Djihadiste Archives - Journal du niger

Burkina Faso : les témoignages des déplacés de Seytenga

Toutes ces personnes sont des rescapées de l’attaque djihadiste qui a eu lieu dans la ville Seytenga, au nord du Burkina Faso, et qui a fait au moins 79 morts selon les autorités. Amadou, un homme qui était sur les lieux du drame raconte.

« Ils sont venus en pleine nuit, j’étais chez moi dans une chambre, et j’ai entendu des tirs, ils ont cassé tous les magasins. Ils sont arrivés avec deux véhicules et beaucoup de motos et ils ont commencé à tirer. Ils tuaient des gens partout, partout. À cause de cela, j’ai déménagé le lendemain matin ».

L’attaque n’a pas été revendiquée, comme c’est souvent le cas souvent dans cette région. Mais Seytenga avait déjà été attaquée, ce qui avait entrainé la mort de plusieurs gendarmes. En réponse, l’armée burkinabè avait annoncé avoir tué une quarantaine de jihadistes. Selon le gouvernement, les jihadistes sont revenus attaquer Seytenga samedi pour venger leurs morts.

« Mon message aux autorités est qu’elles devraient essayer de faire tout ce qui est possible pour sécuriser Seytenga, de faire tout ce qui est possible pour que les gens puissent rentrer chez eux. Franchement, Seytenga est une grande ville, une grande commune, avec plus de 27 villages. Et vous voyez, si tous ces villages viennent à Dori, ce n’est pas facile. Dori ne sera pas en mesure d’accueillir tous ces gens. Ce sera un désastre pire que ce que nous avons vécu », explique un déplacé.

L’attaque de Seytenga est la deuxième la plus meurtrière enregistrée au Burkina Faso.

Le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, à la tête du pays, avait promis de faire de la question sécuritaire sa « priorité », lui qui a renversé fin janvier le président Kaboré accusé d’être inefficace face aux jihadistes.

Niger: plusieurs dizaines de personnes tombées dans une embuscade près de Banibangou

Plusieurs dizaines de personnes membres du comité de vigilance de la préfecture de Banibangou, près de la frontière malienne, à bord de 40 motos sont tombées dans une embuscade tendue mardi 2 novembre dans la soirée par des hommes armés non identifies. Selon des sources sécuritaires, seules cinq motos sont revenus à Banibangou. Le comité de vigilance, d’autodéfense était à la recherche des jihadistes quand ils sont tombés dans l’embuscade  d’après Radio France international.

Niger: un chef touareg tué à Inatès

Des hommes armés ont tué le chef du groupement touareg Tahabanat a été assassinat dans la nuit du vendredi 26 au samedi 27 avril.

Le chef Arrissal Amdagh du groupement touareg d’Inatès, une localité nigérienne non loin de la frontière malienne est mort, assassiné par des djihadistes. Cet acte constitue la première attaque porté contre un leader  touareg au Niger.

Les agresseurs, deux au total, ont réussi à s’introduire dans le domicile du chef Arrissal Amdagh pour y commettre leur crime. Ils ont ensuite fui vers la frontière malienne.

Au Niger, le chef Arrissal Amdagh était connu pour son engagement en faveur de la coexistence pacifique des communautés installées dans la zone. Il a notamment joué un rôle important dans le retour de jeunes d’Inatès enrôlés au sein des factions terroristes du Nord du Mali. Toutes choses qui avaient fait naitre de l’antipathie à son égard.