Helene Sourou, Author at Journal du Niger - Page 22 sur 212

Niamey honore ses agents et renforce le civisme fiscal

En décorant ses agents et en promouvant le civisme fiscal, la capitale nigérienne affirme sa vision d’une gouvernance enracinée et résiliente.

Niamey, 26 septembre 2025 – Dans une atmosphère empreinte de reconnaissance et de solennité, la grande salle de l’Hôtel de Ville de Niamey a accueilli ce vendredi une cérémonie doublement symbolique, présidée par le Colonel Boubacar Soumana Garanké, Administrateur Délégué de la Ville.

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Deux gestes forts : honorer le travail et affirmer la citoyenneté fiscale

 

Devant un parterre composé du Secrétaire Général de la Ville, des Administrateurs Délégués et Secrétaires Généraux des arrondissements, des Directeurs des Services municipaux et de plusieurs invités, deux temps forts ont rythmé la rencontre :

  • La remise des Brevets de la Médaille d’Honneur du Travail à 22 agents municipaux, saluant leur dévouement, leur rigueur et leur contribution exemplaire au service public.
  • La remise officielle de la Taxe de Voirie par le personnel municipal lui-même, illustrant un geste de civisme fiscal et d’exemplarité citoyenne.

Ainsi, ces deux initiatives, jumelées dans une même dynamique, traduisent l’engagement des agents municipaux tant dans leur mission professionnelle que dans leur devoir citoyen.

Une vision alignée sur les réformes nationales

Ces actes s’inscrivent pleinement dans la vision des plus hautes autorités du pays, notamment à travers le Programme de Résilience pour la Sauvegarde de la Patrie (PRSP). En effet, ils incarnent les piliers de la bonne gouvernance, du renforcement de la souveraineté économique et de l’accélération des réformes sociales.

Un appel à l’exemplarité pour tous les Niameyens

 

À travers cette cérémonie, la Ville de Niamey honore le travail, l’excellence et l’engagement citoyen. Par conséquent, elle invite chaque Niameyen à suivre cet exemple en s’acquittant de sa taxe de voirie, geste civique essentiel pour consolider la souveraineté et la dignité nationale.

Félicitations aux récipiendaires : des modèles pour la communauté

Les 22 agents décorés incarnent une culture du service public fondée sur le mérite et la constance. Leur professionnalisme constitue une source d’inspiration pour l’ensemble du personnel municipal et pour toute la communauté.

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Vers une gouvernance locale fondée sur l’exemplarité

 

À travers cette double cérémonie, la Ville de Niamey ne se contente pas d’honorer ses agents : elle trace les contours d’une gouvernance enracinée dans le mérite, le civisme et la responsabilité partagée. Si le geste de s’acquitter de la taxe de voirie devient un symbole de souveraineté économique, alors chaque citoyen peut devenir acteur de la résilience nationale.

Reste à savoir comment cette dynamique exemplaire sera amplifiée dans les autres communes du pays, et si elle inspirera une mobilisation collective durable autour des valeurs de service public et de solidarité fiscale. Car au-delà des médailles et des protocoles, c’est bien la confiance entre institutions et citoyens qui façonne l’avenir d’une ville forte et d’une nation debout.

Initiative Atlantique : le Maroc va relier le Sahel à l’océan

À New York, une concertation stratégique  entre le Maroc et les Etats du Sahel propulse l’Afrique de l’Ouest vers une connectivité maritime inédite, portée par la vision royale du Roi Mohammed VI.

 

New York, 25 septembre 2025 – Tandis que les gratte-ciel de Manhattan percent un ciel automnal chargé de promesses diplomatiques, un couloir discret de la Mission permanente du Royaume du Maroc à l’ONU s’est mué, hier, en atelier stratégique pour l’Afrique de l’Ouest. En effet , Autour du ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, se sont réunis ses homologues du Tchad (Dr Abdoulaye Sabre Fadoul), du Mali (M. Abdoulaye Diop), du Niger (M. Bakary Yaou Sangaré) et du Burkina Faso (M. Karamoko Jean-Marie Traoré). Ainsi, cette concertation, tenue en marge de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations Unies, a ravivé des alliances tout en propulsant vers l’opérationnalisation une initiative royale visionnaire : celle du Roi Mohammed VI, qui pourrait redessiner les contours économiques d’une région enclavée.

Le Maroc a réuni les ministres sahéliens pour concrétiser l’Initiative Atlantique. cette feuille de route vise à désenclaver le Sahel via

De la vision royale à la feuille de route sahélienne : une réponse stratégique à l’enclavement

 

Lancée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI lors de son discours du 6 novembre 2023, à l’occasion du 48ᵉ anniversaire de la Marche Verte, l’Initiative Atlantique vise à rompre l’isolement géographique des États sahéliens. Pour ce faire, elle prévoit un accès privilégié à l’océan via des partenariats en infrastructures portuaires, routières et logistiques.

Dès lors, les pays du Sahel – confrontés à des corridors terrestres vulnérables et à des coûts d’importation élevés – y voient un levier de souveraineté. Imaginez des routes transsahariennes modernisées reliant Bamako ou Niamey aux ports marocains de Tanger Med ou Dakhla : une intégration directe aux chaînes de valeur atlantiques devient envisageable.

 

Financement et connectivité au cœur des échanges : vers une gouvernance partagée

Sous l’impulsion de Nasser Bourita, les ministres sahéliens ont discuté des étapes concrètes d’implémentation : évaluation des besoins en connectivité, mécanismes de financement conjoints, et cadre institutionnel pour une gouvernance partagée. Par conséquent, cette initiative a été unanimement saluée comme stratégique et porteuse d’avenir pour la région.

De plus, dans un contexte où l’Alliance des États du Sahel (AES) accélère son intégration autonome, ce dialogue avec Rabat illustre une diplomatie pragmatique. Le Maroc, pivot atlantique, se positionne ainsi comme un allié naturel, loin des ingérences extérieures.

Le Maroc, partenaire clé contre l’enclavement : des opportunités concrètes pour les citoyens sahéliens

 

Pour les millions de ruraux et d’entrepreneurs confrontés à la désertification et aux chaînes d’approvisionnement précaires, cette concertation new-yorkaise sonne comme une bouffée d’oxygène. En effet, elle promet une diversification des routes commerciales, des opportunités en agriculture durable, en énergie renouvelable et en formation technique.

Dès lors, cette initiative s’aligne sur les Objectifs de développement durable de l’ONU. À l’heure où l’UNGA débat de la réforme du multilatéralisme, elle démontre que les solutions africaines se forgent par des partenariats bilatéraux audacieux, transformant ainsi les déserts en artères vitales.

Et maintenant : quelle vitesse pour l’opérationnalisation ?

 

Cependant , la question centrale reste celle du rythme d’exécution. Car l’intégration du Sahel dans l’économie bleue atlantique pourrait créer une nouvelle dynamique géopolitique, bousculant les équilibres traditionnels de l’Afrique de l’Ouest. Le Maroc parviendra-t-il à se positionner durablement comme le pont logistique incontournable entre l’Europe, l’Atlantique et le cœur du continent ?

FNRSIT 2025 : Le Niger affirme sa souveraineté scientifique

Du laboratoire à la politique publique, le FNRSIT 2025 propulse le Sahel vers une autonomie technologique durable.

Niamey, 25 septembre 2025 – Tandis que les débats s’estompent dans les couloirs du Centre International de Conférences Mahatma Gandhi, le Niger s’impose comme un phare d’innovation collective. En effet, la clôture du Forum National de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique (FNRSIT 2025), couplée au salon « 100 % Made in Niger », marque non seulement la fin d’une semaine d’échanges, mais surtout le début d’une renaissance africaine. Ainsi, la science devient un levier stratégique face aux vulnérabilités climatiques et géopolitiques du Sahel.

 Une mobilisation régionale autour de la recherche : des délégations engagées pour des solutions durables au FNRSIT 2025

Sous le thème « Défis de la Souveraineté nationale : Contribution de la recherche scientifique et de l’innovation technologique pour des solutions durables », le forum a réuni des experts nigériens et des délégations du Mali, du Burkina Faso, du Togo et de l’Alliance des États du Sahel (AES). Par conséquent, trois jours de réflexions croisées ont permis de transformer des idées abstraites en plans d’action concrets pour un développement résilient.

Clôturé à Niamey, le FNRSIT 2025, couplé au salon « 100 % Made in Niger », a réuni experts sahéliens et partenaires internationaux.

 Le ministre donne le cap : science et bien-être

Le Professeur Saïdou Mamadou, Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation Technologique, a clôturé le forum sur une note d’optimisme. En effet, il a affirmé : « Nous avons désormais une responsabilité collective : faire en sorte que notre recherche scientifique soit au service de notre souveraineté, de notre développement et du bien-être de nos populations. » Dès lors, la recherche est appelée à jouer pleinement son rôle de levier stratégique.

Des axes structurants pour un avenir durable

Les organisateurs ont structuré les travaux autour de quatre axes majeurs : souveraineté alimentaire, énergie et environnement, société et culture, santé. Ainsi, ces thématiques ont mis en lumière des compétences émergentes et des innovations alignées sur l’objectif de faire de la science un pilier du développement durable.

Clôturé à Niamey, le FNRSIT 2025, couplé au salon « 100 % Made in Niger », a réuni experts sahéliens et partenaires internationaux.

Le PNUD salue une dynamique endogène d’innovation : vers un financement national de la recherche

La synthèse des débats, présentée par Dr Assoumane Aïchatou, Directrice Générale de la Recherche et de l’Innovation Technologique, a mis en exergue une cartographie des défis et des opportunités. Dès lors, l’innovation n’est plus perçue comme un luxe importé, mais comme une réponse endogène aux urgences sahéliennes.

Par ailleurs, Nicole Kouassi, Représentante Résidente Adjointe du PNUD au Niger, a salué cette dynamique. En effet, elle a souligné la création d’incubateurs capables de relier formation des jeunes et innovation scientifique. De plus, elle a proposé des pistes concrètes : financement national innovant, partenariats entre universités, secteur privé et collectivités locales, et mobilisation de la science face aux grands défis contemporains.

« Je retiens la création d’incubateurs de développement capables de renforcer le lien entre la formation des jeunes et l’innovation issue de la recherche », a-t-elle déclaré.

Clôturé à Niamey, le FNRSIT 2025, couplé au salon « 100 % Made in Niger », a réuni experts sahéliens et partenaires internationaux. Clôturé à Niamey, le FNRSIT 2025, couplé au salon « 100 % Made in Niger », a réuni experts sahéliens et partenaires internationaux.

 Le lauréat du FNRSIT : une innovation au service de l’eau

Au-delà des discours, le FNRSIT a concrétisé son impact par des distinctions méritées. Parmi une trentaine de projets examinés, le premier prix a été attribué au Professeur Gourouza Morou de l’Université Abdou Moumouni de Niamey. Son invention – un appareil de mesure piézométrique des paramètres physico-chimiques et de détection des métaux lourds – incarne une avancée majeure pour la surveillance des eaux souterraines.

Ainsi, dans une région confrontée à la désertification, cette innovation illustre parfaitement l’esprit du forum : transformer la recherche en outil tangible de souveraineté hydrique et écologique.

AES : une coopération scientifique en marche

De la promesse à l’intégration régionale

La présence des ministres du Mali, du Burkina Faso et du Togo à l’ouverture du forum a renforcé sa dimension régionale. Par conséquent, dans un contexte où l’Alliance des États du Sahel (AES) accélère sa coopération scientifique, le FNRSIT 2025 pose les jalons d’une intégration ouest-africaine fondée sur l’autonomie technologique.

Dès maintenant, il appartient aux États membres d’allouer les budgets nécessaires et d’intégrer les innovations « Made in Sahel » dans leurs politiques publiques. En somme, pour que la science devienne le quotidien de millions de citoyens, l’engagement politique doit prolonger l’élan scientifique.

Le Niger propulse l’innovation scientifique

Au Niger, l’innovation locale devient levier de souveraineté. Le FNRSIT révèle un continent prêt à inventer son avenir, depuis ses savanes jusqu’à ses laboratoires.

 

Niamey, 25 septembre 2025 Et si l’avenir de l’Afrique se dessinait non pas dans les laboratoires lointains de l’Occident, mais dans les ateliers improvisés des savanes nigériennes ? Imaginez un instant des jeunes chercheurs qui, face à la sécheresse impitoyable, conçoivent des systèmes d’accès à l’eau potable à partir de rien ; des ingénieurs qui capturent l’énergie solaire pour éclairer des villages entiers ; ou des informaticiens qui déploient des applications mobiles pour booster les récoltes agricoles et diagnostiquer les maladies en urgence.

Ceci n’est pas de la science-fiction : c’est la réalité qui s’est imposée, lors de la Lancement  triomphale du premier Forum National de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique (FNRSIT), un événement qui propulse le Niger au rang de pionnier continental en matière de solutions durables.

Souveraineté en question : l’alerte du PNUD sur le savoir

 

Ouvert le lundi 22 septembre au Centre de Conférence Internationale Mahatma Gandhi, sous le patronage du Président de la République, Chef Suprême des Armées, le Général d’Armée Abdourahamane Tiani, ce forum de trois jours a réuni plus de 200 experts, chercheurs et décideurs. Organisé par la Direction Générale de la Recherche et de l’Innovation Technologique (DGRIT) du Ministère de l’Enseignement Supérieur, il s’est articulé autour d’un thème percutant : « Défis de Souveraineté : Contribution de la recherche scientifique et de l’innovation technologique pour des solutions durables ».

Cet appel à l’action trouve un écho puissant dans un monde en quête de solutions durables. Comme l’a souligné Nicole Kouassi, représentante du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), le savoir, l’innovation et la technologie jouent désormais un rôle central dans les transformations économiques et sociales.

En soutenant pleinement l’initiative portée par la DGRIT, elle a insisté sur un point essentiel : la recherche scientifique et l’innovation technologique ne sont plus des options, mais des impératifs de développement. Autrement dit, aucune nation ne peut aspirer à la souveraineté sans s’appuyer sur une recherche solide, guidée par des politiques publiques ambitieuses.

Le Niger a clôturé son premier Forum National de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique, propulsant les solutions locales au cœur de la souveraineté africaine.

Le « Génie nigérien » salué : ces prototypes qui changent la vie

 

Dès l’ouverture, présidée par le Général d’Armée Salifou Mody, Ministre d’État, Ministre de la Défense Nationale, assurant l’intérim du Premier Ministre Ali Mahamane Lamine Zeine, l’événement a pris une dimension stratégique. Dans son discours inaugural, le Général Mody a salué le « génie nigérien » incarné par ces jeunes talents et centres de recherche qui innovent localement.

« Ces initiatives – des solutions pour l’accès à l’eau potable, l’énergie solaire, le biochar adapté aux zones rurales, ou les applications numériques au service de l’agriculture, de l’éducation et de la santé communautaire – ne sont pas seulement des prototypes : elles sont des leviers de souveraineté », a-t-il déclaré. Par ailleurs, il a ajouté, avec une vision prospective : « Ce forum ne peut que contribuer à créer des partenariats stratégiques entre chercheurs, inventeurs, innovateurs des secteurs publics et privés, start-ups, entreprises, et utilisateurs potentiels des résultats et innovations. »

L’AES Unie par la Science : le partage d’expériences au sommet

 

Cette rencontre d’envergure internationale, qui s’est étendue jusqu’au 24 septembre, a accueilli des délégations de haut vol : recteurs des universités publiques et de l’Université Virtuelle du Niger, chercheurs du Mali, du Burkina Faso et du Togo (pays membres de l’Alliance des États du Sahel – AES), représentants du Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (CAMES), ainsi que des membres du gouvernement nigérien.

Le Gouverneur de la région de Niamey, le Général de Division Assoumane Abdou Harouna, a souligné, dans son adresse de bienvenue aux participants, l’importance de ces assises dans le cadre de la refondation nationale et de la quête de souveraineté. « Dans un contexte où les défis climatiques et sécuritaires menacent notre autonomie, cette rencontre scientifique est un phare pour l’avenir », a-t-il affirmé.

Au cœur des échanges, un panel de haut niveau a réuni les ministres de l’Enseignement supérieur du Niger, du Mali, du Burkina Faso et du Togo. Centré sur le thème principal du forum, ce moment fort a permis un dialogue franc sur les avancées scientifiques et les obstacles persistants.

Le Professeur Bouréima Kansaye, ministre malien de l’Enseignement supérieur, s’exprimant au nom de ses homologues de l’Alliance des États du Sahel (AES) et du Togo, a salué une « occasion unique de s’imprégner des résultats de la recherche et des défis auxquels les acteurs scientifiques sont confrontés ». Il a également souligné : « Les débats engagés permettront, sans nul doute, de dégager les meilleures pistes pour relever les défis identifiés, tout en favorisant un partage d’expériences qui transcende les frontières. »

Le Niger a clôturé son premier Forum National de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique, propulsant les solutions locales au cœur de la souveraineté africaine.

De la théorie à l’impact : quand l’innovation fait face au climat

 

Mais le FNRSIT n’était pas qu’une tribune théorique : il a surtout brillé par son volet pratique. Dès les premiers instants, des stands d’exposition ont dévoilé des prototypes concrets issus de recherches nigériennes – du biochar pour enrichir les sols arides aux algorithmes d’IA pour une agriculture résiliente face au changement climatique. Visitées par les officiels, ces expositions ont transformé le centre Gandhi en un véritable hub d’innovation, où le grand public a pu toucher du doigt comment la science peut résoudre des problèmes quotidiens : une pompe solaire low-cost pour l’irrigation, ou une application mobile qui alerte les fermiers sur les risques de maladies des cultures.

Verdict : le Niger, fer de lance de la souveraineté africaine

 

Trois jours intenses plus tard, une évidence s’impose : le Niger ne subit plus les défis globaux, il les anticipe et les surmonte par l’innovation. Dans un continent où 60 % de la population est rurale, ces avancées locales pourraient bien inspirer une vague panafricaine de souveraineté technologique. Le FNRSIT 2025 ne fut pas un simple événement académique. Au contraire, il marque l’acte fondateur d’une nouvelle ère, où l’Afrique s’appuie sur son génie local pour bâtir son autonomie.

L’État a planté la graine de l’innovation. Reste à savoir si les financements et les infrastructures suivront pour transformer ces prototypes en solutions concrètes dans les villages et les champs.

Le Niger déclare la guerre aux « épidémies invisibles » d’allergies

À Niamey, le premier Congrès africain sur les allergies sonne l’alerte : la santé publique doit s’adapter, car l’anaphylaxie n’attend pas.

Niamey, 25 septembre 2025 – Un simple repas en famille qui tourne au cauchemar, une promenade printanière qui déclenche une crise respiratoire, ou une piqûre d’insecte qui met une vie en péril : voilà la dure réalité qui touche déjà des millions de personnes à travers le monde. En effet, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), d’ici 2050, la moitié de la population mondiale pourrait souffrir d’au moins une maladie allergique. C’est dans ce contexte alarmant que le Niger a marqué un jalon historique il y a dix jours : l’ouverture du tout premier Congrès de Dermatologie et Allergologie, un événement qui pourrait bien changer la donne pour la santé publique en Afrique.

Face à l’explosion mondiale des allergies, le Niger inaugure son premier Congrès de Dermatologie et Allergologie. Ainsi, experts africains appellent à une riposte coordonnée pour mieux prévenir, diagnostiquer et traiter les maladies immuno-allergiques sur le continent.

Urgence sanitaire mondiale : le top 4 des fléaux révélé à Niamey

 

Sous le thème évocateur des « Maladies Immuno-Allergiques », ce congrès pionnier s’est tenu le mardi 15 septembre au Palais des Congrès de Niamey. Organisé conjointement par la Société Nigérienne de Dermatologie et Vénéréologie (SONIDEV) et l’Association Nationale de Formation Continue en Allergologie (ANAFORCAL), il a réuni experts, chercheurs et décideurs pour poser les bases d’une riposte collective. En fait, c’est le Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation Technologique, le Professeur Mamadou Saidou, qui a donné le ton à l’ouverture, présidant la cérémonie avec une ferveur qui en dit long sur l’urgence de la situation.

« Les maladies immuno-allergiques sont en pleine expansion à travers le monde », a tonné le Ministre dans son allocution d’ouverture. Rappelant les priorités de l’OMS, il a souligné que les allergies sont classées au quatrième rang mondial des préoccupations de santé publique, juste derrière les maladies cardiovasculaires, les cancers et le VIH/SIDA. Une statistique glaçante qui n’a pas manqué de faire réagir l’assistance : ces affections, souvent sous-estimées, incluent des réactions cutanées sévères comme l’urticaire ou l’eczéma, mais aussi des crises respiratoires (asthme allergique) et des chocs anaphylactiques – des réactions violentes à une substance qui peuvent survenir en quelques minutes et mettre la vie en danger.

Le Niger a accueilli son premier Congrès de Dermatologie et Allergologie, révélant l’urgence sanitaire liée aux maladies immuno-allergiques. En effet, experts et décideurs appellent à une riposte panafricaine face à une explosion des cas prévue d’ici 2050.

De la sensibilisation à l’adrénaline : le Niger sonde l’action

 

Le Professeur Mamadou Saidou n’a pas mâché ses mots : « Il est impératif de sensibiliser le public sur les gestes de prévention, sur la reconnaissance des signes d’alerte comme l’anaphylaxie, et sur l’importance d’une consultation spécialisée. » Un appel clair à l’action, qui résonne particulièrement au Niger et en Afrique subsaharienne, où l’accès aux soins spécialisés reste un défi majeur. Pour le grand public, cela se traduit par des conseils concrets : éviter les allergènes connus (poussières, pollens, aliments comme les arachides), porter un auto-injecteur d’adrénaline en cas de risque, et consulter un dermatologue-allergologue dès les premiers symptômes persistants.

 

Vers un Front africain anti-allergies : l’appel révolutionnaire

 

Toutefois, ce congrès n’était pas qu’une tribune pour alerter ; il a aussi été une vitrine pour l’ambition africaine en matière de santé. Le Professeur Salissou Laouali, président de la SONIDEV, a profité de l’occasion pour lancer un appel vibrant à la synergie continentale. « Il est temps de bâtir un réseau africain de Dermatologie-Allergologie, capable de mutualiser nos données, de partager nos expériences et d’influencer les politiques de santé publique et d’enseignement supérieur », a-t-il déclaré. Une vision audacieuse qui vise à combler les lacunes locales : notamment renforcer la recherche sur le terrain, améliorer le diagnostic et la prise en charge des patients, et même développer une « batterie standard africaine » pour tester les allergies – un outil adapté aux réalités locales, loin des protocoles occidentaux souvent inadaptés.

Avant lui, le président du comité d’organisation avait exprimé sa gratitude à tous les acteurs mobilisés pour faire aboutir ce projet ambitieux. Ainsi, la SONIDEV et l’ANAFORCAL, ces deux sociétés savantes nigériennes, se sont en effet fixées des objectifs concrets : booster la recherche locale sur des pathologies comme les dermatites allergiques ou les rhumes des foins tropicaux, sensibiliser les communautés rurales et urbaines, et former les soignants à une prise en charge précoce. « Prévenir, c’est guérir« , pourrait-on résumer, en écho aux messages du ministre.

Le Niger, nouveau phare de la santé africaine

 

Dix jours après cette ouverture prometteuse, le congrès continue de faire des vagues dans les milieux médicaux nigériens et au-delà. Pour les professionnels de la santé, c’est une opportunité de réseautage inédite ; pour le grand public, un rappel salutaire que les allergies ne sont pas de simples « maux de saison », mais un enjeu majeur de santé publique. En conclusion, le dynamisme affiché par le Niger en recherche et innovation place ce pays à l’avant-garde d’une riposte continentale face à ces affections chroniques. Une chose est sûre : dans un monde où le climat change et les pollutions s’intensifient, ignorer ces signaux d’alarme n’est plus une option.

L’heure est à l’action concertée, car la santé de la moitié du continent est en jeu. Reste à savoir si l’élan de Niamey saura se transformer en un mouvement panafricain durable, capable d’inscrire l’allergologie comme une priorité nationale dans chaque pays. Le Niger a lancé le défi ; qui sera le prochain à y répondre ?

Nicolas Sarkozy reconnu coupable d’association de malfaiteurs

Le tribunal correctionnel de Paris reconnaît Nicolas Sarkozy coupable d’association de malfaiteurs. Un verdict historique qui redéfinit les contours de la responsabilité pénale d’un ancien chef d’État.

 

Paris, 25 septembre 2025 — Le tribunal correctionnel de Paris a reconnu Nicolas Sarkozy coupable d’association de malfaiteurs ce jeudi matin. Âgé de 70 ans, l’ancien président de la République a entendu le jugement dans une salle bondée de journalistes et d’observateurs. Ce verdict, attendu par la classe politique française depuis plus de dix ans d’enquête et plusieurs mois de procès, marque un tournant judiciaire majeur. Il écarte les accusations de corruption passive et de recel de détournement de fonds publics, tout en relançant le débat sur l’indépendance de la justice française.

 

Corruption écartée, complicité établie : une condamnation nuancée mais symbolique

 

Le tribunal estime que, entre 2005 et 2007, alors ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy a toléré que ses proches collaborateurs sollicitent un soutien financier auprès du régime libyen de Mouammar Kadhafi pour sa campagne présidentielle de 2007. Par conséquent, l’association de malfaiteurs qualifie un pacte informel impliquant des intermédiaires comme Ziad Takieddine, décédé le 23 septembre à Beyrouth.

Cependant, les juges ont relaxé Sarkozy des chefs de corruption passive, de recel de détournement de fonds publics et de financement illégal de campagne, faute de preuve directe d’un échange d’argent contre des faveurs politiques.

 

Des peines contrastées pour les co-prévenus

 

En mars dernier, le parquet national financier (PNF) avait requis sept ans de prison ferme contre Sarkozy, assortis d’une amende de 300 000 euros et d’une inéligibilité de dix ans. La peine exacte reste à prononcer, mais elle pourrait être assortie d’une peine avec sursis, compte tenu des précédents judiciaires de l’ancien président.

Parmi les douze prévenus :

  • Claude Guéant est condamné pour corruption passive et faux.
  • Brice Hortefeux pour association de malfaiteurs.
  • Alexandre Djouhri pour blanchiment aggravé et trafic d’influence.
  • À l’inverse, Eric Woerth, Ahmed Salem Bugshan et Edouard Ullmo sont relaxés.

 

Une affaire aux ramifications internationales

 

L’affaire Kadhafi remonte à 2012, après la publication d’une note par Mediapart affirmant que la Libye avait versé 50 millions d’euros à la campagne de Sarkozy. Ce dernier a toujours nié les faits, dénonçant un « complot de vengeance » orchestré par les proches du dictateur déchu.

L’enquête du PNF a mobilisé des moyens considérables : perquisitions, écoutes, témoignages de dignitaires libyens et analyses de flux financiers via des sociétés-écrans. Cependant, l’absence de Takieddine au procès, tenu de janvier à avril 2025, et ses déclarations contradictoires ont bousculé le cours de l’histoire judiciaire. Cela a permis à la défense de Sarkozy, menée par Mᵉ Thierry Herzog et Mᵉ Jean-Michel Darrois, de déclarer qu' »aucun élément matériel ne prouvait la corruption », dénonçant ainsi une instruction jugée « fragile » et basée sur des « amalgames ». De fait, le tribunal a écarté la note de Mediapart comme preuve irréfutable.

 

 Sarkozy : un appel immédiat et une image politique fragilisée

 

Nicolas Sarkozy, accompagné de son épouse Carla Bruni et de ses fils, reste stoïque à l’énoncé du verdict. Son avocat, Me Thierry Herzog, annonce immédiatement un appel :

« C’est une victoire sur les faits les plus graves, mais nous combattrons cette condamnation résiduelle qui salit l’honneur de notre client. »

Sarkozy réaffirme son innocence et accuse une « justice politisée » d’avoir prolongé cette affaire pour le discréditer. Ainsi, cette décision intervient à un moment sensible pour la droite française, en pleine recomposition avant 2027.

 

 Sarkozy : une justice sous les projecteurs

 

Ce jugement intervient à un moment sensible pour la droite française, en pleine recomposition avant 2027, et ravive les questions sur la transparence des financements électoraux. En plus, pour Sarkozy, qui se voulait « le président du renouveau », ce verdict entache durablement son image, déjà condamné dans l’affaire des écoutes (« Bismuth ») et en attente d’un pourvoi en cassation dans l’affaire Bygmalion. En définitive, la France s’interroge : la justice a-t-elle servi la démocratie en éclairant cette affaire, ou prolonge-t-elle une période d’incertitude politique ?

L’appel annoncé pourrait devenir la dernière étape d’un marathon judiciaire qui redéfinit les contours de la responsabilité pénale d’un ancien chef d’État.

Niamey : le sang du cœur civique

À Niamey, le don de sang devient un acte civique. Les agents municipaux transforment l’urgence sanitaire en geste de fraternité durable.

Niamey, le 24 septembre 2025— Dans l’intimité de l’infirmerie municipale, où l’air vibre d’une tension palpable mêlée d’altruisme pur, une file discrète d’agents de la Ville de Niamey s’est formée ce matin. Bras tendus, cœurs ouverts, ils ont répondu à l’appel du don de sang – un acte d’une simplicité poignante qui, goutte à goutte, tisse le filet de survie pour des milliers de compatriotes. À l’heure où le Niger ploie sous les défis sanitaires endémiques, cette mobilisation spontanée, impulsée par le Colonel Boubacar Soumana Garanké, premier responsable de la Ville, élève la fraternité au rang de devoir civique impérieux.

Don de sang : un geste vital face à l’urgence nationale

 

Ce geste collectif, survenu aux premières lueurs du jour, n’est pas un épiphénomène isolé, mais l’écho d’une urgence nationale criante. Au Niger, où les besoins en produits sanguins dépassent souvent les capacités de collecte, chaque poche prélevée peut signifier la différence entre l’agonie et la renaissance. Cela est particulièrement vrai pour les femmes en couches, dont sept sur mille succombent encore aux hémorragies postpartum, selon les estimations alarmantes de l’Organisation mondiale de la Santé. Encouragés par leur hiérarchie, ces fonctionnaires – ingénieurs urbains, agents d’entretien, administrateurs zélés – ont incarné l’essence d’un engagement humanitaire viscéral. « Donner son sang, c’est sauver des vies », martèle le communiqué municipal, un rappel solennel que la santé publique n’est pas une abstraction, mais un bien commun à préserver par des actes concrets et généreux.

Face aux pénuries de produits sanguins, la Ville de Niamey mobilise ses agents pour une collecte de sang inédite.

La solidarité, une culture au cœur de l’administration

 

Sous l’égide du Colonel Garanké, figure emblématique de la gouvernance locale qui préside également l’Association des Municipalités du Niger, cette opération s’inscrit dans une dynamique plus large de sensibilisation. Elle témoigne de la résilience d’une administration qui, au-delà des chantiers et des réformes, cultive une culture de la solidarité. Les participants, hommes et femmes anonymes du quotidien niaméen, ont non seulement offert une part d’eux-mêmes, mais ont aussi ravivé la flamme d’une prise de conscience collective. En effet, le sang salvateur manque cruellement pour les accidentés, les opérés et les victimes de crises humanitaires qui jalonnent le Sahel.

Don de sang : un modèle d’espoir pour la communauté

 

À travers cette initiative, la Ville de Niamey se positionne comme un phare de fraternité, invitant chaque citoyen à méditer sur le pouvoir d’un don anonyme. Les agents municipaux, par leur exemple, rappellent que la santé n’est pas un privilège des élites, mais un droit inaliénable, nourri par l’empathie collective. Ensemble, ils forgent un modèle où l’humanité prime sur l’individualisme, transformant les couloirs d’une infirmerie en laboratoire d’espoir partagé.

Au moment où les poches de sang fraîchement collectées rejoignent les réserves vitales des hôpitaux, ce matin de générosité résonne comme un appel lancinant : et vous, prêt à rejoindre la chaîne de la vie ? Suivez les initiatives solidaires sur notre plateforme, car à Niamey, chaque goutte compte pour un Niger plus uni et résilient. Cette initiative exemplaire peut-elle inspirer d’autres villes africaines à faire de la solidarité un pilier de leur gouvernance ?

Niamey renomme ses rues, la mémoire s’ancre

Niamey grave ses héros dans le tissu urbain. Huit voies rebaptisées deviennent les sentinelles d’une mémoire nationale réaffirmée.

 

Niamey, 24 septembre 2025 — Au cœur d’une capitale où chaque coin de rue porte l’empreinte des luttes et des triomphes collectifs, la Ville de Niamey a opéré hier une métamorphose symbolique : huit voies emblématiques ont été rebaptisées pour immortaliser des figures qui ont forgé l’âme du Niger. En effet, cette initiative, loin d’être un simple rituel administratif, résonne comme un acte de justice poétique. Elle invite les générations futures à fouler des pavés chargés d’histoires intimes et nationales, dans un pays qui cultive farouchement sa souveraineté culturelle.

Niamey : la ville célèbre ses bâtisseurs d’histoire

 

C’est sous un ciel clément que le Colonel Boubacar Soumana Garanké, Administrateur Délégué de la Ville de Niamey et Président de l’Association des Municipalités du Niger, a présidé la cérémonie de dévoilement. Accompagné des familles des défunts, il a dévoilé les nouvelles appellations en présence d’un parterre distingué : membres du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), le Directeur Général de l’Agence Municipale de la Ville (AMV), les Administrateurs Délégués des arrondissements communaux, leaders religieux et communautaires, ainsi que de nombreux invités honorés.

Par ailleurs, cette solennité, empreinte de recueillement et de fierté, a transformé les intersections routières en autels laïcs de la reconnaissance. Cela souligne, par conséquent, comment la toponymie urbaine peut raviver la flamme d’une mémoire nationale souvent éclipsée par les urgences du présent.

La Ville de Niamey a rebaptisé huit artères emblématiques pour honorer des figures historiques et communautaires du Niger. La Ville de Niamey a rebaptisé huit artères emblématiques pour honorer des figures historiques et communautaires du Niger.

Leurs noms gravés dans le marbre de la capitale

 

Les choix d’hommage, minutieusement délibérés, couvrent un spectre riche de contributions : des pionnières de la résilience féminine aux guides spirituels, en passant par des chefs communautaires et des bâtisseurs d’unité.

Voici les transformations phares :

  • La Rue NB 45 porte désormais le nom de Rue Elene Bassy Watara, dite Madame Bassy, en tribut à cette figure maternelle de la communauté, symbole de solidarité et d’engagement social.
  • La Rue NM 15 devient Rue Doulla Tondi, saluant une personnalité dont l’héritage évoque la tenacité face aux défis socio-économiques.
  • La Rue PO 43 est rebaptisée Rue Djeliba Badjé, honorant une femme qui a marqué les annales par son rôle dans la promotion de l’éducation et du développement local.
  • L’intersection des rues KL26 et KL60 – au croisement du Château et de la Grande Mosquée – s’élève en Rond-point Alpha Oumarou Ismaël, célébrant un leader visionnaire dont les efforts ont consolidé les liens intercommunautaires.
  • La voie devant la Mosquée Poudrière se mue en Rond-point Cheikh Aboubacar Hasoumi Koita, un hommage vibrant à ce guide spirituel qui a illuminé les consciences par sa sagesse et son appel à la paix.
  • La Rue BK 68 est désormais Rue Moumouni Moussa, dit « Chef Koutikouli », rendant justice à ce chef charismatique, pilier de la cohésion sociale et de la défense des traditions.
  • La Rue YN 170 devient Rue Aïchatou Tahirou, dite « Dalweyze », en mémoire d’une icône de la culture et de l’émancipation féminine.
  • Enfin, le rond-point du Cimetière Yantala s’affirme comme Rond-point Cheikh Kalidou Djibo, perpétuant l’œuvre d’un érudit religieux dont les enseignements continuent d’inspirer la jeunesse.

une mémoire pour l’avenir

 

Ce geste, orchestré par les autorités municipales, transcende les plaques émaillées : il érige un rempart contre l’oubli, à une époque où les récits ancestraux risquent de s’effilocher sous le poids de la modernité. « Préserver notre mémoire collective et transmettre nos valeurs aux générations futures », a déclaré le Colonel Garanké, soulignant comment ces rebaptêmes ancrent l’identité nigérienne dans le tissu urbain quotidien. À une époque de transitions politiques et sociales, cette initiative renforce le rôle de Niamey comme creuset vivant de l’histoire nationale, invitant chaque passant à une méditation sur les legs invisibles qui tissent la trame d’une nation résiliente.

En somme, cette initiative est une invitation à redécouvrir les villes sous un jour neuf, où chaque nom susurré aux carrefours évoque un chapitre de bravoure collective. Alors que le soleil couchant darde ses rayons sur ces artères renouvelées, Niamey se pose en gardienne vigilante de son passé.

Hydrocarbures : le Niger sécurise ses bâtisseurs

À Niamey, la CNSS lance une caravane inédite pour protéger les travailleurs du secteur de l’hydrocarbures :. Car derrière la manne énergétique, se joue la sécurité vitale de milliers de Nigériens.

Niamey, le 24 septembre 2025 — Sous le ciel implacable du Sahel, où les derricks percent l’horizon comme des phares dans la tempête, des milliers de travailleurs nigériens bravent quotidiennement les ombres invisibles de l’explosion, de l’intoxication chimique et de l’usure inexorable. Aujourd’hui, au deuxième jour d’une initiative nationale majeure, la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) déploie une caravane de sensibilisation inédite pour forger une culture de la prévention dans le secteur des hydrocarbures – un pilier économique qui propulse le pays vers l’autosuffisance, mais à quel prix pour ses gardiens du sol ?

Hydrocarbures : un plan de bataille pour la sécurité des travailleurs

Baptisée sous le thème évocateur « La gestion des risques professionnels dans le secteur des hydrocarbures : défis et stratégies de mise en œuvre », cette opération, qui s’étend du 23 au 26 septembre, s’inscrit sous le haut parrainage de Mme Aïssatou Abdoulaye Tondi, Ministre de la Fonction Publique, du Travail et de l’Emploi. L’objectif est clair et impérieux : renforcer les mécanismes de prévention des risques spécifiques à l’industrie pétrolière, sauvegarder la vie et la santé des opérateurs, et diffuser des pratiques exemplaires de sécurité.

Dans un Niger où le secteur des hydrocarbures ambitionne de gonfler sa contribution aux recettes fiscales de 19 % à 45 %, et aux emplois salariés de 5 % à 12 %, cette caravane n’est pas un exercice formel : elle est un rempart vital contre les drames qui pourraient freiner cette ascension économique.

La Caisse Nationale de Sécurité Sociale déploie une caravane de sensibilisation sur les risques professionnels dans le secteur Hydrocarbures

Des acteurs clés unis pour la prévention

 

Le lancement officiel, hier à Niamey, a réuni un aréopage représentatif des forces vives du pays. M. Saïdou Maraye Moussa, Conseiller de la Ministre, a incarné l’autorité tutélaire en ouvrant les débats, aux côtés de M. Mamane Alou Arzika, Secrétaire général de la CNSS. De plus, des délégués des syndicats ouvriers, des employeurs pétroliers et des institutions spécialisées ont afflué, témoignant ainsi d’un consensus rare sur l’urgence de l’enjeu. « Protéger nos travailleurs, c’est sécuriser notre avenir collectif », a tonné M. Arzika, soulignant comment cette initiative s’aligne sur la Politique Pétrolière Nationale, qui érige le secteur en « moteur majeur du développement économique et social ».

Au cœur de l’action : formation et outils sur le terrain

 

Au fil des quatre jours, la caravane sillonne les sites clés : ateliers interactifs sur la gestion des fuites gazeuses, simulations d’évacuation face aux incendies, et forums sur l’exposition aux substances toxiques – ces périls qui, selon le Profil National du Niger en Sécurité et Santé au Travail, minent encore trop souvent les industries extractives. Des experts de la CNSS, flanqués de partenaires internationaux, déploieront des outils concrets : protocoles d’évaluation des risques, formations certifiantes et campagnes multimédias pour ancrer ces savoirs dans le quotidien des foreurs et raffineurs. Car si le pétrole nigérien – avec ses gisements prometteurs comme ceux d’Agadem – dope la croissance, il expose aussi ses acteurs à des vulnérabilités exacerbées par les conditions sahéliennes : chaleur extrême, isolement géographique et chaînes logistiques précaires.

 

Hydrocarbures : une prospérité durable, mais à quel prix ?

 

Cette mobilisation résonne comme un appel à la vigilance collective. Derrière les chiffres – 20 % des revenus fiscaux de l’État issus des hydrocarbures, un ratio en pleine expansion – se dressent des familles entières qui attendent le retour sain et sauf de leurs proches. En outre, elle interroge aussi les stratégies nationales : comment transformer les défis en leviers, via une gestion durable des revenus pétroliers qui finance infrastructures sécurisées et programmes de santé ? À l’heure où le Niger accélère sa diversification énergétique, cette caravane pose les bases d’un modèle inclusif, où la manne noire bénéficie à tous sans hypothéquer les vies humaines.

 

À mesure que les caravaniers progressent vers les régions productrices, Niamey vibre d’un espoir pragmatique.Cette initiative peut-elle être le premier pas vers un modèle africain de développement pétrolier où l’humain est au cœur de l’équation économique ?

Le Niger, un géant nucléaire en devenir ?

Le Niger entre dans le cercle restreint des décideurs nucléaires mondiaux. À Vienne, sa diplomatie énergétique s’affirme comme levier stratégique pour l’Afrique.

 

Vienne, 24 septembre 2025 — Dans l’auguste salle de la Hofburg, où les échos des traités historiques se mêlent aux débats sur l’atome pacifique, le Niger a gravé son nom parmi les gardiens de l’énergie nucléaire mondiale. Élu mardi dernier au Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) pour un mandat de deux ans, le pays sahélien affirme sa stature diplomatique et son ambition énergétique. Cette reconnaissance est intervenue au cœur de la 69ᵉ Conférence générale de l’institution, close le 19 septembre.

Ainsi, ce triomphe, survenu dans un contexte de tensions géopolitiques et de course à la souveraineté technologique, n’est pas qu’un honneur protocolaire : il ouvre la porte à une influence décisive sur les normes globales de sécurité et de développement nucléaire.

 

La diplomatie nigérienne s’impose à l’AIEA

 

Cette élection place le Niger aux côtés d’autres nations nouvellement désignées, telles que la Belgique, le Chili, la Jordanie, la Lituanie, le Pérou, les Philippines, le Portugal, la Roumanie, l’Arabie saoudite et le Togo, au sein du Conseil des 35 membres. Instance pivot de l’AIEA, ce Conseil est chargé, entre autres, d’approuver les accords de sauvegarde nucléaire, de valider la publication des normes de sécurité internationales et de formuler des recommandations sur le budget et les programmes de l’Agence à la Conférence générale.

Pour le Niger, producteur historique d’uranium et pivot géostratégique du Sahel, cette adhésion renforce sa crédibilité sur la scène internationale, tout en soulignant le rôle stratégique qu’il entend jouer dans la promotion d’un nucléaire civil responsable et équitable.

 

Stratégie nationale : l’uranium au service du développement

 

À la tête de la délégation nigérienne, le Colonel Maïzama Abdoulaye, Ministre de l’Environnement, de l’Hydraulique et de l’Assainissement, a conduit une équipe composée de la Présidente de la Haute Autorité Nationale à l’Énergie Atomique (HANEA), ainsi que de cadres des ministères concernés, de la HANEA et de l’Autorité de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (ARSN). Leur présence à Vienne incarnait la vision ambitieuse du Général d’Armée Abdourahamane Tiani, Président de la République, Chef suprême des armées et Président du Comité d’Orientation Stratégique pour le Programme Électronucléaire (COSPEN).

De plus, sous son leadership, le Niger accélère sa reconversion vers un programme nucléaire pacifique, scellé en juillet dernier par un mémorandum d’entente avec la Russie (Rosatom) pour la construction d’une centrale électrique nucléaire et la formation d’experts. Ce partenariat, discuté lors d’une rencontre entre le ministre russe de l’Énergie et le Général Tiani, vise aussi à établir une commission intergouvernementale dédiée, marquant l’expansion des ambitions nucléaires russes en Afrique.

 

De fournisseur à acteur : une nouvelle ère pour le Niger

 

Au-delà des applaudissements viennois, cette élection interroge l’avenir énergétique d’un continent assoiffé de progrès. Le Niger, dont les gisements d’uranium attirent une file de prétendants internationaux, transforme sa richesse minière en levier de développement souverain. Face aux défis climatiques et à la dépendance énergétique, ce mandat au Conseil des gouverneurs permettra au pays de peser sur les standards mondiaux, favorisant des transferts de technologies accessibles et une gouvernance inclusive. C’est un signal fort : le Sahel ne sera plus seulement un fournisseur de matières premières, mais un acteur normatif dans la révolution atomique verte.

 

Un avenir prometteur pour le Niger

 

Pour les Nigériens, cette nouvelle sonne comme une promesse d’électrification rurale accélérée, de diversification économique et de sécurité alimentaire via des applications nucléaires en agriculture. À Niamey, où l’électricité reste un luxe pour trop de foyers, l’ombre de l’AIEA se profile désormais comme un allié tangible.

Finalement , le Niger émerge plus que jamais comme un phare diplomatique. En effet, avec cette nouvelle position influente, le pays pourrait-il devenir le catalyseur d’une nouvelle ère énergétique en Afrique, propulsant le continent vers une indépendance technologique et une souveraineté renouvelée ?