juin 2021 - Page 4 sur 45 - Journal du niger

eSwatini : le roi Mswati III fuit le pays

Le roi Mswati III d’eSwatini aurait fui le pays après que les manifestations pro-démocratiques ont tourné à la violence.Selon la South African Broadcasting Corporation, des informations non confirmées indiquent que le dernier monarque absolu d’Afrique se serait caché lundi après que des manifestants ont envahi la ville de Matsapha, près de la capitale Mbabane.

Les manifestants se sont battus avec la police après avoir mis le feu à plusieurs magasins de la ville.

Ils réclament la démocratie et le retour au multipartisme dans ce royaume d’environ 1,3 million d’habitants, dirigé d’une main de fer par Mswati depuis 1986.

Mswati contrôle le parlement et nomme les ministres. Il a refusé d’autoriser les partis politiques dans ce pays enclavé.

La situation en Libye et au Moyen-Orient au cœur d’entretiens entre le ministre marocain des AE et son homologue américain

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, s’est entretenu, lundi, avec son homologue américain, Antony Blinken, en marge de la réunion des ministres des Affaires étrangères de la Coalition internationale anti-Daesh, qui se tient à Rome.Selon un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères, cet entretien a porté « sur l’évolution des relations bilatérales et des questions d’ordre régional, notamment la situation en Libye et au Moyen-Orient ».

Pour rappel, les deux ministres avaient eu, le 30 avril dernier, un entretien téléphonique au cours duquel ils s’étaient félicités du partenariat stratégique robuste et durable liant depuis des décennies le Royaume du Maroc et les Etats-Unis d’Amérique.

A cette occasion, le Secrétaire d’Etat américain avait loué les avancées réalisées par le Maroc durant les deux dernières décennies au niveau des réformes politiques, du progrès économique et du développement social.

Le secrétaire d’Etat américain avait, en outre, salué le leadership du Souverain marocain dans la lutte contre les changements climatiques et l’investissement dans les énergies renouvelables et la promotion de l’économie verte.

Maroc : Démarrage à Rabat de la semaine africaine de la Blockchain

Par Hicham Alaoui — Le sommet virtuel 2021 de la semaine africaine de la blockchain (Africa Blockchain Week) a démarré ses travaux ce lundi à Rabat avec la participation, d’un parterre d’acteurs clés et des décideurs internationaux de la Blockchain.Les travaux de ce forum se sont déroulés en mode virtuel avec des interventions par visioconférence de représentants du Conseil Economique, Social et Culture (ECOSOCC-UA) de l’Union africaine, d’institutions de l’UA d’acteurs des secteurs public et privé, de leaders économiques internationaux et des experts de la blockchain.

L’événement, organisé par les groupes Nexchange et le Groupe immobilier marocain « Marita » connait un engouement planétaire, les chiffres à l’appui, avec plus de 10.000 personnes enregistrées, l’événement étant le premier de l’histoire de la Blockchain en Afrique.

Dans une déclaration à APA, Rahal Boulgout, Président du Groupe Marita a indiqué que cet événement est une occasion pour le Maroc de partager l’expertise avec les pays africains du Maroc dans le cadre de la coopération sud-sud.

« Le Maroc a été parmi les premiers pays au monde ayant procédé à des opérations financières en mode Blockchain notamment via l’OCP », a-t-il relevé, ajoutant que cette rencontre permettra aussi de partager les expériences des pays de différents coins du monde ».

Selon lui, « la blockchain est une technologie financière qui va révolutionner l’Afrique et offrir des possibilités d’inclusion financière. Il est important que nous exposions la technologie de la blockchain en Afrique. ».

Pour rappel, Marita Group est un Holding marocain spécialisé dans les solutions clé en main dans le développement immobilier, les énergies renouvelables, la fabrication et les véhicules électriques.

De son côté, Juwan Lee, président de Nexchange Group a estimé que l’importance de ce Sommet réside dans le fait que cet événement n’est autre que le couronnement d’un partenariat avec le groupe Marita avec lequel « nous avons créé un Holding de Blockchain. Il s’agit d’une coentreprise qui construira une blockchain dans toutes les régions de l’Afrique ».

A travers cette alliance « nous allons relier les ponts et canaliser les efforts de la blockchain en Afrique, ce qui nous permettra de voir quelles sont les aspects les plus importants sur lesquels notre programme doit se concentrer ».

« La blockchain couvre plusieurs domaines d’activités, mais pour l’Afrique, les plus importants sont la santé, l’inclusion financière ou encore l’agriculture », a-t-il fait savoir, ajoutant que c’est en Afrique que la blockchain franchira de nouvelles étapes. « Nous voyons non seulement des possibilités dans le domaine des paiements et de l’inclusion financière, mais aussi une importante participation institutionnelle », a-t-il enchainé.

« Si l’Afrique n’intègre pas la blockchain, elle sera en retard d’une génération », a relevé le président de Nexchange Group.

Au programme de cette grand-messe un aperçu de la situation actuelle des banques virtuelles, de l’industrie de la crypto-monnaie et des paiements et des défis réglementaires. C’est également l’occasion d’évaluer l’impact de la blockchain sur l’économie des pays africains.

Les débats porteront également sur la « monnaie numérique (CBDC) en Afrique », les « ponts blockchain de l’Afrique vers l’Asie, l’Europe et les États-Unis », le « bitcoin et les systèmes de paiement alternatifs pour la population non bancarisée » et les « défis réglementaires pour la croissance de l’écosystème crypto et blockchain en Afrique ».

D’autres thématiques seront abordées se rapportant notamment aux « paiements x blockchain », en l’occurrence les paiements transfrontaliers, les envois de fonds, et le règlement interbancaire.

L’ambition est surtout d’inciter d’autres pays du continent à emprunter la voie de la blockchain. Le débat sera focalisé sur la promotion de cette nouvelle technologie dans les pays où elle demeure peu développée. Ainsi, les acteurs du secteur profiteront de ce sommet pour discuter d’un processus de développement de la blockchain dans chacun des pays du continent.

Les organisateurs considèrent que l’Afrique gagnerait à investir dans les systèmes de blockchain qui offrent des possibilités d’inclusion financière. Surtout que « la pandémie du Covid-19 a montré que cette technologie est un pont vers un avenir meilleur. La transformation numérique est devenue la clé du développement de l’Afrique », comme le soulignent les organisateurs dans la note conceptuelle de l’évènement.

Il va sans dire que la transformation digitale fait actuellement partie du vécu de toutes les organisations économiques et sociales, et son corollaire la Blockchain est devenue l’outil privilégié des échanges commerciaux, annonçant une disruption globale à tous les niveaux, notamment économique, financier et réglementaire. Grâce à une grande capacité d’adaptation d’évolution et d’innovation, le secteur financier et bancaire africain, saura certainement intégrer la blockchain afin d’en saisir les opportunités et d’en créer une valeur ajoutée.

Gbagbo rend hommage à Nady Bamba

L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, qui est en instance de divorce avec Simone Ehivet, l’ex-Première dame, demande à ses parents de « remercier » sa « petite femme » Nady Bamba, devant des chefs traditionnels à Mama (Ouest), son village natal.

« Il faut la remercier parce que quand on est en palabre avec une femme on dit tout sur elle. Ce qu’elle a fait de bien aussi il faut dire. Nady a quitté Accra, où elle était en exil, pour demander l’asile au Pays-Bas, pour être à la Haye à côté de moi et venir me voir toujours », a dit M. Gbagbo.  

Il a fait savoir que « les Pays-Bas ne lui ont pas accordé l’asile et c’est la Belgique qui lui a accordé l’asile ». Étant à Bruxelles, distant de 200 km de La Haye, « elle a bloqué trois jours mardi, jeudi et samedi », où elle était avec lui à La Haye.  

Et depuis, « elle faisait 400 Km en voiture, au volant (aller-retour entre Bruxelles et La Haye). C’est ça qu’elle a fait pour moi principalement. Elle me nourrissait aussi, parce que je n’avais pas d’argent là-bas », a-t-il relaté aux chefs coutumiers.    

« C’est elle qui me donnait chaque mois de l’argent; parce qu’en prison, la nourriture n’est jamais bonne, même si c’est une prison de blancs. Donc, nous-mêmes on cotisait (…) il avait Taylor (Charles Taylor), Bemba (Jean-Pierre Bemba) et moi », a-t-il rapporté. 

« Après ils ont enlevé Taylor et on était deux à cotiser, après c’était Bemba et j’étais seul (…) mais c’est l’argent de Nady. Donc il faut la remercier », a lancé l’ancien président, debout devant ses parents, dans une allocution.

Il a encore témoigné de sa gratitude aux Ivoiriens et aux Africains qui lui rendaient toujours visite à la prison de shevenwingen, ce qui le réconfortait, avant de dire qu’au-début, il avait peur, mais après que l’ex-procureur Fatou Bensouda lui a exposé les charges, il a dit qu’ « il n’ y a rien ».

Pour M. Gbagbo ce procès, « c’était plus des amusements, ce n’était pas sérieux. Il fallait écarter un concurrent (politique) », c’est pourquoi il a été amené à la Cour pénale internationale (CPI), parce que même les Blancs ont su qu’ il n’était « pas un criminel ». 

Les chefs de villages de la région sont venus nombreux pour saluer leur fils. La rencontre a enregistré la présence du Collectif des cadres de la Région avec les présences du député-maire de Ouragahio, Antoni Garou, et du secrétaire exécutif du PDCI, Kakou Guikahué

La veille, M. Laurent Gbagbo, qui est rentré le 17 juin 2021 à Abidjan après 10 ans d’absence, s’est recueilli sur la tombe de sa mère à Blouzon, en présence d’une très forte délégation à ses côtés et des siens. 

Radios de proximité de Côte d’Ivoire: Éric Gohou investi président de l’URPCI

Le président du Conseil exécutif de l’Union des radios de proximité de Côte d’Ivoire (Urpci), Eric Gohou, a été investi lundi à Abidjan avec les membres de bureau des organes de l’organisation.

« Cher membres de l’Union, je m’engage à remplir fidèlement mes fonctions de président du Conseil exécutif de l’Urpci, à faire respecter et appliquer en tout temps nos statuts et règlements intérieurs », a déclaré M. Éric Gohou, lors d’une cérémonie à la Maison de l’entreprise.

Élu le 29 janvier 2021 à la présidence du Conseil exécutif de l’Urpci pour un mandat de trois ans, Éric Gohou a promis, selon son programme de campagne, de réaliser la Maison de la radio, un projet adopté par l’organisation depuis 2007.

« Notre ambition, c’est de rendre notre union plus forte, plus solidaire et plus performante et cela à travers cinq piliers: le fonctionnement, la formation, la coopération, la solidarité et la mobilisation des ressources », a-t-il dit.

Le nouveau président de l’Urpci veut créer « une nouvelle page » de l’Union en la dotant d’un véritable patrimoine. Six mois après son arrivée, son équipe a déjà acquis un terrain d’environ 5.000 mètres carrés à Yamoussoukro pour la construction de la Maison de la radio.

M. Karamoko Bamba, président du Conseil d’administration de l’URPCI, a fait savoir qu’un autre terrain de 5000 mètres carrés est en passe d’acquisition. L’ensemble des lots devraient permettre de construire le siège de l’Urpci, un hôtel, un institut de formation et une salle de conférence.

Le ministre ivoirien de l’Équipement et de l’entretien routier, Amédé Koffi Kouakou, parrain de la cérémonie, a dit « bravo » à M. Éric Gohou. Il lui a prodigué des conseils, l’invitant à accepter même des insultes et promis être aux côtés du staff pour un mandat réussi.

Il a souligné que les radios de proximité sont très écoutées dans les zones les plus reculées du pays. Par conséquent, ils devraient porter un message de paix et de cohésion, deux axes majeurs de la vision du chef de l’Etat pour une nation stable, gage de tout développement.

Quant à Agnès Kraidy, représentant le ministre de la Communication, des médias et de la Francophonie, Amadou Coulibaly, elle a traduit tout l’engagement du ministre de tutelle et son soutien à la nouvelle équipe dirigeante de l’Uprci.

Elle a rappelé l’importance de la radio de proximité qui à travers les contrées lointaines du pays, les villes et villages, informent les populations, les exhortant à contribuer de manière active à la cohésion sociale, à la construction de la paix et au renforcement des liens intercommunautaires.

L’Urpci, la faîtière des radios de proximité de Côte d’Ivoire, compte environ 170 radios réparties sur l’ensemble du territoire national. Pour pérenniser ses acquis, elle veut se doter d’un patrimoine qui engrange des ressources pour financer ses activités. 

L’Union a aujourd’hui 22 ans. La nouvelle équipe dirigeante comprend également la célèbre journaliste Marie Catherine Koissy, première vice-présidente, et Eugène Kacou, ancien président du Conseil national de la presse (CNP) devenu Autorité nationale de la presse (ANP). 

Maroc : Approbation de 11 conventions internationales

Le Conseil des ministres au Maroc, présidé lundi à Fès par le Roi Mohammed VI, a approuvé 11 conventions internationales, dont trois conventions bilatérales et huit multilatérales.L’adoption de ces conventions interviennent dans le cadre du respect par le Maroc de ses engagements internationaux, et ses efforts pour le renforcement de la coopération et du partenariat avec un ensemble de pays frères et amis, rapporte un communiqué du Cabinet royal.

Sur le plan africain, ces conventions portent sur la protection, la gestion et la mise en valeur du milieu marin et des zones côtières, la convention de l’Union africaine sur la cybersécurité, la protection des données à caractère personnel, ainsi que la charte africaine de la jeunesse qui vise à promouvoir la situation des jeunes dans le Continent, à réduire les disparités du revenu et à promouvoir les systèmes d’enseignement.

Sur le plan arabo-islamique, deux conventions portent sur la libéralisation du commerce des services entre les pays arabes et le statut de l’Organisation islamique pour la sécurité alimentaire, qui vise à mobiliser les ressources financières et agricoles en vue d’assurer la sécurité alimentaire des États membres.

Au niveau multilatéral, les conventions approuvées portent sur l’adhésion du Royaume à la Convention des Nations Unies sur les accords de règlements internationaux issus de la médiation, au Protocole relatif à la Convention internationale sur les lignes de charge et à l’Accord-cadre portant création de l’Alliance solaire internationale.

Le conseil des ministres a également adopté un projet de loi modifiant et complétant la loi sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l’emploi des armes chimiques et sur leur destruction.

Ce texte de loi été adopté dans le cadre de la ratification par le Royaume de la Convention internationale à ce sujet.

Ce projet vise l’actualisation du tableau 1 annexé à ladite loi à travers l’ajout d’une série de produits chimiques, qui ont été ajoutés à l’occasion de la Conférence de La Haye, tenue en novembre 2019, ainsi que la révision des tableaux annexés à cette Convention, en vertu d’un texte organique vu leur aspect renouvelé.

S’agissant du domaine militaire, le Souverain a donné son approbation pour deux projets de décret relatifs respectivement à l’application de la loi relative aux matériels et équipements de défense et de sécurité, aux armes et aux munitions, et de celle ayant trait à la cybersécurité.

Le premier projet fixe les mesures permettant l’exercice des activités de fabrication des matériels et équipements liés à ce domaine, ainsi que les opérations d’importation, d’exportation et de transport y afférentes.

Quant au second projet, il fixe les règles applicables en matière de sécurité des systèmes d’information propres aux administrations de l’État, aux collectivités territoriales, aux établissements et entreprises publics ainsi qu’aux infrastructures de base à caractère vital et aux prestataires privés.

Maroc : une ambitieuse réforme fiscale

Un projet de loi-cadre qui veut mobiliser les potentiels fiscaux pour financer les politiques publiques, le développement, l’inclusion et la cohésion sociales est adopté au Maroc.Le Conseil des ministres marocain, présidé lundi à Fès par le Roi Mohammed VI, a adopté un projet de loi-cadre relatif à la réforme fiscale qui vise à instaurer « un système fiscal efficace, juste, équitable et équilibré, qui permet de mobiliser tous les potentiels fiscaux » pour financer les politiques publiques, promouvoir le développement économique et réaliser l’inclusion et la cohésion sociales.

Ce projet a pour objet de fixer les principes de base et les objectifs relatifs à cette réforme et qui portent essentiellement sur le renforcement des droits fondamentaux à travers un système fiscal basé sur le respect de l’égalité de tous devant l’impôt, l’équité fiscale, le droit à l’information et la garantie des droits du contribuable et ceux de l’administration, rapporte un communiqué du Cabinet royal.

Ce texte de loi assure la protection du contribuable contre toute interprétation abusive des textes juridiques de la part l’administration fiscale, le renforcement de la relation de confiance entre cette administration et le contribuable, la garantie du droit de recours pour les deux parties et de l’indépendance des instances fiscales compétentes, en plus de la création d’un Observatoire national des impôts.

Il prévoit l’instauration d’un système fiscal au service de la compétitivité, de l’innovation et de la création d’emploi et la mobilisation du plein potentiel fiscal pour garantir un meilleur financement des politiques publiques.

Aussi, ce projet de loi-cadre se propose d’orienter le système fiscal vers le renforcement de la solidarité, surtout pour le financement des filets sociaux de la protection sociale, comme la couverture médicale, les allocations familiales, ainsi que pour la réduction des inégalités sociales.

Il vise également la réforme de la fiscalité des collectivités territoriales afin de leur garantir des ressources permanentes et ce, en droite ligne de la détermination de l’État à revoir et à simplifier les règles afférentes à ces impôts et leur harmonisation avec les dispositions régissant les impôts de l’État.

Mauritanie : la Bad soutient l’emploi des jeunes et la gouvernance

La Banque africaine de développement (Bad) a accordé d’importants financements à la Mauritanie pour appuyer la lutte contre le chômage et la bonne gouvernance.Le directeur général de la Banque africaine de développement pour l’Afrique du Nord, Mohamed El Azizi, et le ministre mauritanien des Affaires économiques et de la Promotion des secteurs productifs, Ousmane Mamoudou Kane, ont signé, lundi à Nouakchott, deux accords de don de plus de 8 millions de dollars (plus de 4 milliards Cfa) pour promouvoir l’emploi des jeunes et la gouvernance.

L’appui de la Banque africaine de développement va permettre de mettre en œuvre le Projet d’appui à l’employabilité et à l’insertion socio-économique des jeunes vulnérables et le Projet d’appui à la gouvernance économique et à la gestion des investissements, expliqué le communiqué de la Bad parvenu à APA.

Le premier don de quatre millions de dollars américains permettra d’améliorer l’insertion professionnelle de plus de 5 000 jeunes grâce à de nombreux services de conseil et d’orientation.

Il offrira à 850 autres des formations qualifiantes et placera 450 jeunes en apprentissage en garantissant une proportion de 30 à 50% de femmes dans le total des bénéficiaires.

En outre, 700 jeunes entrepreneurs bénéficieront des opportunités générées par les chaînes de valeur dans différents secteurs économiques. Le projet facilitera enfin l’accès au financement pour les jeunes entrepreneurs par le biais de la microfinance.

Le second don, de près de 4,3 millions de dollars, a pour objectif d’améliorer l’exécution et le suivi de l’investissement public et d’appuyer les organismes publics et parapublics chargés de la promotion des investissements privés en Mauritanie.

Il accompagnera, dans le cadre d’une démarche intégrée, la réforme du code des marchés publics et contribuera à consolider les moyens de la justice transactionnelle. Il vise également à renforcer la sécurité juridique des opérateurs économiques et des particuliers par la délivrance d’un plus grand nombre de titres fonciers grâce à un appui à la direction générale des domaines et du patrimoine de l’État.

Grâce à ce dont, la gouvernance fiscale sera aussi renforcée par un appui à l’amélioration des systèmes d’information de la direction générale des impôts.

« Je voudrais louer le niveau de coopération qui lie notre pays au Groupe de la Banque africaine de développement. Ces deux signatures témoignent d’une coopération fructueuse et multiforme », a déclaré, le ministre mauritanien des Affaires économiques et de la Promotion des secteurs productifs, Ousmane Mamoudou Kane.

« Ces deux nouvelles opérations se complètent parfaitement pour renforcer la dynamique de l’investissement, créer de nouveaux emplois et offrir de nouvelles perspectives aux jeunes », a souligné Mohamed El Azizi.

Ouverture à Niamey d’un séminaire régional sur la gestion des conflits locaux et communautaires dans le Liptako Gourma

Le Premier Ministre Ouhoumoudou Mahamadou a présidé, ce lundi 28 juin 2021 à l’hôtel Bravia de Niamey, l’ouverture d’un séminaire régional sur la gestion des conflits locaux et communautaires dans la zone frontalière du Liptako Gourma.

A l’initiative du Médiateur de la République du Niger, en collaboration avec les Médiateurs du Bénin, du Burkina Faso et du Mali, ce séminaire se propose, trois (3) jours durant, « la recherche de solutions à l’insécurité que vit la région et le partage d’expériences et des bonnes pratiques des Médiateurs du Burkina Faso, du Mali et du Bénin dans le but d’une bonne collaboration dans la prévention et la gestion des conflits ».

Dans son intervention, le Chef du Gouvernement nigérien a indiqué que « cette initiative du Médiateur de la République est la bienvenue car elle vise à identifier les pistes de solutions à ces problèmes qui affectent sévèrement les populations de la région du Liptako Gourma ».

La présente rencontre se veut donc un cadre de concertation entre les différents acteurs de la région pour discuter de la problématique de l’instabilité dans le Liptako Gourma et un espace d’échanges libre, particulier, participatif et inclusif entre les participants afin qu’ils fassent part de leurs connaissances, expériences et suggestions, a-t-il ensuite laissé entendre.

Selon lui, c’est aussi le lieu où chacun, en ce qui le concerne, prendra conscience du rôle qu’il a à jouer dans le cadre de la stabilisation de cette zone importante pour l’économie du Niger et des autres pays qui la composent.

Situant le contexte de l’organisation de cette rencontre, le Premier Ministre Ouhoumoudou a fait remarquer qu’elle se tient à un moment où les Pays membres du G5-Sahel et les pays riverains du Lac Tchad font face à une insécurité grandissante du fait de l’activisme des groupes armés terroristes, des trafiquants et des bandits armés.

Pour le cas particulier du Niger, l’insécurité se développe sur plusieurs fronts, notamment dans la région du Lac Tchad avec les incursions meurtrières de Boko Haram, dans la zone des trois frontières (Burkina, Mali, Niger) incluant le Liptako Gourma, au sud de la Région de Maradi et au Nord de la Région d’Agadez.

« Si par le passé, ces groupes armés terroristes s’attaquaient aux cibles militaires, ce n’est plus le cas malheureusement à l’heure actuelle car les tueries en masse des populations civiles désormais, les assassinats ciblés des leaders communautaires et religieux, les enlèvements des personnes contre rançon, les raquettes, les vols des bétails, l’enrôlement forcé des enfants sont devenus monnaie courante », a fait savoir le Premier Ministre nigérien.

Selon M. Ouhoumoudou Mahamadou, « ces tueries et ces actes barbares ont pour conséquence de pousser les populations à l’auto-défense voire à la vendetta sur d’autres populations tout aussi civiles et innocentes du simple fait de l’appartenance de la majorité des éléments des groupes armés terroristes et bandits à ces communautés ».

Il a surtout regretté que « de vengeance en versage, les communautés, naguère paisibles, entrent dans un cycle infernal de conflits intercommunautaires », même si les conflits intercommunautaires et communautaires ont certes toujours existé mais autour des questions relatives à l’accès aux terres de cultures, à l’accès aux pâturages, à l’accès au point d’eau et aux foncés urbains.

Ces conflits étaient moins fréquents et moins violents du fait que les populations n’utilisaient que leurs poings où tout au plus des armes blanches. Mais, a déclaré le Chef du Gouvernement nigérien, « la prolifération des armes à feux de tout calibre rend ces conflits des plus meurtriers » en ce que les disputes s’expriment désormais en armes automatiques, très meurtrières et génératrices de conséquences économiques et sociales graves, notamment les déplacements des populations, la perturbation des circuits de productions et de commerce, ainsi que la perte du capital et du revenu des populations affectées.

Cette situation impacte négativement les efforts du Gouvernement et de ses démembrements dans leurs luttes pour la paix et le développement durables.

Aussi, a espéré le Premier Ministre Ouhoumoudou, le niveau de participation et la qualité des débats « vont nous démontrer l’intérêt particulier de vos Institutions pour la sécurité de tous », relevant déjà que, pour y faire face, « plusieurs actions ont été déjà menées par nos Etats et les partenaires au développement en termes d’offre de service et de sécurité pour ces populations victimes de représailles », reconnaissant tout de même que « beaucoup reste à faire ».

En réponse, le Médiateur de la République, Me Ali Sirfi Maiga, a assuré le Premier Ministre que « nous allons analyser en profondeur le sens de cette insécurité, partager les visions et les bonnes pratiques et jeter les bases d’un cadre permanent de suivi de cette situation ».

A ses collègues du Mali, du Burkina et du Bénin, il a indiqué que « c’est ensemble que nous pouvons éradiquer ce fléau. Unissons nos forces, car un Liptako sans djihadistes, un Liptako sans groupes armés, un Liptako sans  violences est possible ».

Durant les trois jours du séminaire, les participants auront à produire un diagnostic permettant de mieux appréhender les facteurs d’instabilités dans la région du Liptako Gourma.

Source : ANP

Election présidentielle 2021 : Mahamane Ousmane porte plainte à la Cour de Justice de la CEDEAO

L’avocat de Mahamane Ousmane, Me Lirwana Abdourhamane a porté à la connaissance de l’opinion publique nationale et internationale, qu’il a saisi la Cour de Justice de la CEDEAO, à son siège à Abuja sur le contentieux électoral du scrutin présidentielle du 21 février dernier. L’information a été donnée lors d’une conférence de presse qu’il a animée le samedi 26 juin 2021.

Près avoir épuisé toutes les voies de recours auprès de la Cour Constitutionnelle, Me Lirwana Abdouramane a indiqué face à la presse, qu’il a transporté l’affaire devant la Cour de Justice de la Commission Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). La plainte déposée par le conseil de Mahamane Ousmane porte sur les violations de droits de l’Homme par l’Etat du Niger lors des élections présidentielles 2020-2021.

Après avoir rappelé les différents recours qu’il a introduits au niveau de la Cour Constitutionnelle avant et après  le 1er tour de l’élection présidentielle, le conseil de Mahamane Ousmane de dire qu’il est persuadé que c’est fort possible que la Cour leur donnera raison sur au moins une des preuves  sur les violations des droits de l’Homme, qu’il a versé dans le dossier.

Il a d’ailleurs exhibé le document attestant que sa plainte a été reçue  par la Cour de justice de la CEDEAO et les cinq (5) juges qui l’a composent  ont été déjà saisis du dossier.

Mieux, Me Lirwana  Abdoudourahamne d’affirmer que le gouvernement nigérien a  été officiellement saisi par la Cour afin de réagir dans un délai d’un mois. A défaut, l’institution judiciaire communautaire peut commencer son jugement sans la partie adverse, c’est-à-dire, l’Etat du Niger, a-t-il poursuivi.

Le procès qui oppose son client Mahamane Ousmane à  l’Etat du Niger démarrera aux prochaines assises de la Cour qui débuteront entre les mois de Novembre ou Décembre lorsque les juges  reviendront de leurs vacances.

Interrogé sur l’aboutissement de sa plainte, l’avocat de Mahamane Ousmane s’est dit optimiste dans le combat qu’il est en train de mener et qu’il affirme êre sûr de remporter : « il y aura au moins une preuve qui va conduire à l’annulation de la victoire du président Mohamed Bazoum », a-t-il laissé entendre.

Le conseil de Mahamane Ousmane d’aller plus loin, en disant qu’en cas de victoire, le président de la République  Mohamed Bazoum doit démissionner, si réellement il est un homme de parole.

En cas de refus d’obtempérer à la décision de la Cour de Justice de la CEDEAO par le gouvernement, le dernier mot reviendra au peuple qui jugera,  s’il va se  laisser faire ou pas, comme ça été  les cas en 1996 et 2009 avec des élections contestées, a-t-il conclut.

Pour rappel, depuis la proclamation des résultats globaux provisoires du second tour de l’élection présidentielle par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et leur validation par la Cour Constitutionnelle, le 21 mars 2021, Mahamane Osumane est resté droit dans ses bottes et continue à revendiquer sa victoire.

Moussa Ibrahim