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MESSAGE DU PRÉSIDENT SEM. ISSOUFOU MAHAMADOU A L’OCCASION DU 59ème ANNIVERSAIRE DE L’INDÉPENDANCE

Nigériennes, Nigériens,

Mes Chers Concitoyens,

Demain 03 août 2019, notre pays célèbre le 59è anniversaire de son accession à l’indépendance.

Cette année, la fête du 03 août, désormais tournante dans les chefs-lieux de régions, sera célébrée à Tahoua dans un contexte marqué par une situation sécuritaire difficile d’une part et d’autre par les succès diplomatiques éclatants enregistrés par notre pays.

Mes Chers Concitoyens,

Sur le plan sécuritaire nous faisons toujours face à la fois aux menaces de la secte Boko Haram dans le lit du lac Tchad, à celle des organisations terroristes dans le Nord-Ouest de notre pays ainsi qu’à l’insécurité liée aux trafics de tout genre menés par des organisations criminelles, en direction et en provenance de la Libye.

Les tentatives des terroristes en vue de transformer la lutte que les Etats mènent contre eux en conflits inter-communautaires , l’extension de la menace terroriste plus au sud comme l’atteste l’enlèvement de touristes au Bénin, la résilience dont fait preuve BOKO HARAM dans le bassin du lac Tchad, sont les aspects marquants de la situation sécuritaire actuelle. A cela s’ajoute le développement du banditisme notamment dans la zone frontière entre la région de Maradi et notre grand voisin du  Sud. Face à la dégradation de la situation sécuritaire les Etats doivent affiner leur stratégie.

Les opérations conjointes récemment menées par nos FDS et les forces alliées des pays soutenant notre lutte contre le terrorisme telles que l’opération française BARKHANE et les forces spéciales américaines sont couronnées de succès et ont déjà permis de neutraliser un nombre important d’éléments terroristes et de détruire leurs bases.

Je redis ici ma fierté pour l’engagement de nos soldats qui sont plus que jamais déterminés à éradiquer le terrorisme et le crime organisé. Je leur renouvelle mes appréciations ainsi que la reconnaissance de la Nation entière pour les sacrifices qu’ils consentent, de jour comme de nuit, au service de notre pays.

Pour sa part, l’Etat continuera à assumer pleinement sa part de responsabilité vis-à-vis de nos Forces de Défense et de Sécurité, et des ayant-droits des militaires décédés en service commandé.

Pour ce qui est du niveau régional, la mutualisation des forces opérée tant au niveau de la Force Mixte Multinationale dans le bassin du lac Tchad, que de la Force Conjointe du G5 Sahel, s’avère être efficace dans la lutte contre les groupes terroristes et criminels.

Dans le lit du Lac Tchad, en dépit des opérations menées au cours de cette année par la Force Mixte Multinationale, Boko Haram fait preuve d’une résilience que nos forces doivent briser coûte que coûte.

Concernant le G5 Sahel, la montée en puissance de sa Force Conjointe doit être accélérée et les efforts de recherche d’une source de financement pérenne doivent être renforcés.

Au niveau de la CEDEAO, les chefs d’Etat et de Gouvernement ont convenu d’un sommet extraordinaire le 14 Septembre prochain à Ouagadougou spécialement consacré à la sécurité régionale et à l’examen des voies et moyens d’y faire face de manière collective.

Il est évident que pour être efficace, la lutte contre le terrorisme doit connaître la même priorité au niveau de l’ensemble de la communauté internationale. Le Niger poursuivra le combat notamment au sein du Conseil de Sécurité dont il sera désormais membre non permanent, pour que celle-ci ne se détourne pas de son devoir de solidarité à l’égard des pays du Sahel. Il plaidera pour qu’une attention particulière soit accordée à la résolution de la crise libyenne source de tous les conflits qui affectent les pays du Sahel et du bassin du lac Tchad.

Mes Chers Concitoyens,

Nous n’avons jamais perdu de vue la liaison étroite qui existe entre sécurité et développement. Voilà pourquoi il a été organisé récemment à Niamey la réunion des Gouverneurs des régions du bassin du lac Tchad avec les partenaires.

Les échanges avec ces partenaires ont permis d’adopter un programme de développement couvrant à la fois les aspects d’assistance humanitaire, de réalisation d’infrastructures sociales et de renforcement de la résilience des populations riveraines du lac Tchad profondément affectées par l’insécurité liées aux exactions de Boko Haram.

Voilà également pourquoi les échanges approfondis que nous avons eus avec nos partenaires du G5 Sahel nous ont permis d’adopter un programme d’investissements prioritaires qui couvre les domaines de la sécurité, de la gouvernance et du développement, de la promotion de la jeunesse, de l’autonomisation de la femme et de l’accroissement de la résilience ; des questions si essentielles pour nos populations.

Mes Chers Concitoyens,

Sur le plan diplomatique notre pays vient d’abriter le sommet extraordinaire de la conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine consacré au lancement de la phase opérationnelle de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine, suivi de de la première réunion de coordination entre l’Union Africaine et les Communautés Economiques Régionales, respectivement les 7 et 8 juillet 2019. Ces deux rencontres continentales ont enregistré un succès retentissant au regard du nombre élevé de Chefs d’Etat et de Gouvernement qui ont effectué le déplacement de Niamey, mais aussi de la qualité de l’organisation. L’Afrique toute entière a été fière de la capacité de notre pays et de son peuple à organiser dans de bonnes conditions des évènements d’une telle envergure. Nos hôtes ont été impressionnés par la transformation et la modernisation de la ville de Niamey. Ce succès qui rehausse l’image de notre pays, nous le devons aussi à la mobilisation de toutes nos populations et en particulier celle de la ville de Niamey.

J’ai demandé au Gouvernement de prendre les dispositions nécessaires afin de consolider cet acquis et de développer une économie de conférence en faisant de notre pays un hub en matière de rencontres d’envergure internationale.

Le sommet extraordinaire de Niamey a été le couronnement de la ZLECAf, projet continental que j’ai eu l’honneur de piloter au nom de mes pairs africains qui me l’ont confié en Janvier 2017 avec pour objectif d’accélérer sa mise en œuvre. Avec la signature de l’Accord en mars 2018 et sa ratification en une année par le minimum requis pour son entrée en vigueur, le projet de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine auquel le nom du Niger est désormais associé est le projet qui a connu le processus de ratification le plus rapide de l’histoire de l’Union Africaine.

Avec la zone de libre-échange continentale Africaine, l’Afrique fait un pas important vers la fin de sa balkanisation. Sa mise en œuvre ainsi que celle des autres projets de l’agenda 2063 permettrait de transformer notre continent, de créer les conditions de sa prospérité notamment en créant des emplois pour les jeunes.

Mes Chers Concitoyens,

La zone de libre-échange continentale Africaine n’est pas un succès diplomatique isolé. Ce succès s’ajoute à l’élection de notre pays au conseil de sécurité des nations Unies pour la période 2020-2021, à l’élection du Niger à la présidence de la CEDEAO, au choix du Niger pour abriter la réunion des Ministres de l’Organisation de la Conférence Islamique en 2020 ainsi que la célébration du cinquantenaire de  l’Organisation Internationale de la Francophonie en Mars 2020.

Je sais que vous êtes fiers de ces succès. Faites en des points d’appui pour tous nos combats à venir. Interprétons-les comme des indicateurs de ce que nous sommes capables de faire.

Au sein du conseil de sécurité et en votre nom, nous aurons l’occasion de travailler aux côtés des autres acteurs de la scène diplomatique mondiale afin d’apporter notre contribution pour un traitement judicieux des différentes questions qui seront portées devant le Conseil. Cette nouvelle et très importante responsabilité qui échoit au Niger illustre de façon claire le poids des responsabilités dont les pays Africains sont prêts à investir notre pays et ses dirigeants.

Au niveau de la CEDEAO, avec la présidence du Niger, nul doute que cette organisation fera de nouveaux pas en avant dans le sens d’une véritable intégration des peuples. Des avancées sont possibles en matière de sécurité, d’infrastructures régionales, de monnaie unique, projet dont j’assure par ailleurs la coprésidence du comité ad hoc présidentiel avec mon homologue du Ghana. Les actions que nous menons au niveau de la CEDEAO prolongent celles que nous menons au niveau national et s’alignent sur celles que nous menons au niveau du continent.

Le Niger assume par ailleurs les responsabilités de Président de la Commission Climat pour la région du Sahel, de Président du Comité de Haut Niveau pour la Sécurité Alimentaire de l’UEMOA et de champion pour diverses causes mondiales dont la vaccination avec l’institution GAVI et le développement industriel avec l’ONUDI. Incontestablement, le Niger joue désormais un rôle important dans les questions intéressant le continent et la marche du monde. Ce faisant, il a montré au monde entier sa disponibilité à travailler main dans la main avec tous les peuples épris de paix et de justice, pour promouvoir la concertation, la coopération, et le développement. Notre pays croit profondément au multilatéralisme et, malgré ses moyens limités, il prend sa part de sacrifice dans le processus de construction d’un monde meilleur.

Mes Chers Concitoyens,

Depuis plusieurs décennies, la fête de l’indépendance dédiée à l’arbre est une occasion supplémentaire pour planter des arbres dans le cadre d’actions de reboisement. Car l’arbre est d’une utilité et d’une importance insoupçonnée. Comme le dit l’adage, qui aura planté un arbre n’aura pas vécu inutilement.

Cette utilité de l’arbre est confirmée par les hadiths du prophète Mohamed (SAW) dont celui qui dit « Quiconque a planté un arbre et veillé sur sa bonne conservation et son entretien jusqu’à ce qu’il produise ses fruits, est considéré comme ayant fait une aumône pour chacun de ses fruits » et celui qui dit : « Si la fin du monde venait à survenir alors que l’un d’entre vous tenait dans sa main une plante, alors s’il peut la planter avant la fin du monde, qu’il le fasse ! ».

Le thème retenu pour la présente édition est « plantons et entretenons les arbres pour un meilleur avenir ».

En effet, un des chocs majeurs auquel nous devons faire face de façon résolue, c’est sans doute le choc climatique. Notre pays y est pleinement exposé. C’est pourquoi, nous devrons redoubler de détermination pour une gestion durable des ressources naturelles.

Dans le cadre de la Commission Climat pour le Sahel, dont le Niger assure le leadership, nous avons convenu de diverses initiatives tendant à lutter contre le changement climatique à travers le plan d’investissement climat adopté par nos Etats et soumis à nos partenaires.

Nous sommes convaincus que lutter contre le changement climatique, c’est lutter contre la pauvreté, la famine, la migration, l’insécurité et le terrorisme.

Lutter contre le changement climatique, c’est lutter pour le développement de nos pays.

C’est dans cette perspective que le Niger a élaboré sa Contribution Déterminée au Niveau National à l’instar des autres pays, en mettant l’accent sur la gestion durable des terres, une agriculture résiliente et l’accès à une énergie durable et à faible coût.

Aussi suis-je dans l’obligation de le répéter : Plantons des arbres, et surtout entretenons les. Il y va de notre responsabilité individuelle et collective dans la lutte contre la dégradation des écosystèmes. Reboisons sans cesse pour sauver notre planète terre aujourd’hui en proie à des changements climatiques dévastateurs.

A travers la plantation des arbres, c’est notre engagement dans la lutte contre les effets du changement climatique que nous amplifions. Cette lutte doit être permanente, toute l’année y compris à travers la régénération naturelle assistée à propos de laquelle une intensification de la sensibilisation de la population est nécessaire. Du reste, comment sans ces actions qui viennent s’ajouter aux autres mesures de restauration et de défense des terres, protéger le capital de production que celles-ci constituent ?

Comment contribuer à réaliser autrement les objectifs de l’initiative 3N ? Comment atteindre autrement, les objectifs de faim zéro en 2021 et de zéro importation de riz en 2023 ?

La campagne agro-pastorale 2019-2020 qui est en cours, est l’occasion de progresser vers la réalisation de ces objectives.

C’est pourquoi, comme à l’accoutumé, le Gouvernement a pris toutes les dispositions nécessaires afin d’accompagner les producteurs à travers diverses initiatives, dont la mise à disposition des intrants agricoles et la vente à prix modéré des céréales.

Par ailleurs, je suis heureux de constater que des projets et programmes ont été déjà élaborés et les financements mobilisés en vue d’accélérer et de finaliser la mise en place des maisons du paysan qui sont, comme vous le savez, une initiative innovante imaginée par le gouvernement, visant à garantir aux agriculteurs l’accès aux intrants indispensables à une production optimale.

Je suis également heureux de constater que l’initiative 3N suscite aujourd’hui l’engouement et l’adhésion de nos laborieuses populations et bénéficie de l’appréciation de nos partenaires, qui y voient à juste titre, une expérience crédible de développement à la base, contribuant à donner au monde  rural la place centrale qui est la sienne dans l’économie nationale.

A cet égard, le Fonds d’Investissement pour la sécurité Alimentaire (FISAN), véritable soupape de sécurité pour les producteurs, est désormais opérationnel. L’Etat et ses partenaires ont mobilisé quelques 15 milliards de francs CFA pour faciliter l’accès au financement pour les promoteurs des différentes filières.

Par ailleurs, je me félicite de l’adoption de la Politique Nationale Multisectorielle de Sécurité Alimentaire intervenue à la fin de l’année 2018, qui replace la nutrition au cœur de la mise en œuvre de l’Initiative 3N.

Ces réformes vont se poursuivre, notamment dans les domaines du foncier, de l’approvisionnement en engrais et de la production des semences.

J’encourage le Gouvernement à poursuivre cette dynamique avec la même perspicacité et la même détermination, en vue d’atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés, à savoir, je le rappelle, la transformation du monde rural, les objectifs « faim zéro » d’ici 2021 et zéro importation de riz en 2023.

Bonne fête de l’indépendance;

Que Dieu bénisse le Niger

Je vous remercie.

Elections professionnelles : la Fin de la campagne électorale et signature d’un protocole d’accord pré-électoral

Le gouvernement et les 12 centrales syndicales engagées dans le processus des élections professionnelles du 31 juillet prochain, ont signé hier à Niamey, un protocole d’accord pré-électoral. C’est le ministre de l’Emploi, du Travail et de la Protection sociale M. Mohamed Ben Omar pour la partie gouvernementale et les Secrétaires généraux des centrales qui ont apposé leurs signatures sur le document d’accord. Les 12 centrales signataires du protocole sont la CDTN ; la CGSL-Niger ; la CGT/N ; la CNT ; la CSTN ; l’UDTN ; l’UGTN ; l’UNSAAN ; l’USLAN ; l’USLT/N ; l’USPT et l’USTN.

A travers ce protocole, les deux parties conviennent entre autres du seuil (pourcentage) à partir duquel, une centrale est considérée comme représentative. Le protocole d’accord traite aussi de la représentation syndicale au sein des différentes instances tant au plan national qu’international. S’exprimant à l’issue de cette cérémonie de signature, le ministre de l’Emploi et de la Protection sociale s’est félicité de l’aboutissement de ce processus. M. Mohamed Ben Omar est revenu sur certains points notamment la fin de la campagne qui est intervenue hier 30 juillet 2019 conformément aux dispositions du code électoral des élections professionnelles qui stipule que la campagne électorale est close l’avant-veille à minuit. Il a salué le climat dans lequel s’est déroulée cette campagne. Il a appelé les travailleurs à sortir massivement pour aller voter demain 31 juillet 2019 et a demandé aux employeurs d’être indulgents. Le ministre de l’Emploi, du Travail et de la Protection sociale a enfin précisé que les fonctionnaires en déplacement peuvent voter partout où ils sont toute l’étendu du territoire national sur présentation de leur carte d’électeur et d’une pièce d’identité, «sans présentation préalable d’un quelconque autre document administratif comme le fait croire certaines rumeurs» précise M. Ben Omar. (Lire ci-dessous l’essentiel du protocole d’accord).

Le Gouvernement de la République du Niger, représenté par Monsieur Mohamed Ben Omar, Ministre de l’Emploi, du Travail et de la Protection Sociale, d’une part, et les 12 Centrales Syndicales des Travailleurs d’autre part,

«Sur la base des procès-verbaux des réunions du comité préparatoire du protocole d’accord pré-électoral, du procès verbal de la réunion des Secrétaires Généraux des centrales syndicales candidates et des commentaires des services techniques du ministère chargé du Travail, il a été convenu, dans le cadre des élections professionnelles, ce qui suit :

Article premier : Est considérée comme centrale syndicale représentative, toute centrale ayant obtenu au moins 5% des suffrages exprimés valables, conformément à l’article 4 du code électoral professionnel.

Les organisations les plus représentatives sont celles qui arrivent en tête du classement issu du scrutin.

Article 2 : Dans toutes les instances au niveau national, notamment le CESOC, la CNDH, les Conseils d’Administration de la CIMSS, de la CARENI, de l’ANPE, de l’Observatoire National de l’Emploi et de la Formation (ONEF), le Comité de Pilotage de la Mutualité Sociale, les représentants des travailleurs sont ceux désignés par les organisations syndicales les plus représentatives.

Toutefois, en ce qui concerne les cadres de dialogue social (le Conseil National du Travail (CNT), le Comité Interministériel de Négociation avec les Partenaires Sociaux, la Commission Nationale du Dialogue Social (CNDS), la Commission Consultative du Travail et de l’Emploi (CCTE), le Conseil Consultatif de la Fonction Publique (CCFP), le Comité Technique Consultatif de Sécurité et Santé au Travail (CTCSST), les assesseurs près les Tribunaux du Travail, les représentants des travailleurs sont ceux désignés par les organisations syndicales représentatives.

Article 3 : Seules les centrales syndicales représentatives des travailleurs sont prises en charge par le budget national dans la délégation nationale tripartite participant à la Conférence Internationale du Travail (CIT).

Article 4 : La représentation des centrales syndicales au sein des autres instances régionales et sous-régionales se fait de façon rotative, par ordre de classement notamment au Conseil du Travail et de Dialogue Social de l’UEMOA (CTDS/UEMOA), à l’Assemblée Générale du Forum de Dialogue Social de la CEDEAO, au Mécanisme d’Evaluation par les Pairs.

Article 5 : Les représentants des travailleurs aux ateliers nationaux sont désignés, de manière consensuelle, au sein des centrales syndicales représentatives, dans le respect du quota défini par l’institution organisatrice.

Article 6 : La répartition de la subvention.de l’Etat et de ses démembrements se fait au prorata du pourcentage obtenu par chaque centrale syndicale représentative.

Article 7: Les représentants des centrales syndicales membres des Conseils d’Administration et/ou des institutions de dialogue social ou ceux participant à un atelier ou à une mission nationale ou internationale ont l’obligation de rendre compte aux autres centrales syndicales représentatives.

Article 8 : Le présent protocole d’accord prend effet à compter de la date de publication des résultats définitifs des présentes élections et prendra fin à la date de proclamation des résultats des élections suivantes.

En tout état de cause, à l’expiration de quatre (4) ans, le mandat de représentation n’est pas prolongé.

Article 9 : Le Ministre de l’Emploi, du Travail et de la Protection Sociale et les Secrétaires Généraux des Centrales Syndicales sont chargés chacun en ce qui le concerne de l’application du présent protocole.

Fait à Niamey, le 29 juillet 2019 ».

 

source Niamey.com

Gambie : le récit glaçant de l’exécution du cousin de l’ex- chef d’État

La Commission vérité et réconciliation auditionne les anciens hommes de main de Yahya Jammeh, surnommés les « Junglers ». Omar A. Jallow, entendu pendant deux jours, a avoué avoir participé à au moins 48 assassinats. Il avait été arrêté en mai 2017 avec d’autres Junglers. Aujourd’hui, ils sont 6 comme lui en détention dans l’attente d’un procès. Si procès il y a, Omar A. Jallow devra répondre de nombreux crimes.

Omar A. Jallow a fini par demander de l’aide à l’avocat général. Il ne se souvenait plus du nom de toutes ses victimes. Au moins 48 personnes ont été tuées avec son assistance. Assassinat d’un groupe de migrants ghanéens, exécutions extrajudiciaires de prisonniers ou encore le meurtre d’Haruna Jammeh, cousin du dictateur. Il a été tué pour une sombre histoire de vengeance dans une mise en scène effroyable, mimée et racontée par Omar Jallow.

Omar Jallow : « On a pris une corde que l’on a enroulée autour du cou d’Haruna et on l’a fait tomber par terre. Sanna Manjang nous a demandé de tirer chacun un bout de la corde. Lui était assis sur le toit de la voiture, d’où il a sauté pour écraser le cou d’Haruna qui est mort dans l’instant ».

Essa Faal (avocat général) : « Vous mangiez régulièrement chez lui ? ».

Omar Jallow : « Oui votre honneur ».

Essa Faal : « C’était votre ami ? ».

Omar Jallow : « Oui, votre honneur ».

Essa Faal : « Il vous venait en aide ? »

Omar Jallow : « Oui, votre honneur ».

Essa Faal : « Et pourtant, vous l’avez exécuté de sang-froid ? »

Omar Jallow : « Oui, votre honneur ».

Le corps d’Haruna Jammeh a été jeté dans un puits devenu au fur à mesure une fosse commune où s’entassent plusieurs corps de victimes en Casamance.

Les enquêteurs de la Commission vérité mènent des recherches pour retrouver les différents lieux d’enterrement. Des victimes ont notamment été décapitées, brûlées et enterrées dans le jardin de Yahya Jammeh à Kanilai.

Par RFI

Un nigérian interpellé près de Niamey avec une Vingtaine d’armes

La police nigérienne a intercepté ce mercredi près de Niamey au Poste de police de Bangoula une vingtaine d’armes à feu sur un passager en provenance du nord du Mali voisin.

La police a saisi une dizaine de fusils d’assaut kalachnikov et neuf pistolets automatiques sur un passager voyageant à bord d’un bus de la compagnie de transport SONEF en provenance de Gao», la grande ville du nord du Mali voisin. Les armes ainsi que plusieurs chargeurs étaient dissimulés dans sacs de céréales découverts lors de fouilles à l’entrée ouest de Niamey, sur l’axe routier menant au Mali, selon cette source.

Le voyageur, de nationalité nigériane a été arrêté et une enquête est ouverte, a assuré une autre source sécuritaire. L’arsenal est «problement destiné à une organisation terroriste au Nigeria», selon la source. C’est la plus grosses saisie d’armes récemment opérée à Niamey, où d’importantes quantités de drogues et de faux médicaments pharmaceutiques sont souvent interceptées.

Le Niger fait face à des attaques récurrentes de groupes djihadistes du Sahel dans l’ouest mais aussi du groupe nigérian Boko Haram dans le Sud-Est. Des liens sont en train de se créer entre ces groupes, même s’il n’existe pas de stratégie commune, estiment certains experts.

AFP

Foot : Hervé Renard, sélectionneur français du Maroc, annonce sa démission

Le sélectionneur français du Maroc, Hervé Renard, a annoncé sa démission dimanche dans un communiqué posté sur son compte Twitter, deux semaines après l‘élimination surprise de son équipe lors de la CAN en Egypte.

“Il est temps pour moi de clore ce long et beau chapitre de ma vie, non sans une certaine émotion et tristesse, mais c’est une décision inéluctable prise bien avant la CAN-2019”, a ajouté le sélectionneur arrivé en 2016 et resté 41 mois à la tête de l‘équipe nationale marocaine.

A la surprise générale, le Maroc, finaliste de la CAN en 2004 et quart de finaliste lors de la dernière édition, avait été éliminé le 5 juillet dès les huitièmes par le Bénin (1-1, 4 tab 1), pourtant réduit à dix et novice à ce stade de la compétition.

“Oui, on espérait tous mieux pour cette édition 2019 de la CAN en Egypte, mais le football est ainsi, il fait naître les espoirs les plus fous et nous ramène durement à la réalité d’une élimination trop rapide aux tirs aux buts”, a poursuivi Hervé Renard.

Il a précisé que le président de la Fédération royale marocaine de football Fouzi Lekjaa avait été informé et “s’est engagé contractuellement” à respecter cette décision.

AFP

Ebola en RDC : « désavoué », le ministre de la santé démissionne

Le ministre congolais de la Santé a démissionné lundi de ses fonctions, s’estimant désavoué par la décision du président de la République de prendre le contrôle de la riposte contre l‘épidémie d’Ebola qui a tué plus de 1.700 personnes en un an dans l’est de la République démocratique du Congo.

“Tirant ainsi les conséquences de votre décision de placer la conduite de la riposte à l‘épidémie à virus Ebola sous votre supervision directe et anticipant la cacophonie préjudiciable à la riposte qui découlera inévitablement de cette décision, je viens par la présente vous présenter ma démission de mes fonctions de ministre de la Santé”, a écrit le ministre, le Dr Oly Ilunga, dans une lettre lundi.

“Comme dans toute guerre, car c’est bien de cela dont il s’agit dans cette lutte, il ne peut y avoir plusieurs centres de décision au risque de créer des confusions (…) L’unicité dans la gestion d’une telle riposte répond ainsi au triple impératif de l’efficacité, de la cohérence des décisions prises et de la redevabilité”, a expliqué le Dr Ilunga.

Une équipe d’expert nommée par le président

“La crise d’Ebola en cours n’est pas une crise humanitaire. C’est une crise de santé publique qui intervient dans un environnement caractérisé par des problèmes de sécurité”, a-t-il encore expliqué dénonçant “des pressions de toutes parts qui tendent à en faire une crise humanitaire dont les logiques d’intervention consacrent la mise en place d’un système parallèle qui ne renforce jamais le système de santé existant”.

Samedi, le président Félix Tshisekedi a nommé  une équipe d’experts dont le directeur de l’Institut congolais de la recherche biomédicale pour assurer la “conduite” de la riposte anti-épidémie d’Ebola en RDC sous sa “supervision”.

Déclarée le 1er août dernier, la dixième épidémie de fièvre hémorragique a fait 1.737 morts, principalement dans la région de Beni et Butembo (Nord-Kivu, Est), selon le dernier bulletin du ministère de la Santé dimanche.

La démission du ministre de la Santé intervient après la décision de l’OMS d‘élever l‘épidémie en cours au rang “d’urgence de santé publique de portée internationale”.

AFP

Hadj 2019 : un membre du COHO accuse les responsables de corruption

Que se passe-t-il encore au sein du Commissariat pour l’organisation du Hadj et de la Oumra (COHO) ? Le moins que l’on puisse dire, en tout cas, c’est que El Haj Salissou Rabiou, membre d’une mission du comité préparatoire de l’édition 2019, vient de jeter un véritable pavé dans la marre. En effet , certains membres sont accusé d’avoir toucher des pôts de vin pour des marchés . L’enquête est toujours en cours pour trouver les accusés  selon nos confrères de actuniger.com

Mort de Mamadou Barry en France , un suspect interpellé

L’enseignant-chercheur guinéen, roué de coups à Rouen vendredi soir, a succombé samedi à ses blessures. Ses proches dénoncent un crime raciste.

Le suspect est âgé de 29 ans et de nationalité turque, ont indiqué des sources policières à l’AFP. L’homme aurait en outre des antécédents psychiatriques et serait connu pour des problèmes de stupéfiants.

Il aurait été retrouvé grâce à la vidéo-surveillance et à l’audition de témoins.
L’audition du suspect devrait permettre d’en savoir plus sur le motif de l’agression.

Selon des témoins, il aurait crié « sales noirs, on va vous niquer ce soir ». C’est indéniablement un crime raciste, affirme l’avocat de la famille, qui souligne aussi la violence de l’attaque,puisque Mamadou Barry aurait été battu à coups de poings et de bouteille. En revanche « rien ne permet d’établir que c’est en lien avec la finale de la CAN », précise Maître Haddad.

La famille appelle à ne pas faire d’amalgame

En effet, dès l’annonce de la mort de Mamadou Barry et malgré les appels de ses proches à ne pas faire d’amalgame, certaines personnalités ou quidams avaient pointé du doigt les supporters de l’Algérie, l’agression ayant eu lieu 20 minutes avant la finale de la Coupe d’Afrique des nations entre le Sénégal et l’Algérie.

S’il est désormais établi que le suspect n’est pas algérien, il reste possible que le football ait servi de prétexte à l’agression. Outre que les propos attribués au suspect pourraient faire référence au match, l’homme portait alors le maillot d’un club d’Istanbul.

Toutefois, certaines sources affirment qu’il aurait des antécédents psychiatriques. Il faut donc attendre la suite de l’enquête.

NOUVEL ASSASSINAT D’UN CHEF DE TRIBU DANS LA RÉGION DE TILLABERI AU SUD-OUEST DU NIGER

Le chef de la tribu d’Intès departement d’Ayerou, Almoubacher Ag Alamjadi, a été assassiné ce lundi 15  juillet.

Des sources locales ont confirmé l’information, les assaillants sont des présumés membres de l’Etat Islamique au Grand Sahara (EIGS), qui sont très actifs dans cette région frontalière du Mali. La filiale locale de Daesh a d’ailleurs revendiqué plusieurs attaques meurtrières dans la zone. La dernière remonte au lundi 1er juillet, et a fait, selon le gouvernement, 18 morts et 4 portés disparus dans les rangs de l’armée nigérienne.

C’est la seconde fois en quelques mois qu’un chef traditionnel est assassiné par des individus armés dans cette même commune rurale. Dans la nuit du vendredi 26 au samedi 27 avril, des hommes armés ont abattu à son domicile, Arrissal Amdagh, le chef du groupement touareg Tahabbanat d’Inates.

Santé : lancement de l’initiative « mHealth », un service innovant pour la prise en charge des enfants malades par sms

L’innovation technologique au service de la santé, particulièrement celle des enfants, fait ses premiers pas au Niger. La localité d’Illéla dans la région de Tahoua, a en effet abrité le mardi 26 mars dernier, la cérémonie de lancement officielle de l’initiative « mobile for Health » (mHealth), un service innovant de prise en charge des enfants malades à travers l’utilisation de la téléphonie mobile.

La cérémonie de lancement de l’initiative, riche en couleurs, a été rehaussée par la présence des représentants du ministère de la Santé publique, la représentante résidente de l’UNICEF au Niger, les autorités administratives et coutumières des départements d’Illéla, Badaguichiri et de la commune de Tajaé ainsi que les populations bénéficiaires venues en masse assistées à l’évènement.

L’innovation technologique au service de la santé des enfants

« mHealth », une initiative du ministère de la Santé publique avec le soutien de l’UNICEF, est un dispositif innovant basé sur l’usage de la téléphonie mobile pour assurer l’efficacité dans la collecte et la transmission instantanée des données sur la prise en charge intégrée des maladies de l’enfant au niveau communautaire. En pratique, c’est une approche qui améliore l’accès aux soins des populations éloignées à travers l’offre de services curatifs, préventifs et promotionnels par des relais communautaires. Dans la pratique, « mHealth » permettra ainsi aux relais communautaires de collecter et de transmettre les données en temps réel aux chefs de CSI à travers le téléphone portable, et de lancer des alertes-SMS aux chefs de CSI sur l’état des stocks de médicaments, pour éviter les ruptures de stock, comme l’a déclaré Dr Sylla Mariama au nom de la Répresentante de l’Unicef au Niger. La mise en service de ce service d’application mobile s’inscrit dans la droite ligne du mécanisme de Prise en charge des maladies de l’enfant au niveau communautaire (ou PCIME-c), qui est une stratégie nationale destinée à contribuer à la réduction de la morbidité et la mortalité infanto-juvénile et qui se focalise sur leurs principales causes, notamment le paludisme, la diarrhée, la pneumonie et la malnutrition. Cette approche qui vise à améliorer l’accès aux soins des populations éloignées à travers l’offre de services curatifs, préventifs et promotionnels par des relais communautaires a été introduite au Niger depuis 2013. Depuis 2016, l’UNICEF a soutenu sa mise à l’échelle, et à ce jour, 28 des 72 districts du Niger mettent en œuvre cette stratégie. Toutefois, malgré l’efficacité prouvée de la PCIME-c, plusieurs goulots d’étranglement ont toutefois été relevés par les agents de santé, dont entre autres la faiblesse dans la collecte et la transmission des données sur la PCIME-c et les ruptures de stocks fréquentes. L’utilisation du téléphone cellulaire pour la santé (mHealth) a ainsi été retenue par le Ministère de la Santé comme une des solutions permettant d’accélérer les progrès dans ce cadre, d’autant qu’au Niger, seulement une personne sur deux a accès aux services de santé de base au Niger, en raison de la distance qui les sépare du premier centre de santé le plus proche.

Phase pilote

En prélude au lancement de l’initiative, 142 intervenants dans le secteur de la santé et au niveau communautaire ont ainsi été formés sur l’utilisation de cette technologie, dont une centaine de relais communautaires, 17 chefs de Centre de santé intégré (CSI) formateurs et superviseurs des relais communautaires et 5 membres de l’’équipe cadre du district d’Illéla. Selon la représentation de l’UNICEF, cette phase pilote d’introduction de l’initiative mHealth couvrira environ 165 villages, situés au-delà de cinq kilomètres des formations sanitaires dans la région de Tahoua, au niveau des trois communes du district sanitaire d’Illéla (Badaguichiri, Tajaé, Illéla). Ainsi, plus de 80. 000 enfants de moins de cinq ans seront ainsi couverts par cette initiative. « Seulement une personne sur deux a accès aux services de santé de base au Niger, en raison de la distance qui les sépare du premier centre de santé le plus proche. Les relais communautaires jouent ainsi un rôle crucial pour rapprocher les services de la population. Rien qu’en 2018, ils ont par exemple réussi à traiter plus de 97,000 cas de paludisme, près de 100,000 cas de diarrhées et près de 100,000 cas de pneumonie au niveau national », a indiqué Dr. Mariama Sylla. Au niveau du département d’Illéla, Dr Mariama Sylla a ajouté que pour l’année 2018, les relais communautaires dans les trois communes « ont traité près de 3000 cas de paludisme, 2500 cas de diarrhées et 3300 cas de pneumonie. Ils ont également dépisté et référé plus de 500 d’enfants malnutris ».

L’initiative « mHealth » arrive donc à point nommé pour prendre en charge les défis en matière de prise en charge efficace des enfants malades d’autant qu’elle a fait ses preuves es pays comme l’Uganda, le Malawi, la Zambie, le Rwanda ou encore le Burkina Faso. Des pays qui ont déjà testé ce système mHealth avec des résultats encourageants en termes de disponibilité des stocks, de transmission, de collecte et d’analyse des données – quelques semaines après le démarrage des activités.