SECURITE Archives - Page 11 sur 43 - Journal du niger

Djibouti : la Francophonie condamne l’attaque contre l’armée

Louise Mushikiwabo, la Secrétaire Générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), déplore la mort de sept soldats djiboutiens dans la nuit du 6 au 7 octobre 2022 à Garabtisan, au Nord-Ouest de la capitale.Vendredi dernier, en pleine nuit, la branche armée du Front pour la restauration de l’unité et de la démocratie (Frud) a attaqué les troupes gouvernementales du régiment de Tadjourah basées à Garabtisan.

L’assaut a causé le décès de sept militaires, quatre blessures et la disparition de six soldats. Le Frud dit avoir agi en réponse à une attaque contre ses combattants par l’armée djiboutienne. Dans un communiqué, reçu mercredi à APA, Louise Mushikiwabo, la Secrétaire Générale l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), a « fermement » condamné ce regain de violence.

L’ancienne ministre rwandaise des Affaires étrangères a également adressé « les plus sincères condoléances et les pensées solidaires de la Francophonie au gouvernement, au peuple djiboutien ainsi qu’aux familles et aux proches des soldats tués ».

Concluant son propos, le successeur de Michaëlle Jean a réaffirmé « son attachement à la paix » et renouvelé « son soutien indéfectible à la stabilité de Djibouti ». Le Front pour la restauration de l’unité et de la démocratie (Frud) a été fondé en août 1991 pour faire entendre la voix du peuple Afar qui se dit marginalisé. Une aile minoritaire du mouvement, malgré la signature d’un accord de paix avec le gouvernement en avril 2001, poursuit la lutte armée.

Burkina : Un ancien Premier ministre « vote » pour la Russie

Ouagadougou est désormais le théâtre de la guerre d’influence entre la France et la Russie.A la veille des assises nationales convoquées pour les 14 et 15 octobre 2022 au sortir desquelles les forces vives vont valider la Charte de la transition et les critères de choix d’un nouveau président, Yacouba Isaac Zida a appelé, mardi sur les réseaux sociaux, à confirmer le tombeur du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, Chef de l’État.

« Le peuple burkinabè a clairement fait son choix depuis les événements du 30 septembre dernier, et ce choix s’appelle Capitaine Ibrahim Traoré », affirme l’ancien Premier ministre de la transition de 2015.

Arrivé au pouvoir par un putsch contre le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) a, dans son Acte fondamental, consacré le capitaine Ibrahim Traoré, Chef de l’État en attendant qu’un « président civil ou militaire » soit désigné, après l’adoption de la Charte de la transition.

Alors que le coup d’Etat a été le théâtre de manifestations et de l’expression du ressenti anti-français, l’ancien chef du gouvernement prend position pour Moscou.

« Il faut aller vite à la reconquête du territoire national. Pour réussir cette reconquête, il y a également un choix à faire, celui d’un nouveau partenariat stratégique. La Russie comme partenaire, apportera au Burkina Faso les équipements militaires nécessaires pour faire face à cette insurrection djihadiste », indique Yacouba Isaac Zida.

Prenant l’exemple du Mali voisin, il estime qu’avec Moscou, l’armée burkinabè sera équipée d’avions de reconnaissance, de vrais hélicoptères de combat, d’armements de dernière génération et bien d’autres moyens indispensables pour vaincre les « terroristes ».

« Depuis le début de cette guerre il y a six années, tous nos soldats ne sont pas encore dotés chacun d’une arme individuelle. On ne parle même pas des volontaires mobilisés qui vont quelques fois à la rencontre de l’ennemi armés de leur seul courage et de leurs amulettes », s’indigne-t-il.

Yacouba Zida s’interroge sur l’utilité des « centaines de milliards, annuellement injectés dans le budget de La Défense ».

« Tout laisse penser qu’il existe un vaste projet d’anéantissement progressif de ce pays que nous avons hérité de nos ancêtres », soupçonne-t-il.

Il invite le peuple burkinabé à rester debout jusqu’à la libération totale du pays.

Depuis 2015, le Burkina Faso fait face à une montée croissante de l’insécurité, du fait de groupes armés non étatique.

Conflit au Tigré : report sine die des pourparlers de paix

Le gouvernement éthiopien et les rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) devaient se rencontrer dimanche 9 octobre à Pretoria, en Afrique du Sud, pour arrondir les angles.« En raison de conflits dans (son) emploi du temps », l’ancien président Uhuru Kenyatta, un des acteurs de la médiation entreprise par l’Union Africaine (UA), a annulé sa participation aux pourparlers de paix au pays de Nelson Mandela.

En outre, le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) a tardivement confirmé sa présence. Au préalable, il demande notamment des précisions sur la logistique du voyage pour ses représentants et la garantie de leur sécurité.

Toutes choses qui font que la rencontre de Pretoria (Afrique du Sud) a été reportée indéfiniment. C’est en début de semaine que le gouvernement éthiopien a accepté l’invitation de l’UA à prendre part aux discussions avec les rebelles du Tigré. Parallèlement, Addis Abeba poursuit son action militaire sur le théâtre des opérations.

Jeudi, l’organisation panafricaine avait pourtant félicité le gouvernement éthiopien et les forces rebelles du Tigré pour leur « engagement » en faveur de la paix.

Sénégal : l’explosion d’une chaudière tue sept personnes

Le bilan de l’accident dans une société spécialisée dans l’agroalimentaire, au Centre du Sénégal, est passé à sept morts.L’explosion de la chaudière de la Société de transformation agroalimentaire raffinée (Star) a eu lieu en début de semaine dernière. À l’arrivée des sapeurs-pompiers, une personne morte sur le coup a été trouvée dans les décombres en plus de neuf blessés. Ces derniers ont d’abord été pris en charge dans les structures sanitaires locales avant d’être transférés dans la capitale Dakar.

Mais six d’entre eux ont succombé à leurs blessures en l’espace d’une semaine, avec un nouveau décès enregistré dimanche 9 octobre à l’Hôpital Principal de Dakar.

La Star, une usine inaugurée en juin 2021 dans le village de Nébé, dans le département de Diourbel (Centre), est spécialisée dans le raffinage d’huile d’arachide. Mardi dernier, le lieutenant Modou Tine, commandant de la 22ème compagnie d’incendie et de secours de Diourbel, a expliqué que le feu serait parti de l’explosion d’une chaudière à huile. M. Tine souligne qu’ils ont mobilisé une lance à mousse pour refroidir la chaudière en métal en proie aux flammes.

Ce lundi, les familles des victimes ont réclamé « l’assistance » de l’État qui a promis, à son tour, « l’ouverture d’une enquête pour situer les responsabilités et élucider les causes de cet accident ». En visite mercredi à Nébé, le ministre du Développement communautaire, de l’Équité sociale et territoriale, Samba Ndiobène Kâ, a assuré aussi aux promoteurs de l’usine l’appui du gouvernement.

Burkina : le GSIM diffuse la vidéo de l’attaque de Gaskindé

Des images de l’attaque meurtrière de Gaskindé, dans le nord du Burkina sont publiées par un groupe jihadiste.Ce samedi 8 octobre, les autorités burkinabè ont enterré les 27 militaires tombés le 26 septembre dans l’attaque d’un convoi d’approvisionnement à destination de la ville de Djibo, dans la province du Soum (Nord). Le même jour, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) a diffusé, via des canaux non officiels, une vidéo de l’embuscade meurtrière.

Mardi 4 octobre, la franchise sahélienne  d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) a revendiqué l’attaque, affirmant avoir tué 65 soldats et 11 supplétifs, connus sous le nom de Volontaires pour la défense de la Patrie (VDP).

D’une denrée de 10 minutes, la vidéo à laquelle APAnews a eu accès, semble avoir été enregistrée avec un téléphone. Elle montre des hommes armés à bord de motos. Sortis de la forêt, ils prennent d’assaut le convoi de ravitaillement qui, s’est soudain immobilisé. Le doigt sur la gâchette, les jihadistes n’hésitent pas à tirer au moindre soupçon de mouvement dans les véhicules qu’ils prennent le temps de fouiller l’un après l’autre. Dans la revendication de mardi dernier, ils prétendent en avoir incendié 90 sur 119 qui composeraient le convoi attaqué.

Pour constater les dégâts, les insurgés sont revenus sur les lieux du crime le 28 septembre, d’après la même vidéo qui ne fait, à aucun moment, allusion aux victimes civiles qui, selon l’armée sont au nombre de 10.

L’Union des conducteurs du Burkina Faso ( UCBF), a dans un communiqué, fait part de la disparition de 70 de ses membres lors de cet incident sécuritaire qui est le deuxième enregistré dans la même localité en moins d’un mois. Le 5 septembre, un convoi sous escorte militaire en partance pour Ouagadougou avait sauté sur un engin explosif improvisé (EEI), occasionnant la mort de 37 civils.

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Burkina : les jihadistes, « faiseurs » de putschistes ?

Depuis plusieurs mois, des localités du nord du Burkina Faso sont assiégées par les groupes jihadistes qui entendent ainsi accentuer la pression sur les populations locales pour les dissuader de collaborer avec les autorités. 

Dans la revendication de l’attaque de Gaskindé, le GSIM rappelle à la population que son salut se trouve dans l’application de la loi islamique.

L’attaque de Gaskindé a provoqué la chute du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, renversé vendredi 30 septembre par le capitaine Ibrahim Traoré pour ses insuffisances dans la lutte contre les jihadistes.  

Burkina : Obsèques des soldats tombés à Gaskindé

Le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré a assisté, samedi, à la levée de corps de 21 militaires tombés dans l’attaque terroriste de Gaskindé, a constaté un journaliste de APAnews.Les obsèques de 27 militaires tombés le 26 septembre 2022 dans l’attaque de Gaskindé dans la province du Soum, région du Sahel, ont été organisées samedi 8 octobre 2022.

En présence du président du Faso, un hommage national leur est rendue à la morgue du camp militaire Général Aboubacar Sangoulé Lamizana (GASL).

Le capitaine Ibrahim Traoré s’est ensuite incliné sur les dépouilles de ses frères d’armes, tombés au cours d’une attaque contre un convoi humanitaire sur l’axe Bourzanga-Djibo.

Les 27 militaires ont été décorés à titre posthume de la médaille militaire.

Était également présente, la hiérarchie militaire proche du lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba.

Il s’agit du Lieutenant-colonel Evrard Somda, Chef d’Etat-major de la Gendarmerie, du Lieutenant-colonel Daba Naon, Commandant de la Brigade nationale des Sapeurs-pompiers (BNSP), le Colonel Major David Kabré, Chef d’Etat-major Général des Armées et du lieutenant-colonel Yves Didier Bamouni, Commandant des opérations du théâtre national.

Plusieurs parents, amis et connaissances, beaucoup vêtus de noir et d’autres en larmes, ont aussi rendu un dernier hommage aux soldats tombés pour la Nation.

Le 26 septembre, un convoi de ravitaillement destiné à la ville de Djibo, à plus de 200 kilomètres au nord de Ouagadougou a fait l’objet d’une attaque jihadiste. L’embuscade qui s’est produite à hauteur de Gaskindé a fait selon un premier bilan de l’armée, 11 décès militaires et une cinquantaine de disparus. L’Etat-major a communiqué un deuxième bilan, reconnaissant la mort de 27 militaires et de 10 civils.

De son coté, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance des organisations sahéliennes proches d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) a revendiqué cet assaut meurtrier et affirme avoir tué au moins une soixantaine de soldats et une dizaine de Volontaires pour la défense de la Patrie (VDP).

Dans sa revendication relayée par son organe de propagande Az Zallaqa, le groupe jihadiste s’est aussi réjoui d’un « coup économique ayant provoqué un coup d’Etat » avant de demander aux autorités nouvelles de privilégier la voie de la discussion pour sortir de l’impasse sécuritaire.

Guinée : l’appui de la France sollicité pour sécuriser la frontière avec le Mali

Soucieuse de la sécurité de sa frontière avec le Mali, la Guinée a fait appel à la France.Les autorités de la transition guinéenne craignent une infiltration jihadiste à partir du Mali avec lequel leur pays partagent 885 kilomètres de frontières. Pour éviter un tel scenario difficile à gérer, Conakry a demandé au printemps 2022 l’appui de Paris pour sécuriser cette partie de son territoire qui pourrait servir de base arrière à des groupes qui se propagent de façon inquiétante dans la sous-région ouest-africaine.

Selon l’hebdomadaire Africa Intelligence, les autorités françaises ont accédé à la requête de leurs homologues guinéennes en envoyant depuis cet été des personnels de façon ponctuelle afin de former les unités locales. Cette formation est assurée par les Éléments français au Sénégal (EFS).

Les EFS sont présents au Sénégal depuis 2011 et ont pour vocation d’assurer les intérêts de la France, de protéger des ressortissants français, d’appuyer les déploiements des opérations dans la sous-région et de contribuer à la coopération opérationnelle régionale.

Depuis le 5 septembre, la Guinée est gouvernée par une junte militaire dirigée par le Colonel Mamadi Doumbouya après un coup d’Etat contre Alpha Condé. Cet ancien légionnaire de l’armée française est en conflit avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) en raison de son inflexibilité sur la durée de la transition fixée à 36 mois alors que pour l’organisation sous-régionale, celle-ci ne peut excéder 24 mois.

N’ayant pas réussi sur le terrain de la médiation, la Cédéao a décidé de passer à la vitesse supérieure jeudi 22 septembre, en marge de la 77e Assemblée générale des Nations-Unis à New-York, infligeant à la Guinée des  « sanctions graduelles au niveau diplomatique, économique et financier ». 

Burkina : Les assises nationales convoquées pour les 14 et 15 octobre 2022

Au lendemain du putsch du capitaine Ibrahim Traoré, les nouvelles autorités ont dit travailler à la mise en place des organes de la Transition.Le chef de l’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré a convoqué les Assises nationales les 14 et 15 octobre 2022 pour l’adoption de la Charte de la Transition, selon un décret lu samedi 8 octobre à la télévision nationale du Burkina.

Ce décret est signé par le président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré.

Les assises visent à permettre l’adoption d’une nouvelle Charte de la Transition, après le coup d’Etat contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.

Jeudi 6 octobre, le capitaine Traoré a assuré aux manifestants acquis à sa cause que les militaires travaillent « à la mise en place des organes de la Transition » tout en les invitant à « vaquer librement à leurs occupations ».

Le président du Faso, Ibrahim Traoré a par ailleurs, demandé aux Secrétaires généraux, chargés de l’expédition des affaires courantes, de l’exécution de ce décret.

Le Capitaine Ibrahim Traoré avait, à l’issue du coup d’État du 30 septembre dernier, annoncé des assises nationales pour rédiger un nouvelle Charte de la Transition afin de designer un nouveau président de la République, civil ou militaire.

Burkina : requisition d’une quarantaine de «Pickups» du ministère de l’Environnement

Arrivé au pouvoir le 30 septembre dernier suite à un coup d’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré veut gagner la guerre contre les groupes jihadistes au Burkina Faso.Le Capitaine Ibrahim Traoré est un homme pressé. Le jeune officier subalterne avait demandé dès le 2 octobre aux secrétaires généraux des ministères, chargés d’expédier les affaires courantes d’appuyer sur l’accélérateur. Selon lui, « on doit faire en trois mois ce qui devrait être fait ces douze derniers mois ». Un rendez-vous avec les burkinabé et l’histoire que le tombeur du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba ne veut pas rater. A cet effet, il a décidé de mobiliser tous les moyens logistiques pour la réussite des opérations de sécurisation du Burkina Faso.

Vendredi 7 octobre, le secrétaire général du ministère de l’économie, des Finances et de la Prospectives a adressé à son collègue du département de l’Environnement de l’Energie, de l’Eau et de l’Assainissement une note consultée par APAnews, pour l’inviter à reverser dans le Parc automobile de l’Etat 42 véhicules de type Toyota Land Cruiser modèle Pickup qui étaient mis à sa disposition. Il a jusqu’au 11 octobre pour s’exécuter.

Auteur d’un coup d’Etat le 24 janvier dernier contre Roch Marc Christian Kaboré, le lieutenant-colonel Damiba a été à son tour renversé vendredi 30 septembre, apres huit mois de transition par une partie de l’armée, dirigée par le capitaine Traoré. Ses anciens camarades du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) lui en veulent pour ses choix hasardeux dans la lutte contre les groupes jihadistes qui déstabilisent ce pays sahélien depuis près d’une décennie.

La chute du lieutenant-colonel Damiba a été accélérée par l’attaque, le 26 septembre, d’un convoi d’approvisionnement à destination de la ville de Djibo, située à plus de 200 kilomètres au nord de Ouagadougou. L’embuscade qui a fait selon l’armée 37 morts dont 27 militaires et 10 civils, a été revendiquée par le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) affilié à Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).

Alors qu’il n’avait pas enregistré d’incidents sécuritaires liés à l’activité de groupes armés non étatiques avant 2015, le Burkina Faso est sur le point d’être l’épicentre de l’insurrection jihadiste au Sahel central, devant le Mali. 

Militaires ivoiriens détenus au Mali: «Le dossier avance positivement» (diplomate)

Près de 90 jours après leur arrestation au Mali, une partie des militaires ivoiriens reste encore en détention, malgré les médiations entreprises pour les libérer.Où en est l’affaire des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali pour tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat ? Mardi 27 septembre, conformément à la recommandation de son sommet tenu trois jours plus tôt à New-York, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a envoyé une mission de haut niveau composée des présidents Adama Barrow de la Gambie et Nana Akufo Addo du Ghana pour négocier leur libération auprès du Colonel Assimi Goita. Après leur rencontre avec le président de la transition malienne, les deux émissaires de l’institution sous-régionale se sont contentés de dire que « les échanges étaient fraternels ».

Interpellé sur le même sujet jeudi 6 octobre en marge d’un déjeuner à l’intention de la presse en prélude au Forum International de Dakar sur la Paix et la Sécurité prévu les 24 et 25 octobre, au Sénégal, Abdel Fatau Musah, Commissaires aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la Cédéao a eu le même discours. « Ils ont eu des échanges fraternels mais comme je ne suis pas au courant des résultats, je préfère me taire », a répondu le diplomate ghanéen.

Cependant, Abdel Fatau Musah a assuré, sourire aux lèvres, que « le dossier avance positivement ». Il n’en dira pas plus. C’est à l’image de la sensibilité d’une affaire qui a installé un malaise dans la sous-région ouest-africaine.

Pourtant, la médiation togolaise souhaitée par Bamako était sur la bonne voie et avait obtenu la libération des trois femmes du groupe des 49 soldats arrêtés depuis le 10 juillet à l’aéroport de Bamako et accusés de « mercenariat » par la junte au pouvoir depuis mai 2021.

Mais la tension est remontée d’un cran après que le président de la transition, le Colonel Assimi Goïta, recevant Geoffrey Onyeama, ministre nigérian des Affaires étrangères, a exigé une contrepartie aux autorités ivoiriennes pour libérer les 46 soldats restants. La réaction d’Abidjan ne se fera pas attendre. A l’occasion d’une réunion du Conseil national de sécurité présidée par Alassane Ouattara, la Cote d’Ivoire a condamné ce qu’elle qualifie de « prise d’otage » et décidé de saisir la Cédéao.

C’est dans cet esprit que le sommet de New-York a été convoqué par Umaro Sissoco Embalo, président en exercice de l’instance suprême de l’institution sous-régionale. Le chef de l’Etat bissau-guinéen a, dans un entretien avec RFI, assuré que « tout est possible », faisant allusion à l’éventualité de sanctions contre le Mali si les militaires ivoiriens n’étaient pas libérés. « A la place des autorités maliennes, je les aurais relâchés », a-t-il plaidé.

Mais pour Bamako, la Cédéao n’a pas autorité pour trancher dans une affaire opposant deux pays. Une « ingérence » dont ne devrait pas se priver l’organisation sous-régionale. Selon la cheffe de la diplomatie sénégalaise, Aissata Tall Sall, le sommet ordinaire de décembre sera consacré au Mali, à la Guinée et au Burkina Faso.

Ethiopie : les belligérants acceptent les bons offices de l’UA

Les parties belligérantes du conflit en Ethiopie ont annoncé qu’elles acceptaient l’initiative de paix menée par l’Union africaine.L’Union africaine a récemment invité les forces en conflit, à savoir le gouvernement éthiopien et le Front populaire de libération du Tigré (TPLF), aux pourparlers qui doivent débuter ce week-end en Afrique du Sud.

Le gouvernement éthiopien a déclaré jeudi que les échanges devaient être uniquement arbitrés par l’Union africaine sans aucune condition préalable.

A ce titre, l’Envoyé spécial de l’Union africaine pour la Corne de l’Afrique, l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo, dirigera les pourparlers de paix.

L’ancien président kényan Uhuru Kenyatta et Phumzile Mlambo-Ngcuka, ancienne vice-présidente de l’Afrique du Sud qui a également été fonctionnaire des Nations unies, participent aux discussions au nom de l’Union africaine.

Le service de communication du ministère éthiopien des Affaires étrangères a déclaré : « l’invitation officielle de l’Union africaine est conforme aux positions antérieures du gouvernement éthiopien. Il est connu que le gouvernement éthiopien a exprimé que les pourparlers ne devraient être médités que par l’Union africaine et devraient se tenir sans aucune condition préalable. »

Le Conseiller en sécurité du Premier ministre Abiy Ahmed, Redwan Hussien, a confirmé la participation du gouvernement éthiopien dans un tweet. « Le GoE a accepté cette invitation qui est conforme à notre position de principe concernant la résolution pacifique du conflit et la nécessité d’avoir des discussions sans conditions préalables ».

Le TPLF a annoncé jeudi qu’il avait accepté la proposition de paix. Dans une lettre adressée au président de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, le chef du TPLF, Debretsion Gebremichael, a déclaré que « le gouvernement du Tigré » est prêt à participer aux pourparlers de paix proposés en Afrique du Sud.

Cependant, Gebremichael a indiqué que son organisation n’avait pas été consultée à ce sujet et a demandé des éclaircissements sur les parties qui seraient impliquées en tant que médiateurs, observateurs et garants. Il a également demandé quel serait le rôle de la « communauté internationale » dans les pourparlers de paix.

Burkina : Nouvelle manifestation de soutien au capitaine Ibrahim Traoré

L’armée a appelé, jeudi après-midi, la population à « vaquer librement » à leurs occupations.Plusieurs dizaines de jeunes ont occupé, pendant des heures la devanture de la Radiodiffusion télévision nationale (RTB) et les alentours de la Place de la Nation, disent-ils à APAnews, pour apporter leur soutien au Capitaine Ibrahim Traoré.

Des drapeaux du Burkina et de la Russie en main, des manifestants, ils ont dénoncé les « velléités de la hiérarchie militaire », de connivence avec la France, de récupérer le pouvoir aux mains du tombeur du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.

Pour eux, c’est parce que le Capitaine Ibrahim Traoré veut se tourner vers la Russie, ce qu’ils considèrent comme « la solution pour le pays », que la hiérarchie militaire veut lui retirer le pouvoir.

Le gouvernement a démenti dans l’après-midi, des  « informations qui (…) font état de généraux en réunion à l’état-major de l’armée ». Il les a qualifiés « d’informations infondées ».

Dans la soirée, l’armée a invité les manifestants à « vaquer librement à vos occupations surtout à vous départir de toutes rumeurs et désinformations ».

« Tout en vous remerciant pour votre soutien constant et en rassurant après les événements de ces derniers jours, nous restons concentrés sur la poursuite des activités opérationnelles relatives aux urgences sécuritaires et à la mise en place des organes de la Transition », a ajouté le capitaine Aziza Sorgho, nouveau porte-parole de la junte au pouvoir.

Le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) a adopté, mercredi  5 octobre, un « acte fondamental », consacrant la prise de fonction du capitaine Ibrahim Traoré comme chef de l’Etat du Faso.

Le week-end dernier, un groupe de soldats dirigé par le Capitaine Traoré a renversé le pouvoir du lieutenant-colonel Damiba, qui avait évincé Roch Kaboré, 08 mois plutôt.

Sénégal: report du sommet extraordinaire de la Cédéao sur le Burkina Faso

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a annulé son sommet prévu à Dakar les 13 et 14 octobre.Les dirigeants de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) devaient se rencontrer les 13 et 14 octobre dans le cadre d’un sommet extraordinaire sur la sécurité mais également pour discuter de la situation au Burkina Faso. Finalement, la réunion a été reportée. « Il n’y aura pas de sommet », a confirmé jeudi 6 octobre l’ambassadeur ghanéen, Abdel Fatau Musah, commissaire aux Affaires politiques, à la Paix et à la Sécurité de la Cédéao, en marge d’un déjeuner de presse en prélude à la 8e édition du Sommet international sur la paix et la Sécurité qui se tient les 24 et 25 octobre à Dakar, au Sénégal.

Les explications de ce report seront données par la ministre sénégalaise des Affaires étrangères Aissata Tall Sall. « Il y avait un sommet extraordinaire de la Cédéao sur la situation au Burkina à la suite du second coup d’Etat. Entre-temps, nous avons tous suivi la déclaration du capitaine Traoré (Ibrahim) qui accepte de mettre en œuvre l’agenda de la Cédéao. Alors, à partir de ce moment, on se serait réuni pourquoi faire ? », explique la cheffe de la Diplomatie sénégalaise, précisant qu’« il n’était pas opportun pour les chefs d’Etat de se réunir à Dakar pour discuter d’une question déjà réglée ».

Mahamadou Issoufou s’est dit satisfait des échanges qu’il a eus mardi 4 octobre avec le capitaine Traoré, auteur d’un coup d’Etat contre le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo cinq jours plus tôt. 

Contraint à la démission, l’ancien président de la transition a posé sept conditions dont le respect des engagements pris avec la Cédéao, à savoir une transition de 24 mois.

Aissata Tall Sall assure que l’organisation sous-régionale se réunira en session ordinaire en décembre pour évaluer « les progrès qui ont été faits par le Burkina, mais examinera aussi la situation au Mali et en Guinée ».

Attaque de Gaskindé : polémique autour du nombre de disparus

L’armée et l’organisation des chauffeurs du Burkina ne s’entendent pas sur le bilan des portés disparus.Quel est le nombre réel de portés disparus après l’attaque d’un convoi de ravitaillement le 26 septembre dernier à Gaskindé (Nord), à 25 kilomètres de la ville de Djibo, dans la province du Soum ?

Alors que l’armée a dénombré 37 morts dont 10 civils et 27 militaires, 29 blessés et trois disparus dans un bilan fourni le mercredi 5 septembre, l’Union des chauffeurs routiers du Burkina (UCRB) affirme, dans un communiqué diffusé le même jour, que « 70 de nos camarades manquent à l’appel (après) ce tragique évènement ».

Cette organisation qui regroupe des conducteurs indique avoir enregistré des décès parmi ses membres. D’ailleurs, une « période de recueillement » sera observée en leur mémoire jeudi et vendredi.

L’attaque de ce convoi d’approvisionnement à destination de la ville de Djibo a été revendiquée par le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (Gsim) via son organe de propagande « Az Zallaqa ».

L’alliance jihadiste regroupant des organisations proches d’Al Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi) soutient avoir tué 65 militaires, 11 Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) et détruit 90 véhicules sur les 119 que comptait le convoi. Ensuite, le GSIM présente cette embuscade meurtrière comme « un coup économique qui a provoqué un coup d’État ».

Vendredi 30 septembre, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, lui-même auteur d’un putsch contre le président Roch Marc Christian Kaboré le 24 janvier dernier, a été renversé par le capitaine Ibrahim Traoré. Le jeune capitaine et ses camarades du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR) reprochent à Damiba « ses choix hasardeux  » dans la lutte contre les jihadistes.

Depuis 2015, le Burkina Faso est confronté à une insurrection jihadiste ayant fait plusieurs milliers de morts et des millions de déplacés internes.

La Cedeao « doit s’impliquer dans la sécurisation » du Burkina (analyste)

Dans un entretien avec APA, Ibrahima Kane, chargé de programmes à l’ONG Osiwa et spécialiste des questions régionales, décrypte les perspectives politiques et sécuritaires pour la nouvelle junte au Burkina Faso face à la Cédéao qui l’appelle à respecter la durée de la transition.Après avoir renversé le lieutenant-colonel Damiba, le capitaine Ibrahim Traoré a accordé plusieurs entretiens aux médias. Comment analysez-vous cette stratégie de communication ?

En écoutant ses interviews et ses interventions, on se rend compte que c’est quelqu’un qui n’était pas préparé à organiser un coup d’Etat. Je pense que le putsch est venu du mécontentement d’une partie de la troupe face aux atermoiements du régime militaire, au manque de coordination sur le terrain entre les unités militaires et au fait que l’armée impute tous les problèmes qu’elle rencontre à l’incompétence de l’équipe dirigeante. Cela montre à quel point l’armée burkinabè est divisée et à quel point l’Etat est fragile. Le capitaine Traoré est le chef d’une unité postée dans la ville de Kaya, à environ 150 km de Ouagadougou. Il est parti de là-bas pour prendre le pouvoir. Cela montre à quel point l’Etat burkinabè est complètement déliquescent.

Pourquoi l’armée burkinabè a pris du temps pour se ranger derrière le nouveau chef de la junte ?

Depuis la chute de Blaise Compaoré (1987 – 2014), l’armée burkinabè est divisée pour deux ou trois raisons principales. Le président Compaoré avait créé un régiment spécial qui était le plus équipé du pays pour le protéger et protéger ses intérêts. Et il y avait le reste de la troupe. Quand il a perdu le pouvoir, ses successeurs ont pratiquement dissous cette unité. Sa dissolution n’a pas permis à l’armée de se réorganiser et se consolider pour pouvoir bien protéger l’Etat.

Quand Blaise Compaoré a perdu le pouvoir, tout le système de renseignement a été complètement démantelé par les nouveaux arrivants au pouvoir. Et donc l’armée se trouvait handicapée en termes d’information pour préparer les réactions des services de sécurité dans la protection des personnes et des biens sur le territoire burkinabè. Cette désorganisation de l’armée est en train de montrer ses effets jusqu’à présent dans ce pays. Cela va être un travail de titan, surtout dans le contexte actuel, de réorganiser l’armée et mettre en place une meilleure coordination en vue de la reprise en main du terrain face aux djihadistes. D’après les informations à notre disposition, onze des treize régions du Burkina Faso sont pratiquement entre les mains ou font l’objet d’attaques des groupes djihadistes. Cela veut dire que la quasi-totalité du pays est insécure.

Le capitaine Traoré affirme qu’il va expédier les affaires courantes avant la désignation d’un président de transition. Comment doit-il s’y prendre ?

Ce message était beaucoup plus destiné à l’extérieur, aux partenaires, pour montrer qu’il ne tient particulièrement pas au pouvoir. Mais je suis persuadé que si les choses se passent comme elles se doivent, il va rester au pouvoir. L’autre jour, on l’a présenté comme celui que les militaires ont désigné pour être leur chef. A moins que quelque chose d’extraordinaire ne se produise, je ne vois pas comment les militaires vont laisser le pouvoir à des civils et continuer à vaquer à leurs occupations. L’une des raisons de la prise de pouvoir, selon la nouvelle junte militaire, est le manque d’appui de l’Etat central aux troupes sur le terrain afin qu’elles puissent s’acquitter de leurs missions. Les militaires sont mieux placés que quiconque pour organiser cette coordination et pour s’assurer que l’essentiel des troupes sur le terrain est soutenu.

Cela dit, le capitaine Traoré s’est aussi engagé à respecter les 24 mois (de transition). Il n’y a que huit mois qui ont été écoulés depuis le coup d’Etat de Damiba. Il reste à peu près seize mois qu’Ibrahim Traoré va devoir gérer pour reprendre le contrôle sur le terrain et ensuite organiser les élections. Toutefois, je vois difficilement le maintien de ces seize mois vu l’état actuel de l’insécurité dans le pays.

Quel comportement doit-il avoir d’ici les assises qui doivent désigner le prochain président de la transition ?

La priorité pour lui, c’est de réorganiser l’armée et les services de sécurité de manière à ce qu’ils puissent, au moins, répondre de manière plus efficace aux attaques dont l’armée est l’objet sur la totalité du territoire.

L’armée a besoin aussi, si elle ne veut pas que les insurgés s’installent durablement sur le terrain, de les déloger dans certains endroits stratégiques. Parce qu’il y a beaucoup de mines d’or occupées par les djihadistes. Elles servent à financer leurs efforts de guerre. Il urge de les y déloger pour éviter une guerre de longue durée. Dans un tel contexte, la lutte contre le terrorisme sera complexifiée et l’organisation des élections pratiquement impossible. (…) Mais comme une délégation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) est aujourd’hui (mardi 4 octobre) à Ouagadougou, les discussions avec la nouvelle junte permettront de se faire une petite idée du respect ou non des seize mois restants pour l’organisation des élections.

En cas de non-respect de la durée de la transition, la Cedeao doit-elle prononcer contre le Burkina les mêmes sanctions que face au Mali ?

Le capitaine Traoré a lui-même accepté les conditions posées par Damiba. Il y a de fortes chances de le voir respecter le délai de seize mois. C’était la condition posée par la Cedeao. (…) Maintenant, cette dernière doit être réaliste dans le sens où depuis qu’ils ont signé ces accords, il y a eu une dégradation de la situation sécuritaire sur le terrain. Si on n’organise pas les élections sur la totalité du territoire, on crée de fait une division du pays. La Cedeao doit être consciente de cette situation et, éventuellement, se donner une marge pour vérifier dans une dizaine de mois si la situation sécuritaire s’est améliorée de manière à pouvoir permettre l’organisation des élections dans des conditions sûres et transparentes. Si cela n’est pas possible, je pense que la Cedeao doit pouvoir tirer les conséquences et, éventuellement, prolonger la transition.

Mais fondamentalement, il me semble que la Cedeao ne doit pas simplement s’intéresser aux aspects politiques. Elle doit aussi s’impliquer dans la sécurisation du territoire. Sur ce point, il n’y a pas jusqu’à présent d’indications claires de la part des organes de la Cedeao pour montrer qu’en tant qu’organisation régionale, comme elle l’avait fait pour le Liberia et la Sierra Leone, elle s’implique vraiment militairement dans la recherche de la paix et la sécurité au Burkina Faso. Si cela ne se fait pas, il va être maintenant difficile d’exiger à ces militaires d’organiser des élections dans seize mois.

Le jeune âge et le grade du capitaine Traoré sont-ils un handicap pour lui dans la conduite des affaires de l’Etat burkinabè ?

Ce n’est pas la première fois au Burkina que des capitaines prennent le pouvoir. Mais le contexte est aussi différent. Parce que, ici, on est dans un contexte où ces militaires vont devoir rentrer dans les rangs dans seize mois. Alors qu’à l’époque des capitaines Blaise Compaoré et Thomas Sankara, on était dans le contexte où quand vous prenez le pouvoir vous le conservez. C’est vraiment une grande différence entre ces deux générations.

Comme le capitaine Traoré dit n’être intéressé que par la chose militaire, j’imagine que sa préoccupation fondamentale à l’heure actuelle est de tout faire pour s’assurer de la protection de l’intégrité territoriale du Burkina et de sa population. Après les seize mois, il va toujours continuer à servir l’armée et son pays. Mais je ne vois pas pour lui un avenir (présidentiel) au-delà de la période de transition, quelle que soit sa durée par ailleurs.

Au Mali, les autorités veulent militariser la police et la protection civile

Les autorités de la transition malienne ont adopté un projet de loi portant militarisation de la Police nationale et de la Protection civile.Mercredi 5 octobre, le gouvernement de la transition malienne a pris une décision majeure.

A l’occasion du Conseil des ministres présidé par le Colonel Assimi Goïta, un projet de loi portant militarisation de la Police nationale et de la Protection civile a été adopté.

Selon le communiqué de cette réunion hebdomadaire reçu à APAnews, « cette militarisation » résulte des « recommandations des Assises nationales de la Refondation et « permettra de déployer la Police nationale dans les zones reconquises par l’Armée afin d’y assurer la sécurité des populations et de leurs biens et empêcher le retour des forces du mal ».

« Elle étendue à la Protection civile qui constitue le deuxième segment du ministère de la Sécurité et de la Protection civile avec la Police nationale pour permettre de couvrir l’arrière des forces engagées au combat en vue de préserver les acquis et sécuriser l’Administration et les populations », peut-on aussi lire dans le communiqué.

Le traitement des policiers et des fonctionnaires de la Protection civile qui seront engagés en opération a été évoqué. A en croire le communiqué du Conseil des ministres, ils « bénéficieront des mêmes avantages que les militaires ».  

Burkina : Fermeture de l’ambassade de France

Le coup d’Etat du capitaine Ibrahim Traoré a été le théâtre de manifestations et de l’expression du ressenti anti-français.

Depuis les événements des 30 septembre, 1er et 2 octobre 2022, au cours desquels l’ambassade de France à Ouagadougou a subi le courroux des manifestants, elle n’a plus ouvert ses portes au public.

« Les services de l’Ambassade, du consulat général, des instituts et des opérateurs français qui reçoivent habituellement demeurent fermés jusqu’à nouvel ordre », informe la représentation diplomatique française au Burkina.

Cette mesure concerne les établissements français de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso.

L’ambassade justifie cette fermeture par les actes de vandalisme et de saccage subis lors du coup d’Etat du capitaine Ibrahim Traoré.

Le week-end dernier, en effet, les manifestants, brandissant des drapeaux russes, ont mis le feu à la guérite et vandalisé les fenêtres et portes de l’ambassade à Ouagadougou.

Au même moment, des centaines de jeunes s’en sont pris à l’institut français de Bobo Dioulasso.

Le capitaine Ibrahim Traoré a condamné, lundi, ces « actes de vandalisme » et appelé « à la retenue ».

Le nouvel homme fort du pays, tombeur du lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, a néanmoins souligné la nécessité de réviser certains points de la collaboration entre le Burkina et la France.

RDC : l’État Islamique revendique l’attentat à la bombe artisanale visant une salle de cinéma

Plus de dix personnes, essentiellement des enfants, ont été blessées lors de cette attaque survenue dans la soirée du lundi 3 octobre.Les Forces Démocratiques Alliées (ADF), groupe armé d’origine ougandaise présenté par Daech depuis 2019 comme sa branche « Afrique Centrale », ISCAP en anglais, multiplie les attaques en République Démocratique du Congo (RDC).

Après avoir tué deux policiers et fait évader plus de 800 prisonniers de la plus importante prison de la ville de Butembo le 10 août dernier, ils viennent de revendiquer l’explosion d’une bombe artisanale dans une salle de cinéma de fortune de la même ville.

Dans son communiqué diffusé ce mercredi, l’ISCAP informe que son attentat « a causé la blessure d’environ 10 personnes ».

Depuis deux ans, les attaques à la bombe se multiplient dans cette région d’environ un million d’habitants. Un attentat suicide dans un restaurant avait fait 7 morts et une vingtaine de blessés à l’occasion de la célébration des fêtes de fin d’année.

Burkina : le bilan de l’attaque de Gaskindé s’alourdit à 37 morts

Les jihadistes ont tué 37 personnes lors de l’attaque d’un convoi de ravitaillement dans le nord du Burkina Faso.L’État-major général des armées burkinabè a livré un nouveau bilan de l’attaque jihadiste contre un convoi de ravitaillement survenu le 26 septembre à Gaskindé, dans la province du Soum, à plus de 200 kilomètres au nord de Ouagadougou.

L’armée burkinabè affirme dans un communiqué daté du 5 octobre que cette embuscade a fait 37 morts dont 10 civils et 27 militaires, 29 blessés dont 21 militaires, 7 civils et 1 VDP (Volontaire pour la défense de la patrie). Trois personnes sont portées disparues alors que des dégâts matériels importants sont enregistrés.

Un premier bilan officiel fourni par l’armée évoquait 11 morts parmi les militaires et une cinquantaine de civils portés disparus.

Mercredi 5 octobre, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) a revendiqué cette offensive et prétend avoir tué 65 militaires et 11 VDP.

Les jihadistes disent avoir incendié 90 sur les 119 véhicules que comptait le convoi d’approvisionnement à destination de Djibo, coupée du reste du pays. Le GSIM rappelle aux habitants de cette ville qu’ils n’ont d’autre choix que d’appliquer la charia pour sortir de cette situation.

Dans sa communication, le groupe jihadiste s’attribue le « mérite » du coup d’État du Capitaine Ibrahima Traoré contre le lieutenant-colonel Damiba et invite les nouvelles autorités au dialogue.

Après le coup d’Etat mené par des officiers subalternes contre le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, lui-même auteur d’un putsch en janvier dernier contre le président élu Roch Marc Christian Kaboré, le Burkina Faso sombre dans une nouvelle crise politico-sécuritaire sur fond d’insurrection jihadiste.

Mozambique : près d’un million de réfugiés à cause de la violence jihadiste

Près d’un million de personnes ont été déplacées en cinq ans au Mozambique à cause de la violence jihadiste, selon un rapport du HCR.Selon la même le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés, les derniers chiffres montrent que 946.508 personnes ont été déplacées de leurs foyers dans la province de Cabo Delgado, touchée par le conflit, entre octobre 2017, date du début des violences, et le premier semestre 2022.

« Cinq ans après, la situation humanitaire à travers Cabo Delgado a continué à se détériorer et les chiffres de déplacement ont augmenté de 20% pour atteindre 946.508 au premier semestre de cette année », a déclaré le HCR.

Il a noté que le nombre de personnes déplacées devrait être plus élevé aujourd’hui, car le conflit ne s’est pas apaisé et des milliers de familles sont toujours contraintes de quitter leurs foyers à Cabo Delgado et dans les régions voisines en raison des attaques des groupes liés à l’Etat islamique (EI).

« Le conflit s’est maintenant étendu à la province voisine de Nampula, qui a été le théâtre de quatre attaques de groupes armés en septembre, touchant au moins 47.000 personnes et en déplaçant 12.000 ».

Des centaines d’hommes et de garçons ont été enrôlés de force dans des groupes terroristes armés, selon le rapport.

L’agence des Nations Unies lance un appel pour un plus grand soutien international aux personnes déplacées et aux communautés locales qui les accueillent.

Elle a besoin de 36,7 millions de dollars pour fournir des services de protection et une assistance vitale au Mozambique, mais n’a reçu jusqu’à présent qu’environ 60% des fonds.

Le Mozambique reçoit une aide militaire de la Communauté de développement de l’Afrique australe et du Rwanda pour combattre les insurgés.

Burkina : sous blocus jihadistes, Djibo « au bord de la famine »

Huit enfants sont décédés de faim à Djibo selon la société civile burkinabè.La ville de Djibo au nord-est du Burkina Faso dans la région du Sahel à 208 kilomètres de Ouagadougou est sous blocus djihadiste. L’armée burkinabè est désormais obligée de convoyer des vivres dans cette région par hélicoptère mardi après-midi, selon des sources d’APA.

 Cette ville sous blocus des groupes armés enregistre des décès de la malnutrition. Selon Idrissa Badini du Cadre de concertation de la société civile du Soum, huit enfants sont décédés à cause de la famine. Le responsable de la société civile ne donne pas plus de précisions sur le genre, ni l’âge des adolescents.Toutefois, M. Badini décrit une situation humanitaire « catastrophique » et « au bord de la famine » dans cette région. Dans un rapport publié en mai 2022, l’Organisation des Nations unies pour l’enfance (Unicef) Burkina, indique que c’est « l’une des crises les plus violentes et les plus rapides au monde ».En effet, au Burkina, « on estime que 700 000 enfants souffrent de malnutrition aiguë ; plus de 179 000 enfants souffrent de malnutrition aiguë sévère, qui peut être fatale si elle n’est pas traitée », peut-on lire dans la note officielle.Cinq provinces du pays dont celle du Soum ont atteint des niveaux d’urgence d’insécurité alimentaire et s’approchent du seuil de déclaration officielle de la famine, s’alarme l’unicef Burkina.L’acteur de la société civile appelle à secourir « urgemment » la ville. « Des efforts sont faits pour sauver ceux qui sont encore en vie à Djibo et des promesses de tout genre sont en attente. Mais tant que ça n’y arrive pas, nous ne pourrions pas dormir », indique-t-il.

Son appel n’est tombé dans l’oreille d’un sourd, puisque 70 tonnes de vivres et produits de premières nécessités ont été acheminés mardi 3 octobre par hélicoptère dans la ville de Djibo.« C’est une première opération pour soulager un tant soit peu les populations », commente Lassana Bary, initiateur d’une campagne digitale, un « Pont aérien pour Djibo » et « AgirPourDjibo ».La campagne consiste à envoyer des « messages clairs à nos autorités et à la communauté internationale » afin de les alerter sur la situation alimentaire de Djobo.« Les enfants meurent de faim, il faut agir », insiste-t-il. Le dernier convoi humanitaire vers cette ville le 26 septembre 2022 a été la cible d’une attaque terroriste à Gaskinde. Revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), organisation jihadiste affiliée à Al-Qaida, l’attaque a fait officiellement 27 soldats tués, 28 blessés et une cinquantaine de disparus.

Mali: 2 morts dans le crash d’un avion de l’armée dans le nord

Deux personnes sont mortes apres le crash d’un avion de l’armée malienne, à Gao, dans le nord du pays.Le bilan du crash d’un avion de type Sukhoi Su 25 de l’armée malienne  survenu mardi matin dans la zone aeroportuaire de Gao, a connu une évolution. Des sources locales avaient dénombré un mort et plusieurs blessés.

L’Etat-major général des armées (EMGA) fait,  de son coté, état de « 2 morts en service commandé, y compris un pilote et un personnel naviguant au sol et de 10 blessé au sol dont deux graves ».

Pour élucider les circonstances de cet incident impliquant un avion de combat immatriculé TZ-20C, l’EMGA affirme qu’ « une commission d’enquête a été dépêchée » sur les lieux « pour mener des investigations ». « À ce stade, les circonstances tendent à écarter toute action hostile sur l’appareil », conclut l’armée malienne, assurant que « la situation est sous contrôle ».

L’avion qui s’est crashé a été acquis en aout dernier par l’Etat malien, dans de sa coopération dont le renforcement tient à cœur les autorités des deux pays. Bamako s’est rapproché de Moscou après que Paris a annoncé en 2021, la réarticulation de l’opération Barkhane au Sahel.

Les militaires au pouvoir après le coup d’Etat contre Bah N’daw qu’ils avaient, eux même installée à la tête de la transition suite au putsch contre Ibrahim Boubacar Keita (IBK), ont fait appel à des « instructeurs russes » considérés comme des mercenaires de la compagnie militaire controversée, Wagner par les puissances occidentales. 

Burkina : La Cédéao a échangé avec le capitaine Traoré

La délégation de la Cédéao est arrivée à Ouagadougou, mardi, malgré une vague de contestations de plusieurs centaines de jeunes, hostiles à la présence de l’institution régionale au Burkina.Après une rencontre avec le capitaine Ibrahim Traoré, nouvel homme fort du Burkina, la mission de la Cédéao s’est dite, mardi, « satisfaite » et « confiante » de la poursuite de la transition avec les mêmes missions édictées en juillet dans un accord avec le président déchu Paul-Henri Sandaogo Damiba.

Il s’agit essentiellement de « la reconquête du territoire hors du contrôle de l’Etat »,  de la « résorption de la crise humanitaire » et  du « retour à l’ordre démocratique », a rappelé l’ancien président du Niger, Mahamoudou Issoufou, médiateur de la Cédéao pour le Burkina.

« C’est toujours le même contenu sur lequel le travail va se poursuivre avec l’accompagnement et le soutien de la Cedeao », a-t-il indiqué.

Le Médiateur de la #CEDEAO pour le pays a salué « le rôle extrêmement positif » des autorités religieuses et coutumières pour avoir renoué le fil du dialogue pour une sortie de crise pacifique.

« Ce rôle a été important, ce rôle a été décisif », insiste-t-il.

C’est suite à une médiation menée de bout en bout par des autorités religieuses et coutumières que le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba, auteur d’un coup d’Etat contre Roch Marc Christian Kaboré a accepté de démission après avoir été déposé à son tour par le Capitaine Traoré.

Mahamoudou Issoufou a rappelé « l’engagement de la CEDEAO aux côtés du peuple burkinabè afin que le peuple burkinabè réussisse la transition qui est en cours ».

La délégation était composée du Médiateur de la CEDEAO pour le Burkina Faso, l’ancien Président nigérien Mahamadou Issoufou, de la ministre des Affaires étrangères de la Guinée-Bissau, par ailleurs Présidente du Conseil des ministres de la CEDEAO, Suzi Carla Barbosa et du Président de la Commission de l’organisation sous régionale, Dr Omar Alieu Touray.

Cette visite a été émaillée de manifestations de jeunes, hostiles à la présence des émissaires au Burkina. Pour beaucoup, la Cédéao est « une marionnette » de la France.

Le pays traverse une crise politico-militaire avec la chute du lieutenant-colonel Damiba, ce week-end, lui-même tombeur de Roch Marc Christian Kaboré.

Burkina : le GSIM revendique l’attaque de Gaskindé

Le coup d’Etat contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba est la conséquence de l’attaque d’un convoi d’approvisionnement dans le nord du Burkina Faso, affirme un groupe jihadiste.Après l’attaque de Gaskindé, dans la province du Soum, à plus de 200 kilomètres au nord de Ouagadougou, tous les regards étaient tournés vers le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM). Moins de deux semaines après, la fédération d’organisations jihadistes sahéliennes, affiliées à Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI) confirme son implication dans cette embuscade meurtrière.

Dans un communiqué en langue arabe diffusé mardi 4 octobre par sa branche médiatique « AZ – Zallaqa » et consulté par APAnews, le GSIM affirme avoir porté un « coup économique qui a provoqué un tremblement de terre dans les rangs de l’armée, qui s’est soldé par un coup d’Etat militaire dans le pays ».

Le groupe jihadiste dirigé par l’ancien rebelle touareg, Iyad Ag Ghjali depuis 2017 prétend avoir tué 65 militaires et 11 volontaires pour la défense de la patrie (VDP) et avoir détruit au moins 90 des 119 véhicules qui composaient le convoi de ravitaillement. 

Le dernier bilan officiel révélé par une note interne de l’armée consultée par APAnews fait état de 27 militaires tués. Ils seront inhumés vendredi 7 octobre à Ouagadougou, précise la même note.

De leur côté, les jihadistes affirment que leurs combattants, auteurs de ce carnage sont « revenus sains et saufs ».

S’adressant aux « habitants des villes assiégées », le GSIM leur rappelle « qu’ils n’y a d’autre moyen de résoudre leur problème que par l’application de la charia».  

Les nouvelles autorités burkinabè, issues du coup d’Etat contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba amorcé vendredi 30 septembre et achevé deux jours plus tard, ont fait de la délivrance des villes du nord sous blocus jihadiste depuis plusieurs mois, une priorité. Mardi 4 octobre, 70 tonnes de vivres ont été acheminées à Djibo par voie aérienne.

Somalie: Al-Shabaab revendique des attaques meurtrières

Au moins 20 personnes ont été tuées dans de multiples attaques revendiquées par Al-Shabaab.Les attaques de lundi impliquant trois voitures piégées ont eu lieu à Beletweyne, faisant plus de 30 blessés. 

La principale cible des attaques était la base militaire de Lama-Galaay qui est également le siège du gouvernement local et  qui abrite les bureaux du chef adjoint de l’État de Hirshabelle. Le gouverneur de la région de Hiran y est également basé. 

Les principales victimes des attaques sont le gouverneur adjoint de Hiran, Abukar Sheikh Madey, et Zakariye Mohamed Ahmed, le ministre de la Santé de la région. 

Les Nations unies ont condamné ces attaques, affirmant qu’elles ne pouvaient que renforcer la détermination de la communauté internationale à aider la Somalie à lutter contre une insurrection vieille de plusieurs décennies. 

Les attaques ont eu lieu quelques heures après que le co-fondateur d’Al-Shabaab, Abdullahi Nadir, a été tué par un drone lors d’une opération conjointe des forces de sécurité américaines et somaliennes le 1er octobre dernier. Nadir était une figure clé d’Al-Shabab qui dirigeait également le département de prédication dudit mouvement.

Burkina : Le bilan de l’attaque de Gaskindé revu à la hausse

Alors que le gouvernement déchu a annoncé un bilan de 11 soldats tués au cours de l’attaque de Gaskindé, le 26 septembre dernier, l’armée prépare les obsèques suivi d’inhumation de 27 militaires, prévus pour vendredi 07 octobre 2022.Le 26 septembre dernier, un convoi d’approvisionnement à destination de la ville de Djibo, à plus de 200 kilomètres de Ouagadougou est tombé dans une embuscade jihadiste. 

Dans un premier bilan, l’armée avait déploré 11 morts et une cinquantaine de civils. Selon une note interne de l’armée burkinabè consultée par APAnews., 27 militaires sont morts dans cet incident.

Ils seront inhumés vendredi à Ouagadougou. Le message de l’armée invite à prendre toutes les dispositions à cet effet.

Début septembre, un convoi de civils, composé essentiellement de commerçants et en partance pour Ouagadougou, a été la cible d’une embuscade sur l’axe Djibo-Kongoussi.

Au moins 32 personnes avaient été tuées et 37 autres blessés, selon un bilan officiel.

Pour plusieurs observateurs, l’attaque de Gaskindé a précipité la chute du lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, le week-end dernier. 

Le tombeur de Roch Marc Christian Kaboré a été renversé à son tour par le capitaine Ibrahim Traoré, désigné depuis dimanche 2 octobre, chef d’Etat par intérim du Burkina Faso. 

Burkina : Le capitaine Traoré déroule le tapis rouge à la Cédéao

Le capitaine Ibrahim Traoré a appelé, lundi soir, dans un communiqué diffusé à la télévision nationale, les populations à faire confiance aux nouvelles autorités et à ne pas perturber la mission de la CEDEAO, attendue mardi à Ouagadougou, alors que des jeunes ont érigé des barrières, à cet effet, a constaté APAnews.Peu avant 20h, une poignée de jeunes ont installé un check-point devant l’hôtel Laïco à Ouaga 2000, sur l’avenue Pascal Zagré.

Ils disent également vouloir « faire barrière à la mission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) » qui est attendue, mardi, à Ouagadougou, selon des sources de APAnews.

Dans un communiqué diffusé à la télévision nationale, plus tard, le président du Faso par intérim, le Capitaine Ibrahima Traoré a regretté la diffusion de messages appelant à empêcher le bon déroulement de la mission de la Cédéao.

« Du reste, toute personne qui entreprendrait des actes de nature à perturber le bon déroulement de la mission de la Cédéao se verra appliquer la rigueur de la loi », peut-on lire dans le communiqué.

Le président de la transition le lieutenant-colonel Sandaogo Damiba a été renversé par un coup d’Etat le 30 septembre 2022.

Il a ensuite démissionné, cédant le pouvoir au capitaine Traoré, qui gère les affaires courantes en attendant la désignation d’un nouveau président.

Burkina : L’ancien président Damiba est à Lomé

Le gouvernement togolais confirme la présence de Paul-Henri Sandaogo Damiba au Togo.Il y avait beaucoup de bruits sur le sort de l’ancien président de la transition burkinabé contraint à la démission par un groupe de jeunes officiers subalternes. Le capitaine Traoré qui est le nouvel homme fort du pays n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet, se limitant juste à dire dans un entretien à RFI que le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba est en sécurité. Selon l’AFP (Agence France Presse), l’ancien président de la transition s’est refugié au Togo.

L’agence cite le ministre togolais en charge de la communication Akodah Ayewouadan.

« Le Togo, comme la CEDEAO, salue le fait que l’esprit de paix l’ait emporté » au Burkina Faso, a déclaré le ministre, précisant que l’accueil à Lomé de « M. Damiba fait partie de cet esprit ».

Plusieurs sources concordantes ont indiqué à APAnews que le séjour togolais du tombeur de Roch Kaboré sera bref. « Il a prévu de s’installer définitivement à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Des démarches sont en cours à cet effet. Son séjour à Lomé sera de courte durée », a confié à Apa un analyste politique, proche du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR).

Au lendemain de son éviction par le capitaine Ibrahim Traoré, le lieutenant-colonel Damiba a accusé son successeur d’être guidé par « des motivations individualistes et subjectives ».

Burkina : L’ancien président Damiba règle ses comptes

Moins de 24h après sa chute, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba s’est exprimé, lundi 03 octobre 2022, dans deux éléments audiovisuels (une vidéo et un audio) de 6mn21, authentifiée par APAnews.L’ancien président du Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba affirme avoir quitté le pouvoir « devant les risques de divisions et de fractures » au sein de l’armée et pour préserver « l’intérêt supérieur du Burkina ».

Au lendemain de son départ forcé de Kosyam, il est règle ses comptes avec ses tombeurs.

Pour lui, le Capitaine Ibrahima Traoré et Cie, se prévalant de « certaines frustrations et revendications » de la troupe sont en réalité « mués par des motivations individualistes, subjectives »

L’ancien président estime que lorsqu’ils ont convergé, avec « des sympathisants de civils et politiques » vers les « zones sensibles » de la capitale Burkinabè, « l’objectif affiché était clair: interrompre la transition ».

« Leurs actions ont occasionné au niveau de nos périmètres deux morts, 9 blessés et des dégâts matériels », dénonce-t-il.

Le lieutenant-colonel Damiba s’est aussi exprimé sur les raisons de sa chute. « L’avènement du MPSR en janvier 2022 a suscité pleins d’espoirs  au sein de toutes les couches de notre population au point de nous aveugler sur les durs défis de la réalité de notre pays, des énormes efforts et des sacrifices à consentir collectivement à remettre le pays sur les chemins du progrès et du renouveau », admet-il.

L’autre raison, selon lui, c’est l’attaque contre le convoi de ravitaillement en vivres de la ville de Djibo qui a servi de « ferment ». Cette attaque qui a eu lieu le 26 septembre 2022 sur l’axe Bourzanga-Djibo, dans la province du Soum, à plus de 200 kilomètres au nord de Ouagadougou à fait 11 soldats tués, 28 blessés et plus d’une cinquantaine de civils portés disparus.