Assassinat Archives - Journal du niger

Mort de Mamadou Barry en France , un suspect interpellé

L’enseignant-chercheur guinéen, roué de coups à Rouen vendredi soir, a succombé samedi à ses blessures. Ses proches dénoncent un crime raciste.

Le suspect est âgé de 29 ans et de nationalité turque, ont indiqué des sources policières à l’AFP. L’homme aurait en outre des antécédents psychiatriques et serait connu pour des problèmes de stupéfiants.

Il aurait été retrouvé grâce à la vidéo-surveillance et à l’audition de témoins.
L’audition du suspect devrait permettre d’en savoir plus sur le motif de l’agression.

Selon des témoins, il aurait crié « sales noirs, on va vous niquer ce soir ». C’est indéniablement un crime raciste, affirme l’avocat de la famille, qui souligne aussi la violence de l’attaque,puisque Mamadou Barry aurait été battu à coups de poings et de bouteille. En revanche « rien ne permet d’établir que c’est en lien avec la finale de la CAN », précise Maître Haddad.

La famille appelle à ne pas faire d’amalgame

En effet, dès l’annonce de la mort de Mamadou Barry et malgré les appels de ses proches à ne pas faire d’amalgame, certaines personnalités ou quidams avaient pointé du doigt les supporters de l’Algérie, l’agression ayant eu lieu 20 minutes avant la finale de la Coupe d’Afrique des nations entre le Sénégal et l’Algérie.

S’il est désormais établi que le suspect n’est pas algérien, il reste possible que le football ait servi de prétexte à l’agression. Outre que les propos attribués au suspect pourraient faire référence au match, l’homme portait alors le maillot d’un club d’Istanbul.

Toutefois, certaines sources affirment qu’il aurait des antécédents psychiatriques. Il faut donc attendre la suite de l’enquête.

NOUVEL ASSASSINAT D’UN CHEF DE TRIBU DANS LA RÉGION DE TILLABERI AU SUD-OUEST DU NIGER

Le chef de la tribu d’Intès departement d’Ayerou, Almoubacher Ag Alamjadi, a été assassiné ce lundi 15  juillet.

Des sources locales ont confirmé l’information, les assaillants sont des présumés membres de l’Etat Islamique au Grand Sahara (EIGS), qui sont très actifs dans cette région frontalière du Mali. La filiale locale de Daesh a d’ailleurs revendiqué plusieurs attaques meurtrières dans la zone. La dernière remonte au lundi 1er juillet, et a fait, selon le gouvernement, 18 morts et 4 portés disparus dans les rangs de l’armée nigérienne.

C’est la seconde fois en quelques mois qu’un chef traditionnel est assassiné par des individus armés dans cette même commune rurale. Dans la nuit du vendredi 26 au samedi 27 avril, des hommes armés ont abattu à son domicile, Arrissal Amdagh, le chef du groupement touareg Tahabbanat d’Inates.

Assassinat du président Baré Maïnassara: la famille attend toujours la vérité

Le général Ibrahim Baré Maïnassara a été tué par les éléments de garde rapprochée le 9 avril 1999. 20 ans après les faits, l’enquête reste bloquée.

9 avril 1999-9 avril 2019. 20 ans que l’ex-président nigérien Ibrahim Baré Maïnassara, arrivé à la tête du pays en 1996 par un coup d’Etat, était tué. Les proches attendent toujours d’en connaitre les commanditaires.

« Ce que l’on attend est très simple. Nous voulons l’ouverture de l’enquête afin de connaître exactement les circonstances dans lesquelles cela s’est déroulé et les personnes impliquées, les têtes pensantes, les personnes qui ont commandité. Quatre chefs de l’État se sont succédé. Rien n’a été fait. Chaque fois, on nous renvoie à cette amnistie de manière obstinée, sans justifier, alors que nous savons clairement que rien n’empêche l’ouverture de cette enquête. Judiciairement, légalement, rien ne l’empêche » a déclaré sur RFI Alia Rayana Baré, la fille du défunt.

L’enquête sur la mort de Ibrahim Baré Maïnassara est bloquée, selon les autorités nigériennes, par une amnistie accordée aux auteurs, co-auteurs et complices.

La Cour de justice de la Cédéao avait reconnu, en 2015, une violation du droit des proches de l’ex-président à avoir accès à la justice. Ladite juridiction avait par ailleurs ordonné le versement de 435 millions de francs CFA à sa famille, à titre d’indemnisation.