Niamey, 21 novembre 2025 – Le retour du Général Abdourahamane Tiani, hier jeudi, peu après 17 heures, s’est transformé en un événement historique à l’aéroport Diori Hamani. Dès que le Président du Conseil National de Sauvegarde de la Patrie (CNSP) a foulé le sol de Niamey, la foule, déjà massée depuis des heures le long des axes, explose de joie. Ce n’est pas un simple accueil : c’est une marée humaine qui refuse de laisser le convoi avancer autrement qu’au rythme de l’enthousiasme populaire.


Douze kilomètres à découvert : un défi lancé à la peur
Oubliez les cortèges blindés, les motards qui ouvrent la voie à 120 km/h et les hélicoptères qui surveillent depuis le ciel. Ce soir-là, le chef de l’État choisit de parcourir à pied les douze kilomètres qui séparent l’aéroport du Palais présidentiel sans gilet pare-balles apparent, sans cordon sanitaire visible. De 19 h 20 jusqu’à plus de 21 heures, il marche, entouré non pas de murs d’acier, mais d’une muraille vivante de Nigériens. Par ailleurs, cette foule est un miroir parfait de la société nigérienne : jeunes filles, garçons, vieillards, femmes âgées. Pas de mise en scène, pas de cars affrétés par l’administration. Juste des gens qui ont décidé spontanément d’être là.
Dans le Sahel, où chaque déplacement de dirigeant est calculé au millimètre près par les services de renseignement, cet acte est un message politique d’une rare violence symbolique, signifiant aux groupes armés qui sévissent dans le Liptako-Gourma, aux chancelleries qui prédisent l’effondrement du Niger et aux observateurs qui répètent que « l’État a disparu » : regardez. En plus, le fait d’oser une telle marche exige une certitude absolue : celle de contrôler totalement la capitale. La peur, ce soir-là, a bel et bien changé de camp.

Tiani : un gouvernement qui marche au même rythme que le peuple
À ses côtés, pas seulement des gardes du corps. Le Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine, les plus hauts responsables des Forces de Défense et de Sécurité, les ministres : tous avancent à la même cadence, sur le même bitume brûlant de la journée, sous les mêmes acclamations. L’image est puissante : il n’y a plus de distance entre ceux qui décident et ceux qui vivent la réalité du terrain. Le sommet de l’État forme ainsi un bloc compact, uni par la sueur et par la conviction.

Tiani : la fin d’une longue tournée, le début d’une nouvelle ère
Cette marche clôt une tournée nationale commencée le 4 octobre à Tillabéri, poursuivie à Dosso, Tahoua, Agadez, Zinder, Maradi et achevée à Diffa. En effet, pendant près de deux mois, le président a sillonné le Niger dans tous les sens, dormant parfois dans les villages, écoutant les doléances jusqu’au bout de la nuit. Chaque étape a été marquée par le même enthousiasme. Mais Niamey, la capitale, a voulu faire plus fort. Elle a offert au Général une entrée de conquérant pacifique. Cette communion finale vient confirmer l’adhésion populaire à la politique du CNSP, et ouvre la voie à de nouvelles perspectives.

Le message gravé dans le bitume
En choisissant de rentrer chez lui à pied, entouré de son peuple plutôt que protégé par des blindés, le Général Tiani signe un acte politique rarissime. Il enterre définitivement, en quelques heures, l’image du « putschiste retranché » qui lui collait à la peau depuis juillet 2023 pour celle d’un protecteur qui puise sa légitimité et sa sécurité dans la confiance populaire. En effet, Tiani devient l’homme qui marche au milieu de son peuple, qui serre des milliers de mains, qui laisse les enfants grimper sur ses épaules, ce n’est plus seulement un militaire. Il s’impose comme le protecteur charismatique, celui qui a osé briser le mur invisible entre le pouvoir et la rue.
À 21 h 15, quand il franchit enfin les grilles du Palais présidentiel, épuisé mais souriant, la foule refuse de se disperser. Ainsi, les chants continuent longtemps dans la nuit chaude de Niamey. Le 20 novembre 2025, Niamey n’a pas seulement accueilli son président : elle a aussi démontré, sous les yeux du monde, que la vraie force d’un État peut résider dans l’unité entre un leader et ceux qu’il sert. Cette nuit-là, le Niger a marché. Et il a montré qu’il ne plierait plus.
Le message est passé : au Niger, en ce mois de novembre 2025, le peuple est devenu le vrai blindé du Général Tiani.

































