluant son propos, il appelle les gouvernants à œuvrer à la réduction des inégalités « dues en partie aux mauvaises politiques, notamment un sous-investissement dans les secteurs prioritaires : accès à l’eau, à l’électricité, aux services de santé (couverture sanitaire, personnel et matériel), à l’éducation de qualité, etc. »