juin 2020 - Page 29 sur 48 - Journal du niger

Covid-19 : au Sénégal, on peut enfin voyager mais…

Les transports interurbains, suspendus en raison de l’état d’urgence décrété par le gouvernement dans le cadre de la réponse contre l’épidémie de coronavirus, sont désormais autorisés. Reportage.A la gare routière des Baux Maraîchers de Pikine, dans banlieue dakaroise, l’expression du soulagement est perceptible sur les visages malgré le port du masque. Au deuxième jour de la reprise d’activités, après des mois de fermeture, il faut s’armer de patience pour y entrer ou sortir. Dans ce point de convergence, l’embouteillage monstre témoigne, pour beaucoup de citoyens, d’un désir de mettre fin à un long séjour forcé à Dakar.

Le chaud soleil n’entame pas l’ardeur des rabatteurs qui s’activent pour ferrer d’éventuels clients qu’ils bombardent de questions sur leur destination. Un peu partout sous les hangars de stationnement, l’ambiance est bon enfant. Pendant que les uns devisent sur divers sujets, les autres s’attellent aux derniers réglages avant d’effectuer le voyage tant attendu.

Si les chauffeurs sont si impatients de retrouver la route, c’est parce qu’ils « ont très mal vécu la période de l’état d’urgence », narre Ousmane Bopp, conducteur de bus entre Dakar et Touba (centre). Adossé sur son véhicule, les yeux rivés sur son téléphone, ce quadragénaire n’a qu’un seul souhait : sortir la tête de l’eau. Pour que la réouverture de la gare ne soit pas un feu de paille, il insiste sur le respect des mesures barrières.

Au volant de son taxi brousse de sept places, Bécaye Dame, lui, vient tout juste d’arriver de Tivaouane (ouest). Pour ce jeune chauffeur, la décision de l’Etat d’autoriser le transport interurbain est plus que salutaire.

« Pour quelqu’un qui a en charge toute une famille, le fait de rester trois mois sans travailler n’est pas du tout facile. Nous sommes vraiment contents parce que la situation devenait de plus en plus insoutenable », lâche-t-il, avant de céder le passage à un de ses collègues.

Vêtu d’un tee-shirt blanc et d’un pantalon Kaki, Bécaye aimerait aussi que le couvre-feu soit levé par le gouvernement « car une voiture n’est vraiment rentable que si elle peut circuler à n’importe quelle heure ». Un avis que ne partage pas Ousmane Bopp pour qui, cette décision « met en sécurité les chauffeurs et les passagers parce que conduire à certaines heures n’est pas sûr ».

Le bout du tunnel

L’instauration de l’état d’urgence, dont l’une des incidences a été l’interdiction du transport interurbain pour juguler la circulation du nouveau coronavirus, a pris de court des Sénégalais. Pour nombre d’entre eux, le séjour de quelques jours dans la capitale s’est allongé.

C’est le cas d’Abdoulaye Diallo. Venu à Dakar pour régler une affaire, ce tailleur exerçant à Tambacounda (est) a été coincé dans la capitale. « Je suis resté trois mois à Dakar sans rien faire. J’ai dû puiser dans mes économies pour payer le loyer et la nourriture durant tout ce temps-là. J’avoue que ça n’a pas été facile. D’où mon retour précipité à Tambacounda dès qu’ils ont annoncé la reprise des voyages », confie-t-il.

Un peu plus loin, Marème Sow s’apprête à regagner Kaolack (centre), sa ville natale. Elle avait pris le chemin de Dakar pour y passer simplement les fêtes de Pâques. « Nous étions durant un mois aux Parcelles Assainies (Dakar), avant de nous installer à Ngor (Dakar) où nous avons loué une chambre pour un mois et demi. Franchement, ce n’est pas évident parce que le loyer est très cher », soutient-elle dans une voix à peine audible.

Pour le vieux Ousmane Ndiaye, en partance pour Tivaouane, la levée l’interdiction du transport entre les différentes régions du pays marque les retrouvailles avec les siens. « Cela fait quatre mois que je n’ai pas vu ma famille », se désole-t-il.

Mesures d’hygiène

Pour mettre en pratique les directives du ministère des Infrastructures et des Transports terrestres, les responsables de la gare routière des Baux Maraîchers ont sorti les gros moyens.

A la veille de la réouverture officielle, l’Unité de Coordination de la Gestion des déchets solides (UCG), en collaboration avec le ministère de l’Environnement, a nettoyé et désinfecté la gare, informe Khalil Guèye, chef du service d’exploitation des Baux Maraîchers.

En plus, souligne-t-il, « nous avons fait revenir la société de nettoiement Locset qui s’active comme il le faut pour garder les lieux propres ». Un coup d’œil panoramique permet de s’en rendre compte et des agents munis de bouteilles de gel hydroalcoolique fournissent le liquide précieux à tout désirant.

Ces efforts sont accompagnés par une surveillance accrue de la Brigade d’intervention mobile de la Police qui veille surtout au respect du port du masque.

Il est d’ailleurs demandé à tout chauffeur devant quitter la gare d’avoir du gel pour permettre aux clients de se nettoyer les mains au besoin. Parallèlement, les voyageurs sont priés de garder avec eux des mouchoirs à jeter pour y éternuer ou tousser.

« Les chauffeurs s’entraident pour l’obtention de certains documents qui étaient expirés. Dans l’ensemble, tout se passe très bien », conclut M. Guèye. La gare routière des Baux Maraîchers revit.

Maroc : Plus de 485.000 visionnages complets provenant de 101 pays enregistrés sur les serveurs du CCM

A la date du 10 juin plus de 485.000 visionnages complets provenant de 101 pays ont été enregistrés sur les serveurs du Centre Cinématographique Marocain (CCM), a annoncé vendredi le Centre dans un communiqué.« Le CCM est fier de l’engouement du public marocain et international pour le cinéma national et réitère ses remerciements, à cette occasion, à tous les ayants-droits qui ont accepté cette diffusion gratuite avec enthousiasme et générosité », s’est félicité le CCM.

Par ailleurs, le CCM propose aux cinéphiles, une troisième liste de 15 longs métrages marocains qui seront mis en ligne pendant 48 heures, et visibles à toute heure.

Alors que la première vague concernait essentiellement des films récents, pour cette 2ème vague, le CCM a tenu à honorer certains vétérans du cinéma Marocain, avec la programmation d’œuvres de la première heure, dont certaines

sont des films-cultes dans la filmographie nationale.

La liste des œuvres et la date de leur diffusion sont disponibles sur le site du CCM dès jeudi 11 juin, tient à rappeler  le Centre.

Depuis le 31 mars dernier, date de début de cette opération de programmation et jusqu’au 10 juillet 2020, ce seront ainsi 51 réalisateurs marocains qui auront eu l’occasion de présenter ou de remontrer leurs œuvres au public marocain et international, indique le CCM.

La Banque africaine de développement, genèse d’une institution au service du continent africain

La Banque africaine de développement, fondée en 1964, et pensée par des pères fondateurs africains pour l’Afrique, s’affiche aujourd’hui comme une institution forte et la première entité de financement du développement sur le continent.Le capital de la Banque, l’une des principales banques multilatérales de développement au monde, est souscrit à ce jour par 81 pays membres, dont 54 pays africains appelés membres régionaux et 27 pays non-africains, membres non-régionaux, l’Irlande étant le nouvel adhérent. 

La Banque a pour principal objectif, de mobiliser des ressources visant à financer les projets économiques et sociaux des pays africains. Ses priorités sont la lutte contre la pauvreté et l’amélioration des conditions de vie des populations sur le continent.   

Levier de la construction d’une réelle indépendance économique et financière des États africains, au lendemain de leur indépendance, l’institution œuvre à renforcer, diversifier et étendre les legs de la puissance coloniale tout en contribuant à un développement intégré.  

Avant la création de l’institution le 10 septembre 1964, les pères fondateurs africains ont initié une conférence des ministres, qui a mis en place un Comité de neuf pays, chargés de préparer la naissance de la Banque africaine de développement. Le 4 août 1963, à Khartoum, au Soudan, les 23 pays africains nouvellement indépendants signent l’accord portant création de l’institution.

Une fois cette étape franchie, les fonds sont levés. La Banque devient un accélérateur du développement des pays africains. Ses réformes, au fil du temps, engendrent une mutation de la Banque autour de son portefeuille d’activités stratégiques. 

En 1964, le Soudanais Mamoun Beheiry, premier président élu de l’institution, conduit la destinée de la Banque avec 26 pays membres et une population estimée à 300 millions d’habitants. Aujourd’hui, l’Afrique compte plus de 1,2 milliard de personnes, le deuxième continent le plus peuplé après l’Asie.

La Banque met en place deux guichets concessionnels, le Fonds africain de développement (FAD, créé le 29 novembre 1972 sous l’ère du Tunisien Abdelwahab Labidi, deuxième président de la Banque africaine de développement), créé par la Banque et 13 pays non-africains, et le Fonds spécial du Nigeria (FSN, né en 1976), crée par l’État fédéral du Nigeria.

À la suite d’une session inaugurale du Conseil des gouverneurs, tenue du 4 au 7 novembre 1964 à Lagos, la Banque installe son siège à Abidjan, en Côte d’Ivoire, en mars 1965. Sur les terres de Félix Houphouët-Boigny, elle lance ses premiers projets le 1er juillet 1966.

De 1963 à 1982, les ressources de la Banque passent d’un capital autorisé de 250 millions à 2,9 milliards de dollars. Le 30 décembre 1982, l’entrée des pays membres non-régionaux dans le capital porte ses ressources à 6,3 milliards de dollars.

Avec la quatrième augmentation de capital, réalisée au Caire (Égypte) en juin 1987, ses ressources ont plus que triplé pour atteindre 22,3 milliards de dollars. La cinquième augmentation de capital, en 1998, marque une nouvelle progression de 35%. Les pays régionaux détiennent alors 60% du capital.

En ce qui concerne le FAD, après des contributions initiales d’un montant de 101 millions de dollars, versées en 1974 par les 13 premiers États membres, le Fonds connaît 11 reconstitutions, au rythme d’une triennale.

Le cycle de reconstitution, pour la période 2008-2010, s’élève à 5,76 milliards d’UC (8,9 milliards de dollars), soit une augmentation record de 52% par rapport aux cycles précédents.

Le Fonds spécial du Nigeria, pour sa part, démarre ses opérations avec un capital de 80 millions de dollars en 1976 et connaît une reconstitution en 1981. Géré efficacement par la Banque, il atteint aujourd’hui 233,5 millions d’UC, soit environ 432 millions de dollars (253,64 milliards FCFA).

L’institution joue également un rôle essentiel dans la mise en place et la promotion d’institutions africaines de développement, entre autres, la Société africaine de réassurance AFRICA RE, la Société pour l’habitat et le logement territorial en Afrique (Shelter Afrique) et la Banque africaine d’import-export (AFREXIMBANK).

En novembre 2018, la Banque lance la première édition de l’Africa Investment Forum (AIF) à Johannesburg (Afrique du Sud), un événement destiné à mobiliser des ressources pour relever les défis du financement des infrastructures, afin d’accélérer la transformation économique du continent. La Banque évolue en fonction des changements de la demande sociale de financements de la part des communautés rurales, du monde des affaires et des États membres régionaux.

En 2019, elle procède à une augmentation historique du capital de 67 796 milliards FCFA, soit 125% du capital (de 93 à 208 milliards de dollars).

Le gouvernement marocain approuve l’accord de partenariat avec le Royaume  

Le Conseil de gouvernement marocain, réuni jeudi, approuvé l’accord de partenariat entre le Maroc, la Grande-Bretagne et l’Irlande du Nord, conclu le 26 octobre 2019 à Londres.Cet accord vise à combler le vide juridique consécutif au retrait du Royaume-Uni de la Grande-Bretagne et de l’Irlande du Nord de l’Union européenne (UE), a indiqué jeudi le porte-parole du gouvernement dans un communiqué lu à l’issue du conseil.

L’accord entend aussi déterminer le cadre de coopération entre les deux parties au sortir de la période de transition suivant le Brexit et ce, en préservant les relations commerciales bilatérales ainsi que les droits et engagements mutuels, tels que stipulés par l’accord euro-méditerranéen de 1996, établissant une association entre le Royaume du Maroc, d’une part, et les communautés européennes et leurs Etats membres, d’autre part, outre l’accord conclu en 2010 entre le Maroc et l’UE pour mettre en place un mécanisme de règlement des différends, a-t-il ajouté.

Il stipule également de préserver les conditions préférentielles relatives au commerce entre les deux parties, résultant de l’accord d’association précité, de fournir une base permettant d’augmenter la libéralisation du commerce bilatéral et d’établir un partenariat ainsi qu’une zone de libre-échange pour les marchandises et des règles connexes entre les deux parties, a affirmé le porte-parole.

Afin d’assurer la bonne mise en œuvre de cet accord, les deux parties ont décidé de créer un conseil et une commission de partenariat, tout comme il a été convenu de l’échange de lettres d’entente portant sur le règlement des différends dans le cadre de cet accord, ainsi que la signature d’une déclaration conjointe relative à une approche tripartite sur les règles d’origine, laquelle entrera en vigueur dès la mise en oeuvre de cet accord.

Le redressement économique de l’Afrique au cœur du 2ème sommet virtuel de l’UA sur la Covid-19

Le deuxième Sommet virtuel de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine (UA), consacré à la pandémie de Covid-19, s’est tenu le jeudi 11 juin 2020. Les Chefs d’Etat du contient ont, à l’occasion, fait un large plaidoyer pour le redressement économique de l’Afrique.

Le Président de la République Issoufou Mahamadou y a pris part en sa qualité de Président en exercice de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Cette rencontre, qui a pour but principal de faire le point  des activités des envoyés spéciaux de l’UA pour le soutien de la communauté internationale aux efforts de l’Afrique dans la mobilisation des ressources dans la lutte contre le nouveau coronavirus, a été présidée par le Président en exercice de l’UA, le sud-africain Cyril  Ramaphosa, et a vu la participation de plusieurs Chefs d’Etat africains particulièrement les présidents des Communautés Régionales Africaines et celle du président de la Commission de l’UA, M. Moussa Faki Mahamat.

Elle a permis aussi aux participants de faire le point sur l’évolution de la pandémie dans le continent ainsi que la stratégie continentale face la pandémie. Dans son intervention, le Président a indiqué que la pandémie de la Covid-19 aura de graves conséquences socio-économiques sur le continent africain, particulièrement au niveau  de la CEDEAO où le taux de croissance initialement prévu à 3,3% baissera à 2% si la pandémie prenait fin en juin 2020 et à -2,1% si elle persistait au-delà du second semestre de 2020, induisant notamment une baisse des recettes fiscales et un accroissement du chômage et de la pauvreté.
Selon le Président en exercice de la CEDEAO, la baisse de l’activité économique dans les pays de cette Région de l’Afrique aura un impact sur la mobilisation des ressources intérieures, dans un contexte d’accroissement des dépenses de santé pour faire face à la COVID-19 et de soutien à l’économie. Ce qui devrait compliquer davantage la gestion de la dette, notant ainsi que les pays membres de la CEDEAO auront donc des besoins financiers pressants.

Bien plus, pour Issoufou Mahamadou, l’ampleur de la crise économique que les africains connaitront nécessite un soutien financier qui va au-delà d’un simple moratoire. « Il faut totalement désendetter nos pays, et leur fournir, en plus, des ressources fraîches », a-t-il sollicité, ajoutant que l’annulation de la dette elle-même n’est pas suffisante et que « l’Afrique a besoin de ressources fraîches non seulement pour faire face à la pandémie mais aussi pour relancer l’économie à travers la mise en œuvre de projets structurants de l’agenda 2063, notamment la Zone de Libre Échange Continentale Africaine, le plan de développement des infrastructures, le plan du développement industriel et le plan de développement agricole ».

A la suite du Président Issoufou Mahamadou, les autres Présidents des Communautés Régionales Africaines ont abondé dans le même sens. Le président de la Commission de l’UA a, pour sa part, d’abord rappelé que l’Afrique n’a pas encore éradiqué la Covid-19, avant d’appeler à la mise en œuvre des différentes stratégies élaborées par le continent dans le cadre de la lutte contre la pandémie, mais aussi sur les différents plans de redressement de l’économie, notamment l’initiative de  l’UA et celle de l’Africa CDC (Centres Africains de Contrôle et de prévention des maladies).

Moussa Faki Mahamat a surtout souligné la nécessité d’un soutien rapide et concret des partenaires internationaux aux pays africains pour financer la stratégie de riposte sanitaire et de mobilisation économique et sanitaire.
Quant au représentant d’Africa CDC,  il a donné plusieurs axes et pistes  pour  contenir et vaincre la maladie sur le continent.

Deux militaires ivoiriens blessés dans une nouvelle attaque contre l’armée ivoirienne

Deux militaires ivoiriens ont été blessés, jeudi nuit, dans une nouvelle attaque contre l’armée ivoirienne à Gbéya, localité située dans la sous-préfecture de Maradiana-Sokourani dans le département de Kaniasso, dans le nord-ouest ivoirien.Des sources sécuritaires concordantes annoncent à APA que, jeudi, peu avant 21h, heure locale et Gmt, « des individus non identifiés ont ouvert le feu à l’aide d’armes de calibre 12 depuis les broussailles obscures, sur les forces de défense et de sécurité au poste avancé de Gbéya». Le bilan de cette attaque fait état de deux blessés dans les rangs de l’armée ivoirienne.

L’un des soldats ivoiriens est blessé au dos et à la tête, tandis que l’autre est blessé au dos, à l’épaule droite, au bas-ventre et au front.

« Les deux militaires sont conscients et leur pronostic vital n’est pas engagé », rassurent ces mêmes sources, ajoutant que les blessés sont « pris en charge au centre de santé de Gbéya en attendant leur évacuation à Odienné », la capitale régionale du Kabadougou, dans le nord-ouest du pays.

Tôt jeudi, une première attaque du poste mixte armée-gendarmerie de Kafolo dans le nord-est ivoirien attribuée à des terroristes a fait une dizaine de morts, six blessés et un assaillant neutralisé.

Covid-19: La réouverture prochaine des frontières terrestres et aériennes envisagée au Niger

Le Premier Ministre Brigi Rafini a présidé, le jeudi 11 juin 2020 dans la salle de conférence présidentielle du palais des congrès, la 12ème réunion du comité interministériel pour la riposte à la pandémie du coronavirus au Niger qui a envisagé la réouverture des frontières terrestres et aériennes sous réserve du respect des mesures de prévention de la pandémie.

Cette 12ème réunion avait pour ordre du jour l’examen de la situation de la pandémie au Niger, l’analyse de la gestion sanitaire, des  échanges autour des mesures de préventions et  le point de leur mise en œuvre.
Dans son exposé le Ministre de la santé publique, Dr  ILLIASSOU MAINASSARA a annoncé qu’à la date du 10juin, l’ensemble des gens confinés est estimé à 12186 personnes parmi lesquelles 12017 sont sorties du confinement, et actuellement 169 sont en cours de traitement dont 74 à Niamey, 50 a Zinder, 41 à Agadez.

Par rapport aux tests réalisés, 5048 tests ont été réalisés dont  974 cas positifs, 38 personnes sous traitements, 876 sont sorties guéris, et 65 cas de décès.
‘’Sur le plan évolutif l’évolution est favorable avec toujours une descente importante de la courbe. Sur le plan des tests, toutes les régions seront censées faire le test d’ici la fin du mois’’ a affirmé le Ministre de la santé.

Par rapport à la situation particulière de la région de Zinder ‘’nous avons déjà annoncé la dotation de la région en cinq respirateurs, et nous avons renforcé la région de deux médecins réanimateurs, des missions techniques et la cellule de communication qui ont séjourné à Zinder et qui a mis en place un mécanisme approprié pour appuyer  cette région’’ a-t-il poursuivi.

‘’Sur le plan de la production des bavettes locales, le 21 mai nous étions à 691000 bavettes et à la date d’aujourd’hui le 11 juin on est à 5400000 bavettes’’  a-t-il précisé avant de soutenir que ‘’pour les dons,  il y a eu la réception d’un don de la chine, et un autre est attendu, il y a eu 20 respirateurs invasifs à travers la Mauritanie, un autre l’Algérie de 10 respirateurs non invasifs’’.

Des préoccupations majeures ont été soulevées lors des différentes réunions des sous commissions du comité technique  sont entre autres le déni et la stigmatisation de la maladie.

‘’ il faut intensifier la sensibilisation, la limitation des équipes  de la riposte’’ a-t-il, en plus, fait savoir.

Évoquant la problématique de la réouverture des frontières  aériennes et terrestres, le Ministres de la santé a affirmé qu’elle se fera en fonction des dispositions à prendre par les pays, les dispositions communautaires internationales, les alternatives.
‘’Nous allons nous préparer pour une éventuelle ouverture des frontières  aériennes comme terrestres,  mais en tenant compte des dispositions que le comité des experts va prendre. On relèvera dans le document l’ensemble des mesures qui seront préconisées pour  rendre possible cette décision le moment venu’’ a déclaré le Premier Ministre Brigi Rafini au terme de la réunion.

Par ailleurs, le Premier Ministre Brigi Rafini a reconnu que ‘’le port de la bavette n’est pas respecté dans les établissements par les enseignants et les élèves’’.
‘’Nous allons le rendre obligatoire pour tout le monde’’ a-t-il  conclu.

Rappelons le premier cas de malade du coronavirus a été détecté au Niger le 19 mars 2020.

Niger: La journaliste Samira Sabou incarcérée pour diffamation

La journaliste blogueuse Samira Sabou est en prison depuis le mercredi 10 juin. Accusée de diffamation, elle a été mise aux arrêts suite à une plainte déposée par le fils du président Mahamadou Issoufou, en sa qualité de directeur de cabinet adjoint du président.

En effet, la journaliste a posté une publication sur Facebook, parlant des personnalités impliquées dans l’affaire de l’audit du Ministère de la défense. Et selon la loi sur la cybercriminalité en vigueur, Samira Sabou risque jusqu’à trois ans d’emprisonnement pour ses allégations.

Joint par rfi, l’avocat de Samira Sabou, Me Abdou Leko Aboubacar, a expliqué que ce n’est pas la publication de la journaliste qui est en cause, mais plutôt un commentaire (sur la publication) incriminant le plaignant.

« On ne peut pas imputer à notre cliente des propos qui sont tenus par une tierce personne, parce que elle, dans sa publication, n’a pas nommé le fils du président. Elle n’a désigné personne. Donc dans sa publication, au regard de la loi pénale, nous ne voyons aucun propos qui peut être tenu pour diffamatoire, et rien ne justifie sa mise en détention préventive.« 

La Maison de la presse, qui regroupe 30 associations de médias nigériens a fait part de son « indignation » et « condamne la détention de Samira Sabou », dans un communiqué diffusé jeudi.

Santé et économie au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce vendredi traitent nombre de sujets notamment les « Corona-Leaks » et l’interconnexion électrique Maroc-Espagne.« Des réglages s’imposent au plus vite », lance +l’Opinion+, qui déplore « l’afflux constant de documents aux apparences officielles, mais dont la véracité des contenus s’est souvent avérée douteuse », auquel sont soumis, depuis le début de la crise pandémique, les Marocains.

« Ils nous ont donné bien du fil à retordre à, nous, autres journalistes », concède le quotidien, expliquant que « lorsqu’il fallait en vérifier l’authenticité, les autorités qui en étaient supposément émettrices se tapissaient derrière un mur de silence ».

« Ces Corona-leaks dont le fuitage semblait parfois organisé par ceux-là même qui en contestaient après coup le caractère officiel, ont largement contribué à l’ambiance de flou informationnel qui a marqué cette pandémie. A tel point qu’il est légitime de s’interroger s’il ne s’agit pas de vulgaires ballons d’essai », conclut-il.

Pour sa part, +Aujourd’hui le Maroc+ fait savoir que l’une des facettes importantes de la coopération maroco-ibérique concerne le domaine énergétique, en particulier l’électricité, relevant qu’il existe ainsi des liaisons d’interconnexion électrique Maroc-Espagne permettant la promotion de l’échange, la sécurisation de l’alimentation et le renforcement du secours mutuel instantané entre les deux rives de la Méditerranée en matière d’électricité.

Sous le titre « Coopération », la publication indique que cette interconnexion est souvent présentée par les responsables comme un patrimoine commun de l’ONEE et Red Electrica de España (REE), notant que le rétablissement de la deuxième interconnexion entre les deux rives, après une indisponibilité qui a duré quelques mois, est une prouesse technique.

Pour lui, cette opération est un événement majeur qui permettra à coup sûr de donner une forte impulsion à la coopération maroco-espagnole pour les prochaines années.

Sur un autre registre, +Assahraa Al Maghribia+ indique que le Maroc a plaidé, à Addis-Abeba, pour la création d’une plateforme d’experts africains en matière de lutte contre les épidémies en vue de permettre au Continent de se prendre en charge et de faire face aux défis sanitaires futurs.

L’ambassadeur Représentant permanent du Royaume auprès de l’Union africaine et la CEA-ONU, Mohamed Arrouchi, qui intervenait lors d’une réunion en visioconférence du Comité des Représentants Permanents de l’UA consacrée à l’examen de l’impact socio-économique et humanitaire de la COVID-19 en Afrique, a souligné l’importance de cette plateforme à même de favoriser l’échange des expériences et accompagner les gouvernements dans leurs plans d’actions respectifs dans la lutte contre les maladies et la propagation des épidémies, y compris la COVID-19.

Pour sa part, +Rissalat Al Oumma+ rapporte que le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a réitéré le rejet catégorique du Royaume de toutes les mesures et procédures unilatérales que pourraient prendre les autorités israéliennes dans les territoires palestiniens occupés, que ce soit en Cisjordanie ou à Al Qods-Est.

Dans une allocution adressée aux participants à la réunion ministérielle d’urgence du Comité exécutif de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), le ministre a indiqué que ces mesures constitueront une violation flagrante des résolutions de la légalité et du droit international, de nature à porter atteinte au principe de la solution à deux États convenue au niveau international, et à saper tous les efforts visant à réaliser la paix juste et globale à laquelle aspire la communauté internationale.

RDC: 20 ans de prison requis contre Vital Kamerhe

Le président du Tribunal de grande instance de La Gombe, à Kinshasa, a requis 20 ans de prison contre Vital Kamerhe, dans le cadre du procès de l’affaire dite du « Programme des cent jours ».La même peine encourue par M. Kamerhe, Directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi, a été requise, hier jeudi, contre l’entrepreneur libanais, Jammal Samih.

Le tribunal qui a mis l’affaire en délibéré au 20 juin, a également demandé la confiscation des comptes bancaires de l’épouse de Vital Kamerhe, de sa fille et d’un cousin de l’accusé et la confiscation des propriétés immobilières acquises avec les fonds détournés pendant la période allant de janvier 2019 à ce jour.

En détention provisoire depuis le 8 avril dernier à la prison de Makala, Vital Kamerhe est accusé de détournement de 50 millions de dollars US destinés au Programme des cent jours du président Tshisekedi.