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Sénégal : pour la parité dans les nouveaux conseils territoriaux

L’installation des bureaux des conseils municipaux et départementaux exige la parité Homme-Femme dans les instances électives et semi-électives.Au Sénégal, la Loi 2010 -11 1 du 28 mai 2010 institue la parité absolue Homme-Femme au niveau de toutes les instances totalement ou partiellement électives. Au moment où sont installés les bureaux des conseils municipaux et départementaux issus des élections territoriales du 23 janvier dernier, des organisations de la Société civile invitent les acteurs politiques à prendre en compte cette législation.

« Dans ce contexte de post-électoral marqué par l’élection des maires et présidents de conseils départementaux au suffrage universel direct, nous rappelons que les maires et présidents font partie des bureaux. Ces derniers doivent rester paritaires sous peine d’une violation flagrante des textes », lit-on dans un communiqué diffusé ce vendredi.

Parmi les organisations signataires du document, il y a le Conseil sénégalais des femmes (Cosef) et l’Association des juristes sénégalaises (Ajs).

Elles rappellent que toute violation de la loi sur la parité peut faire l’objet d’un recours au niveau des autorités administratives ou judiciaires compétentes. S’il s’agit du conseil municipal, le recours doit être soumis au plus tard cinq jours après son installation. Ce délai passe à huit jours si le recours concerne le conseil départemental.

Sénégal: la date des élections législatives connue

Les élections législatives au Sénégal auront lieu le 31 juillet 2022.L’information est donnée par le Président de la République Macky Sall en conseil des ministres ce mercredi.

Depuis la tenue des Locales le 23 janvier dernier, des rumeurs d’un éventuel report circulaient sur la date des législatives.

Municipales au Sénégal : BBY conserve ses bastions mais perd Dakar et Ziguinchor

La coalition présidentielle a perdu la capitale Dakar et la région de Ziguinchor dans le sud du pays lors des Locales, mais réussit à conserver ses bastions électorales dans plusieurs régions du pays.Benno Bokk Yaakaar (Ensemble pour un même espoir) a accepté sa défaite dans la ville de Dakar et de Ziguinchor au sortir des élections locales et municipales tenues ce dimanche 23 janvier 2022 au Sénégal.

Dans un communiqué signé de la cellule de communication, elle reconnaît la victoire de Yewwi Askan Wi (Liberez le peuple), coalition qui regroupe les principaux partis de l’opposition sénégalaise. « La volonté de conquérir Dakar et Ziguinchor, en particulier, n’a pas été concluante ». Ce communiqué publié dans la soirée sonne comme une reconnaissance de leur défaite dans la capitale dakaroise et au sud du pays où Ousmane Sonko, le leader du Pastef, les Patriotes, devient le nouveau maire de Ziguinchor, devant le maire sortant Abdoulaye Baldé.

La coalition de l’opposition a remporté l’écrasante majorité des communes de la région de Dakar, confortant son hégémonie depuis la victoire des Locales de 2009. A Guédiawaye, département de la banlieue dakaroise, le maire sortant et frère du président, Aliou Sall a reconnu sa défaite devant le candidat de Yewwi Askan Wi, Ahmet Aïdara.

Toutefois, la coalition de la majorité a réussi à conserver quelques bastions dans le nord, au centre et même au sud du pays. « Les tendances nationales donnent Benno Book Yakaar largement gagnante dans plusieurs capitales régionales et départementales d’autant plus qu’en dehors des listes Benno Bokk Yaakaar, beaucoup de responsables sont allés à ces élections sous d’autres bannières. L’analyse exhaustive des résultats permettra d’en faire le point promet la coalition » dans son communiqué.

Dans les localités de Matam, Saint-Louis, Fatick, Louga, Kaffrine, Sedhiou, Kolda, Dagana, Linguère, Mbacké, Podor, Pikine, la coalition présidentielle est en effet arrivée en tête. Des succès probants qui ne masquent toutefois pas les revers symboliques à Dakar et à Ziguinchor.

A six mois des élections législatives prévues en principe au mois de juin 2022, une nouvelle reconfiguration politique semble se redessiner au sortir de ces élections locales.

Élections locale: Jour de vote à Dakar

Dans ce centre de vote dans la commune de Mermoz à Dakar où les électeurs, comme dans le reste du Sénégal, élisaient dimanche leur futur maire, partisans de l’opposition et la majorité se réjouissent du calme dans lequel s’est déroulé le scrutin.Les deux  dames sont arrivées tôt au centre de vote installé à l’école primaire Galandou Diouf de Mermoz, commune de résidence du président Macky Sall mais que dirige Barthélémy Dias, une des principales figures de l’opposition que ses amis espèrent reconduire à son poste pour l’installer ensuite à la tête de la ville Dakar à l’issue de ces élections locales qui se déroulaient ce dimanche 23 janvier au Sénégal. Oulimata Guiro, entrepreneuse et députée à l’assemblée nationale est mandataire de la coalition de l’opposition Yewi Askan Wi (Libérer le peuple en Ouolof, langue dominante au Sénégal). Ndeye Élisabéth Lindor Diop, experte en sécurité est mandataire de candidat du Parti socialiste Alpha Bayla Gueye, qui malgré son appartenance à la majorité présidentielle se présente en solitaire à ce scrutin, comme bien d’autres candidats partisans du pouvoir. À quelques minutes du début du dépouillement des bulletins de votes, un moment habituellement propices aux angoisses, les deux dames étaient étrangement calmes. 

« Tout s’est bien passé, jusqu’ici. Aucun problème n’est venu troubler le vote dans notre centre. Aucune anomalie n’a été constatée. Les électeurs sont arrivés er répartis dans dle calme » se réjouit Oulimata Guiro, face à son ami Ousseynou Diallo, un vétérinaire lui aussi mandataire du même camp dans ce centre de vote qui a abrite plusieurs. 

« Au Sénégal, il est rare qu’il y ait des troubles ou des violences le jour du vote. Les tensions se manifestent en général pendant les campagnes électorales, mais rarement le jour de l’élection, ce qui a été le cas aujourd’hui » se réjouit le partisan de l’opposition.

« Nous avons passé une agréable journée en compagnie des représentants de nos adversaires. L’atmosphère a été très familiale. Nous avons même partagé nos repas ensemble » insiste-t-il.

« Les troubles viennent généralement des fraudes ou des tentatives de fraudes. Nous n’en avons constaté aucun cas  dans notre centre », appuie Ndeye Élisabéth Lindor Diop, la mandataire du Parti socialiste, qui en dépit de la popularité que beaucoup attribuent au maire sortant de la commune garde un « grand espoir » pour que son candidat, sinon celui de la majorité présidentielle, l’emporte pour « empêcher Barthélemy Dias » d’être élu dans la commune pour qu’il n’accède pas à la mairie de Dakar. 

Celui qui a n’a cessé tout au long de la campagne électorale de s’installer dimanche soir dans le fauteuil « de maire de Dakar ou de dormir en prison » affronte six adversaires pour la conquête de la capitale sénégalaise qui regroupe 20% des 17 millions d’habitants que compte le Senegal. Parlais eux, il y Abdoulaye Diouf Sarr, actuel ministre de la santé et candidat de la majorité, dont les partisans vantent la gestion exemplaire de la pandémie de Covid19 qui vaut au Sénégal d’être cité parmi un exemple en Afrique. Il y a aussi  Pape Diop, ancien maire de Dakar (2002-2009) sous le règne de l’ancien président président Abdoulaye Wade artisan de la première alternance au sommet de l’Etat sénégalais en 2000 avant d’être battu en 2012 par l’actuel président Macky Sall qui fut un des ses plus proches collaborateurs. Il y également, Doudou Wade du Parti démocratique sénégalais (PDS), formation sui avaient initialement conduit président Abdoulaye Wade au pouvoir, sans oublier la maire sortante de Dakar Soham El Wardini qui assurait l’intérim depuis le départ forcé de Khalifa Sall écarté de la mairie après avoir été accusé puis condamné à cinq de prison et une privation de droits de civiques au motif officiel d’avoir profité de ses fonctions pour détourner 1,8 milliard de francs CFA (2,7 million) de la régie d’avance de la mairie de Dakar, ce qu’il a toujours contesté. 

« Ce serait très dangereux de confier une ville comme Dakar avec ses millions d’habitants et ses immenses moyens à un opposant comme Barthélemy Dias qui risque d’installer la mairie de Dakar dans un rapport de tension permanente avec le gouvernement. Son discours et son tempérament violents en font une véritable menace non pas pour la seule ville de Dakar mais pour tout le Sénégal surtout que le pays est à six mois de nouvelles élections législatives et à deux ans seulement d’une nouvelle présidentielle » s’inquiète Ndeye Élisabéth Lindor Diop, qui est cependant « prête à faire avec s’il est élu ». 

« Il n’y a aucune raison d’avoir peur de lui. Barthélemy Dias a un excellent bilan à la tête de la commune de Mermoz qu’il tentera de reproduire s’il est élu comme

Maire de Dakar. En plus, il est entouré d’une coalition de partis et de personnalités expérimentés qui savent comment gérer une ville », rassure Ousseynou Diallo. 

« Nos adversaires s’inquiètent puisque notre victoire attendue à ces élections locales, à Dakar notamment, installe notre camp dans une position de favoris lors des législatives prochaines prévues cet été et pourquoi pas la présidentielle de 2024 » poursuit son amie Oulimata Guiro, en allusion à l’appartenance de son candidat à une coalition qui rassemble, entre autres, les partis d’Ousmane Sonko – l’opposant qui monte au Sénégal et candidat, lui, dans la « capitale » du Grand Sud dont il est originaire, Ziguinchor, chef-lieu administratif de la Casamance –, et de Khalifa Sall qui malgré sa mise « hors jeu » par sa condamnation par la justice en 2018 conserve une popularité auprès de certaines franges de la population sénégalaise, à Dakar notamment. 

Decryptage: « Ce scrutin local est un baromètre pour les prochaines échéances politiques au Sénégal »

Barka Ba, journaliste analyste politique sénégalais réputé, analyse pour Apa news les enjeux des élections locales et départementales qui se sont déroulées dimanche 23 janvier au Sénégal.Ces élections locales présentent-elles un enjeu important pour la majorité présidentielle?

Ces élections interviennent dans un contexte particulier pour la majorité au pouvoir au Sénégal. Après sa victoire au premier tour lors de la présidentielle de 2019, Macky Sall était sorti renforcé. Au point que sous prétexte de « fast track », il avait supprimé le poste de Premier ministre et s’était débarrassé de certaines figurent importantes de son parti. Mais les émeutes de mars 2020 ont secoué le pays et le pouvoir avec,  obligeant ce dernier à prendre des mesures d’urgence pour calmer la colère des jeunes, frange de la population qui était en pointe dans cette contestation. Les élections locales constituent donc un bon baromètre avant les législatives pour voir si le pouvoir qui contrôlait jusqu’à là la quasi totalité  des collectivités locales va garder son hégémonie ou verra celle-ci fortement contestée et entamer ainsi la toute puissance de la coalition au pouvoir dont le moteur reste l’Apr (Alliance pour le République) le parti du président Macky Sall.

Que représente ce scrutin pour l’opposition?

L’opposition se présente à ce scrutin dans un contexte particulier. Durant le premier mandat de Macky Sall, elle avait fortement pâti de l’emprisonnement de deux de ses figures importantes:  Karim Wade, fils de l’ancien président Abdoulaye Wade qu’un tribunal avait condamné,en 2015, à six ans de prison ferme et 138 milliards de francs CFA d’amende pour enrichissement illicite et Khalifa Sall, alors député et maire de Dakar qui lui avait écopé en 2018 d’une peine de cinq ans de prison le privant de se droits civiques tout comme cela avait été le cas pour Karim Wade. Mais l’entrée en scène fracassante sur la scène politique quelques années plus tard d’Ousmane Sonko, jusqu’alors inconnu du grand public, a permis à l’opposition de retrouver des couleurs face au rouleau compresseur du pouvoir qui a pu neutraliser par cooptation un leader comme Idrissa Seck où des figures importantes du de l’ancien parti au pouvoir le PDS (Parti démocratique sénégalais). Aujourd’hui, les dynamiques d’alliances qui marquent le camp des adversaires du pouvoir semblent être dictées plus par la realpolitik que par de vraies convergences idéologiques.

Sénégal : des élections locales aux enjeux nationaux

Bien que territoriales, les élections de ce 23 janvier 2022 n’en demeurent pas moins une confrontation nationale entre la mouvance présidentielle et une opposition hétéroclite qui espère frapper un grand coup avant les Législatives prévues cette année et la Présidentielle de 2024.L’alternance, c’est d’abord au niveau local. En 2009, l’opposition à l’ancien président Abdoulaye Wade (2000-2012) avait réussi le pari de s’imposer dans de nombreuses municipalités. Des résultats prémonitoires de la défaite du pape du Sopi (changement, en langue wolof) au second tour de l’élection présidentielle organisée trois ans plus tard.

Pour Ousmane Sonko, principal challenger du président Macky Sall, c’est la voie à suivre pour déloger le locataire du palais de la République. Si les Sénégalais veulent que le pouvoir change de main en 2024, estime-t-il, il faut qu’ils assurent une victoire éclatante à l’opposition au soir du 23 janvier 2022.

A en croire l’ancien Inspecteur des Impôts et Domaines, si au sortir de ces joutes, « Macky Sall gagne, il fera un dixième mandat à la place d’un troisième mandat. Et si Kolda (région du Sud) veut envoyer Sonko au palais de la République, ça doit passer par 2022 ».

Il s’exprimait ainsi dans la deuxième grande ville du Sud où il était parti apporter son soutien aux candidats de l’opposition.

Pour le leader des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), un raz-de-marée de l’opposition ce dimanche la mettrait en ballottage favorable pour les joutes électorales en perspective.

Conserver Dakar et gagner les autres grandes villes

Depuis son accession au pouvoir en 2012, la capitale sénégalaise échappe au chef de l’État actuel. Pour la ramener dans son giron, il a porté son choix sur son ministre de la Santé et de l’Action sociale et maire de la commune de Yoff, Abdoulaye Diouf Sarr. Ce dernier jouit d’une notoriété auprès de la communauté léboue dont il est issu et bénéficie de son soutien.

Il ne fait cependant pas l’unanimité au sein de son propre camp. Parmi ses adversaires, figure en effet le chef de cabinet du président de la République, Mame Mbaye Niang. Avec sa liste « Dakar Horizon 2035 », il fait partie des quatre candidats que devra battre Diouf Sarr pour devenir l’édile de la capitale.

Pour l’opposition qui règne sur Dakar depuis 2009, pas question de perdre la presqu’île du Cap Vert. Et pour y arriver, la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi, traduisez libérer le peuple, a jeté son dévolu sur le bouillant Barthélémy Dias au détriment de la maire sortante Soham El Wardini. Elle est arrivée à la tête de la ville à la suite des déboires judiciaires de l’ancien maire Khalifa Sall. Malgré tout, Soham El Wardini mène seule sa barque pour obtenir un second mandat sous la bannière de la coalition Union citoyenne/Bunt Bi.

Pape Diop, leader de Bokk Guiss Guiss (partager la même vision, en langue wolof), et Doudou Wade, candidat de la coalition Wallu Askan Wi (Sauver le peuple, en langue wolof) du Parti démocratique sénégalais (Pds), visent également le fauteuil de maire.

Le premier veut retrouver le siège qu’il a occupé entre 2002 et 2009, alors que le second brigue pour la première fois le suffrage des Dakarois.

Ziguinchor, l’autre grande convoitise

Dans le Sud du pays, la question que tout le monde se pose est : qui s’emparera de la capitale de la Casamance ? Ziguinchor est en effet très convoitée. Trois hommes y sont en lice : le maire sortant Abdoulaye Baldé, le candidat désigné du président Macky Sall, Benoît Sambou, et le leader de Pastef Ousmane Sonko. Selon plusieurs observateurs, tous les trois prétendants jouent leur avenir politique au même titre que les autres ministres engagés dans la course.

Pour le premier scrutin local auquel son parti participe, Ousmane Sonko sait qu’il a une obligation de résultats. Fort de son statut de principal opposant du pays et adulé dans sa région d’origine, il part avec la faveur des pronostics. A la dernière élection présidentielle, Sonko avait obtenu 15,67 % des voix valablement exprimées.

Une percée fulgurante pour ce novice en politique. En cas de victoire, il s’ouvrirait davantage le champ des possibles en 2024. Pour ces principaux adversaires à Ziguinchor, un revers serait synonyme de descente aux enfers.

Abdoulaye Baldé a claqué la porte de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar à la fin de 2021 lorsque Macky Sall lui a préféré Benoît Sambou.  Cette décision l’a poussé à créer sa propre coalition au sein de laquelle on retrouve d’autres dissidents du pouvoir comme Doudou Kâ, le Directeur Général de l’Aéroport International Blaise Diagne de Diass (AIBD), un temps pressenti pour être investi par la coalition présidentielle.

En misant sur l’ancien ministre Benoît Sambou, qui avait perdu en 2014 face au maire sortant, le président Macky Sall joue gros. Son autorité est sapée un peu partout avec des listes parallèles, notamment dans la grande ville du Nord, Saint-Louis, où son beau-frère, Mansour Faye, fait face à son ancien ministre de l’Enseignement supérieur, Mary Teuw Niane.

Les 6.613.962 électeurs inscrits sur le fichier électoral vont départager les 3149 listes qui prennent part à ces scrutins municipaux et départementaux.

Zimbabwe : la date des élections partielles connue

Vingt-huit sièges de députés sont à pourvoir lors de ces joutes électorales.Le président Emmerson Mnangagwa a fixé au 26 mars 2022 la date des élections législatives partielles. Les candidats vont disputer 28 sièges de députés suite au décès de législateurs et à la démission de ceux de la faction dissidente du Mouvement pour le changement démocratique (MDC) dirigée par Douglas Mwonzora.

Dans un texte réglementaire publié, hier jeudi, le président Mnangagwa a également annoncé que la Cour de nomination va siéger le 26 janvier prochain. Il avait auparavant résisté aux pressions en faveur de la tenue de ces élections partielles, invoquant la pandémie de Covid-19.

Nelson Chamisa, dont la faction a participé aux élections générales de 2018 sous la bannière du MDC-Alliance, a perdu de justesse l’élections présidentielle face à Mnangagwa il y a quatre ans, tandis que son parti a obtenu 88 des 270 sièges parlementaires qui étaient en jeu.

La faction de Douglas Mwonzora, qui s’était sous la bannière du MDC-T, a fait piètre figure lors de ces élections, ne parvenant à remporter qu’un seul siège.

Toutefois, avec l’aide des tribunaux et de la ZANU PF au pouvoir, le MDC-T a fait valoir que tous les sièges remportés par le MDC-Alliance lui appartenaient et a rappelé tout législateur appartenant à ce dernier qui refusait de reconnaître Mwonzora comme chef du parti.

Ainsi, plus de 20 parlementaires du MDC-Alliance ont été démis du parlement au cours des deux dernières années.

Assimi Goïta joue la carte diplomatique pour convaincre la Cedeao

L’heure est désormais à l’apaisement entre le Mali et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).Le chef d’Etat malien Assimi Goïta a dépêché auprès de ses pairs ouest-africains le colonel Abdoulaye Maiga, ministre porte-parole du gouvernement, Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires étrangères et de la coopération internationale et Zeini Moulaye, président du Haut panel des Assises nationales de la refondation (ANR). 

Cette démarche qui se veut inclusive de la junte malienne, a pour but d’expliquer aux chefs d’Etats de l’espace communautaire les conclusions des Assises nationales de la refondation. La délégation malienne a déjà sillonné la Sierra Léone, la Côte d’Ivoire et le Ghana. Elle terminera son périple au Nigeria chez Muhammadu Buhari.

Les Assises de la refondation préconisent de prolonger la transition au Mali de « six mois à cinq ans » et de reporter les élections jusqu’à cette échéance. Mais cette décision soulève des vagues au sein de la Cedeao. « Cinq ans de transition pour des putschistes ? C’est par exemple plus que le mandat d’un président démocratiquement élu au Nigeria » a confié un membre de la délégation de la médiation présent à Bamako. Selon Goodluck Jonathan, médiateur de la Cedeao dans la crise malienne, la transition politique de cinq ans n’est pas acceptée au sein de l’espace communautaire.

Partant de ce constat, la diplomatie malienne joue désormais l’apaisement. « Ce nouveau chronogramme déjà présenté à certains chefs d’Etat de l’Espace communautaire n’est pas un calendrier figé, il est discutable » a rétorqué Abdoulaye Diop. « Pour nous, cinq ans c’est une base de discussion, nous sommes prêts à revoir cette durée à la baisse » a ajouté un conseiller d’Assimi Goïta.

Alors que les chefs d’Etat de la Cedeao se réunissent dimanche prochain à Accra, les militaires abattent désormais la carte diplomatique afin d’échapper à de nouvelles sanctions de l’organisation sous-régionale.

Somalie : épreuve de force entre le président et le PM

La capitale somalienne, Mogadiscio est sous tension à cause du conflit persistant entre le président de la République et son Premier ministre sur le respect du calendrier électoral.Après plusieurs mois de tension sur le processus électoral somalien qui devrait aboutir à l’élection du prochain dirigeant du pays, le président Mohamed Abdullahi Mohamed a annoncé le limogeage du Premier ministre Mohamed Hussein Roble. Une décision qui installe un malaise au sommet de l’Etat somalien.

Les deux têtes de l’exécutif s’étaient affrontées dans des circonstances similaires en avril dernier, lorsque le président avait décidé unilatéralement de prolonger son séjour au pouvoir après l’expiration de son mandat.

M. Farmaajo est président de la Somalie depuis 2017, mais ses détracteurs, au premier rang desquels le Premier ministre Roble, l’ont accusé de retarder délibérément le processus d’élection de son éventuel successeur dans le but d’usurper le pouvoir dans ce pays de la Corne de l’Afrique comptant un peu plus de 15 millions d’habitants.

M. Roble accusé le président d’avoir organisé un coup d’Etat constitutionnel après sa destitution du poste de Premier ministre. Mais cette version est démentie par l’actuel président qui soutient que M. Roble était impliqué dans des affaires de corruption liées à des allégations d’accaparement de terres.

Farmajo et Roble s’accusent mutuellement de ne pas s’être véritablement engagés dans le processus électoral qui aurait permis l’installation d’un nouveau président en avril dernier. Les présidents somaliens sont élus indirectement par une chambre basse et une chambre haute du parlement dont les membres sont choisis par quelque 30.000 délégués issus des clans disparates du pays.

Alors que les élections à la chambre haute de tous les Etats somaliens sont terminées et que le vote à la chambre basse est en cours depuis novembre, l’élection d’un président se fait toujours attendre. Entre-temps, l’impasse très médiatisée s’est étendue aux rues de la capitale Mogadiscio où, selon des témoins, des troupes pro-Roble lourdement armées ont patrouillé mercredi en signe de défiance après la décision du président de suspendre puis limoger son Premier ministre.

La crise politique actuelle rappelle les violences qui ont éclaté à Mogadiscio en avril par des factions rivales de l’armée, divisées entre le soutien au président et au premier ministre. Les soldats fidèles à Roble ont été déployés autour du palais présidentiel et d’autres installations gouvernementales clés dans la capitale.

La communauté internationale a appelé les deux parties à la retenue, alors que les anciens des clans s’efforcent d’organiser des pourparlers entre Farmajo et son Premier ministre, qui s’est éloigné. Les Etats-Unis ont déclaré qu’ils suivaient de très près la situation politique et ont averti que ceux qui entravent le chemin de la Somalie vers des élections libres et équitables seraient punis.

La crise politique déclenchée par le retard des élections en Somalie nuit à la campagne militaire du gouvernement contre l’insurrection d’Al-Shabaab qui fait rage depuis 2010. Bien que les insurgés aient été repoussés de Mogadiscio, ils contrôlent toujours de vastes étendues de la campagne somalienne et conservent la capacité de lancer des attaques sporadiques contre la capitale et d’autres villes relevant du gouvernement fédéral.

Une force hybride de maintien de la paix de l’Union africaine, l’AMISOM, a aidé les troupes fédérales à faire face aux insurgés. Depuis le renversement de Siad Barre au début des années 1990, la Somalie lutte pour maintenir un semblant de stabilité.

Somalie : le président et son PM à couteaux tirés sur les élections

Le président somalien Mohamed Abdallahi Farmajo et son Premier ministre Mohamed Hussien Roble se sont accusés mutuellement au sujet de leur engagement à mettre en place un processus menant à des élections nationales libres, équitables et transparentes.Les deux hommes s’écharpent depuis le report des élections nationales qui devaient avoir lieu en 2021. Celles-ci ont été reportées à une date ultérieure en raison de profonds désaccords entre les différentes parties.

Dans une attaque cinglante, M. Farmajo a déclaré que le Premier ministre Roble s’était dérobé à son mandat de présider à la tenue des élections retardées et a proféré une menace à peine voilée de prendre lui-même en charge le processus.

Il a appelé à une conférence nationale et a laissé entendre que M. Roble pourrait être mis à l’écart du processus, pour ce qu’il a appelé les retards et le manque d’engagement du Premier ministre dans le processus.

« Il a dévié des règles du processus électoral… il a déchiré le mandat des commissions électorales et violé leur indépendance », a déclaré le bureau du président Farmajo.

Cependant, M. Roble, qui avait été chargé en mai dernier de faciliter le processus électoral, a répliqué au principal occupant de la Villa Somalia, accusant son patron d’avoir fait une déclaration « destinée à perturber intentionnellement les élections nationales ».

Dans une déclaration faite dimanche à l’Agence de presse africaine (APA), le Premier ministre a déclaré que Farmajo était le frein à l’accélération du processus électoral.

Et d’ajouter : « Compte tenu du moment où la déclaration du Bureau du Président a été faite, après que le Premier ministre a annoncé la tenue prochaine d’une réunion du Conseil consultatif national afin d’accélérer les élections et d’améliorer la transparence et la crédibilité du processus électoral, il est malheureusement clair que le Président est déterminé à perturber le prochain forum consultatif, ce qui témoigne de l’aspiration constante du Président à retarder davantage les élections nationales en cours pour son intérêt personnel ».

Il a déclaré que Farmajo avait passé son mandat de président à « investir malheureusement beaucoup de temps, d’énergie et de finances pour faire échouer les élections nationales et chercher à prolonger illégalement son mandat, ce qui a nui aux efforts en cours pour accélérer les élections nationales et permettre au pays d’organiser des élections pacifiques ».

M. Robe a déclaré que depuis qu’il a assumé son rôle de gestionnaire des élections, le Président Farmajo s’est avéré être un obstacle à la mise en œuvre des lignes directrices convenues pour les élections, et a utilisé des tactiques sournoises en vue de faire dérailler l’ensemble du processus.

Tout en affirmant son engagement sans faille à organiser des élections libres, équitables et ouvertes à tous, le Premier ministre a promis qu’il ne resterait pas les bras croisés si Farmajo, en tant que candidat potentiel, tentait d’exploiter le processus en sa faveur.

Libye : le report de la présidentielle crée de la nervosité

Les Libyens ont exprimé leur inquiétude quant au report de ce qui aurait dû être une élection présidentielle historique le 24 décembre 2021.Quelques heures après l’annonce du report de la présidentielle au 24 janvier 2022, des Libyens interrogés ne cachent pas leur inquiétude devant l’accalmie fragile de ces derniers mois.

Certains craignent une période de tension après plusieurs années de guerre civile. « Nous avions placé tous nos espoirs dans cette élection qui aurait permis aux Libyens de déterminer qui les dirige et au reste du monde de le reconnaître », a déclaré un Libyen désespéré, désemparé par le report.

Cette inquiétude a été relayée par les gouvernements occidentaux qui ont prévenu que le report de la date du scrutin présidentiel pourrait être le signe avant-coureur d’autres reports, compte tenu de l’incertitude politique et de l’insécurité en Libye.

Selon Washington, il existe un risque que l’élection n’ait pas lieu dans un proche avenir. La Libye a connu une relative stabilité après l’assaut donné l’année dernière par les forces du général Khalifa Hafter sur la capitale Tripoli, où siège le gouvernement d’union nationale reconnu par la communauté internationale.

Hafter, qui est candidat à la présidentielle aux côtés du fils cadet de Mouammar Kadhafi, Seïf al-Islam, était basé dans la ville de Benghazi, dans l’est du pays, d’où ses troupes avaient lancé une invasion prolongée et infructueuse de la capitale libyenne.

Depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est gouvernée par deux autorités distinctes, l’une basée à Tripoli et l’autre à Benghazi, les puissances occidentales et régionales soutenant les parties au conflit.

Présidentielle libyenne : un report qui sape la réconciliation

Sans surprise, la présidentielle libyenne est reportée faute de candidats officiellement désignés et de campagne électorale préalable.Le Parlement libyen a acté hier le report du scrutin qui devait se tenir ce 24 décembre 2021 à cause des « désaccords entre candidats ». La Haute Commission nationale électorale (HNEC) n’avait pas publié la liste définitive des candidats qui devait participer à cette présidentielle. Une étape cruciale pour l’organe électorale en raison des divergences entre camps rivaux incapable de s’entendre sur l’adoption d’une loi électorale consensuelle.

Face à ce blocage, la loi électorale a été finalement ratifiée par le président du Parlement Aguila Salah Issa, lui-même candidat à cette présidentielle et accusé d’être de connivence avec le maréchal Khalifa Haftar. Face aux risques de troubles, la Commission électorale a demandé un report jusqu’au 24 janvier 2022 du scrutin parrainé par les Nations unies et qui doit en principe parachever la réconciliation entre factions rivales.

Mais plusieurs observateurs avertis de la crise libyenne estiment que cette date n’est pas réaliste. En coulisse, il se murmure qu’un nouveau gouvernement et un nouveau conseil présidentiel sont en gestation. La mise en place de ces deux institutions entraînerait de facto le report de la présidentielle censée ramener la démocratie dans ce pays.

Outre Aguila Salah Issa, les principales têtes d’affiche de cette présidentielle sont le maréchal Haftar, le Premier ministre Abdelhamid Dbeibah et Seif al-Islam, fils de l’ancien président Mouammar Kadhafi.

Depuis la chute de Kadhafi en 2011, plusieurs groupes armés contrôlent la Libye, quatrième pays le plus vaste d’Afrique (1.759.540 km2) et seizième dans le monde. A l’Est du pays, le maréchal Haftar, ancien cadre militaire déchu du régime de Kadhafi s’est imposé comme l’homme clé du conflit.

A l’Est du pays, des milices tribales et les groupes jihadistes dont la plus menaçante Ansar Al charia contrôlant des quartiers entiers de Benghazi, Syrte et Derna.

Au sud du pays où la situation est plus préoccupante, les groupes jihadistes imposent leur loi face à l’absence totale de l’Etat. Cette partie de la Libye frontalière avec l’Algérie, le Tchad et le Niger abrite des camps jihadistes d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui servent de bases arrière pour les groupes opérant dans toute la région sahélo-saharienne.

Présidentielle gambienne : l’opposition saisit la Cour suprême

Le principal parti d’opposition, le Parti démocratique uni (UDP), a déposé lundi un recours à la Cour suprême pour contester les résultats de la présidentielle du 4 décembre.Le candidat présidentiel de l’UDP, Ousainou Darboe, a affirmé que l’élection a été truquée et s’est engagé à contester les résultats devant la Cour suprême où l’action en justice a été déposée par les avocats du parti.

La constitution gambienne stipule que toute partie lésée par une élection a le droit de saisir les tribunaux dans les dix jours suivant la déclaration des résultats. Selon les observateurs électoraux locaux et internationaux, les élections et leur déroulement ont été libres, équitables et transparents.

Le 5 décembre, le président de la Commission électorale indépendante, Alieu Momar Njie, a déclaré le président sortant, Adama Barrow, du Parti national populaire, réélu pour un second mandat de cinq ans après avoir obtenu 53 % des voix.

Le candidat de l’UDP, Darboe, un ancien allié devenu un ennemi politique du président gambien, a recueilli 27 % des voix et est arrivé en deuxième position lors d’un scrutin présidentiel qui restera dans les mémoires pour son taux de participation élevé (environ 86 %).

Il s’agissait de la première élection après chute de Yahya Jammeh, en 2016, qui avait régné d’une main de fer sur le pays pendant 22 ans.

Sénégal : un expert alerte sur l’enjeu sécuritaire des élections locales

Pour Mamadou Seck, spécialiste de la Gouvernance organisationnelle et des Elections, le Sénégal a tout intérêt à protéger ses arrières lors de ce rendez-vous électoral car le danger n’est pas loin.Le 23 janvier 2022, les Sénégalais seront appelés aux urnes pour élire leurs conseillers municipaux et départementaux. Ces joutes cristallisent déjà les passions dans le champ politique. L’opposition et la mouvance présidentielle se regardent en chiens de faïence.

Un contexte délicat dans ce pays frontalier du Mali où le jihadisme sème la terreur. Si le Sénégal est préservé de ce cancer qui métastase à ses portes, c’est principalement grâce au professionnalisme de ses forces de défense et de sécurité.

Mais les ennemis de la paix peuvent s’engouffrer dans la brèche des violences politiques pour dérouler leur agenda. « Il nous faut (donc) dédramatiser les élections afin que les forces de défense et de sécurité puissent continuer à exercer leur mission de sécurisation face aux enjeux et aux défis sécuritaires », a plaidé, jeudi à Dakar, Mamadou Seck.

Pour cet expert, « les élections restent des instants très graves où l’attention de l’opinion est détournée. Et donc, toute forme d’attaque peut venir de l’extérieur parce qu’on est trop focalisé sur les élections, sur la sécurisation des mobilisations ».

M. Seck s’exprimait lors d’une table ronde organisée par le Think-tank Wathi et la Fondation Konrad Adenauer au Sénégal sur le thème : « Sénégal : Les enjeux des élections locales du 23 janvier 2022 ».

Contre un nouveau report de ces élections locales, l’auteur du livre « Les scandales politiques sous la présidence d’Abdoulaye Wade » a fait savoir qu’elles présentent deux types d’enjeux. Le premier est structurel puisque ce scrutin doit permettre d’approfondir la démocratie sénégalaise.

« Nous ne sommes plus dans des élections de sortie de crise ni de consolidation de la démocratie. Nous sommes dans des élections essentielles d’approfondissement. Dans ce schéma-là, on ne fait pas de cadeaux aux acteurs parce qu’on a éprouvé le modèle et le système. Nous sommes dans des niveaux de performance », a expliqué Mamadou Seck, non sans affirmer que l’opinion publique nationale et internationale ne fera pas de cadeaux aux parties prenantes parce que « nous avons atteint un certain niveau de performance ».

À en croire l’analyste politique, le second enjeu, conjoncturel, concerne la participation des femmes qui reste encore très faible au vu du nombre de candidates. En effet, elles ne sont qu’une centaine sur 557 candidats enregistrés au Sénégal.

Pour améliorer leur représentativité dans la sphère politique, Mamadou Seck s’est dit favorable à la promotion des femmes leaders de partis parce que cela devrait leur permettre de peser davantage dans les choix.

Un combat loin d’être gagné d’après Oumy Cantome Sarr, militante des droits de l’Homme et membre de la société civile qui déplore « le refus des femmes de se mettre au-devant de la scène ».

Mali : Abdoulaye Diop dépêché chez Nana Akuffo Addo

Le ministre malien des Affaires étrangères est attendu à Accra pour rencontre le président ghanéen, président en exercice des chefs d’Etat de la Cedeao.Abdoulaye Diop présentera la nouvelle ébauche du nouveau chronogramme pour la suite de la transition à Nana Akuffo Addo avant la session ordinaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) le 12 décembre prochain à Abuja (Nigeria).

Après les sanctions prononcées le 8 novembre dernier par la Cedeao qui avait interdit de voyage et un gel des avoirs des autorités de transition ainsi qu’à leurs familles, le Mali veut éviter de nouvelles sanctions.

Si l’embargo est considéré par certains observateurs comme « une mesure excessive », la Cédéao à l’issue de la conférence du 7 novembre 2021 avait demandé à la « Commission d’examiner et de lui proposer d’autres sanctions à sa prochaine session ordinaire prévue le 12 décembre 2021 ».

Conscient des nouvelles menaces qui pèsent sur le Mali, le chef de l’Etat Assimi Goïta, a envoyé son chef de la diplomatie auprès de Nana Akuffo Addo pour le convaincre avec un nouveau chronogramme pour la durée de la transition selon le quotidien malien Nouvel Horizon.

Même si Cedeao persiste toujours sur la date du 27 février 2022 pour la tenue de la présidentielle et des Législatives, elle ouvre la porte à un possible report à la condition que les autorités de la transition s’engagent clairement à tenir les élections au-delà de cette date.

Gambie : Cinq leçons à retenir de la présidentielle

Adama Barrow a été réélu à la tête de la Gambie avec une marge plus importante que prévu, mais certains enseignements du scrutin présidentiel du 4 décembre sont tout aussi difficiles à passer sous silence.M. Barrow, 56 ans, qui se présentait sous l’étiquette du Parti national du peuple (NPP), a obtenu 53% des voix, suivi de son allié, devenu son ennemi juré, Ousainou Darboe, du Parti démocratique uni (UDP). Mamma Kandeh, du Congrès démocratique gambien, est troisième, tandis que les autres candidats ont obtenu des résultats qui les classent dans la catégorie des outsiders (sans vouloir les ridiculiser).

M. Barrow a surpris non seulement ses adversaires, mais aussi les analystes de la politique gambienne contemporaine, en remportant une grande victoire, même dans les bastions de l’opposition où il n’avait que peu ou pas de chances d’influencer le scrutin comme il l’a fait, déjouant tous les pronostics.

En regardant dans leurs boules de cristal, de nombreux experts avaient prédit que la course serait serrée entre lui et Darboe et que, dans ce cas, tout le monde pouvait faire des conjectures.

Le pouvoir en place, un attrait irrésistible

Le résultat du vote en a peut-être déconcerté, voire choqué plus d’un, mais il y a toujours quelque chose dans la politique gambienne qui fait que les candidats sortants conservent une certaine influence, malgré les prédictions faites avant le scrutin selon lesquelles la course présidentielle entre Barrow et les cinq autres candidats pourrait s’écarter de cette tendance.

Une enquête préélectorale aléatoire réalisée par APA a révélé que quatre électeurs potentiels sur dix ont déclaré qu’ils n’avaient jamais pris l’habitude de voter contre le candidat sortant lors des élections gambiennes et qu’ils n’étaient donc pas susceptibles de refuser leur voix à Barrow cette fois-ci.

La psychologie générale de ces électeurs laisse penser qu’ils n’ont pas ou peu besoin d’être persuadés de voter pour le président sortant.

Un système de vote unique qui inspire confiance

Le vote à l’aide de billes de cristal peut être considéré comme archaïque dans certaines parties du monde, mais en Gambie, ce système, même s’il n’est pas parfait, a été testé et éprouvé pendant plusieurs générations, à partir des années 1950, lorsque le plus petit pays d’Afrique continentale était encore une colonie britannique. Ce système était efficace et simple pour une population de votants majoritairement analphabète, à qui l’on demandait de jeter des billes dans des tambours portant l’image des candidats de leur choix.

Les partisans de ce système de vote le préfèrent au bulletin de vote en papier car il est « infaillible ». Pour l’électeur gambien moyen, ce mode de vote secret est si simple et direct que sa fiabilité pour l’intégrité des élections n’est jamais mise en doute. Bien que l’opposition affirme que l’élection a été truquée, beaucoup pensent que rien de fâcheux n’a pu se produire une fois que les billes se sont retrouvées dans les tonneaux peints aux couleurs des partis en lice.

Yahya Jammeh, une force épuisée

Il fut un temps où la parole de Yahya Jammeh avait toute la force de la loi gambienne et cela a été mis à l’épreuve depuis la lointaine Guinée équatoriale où il est en exil depuis 2017 après sa défaite électorale surprise face à Barrow. Bien qu’il ne soit pas physiquement présent en Gambie, sa voix était régulière lors des rassemblements de campagne de Kandeh à travers le pays, exhortant les Gambiens à voter pour son choix. Son soutien au candidat du GDC plutôt qu’à celui du président Barrow avait plongé son ancien parti, l’Alliance pour la réorientation et la construction patriotiques, dans le désarroi. Alors que ses dirigeants basés en Gambie se sont ralliés au NPP de Barrow, lui et les dissidents de l’APRC sont restés fidèles à Kandeh. Ainsi, la course présidentielle du 4 décembre n’a pas seulement opposé son candidat favori à Barrow, mais l’a également mis en porte-à-faux avec la direction de l’APRC basée en Gambie. Bien que Kandeh ait fait des gains significatifs dans le Fogny, la région natale de Jammeh, en remportant deux circonscriptions, cela n’a pas duré plus longtemps. La parole de l’ancien homme fort de la Gambie avait perdu de son lustre. Il n’avait plus ce côté impressionnant et n’était donc plus en vogue au niveau national.

Une participation électorale sans précédent

Les élections présidentielles passées en Gambie ont été marquées par une apathie généralisée des électeurs, à l’origine de faibles taux de participation qui ont laissé les experts perplexes quant aux raisons de ces résultats. Même lors de l’élection de David et Goliath en 2016, lorsque Barrow a réussi à remporter une victoire historique sur Jammeh contre toute attente, le taux de participation n’a été que de 59,34% pour 886.578 électeurs éligibles. Le scrutin a suivi le même schéma désastreux que les scrutins de 2011 et 2006, où l’on s’inquiétait de l’apathie des électeurs, en partie à cause de l’absence de tout espace réel permettant aux tendances démocratiques de s’enraciner. S’inspirant peut-être du retour de la Gambie à des pratiques démocratiques sérieuses, le scrutin du 4 décembre 2021 a vu une participation de 85% de plus de 900.000 électeurs.

La malédiction des perdants

Les élections gambiennes sont encore sous la malédiction du perdant qui, en 2016, a plongé le pays dans une crise post-électorale dont les conséquences se font encore sentir cinq ans après. Si beaucoup peuvent admettre que la politique est un jeu de gagnants et de perdants, certains en Gambie, notamment ses acteurs clés, ne sont toujours pas prêts à accepter d’être du côté des perdants. La situation était explosive en 2016 car le perdant était le président sortant, un homme fort qui ne pouvait pas tomber sans se battre. La Gambie s’est retrouvée au cœur d’une crise monstrueuse, à laquelle elle n’était pas préparée. Cette fois-ci, les perdants appartiennent à l’opposition et, comme toutes les oppositions africaines, ils commencent la course électorale dans une position désavantageuse et les implications qui en découlent sont évidentes, mais la bonne nouvelle est qu’ils n’avaient pas le pouvoir d’entraîner le pays dans une crise comme l’a fait le pouvoir sortant en 2016. Étant donné les enjeux élevés de l’exercice et l’atmosphère chargée de la campagne qui l’a précédé, la période précédant l’élection de 2021 avait tous les ingrédients d’une grande compétition – drame, suspense, émotions au bord du gouffre, rebondissements inattendus menant à un cruel coup de théâtre du point de vue de l’opposition. 

Macky Sall « favorable » à une amnistie de Karim Wade et Khalifa Sall

Dans une sortie médiatique sur Radio France internationale (RFI) et France 24, Macky Sall s’est dit « favorable » dans l’esprit à une « réhabilitation » de Karim Wade et Khalifa Sall.Khalifa Sall (65 ans) condamné à cinq ans de prison et cinq millions d’amende dans l’affaire de la caisse d’avance de la mairie de Dakar et Karim Wade (53 ans) en exil au Qatar, condamné à six ans de prison et 138 milliards Fcfa d’amende pour enrichissement illicite, ont perdu leur éligibilité conformément aux dispositions du code électoral sénégalais.

Les deux responsables politiques ont bénéficié de la grâce présidentielle mais doivent retrouver leurs droits civils et politiques pour être inscrits sur les listes électorales ou être candidat à un quelconque scrutin.

Pour rebattre les cartes, l’amnistie reste un recours pour les remettre dans le jeu politique. « Est-ce que c’est une amnistie ? Une sorte de réhabilitation ? Je ne sais pas. Je ne sais pas trop. Je l’ai déjà dit au Cadre unitaire de l’islam au Sénégal qui intervient beaucoup pour pacifier le milieu politique » indique Macky Sall. Le chef de l’Etat sénégalais estime toutefois qu’il faut trouver la « bonne formule qui respecte le droit et la loi ».

Une loi amnistie pour des personnes condamnées pour des délits économiques et financiers serait une première au Sénégal. En général, la mesure vise plutôt les crimes politiques comme la loi d’amnistie de 1990 (crise casamançaise) et celle de 2005 (troubles post-électoraux de 1993).

Mais dans le but de pacifier l’espace politique sénégalais, Macky Sall (60 ans) serait disposé à prendre cette mesure « circonstancielle et exceptionnelle » pour « préserver la cohésion sociale » au moment où le Sénégal se dirige vers des rendez-vous électoraux importants avec les Locales et Législatives de 2022 et la présidentielle de 2024.

Les détenteurs de CNI, en âge de voter, seront « transcrits » sur la liste électorale (CEI)

Le président de la Commission électorale indépendante (CEI) de Côte d’Ivoire, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, a annoncé mardi à Abidjan la transcription des détenteurs de la Carte nationale d’identité (CNI), en âge de voter, sur la liste électorale.

M. Coulibaly-Kuibiert s’exprimait, face à des représentants de partis politiques, à l’occasion d’une campagne de sensibilisation et d’éducation civique électorale autour du thème : « L’élection, instrument de renforcement de la paix sociale ». 

« La CEI est chargée d’organiser les élections, pour ce faire, elle a besoin d’électeurs. Il se trouve que sur 7,5 millions de personnes inscrites sur la liste électorale, il reste encore 4,5 millions d’électeurs » au regard des données statistiques du pays, a dit M. Coulibaly-Kuibiert. 

Son institution, dira-t-il, va demander à l’Office national de l’Etat civil et de l’identification (ONECI) qui délivre la Carte nationale d’identité (CNI) de donner la liste de tous les détenteurs de la CNI, âgés de 18 ans au moins, « pour que nous les transcrivons immédiatement sur la liste électorale ». 

Cette idée est née du fait que « depuis un certain temps et bien longtemps, les révisions (du listing électoral) ne dépassent pas plus de 300.000 personnes, souvent c’est 150.000 personnes, 200.000 personnes, alors qu’on s’attend à plus de 4 millions d’électeurs restant, a-t-il relevé. 

Cela dénote d' »une désaffection de la chose politique, mais le Code électoral en son article 5 dit que l’inscription sur la liste électorale est de droit. Comme, ce sont les Ivoiriens âgés de 18 ans qui doivent s’inscrire sur la liste électorale », la CEI veut saisir cette opportunité, a-t-il fait savoir.

« Maintenant, à l’occasion du contentieux, chacun viendra dire là où il veut aller voter. Nous, on innove même pas, mais avant à l’époque du parti unique, c’est comme cela que ça se faisait. Dès que vous êtes en âge de voter, on vous met sur la liste électorale », a-t-il ajouté. 

C’est la même chose que la CEI veut faire, avec des modalités plus pratiques tenant compte du contexte actuel, a souligné M. Coulibaly-Kuibiert, précisant que « ce n’est pas le résultat du RGPH que la CEI attend, mais les données de l’ONECI où les gens ont déjà eu la CNI ».  

« Nous n’avons pas vocation à apprécier qui a la Carte nationale d’identité ou non. Ce n’est pas cela notre travail. Dès que vous êtes détenteur de la Carte nationale d’identité et que vous avez 18 ans, vous êtes éligibles à être inscrits sur la liste électorale », a-t-il mentionné.

« On n’a pas le pouvoir d’apprécier qui mérite une carte d’identité ou qui ne mérite pas. On n’a pas les instruments, on n’a pas la compétence pour ça », a insisté le président de la Commission électorale indépendante ivoirienne.   

« Mais, dès que vous êtes détenteur d’une carte nationale d’identité et que vous remplissez les conditions pour être inscrit sur la liste électorale, parce que jouissant de vos droits civiques et politiques, nous on vous inscrit sur la liste électorale », a-t-il poursuivi. 

Selon la procédure classique, le citoyen se rendait lui-même dans un guichet d’enrôlement pour se faire inscrire. Mais, cette fois-ci, la Commission électorale indépendante se charge de transcrire les noms des détenteurs de la CNI sur le listing électoral. 

Toutefois, « nous n’affectons en rien sa faculté de participer au vote. Car, ce n’est pas parce que vous êtes inscrits que vous êtes obligés d’aller voter, le vote est une faculté, vous pouvez voter comme ne pas voter », a-t-il indiqué.  

Cette démarche met le citoyen à mesure d’exercer son droit de vote. Le président de la CEI estime qu’en outre, il permettra au candidat élu d’avoir la légitimité de son mandat. Pour lui, l' »enjeu premier se trouve dans les urnes, ce n’est pas dans les débats périphériques qui sont mortifères ».

« Le jeu politique n’est pas à la CEI », a déclaré M. Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, tout en insinuant que les partis et groupements politiques doivent présenter leur programme au peuple afin d’avoir leurs suffrages et non leur énergie pour aller faire des casses. 

Selon lui, plusieurs facteurs impriment la crédibilité des joutes électorales. Le Code électoral généré doit permettre la transparence et ensuite rassurer les candidats aux élections de la sincérité du scrutin. 

Des échanges ont suivi la conférence animée par le président de la CEI. Des partis politiques ont souhaité qu’il soit revu le découpage électoral. D’autres ont soulevé une passivité des forces de l’ordre qui assistent, sans réaction, à des saccages d’urnes.

M. Coulibaly-Kuibiert a soutenu que l’élection est un instrument de paix et doit être porteuse de stabilité. Pour ce faire, les citoyens doivent être imprégnés de la matière électorale et la Commission en charge des élections doit inspirer confiance dans ses actes.  

Nigéria :Buhari félicite Barrow pour sa réélection

Le Président nigérian Muhammadu Buhari a félicité son homologue gambien, Adama Barrow pour sa réélection pour un second mandat de cinq ans.Dans un communiqué publié par son porte-parole, Femi Adesina, à Abuja, le président Buhari a également félicité la Commission électorale indépendante (CEI) de la Gambie pour sa gestion consciencieuse du processus électoral.

Le dirigeant nigérian a également félicité les Gambiens pour leur sens élevé de la civilité, leur maturité et leur patriotisme lors de l’élection.

Le dirigeant nigérian a assuré Barrow et tous les Gambiens de l’engagement et du partenariat du Nigéria alors qu’ils travaillent collectivement à rendre le pays meilleur et plus fort pour la postérité.

M. Barrow, un ancien agent de sécurité et promoteur immobilier de 56 ans, a battu cinq rivaux, dont son ancien mentor politique, Ousainou Darboe, 73 ans, qui était le principal challenger à la présidentielle de samedi.

Présidentielle gambienne : la tension retombe à Banjul

Au lendemain d’affrontements entre les forces de l’ordre et les partisans de l’opposition, la vie reprend son cours normal dans la capitale gambienne.Candidats malheureux à l’élection présidentielle du 4 décembre, Ousainou Darboe et Mamma Kandeh, respectivement crédités de 27,7 % et 12,3 % des suffrages valablement exprimés selon les résultats provisoires de la Commission électorale indépendante, contestent la victoire du président sortant Adama Barrow avec 452.579 voix, soit 53,2 %.

Les partisans du successeur de Yaya Jammeh sont d’humeur carnavalesque dans les rues de Banjul et d’autres villes du pays. Pendant ce temps, Darboe et Kandeh continuent à dénoncer des fraudes sans apporter, pour le moment, des preuves tangibles.

Les inconditionnels des deux opposants ont manifesté hier lundi à Banjul. « Nous avons été volés. Notre leader s’est vu refuser une victoire claire », a pesté un soutien d’Ousainou Darboe. Près du domicile de l’ancien allié d’Adama Barrow, les forces de l’ordre ont chargé la foule excitée à coup de gaz lacrymogène et de matraques.

Les membres du Parti démocratique unifié (UDP, sigle en anglais) affirment que des tirs de gaz lacrymogène ont atteint la maison de leur leader Ousainou Darboe. L’ancien président du Nigeria, Olusegun Obasanjo, à la tête d’une mission du Commonwealth, a rendu visite à l’avocat de formation pour apaiser les tensions.

Loin de cette agitation, Essa Mbye Faal a finalement accepté le résultat des urnes après avoir émis des doutes sur la sincérité du scrutin. Le candidat indépendant a même appelé Adama Barrow pour lui adresser ses félicitations.

L’élection de samedi dernier est celle de la consolidation de la jeune démocratie de la Gambie. Ce petit pays de l’Afrique de l’Ouest a été dirigé d’une main de fer par Yaya Jammeh pendant une vingtaine d’années.

Ce scrutin était « libre et transparent » d’après les observateurs locaux et internationaux qui ont néanmoins noté quelques dysfonctionnements mineurs sans incidence sur l’issue du vote.

Sénégal : la période de la campagne pour les Locales connue

Les candidats aux élections municipales du 23 janvier prochain présenteront leurs programmes du samedi 8 au vendredi 21 janvier 2022 à minuit.Initialement prévues en 2019, les élections locales ont été reportées à trois reprises. Cette fois-ci, elles devraient se tenir le 23 janvier 2022. Les différents candidats en lice disposeront de quatorze jours pour séduire les électeurs.

Durant cette période, précise le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) dans un communiqué reçu lundi à APA, « l’utilisation à des fins de propagande électorale de tout procédé de publicité commerciale par la voie de la presse, de la radiodiffusion et de la télévision » est interdite.

La veille du scrutin, ajoute l’organe de régulation, toute activité assimilable à une campagne est déconseillée. « Cette interdiction
concerne tout élément relatif à la campagne électorale y compris les débats, interviews, communiqués et revues de presse », précise le CNRA. Le jour du vote n’est pas non plus indiqué pour faire de la propagande.

Pour la précampagne, qui couvre les trente jours précédant la campagne, toute propagande déguisée ayant pour support les médias nationaux publics ou privés est formellement interdite d’après l’organe dirigé par Babacar Diagne.

S’agissant des radios communautaires, le CNRA signale qu’elles n’ont pas le droit de diffuser des informations, messages ou débats à caractère politique selon l’article 18 du Cahier des charges qui leur est applicable.

Adama Barrow réélu président de Gambie

Dimanche soir, la commission chargée de superviser les élections en Gambie a annoncé la victoire du président sortant à l’issue de l’élection présidentielle qui s’est tenue la veille.Sauf retournement de situation à la dernière minute, Adama Barrow devrait rester président de la république de Gambie, ce petit payé d’Afrique de l’Ouest anciennement coloniale anglaise et entièrement situé au du Sénégal. Dimanche soir la commission chargée de superviser les élections en Gambie a annoncé la victoire d’Adama Barrow à l’issue de l’élection présidentielle qui s’est tenue dans ce pays d’un plus de deux millions d’habitants samedi 4 décembre. 

Selon la commission électorale indépendante (IEC, sigle en anglais), le président Adama Barrow a obtenu 452.579 voix, soit 53,2 % du total des votes de l’élection présidentielle.

Alieu Momar Njie, le chef de la CEI, a déclaré Barrow, du Parti national populaire (NPP), vainqueur de la présidence pour un second mandat.

Ainsi, l’homme de 56 ans, élu pour la première fois en 2016, dirigera le pays pour les cinq prochaines années.

Ousainou Darboe, du Parti démocratique uni (UDP, opposition), a recueilli 238.253, soit 27,7% des voix, suivi de Mamma Kandeh, du Parti démocratique gambien (GDP), avec 105.902, soit 12,3% des voix.

Halifa Sallah, de l’Organisation démocratique populaire pour l’indépendance et le socialisme (PDOIS), a obtenu 32.635 voix, soit 3,8% du scrutin.

Il est suivi du candidat indépendant Essa Mbye Faal, qui a obtenu 12.206 voix, soit 2% des suffrages, et d’Abdoulie Ebrima Jammeh, du Parti de l’unité nationale, avec 8.262 voix, soit 1% des suffrages exprimés.

Une coalition d’observateurs électoraux locaux a publié une déclaration décrivant l’élection comme largement libre, équitable et transparente.

Cependant, MM. Darboe, Kandeh et Faal ont également publié une déclaration rejetant les résultats, qu’ils considèrent comme frauduleux.

Il n’est pas sûr cependant s’ils vont contester les résultats du scrutin devant le juge.

M. Sallah a concédé l’élection à M. Barrow, déclarant que son parti PDOIS est convaincu que les résultats de l’élection, qui ont été certifiés par les agents électoraux des candidats, sont crédibles.

Une atmosphère de carnaval a régné à Banjul et dans les villes voisines lorsque les résultats ont indiqué que le président Barrow avait été réélu.

C’est la première élection en Gambie depuis que l’ancien président Yahya Jammeh a été chassé du pouvoir par une coalition de partis d’opposition dirigée alors par Adama Barrow.

Jammeh a été contraint de s’exiler en Guinée équatoriale après sa décision controversée de contester les résultats, alors qu’il avait initialement reconnu sa défaite face à Barrow.

Gambie: Vers un second mandat pour Adama Barrow

C’est la première présidentielle depuis la fin du règne de Yahya Jammeh, qui a gouverné le pays d’une main de fer pendant plus de vingt ans.En Afrique, un président sortant qui postule pour un second mandat est rarement battu. En Gambie où Adama Barrow sollicitait samedi les voix de ses compatriotes pour se faire reconduire à la tête du pays, pour les cinq prochaines années, face à cinq rivaux, tous des hommes, ne semble pas devoir faire exception. Selon les résultats partiels rendus publics dimanche en milieu de journée par la commission électorale nationale (IEC en anglais), le candidat du Parti national pour le peuple (NPP) arrive ‘’largement en tête » dans la presque totalité des 53 circonscriptions électorales gambiennes, a appris Apa news à Banjul, la capitale.

D’après Ali Momar Njie, le président de l’IEC qui continuait dimanche en début d’après-midi à donner les résultats, à mesure qu’ils lui parvenaient, sur plus de 40 circonscriptions sur les 53 que compte le pays, , Adama Barrow arrive « largement devant dans la presque totalité des districts électoraux », devançant nettement son principal challenger, le vétéran de la vie politique gambienne et opposant historique, Ousainou Darboe. 

Dans cette ancienne colonie britannique en forme de doigt de gant enfoncé dans le ventre du Sénégal, cette élection jouit d’une attention particulière, en raison du fait qu’elle soit la première depuis la fin du règne de Yahya Jammeh, qui a gouverné le pays d’une main de fer pendant plus de vingt ans.

Ce scrutin qui s’est déroulé sous les yeux d’observateurs de l’Union européenne, du Commonwealth, de l’Union africaine et de la CEDEAO, est un véritable test démocratique pour ce pays ouest-africain de 2,4 millions d’habitants, le plus petit de l’Afrique continentale avec seulement 11300 km2. 

À la veille du scrutin,, tous les candidats retenus par la Commission électorale pour participer à cette élection présidentielle ont signé un code de conduite en vue d’une élection pacifique, une première dans le pays. 

Par cet accord, tous les candidats se sont engagés à préserver l’élection de toute forme de menaces, d’abus et violences, à coopérer avec la commission électorale indépendante, les forces de l’ordre et les institutions.

Cependant, le scrutin a fait l’objet de vives critiques de la part de certains candidats, car il se déroulait en un seul tour..

Interrogés le jour du vote par l’agence de presse en ligne mauritanienne Sahara Media, nombre de Gambiens s’accordent sur le climat de liberté et de paix qui prévaut dans le pays, mais dénoncent les conditions de vie difficiles, aggravées par les effets de la pandémie de Covid19 sur l’économie gambienne qui dépend fortement du secteur du tourisme.

Juste avant la fin de la campagne électorale, le Comité national chargé d’enquêter sur les « crimes du régime de Yahya Jammeh » a remis son rapport au président Adama Barrow, qui a cherché à conclure une alliance avec le parti de « l’Alliance Patriotique pour la Réorientation et la Reconstruction », l’ancienne formation politique de l’ex- président, Yahya Jammeh.

De nombreux Gambiens, bien qu’ils considèrent que la justice rendue aux victimes du régime de Yahya Jammeh est essentielle, aspirent, toutefois, à ce que cette élection soit le prélude pour une amélioration de leur condition de vie en vue de sortir le pays de la pauvreté. Selon les les chiffres de la Banque mondiale, le taux de croissance en Gambie en 2020 est de 0%, soit l’un des plus faibles en Afrique de l’Ouest.

Gambie : campagne électorale, un cocktail de folklore, de tension et de peur

Entre « trahison » et « vengeance », la présidentielle gambienne du 4 décembre 2021 pourrait se résumer à un duel entre Adama Barrow et Ousainou Darboe, deux ex-frères et alliés que tout oppose désormais.La campagne électorale pour la présidentielle s’est déroulée dans une atmosphère largement carnavalesque, mais au-delà de cette façade réjouissante se cache un cocktail perceptible de tension et de peur quant à ses éventuelles conséquences. A quelques 48 heures du scrutin du 4 décembre prochain, les Gambiens retiennent leur souffle. L’issue de ce scrutin indécis fait craindre des lendemains incertains.

Le perdant aura-t-il l’élégance de reconnaître sa défaite face au vainqueur ? Doit-on craindre une justice des vainqueurs sur les vaincus ? Le plus petit pays d’Afrique, avec une petite côte qui s’avance dans l’Atlantique, a du mal à se débarrasser de la gueule de bois post-électorale qui a planté le décor pour quelques années acrimonieuses de transition vers une démocratie à part entière après 22 ans de règne d’un homme de poigne

Les souvenirs des cinq dernières années sont encore profonds. Les Gambiens ont la chair de poule en se remémorant la crise post-électorale déclenchée par la décision controversée de l’ancien président Yahya Jammeh de contester sa défaite électorale surprise en 2016 devant Adama Barrow. Une élection à laquelle n’avait pas pris part Darboe, leader incontesté de l’opposition d’alors, emprisonné et empêché de se présenter par Jammeh. Élargi de prison après l’avènement de Barrow, il sera membre du Cabinet du nouveau président qui s’était engagé à faire « seulement 3 ans sur un mandat de 5 ». Mais la mésentente entre les deux hommes s’installa quand Barrow décide d’aller jusqu’au terme de son mandat et même de briguer un deuxième. La rupture entre les deux alliés étaient consommée en mars 2019.

Duel Barrow contre Darboe

Pour cette présidentielle, Adama Barrow, âgé de 56 ans, est confronté à cinq autres prétendants à la fonction suprême, dont son parrain politique Ousainou Darboe, qui dirige le Parti démocratique uni (UDP). Les experts estiment que l’élection présidentielle, qui pourrait être la plus serrée de l’histoire, ne ressemble en rien à une simple formalité pour le président sortant.

De nombreuses questions contemporaines sur l’avenir de la Gambie sont en jeu dans cette élection cruciale où la vieille garde et les novices se voient rappeler les promesses de campagne ratées du passé. Les différents candidats ont profité des quatre semaines de campagne pour convaincre les électeurs avant le vote.

La campagne électorale s’est résumée à la politique des chiffres. Alors que la bataille de la mobilisation fait toujours rage entre les différents camps, les analystes prédisent une présidentielle serrée entre le Parti national populaire (NPP) de Barrow et l’UDP de Darboe. Le président gambien et son ancien vice-président sont considérés comme les favoris à cette élection présidentielle.

Les sondages placent Mamma Kandeh du Congrès démocratique de Gambie en troisième position, Halifa Sallah de l’Organisation du peuple pour l’indépendance et le socialisme (PDOIS) et l’avocat populaire Essa Mbye Faal pas très loin derrière, tandis qu’Abdoulie Jammeh du Parti de l’unité nationale est considéré comme un outsider.

En raison des attentes de toutes les parties, l’atmosphère de carnaval qui a prévalu pendant la majeure partie de la campagne électorale a été teintée de tensions, notamment entre les partisans des deux principaux favoris. En plus de se dénigrer mutuellement, le NPP et l’UDP se disputent la victoire avant même que les premières billes ne soient introduites dans le tonneau, une méthode de vote unique en Gambie introduite dans les années 1950 lorsque le pays était encore une colonie britannique.

A cette tension, qui a dégénéré à un moment donné en un échange d’injures entre Barrow et Darboe, s’ajoute la crainte latente de leur réaction si le résultat du vote ne va pas dans leur sens. Les apparatchiks du NPP et de l’UDP refusent d’envisager une autre issue que la victoire. Cela a attisé les tensions au sein de leurs bases de soutien bien établies. Des bases qui doivent parfois vivre dans les mêmes townships et qui, jusqu’à présent, ont dû se retenir de recourir à la violence à l’encontre de leurs rivaux vivant à côté.

Les partisans des deux camps se sont lancés des piques durant cette campagne. Ousainou Darboe qui considère Adama Barrow comme « un président par accident » tient une occasion de prendre sa revanche sur Barrow qui l’avait congédié en mars 2019 de son poste vice-président.

Jammeh, l’absent le plus présent

Les deux camps sont sûrs de gagner et refusent de reconnaître les chances de l’autre dans cette course à la présidence. Certains observateurs s’interrogent sur leur engagement en faveur du fair-play électoral soutenant que Darboe, opposant historique à Jammeh et Barrow sont-ils prêts à avaler la pilule amère de la défaite ?

L’ombre de Jammeh va planer sur ce scrutin. Exilé en Guinée équatoriale depuis sa chute du pouvoir en janvier 2017, l’ancien président gambien a lancé des diatribes qui n’ont pas contribué à apaiser les craintes du public sur ce qui pourrait résulter de cette élection.

Avec plus ou moins de succès, des « ambassadeurs de la paix » autoproclamés se sont succédé à la radio et à la télévision pour prêcher l’hymne de la maturité et de la retenue et calmer les nerfs déjà fragilisés par ce que l’avenir immédiat pourrait réserver.

Les enjeux sont également grands pour la Commission électorale indépendante, dont le président, Alieu Momar Njie, sous pression, est pris dans la mire des tensions qui précèdent l’élection la plus controversée de Gambie de mémoire d’homme. Njie a fait l’objet d’un feu nourri de la part du public, mais surtout en raison de ses antécédents en tant qu’arbitre principal des élections.

Beaucoup pointent du doigt sa révision controversée des chiffres des résultats de l’élection présidentielle de décembre 2016, qui a donné à Jammeh un prétexte pour mettre en doute sa défaite cuisante et contester le résultat, plongeant le pays dans un bourbier électoral pendant un mois.

La même gaffe s’est retrouvée dans les élections parlementaires et locales quelques mois plus tard, renforçant les soupçons du public quant à la compétence et l’impartialité de la CEI pour conduire les futurs scrutins. Ces doutes du public, comme une tache indélébile sur le manteau de la CEI, ont été difficiles à dissiper avant l’élection présidentielle du 4 décembre.

Le responsable de la communication de la commission, Mamakan Khan, a pris des mesures pour dissiper ce nuage de méfiance qui mine sa réputation de principal arbitre électoral de la Gambie. Il a déclaré que cette opinion défavorable de la CEI est injuste et imméritée compte tenu de ses antécédents dans l’organisation des élections précédentes. La première étant en 1996 à la fin d’une transition de deux ans après le renversement militaire par Jammeh du président civil fondateur Sir Dawda Jawara.

Sans aucune preuve, les représentants des partis ont accusé le patron de la Commission électorale de soutenir secrètement un candidat. Pour regagner la confiance du public, la CEI a annoncé qu’il y aurait un comptage des résultats sur place à la fin du scrutin dans les bureaux de vote et que des équipes de vérification seraient déployées pour les recompter afin d’éviter un scénario où les agents électoraux seraient submergés par les chiffres.

Cette mesure satisfera-t-elle toutes les parties du clivage politique ? Seul le temps nous le dira. Entre-temps, la police a publié une déclaration rassurant les Gambiens sur le fait que son personnel sera à la hauteur de la tâche pour assurer la sécurité et la stabilité avant, pendant et après les élections.

962.157 Gambiens, sur les 1,8 million d’habitants que compte le pays, ont été enregistrés par la CEI pour participer à ce scrutin présidentiel historique qui marque le début d’un cycle d’élections parlementaires et locales. Il y a 1.554 circonscriptions électorales réparties dans les 53 circonscriptions de la Gambie.

Une pléthore d’observateurs électoraux locaux et internationaux, y compris du Commonwealth et de l’Union européenne, sont présents dans le pays pour assister au scrutin.

Afrique du Sud : Mxolisi Kaunda réélu maire de Durban

Le membre du Congrès national africain (ANC, sigle en anglais) a récolté 113 voix contre 104 pour son adversaire Nicole Graham lors du vote du Conseil municipal.Durban, la ville portuaire de l’océan Indien, reste dans l’escarcelle du Congrès national africain (ANC, sigle en anglais). Mxolisi Kaunda, le candidat du parti au pouvoir, s’est imposé, hier mercredi, devant Nicole Graham de l’Alliance démocratique (DA, sigle en anglais).

La victoire de Durban est une bouffée d’oxygène pour l’ANC qui a notamment perdu le contrôle de Pretoria et Johannesburg. Selon le président Cyril Ramaphosa, ces revers électoraux sont « une grande leçon », non sans inviter son parti à tirer les enseignements du « message clair » envoyé par le peuple.

Pour gagner à Durban, l’ANC a bénéficié du soutien de Philani « PG » Mavundla de l’Abantu Batho Congress (ABC). En contrepartie, ce dernier siège au Comité exécutif de la municipalité de Durban.

Présidentielle en Libye : Saïf al-Islam recalé, Haftar sur la sellette

La Haute commission électorale (HNEC) libyenne, a informé Saïf al-Islam Kadhafi, qu’il ne pouvait pas se présenter à la présidentielle du 24 décembre 2021.La commission électorale a déclaré la candidature du fils de Mouammar Kadhafi irrecevable en raison des implications juridiques liées à son dossier. Le procureur militaire de Tripoli avait demandé à la Haute commission électorale (HNEC) libyenne de ne pas traiter sa candidature, arguant qu’il fait l’objet d’accusations de « crimes de guerre ». Saïf est recherché par la Cour pénale internationale pour les « meurtres commis pendant le soulèvement » en 2011 qui avait fini par renverser son père. Pour justifier l’exclusion de Seif al-Islam Kadhafi, la HNEC a notamment invoqué des articles de la loi électorale stipulant que tout candidat « ne doit pas avoir été condamné pour un crime déshonorant », et doit présenter « un extrait de casier judiciaire vierge ».

Kadhafi fils a la possibilité de faire un recours devant la justice libyenne qui l’avait condamné à mort par contumace en 2015 pour « crimes de guerre » lors d’un procès auquel il a pris part à distance. Cette semaine, il a ouvert un compte Twitter qui a été aussitôt suspendu pour des raisons qui n’ont pas encore été expliquées par le réseau social. Outre Seif al-Islam, d’autres personnalités du régime de Kadhafi figurent sur la liste des candidats exclus, notamment l’ex-secrétaire et argentier du défunt dirigeant, Bachir Saleh, et l’un de ses anciens porte-parole, Khaled Kaïm.

Parmi les autres candidats à ce scrutin qui doit marquer la fin d’une transition politique chaotique en Libye, figurent l’influent ex-ministre de l’Intérieur, Fathi Bachagha, le chef du gouvernement intérimaire, Abdelhamid Dbeibah et le maréchal Khalifa Haftar, qui contrôle l’est et une partie du sud libyen. Ce dernier aurait la nationalité américaine, ce qui pourrait également compromettre sa candidature. Haftar est aussi accusé « de crimes de guerre commis lors de son assaut 2019-2020 sur Tripoli ». Le maréchal nie fermement ces accusations et dément détenir la nationalité américaine.

On note parmi les candidats à cette présidentielle, la présence de Leila Khalifa, une femme de 46 ans, militante des droits des femmes. Soixante candidats avaient déposé leurs dossiers à la Commission électorale pour participer à l’élection présidentielle prévue le 24 décembre 2021. La liste définitive des candidats devrait être publiée début décembre, une fois les vérifications et les appels terminés.

Gambie : Olusegun Obasanjo, émissaire du Commonwealth

L’ancien chef de l’Etat nigérian est à la tête de la mission d’observation de l’organisation internationale pour l’élection présidentielle du 4 décembre prochain.Cela fait plus de quinze ans que le Commonwealth n’a pas supervisé une élection en Gambie. Selon un communiqué publié sur le site de l’association intergouvernementale, la Commission électorale indépendante de la Gambie a autorisé le retour d’une mission d’observation du Commonwealth.

De l’avis de Patricia Scotland, Secrétaire Général du Commonwealth, « le déploiement de ce groupe d’observateurs est une démonstration de l’engagement du Commonwealth à soutenir la démocratie dans les pays membres et la reconnaissance du droit des individus à participer à des élections crédibles, inclusives et transparentes ».

Sous le règne de Yaya Jammeh, la Gambie s’était retirée du Commonwealth, mais elle a été réintégrée quelques mois après la chute de l’ancien dictateur. À l’issue de l’élection présidentielle de 2016, Yaya Jammeh avait reconnu sa défaite devant l’actuel président Adama Barrow avant de se dédire. Une forte pression de la communauté internationale l’a finalement fait accepter le résultat des urnes.

La Gambie dont la population est estimée à 1,9 million d’habitants veut donc consolider sa jeune démocratie. Outre le président sortant, cinq candidats sont en lice pour ce scrutin. Il s’agit d’Ousainou Darboe du Parti démocratique uni (UDP), de Mamma Kandeh du Congrès démocratique de Gambie (GDC), d’Halifa Sallah de l’Organisation démocratique populaire pour l’indépendance et le socialisme (PDOIS), Essa Faal, ancien Conseiller principal de la Commission vérité, réconciliation et réparations et d’Abdoulie Jammeh du Parti de l’unité nationale (NUP).

L’équipe d’observateurs électoraux du Commonwealth est composée de neuf membres. En octobre dernier, une mission d’évaluation préélectorale s’était déjà rendue en Gambie. Après l’élection du 4 décembre, l’équipe de M. Obasanjo soumettra un rapport final sur le processus électoral à la Secrétaire Générale du Commonwealth. Cette dernière fera un compte rendu aux 54 Etats-membres.

Côte d’Ivoire: la CEI annonce la révision de la liste électorale « courant 2022 »

Le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahime Coulibaly-Kuibiert a annoncé jeudi une campagne d’éducation civique de l’institution dans 9 villes de la Côte d’Ivoire, du 23 novembre au 2 décembre 2021, avant la révision de la liste électorale « courant 2022 ».

Il s’agit d’une tournée nationale avec des conférences publiques autour du thème central « L’élection, instrument de renforcement de la paix sociale », a indiqué M. Coulibaly-Kuibiert Ibrahime, lors d’une conférence de presse en prélude à cette campagne.

Ces conférences éclatées, ouvertes à toutes les composantes de la population, se tiendront entre le 23 novembre et le 2 décembre 2021, dans neuf villes, notamment Abidjan, Abengourou, Korhogo, Bondoukou, Daloa, Gagnoa, Man, San-Pedro et Yamoussoukro, a-t-il précisé. 

« Cette grande tournée est aussi une pré-sensibilisation à la révision de la liste électorale prévue courant 2022 », a ajouté le président de la CEI, faisant observer que cette campagne trouve son intérêt dans le fait que les élections ont souvent été perçues comme un facteur de division pouvant contrarier la paix sociale.

« Pour nous, deux réponses s’offrent d’une part, l’élection ne peut aboutir à la paix sociale que si tous les acteurs intervenant dans le processus électoral s’approprient la matière électorale et acceptent les règles juridiques qui l’encadrent », a-t-il déclaré.  

D’autre part, poursuivra-t-il, « l’élection sera au service de la paix si l’organe en charge des élections offre à tous les acteurs politiques ou non la garantie que les résultats des élections par lui organisées seront le reflet exact de la volonté exprimée par les citoyens ». 

La CEI a clôturé, le 31 juillet 2021, par les élections sénatoriales partielles, le cycle électoral des élections générales. Ce cycle avait démarré avec la révision de la liste électorale en mars 2020 et s’est poursuivi avec l’élection du président de la République le 31 octobre 2020.

Les dispositions légales en Côte d’Ivoire prévoient l’organisation en 2023 des élections locales et l’élection du président de la République en 2025. La campagne a aussi pour but de permettre aux populations d’être imprégnées de la matière électorale et de s’inscrire sur le listing électoral. 

L’institution prévoit également une rencontre avec les partis politiques après cette campagne d’éducation civique sur les élections. Selon M. Coulibaly-Kuibiert,  des préoccupations pourraient engendrer la modification des textes qui encadrent l’élection si la CEI les trouve « pertinentes ».    

Présidentielle en Libye: la candidature de Saïf-al-Islam compromise

Les Libyens élisent leur président le 24 décembre 2021.Le Procureur militaire libyen a envoyé une lettre à l’organe de supervision des élections pour empêcher le fils de Mouammar Kadhafi, Saïf al-Islam Kadhafi, de se présenter à l’élection présidentielle du 24 décembre 2021.

Mohamed Gharouda a exhorté la commission électorale à ne pas traiter la candidature de Saïf pour le scrutin présidentiel, premier du genre depuis trois générations.

Le Procureur a également conseillé à la commission de ne pas autoriser le chef de guerre libyen Khalifa Haftar à se présenter à la présidence.

La commission électorale a déclaré, hier dimanche, que M. Kadhafi a soumis les documents nécessaires en tant que candidat à la présidentielle.

Mais selon la justice libyenne, Saïf al-Islam et Haftar font l’objet d’une enquête pour des actes criminels, ce qui justifie l’arrêt du traitement de leur candidature à la présidence jusqu’à la fin de l’enquête.

Saïf al-Islam Kadhafi a été accusé pour son rôle dans le meurtre de manifestants pendant le soulèvement libyen qui a fini par renverser son père en 2011. Détenu par une milice pendant six ans, il a été jugé et condamné à la peine de mort avant que celle-ci ne soit annulée.

Saïf, 49 ans, vit dans l’opulence à Zintan, une ville du nord-ouest du pays. Il est toujours considéré comme une figure discordante de la politique libyenne et sa candidature à la présidence pourrait compliquer davantage le dilemme électoral de la Libye, un pays qui peine à se débarrasser d’années de conflits internes.

Certains craignent que l’instabilité actuelle du pays, qui dure depuis dix ans après la mort de Mouammar Kadhafi, ne compromette la crédibilité du scrutin.

De nombreux défenseurs des droits de l’Homme « ne croient pas que le climat politique soit propice à la tenue d’une élection libre et équitable ».

M. Haftar est quant à lui recherché par un tribunal américain pour des actes de torture présumés en Libye.

Libye : Saïf al-Islam Kadhafi, au nom du père

Le fils cadet de l’ancien guide libyen, Mouammar Kadhafi, est candidat à l’élection présidentielle prévue le 24 décembre prochain.Fracturée depuis 2011, la Libye a rendez-vous avec l’Histoire. Dans la foulée de l’élection présidentielle, des Législatives devraient se tenir également. Recherché par la Cour Pénale Internationale (CPI) pour des accusations de « crimes contre l’humanité », Saïf al-Islam Kadhafi marche sur les traces de son père.

Hier dimanche, il a déposé sa candidature officielle au bureau de la Haute Commission Electorale Nationale (HCEN) à Sebha, chef-lieu du Fezzan, région méridionale de la Libye. À 49 ans, Saïf al-Islam Kadhafi a complété  « toutes les conditions juridiques requises par la loi n° 1 relative à l’élection du chef de l’Etat adoptée par le parlement », a précisé la HCEN.

Vêtu d’une tenue traditionnelle lors de cet acte, le successeur désigné de Mouammar Kadhafi a demandé aux électeurs de porter leur choix sur le meilleur profil pour la Libye. Saïf al-Islam Kadhafi, détenu par une milice pendant six ans, a été condamné à mort en 2015 au terme d’un procès expéditif avant que cette peine ne soit annulée.

De l’avis de certains spécialistes, l’insécurité peut entacher la crédibilité du vote. Et pour de nombreux défenseurs des droits humains, le climat politique ne serait pas « propice » à la tenue d’une élection « libre et équitable » en Libye.