janvier 2021 - Page 30 sur 40 - Journal du niger

Éthiopie: 15 officiers déserteurs de l’armée fédérale tués

Quinze officiers déserteurs de l’armée éthiopienne sont tués au front.Ces officiers, dont deux généraux à la retraite, avaient fait défection de l’armée fédérale pour rejoindre le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF).

Le chef du Département de déploiement des forces de défense, le général de brigade Tesfaye Aylew, a déclaré que les personnes qui auraient été tuées sont le général de division Ibrahim Abduljelil, ancien chef du département logistique, et le général de brigade Gebrekidan Gebremariam, ancien chef de l’endoctrinement des forces de défense, d’anciens officiers de haut rang et de deux officiers de ligne et l’ancien commissaire adjoint de la police de la région du Tigré.

Sept autres dirigeants du TPLF ont également été arrêtés, dont l’ancien président et les vice-présidents de l’État régional du Tigré, Abay Weldu et le Dr Abrham Tekeste, respectivement, dans le cadre de ce que le gouvernement a appelé une « opération de maintien de l’ordre » menée par le gouvernement fédéral à Mekele.

Cette annonce intervient après que l’armée a déclaré vendredi dernier avoir capturé Sebhat Nega, membre fondateur du TPLF. Il a été transféré, le lendemain, dans la capitale Addis-Abeba, selon la télévision publique.

L’ancien président du TPLF capturé, Abay, a été président de la région de 2010 à 2018, et remplacé par le leader actuel du groupe, Debretsion Gebremichael.

Abay a été président du parti de 2012 à 2017, et a également été remplacé par Debretsion à ce poste.

Le gouvernement du Premier ministre Abiy Ahmed a déclaré la victoire dans son conflit avec le Front populaire de libération du Tigré (TPLF), un parti politique qui gouvernait auparavant la province semi-autonome.

Côte d’Ivoire: l’IGE veut promouvoir un « audit à forte valeur ajoutée »

L’Inspection générale d’Etat (IGE) de Côte d’Ivoire veut promouvoir un « audit à forte valeur ajoutée » avec des prérequis, a déclaré lundi à la presse Alexis Ibo, qui représentait l’inspecteur général d’État à un atelier.

M. Alexis Ibo s’exprimait en marge d’un atelier de formation des auditeurs et managers propriétaires des risques à la conduite d’une mission d’audit interne selon les normes IIA dans cinq ministères. 

L’ambition de l’IGE est de permettre aux auditeurs et managers d’acquérir des compétences pour pouvoir s’exercer à l’accomplissement des missions que suscitent les standards internationaux, grâce à des prérequis qui sont en train d’être mis en place. 

« L’audit qu’ils vont effectuer sera basé sur la quête d’une valeur ajoutée », a insisté M. Alexis Ibo, qui a rappelé qu’une première phase de cette formation a permis d’élaborer la cartographie des risques de cinq ministères.  

L’atelier,  organisé par le Projet d’appui à la gestion économique et financière (PAGEF), vise en outre  que « le système de contrôle soit à la hauteur des attentes du gouvernement au travers de la réforme générale des finances publiques », a-t-il fait observer.  

Le consultant Souleymane Séré, ayant assuré la formation, a soutenu qu’il faut des comités d’audit ministériels de mesure de risques et de contrôle interne avec des acteurs indépendants, ce qui cadre avec la législation qui exige des audits selon les normes internationales.   

L’audit, dira-t-il évalue les contrôles, la gouvernance (décisions, stratégies, supervision) selon le processus de management des risques (associés aux objectifs). Il comprend trois phases, la planification de la mission, la réalisation et la communication.  

La première phase du séminaire de formation des auditeurs et managers prioritaires de risques s’est tenue du 14 au 18 septembre 2020 pour le premier groupe et le second du 21 au 25 septembre 2020.

Vingt directions en raison de quatre par ministère ont pris par à cette formation qui avait pour but la finalisation des matrices de cartographie des risques des cinq ministères. Contrairement à la première phase, la présente session intègre cinq directions en raison d’une direction par ministère.  

Ces cinq ministères sont, le ministère des Affaires étrangères; le ministère de l’Économie numérique et de la poste, le ministère du Commerce et de l’industrie; le ministère de l’Environnement et du développement durable, et le ministère des Mines et de la géologie. 

Le coordonnateur adjoint du PAGEF, Victorien Déré, a indiqué que cette formation devrait permettre d’évaluer « la sincérité des comptes publics » en vue d’une gestion rationnelle dans la gestion des finances publiques. 

Le PAGEF est un projet d’appui institutionnel au gouvernement ivoirien. Il est doté d’un montant total 15,96 milliards Fcfa dont 13,45 milliards Fcfa financés par la Banque africaine de développement (BAD) et 2,51 milliards Fcfa par l’Etat de Côte d’Ivoire. 

Sénégal: plaidoyer pour les assises de l’arachide (experts)

Plusieurs experts recommandent la tenue des assises de la filière arachidière au Sénégal.« Des assises de l’arachide et la mise en place d’un observatoire indépendant de cette filière s’imposent », estiment-ils dans une note transmise à APA.

Faisant la synthèse de leur panel sur la campagne de commercialisation de l’arachide, ils plaident également pour une meilleure « gouvernance de la filière arachide », en réorganisant l’interprofession des acteurs.

Organisé par l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar) et le Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR), ce panel a été animé, entre autres, par Ousmane Ndiaye, directeur général de l’ASPRODEB, Nicolas Brugvin, directeur général de la COPEOL et Habib Thiam, président de COPEGA.

Les panélistes justifient leur plaidoyer par le fait que les textes régissant la filière arachide sont obsolètes et en déphasage avec les changements structurels survenus ces deux dernières décennies.

« Une révision de la réglementation en conformité avec l’environnement actuel s’impose », indiquent-ils, demandant un consensus autour des statistiques agricoles pour guider les politiques publiques et la prise de décisions.

Selon les prévisions du Gouvernement, le Sénégal a produit cette année 1,8 million de tonnes d’arachide contre 1,4 million de tonne lors de la campagne précédente.

La campagne de commercialisation qui a débuté officiellement le 23 novembre 2020 doit s’achever le 25 mai 2021. Le prix du kilogramme d’arachide initialement fixé à 250 F CFA est passé à 285 F CFA.

L’UJPLA appelle Niamey à cesser toutes poursuites contre le journaliste Moussa Aksar

Dans un communiqué publié samedi, l’Union des journalistes de la presse libre africaine (UJPLA) appelle les autorités nigériennes à faire « cesser sans délai les actions » visant le journaliste Moussa Aksar dans l’affaire de malversation financière au ministère de la Défense.

Ci-dessous le communiqué :

L’Union des Journalistes de la Presse Libre Africaine suit de très près la situation du journaliste Moussa Aksar, convoqué le vendredi 8 janvier 2021 par la justice nigérienne suite à la plainte d’un citoyen nigérien établi à Bruxelles.

L’UJPLA apporte tout son soutien à Moussa Aksar, Directeur de publication de « L’Evenement », journaliste professionnel connu et reconnu par tous ses pairs. A titre de
preuve, la confiance à lui faite pour présider la Cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest (CENOZO).

L’UJPLA ne saurait rester sans réaction face à cette action contre ce journaliste connu pour son engagement dans le combat contre la mauvaise gouvernance.

Pour l’UJPLA, Moussa Aksar subit des pressions depuis que son enquête a mis au grand jour des malversations financières au ministère nigérien de la Défense. Notre confrère travaillait dans le cadre de l’enquête mondiale des FinCEN Files dont la CENOZO assurait le lead en Afrique.

L’Union des Journalistes de la Libre d’Afrique ne saurait laisser Moussa Aksar être le bouc émissaire ou la victime vite trouvée dans une situation dont les vrais fautifs sont à rechercher et identifier ailleurs

L’UJPLA en appelle à la sérénité des autorités nigériennes et à leur attachement à la liberté de la presse, en faisant cesser sans délai toutes les actions contre Moussa Aksar.

Fait à Dakar, le 9 janvier 2021
Pour l’UJPLA

Le Porte-parole : Souleymane Thiam

Les records de la Covid-19 à la Une de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA traitent d’une diversité de sujets dominés par l’accélération des cas de contaminations et de décès causés par le nouveau coronavirus.Le quotidien national Le Soleil note que le Sénégal a vécu « le week-end de tous les records » pour avoir enregistré entre samedi et dimanche 573 nouvelles infections et 19 décès liés à la Covid-19.

Le Quotidien rapporte pour sa part que la santé est « sous respirateur », la pandémie ayant causé la « saturation des services d’urgence ». Pour le Pr Bèye, un des responsables au ministère de la Santé, « la surveillance des cas graves est difficile ». Le Sames, un syndicat du secteur, note que « cette situation est aggravée par une communication  inexacte ».

Mais « on ne peut attribuer au couvre-feu la diminution des cas positifs », souligne dans Walf Quotidien le socio-anthropologue Cheikh Ibrahima Niang. Par ailleurs, il note que « la suspicion autour du vaccin est tout à fait légitime ».

Pendant ce temps, L’AS rapporte que les médecins seront « en grève de 72h à partir du 8 février ».

Sud Quotidien titre sur la modification de la loi sur l’état d’urgence et l’état de siège. Une plénière est convoquée dans ce sens à l’Assemblée nationale ce lundi. Cela fait dire au journal que « Macky +accélère+ l’Assemblée ».

A ce propos, L’AS souligne que la plateforme citoyenne « +Noo Lank+ veut anticiper sur les dérives du régime ».

A propos du débat sur son éventuel troisième mandat, l’ancien ministre de la Justice, Doudou Ndoye, déclare dans Walf Quotidien : « Tant que cette Constitution existe, personne ne pourra empêcher au président Sall d’être candidat ». L’AS et EnQuête en concluent alors que « Me Doudou Ndoye valide la candidature de Macky » à un troisième mandat.

Sur la disparition de Diary Sow, meilleure élève du Sénégal en 2018 et 2019, L’AS renseigne que « les Sénégalais de Paris mènent les recherches en distribuant des flyers ».

L’Observateur va en fond dans le sujet avec cette Une : « Affaire Diary Sow, +on ne peut pas tout dire+ ». Malgré les craintes, les sources du journal indiquent que « la piste criminelle n’est pas privilégiée ». Toutefois, Libération souligne que la disparition de Diary Sow en France cause « sept jours d’inquiétude ».

En fait divers, EnQuête titre sur l’affaire de détournement à Batiplus et note que « le FBI est sur les traces du DG Samra ». L’enquête menée par la police fédérale américaine au Sénégal « vise le financement du terrorisme international ».

Sur un sujet similaire, Libération note que « la police piste les +valises+ de Souheil Saffiedine ». En effet, « des Libanais (sont) au cœur d’une affaire de transferts illégaux de fonds entre Dakar et Beyrouth ».

En football, L’Observateur fait focus sur la « renaissance en vert et blanc » du gardien international Pape Seydou Ndiaye. « J’ai fait le bon choix de revenir au Jaraaf », déclare-t-il.

Les quotidiens Stades et Record titrent sur l’attaquant rémois Boulaye Dia, co-meilleur buteur de la Ligue 1 française avec douze buts après 19 journées. Autour d’un doublé contre Saint-Etienne qu’il « pilonne », le Lion « toise » désormais Kylian Mbappé, le prodige français.

En Ligue 1 sénégalaise, les représentants sénégalais en compétitions africaines interclubs, Jaraaf et Teungueth FC, ont connu des « fortunes diverses » après avoir livré leurs premiers matchs de la saison dimanche. Le premier a battu (0-1) Dakar Sacré-Cœur là où le second a été accroché (0-0) par CNEPS.

Ainsi, à l’issue de la deuxième journée du championnat disputé ce week-end, « Diambars trône seul en tête ».

Le chef de la MINUSMA reçu par le Président de la République Issoufou Mahamadou

Le Président de la République Issoufou Mahamadou a reçu, dimanche 10 janvier 2021, le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies, chef de la MINUSMA (Mission intégrée multidimensionnelle pour la stabilisation du Mali), Monsieur Mahamat Saleh Annadif.

A sa sortie d’audience, le diplomate onusien a rappelé à la presse le drame qui s’est produit dans le département d’Ouallam, à la suite des attaques de Tchombangou et de Zaroumdareye.

‘’Un drame que nous avons dénoncé et condamné. Je suis venu présenter mes condoléances d’abord, et au-delà de moi, des Nations Unies au Président Issoufou, et à travers lui, à tout le peuple du Niger, marquer aussi notre solidarité, leur rassurer que les Nations Unies sont engagées à ce qu’on mutualise nos efforts pour combattre ce terrorisme ’’ a déclaré Mahamat Saleh pour qui le ‘’terrorisme est devenu un mal, pas à l’échelle uniquement du Niger et du sahel, mais à l’échelle de tout le monde, et que nous devrons prendre conscience de cela’’.

Monsieur Mahamat Saleh a aussi indiqué avoir évoqué avec le Président Issoufou Mahamadou ‘’la situation au Mali’’.

‘’Vous savez que nous traversons une période de transition. Le Président Issoufou s’est beaucoup investi pour qu’on puisse mettre sur les rails cette transition. Nous sommes entrain de l’accompagner. C’est pourquoi je suis venu recueillir ses conseils, ses orientations pour que cette occasion, qui offre une fenêtre d’opportunité, ne puisse pas être ratée, et qu’on réussisse cette transition’’ a conclu le Chef de la MINUSMA.

L’audience s’est déroulée en présence du Ministre d’Etat Foumakoye Gado, par ailleurs, directeur de cabinet du Président de la République, rappelle-t-on.

Source : ANP

Maroc : Lancement de la plateforme de promotion de l’investissement à Dakhla

Par Hicham Alaoui — Une plateforme dédiée à la promotion de l’investissement et au marketing territorial de Dakhla, a été lancée dimanche, avec pour objectif de mettre en place une passerelle entre les entreprises de la région, les investisseurs, les clients et les fournisseurs potentiels.Cet outil incontournable, qui vient renforcer le dispositif d’appui aux activités économiques et à l’investissement, en partenariat entre le Maroc et le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique, a été lancé en présence notamment du Sous-secrétaire d’Etat américain en charge des questions du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord, David Schenker et de nombreuses personnalités.

Financée par le Bureau des Affaires du Proche-Orient (NEA) au département d’État des Etats-Unis, en partenariat avec l’Initiative de Partenariat des États-Unis au Moyen-Orient (MEPI), cette plateforme a pour objectifs de promouvoir les atouts économiques de Dakhla, dans le but d’explorer les opportunités d’échanges et de collaboration économique à l’échelle nationale et internationale dans plusieurs secteurs clés, tels l’agriculture, les énergies renouvelables, le tourisme, la logistique et la pêche.

Mis en œuvre par le bureau d’études et de Conseil international JE Austin Associates, basé à Washington DC, spécialisé dans la gestion et mise en œuvre de projets de développement économique à travers le monde et dont le bureau régional à Rabat, ce portail regroupera, à terme, la base de données des entreprises de la région avec une fiche signalétique complète et ce, via un moteur de recherche innovant permettant la recherche et la localisation sur la carte de toute entité socio-économique de la ville.

La plateforme « Dakhlaconnect.com » se décline en trois phases principales, à savoir l’élaboration d’une plateforme digitale et le marketing et la promotion des opportunités d’investissements, ainsi que l’organisation d’événements B2B, avec la mobilisation des acteurs locaux, y compris la wilaya de la région, le Conseil régional, le secteur privé, les Chambres de commerce, les banques et la confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM).

Cette rencontre de concertation dédiée à la présentation de cette plateforme a été l’occasion de mettre en exergue les composantes et spécificités de ce portail digital visant à identifier les attentes de différents acteurs, en permettant la collecte de données relatives aux infrastructures et aux entreprises opérationnelles à Dakhla et les infrastructures.

Dakhla, la perle du sud marocain, est devenu au fil des ans un pôle urbain catalyseur d’investissements et une destination touristique par excellence.

Dotée d’infrastructures hôtelières aux normes internationales, les potentialités naturelles et écologiques singulières de la région envoûtent les touristes marocains et étrangers. En effet, la région jouit d’importantes potentialités touristiques et détient des secrets qui attirent des voyageurs de toutes les nationalités.

Côte d’Ivoire : les victimes s’engagent pour la réconciliation nationale

Le Collectif des victimes des crises en Côte d’Ivoire ( CVCI) s’est engagé dimanche à Abidjan à « adhérer au processus de réconciliation » dans le pays, plaidant pour le respect de leurs « droits fondamentaux ».

« J’appelle  les victimes à la mobilisation et à adhérer au processus de réconciliation. En dépit de tout, nous les victimes voulons aller à la réconciliation, mais à condition de respecter nos droits fondamentaux », a affirmé Issiaka Diaby, le président de cette organisation dans une conférence de presse. 

Cet engagement du CVCI intervient quelques jours après sa rencontre avec le premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko.  Selon M. Diaby, à l’issue de cet entretien, le chef du gouvernement ivoirien  « a répondu favorablement à nos préoccupations et nous a promis que les victimes seront au cœur du processus de réconciliation».

  Poursuivant M. Diaby a dit également l’engagement de son organisation à « agir de façon citoyenne » pour exclure définitivement les va-t-en-guerre de la classe politique ivoirienne qu’il qualifie de  « génération violente ».  « On va se mobiliser pour lutter contre les acteurs de violence en Côte d’Ivoire », a-t-il assuré. 

« Mobilisez-vous,  nous allons nous accaparer le processus de réconciliation  », a insisté M. Diaby auprès des membres de son organisation. Dans la foulée, M. Diaby a réaffirmé l’opposition du CVCI au retour en Côte d’Ivoire de l’ex- président ivoirien Laurent Gbagbo en liberté conditionnelle en Belgique estimant que la procédure à l’encontre de celui-ci est encore pendante devant la Cour pénale internationale ( CPI).  

« M. Gbagbo a le droit le rentrer en Côte d’Ivoire, mais nous aussi avons le droit à la justice », a soutenu M. Diaby.  Les conclusions du dialogue politique entre le gouvernement, l’opposition et la société civile, conduit par le Premier ministre Hamed Bakayoko participent depuis quelques jours à la décrispation de la situation socio-politique du pays.

Maroc : Une délégation américaine de haut niveau visite les locaux du futur consulat général US à Dakhla

Par Hicham Alaoui — Une délégation américaine de haut rang, conduite par le Sous-secrétaire d’Etat américain en charge des questions du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord, David Schenker, et l’ambassadeur US au Maroc, David Fischer, a visité, ce dimanche 10 janvier, les locaux du futur consulat général des Etats-Unis à Dakhla, au Sahara marocain, et ce en présence notamment du ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.Cette visite intervient un mois après l’annonce du président américain Donald Trump, lors d’un entretien téléphonique avec le Roi Mohammed VI, de la reconnaissance de la pleine souveraineté du Royaume du Maroc sur son Sahara.

Intervenant à cette occasion, l’ambassadeur David Fischer, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse à l’issue de cette visite, a affirmé que la « marocanité du Sahara est inévitable, et que Rabat dispose de la seule solution juste et durable pour résoudre ce conflit ».

Le diplomate Fischer, premier ambassadeur américain à visiter le Sahara marocain, a ajouté que l’annonce de Trump, sur la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur son Sahara, est le « fruit de plusieurs mois de négociations et consacre des années de préparatifs », notant que chaque administration américaine depuis Bill Clinton a « soutenu le plan d’autonomie marocain comme une solution viable pour parvenir à la paix » dans la région.

Le diplomate américain a déclaré que les États-Unis « n’ont cessé d’investir dans l’avenir des provinces du sud depuis l’administration Obama, principalement grâce à un financement par le biais de l’Initiative de partenariat pour le Moyen-Orient du département d’État, qui se concentrait sur la création d’emplois et le renforcement des compétences de la société civile ».

Selon lui, Washington et Rabat ont travaillé « pendant des décennies avec les Nations Unies, où nous avons cherché une solution pacifique pour sortir le conflit de la stagnation ».

« Le mois dernier, le président Trump a reconnu clairement que le Sahara est marocain, et que le Maroc a la seule solution juste et permanente pour résoudre ce conflit », a-t-il insisté, soulignant que la visite de la délégation américaine dans les provinces du sud du Royaume intervient « pour mettre en œuvre la déclaration du président Trump à travers l’élargissement de la présence du gouvernement américain dans les provinces du sud ».

Au niveau des procédures formelles d’ouverture du consulat américain, l’Ambassadeur Fischer a expliqué que « le gouvernement des États-Unis a déjà franchi le pas de l’établissement d’un consulat général à Dakhla, en ouvrant un consulat virtuel avec une présence numérique comme première étape ». Il a ajouté que « depuis lundi dernier, de nombreux représentants du gouvernement américain sont sur place pour examiner les options d’une présence diplomatique américaine permanente.

Avec l’ouverture prochaine de cette représentation consulaire, les Etats-Unis emboîteront ainsi le pas à la Gambie, Guinée, la République de Djibouti, la République du Liberia, le Burkina Faso, la République de Guinée Bissau, la République de Guinée Équatoriale, la République d’Haïti, premier pays non-arabe et non-africain à ouvrir un Consulat au Sahara marocain, et à la République Démocratique du Congo. Cette représentation portera le nombre de Consulats ouverts dans les provinces du Sud du Maroc à 20 en une année : 10 à Laâyoune (Union des Comores, Gabon, République Centrafricaine, Sao Tomé-et-Principe, Burundi, Côte d’Ivoire, Eswatini, Zambie, Emirats arabes unis et Royaume de Bahreïn) et 10 à Dakhla.

Ce consulat US, à vocation essentiellement économique, en vue d’encourager les investissements américains et la contribution au développement économique et social, permettra également aux Etats-Unis de mieux profiter du positionnement stratégique du Maroc, qui est une plaque tournante du commerce en Afrique, en Europe et au Moyen-Orient.

Par la même occasion, un nouveau portail internet dédié à la promotion économique et à l’appui à l’investissement dans la région de Dakhla-Oued Eddahab a été officiellement  lancé, ce dimanche à Dakhla.

Cet outil incontournable, qui vient renforcer le dispositif d’appui aux activités économiques et à l’investissement, en partenariat entre le Royaume du Maroc et le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique, a été lancé en présence notamment du Sous-secrétaire d’Etat américain en charge des questions du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord, David Schenker et de nombreuses personnalités.

Washington déterminée à approfondir ses relations avec le Maroc (responsable américain)

Par Hicham Alaoui– Le sous-secrétaire d’Etat américain en charge des questions du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord, David Schenker a affirmé que son pays est déterminé à approfondir et à renforcer ses relations avec le Maroc dans divers domaines.Lors d’une conférence, tenue à Dakhla, perle des provinces du Sud du Royaume, à l’issue de ses entretiens avec le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, le responsable américain a annoncé avec beaucoup d’enthousiasme que « les relations entre les États-Unis et le Maroc sont toujours fortes et continuent de prospérer. Ces relations connaitront de meilleures années ».

Revenant sur l’aspect historique des relations bilatérales, M. Schenker a souligné que l’année 2021 marque le 200e anniversaire de l’ouverture de la première mission diplomatique des États-Unis au Maroc  – la plus ancienne installation diplomatique US au monde se trouve à Tanger. « Il y a près de 80 ans, les Américains, les soldats nord-africains et nos alliés européens ont contré la marée nazie en forçant les forces allemandes à se retirer de Bizerte en Tunisie », s’est-il remémoré.  « Aujourd’hui, nous voyons le Maroc comme un carrefour des peuples, d’idées et d’innovation », a-t-il rappelé.

Selon lui, le Royaume est un « partenaire essentiel pour la stabilité régionale », du fait que les deux pays bénéficient d’un large partenariat militaire, relevant que le Maroc est également le seul pays d’Afrique avec lequel Washington avait conclu l’accord de libre-échange, qui a doublé les exportations marocaines vers les États-Unis depuis son entrée en vigueur de l’accord en 2006. La valeur des échanges bilatéraux a quintuplé dans le même laps de temps.

Evoquant le dossier du Sahara, le sous-secrétaire d’Etat américain a rappelé que le président Donald Trump a annoncé en décembre dernier que les États-Unis reconnaissent la souveraineté marocaine sur le Sahara et qu’Israël et le Maroc, renforcent leurs relations diplomatiques. « Ce sont là quelques-uns des développements les plus importants des deux siècles d’amitié entre les États-Unis et le Maroc », a-t-il noté.

Pour sa part, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita a affirmé que le renforcement des relations entre le Maroc et les Etats-Unis seront mis à contribution pour la paix et la stabilité dans les régions de l’Afrique du Nord et du Moyen Orient.

Pour lui, les relations entre Rabat et Washington se développent selon un « rythme sans précédent » et connaissent un développement très important que ce soit au niveau des échanges de visites, la signature de nombre d’accords bilatéraux ou la concertation commune.

« Les relations bilatérales sont bien ancrées dans l’histoire, depuis la proclamation de l’indépendance des Etats Unis d’Amérique, et ont pu accompagner les différents défis qu’a connu le monde », a-t-il fait observer.

Elles reposent des constantes : une histoire commune, des valeurs communes, intérêts communes et vision synergique vis-à-vis de nombreuses questions internationales, a-t-il souligné, rappelant que les relations bilatérales sont « fortes » à la faveur de nombreux mécanismes notamment l’accord de Libre-échange signé en 2006, le dialogue stratégique, le Millenium Challenge, le Maroc est un partenaire des USA en dehors de l’OTAN et de nombreux accords touchant divers domaines.

« Les Etats-Unis est un partenaire exceptionnel pour le Maroc », a-t-il encore insisté, précisant que les relations entre les deux pays est basée sur quatre piliers. Le premier à caractère politico-diplomatique à travers le dialogue stratégique et la coordination des positions, lesquelles sont très proches dans nombre de questions (Iran, Venezuela, la Libye, le Sahel et la stabilité en Afrique).

Le deuxième pilier a trait sécuritaire et militaire notamment dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé, la coordination entre les services sécuritaires des deux pays. Pour ce qui est du volet militaire, Rabat et Washington ont signé en octobre dernier l’accord militaire stratégique qui s’étale sur une période de dix ans. La semaine prochaine le comité consultatif militaire se réunira pour mettre en œuvre cet accord, a fait savoir M. Bourita.

En matière économique, l’accord de libre-échange a permis de booster les échanges commerciaux entre les deux pays dans la mesure où le volume des échanges est passé de 1 milliard à, 5 milliards de dollars récemment. Ces échanges devront connaitre un bond considérable à la faveur de l’Afrique.

Le quatrième pilier à caractère humanitaire. En effet, les écoles américaines sont implantées dans plusieurs du Royaume, et les deux pays sont liés par des accords culturels et autres.

« Ces piliers confèrent une particularité dans les relations entre le Maroc et les Etats Unis, des relations appelées à se développer de plus en plus et connaitre un futur meilleur », a-t-il le ministre marocain.