ENVIRONNEMENT Archives - Page 7 sur 9 - Journal du niger

Casablanca : Réouverture du plus grand parc urbain en Afrique

Le parc de la Ligue arabe à Casablanca a rouvert ses portes au public, mercredi, après des travaux de réhabilitation, pour un coût global estimé à près de 100 millions DH, a indiqué à APA le 1er vice-président du Conseil communal de Casablanca, Abdessamad Haiker.Considéré comme le plus grand parc urbain d’Afrique arabe une superficie de 30 hectares, le parc de la Ligue arabe a fait l’objet des travaux de réhabilitation qui s’inscrivent dans le cadre de la préservation de son patrimoine naturel qui remonte au début du 20ème siècle, dans le respect des normes modernes relatives à la protection de l’environnement et des infrastructures de divertissement.

Tous les espaces du parc ont été réaménagés, avec la création d’un parcours sportif, de manèges, de cafés, de kiosques et de sanitaires, entre autres. Ce parc est considéré comme un des importants sites de la ville, représentant un des espaces historiques de la capitale les plus prisés de la population locale et de visiteurs en quête de détente et de divertissement.

Lancement à Abidjan de la 2e Foire Francophone sur le recyclage des déchets

La Fondation Magic System a lancé jeudi à Abidjan la 2e édition de la Foire Francophone des jeunes sur la gestion et le recyclage des déchets, prévue du 25 au 26 mai 2021.

La Fondation Magic System organise cette foire en partenariat avec l’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD). Elle s’inscrit dans le cadre de l’Initiative jeunesse de lutte contre les changements climatiques (IJLCC).

Cette deuxième édition « aura plusieurs innovations avec à la clé la participation de jeunes porteurs d’initiatives venant des pays francophones du monde », a indiqué face à la presse Jean Louis Boua, le directeur exécutif de la Fondation Magic System, au siège de l’organisation.

L’édition 2020 avait une envergure régionale, mais cette année l’événement a été redimensionné à une stature internationale pour « engager » et sensibiliser encore plus de jeunes sur les enjeux et les défis de la gestion et le recyclage des déchets, a-t-il ajouté.

« Aujourd’hui nos rues, malgré les efforts de nos gouvernants, sont jonchées de déchets et ces déchets, au lieu de représenter une menace, devraient pour nous représenter une mine d’or » grâce à la revalorisation, a dit M. Boua, qui a invité les jeunes à s’engager dans les métiers verts.

Par le biais des « métiers verts, de l’économie verte, circulaire et solidaire, les jeunes peuvent apporter leur modeste contribution dans la lutte contre les changements climatiques », a soutenu M. Jean Louis Boua.

Le directeur exécutif de la Fondation Magic System a fait savoir que les candidatures des jeunes porteurs de projets sont « encore ouvertes et seront clôturées le 10 mai 2021 ». Pour cette édition, une dizaine de projets seront récompensés contre deux l’année précédente.

Les projets attendus devaient être innovants et peuvent porter sur tout type de déchet. Les postulants devront toutefois renseigner un formulaire de candidature où ils indiqueront leurs initiatives, televerser deux photos et une vidéo de présentation de 60 secondes.

Les candidats seront notamment sélectionnés selon les critères de pertinence de l’initiative portée, le caractère innovant, l’âge du promoteur (être âgé de 18 à 35 ans), mentionné un document de la Fondation qui envisage de créer des emplois verts au profit des jeunes.

A l’issue de la sélection, 300 jeunes entrepreneurs, porteurs d’initiatives seront retenus pour présenter leurs projets dont 200 participeront en préférentiel (100 d’entre eux auront accès à l’exposition et pourront présenter leurs projets), tandis que les 100 autres participeront en ligne.

Des stands seront mis à la disposition de 100 jeunes porteurs d’initiatives sélectionnés pour une participation en préférentiel. Ce sera l’occasion pour ces jeunes de faire connaître leurs projets aux visiteurs et aux partenaires techniques et financiers. 

Les déchets constituent une menace pour le climat. Selon International Solid Waste Association, les déchets sont responsables des 5% des gaz à effet de serre de la planète. En Côte d’Ivoire, une étude menée par le GIZ, note que la production de déchets est estimée à 0,64 Kg par habitant et par jour contre 0,46 Kg par habitant/jour au niveau africain.

Le groupe Magic System a été fait ambassadeur de la lutte contre les changements climatiques par le ministère ivoirien en charge de l’Environnement et du développement durable, en reconnaissance de son engagement dans la lutte contre ce phénomène.

La foire Francophone offre aux participants des ateliers thématiques sur la gestion et le recyclage des déchets, des tables-rondes et des rencontres B2B. Des plateformes qui permettront aux jeunes de développer un business autour de leurs projets.

La Côte d’Ivoire réalise un inventaire forestier de 4,5 milliards Fcfa

La Côte d’Ivoire a réalisé un inventaire forestier et faunique national (IFFN) et une évaluation de la pression tropicale du pays, sur une période de deux ans, d’une valeur de 4,596 milliards Fcfa.

Le projet a été présenté, jeudi, par le directeur de Cabinet adjoint du ministère ivoirien des Eaux et forêts, le colonel-major Mé Kouamé Martial, qui avait à ses côtés M. Pascal Cuny, le représentant du maître d’œuvre, ONF International (ONFI), lors d’une conférence de presse.  

« Au total, on peut dire que l’inventaire aura coûté 4,596 milliards de Fcfa », a indiqué le colonel-major Mé Kouamé Martial, tout en insinuant que cet inventaire forestier et faunique se veut un outil statistique et de planification.

L’inventaire devrait permettre de connaître toutes les essences d’arbres, les occupations agricoles des forêts classées et les différentes espèces animales qui peuplent les forêts et l’écosystème faunique du pays. 

Selon M. Pascal Cuny, après un an et demi de travail sur le terrain, la phase de collecte des données est achevée et a permis de recueillir 1,2 million de données qui vont être analysées et dont les résultats seront officiellement présentés fin juin 2021.

Environ 120 personnes issues des différentes structures en charge du développement et de la protection des forêts ont été formées et mobilisées tout au long de cette phase, où 31 régions et 108 départements que compte le pays ont été visités.

Il a fait savoir que « 1 366 unités d’échantillonnage de 25 hectares  (forêt socio-économique) ont été inventoriées et 919 transects (faune) ont été observés ». En outre, ONF Côte d’Ivoire a diligenté 25 missions de contrôle dont 13 pour la faune et 12 pour la forêt et la socio-économie. 

Ce projet qui a commencé en 2019 a pour objectif de faire l’inventaire de la faune et de présenter le spectre de la disparition des forêts.  L’appel d’offre lancé en 2017, a été conclu en 2018 avec l’Office national de la forêt de France (ONF International, sa filiale était le maître d’oeuvre). 

Pour le colonel-major Mé Kouamé, « c’est un projet assez important, car depuis 1979, il y a eu un inventaire forestier en Côte d’Ivoire, qui a été d’ailleurs très partiel puisqu’il n’a pas concerné l’ensemble du territoire ivoirien ». 

De ce fait, il était important que ces données soient actualisées, a relevé l’officier ivoirien. L’inventaire qui devrait s’achever au 31 décembre 2020, a subi une prorogation de six mois suite à un retard dû à la crise sanitaire de Covid-19 et prendra fin le 4 juillet 2021. 

La Côte d’Ivoire a perdu plus de 80% de son couvert forestier entre 1960 à ce jour, entraînant la disparition des ressources forestières. Le pays, aujourd’hui, a moins de 1.000 éléphants sur son sol, alors qu’à l’indépendance, il en comptait 100.000.  

Le gouvernement ivoirien a adopté, en 2018, une politique de préservation, de réhabilitation et d’extension des forêts avec pour objectif de restaurer d’ici á 2030 un taux de 20% du couvert forestier national. 

L’Afrique s’arme pour lutter contre la pollution marine

Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire, a récemment abrité un séminaire regroupant 25 auditeurs de 14 pays du continent.Le risque zéro n’existe pas. Surtout dans le secteur des hydrocarbures où la probabilité d’accidents est grande avec notamment l’exploitation offshore du gaz et du pétrole.

Dans un souci de prévention, l’Institut de sécurité maritime interrégional (Ismi) a organisé, du 13 au 15 avril 2021, une session de formation sur la « lutte contre les pollutions accidentelles par hydrocarbures en mer et sur le littoral ». Objectif : réfléchir à « une riposte efficace en cas de situation critique ».

Car, a affirmé Guillaume Turquet de Beauregard, Coordonnateur régional du projet Action de l’Etat en mer (Golfe de Guinée), « la question n’est plus de savoir si l’accident va arriver mais plutôt quand il va se produire ».

Or en Afrique de l’Ouest, selon M. Turquet de Beauregard, « environ un tiers des habitants vit sur le littoral et plus de la moitié du PIB de la région provient des zones côtières ». C’est à l’aune de cette constatation que l’on mesure, a-t-il déclaré, la nécessité pour les Etats de « prendre conscience de l’importance stratégique des réponses à apporter (puisque) l’impréparation les conduit à improviser dans l’urgence ».

La pollution marine a des effets néfastes sur l’environnement, la pêche, le tourisme etc. Partant, les pays du Golfe de Guinée, qui pèsent 5 % dans la production mondiale de pétrole, prennent la menace au sérieux.

En effet, a souligné le Commandant Abé Aké Lazare, Directeur de l’Ismi, cette zone « est fortement exposée aux risques de pollution marine » à cause de « l’existence de routes maritimes stratégiques pour le commerce mondial et de diverses activités d’exploitation de ressources dangereuses ».

La formation proposée par l’Institut de sécurité maritime interrégional est mixte avec « une partie théorique réalisée à distance le mois dernier et une partie pratique ayant eu lieu la semaine dernière ».

Les participants aux cours dispensés par des formateurs du Centre français de documentation, de recherche et d’expérimentation (CEDRE) étaient originaires du Ghana, du Togo, du Bénin, du Nigeria, du Cameroun, du Gabon, du Sénégal, de la Sierra Leone, du Liberia, du Congo, de la Guinée, de la République démocratique du Congo, de la Mauritanie, de la Côte d’Ivoire et de la France.

A en croire les organisateurs, l’enseignement est « certifié conforme aux standards de formation anti-pollution OMI de niveau 2 ». Le dernier chapitre du séminaire a été, d’après la source, un exercice pratique sur le plan d’eau du Port autonome d’Abidjan (PAA) avec mise en oeuvre d’un chantier de dépollution, de moyens de confinement et démonstration d’absorbants.

Afrique: Bolloré engagé dans la préservation des tortues marines

Bolloré Ports met en œuvre des programmes de préservation de la biodiversité en Afrique.Le travail vise à assurer la durabilité des espaces de ses 21 concessions portuaires dans le monde dont 16 sur le continent africain.

En partenariat avec l’ONG Ecocentre Renatura, Congo Terminal sensibilise des centaines de familles de Pointe Noire aux enjeux des tortues marines, aux méfaits du braconnage et aux implications de l’eau pour la planète, rapporte un communiqué reçu ce lundi à APA.

Le texte souligne qu’au Ghana, Meridian Port Services (MPS) met en œuvre depuis 2018, un programme pour la conservation des tortues marines.

Ce programme consiste à transférer en toute sécurité les œufs de tortue se trouvant menacés dans leur milieu naturel vers une écloserie fermée reproduisant leur environnement, dans une atmosphère propice à leur éclosion.

L’initiative est menée conformément à la norme de performance de la Société financière internationale (SFI) pour la conservation de la biodiversité et la gestion durable des ressources naturelles vivantes.

Au Timor-Leste où Bolloré Ports va démarrer dès 2022 les activités du port en eaux profondes de Tibar Bay, des études environnementales lancées avec le concours de la Banque Mondiale, ont permis de définir les mesures compensatoires à mettre en œuvre pour reconstituer une zone de mangrove tout en augmentant sa surface et préserver la faune marine par la mise en place d’un éclosoir pour protéger les tortues.

Moroni Terminal aux Comores va aussi s’engager cette année dans le programme gouvernemental de protections de tortues marines.

« Bolloré Ports attache de l’importance à la durabilité environnementale et sociale de ses activités. C’est à ce titre que l’ensemble de nos terminaux portuaires mettent en œuvre une politique environnementale qui vise à préserver les écosystèmes de nos installations. Avec le concours des ONG et experts environnementaux, nos équipes identifient et gèrent les risques environnementaux et sociaux associés à nos activités. Nous déployons à cet effet des méthodes innovantes afin d’assurer la préservation de la flore et de la faune », a précisé Olivier De Noray, Directeur général des concessions de Bolloré Ports.

Par ailleurs, les terminaux opérés par Bolloré Ports sont engagés dans les processus de certification environnementale ISO 14001/2015.

Guinée: don d’une flotte de 56 camions pour l’assainissement de Conakry

Le Fonds Lives and Livelihoods (LLF), une initiative multilatérale de développement mise en place par la Banque islamique de développement (BID) et le gouvernement guinéen ont offert une flotte de 56 camions pour l’assainissement de Conakry.

Selon une note d’information transmise à APA, dimanche, la cérémonie s’est déroulée sur l’esplanade du Palais du Peuple de Guinée, sous le patronage du président de la République de Guinée, Alpha Condé. Ces 56 engins visent à améliorer les conditions de santé et d’hygiène des quelque 1,7 million d’habitants de Conakry. 

Les camions ont été achetés dans le cadre d’un financement de 54 millions de dollars US alloué au Projet d’assainissement de Conakry par le Fonds Lives & Livelihoods et ses partenaires, indique une note transmise à APA.  

Ce projet, l’une des 28 initiatives marquantes soutenues par LLF en Afrique et en Asie, bénéficie de l’appui de plusieurs partenaires de coopération au développement, et vient renforcer les capacités de l’Agence nationale de l’assainissement et de la salubrité publique (ANASP). 

Il vise en outre à relever les problèmes urgents de l’élimination des déchets solides en priorité dans les quartiers les plus pauvres de la ville de Conakry. Avec ces véhicules, le traitement des boues passera de zéro en 2017 à 500 mètres cubes par jour en 2022.

Le nombre de cas de paludisme, de diarrhée, de schistosomiase et de typhoïde devrait grâce à ces outils d’assainissement, diminuer de moitié chez les enfants de moins de 5 ans. Le projet devrait créer par ailleurs des centaines d’emplois directs et indirects. 

« Des populations vivant dans un environnement salubre et en bonne santé sont des citoyens capables de s’investir pleinement dans le processus de résilience et de relance socioéconomique amorcé en Guinée dans la dynamique de l’émergence espérée en 2040 », a déclaré Alpha Condé. 

Dr Bandar Hajjar, président de la BID, a soutenu dans une allocution que « l’accès à l’élimination efficace des déchets est l’une de ces nécessités que chaque personne devrait avoir, c’est pourquoi nous sommes fiers de travailler avec le gouvernement pour protéger et autonomiser son peuple, et aider la ville de Conakry à améliorer fondamentalement la vie de ses citoyens ».

« L’ambition du Fonds Lives and Livelihoods et de ses partenaires donateurs est de permettre aux pays d’investir dans les services et infrastructures clés qui garantiront un avenir plus sûr, plus sain et plus prospère à leur population », a ajouté Dr Bandar Hajjar. 

Cet événement a vu également la participation du représentant régional de la Banque islamique de développement (BID), Dr Alpha Diallo, et plusieurs hauts fonctionnaires.

L’acquisition de cette flotte de camions d’assainissement a été effectué grâce aux 54 millions de dollars américains alloués à l’ensemble du Projet d’assainissement de Conakry financé par la BID à travers le Fonds Lives and Livelihoods. 

Au nombre des donateurs du Fonds figurent le Fonds d’Abu Dhabi pour le développement, la Fondation Bill et Melinda Gates, le UK Foreign, Commonwealth & Development Office (FCDO), la BID, le Centre d’aide et de secours humanitaires King Salman et le Fonds du Qatar pour le développement.

« Avec l’appui de nos partenaires techniques et financiers, le gouvernement vient de réaliser de gros investissements en équipements et logistiques pour améliorer l’hygiène et la salubrité de la capitale. Nous invitons les populations bénéficiaires à préserver ces outils », a dit Mme Kanny Diallo, ministre guinéen du Plan et du développement économique et représentante de la Guinée au sein du Conseil des gouverneurs de la BID. 

La ministre guinéenne du Plan et du développement économique a exhorté « les responsables, à tous les niveaux, à gérer avec efficacité ces équipements afin de redonner à Conakry, son image de perle de l’Afrique de l’Ouest ».  

Le Fonds Lives and Livelihoods utilise un modèle de financement innovant qui combine les subventions des donateurs régionaux et internationaux avec le capital de prêt de la BID pour offrir des prêts concessionnels. 

Ces prêts ne répondent pas seulement aux besoins immédiats, mais déclenchent des changements fondamentaux qui peuvent créer des opportunités pour des millions de personnes défavorisées.

En associant des subventions à des prêts abordables, le LLF débloque également des capitaux pour ceux qui ne seraient normalement pas en mesure d’accéder à un niveau de financement plus élevé. Le fonds soutient actuellement 28 projets en Afrique et en Asie, notamment au Maroc, au Niger, au Nigeria, au Cameroun, en Mauritanie, en Ouganda, au Pakistan et en Indonésie. 

Dakar hôte de la semaine de la mobilité durable et du climat

La rencontre se tiendra notamment du 13 au 17 septembre 2022 au Sénégal.Elle est organisée sous l’égide du ministère sénégalais des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement par le biais du Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (Cetud), en partenariat avec le réseau Coopération pour le Développement et l’Amélioration des transport urbains et périurbains (Codatu) et l’Association Climate Chance.

La Semaine de la mobilité durable et du climat (SMDC) permettra d’organiser simultanément la 18e conférence de la Codatu et le troisième sommet Climate Chance Afrique.

« Cette rencontre de dimension internationale a pour but de favoriser un développement des territoires compatible avec les objectifs de l’Accord de Paris, notamment en ce qui concerne la mobilité », a expliqué le ministre Mansour Faye, ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement.

S’exprimant au cours d’une conférence de presse, Mansour Faye a souligné l’importance de la participation des collectivités territoriales dans la lutte contre les changements climatiques, notamment l’émission de gaz à effet de serre.

« La prise en charge des collectivités territoriales est fondamentale dans la lutte contre les changements climatiques et une attention particulière doit être accordée aux secteurs les plus émissifs notamment l’énergie, le bâtiment et le transport », a indiqué le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, justifiant ainsi l’implication du ministère des Collectivités territoriales dans l’organisation de la Semaine de la mobilité durable et du climat (SMDC) à Dakar.

Il a souligné qu’en Afrique, près de 20 % des Gaz à effet de Serre (GES) mesurés dans les villes les plus importantes sont émis par les transports.

 Au terme de cette semaine qui se présente déjà comme une pré-COP pour l’Afrique, les participants adopteront la « Déclaration de Dakar ». Celle-ci sera une feuille de route opérationnelle pour la mobilité durable et le renforcement de l’action climat dans les territoires. Elle sera une contribution collective à la COP26 prévue à Glasgow.

Selon ses organisateurs, le rendez-vous de Dakar verra la participation de nombreux acteurs de la transition et de la lutte contre le changement climatique, étatiques et non-étatiques, afin de faire bénéficier au Sénégal et au continent africain d’un moment fort de mobilisation sur les questions de durabilité et de lutte contre le changement climatique.

Plusieurs réseaux seront engagés : Convention des maires en Afrique Subsaharienne (Comssa), Communauté de pratique « MobiliseYourCity », Club des Autorités organisatrices de la mobilité Nord/Sud, le réseau des établissements d’enseignement supérieur et de recherche francophones avec le soutien de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF).

Une ONG engagée à faire de la transformation des déchets plastiques un métier vert

Ivoire bien-être, une association ivoirienne engagée dans l’assainissement par le tri des déchets plastiques, créé une application de recyclage en vue de les transformer en granulés puis en fibres textiles, un métier vert en Côte d’Ivoire, visant à financer ses activités.

« Notre projet consiste à collecter, transformer et valoriser » les déchets plastiques que l’association récupère et héberge sur son site à Gonzagueville (Sud d’Abidjan) en vue d’une transformation en granulés puis en tissu polyester, affirme Jacob Kouassi, président-fondateur de Ivoire bien-être.  

Ingénieur informaticien, Jacob créé en 2013 cette association. Plus tard, il met au point une application mobile dénommée «Recyklaj», visant à sensibiliser, former et valoriser les déchets plastiques à travers leur transformation.

Son objectif est de mettre la population au cœur du combat dans la lutte contre la pollution environnementale. Toutefois, pour rendre pérenne cette activité, il développe l’idée de transformer les déchets plastiques en tissu, ce qui pourrait générer des fonds pour l’ONG.

L’idée de cette application lui vient après un séminaire organisé, en mai 2018, par la Fondation Magic system et l’Institut de la Francophonie et du développement durable. Il décide alors d’apporter les NTIC à la solution des changements climatiques. Ainsi débute l’aventure.

L’application offre une panoplie d’options permettant aux utilisateurs de prendre une part active à la protection de leur environnement, en localisant des déchets sauvages, via un onglet. Elle met ensuite en relation des producteurs de déchets et ceux qui utilisent ces déchets comme matière première pour travailler.

« Quand vous avez des ordures, vous faites une demande de collecte, vous dites la ville et le type de déchets et la quantité, et vous pouvez prendre une image des déchets et puis envoyer. Tout de suite on peut envoyer des gens pour enlever vos déchets », explique-t-il.   

Aujourd’hui, Jacob Kouassi envisage de transformer ces déchets plastiques à travers une usine, en produisant d’abord des granulés, pour la première étape, estimée à une moyenne de 35 millions de Fcfa. La deuxième étape, elle, vise la transformation des granulés en fibres textiles, notamment en polyester, pour un portefeuille moyen de 115 millions de Fcfa. 

Une vingtaine de bénévoles sont impliqués dans la collecte de ces déchets plastiques sur les espaces publics, en bordure de mer, dans les caniveaux et les rues dans la commune de Port-Bouët, une cité balnéaire dans le Sud d’Abidjan avec laquelle l’association est en partenariat.

« On a besoin de moyens financiers pour assurer la continuité et la pérennité de notre activité qui est d’assainir les espaces publics. Donc, on se dit les déchets plastiques qu’on collecte (….) on les transforme pour les remettre en vie », poursuit-il.    

Avec la mairie de Port-Bouët, l’association Ivoire bien-être, à travers son partenariat devra débarrasser les déchets plastiques sur 45 Km du littoral. Rémi Emmanuel Kouassi, son petit frère, effectue avec son aîné un stage auprès de l’organisation. 

« Je fais un BTS (Brevet de technicien supérieur) en logistiques et actuellement je suis en stage au groupe Recyklaj. Ici, je suis rémunéré à 60.000 Fcfa par mois et cela m’a permis d’avoir un stage et de rendre cette plage de Côte d’Ivoire propre », a confié Rémi Emmanuel.  

Outre l’accompagnement de l’Institut de la Francophonie et du développement durable avec son partenaire local, la Fondation Magic system, Ivoire bien-être a exécuté un projet avec l’Union européenne via son projet LIANE 2.

L’association vient de signer un protocole avec le Bureau du Québec en Côte d’Ivoire dans un projet de recyclage. Elle veut capitaliser ces sommes d’expériences pour convaincre d’autres partenaires à soutenir ce métier vert, rentable et protecteur de l’environnement.

L’Arabie Saoudite lance deux initiatives pour la préservation de l’environnement

Le Royaume de l’Arabie Saoudite a lancé deux initiatives pour mobiliser et sensibiliser l’ensemble des habitants de la région Moyen-orient aux enjeux de la préservation de l’environnement, rapporte un communiqué transmis à APA, vendredi.

Présentées officiellement le 27 mars 2021 par SAR le prince héritier Mohammed bin Salman, les deux initiatives “Saudi Green Initiative” et “Green Middle East Initiative” ont pour but de mobiliser et de sensibiliser l’ensemble des habitants de la région aux enjeux de préservation de l’environnement, notamment à travers une coordination renforcée du Royaume avec ses partenaires régionaux et le lancement de plusieurs programmes concrets à l’horizon 2022 portant sur les enjeux de santé publique et de qualité de vie mis en péril par le changement climatique.

Les visées de l’initiative verte saoudienne et l’initiative verte pour le Moyen-Orient 

“En tant que principal producteur mondial de pétrole, le Royaume doit assumer pleinement sa part de responsabilité dans l’action mondiale à mener contre la crise climatique. Tout comme le Royaume a soutenu les marchés de l’énergie à l’époque du pétrole et du gaz, il va devenir un leader mondial dans la construction d’un monde plus vert” a déclaré SAR le prince héritier Mohammed bin Salman à l’occasion de la présentation des initiatives vertes.

Plusieurs projets concrets ont ainsi été annoncés dans ce cadre, notamment la plantation de dix milliards d’arbres dans le Royaume au cours des prochaines décennies, ce qui équivaut à la réhabilitation d’environ 40 millions d’hectares de terres dégradées (soit une multiplication par douze de la couverture végétale actuelle).

Ceci représente aussi une contribution du Royaume de plus de 4% à la réalisation des objectifs de l’initiative mondiale pour la limitation de la dégradation des terres et des habitats fongiques et 1% de l’objectif mondial de plantation de 1 000 milliards d’arbres.

Le Royaume d’Arabie saoudite entend aussi contribuer à la réduction des émissions de carbone dans le monde à hauteur de plus de 4% en assurant une production de l’énergie locale issue à 50% de sources renouvelables d’ici 2030.

D’autres projets menés dans le domaine de la technologie des hydrocarbures propres devraient permettre d’éliminer plus de 130 MT d’émissions de carbone tout en augmentant de 94% la prise en charge des déchets initialement destinés aux décharges.

En étroite collaboration avec ses partenaires régionaux, l’Arabie saoudite lancera également un programme de plantation de 50 milliards d’arbres, considéré comme le plus grand programme de reboisement au monde. Ceci représente 5% de l’objectif mondial de plantation de 1 000 milliards d’arbres et engendrerait une baisse de 2,5% du niveau de carbone actuellement présent dans l’atmosphère.

Le plan d’action

Conformément au plan Vision 2030, ces initiatives témoignent de la détermination du pays à relever les défis environnementaux auxquels il est confronté et s’inscrivent dans la continuité de la politique climatique déployée par le Royaume au cours des dernières années.

Le Royaume a, en conséquence, procédé à une restructuration complète de son secteur environnemental depuis plusieurs années. Les Forces spéciales de l’environnement ont été créées en 2019, faisant passer le pourcentage de réserves naturelles saoudiennes de 4% à plus de 14% et augmentant la couverture végétale de 40 % au cours des quatre dernières années.

 Le Royaume a également réussi à atteindre un niveau d’émission de carbone comptant parmi les plus faibles des pays producteurs d’hydrocarbures.

Abidjan abrite la 1ère édition des Awards de l’écologie ouest-africaine le 5 juin 2021

Abidjan, la capitale économique ivoirienne, abrite le 5 juin 2021, la première édition des Awards de l’écologie de l’Afrique de l’Ouest, une initiative d’un groupement d’ONG et de journalistes écologistes africains, soutenue par l’Unesco.

Ces awards se tiendront à l’occasion de « La Nuit de l’écologie africaine», le 5 juin 2021, à Abidjan. Ils visent à célébrer les initiatives innovantes en matière d’écologie (interaction entre les êtres vivants et l’environnement), les spécialistes et les acteurs ouest-africains de l’écologie.

Mme Anne Le Maistre, représentante et cheffe de Bureau de l’Unesco en Côte d’Ivoire, a fait savoir que l’idée des Awards de l’écologie est de promouvoir le développement durable, encourager les activités économiques durables, des solutions d’énergie renouvelable et l’agriculture écologique.  

Ces distinctions ont également pour but de promouvoir les bonnes pratiques environnementales. Pour elle, ça sera une opportunité d’échanges de ces bonnes pratiques, dans l’optique de favoriser une transition écologique.  

Le ministère ivoirien de l’Environnement et du développement durable accompagne cet événement. Dr Koné-Bamba, chargée d’études à la Direction générale du développement durable, a salué cette initiative, car le continent fait face à de nombreux défis en termes de préservation de l’environnement.

La promotion de la transition écologique, dira-t-elle, est d’ailleurs « un pan très important pour le ministère de l’Environnement et du développement durable », afin de promouvoir les pratiques écologiques.  

Selon Timothée Palé, le secrétaire à l’organisation des Awards de l’écologie ouest-africaine, cinq catégories sont visées par ces récompenses : Les femmes et l’écologie (1), la recherche et l’innovation (2), entreprises et RSE (3), la société civile (4) et les collectivités territoriales (5).

Les inscriptions, lancées depuis le 10 mars se poursuivent jusqu’au 20 avril 2021, ensuite ont lieu les délibérations, puis du 9 au 30 mai la présentation des nominés et le vote en ligne. Mais déjà, près de 500 postulants se sont signalés et « on attend près de 1.000 inscriptions », a dit M. Palé.

« Nous avons établi des critères basés sur la qualité, l’innovation, le caractère original de l’innovation, l’implication d’un expert du développement durable et des changements climatiques au sein des différentes innovations », a poursuivi le secrétaire à l’organisation.   

« Les nominés feront un pitch (bref résumé du projet) pour ceux qui seront retenus sur les candidatures attendues », après quoi les membres du jury vont délibérer, a relevé M. Palé, indiquant que le journaliste ivoirien, David Mobio, président du Réseau africain pour la communication environnementale, fait partie des membres du jury.

Plaidoyer pour l’institution d’une police environnementale en Côte d’Ivoire

Le professeur Ochou Delfin, le coordonnateur du Programme de gestion du littoral ouest africain ( WACA) en Côte d’Ivoire a plaidé mardi à Abidjan pour l’institution d’une police environnementale dans le pays. 

M. Ochou s’exprimait dans une conférence-débat dénommée  « Café de l’actualité  » organisée par la Maison de la presse d’Abidjan (MPA).  « (…) Il faut une justice environnementale en Côte d’Ivoire. Il faut une police environnementale en Côte d’Ivoire. L’environnement aussi doit avoir son tribunal», a dit M. Ochou estimant « que couper un arbre est un crime environnemental ».

 Par ailleurs, M. Ochou a indiqué qu’au regard des résultats à mi-parcours,  « on peut dire que le projet WACA se positionne Comme une initiative concrète de gestion côtière en vue du renforcement de la résilience de la population et de l’environnement côtier tant au niveau régional, national que local. Pour ce faire, une attention particulière doit être accordée au littoral ivoirien de la part de l’Etat de Côte d’Ivoire ».

 Auparavant, le conférencier a passé en revue plusieurs sujets liés à la protection du littoral ivoirien. Il s’agit entre autres, du plan d’aménagement et de gestion intégrée du littoral pour une meilleure planification des activités et une bonne utilisation des terres dans la zone côtière et le renforcement du cadre législatif et réglementaire pour une bonne gouvernance de la zone côtière.

 Le programme de gestion du littoral ouest-africain (WACA) a été mis sur pieds par la Banque mondiale dans six pays dont la Côte d’Ivoire pour sa première phase.

Ce programme a pour objectif de renforcer la résilience des communautés face à l’érosion côtière et à aider ces pays à mieux gérer les risques naturels et les risques causés par l’activité humaine qui touchent les populations côtières.

Côte d’Ivoire: lancement d’une opération pour débarrasser Abobo des déchets plastiques

Une opération eco-citoyenne visant à débarrasser la commune d’Abobo (nord d’Abidjan) des déchets plastiques a été lancée, lundi, a constaté APA sur place dans la capitale économique.

Cette activité qui est mise en œuvre grâce au concours de collecteurs indépendants, est réalisée à la faveur de la journée mondiale de l’eau qui a été célébrée le 22 mars dernier.  Dénommé « Tous pour une gestion efficace des déchets plastiques», ce programme est initié par le groupe agro-alimentaire Nestlé Côte d’Ivoire.

« Nous adoptons au quotidien un mode de production responsable afin que nos produits, au-delà de déployer tout leur pouvoir pour le bien-être de nos consommateurs, soient utilisés en prenant en compte les questions d’environnement et de salubrité », a dit dans une adresse Sehene Dermolo qui s’exprimait à cette occasion, au nom de la direction générale de Nestlé Côte d’Ivoire.

Poursuivant, elle a rappelé l’ambition de son groupe à rendre 100% de ses emballages recyclables ou réutilisables d’ici 2025.  Sur ce projet initié au niveau de la commune d’Abobo,  a également fait savoir Mme Dermolo, « nous travaillons avec des collecteurs issus de la commune qui ont été formés et accompagnés aux techniques de collecte  ».

 Elle a conclu en réaffirmant l’engagement de son entreprise à  jouer pleinement son rôle  « de locomotive et de leader » en montrant l’exemple afin que d’autres entreprises  se mobilisent pour trouver des solutions innovantes aux défis liés aux déchets plastiques.

 Avant elle, Dr Alain Kouadio, le directeur de l’économie verte et de la responsabilité sociétale a estimé que les sachets plastiques constituent un problème de santé publique et d’assainissement.

En outre, il a assuré à son tour, l’engagement du ministère ivoirien de l’environnement et du développement durable qu’il représentait à soutenir ce projet de gestion rationnelle des déchets plastiques. 

« Depuis quelques années, le sachet plastique a intégré notre mode de vie créant un problème crucial de salubrité. Il convient donc de sensibiliser les populations », a soutenu pour sa part, Anne Marie Zoulou au nom de Envipur, une société partenaire de ce projet.

Maroc : Lancement du premier Cluster de l’Hydrogène Vert en Afrique

Le Maroc a lancé, jeudi, le premier Cluster de l’Hydrogène Vert « GreenH2 Maroc » en Afrique, dédié à la recherche appliquée avec pour objectif de contribuer à l’émergence d’un écosystème de l’Hydrogène Vert compétitif et innovant.La cérémonie de lancement de « Green H2 Maroc » a eu lieu en présence de représentants du ministère de l’Énergie, des Mines et de l’Environnement ainsi que du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Économie Verte et Numérique en présence de représentants du secteur industriel, de la recherche et formation et d’organismes publics.

Premier du genre en Afrique, le Cluster GreenH2 se propose de contribuer à l’émergence d’un écosystème national de l’Hydrogène Vert compétitif et innovant afin de positionner le Royaume du Maroc comme un hub régional, leader dans la production et l’exportation de l’Hydrogène Vert et de ses dérivés.

Il permettra de fédérer l’écosystème national autour d’objectifs communs pour construire conjointement un environnement favorable afin de développer une filière industrielle verte à forte valeur ajoutée.

Cette initiative s’appuie sur les compétences et les infrastructures qu’offrent les membres du Cluster : industries, universités et centres de recherche, en particulier les plateformes technologiques incubées par l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) et l’Institut de Recherche en énergie solaire et énergies renouvelables (IRESEN).

Le Cluster GreenH2 aura pour mission de renforcer les capacités techniques et technologiques des acteurs nationaux à produire, à exploiter et à valoriser l’hydrogène vert et ses dérivés.

Il accompagnera également la commission nationale de l’hydrogène vert à la création d’un cadre réglementaire incitatif en faveur du développement de cette filière d’avenir et contribuera à la promotion de l’hydrogène vert marocain à l’échelle régionale et internationale.

Météo: la Côte d’Ivoire connaît une vague de chaleur

Les mois de février et mars en Côte d’Ivoire sont les plus chauds, ce qui engendre actuellement une vague de chaleur dans le pays, indique une note de la Société d’exploitation de développement aéroportuaire, aéronautique, météo (Sodexam).

Sur la période du 8 au 15 mars 2021, de fortes chaleurs persistent sur l’Afrique du nord et le sud-ouest Sahel, précise la Sodexam qui relève que « les températures restent au-dessus de la moyenne climatique au Nord et au Centre-Nord de la Cote d’Ivoire ».

Ces fortes chaleurs sur le pays sont des phénomènes cycliques, mentionne la Sodexam. De ce fait, durant les mois de février et mars, le rayonnement solaire est quasi direct et le ciel peu nuageux sur l’ensemble du pays. 

Ce rayonnement ajouté à la circulation atmosphérique favorise des élévations de température sur le pays, relève cet organisme, qui prévient que ces fortes chaleurs seront aussi régulées par les pluies orageuses prévues sur la Côte d’Ivoire.  

En fonction de la position géographique, des villes devraient connaître des rayonnements solaires relativement différents. Les températures maximales pour le District d’Abidjan devraient afficher des tendances supérieures à 37°C.

La ville de Bouaké, dans le centre du pays, elle connaïtra pour ces mois de février et mars des températures supérieures à 38°C. C

ette vague de chaleur pourrait engendrer une forte consommation d’électricité, d’eau et de carburant etc.

La Sodexam est une société d’État, chargée de la gestion, de l’exploitation et du développement des aéroports, de la météorologie et des activités aéronautiques en Côte d’Ivoire.

La structure est également chargée de toutes opérations industrielles, commerciales, mobilières, immobilières et financières permettant de développer les 15 aéroports et les 14 stations météorologiques de l’intérieur du pays. 

Sénégal : Macky Sall classe neuf forêts

Le Sénégal enregistre neuf nouveaux classements de forêts, rapporte Le Soleil ce mardi.Le quotidien national précise que c’est le chef de l’Etat, Macky Sall, qui a pris cette décision de protéger ces forêts réparties dans les régions de Kolda (sud), Matam (nord), Tambacounda (est) et Sédhiou (sud). Elles couvrent une superficie totale de de 84.726 hectares.

Ce classement est dicté par l’urgence d’inverser la lourde tendance à la déforestation avec ses conséquences.

« Compte tenu de la nouvelle priorité accordée à la conservation de la diversité biologique, illustrée notamment par le Programme de reboisement et de reforestation du Plan Sénégal Emergent (PSE), des efforts doivent être faits pour inverser la tendance de la dégradation de nos forêts », affirme le ministre de l’Environnement du Développement durable, Abdou Karim Sall, cité par Le Soleil.

Il rappelle qu’entre 1913 et 2019, 247 actes de classement ont été pris par les administrations forestières du Sénégal, quatre actes de déclassement et 34 autres abrogés.

Côte d’Ivoire: 20 000 ha d’une forêt classée dégagés pour l’agroforesterie

Le ministre ivoirien des Eaux et forêts, Alain-Richard Donwahi, a signé mardi avec le Conseil régional du Cavally, dans l’Ouest du pays, une convention pour la mise à disposition des paysans de 20 000 ha de la forêt classée de Goin-Débé pour l’agroforesterie.

La signature de cette convention porte notamment sur la gestion de la Forêt classée de Goin-Débé. La partie du Conseil régional du Cavally était représentée par sa présidente, Anne Désirée Oulotto, ministre de l’Assainissement et de la salubrité. 

Devant les chefs coutumiers et les autorités locales, réunies au siège du Conseil régional à Guiglo, Mme Anne Oulotto, a précisé qu’il s’agit d' »une convention de mise à disposition d’une parcelle de 20 000 hectares dans la Forêt classée de Goin-Débé ».

« Cette superficie mise à votre disposition, vous permettra de poursuivre vos activités, conformément à la nouvelle politique forestière, qui associe culture agricole et culture de l’arbre, dénommée agroforesterie, qui est un moyen essentiel de reconstitution du couvert forestier », a-t-elle expliqué.  

Sur les 133 170 hectares de la forêt classée de Goin-Débé, 20 000 hectares seront mis à la disposition des paysans pour leur permettre de poursuivre leurs activités agricoles tout en associant la culture de l’arbre dans leurs parcelles agricoles. 

Dans le cadre de la mise en œuvre de cette convention, il a été mis en place, un Comité technique, composé des représentants du ministère des Eaux et forêts, du Conseil régional du Cavally, du corps préfectoral et des communautés locales.

Ce comité est particulièrement chargé de définir les différentes activités, les modalités de leur mise en œuvre et d’assurer le suivi de leur exécution par les communautés, a fait savoir Mme Anne Oulotto. 

La pratique de l’agroforesterie vise à créer les conditions d’une agriculture toujours prospère, à satisfaire les besoins du pays en matière de bois d’œuvre et de bois énergie et assurer le bien-être des populations riveraines.  

Cet accord fait suite à une série de rencontres entre les autorités locales de la région, conduites par la ministre Anne-Désirée Oulotto et le ministère des Eaux et forêts, sous la houlette du ministre Alain-Richard Donwahi.

Il vient renforcer le cadre de paix retrouvé entre les communautés autochtones, allochtones et allogènes de Guiglo. Mme Oulotto a lancé un appel aux populations de la Région du Cavally à accorder la priorité aux intérêts de la Nation et à  s’approprier cette initiative visant à préserver et réhabiliter le domaine forestier.

De graves incidents sont survenus entre autochtones et allochtones dans la forêt classée de Goin-Débé en 2018, ayant conduit l’Etat à envisager des solutions durables pour la paix et la cohésion sociale. 

Dans ce contexte, le ministre des Eaux et forêts s’est rendu à Guiglo en 2019 pour expliquer la vision de la nouvelle politique forestière adoptée par le gouvernement dont l’un des piliers est la mise en oeuvre du code forestier et la prise en compte des intérêts des populations. 

Le gouvernement a adopté en 2018 la politique de préservation, de réhabilitation et d’extension des forêts avec pour objectif de restaurer d’ici à 2030, 20% du couvert forestier national.

Côte d’Ivoire: l’ANDE visite une cimenterie suite à des plaintes

L’Agence nationale de l’environnement (ANDE) a visité jeudi les installations du cimentier LafargeHolcim Côte d’Ivoire à la suite de plaintes de riverains sur la qualité de l’air dans la zone portuaire d’Abidjan.

Cette société, productrice du Ciment Bélier, qui a répondu favorablement aux sollicitations de l’Agence nationale de l’environnement, a accueilli le 11 février une délégation de cet organisme public pour échanger autour des mesures prises pour lutter contre les émanations de poussière. 

Les représentants de l’agence ont été notamment reçus par l’équipe de direction de l’entreprise dont le directeur d’usine M. Oswald Toupe, et la directrice de la communication et du développement durable Mme Philomène Tsoh, qui ont présenté les différentes mesures prises par la société pour limiter les émanations de poussière sur leur site.

Depuis quatre ans, l’entreprise a investi plusieurs centaines de millions de francs CFA dans un plan destiné à moderniser son usine et à améliorer l’impact environnemental. Le dernier investissement en date est la construction d’un énorme silo destiné à stocker du clinker, un constituant du ciment. 

Ce silo devrait contribuer à réduire de plus de 70% le trafic des camions du cimentier alloués au transport des matières premières. Il sert également de réservoir qui vise en outre à entreposer les produits cimentiers et à les conserver. 

La délégation a visité les installations de cette usine située sur le Boulevard du port d’Abidjan jusqu’au sommet du silo clinker, à près de 60 mètres au-dessus du sol. Au terme des échanges, les deux parties ont salué l’esprit collaboratif observé de part et d’autre.

Pour cette cimenterie, l’environnement fait partie intégrante des problématiques de Responsabilité sociétale d’entreprise (RSE). De ce fait, elle se veut volontaire et engagée à travailler de concert avec les autorités sur cette question.

La visite de l’Agence nationale de l’environnement (ANDE) concernait également des sites industriels situés sur le Boulevard du Port d’Abidjan. Elle fait suite à des plaintes de riverains sur la qualité de l’air dans la zone portuaire.

Filiale du groupe LafargeHolcim, leader mondial des matériaux de construction, l’entreprise opère sur le sol ivoirien avec plus de 280 points de vente et assure la distribution du ciment Bélier et de 400 autres références produits à travers son réseau de franchises Binastore. 

Signature d’un accord pour promouvoir l’économie circulaire en Côte d’Ivoire

Un accord pour promouvoir l’économie circulaire et les emplois verts en Côte d’Ivoire a été signé, jeudi à Abidjan, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.

Paraphé par le ministère ivoirien de l’Environnement et du développement durable et le groupe agro-alimentaire Nestlé Côte d’Ivoire,  cet accord concerne en particulier deux entités du service public ivoirien.

Il s’agit de la direction de l’économie verte et de la responsabilité sociétale des organisations (DEVRSO), et du Centre ivoirien antipollution (CIAPOL), deux structures sous tutelle du ministère ivoirien de l’Environnement et du développement durable.

 Le professeur Joseph Séka Séka, ministre de l’Environnement et du développement durable, qui s’est félicité de la signature de cet accord, a estimé que la croissance économique de la Côte d’Ivoire ne saurait être durable sans la prise en compte des questions environnementales dans les politiques et projets de développement.

Par ailleurs, il s’est réjoui de ce que ce groupe agro-alimentaire a compris tous les enjeux économiques, environnementaux et sociaux de cette politique environnementale.

Le ministre a profité de cette occasion pour inviter les opérateurs économiques exerçant dans le pays  « à respecter les mesures environnementales et à mettre en place une politique environnementale assortie de projets écologiques innovants ». 

Avant lui, Thomas Caso, le directeur général de Nestlé Côte d’Ivoire a dit l’engagement de sa société à partager son expérience avec d’autres entreprises afin que celles-ci intègrent la démarche environnementale dans leurs activités.

« Dans la lutte contre le plastique, notre groupe s’est aussi fixé un objectif très ambitieux qui est de rendre 100% de nos emballages recyclables ou réutilisables d’ici 2025 afin que plus aucun de nos emballages ne finisse dans la nature », a promis M. Caso.

 Poursuivant, il a insisté sur la volonté de son groupe de promouvoir l’économie circulaire afin de réaliser son objectif  « de durabilité environnementale et diminuer la pollution plastique dans nos océans et rivières notamment  ».

Ce partenariat de convention porte sur plusieurs domaines dont l’évaluation du système de collecte et de valorisation, l’économie circulaire, l’éco labellisation des produits recyclés et la responsabilité sociétale des entreprises.

Lancement d’une opération d’assainissement du village Djorogobité 1 dans l’Est d’Abidjan

L’ONG « Jeune femme, Lève-toi », une organisation qui promeut l’autonomisation des jeunes femmes en Côte d’Ivoire, a lancé vendredi une opération d’assainissement et de nettoyage de Djorogobité 1, un village situé à Cocody dans l’Est d’Abidjan.

Cette opération organisée de concert avec l’agence nationale de gestion des déchets (ANAGED), a mis à contribution les villageois de Djorogobité 1 à qui du matériel d’assainissement a également été offert.

 «Aujourd’hui nous sommes dans le village de Djorogobité 1 pour l’activité que nous avons dénommée « J’aime Djorogobité» .  En dépit des efforts du gouvernement, la question de la salubrité reste encore problématique dans certaines localités du dont Djorogobité. », a expliqué à APA, Philomène Koffi, la présidente de cette ONG lors de cette opération d’assainissement.

«Nous voulons montrer aux femmes et à la jeunesse de Djorogobité 1 qu’il est important de rendre son cadre de vie sain», a-t-elle poursuivi. 

Poursuivant, Mme Koffi, qui a appelé les villageois à adhérer à ce projet d’assainissement, a souligné que cette activité vise à contribuer à l’amélioration du cadre de vie de la population et à préserver la santé de tous.

De son côté, Akichi Alain Roger, le directeur de la communication de l’ANAGED, s’est félicité de cette initiative de salubrité, estimant que  « la gestion des déchets est un défi pour tous les ivoiriens  ».  L’ONG  « Jeune femme Lève-toi» créée en 2017, intervient dans plusieurs domaines d’activités, notamment  la promotion de l’autonomisation de la femme, l’éducation et la salubrité.

Sénégal : les 750 pélicans de Djoudj sont morts de grippe aviaire (ministre)

Les 750 pélicans blancs du Parc national des oiseaux de Djoudj (PNOD, nord) sont morts de la grippe aviaire, a annoncé le ministre de l’Environnement et du Développement durable.Interrogé par la Radio futurs média (Rfm, privée), Abdou Karim Sall a confirmé qu’il s’agit de la grippe H5 N1, une piste pourtant écartée au début.

« Il s’agit bien entendu de l’influenza aviaire de type A qui est un sous type de la grippe H5 N1 communément appelée la grippe aviaire », a notamment dit le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdou Karim Sall.

Il a promis de travailler avec le ministre de l’Elevage et des Productions animales pour voir comment contenir la maladie.

Le 23 janvier dernier, 750 pélicans blancs dont 740 jeunes et 10 adultes ont été retrouvés morts au Parc national des oiseaux de Djoudj.

Le 2 janvier plus tôt, 42.000 volailles ont été abattues à Pout (Thiès, ouest), après la mort de 60.000 autres pour cause de grippe aviaire.

Sénégal : 750 pélicans blancs morts dans un parc national

Les autorités sénégalaises confirment la mort de 750 pélicans blancs au parc des oiseaux de Djoudj, situé dans la région de Saint-Louis (nord).Selon la direction des Parcs nationaux, il s’agit de 740 pélicans adultes et de 10 jeunes.

« Durant la période de migration et de forte concentration des oiseaux d’eau au Parc national des oiseaux du Djoudj (PNOD), il arrive que des cas de mortalités soient signalés chez les populations de pélicans, notamment parmi les juvéniles », explique la direction des Parcs nationaux dans un communiqué de presse.

Suite à cette découverte, les visites au parc sont suspendues jusqu’à nouvel ordre.

Le Parc national des oiseaux du Djoudj (PNOD) est situé à une soixantaine de kilomètres au nord de Saint-Louis. Il est la troisième réserve ornithologique du monde.

Le nombre d’oiseaux migrateurs est estimé à quelque trois millions, répartis en 350 espèces, en particulier le flamant rose, le pélican blanc ; quatre espèces d’aigrettes, l’oie de Gambie et le héron cendré. On peut aussi observer de grands cormorans, des martins-pêcheurs ou des balbuzards.

Varans et pythons se dissimulent parfois dans les herbes, ainsi que de petits crocodiles. En ce qui concerne les mammifères, il s’agit surtout de vaches, de singes rouges et de phacochères, mais hyènes, chats de Libye, servals et gazelles dorcas vivent aussi dans le parc.

Mozambique : le cyclone Eloïse fait plusieurs dégâts

D’énormes dégâts sont notés au Mozambique après le passage du cyclone Eloïse.Le cyclone tropical Eloïse a déversé de grandes quantités de pluies sur le Mozambique ce week-end et a déclenché des vents violents qui ont détruit des milliers de bâtiments, déplacé environ 7.000 personnes et détruit des récoltes, selon l’agence de secours du pays.

L’Institut national pour la gestion et la réduction des risques de catastrophe (INGC) a déclaré que le cyclone a détruit neuf écoles et endommagé environ 17 autres écoles, ainsi que 11 hôpitaux.

Près de 6.900 personnes ont été déplacées après que 1.069 maisons ont été complètement rasées par les inondations et les rafales de vent, tandis que 3.343 autres maisons ont été partiellement détruites.

Selon l’INGC, 12 personnes ont été blessées par le cyclone tandis que plus de 136.000 hectares de cultures ont été détruits.

Le cyclone a touché terre au Mozambique samedi matin avant de se diriger vers eSwatini, l’Afrique du Sud et le Zimbabwe, où il a déclenché de fortes pluies.

La police d’eSwatini a publié hier dimanche une alerte sur plusieurs fleuves et rivières inondés à travers le pays.

Bolloré Logistics renforce ses engagements dans la lutte contre le changement climatique

Après s’être fixé des objectifs de réduction carbone en 2018 sur ses émissions directes, Bolloré Logistics s’engage à présent à réduire de 30 % d’ici 2030 (base 2019) les émissions de CO2 du scope 3, liées à l’exécution de ses services de transport. Cet objectif ambitieux, bien en-dessous de la trajectoire 2°C, implique de placer l’offre durable au cœur des opérations.« Depuis plusieurs années, Bolloré Logistics accompagne ses clients dans leur développement en proposant des solutions écoresponsables. Tournée initialement vers les clients grands comptes, l’offre de supply chain durable de Bolloré Logistics se renforce sur tous les segments en même temps qu’elle se généralise et s’industrialise », déclare Odile Maarek, Directrice RSE de Bolloré Logistics.

Pour Bolloré Logistics, il s’agit désormais d’accélérer la transformation des systèmes existants en intégrant l’angle climat-qualité de l’air. L’entreprise concentre ainsi ses efforts sur l’optimisation en apportant toujours plus de valeur aux données opérationnelles et environnementales du transport.

La préservation du capital naturel avec la rationalisation de l’usage des consommables en plastique, en carton utilisés dans le transport ou lors de prestations logistiques, ainsi que l’implémentation de projets d’économie circulaire sont également développés au sein du réseau.

Intégrées dans le domaine « Supply-chain durable » du B.Lab, ces démarches font par ailleurs l’objet de projets d’innovation dédiés, développés en co-création avec ses partenaires et ses clients, venant compléter les solutions permettant à Bolloré Logistics de contribuer à la décarbonation de la supply chain.

Ces engagements s’inscrivent dans le programme RSE de Bolloré Logistics, Powering Sustainable Logistics, lancé en 2018. Intégrant les enjeux éthiques, sociaux et environnementaux de sa chaîne de valeur, il mobilise l’ensemble des acteurs de l’entreprise et cible particulièrement 8 Objectifs de Développement Durable de l’ONU. Comme chaque année, les résultats concrets ainsi que le déploiement des plans d’action sont présentés dans son rapport RSE.

« Nous sommes face à de grands défis pour la planète, qui impliquent une transformation considérable tout au long de la chaîne de valeur. « Powering Sustainable Logistics », notre programme RSE, vise à accroître notre contribution à la résolution de ces défis sociaux et environnementaux. L’objectif scope 3 que nous fixons est extrêmement ambitieux mais il s’avère nécessaire pour contribuer à la lutte contre le changement climatique », déclare Thierry Ehrenbogen, Président de Bolloré Logistics.

Les criquets pèlerins poursuivent leur migration en Afrique de l’Est (FAO)

Des essaims de criquets immatures continuent de migrer vers le sud à partir de différentes zones de reproduction en Afrique de l’Est, a annoncé mardi l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).Dans son rapport sur la situation relative aux criquets pèlerins, la FAO a évoqué la migration d’essaims immatures de l’est de l’Ethiopie et du centre de la Somalie vers le sud de l’Ethiopie et le nord du Kenya.

Elle a également indiqué que quelques essaims immatures avaient récemment atteint le district de Mwanga dans le nord-est de la Tanzanie.

« Au Kenya, des essaims immatures continuent d’arriver et de se propager dans tout le nord. Jusqu’à présent, des essaims sont présents dans les quatre comtés de Wajir, Garissa, Marsabit et, plus récemment, Isiolo », a déclaré la FAO.

« La reproduction se poursuit et des bandes larvaires sont présentes dans le sud-est du Kenya près de Taita Taveta et le long de la côte ».

En Ethiopie, selon la FAO, des essaims immatures se sont concentrés le long de la parrtie est des hauts plateaux de la région de Harar dans la région d’Oromia, en route vers les régions du sud du pays, notamment les régions du sud de la région de la vallée du Rift.

La mise à jour de la situation a aussi indiqué qu’il y avait des mouvements transfrontaliers de criquets dans les zones autour du nord-ouest de la Somalie et le long de la frontière sud avec le Kenya.

L’agence des Nations Unies a appelé tous les pays à maintenir les opérations d’enquête et de contrôle nécessaires pour réduire la migration et la reproduction.

Il a également averti que des conditions sèches dans certaines zones où les essaims arrivent pourraient faciliter leur propagation dans le sud de l’Éthiopie et le nord du Kenya.

Il existe un risque modéré que quelques essaims atteignent le centre du Kenya et peut-être le sud-ouest ainsi que le nord-est de la Tanzanie, l’est de l’Ouganda et le sud-est du Soudan du Sud en janvier, selon la FAO.

« Une fois que les essaims arrivent dans les zones favorables, ils vont mûrir et pondre des œufs qui vont éclore et provoquer la formation de bandes larvaires en février et mars », a ajouté la FAO, qui réaffirme son engagement à prendre des mesures de contrôle qui, selon elle, devraient se poursuivre dans tous les pays touchés en Afrique de l’Est.

L’année dernière a été témoin de la plus grave épidémie de criquets pèlerins ces dernières années ; elle s’est propagée à travers l’Afrique de l’Est, posant une menace sans précédent sur la sécurité alimentaire.

Sahel: 6 milliards $ de la Bad pour la Grande muraille verte

La Banque africaine de développement (Bad) va mobiliser 6,5 milliards de dollars américains pour l’Initiative de la Grande muraille verte.Les ressources permettront de mettre en œuvre une série de programmes de soutien à la Grande muraille verte, en s’appuyant sur des sources de financement internes et externes, entre autres, le Fonds des énergies durables pour l’Afrique (SEFA), le Fonds vert pour le climat (FVC) et le Fonds pour l’environnement mondial (FEM).

« Au moment où nous remontons la pente face au coronavirus et à ses répercussions sur notre monde, nous devons réajuster notre modèle de croissance. Nous devons prioriser la croissance qui protège l’environnement et la biodiversité, et cesser de privilégier celle qui compromet notre bien commun », a déclaré le président de la Bad, Akinwumi A. Adesina cité dans un communiqué de presse.

Le plan de la Grande muraille verte consiste à planter une mosaïque d’arbres, de prairies, de végétation et de plantes sur 8000 kilomètres de long et 15 kilomètres de large à travers le Sahara et le Sahel.

Ce qui fait dire au président de la Bad que « la Grande muraille verte fait partie du système de défense de l’environnement en Afrique » et constitue « un bouclier contre les assauts de la désertification et de la dégradation de l’environnement ».

« L’avenir de la région du Sahel dépend de la Grande muraille verte. Sans elle, le Sahel risque de disparaître sous l’effet du changement climatique et de la désertification », a indiqué Akinwumi A. Adesina.

Il a ajouté : « La Grande muraille verte est un mur qui vaut la peine d’être construit. Un mur qui rassemble les populations, et non un mur qui les sépare. Un mur qui met à l’abri, et non un mur qui isole. Un mur qui protège notre existence collective. Un mur pour l’environnement, un mur pour la planète ».

Sénégal : Keur Massar, terre gorgée

Quatre mois après la déferlante des eaux pluviales dans cette populeuse commune de la banlieue de Dakar, les stigmates sont encore perceptibles çà et là. Plongée au cœur de l’épicentre des inondations.Keur Massar. Quartier El Hadj Pathé. Roger Mbaye, la cinquantaine dépassée, regagne sans mal sa demeure le soir. Durant le dernier été pluvieux, cette routine correspondait à un chemin de croix pour ce catholique. « Le déplacement était un casse-tête. Le danger réel. Dans les rues, on pouvait perdre pied et se noyer. On ne sortait que pour les courses essentielles », se souvient-il.

En début septembre 2020, il a plu des cordes un peu partout au Sénégal. Particulièrement à Keur Massar. « Vers 8 heures, le niveau de l’eau a commencé à monter. On a alors installé des barrages. Mais nos intenses efforts n’ont pas porté leurs fruits. J’ai donc rassemblé mes affaires. Je n’ai pu transporter un lit, une armoire, des matelas et des ustensiles.
A 13 heures, ma maison était envahie. A la tombée de la nuit, c’était le chaos », narre Cheikh Faye, habitant du quartier Sogui Bâ.

Dans un instinct de survie, cet enseignant résidant à Keur Massar depuis une quinzaine d’années plie bagage et laisse derrière lui un capharnaüm : « Le niveau de l’eau oscillait entre 1m10 et 1m20. C’était la panique générale. On n’avait jamais vécu pareille situation. Un sauve-qui-peut ! Ceux qui sont restés ce jour-là ont frôlé le pire durant la nuit parce que la pluie avait redoublé d’intensité ».

Père de six enfants, M. Faye a organisé en urgence le retrait de sa famille. « J’ai conduit certains d’entre eux à la maison familiale. Pour les autres, j’ai trouvé des lieux d’accueil temporaires. Mais j’ai dormi trois jours supplémentaires dans une chambre qu’on m’avait prêtée
dans le quartier », détaille-t-il.

Amadou Diallo, teint clair, y tient un commerce. Sa boutique n’a pas résisté aux flots. « Toutes les marchandises au sol ont été détruites. J’ai perdu des frigidaires. Les dégâts
sont estimés à 200.000 F CFA (300 euros) au moins », se désole-t-il.

La mosquée du coin, qui fait également office d’internat pour des enfants en apprentissage du Coran, a été submergée. « Tout le monde était sorti. Nous avons essayé de sauver ce qui pouvait l’être », souligne l’imam Serigne Abdou Karim Niang.

A proximité, Mohamed Timara tire de toutes ses forces une barque artisanale sur laquelle sont rangés des bidons d’eau. « C’est pour ma grand-mère qui se trouve dans un immeuble où il n’y a plus d’eau. Elle ne sort plus à cause des inondations. Il arrive que je fasse cette opération deux fois par jour », explique l’adolescent dégoulinant de sueur.

Pendant ce temps, trois femmes, gilets bien ajustés, embarquent dans un zodiac stationné devant le poste de commandement avancé des sapeurs-pompiers afin de rejoindre leurs foyers. Le bateau pneumatique à moteur navigue lentement dans des eaux verdâtres d’une hauteur de 83 centimètres.

Pour les moins chanceux, le système D s’imposait. « Il y avait un business de la traversée des eaux.
Le trajet était facturé à 1000 F CFA au début et à la fin le prix est tombé à 500 F CFA», informe Roger Mbaye.

Ciel déchaîné

Selon l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim), du 4 au 6 septembre, une vingtaine de localités du pays ont enregistré une pluviométrie supérieure ou égale à 150 millimètres. Ces fortes précipitations ont causé sept décès et poussé le gouvernement à activer dare-dare le plan Orsec (Organisation des secours).

Originaire de Boundou, dans le Sénégal oriental, Mamadou Bâ (63 ans) est l’un des tout premiers sinistrés à s’établir au site de recasement situé à quelques encablures du Centre de santé de Keur Massar.

Vêtu d’un kaftan bleu assorti d’un bonnet blanc, le patriarche assis sur une natte dressée sous un parasol de fortune égrène un chapelet. « Je vis dans une tente avec ma femme, mes enfants et mes petits-enfants. On ne se plaint pas mais j’avais peur à l’idée d’y loger.
Car j’avais des échos peu rassurants sur ce type d’endroit. Heureusement, il n’y a pas de problème de sécurité ou d’alimentation. On nous donne gratuitement le petit-déjeuner, le déjeuner et le dîner », se console-t-il.

Ce jour-là, de jeunes hommes déchargent d’un camion des bidons d’huile. Sur place, l’aide s’organise avec les interventions de la mairie et de la Croix Rouge. Même un expatrié s’associe à l’élan de solidarité. International sénégalais de basketball dans les années 90, Boubacar Richard Aw est maintenant un entraîneur aux Etats-Unis. « Son don est composé de riz, de tomate, d’huile, de café, de chocolat, de pâte, de lait, de sucre…
Il a senti la nécessité d’aider les sinistrés. Il n’oublie pas d’où il vient », rapporte Mbacké Seck, son émissaire.

Tout comme le vieux Bâ, Fatou Dioum vient du quartier Mamadou Mbengue. Cette dame élancée occupe la tente 3 du camp de relogement : « J’étais entourée par l’eau. Pour prier, j’étais obligée d’aller dans la rue. Le paiement d’un loyer n’était pas à ma portée. Et même si on m’avait prêté une chambre cela ne m’arrangerait pas
parce que je suis en compagnie de mes enfants et petits-enfants ».

Avec le soleil de plomb, les adultes se retranchent dans la trentaine d’abris aménagés sur un vaste espace. Des garçons jouent aux billes. Tandis que des filles, seaux et bassines en main, se regroupent autour d’une citerne d’eau.

Tâche ardue

Macky Sall s’est rendu le 17 septembre dans la zone pour cerner l’ampleur du mal, apporter réconfort à la population et annoncer l’érection de Keur Massar en département.

Auparavant, le chef de l’Etat a dégagé un budget d’urgence de 10 milliards F CFA : sept milliards pour l’accompagnement des sapeurs-pompiers et de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas) et 3 milliards en appui direct aux sinistrés sur la base des rapports des autorités locales. « J’ai plusieurs fois été contacté. On m’a identifié mais je n’ai rien reçu
jusqu’à présent », précise Roger Mbaye. Même son de cloche du côté de Cheikh Faye.

Plus récemment, le président de la République a reçu des mains de Moustapha Niasse, président de l’Assemblée nationale, le Rapport général (344 pages) de la Mission d’informations parlementaire sur les inondations.

Ce document contient notamment des recommandations pour consolider le Programme décennal de lutte contre les inondations (2012-2022). Son taux d’exécution financière est à ce jour de 66,7 %. Soit 506 milliards F CFA dépensés sur 766 prévus.

« Nous voulons que l’Etat construise des canalisations adéquates. Il faut des solutions durables pour que cette situation ne se reproduise plus », préconise Mamadou Bâ.

Sénégal : les inondations au cœur des politiques publiques

A un an de la fin de son exécution, le Plan décennal de lutte contre les inondations (PDLI) n’est pas encore venu à bout de ce phénomène qui nécessite des moyens additionnels.Avec la démographie galopante et les constructions parfois anarchiques, les populations de plusieurs localités du Sénégal vivent chaque hivernage le calvaire des inondations. Élu pour la première fois en 2012, le président Macky Sall a lancé, en septembre de la même année, le PDLI doté de 766,988 milliards F CFA.

Objectif, régler définitivement ce problème lancinant. Cependant, les dégâts causés par les précipitations qui se sont abattues en 2020 dans la banlieue dakaroise montrent que la bataille est loin d’être gagnée.

Pourtant, le budget prévisionnel a été exécuté à 66,7 %, soit 506 milliards F CFA jusque-là. Les investissements étaient prévus en trois phases dont deux sont bouclées. De 2012 à 2013, 66,375 milliards F CFA ont été dépensés dans la phase d’urgence.

Sur ce volet, l’Office national de l’assainissement (Onas) avait injecté 30,225 milliards F CFA pour la réhabilitation et la réalisation de stations de pompage et d’infrastructures de drainage des eaux ainsi que des bassins d’infiltration. Le travail concernait différentes zones, surtout des communes des régions de Dakar (ouest) et Diourbel (centre) où sont le plus notées les inondations.

La deuxième phase, prévue à court et moyen terme, entre 2014 et 2016, pour 250,603 milliards F CFA, touchait pratiquement plusieurs localités du pays, du sud au nord en passant par le centre et la capitale.

La phase moyen et long terme, qui a démarré en 2017, va se terminer en 2022 pour un investissement de 450,009 milliards F CFA. Un Projet de gestion des eaux pluviales et d’adaptation aux changements climatiques (Progep) est compris dans cette étape avec une enveloppe de 64,48 milliards F CFA dont le but est de « préserver 167.000 personnes ».

Mutation

Le PDLI, devenu le Programme décennal de gestion des inondations (PDGI), vise l’amélioration de la connaissance des zones d’inondation, le relogement des populations sinistrées, la planification, l’aménagement des villes et un important aspect relatif au renforcement de la résilience des villes qui consiste, entre autres, à réaliser des ouvrages de drainage des eaux de pluies.

Cependant, le travail effectué n’a pas permis d’évacuer correctement les eaux lors de la dernière saison. Ainsi, plusieurs personnes étaient obligées de quitter leurs domiciles là où d’autres, sans solution, avaient choisi de rester dans les eaux.

En octobre dernier, le président Macky Sall avait réaffirmé son ambition de poursuivre le PDLI, notamment à Keur Massar, dont les populations ont fortement subi les contrecoups des inondations. Lors de sa visite, il a promis de transformer cette grande commune en département.

« Nous allons poursuivre le Programme décennal de lutte contre les inondations (PDGI). Nous venons d’en faire l’évaluation. Nous en sommes à 506 milliards F CFA depuis 2012. Il nous faut aller au-delà des 760 milliards F CFA qui ont été programmés », disait-il en marge de la Journée nationale de la décentralisation.

Ainsi, pour le chef de l’Etat, le PDGI doit être poursuivi dans d’autres localités du Sénégal pour notamment libérer les voies et exutoires des eaux pluviales. Pour ce faire, le Progep, mais aussi les ministères des Collectivités locales, de l’Assainissement et l’Onas, « va s’atteler pour qu’au moins d’ici l’hivernage prochain, quelle que soit la quantité d’eau dans la zone, Keur Massar soit sauvée », a-t-il fait savoir.

L’Afrique dans l’engrenage des inondations

En 2020, le continent noir a connu une saison des pluies particulièrement violente avec des centaines de morts et des milliers de sinistrés. Tour d’horizon.Du Sénégal au Cameroun, en passant par le Mali, le Niger ou encore le Burkina, de fortes intempéries ont affecté plus de 760.000 personnes. Rien qu’au Soudan, traversé par le Nil, les précipitations ont tué 124 personnes et blessé 54 autres. Plus d’un demi-million d’individus sont concernés par les inondations dans la quasi-totalité du pays, selon l’Organisation des nations unies (Onu).

Dans un rapport du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha) daté de septembre 2020, on note que « 557.130 personnes étaient affectées par les inondations dans 17 des 18 Etats qui composent le Soudan ».

Pour sa part, le Cameroun a enregistré au moins 64 morts et plus de 160.000 sinistrés. L’Extrême-Nord, en proie à la montée des eaux, est la partie la plus touchée.

Au Sahel, les inondations ont fait au moins 112 morts et affecté plus de 700.000 personnes. Surtout au Niger et au Tchad, d’après un décompte du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

Au Niger, 34.000 maisons et cases ont été détruites et 5768 hectares de cultures submergés. Près de 9000 maisons se sont également effondrées dans une dizaine de villages riverains du fleuve éponyme.

Le Burkina Faso, autre pays de la bande sahélienne, n’a pas échappé à ces catastrophes naturelles. Au pays des Hommes intègres, au moins treize personnes sont mortes et 19 ont été blessées dans des inondations depuis août. Face à l’ampleur des dégâts, Ouagadougou avait même décrété l’état de catastrophe naturelle.

Au Sénégal, Dakar et plusieurs autres régions se sont retrouvées sous les eaux après un week-end rythmé par des pluies ininterrompues. Ces dernières ont notamment causé la mort de sept personnes.

Si le changement climatique est indexé comme étant la principale cause des déluges, dans un article intitulé « Afrique : derrière les inondations, une nouvelle ère hydroclimatique » publié dans le journal Le Point Afrique, les chercheurs Thierry Lebel, Gérémy Panthou et Théo Vischel affirment que « l’attribution d’inondations hors normes au seul réchauffement climatique est un sujet plus délicat ».

A en croire les auteurs de la publication, « les précipitations ne sont pas seules en cause. (Car) les dynamiques sociodémographiques et les changements d’usage des sols jouent aussi un rôle. C’est donc une problématique de changements globaux dont le réchauffement climatique n’est qu’une composante ».

Toutefois, le changement climatique peut accroître la fréquence des pluies torrentielles. « Les inondations de 2020, pour exceptionnelles qu’elles soient, s’inscrivent par ailleurs dans un contexte de recrudescence de ces phénomènes sur toute l’Afrique de l’Ouest depuis une quinzaine d’années. Recrudescence que l’on peut attribuer à l’effet conjugué de l’intensification pluviométrique et des changements d’usage des terres », poursuivent-ils.

Cette hypothèse pousse Zeinedinne Nouaceur, chercheur au département de Géographie de l’Université de Rouen (France), à affirmer dans son article intitulé « La reprise des pluies et la recrudescence des inondations en Afrique de l’Ouest sahélienne » que « ces évènements sont imputables, d’une part, à l’intensification des pluies et, d’autre part, à un développement urbain mal maîtrisé ».

Pour prévenir d’éventuelles inondations, les universitaires de Rouen invitent les Etats à mettre en œuvre des politiques d’adaptation déjà largement identifiées. Celles-ci vont de l’agroforesterie aux petits ouvrages en zone rurale pour faciliter l’infiltration de l’eau, sans oublier la révision des schémas d’assainissement dans les villes et, de manière plus générale, l’actualisation des normes hydrologiques qui servent de base au dimensionnement des infrastructures.

Maroc : Lancement effectif de l’initiative de développement de projets d’énergies renouvelables stratégiques en Afrique

L’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN) et la Banque Islamique de Développement (BID) ont annoncé le lancement effectif de leur initiative commune de développement de projets d’énergies renouvelables (EnR) stratégiques en Afrique, indique jeudi un communiqué conjoint des deux institutions.Lancée lors d’un événement virtuel par le ministre marocain de l’Énergie, des mines et de l’environnement, Aziz Rabbah, le président directeur général de MASEN, Mustapha Bakkoury, ainsi que par le Vice-Président de la BID, Mansur Muhtar, cette initiative vise à catalyser le développement de projets d’EnR dans les pays membres de la Banque en Afrique, ajoute la même source.

De nombreux projets ont été présentés, en l’occurrence, les centrales solaires de Dosso, Maradi et Diffa au Niger pour une capacité totale de 30 MW et un projet de 3 centrales solaires avec stockage à Djibouti, à PK20, entre Mouloud et Dikhil, et entre Goubet et le Petit Bara pour des capacités entre 10 et 30 MW.

Il s’agit également de la centrale solaire Franceville pour une capacité de 150 MW et le projet hydroélectrique FE II de 36 MW au Gabon, ainsi que d’une centrale solaire thermique de 50 MW au Sénégal, fait savoir la même source, ajoutant que d’autres projets seront également proposés dans les prochains mois par le reste des pays membres de la BID, candidats à l’initiative.

L’initiative commune de développement de projets d’énergies renouvelables (EnR) stratégiques en Afrique intervient dans le sillage du mémorandum d’entente signé entre MASEN et la BID en avril 2019 à Marrakech.

Elle prévoit que les deux parties soutiennent la préfaisabilité des projets retenus, qui, en cas de résultats probants, permettront de développer les projets avec la mobilisation de l’expertise technique de MASEN.

Ont pris part à cet événement virtuel de nombreux ministres africains en charge de l’énergie à savoir, Ismaël Bachir Ouedraogo (Burkina Faso), Abdourahmane Cissé (Côte d’Ivoire), Yonis Ali Guedi (Djibouti), Séverin Mayounou (Gabon), Amadou Aissata Issa Maiga (Niger), ainsi que les représentants de Sophie Gladima (Sénégal) et de Mawunyo Mila Ami Aziable (Togo).

Sénégal: l’explosion d’un puits de gaz crée la panique

L’incendie samedi d’un puits de gaz dans la région de Thiès, à 70 km de Dakar, donne encore des sueurs froides aux populations riveraines.L’incendie s’est produit le week-end dernier dans la localité de Gadiaga. Selon l’APS, le test d’un ancien puits de gaz naturel dénommé SA2, qui n’était plus productif, s’est soldé par une découverte de gaz, à environ 200 mètres des concessions du village de Dieuleuk, à Gadiaga, dans la commune de Notto Gouye Diama. C’est au moment où les techniciens essayaient de maitriser la fuite de gaz qu’il s’est produit une explosion sous l’effet de la pression et de l’oxygène.

Aucun dommage humain n’est cependant déploré. Mais les craintes demeurent au niveau des habitants après l’incident.

Arrivé sur les lieux lundi, le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdou Karim Sall, a rassuré les populations riveraines sur le fait que l’incendie ne présente pas de risques pour elles. Il a salué le dispositif sécuritaire mis en place autour du site pour éviter que des personnes s’en approchent.

Le SA2 est un des 16 puits exploités depuis le début des années 2001 par la plateforme de la société Fortesa en consortium avec Petrosen, la société nationale du pétrole.

« La quantité de gaz consumée depuis le début de l’incendie est estimée entre 300 et 500 mètres cubes », d’après les estimations du directeur de production de Fortesa.

En dépit des assurances, les flammes de 4 à 5 mètres de haut étaient encore vivaces lors de la visite du ministre. Mais citant les techniciens du site, M. Sall note qu’il n’y a aucun risque d’explosion dès lors que tout le combustible qui sort du puits est consumé au fur et à mesure.

Toutefois, il déclare ne pas pouvoir se prononcer sur un délai pour l’extinction des flammes. Celle-ci dépendra selon lui de l’expertise et des moyens qui seront mobilisés.

Expert en sécurité incendie, le colonel Mamadou Fofana a déclaré ce mardi dans le quotidien L’Observateur que le « feu est loin d’être éteint » vu qu’il « y a des risques d’explosion secondaire et la projection des installations ».

Si le pompier à la retraite pointe « un problème de pollution atmosphérique avec des gaz toxiques », il prévient aussi contre le risque de voir des gaz « atteindre la nappe ».

En revanche, le ministre Abdou Karim Sall répète dans L’Observateur que « la situation est sous contrôle et il ne peut y avoir de débordement ».

Mais pour prévenir ce genre de danger à l’avenir, « nous allons passer en revue le plan de gestion environnemental et voir les recommandations faites pour mieux accompagner la gestion de ces sites qui peuvent être considérés comme dangereux », préconise-t-il.