juillet 2020 - Page 30 sur 40 - Journal du niger

Le Maroc rouvre le 14 juillet ses frontières aériennes et maritimes pour les Marocains et les résidents étrangers

Le gouvernement marocain a annoncé, mercredi, l’ouverture à partir du 14 juillet à minuit des frontières aériennes et maritimes pour les citoyens Marocains et les résidents étrangers au Maroc, ainsi que leurs familles, indique un communiqué de l’exécutif.Les compagnies aériennes nationales programmeront autant de vols que nécessaires pour la réussite de l’opération, a indiqué la même source, précisant que les passagers seront tenus de présenter, avant l’embarquement, un test PCR de moins de 48H, ainsi qu’un test sérologique.

Le communiqué a relevé également que des bateaux ferrys seront programmés à cet effet, exclusivement à partir des ports de Sète (en France) et de Gêne (en Italie), à l’exclusion de tout autre port, ajoutant que les voyageurs de ces ferrys seront tenus de fournir un test PCR de moins de 48 h et de se conformer aux mesures d’hygiène strictes préconisées.

Un contrôle PCR pourrait éventuellement être effectué pendant le voyage, selon la même source.

Les Marocains résidents à l’étranger ainsi que les étrangers résidant au Maroc pourront quitter le Royaume, à l’issue de leur séjour, par les mêmes moyens aérien et maritime, conclut le communiqué.

Le Pdci, ex-allié du pouvoir, se dit profondément affligé suite au décès de Gon Coulibaly

Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié du pouvoir), s’est dit mercredi profondément affligé à la suite du décès du Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, dans un message de condoléances signé de son président Henri Konan Bédié.« C’est avec une grande consternation que je viens d’apprendre le décès, survenu ce mercredi 08 juillet 2020, de Amadou Gon Coulibaly, Premier Ministre, ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat, Chef du gouvernement de la République de Côte d’Ivoire », a déclaré M. Bédié. « Son décès, inattendu ce jour, nous afflige profondément », ajoute le texte. 

De retour de Paris le 2 juillet 2020, après deux mois de soins pour des problèmes cardiaques, M. Amadou Gon Coulibaly a repris le travail, le 6 juillet, soit quatre jours après son arrivée. 

Pour le Pdci, la Côte d’Ivoire perd un « grand serviteur de l’état, (car le défunt chef du gouvernement) reste un exemple de loyauté et de fidélité dans le respect de ses convictions politiques ». Proche collaborateur de Alassane Ouattara, il a passé 30 ans à ses côtés. 

« Je voudrais adresser mes sincères condoléances et ma compassion à son épouse, à ses enfants, et à sa famille (ainsi qu’au) au président Alassane Ouattara, président de la République de Côte d’Ivoire qui perd un fidèle et loyal collaborateur », écrit M. Bédié.

M. Amadou Gon Coulibaly était désigné comme candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), le parti au pouvoir en Côte d’Ivoire pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. 

Covid-19 : « il faut protéger les travailleurs et les emplois à travers le monde » (Ramaphosa)

La communauté internationale devrait protéger les travailleurs contre la montée du chômage à travers une protection sociale universelle, a déclaré mercredi le président sud-africain Cyril Ramaphosa.Il s’exprimait mercredi en visioconférence au sommet mondial de l’Organisation internationale du travail (OIT) sur la Covid-19 et le monde du travail.

 M. Ramaphosa, qui est également le président de l’Union africaine, a déclaré : « nous devons investir dans le renforcement des capacités, le développement des compétences, l’apprentissage, l’intégration sur le lieu de travail et la promotion de l’égalité des sexes ». 

Et d’ajouter : « alors que nous nous efforçons de nous remettre de cette pandémie de coronavirus, continuons à être guidés par l’esprit de solidarité pour faire en sorte de placer les personnes et leur bien-être au centre de tous nos efforts ».

 « Plus important encore, toutes nos réponses à cette pandémie ne devraient laisser personne derrière », a-t-il déclaré, ajoutant que la pandémie avait donné « un élan supplémentaire à l’objectif de rendre les lieux de travail plus agiles, plus adaptables et plus sûrs ».

 « Alors que nous nous tournons collectivement vers l’avenir, nous avons une tâche immense à accomplir pour reconstruire nos vies et nos économies brisées », poursuit-il.

 « À bien des égards, cette pandémie nous a imposé un changement de nature transformationnelle, un changement qui, autrement, aurait été progressif et lent ».

 M. Ramaphosa a souligné l’importance de transformer les cadres politiques nationaux pour soutenir la création d’emplois décents et durables.

 « Le monde entier est au milieu d’une crise mondiale sans précédent. Mais en son sein se trouvent les germes de la possibilité d’apporter une plus grande sécurité économique, l’égalité des chances et la justice sociale à ceux qui travaillent, à ceux qui ont perdu leur emploi et à ceux qui cherchent du travail ».

Décès à Abidjan du Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly (Officiel)

Le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly, 61 ans, est décédé mercredi à Abidjan, six jours après son retour de Paris, où il a subi une intervention chirurgicale au niveau du cœur, a annoncé le secrétaire général de la présidence de la République, Patrick Achi, à la RTI 1, la télévision publique.« La Côte d’Ivoire est en deuil, j’ai la profonde douleur de vous annoncer que le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly nous a quitté, en ce début d’après-midi après avoir pris part au Conseil des ministres, ce mercredi 8 juillet 2020, au palais de la présidence de la République », a dit M. Patrick Achi.

Au nom du gouvernement et en son nom personnel, le chef de l’Etat Alassane Ouattara a présenté ses condoléances les plus attristées à la grande famille Gon Coulibaly, ainsi qu’à l’ensemble des Ivoiriens, dans le communiqué lu par M. Patrick Achi.

« Je rends hommage à mon jeune frère ; mon fils Amadou Gon Coulibaly qui a été pendant 30 ans mon plus proche collaborateur, je salue la mémoire d’un homme d’Etat, de grande loyauté, de dévouement et d’amour pour la patrie », a déclaré M. Ouattara.

Pour le président ivoirien, il a incarné cette jeune génération de cadre Ivoiriens de grande compétence et d’extrême loyauté à la nation. Avec cette disparition, la Côte d’Ivoire perd un modèle pour la jeunesse, un exemple de compétence, d’ardeur au travail et d’abnégation.   

Lundi, M. Amadou Gon Coulibaly, a repris le travail à la Primature, le Cabinet du Premier ministre. Sa première audience, était avec une mission française dans le cadre du 3e C2D (Contrat de désendettement et de développement) . Il avait des pas pesant, cachant un malaise.

M. Gon Coulibaly avait été désigné comme le candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), le parti au pouvoir pour l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020.

Côte d’Ivoire: l’inscription sur le listing électoral a eu lieu dans un « climat général apaisé » (CNDH)

Le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) de Côte d’Ivoire, dont une mission d’observation a visité 2 632 centres d’inscription sur le listing électoral dans les 31 régions du pays sur 10 848, juge que l’opération s’est déroulée dans « un climat général apaisé ».Le point de l’opération a été fait, mercredi à Abidjan, par la présidente du CNDH, Mme Namizata Sangaré, dans une déclaration préliminaire de la mission d’observation de la révision de la liste électorale du Conseil national des droits de l’Homme, face à la presse.

La mission a constaté que l’opération de révision de la liste électorale, conduite par la Commission électorale indépendante (CEI) du 10 au 24 juin 2020, avec deux prorogation du 25 au 30 juin et du 1er au 5 juillet 2020, s’est déroulée dans « un climat général apaisé », a déclaré Mme Sangaré. 

Selon la présidente du CNDH, la mission a mobilisé 163 observateurs membres de différentes équipes conduites dans le District d’Abidjan par les conseillers aux droits de l’Homme et dans les régions administratives par les présidents des commissions régionales des droits de l’Homme.

Cette mission a pu visiter 364 centres d’enrôlement dans le District d’Abidjan et 2 292 dans les 31 régions administratives, soit un total de 2 632 sur 10 848 centres installés par la CEI, soit un taux de couverture de 24,26%.

Le CNDH observe que les centres d’enrôlement ont, sur l’ensemble du territoire national, ouvert et fermé aux heures légales (7h30 – 17h30 GMT) de façon générale, toutefois le CNDH note « de légers retards dans certains centres ». 

Concernant le matériel d’enrôlement, la mission a noté que dans la plupart des cas, les centres d’enrôlement disposaient à temps et en quantité suffisante du matériel composé essentiellement de tablettes, de fiches journalières des inscrits et des formulaires d’inscription. 

La mission a relevé « l’insuffisance de formulaires de certificats de résidence dédiées à l’opération pour les requérants de la catégorie 1 qui souhaitent changer leur lieu de vote, notamment au commissariat du 29e arrondissement, au quartier Biafra, à Treichville, une cité dans le Sud d’Abidjan.

Elle indique avoir constaté une absence quasi générale des forces de défense et de sécurité dans les centres d’enrôlement visités. Et, la participation des populations étaient au démarrage morose avant qu’il y ait de l’affluence dans la période du 30 juin au 5 juillet 2020. 

Le CNDH qui note par ailleurs que la révision de la liste électorale s’est faite dans la sérénité et le calme de façon globale, a fait des recommandations, invitant le gouvernement à poursuivre les efforts déployés pour une « participation inclusive des parties prenantes » au processus électoral.

L’institution appelle le gouvernement à veiller au respect des droits de l’Homme durant tout le cycle électoral,  alors que pour la CEI, il mentionne qu’ elle devrait s’assurer du bon fonctionnement et de la maîtrise par les agents d’enrôlement des tablettes biométriques. 

A l’égard des partis et groupements politiques, le CNDH invite les acteurs politiques à recourir aux voies légales en cas de contestation et renforcer les compétences électorales des militants des partis, tout en mettant un accent sur la prise en compte des droits de l’Homme en matière électorale.

La méthodologie de l’évaluation faite par la mission a consisté en une analyse des données recueillies sur les grilles d’observation et sur des échanges avec des parties prenantes, notamment le personnel d’enrôlement de la CEI, les requérants et des fonctionnaires impliqués dans le processus. 

Sénégal: des chercheurs écartent le risque d’infection des abattoirs à la Covid-19

Il n’y a pas de risques d’infection au coronavirus des abattoirs de viande au Sénégal, selon des chercheurs des Programmes Thématiques de Recherche (PTR) du Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (Cames).« La Covid 19 n’est pas transmissible à l’homme par l’intermédiaire de la viande de bovin, de caprin ou de porcin. Toutefois au Sénégal, nous ferons de notre mieux pour contrôler l’abattage à l’entrée et à la sortie de l’animal. Tout est contrôlé et passé au peigne fin. C’est pourquoi, nous pouvons dire qu’il n’y a pas de risques d’infection à la Covid-19 au Sénégal par le biais des abattoirs », a dit le Dr Bocar Hann.

S’exprimant au cours d’une cérémonie de remise de masques aux acteurs de la Société de gestion des abattoirs du Sénégal (Sogas) par les membres du réseau des jeunes chercheurs des PTR du Cames, Dr Hann a souligné que le ministère de la Santé et de l’Action sociale qu’il représente au sein de cette entreprise « ne ménage aucun effort pour protèger la santé des consommateurs ».  

Ingénieur des travaux d’élevage et adjoint de la production de la Sogas, Lansana Sané a écarté la piste de zoonose dans la transmission de la Covid 19 au Sénégal.  «Certes, les abattoirs sont des milieux poreux, difficiles à gérer, mais il est de notre responsabilité de rassurer la population concernant la consommation de viande. Certaines personnes pensent que la Covid est transmissible de la personne à l’animal. Nous rassurons la population que ce n’est pas le cas. Cela ne proviendrait pas d’une zoonose, mais du contact d’homme à homme. Il est donc intéressant de respecter les mesures édictées par le ministère de la Santé, à savoir la distanciation sociale, le port de masque», a expliqué M. Sané.

Toutes choses qui font dire au Pr Yacoub Kane de l’École Inter-États des Sciences et Médecine Vétérinaires de Dakar (Eisvm) de Dakar que « la consommation de la viande n’est pas une source de contamination à la Covid-19 ». Car, a-t-il dit, « les gens se contaminent à la Covid-19 par contact entre eux ».

Retour de Gbagbo en Côte d’Ivoire: «Le gouvernement n’a pas reçu quelque requête que ce soit» (Sidi Touré)

Le gouvernement ivoirien « n’a pas reçu quelque requête que ce soit » concernant la prétendue demande de retour en Côte d’Ivoire de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo adressée aux autorités ivoiriennes, a soutenu mercredi à Abidjan Sidi Tiémoko Touré, le porte-parole de l’exécutif ivoirien à l’issue d’un Conseil des ministres présidé par le chef de l’État Alassane Ouattara.« M. Gbagbo est encore sous procédure et donc cela dit,  le gouvernement ne peut pas se prononcer sur les dossiers qui sont d’ordre judiciaire. Donc nous n’avons pas de position là-dessus… Nous n’avons pas reçu quelque requête que ce soit. En tout cas, je n’en suis pas informé», a dit M. Touré répondant à un journaliste à la question de savoir la position du gouvernement ivoirien sur une prétendue requête de M. Gbagbo pour son retour en Côte d’Ivoire.

 Selon des informations rapportées dans certains médias, l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo dont les conditions de liberté conditionnelle ont été allégées depuis fin mai dernier,  a adressé une requête au greffe de la Cour pénale internationale ( CPI) pour son retour en Côte d’Ivoire. 

Cette requête de M. Gbagbo, à en croire les mêmes sources, aurait été transmise aux autorités ivoiriennes dont la réponse est attendue. 

En liberté conditionnelle depuis plusieurs mois en Belgique, Laurent Gbagbo, l’ancien président ivoirien a vu la CPI lever fin mai dernier  certaines restrictions sur sa liberté. Ces mesures viennent ainsi assouplir les conditions restreignant sa liberté d’aller et venir. 

 Acquitté par la CPI depuis janvier 2019, M. Gbagbo était accusé de  quatre chefs de crimes contre l’humanité commis pendant la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011 qui a fait officiellement 3000 morts. 

Sahel: «La guerre continue malgré la Covid-19» (CICR)

Le cessez-le-feu mondial lancé après l’apparition de la pandémie de Covid-19 n’a pas permis de taire les armes au Sahel, selon le Comité International de la Croix-Rouge (CICR).« Malgré le cessez-le-feu mondial lancé à la suite de l’apparition de la pandémie de Covid-19, la guerre continue au Sahel. Au cours des derniers mois, les conditions de sécurité et la crise humanitaire se sont fortement dégradées dans la région du Liptako-Gourma, à cheval sur le Burkina Faso, le Mali et le Niger », déclare l’organisation dans un communiqué parvenu mercredi à APA.

Pour le CICR, « le Sahel est le théâtre d’un conflit sans frontières ». Les lignes de front ne cessent de bouger et avec elles des populations en quête de refuge.  En plus du conflit, les effets du changement climatique et de la pandémie du coronavirus continuent de peser davantage sur le quotidien de millions de personnes, ajoute-t-il.

Dans la région, la violence armée, la pénurie alimentaire, l’absence ou la « faible présence des autorités publiques » ainsi que la crise économique ont entraîné le déplacement de « plus d’un million de personnes, alors que d’autres ont fait le choix de rejoindre des groupes armés ».

Par ailleurs, Patrick Youssef, directeur régional pour l’Afrique au CICR, souligne « l’urgence » de répondre à la détresse de la population et de créer un espace propice au développement.

En effet, la réponse sécuritaire « ne peut se suffire à elle-même » dans le Sahel qui est « en proie au manque de solutions politiques pour apaiser les tensions et créer un espace propice au développement de l’humain ».

Ainsi, fait savoir le CICR, l’action humanitaire reste « pour l’instant la seule action concrète » pour pallier les conséquences des mouvements de population. « Nous ne pourrons cependant pas répondre seuls à tous les besoins à court terme comme à long terme », a précisé l’organisation.

Madagascar bénéficie d’une aide de taille pour lutter contre la sécheresse

Le gouvernement malgache a récemment reçu un chèque de 2,13 millions de dollars américains de la Société d’assurance de la Mutuelle panafricaine de gestion des risques (ARC) pour couvrir la perte des moyens de subsistance de sa population causée par les catastrophes climatiques.Ce paiement de l’ARC est « la prime d’une assurance contre la sécheresse souscrite par Madagascar avec le soutien de la Banque africaine de développement (Bad) à travers l’Initiative africaine de financement des risques de catastrophe (Adrifi) », explique un communiqué reçu à APA ce mercredi.

L’Adrifi a financé « la totalité de la prime d’assurance pour l’année 2019-2020 en vue du transfert souverain du risque de sécheresse pour la Grande Île ».

Le paiement des indemnités sera effectué afin de protéger la vie et les moyens de subsistance de 600.000 personnes vulnérables touchées par la sécheresse. L’objectif est de « les empêcher de recourir à un mécanisme d’adaptation nuisible, comme la consommation de leurs semences, la vente de matériel agricole, les déplacements internes ou la migration forcée ». À Madagascar, les mauvaises récoltes de la saison qui vient de s’achever ont rendu vulnérables ces populations.

Au cours de la cérémonie de réception du chèque, le ministre malgache de l’Économie et des Finances, Richard Randriamandrato a déclaré : « La mutuelle d’assurance panafricaine de gestion de risque aux sécheresses est une des solutions pérennes pour renforcer les efforts du gouvernement et des partenaires dans le Grand Sud de Madagascar et témoigne l’entraide entre les pays amis africains à faire face aux catastrophes naturelles plus particulièrement la sécheresse ».

Poursuivant, M. Randriamandrato a souligné que ce mécanisme permettra à son pays « de sécuriser l’environnement des agriculteurs et les moyens de subsistance des populations vulnérables dans le Grand Sud, victime de la sécheresse récurrente ainsi que de conserver leur capital de production ».

À le croire, les interventions précoces à mettre en œuvre avec ce fonds seront axées sur le transfert monétaire et ACT (Argent Contre Travail) pour 15.000 ménages vulnérables, l’appui nutritionnel pour 2000 enfants de moins de 5 ans et l’approvisionnement en eau de 84.000 ménages.

En raison de sa position géographique, Madagascar est confronté à divers chocs climatiques : cyclones, inondations, sécheresse… dont les conséquences dévastatrices exercent une pression sur les finances publiques et la croissance du PIB réel.

Partant de là,« le renforcement de ce mécanisme d’assurance ne fait que favoriser la mise en œuvre de la Politique et de la Stratégie Nationale de la Gestion des Risques et des Catastrophes à Madagascar notamment la promotion de la résilience financière face aux aléas climatiques », a soutenu le ministre de l’Économie et des Finances.

Selon la Bad, les catastrophes naturelles survenues en 2017 dans cette île de l’océan Indien ont causé environ 420 millions de dollars américains de dommages collatéraux.

C’est la raison pour laquelle, Madagascar a intégré, en octobre 2019, le Groupe VI de pays assurés par l’ARC contre les risques de sécheresse pour la campagne agricole 2019-2020, au titre des pays pilotes du programme Adrifi.

De son côté, le sous-secrétaire général des Nations Unies et Directeur Général de la Mutuelle panafricaine de gestion des risques, Mohamed Beavogui, a fait savoir que « le versement d’indemnité effectué par l’ARC pour soutenir la population touchée par la sécheresse dans le Grand Sud de Madagascar a été rendu possible par le leadership et l’engagement du gouvernement (malgache) à protéger sa population ».

L’agriculture, constituant environ 25% du Produit Intérieur Brut (PIB) de Madagascar, emploie 78% de la population active. C’est un secteur très important pour le développement socio-économique du pays.

« Notre objectif, en travaillant avec les États membres pour fournir une assurance contre les risques de catastrophe, est de promouvoir la résilience et de fournir une protection financière à la population vulnérable en cas de péril », a indiqué le Directeur exécutif de la Société d’assurance de l’ARC, Lesley Ndlovu.

En mars 2017, l’ARC et la Bad ont paraphé un protocole d’accord pour aider les États africains à gérer les risques de catastrophe naturelle et à être mieux préparés à répondre de manière efficace aux risques liés au climat qui affectent gravement le continent.

C’est dans ce cadre que l’institution financière a apporté son appui au gouvernement malgache pour le règlement de sa prime d’assurance sur une période de cinq ans (2019-2023) à travers le programme Adrifi.

« Le versement de l’indemnité, moyennant le contrat d’assurance, arrive à point nommé, Madagascar étant également confronté au défi de la pandémie de Covid-19. Cela montre que les programmes de transfert des risques sont à même d’aider les pays à gérer les catastrophes liées au climat et à desserrer la pression sur les finances publiques lorsque de multiples crises se produisent », a affirmé Jennifer Blanke, la vice-présidente chargée de l’agriculture, du développement humain et social au sein de la Banque africaine de développement.

L’ARC, appuyée par le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Suède, la Suisse, le Canada, la France, la Fondation Rockefeller et les États-Unis, aide les États membres de l’Union Africaine (UA) à réduire les risques de pertes et de dommages causés par les événements météorologiques extrêmes affectant les populations africaines en apportant, à travers une assurance souveraine des risques de catastrophe, des réponses ciblées aux catastrophes naturelles de manière plus opportune, économique, objective et transparente.

Depuis 2014, 45 contrats d’assurance ont été signés par les États membres de l’ARC. Cela représente 83 millions dollars américains de primes versées pour une couverture d’assurance totale de 602 millions de dollars américains en vue de la protection de 54 millions de personnes vulnérables dans les pays participants.

Côte d’Ivoire: le gouvernement ordonne la cessation des activités de QNET et des tontines numériques

Le gouvernement ivoirien a ordonné mercredi la cessation des activités des entreprises de « placements illégaux » d’argent et autres tontines numériques en Côte d’Ivoire telles que la célèbre société de marketing de réseau QNET.Environ 30 mille personnes en Côte d’Ivoire, ont souscrit aux services de ces structures de placement d’argent. L’annonce a été faite par Sidi Tiémoko Touré, le porte-parole du gouvernement ivoirien au terme d’un Conseil des ministres présidé par le chef de l’État Alassane Ouattara.

« Au regard des risques réels que présentent ces activités illégales de placement d’argent et dans le but de protéger l’épargne  des populations, le Conseil ordonne la cessation de ces activités ainsi que la fermeture des sites internet concernés», a annoncé M. Touré  enjoignant aux promoteurs de ces entreprises la « restitution intégrale » du capital souscrit par chaque adhérent dans le pays sous peine de poursuites judiciaires.

Selon M. Touré qui est également le ministre ivoirien de la Communication et des médias, ces  structures qui proposent des souscriptions en ligne assorties de promesse d’importants retours sur investissements par le biais de sites internet,  n’ont pas de localisation géographique dans le pays.

 Le porte-voix de l’exécutif ivoirien, a invité par conséquent,  les populations à plus de vigilance dans les  opérations de placement de leur épargne.