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La presse sénégalaise à fond sur le Conseil présidentiel sur la Covid-19

La réunion du Conseil présidentiel sur la Covid-19 tenue, hier à Dakar, sous la présidence de Macky Sall, alimente les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA. »Conseil présidentiel sur la montée de la Covid-19: L’Etat dresse ses barrières », titre L’As, là où Le Quotidien relaie l’appel du chef de l’Etat aux journalistes: « La presse ne doit pas alarmer les populations ».

Cela fait dire à Source A que « Macky se fâche, tout rouge » par rapport au traitement médiatique de la maladie à coronavirus.

« Relâchement des Sénégalais face à la Covid-19: Macky menace de ramener l’état d’urgence », titre Sud Quotidien. « Conseil présidentiel-Macky Sall: Je n’exclus pas des états d’urgence localisés », titre L’Observateur.

« Lutte contre la Covid-19: Macky Sall, un pas en avant, deux pas en arrière », note Lii Quotidien, pendant que Kritik informe que 223 vies sont emportées par la Covid-19 au Sénégal.

« Pandémie du coronavirus: Hausse de 45% des décédés de la Covid-19 entre juin et juillet. Avec 223 morts, le taux de létalité est passé de 1,1% à 2,8% », indique Vox Populi.

Ce journal revient sur inhumation, hier à Kaolack (centre), du Khalife général de Médina Baye, Cheikh Ahmed Tidiane Niass. « Foule et grande ferveur à Médina Baye. Papa Cheikh repose à côté de Baye Niass pour l’éternité », rapporte Vox Populi.

Toutes choses qui font dire à Sud Quotidien que « Cheikh Ahmed Tidiane Niass a été inhumé sous une forte mobilisation ». « Inhumation hier du Khalife de Médina Baye: Au revoir Baye Cheikh. Liesse populaire à Kaolack. Enterrement devant des milliers de fidèles. Plusieurs nationalités pour accompagner le saint homme », détaille La Tribune.

« Papa Cheikh a rejoint sa dernière demeure: Instantanés d’une inhumation sous haute tension », renchérit Walf Quotidien.

Les quotidiens sénégalais parlent également de l’annonce par le président ivoirien, Alassane Ouattara, de sa candidature pour un 3e mandat. « Ouattara succombe à la tentation du 3e mandat, Condé sur la voie », écrit Vox Populi. Pour Le Témoin, « candidats à un 3e mandat, Ouattara et Condé à l’école du +wakh wakhett+ ». « Virus du 3e mandat: Ado et Condé positifs », estime Le Quotidien.

La candidature de Ouattara à la présidentielle accueillie dans une liesse populaire à Abobo

L’annonce de la candidature du président Alassane Ouattara à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 a été accueillie, jeudi soir, dans une liesse populaire dans la commune d’Abobo (Nord d’Abidjan), un bastion du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, au pouvoir).Au rond-point de la marie de cette commune,  plus de 5000 militants, partisans et sympathisants du RHDP ont suivi le discours à la nation du président Alassane Ouattara à l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, sur des écrans géants installés pour la circonstance.

Dans une ambiance aux allures festives, des jeunes venus de tous les quartiers de la commune, accompagnés de la fanfare municipale,  de sifflets et de vuvuzela ont chanté dans les rues avec des  banderoles et des pancartes véhiculant des messages de soutien au président Alassane Ouattara. Cette liesse populaire a été également marquée par une procession des jeunes sur la principale voie de Samaké.

Le président du comité d’organisation de ce rassemblement, le député Siaka Koné, a remercié et salué les militants pour cette mobilisation qualifiée «d’exceptionnelle ». La commune «d’Abobo est et reste mobilisée pour le RHDP et son président Alassane Ouattara qui ne ménagent aucun effort pour améliorer les conditions de vie des populations », a déclaré M. Koné, par ailleurs troisième adjoint au maire d’Abobo.

Des scènes de joie similaires ont été signalées dans plusieurs autres communes d’Abidjan, notamment Koumassi, Treichville et dans des localités de l’intérieur du pays. Il s’agit entre autres de Bouaké, de Korhogo…

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara qui avait renoncé à un troisième mandat présidentiel, a déclaré jeudi qu’il reconsidère sa position, annonçant sa candidature à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.

« Le risque que tous les acquis après tant d’efforts et de sacrifices consentis par toute la population soient compromis, le risque que notre pays recule dans bien de domaines, tout cela m’amène à reconsidérer ma position », a expliqué M. Ouattara fortement ovationné par ses militants.

Suite au décès de Gon Coulibaly, le Premier ministre défunt, candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, pouvoir), M. Ouattara a laissé entendre que « face à ce cas de force majeur, et par devoir citoyen », il a « décidé de répondre favorablement » à l’appel de ses concitoyens lui demandant d’être candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.

« Je suis donc candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, je peux vous assurer que cette décision mûrement réfléchie est un devoir que j’accepte dans l’intérêt supérieur de la nation afin de continuer de mettre sans relâche mon expérience au service de notre pays ».

Pour lui, cette décision représente « un vrai sacrifice » qu’ il assume pleinement par amour pour son pays. Il veut aussi prendre le temps d‘achever de préparer la relève, en mettant en place une équipe pour lui succéder.

M. Ouattara a avoué avoir planifié sa vie après son deuxième mandat présidentiel, en créant sa fondation Alassane Ouattara, mais avec le décès de Gon Coulibaly, laissant un vide, il s’engage à porter le flambeau du RHDP pour ces joutes électorales.

Alassane Ouattara gracie 2000 prisonniers condamnés pour des infractions mineures

Le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé jeudi soir une grâce collective au bénéfice d’environ 2000 prisonniers condamnés pour des infractions mineures.M. Ouattara s’exprimait dans une adresse à la nation diffusée sur les antennes de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI, service public) à la veille de la célébration du 60e anniversaire de l’accession de la Côte d’Ivoire à l’indépendance.

« J’ai  procédé ce jeudi 06 août 2020 à la signature d’un décret accordant une grâce collective. Cette mesure de grâce bénéficiera à environ 2000 de nos concitoyens condamnés pour des infractions mineures», a indiqué le numéro un  ivoirien.

« Pour la paix , nous avons amnistié la quasi-totalité des prisonniers civils de la crise post-électorale. La grande majorité de nos compatriotes réfugiés ont été rapatriés en garantissant leur sécurité et en facilitant l’intégration dans l’administration de ceux qui étaient fonctionnaires», a-t-il rappelé auparavant.

L’an dernier, à la faveur du 59e anniversaire de l’accession de la Côte d’Ivoire à l’indépendance, le chef de l’État ivoirien avait accordé une grâce présidentielle à environ 3000 détenus de droit commun.

Plus de 4 millions d’ivoiriens «sortis de la pauvreté» depuis 2011 (Ouattara)

Plus de quatre millions d’ivoiriens ont été sortis de la pauvreté depuis 2011 grâce aux actions du gouvernement, a annoncé jeudi soir le président ivoirien Alassane Ouattara dans une adresse solennelle diffusée sur les antennes de la Radiodiffusion télévision ivoirienne ( RTI, service public).« (…) Toutes ces actions ont permis de faire reculer la pauvreté de 15,6% depuis 2011. Ainsi l’étude régionale sur la pauvreté de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et  de la Banque mondiale confirme que la Côte d’Ivoire est passée d’un taux de pauvreté de 55,01% en 2011 à 39,04% en 2018. Ce sont donc plus de quatre millions d’ivoiriennes et d’ivoiriens qui ont été sortis de la pauvreté», a fait savoir M. Ouattara dans ce message à la nation délivré à la veille du 60ème anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire.

Dans la foulée, le chef de l’État ivoirien a passé en revue  les grandes réalisations à l’actif de son gouvernement depuis son accession au pouvoir en 2011.

«Nous avons fait de notre économie l’une des plus dynamiques au monde. Nous avons raccordé des millions de nos concitoyens à l’eau et à l’électricité. Nous avons doté notre pays d’infrastructures modernes », a entre autres énuméré M. Ouattara estimant par conséquent que « la Côte d’Ivoire est sur une trajectoire irréversible de développement ».

Guinée: Alpha Condé invité à briguer un 3e mandat

Les délégués du parti pouvoir en Guinée, réunis en Congrès depuis hier, ont invité, jeudi, le président sortant, Alpha Condé, à accepter d’être leur candidat à l’élection présidentielle d’octobre prochain et donc de briguer un troisième mandat à la tête du pays.La vague de contestation menée depuis des mois par le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) n’aura pas suffi pour dissuader les partisans du régime actuel à plébisciter Alpha Condé, 82 ans, pour l’élection présidentielle dont le premier tour est prévu le 18 octobre prochain. 

A l’issue de leur congrès, tenu les 05 et 06 août, les quelque 350 délégués du parti réunis au Palais du Peuple, siège de l’Assemblée nationale, ont invité leur mentor à se porter candidat à sa propre succession. 

« Il ressort des interventions un plaidoyer en direction du président Alpha Condé, pour qu’il veuille bien accepter la volonté du peuple d’être le candidat unique du RPG à l’élection présidentielle », a déclaré devant les délégués du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) la députée chargée de la synthèse des travaux de la convention, Diakagbé Kaba. 

Premier président démocratiquement élu de la Guinée, Alpha Condé a été réélu en 2015 pour un second et dernier mandat, selon l’ancienne loi fondamentale du pays, modifiée en mars dernier lors d’un référendum controversé. 

C’est cette modification qui permet à Alpha Condé de remettre les compteurs à zéro si l’on en croit à ses partisans. L’intéressé a quant à lui toujours exprimé son opposition au principe de la limitation des mandats, le qualifiant d’injuste. 

Il a par ailleurs laissé planer le doute, à maintes reprises, sur sa probable candidature à la présidentielle d’octobre prochain. « C’est mon parti qui décidera », rétorque-t-il à chaque fois que la question lui est posée.

Des manifestations contre le retrait de Gbagbo de la liste électorale dispersées par la police

Des manifestants de l’opposition ivoirienne dénonçant le retrait de l’ancien président Laurent Gbagbo de la liste électorale provisoire de 2020 ont été dispersés jeudi par la police à quelques encablures du siège de la Commission électorale indépendante ( CEI), l’organe électorale en Côte d’Ivoire aux II-Plateaux à l’Est d’Abidjan.Ces manifestants, des jeunes pour la plupart, qui tentaient de se déporter devant le siège de l’institution électorale indépendante ont été empêchés par un dispositif impressionnant des forces de sécurité ivoirienne entraînant des échauffourées entre les deux camps. Au Carrefour de la Riviera II, un autre quartier à l’Est d’Abidjan, des manifestations de jeunes se réclamant du M. Gbagbo ont été étouffées par la police. 

Selon des témoins de ces manifestations, des blessés ont été enregistrés du côté des manifestants avec quelques interpellations, une information qui n’a pas encore été confirmée par l’institution policière ivoirienne. D’autres sources annoncent au moins l’interpellation de trois personnes.

Ensemble pour la démocratie et la souveraineté ( EDS), un groupement politique de l’opposition ivoirienne qui dit avoir pour réfèrent politique Laurent Gbagbo, a saisi lundi dernier la Commission électorale indépendante ( CEI, organe électoral) pour avoir des explications sur le retrait de M. Gbagbo de la liste électorale provisoire 2020. 

« Après discussion, ce qu’on peut retenir, ils disent que ce n’est pas la CEI qui est responsable. Il semble qu’il y a deux raisons majeures pour que quelqu’un soit radié dans ce cas. Soit la personne est décédée, soit elle aurait perdu ses droits civiques», avait expliqué Georges Armand Ouégnin, le président de EDS au sortir de  cette rencontre avec Coulibaly Kuibiert-Ibrahime, le président de la CEI. 

Toutefois M. Ouégnin avait appelé ses partisans au calme annonçant qu’il allait recourir à toutes les voies juridiques pendant le contentieux de la liste électorale pour démontrer que M. Gbagbo mérite bien de figurer sur la liste électorale de 2020. Le contentieux de la liste électorale provisoire 2020 s’est ouvert mercredi dernier et devrait s’achever vendredi prochain.

Sénégal: vers un nouveau dispositif pour le respect des mesures barrières

Le gouvernement sénégalais annonce de nouvelles mesures de « régulation et de contrôle » face à la percée de la Covid-19 dans le pays.Le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye expliquera vendredi après-midi à la presse la manière dont lui et son collègue des Forces armées vont déployer le « dispositif spécial » tel que demandé par le président Macky Sall, hier mercredi en Conseil des ministres.

Sur l’espace public depuis la fin de l’état d’urgence, une bonne partie de la population ne respecte plus le port obligatoire du masque. Pendant ce temps, la pandémie poursuit son chemin de plus belle.

A la date de ce jeudi 06 août, le Sénégal recense 10.715 cas de coronavirus dont 7101 guéris et 223 décès. 3390 patients sont sous traitement dont 33 cas graves.

Le chef de l’Etat veut que le nouveau dispositif soit axé au niveau des plages, des rassemblements et sur l’étendue du territoire national.

Ainsi, il « a lancé un appel à la jeunesse pour conforter au quotidien le plaidoyer communautaire pour l’observance généralisée des mesures barrières et le port obligatoire et systématique du masque dans les transports et les lieux recevant du public, sous peine d’amende, en cas d’infraction ».

Commentant cette nouvelle orientation, le quotidien L’AS note que « Macky brandit la cravache » là où Le Quotidien « remet les barrières ».

Pour Lii Quotidien, les prochaines restrictions seront un « renfort pour casser les récalcitrants » aux mesures barrières.

Mohamed Ould Bilal, nouveau Premier ministre de la Mauritanie

Le chef de l’Etat mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a nommé, ce jeudi, Mohamed Ould Bilal, comme nouveau Premier ministre, rapporte l’agence mauritanienne d’information (AMI, publique).M. Mohamed Ould Bilal remplace Ismail Ould Bedde Ould Cheikh Sidiya qui a démissionné quelques heures plus tôt.

Le nouveau chef du gouvernement de la Mauritanie a demandé aux ministres de poursuivre leur mission jusqu’à la nomination d’une nouvelle équipe gouvernementale, informe l’AMI.

Washington alerte Abuja de la pénétration d’Al-Qaeda dans le nord-ouest

Les Etats-Unis ont alerté le gouvernement nigérian que le groupe Al-Qaïda est en train de pénétrer dans le nord-ouest du pays.Le quotidien nigérian Vanguard rapporte jeudi que le commandant des opérations spéciales américaines en Afrique, Dagvin Anderson, a déclaré lors de son briefing que le groupe s’étend également à d’autres parties de l’Afrique de l’Ouest.

Dans ses remarques, dont The Cable, une publication locale en ligne, a obtenu du Département d’Etat américain, Anderson a déclaré que les Etats-Unis continueraient à s’associer avec le Nigeria dans le partage de renseignements.

« Nous nous sommes engagés avec le Nigéria et continuons ainsi avec eux dans le partage de renseignements et dans la compréhension de ce que font ces extrémistes violents. Ce partage de renseignements est donc absolument vital et nous restons pleinement engagés avec le gouvernement du Nigeria pour lui permettre de comprendre ce que font ces terroristes, ce que fait Boko Haram, ce que fait l’Etat islamique et Al-Qaïda cherchent à s’étendre plus au sud dans les zones littorales », a-t-il déclaré.

Selon le rapport, M. Anderson a regretté qu’il y ait eu un revers en dépit des succès enregistrés les années précédentes.

Ces derniers temps, il y a eu une recrudescence des attaques terroristes à Kaduna, Katsina, Sokoto et dans d’autres États du nord-ouest.

Visite d’Etat dans le Moronou: Affi assure impliquer le Pdci, fortement implanté dans la région

Pour une réussite de la visite d’Etat de Alassane Ouattara dans le Moronou (Est), le président du Conseil régional de cette région, Affi N’Guessan, par ailleurs président du Front populaire ivoirien (FPI), a assuré mercredi impliquer le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), ex-allié au pouvoir, fortement implanté dans la région.M. Affi s’exprimait lors d’une rencontre du ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation Sidiki Diakité, avec des élus, des cadres et des populations originaires de la région du Moronou, à l’Hôtel du District d’Abidjan, dans le cadre du lancement des préparatifs de cette visite d’Etat. 

« Dans le Moronou, les partis les plus importants, le Pdci et le Fpi sont là (…) Je vais approcher les autres leaders de l’opposition pour que nous soyons ensemble, que nous puissions démontrer notre esprit républicain », a dit M. Affi N’Guessan, dans un discours.

Pour lui, « le débat politique doit être apaisé, transparent et fraternel », car le chef de l’Etat ne vient pas pour faire campagne électorale, même si cette visite se tient à deux semaines de l’élection présidentielle, il vient rendre visite aux populations de la région et « nous allons tous nous mobiliser».

Cela, ajoutera-t-il, « permettra aux populations du Moronou d’entendre le message que nous attendions depuis plusieurs années ». Depuis 2012, le chef de l’Etat a effectué 29 visites d’Etat, l’étape du Moronou est la 30e. La Marahoué (Centre-Ouest)  reste la seule région où il n’y a pas eu de visite d’Etat.

Le président du FPI a rassuré les membres du gouvernement présents de la mobilisation dont ils ne doivent pas douter parce qu’il s’agit d’une visite d’Etat. Et, les peuples autochtones de la région sont des « républicains et attachés aux valeurs de la République ». 

 « Si le chef de l’Etat venait même les mains vides, nous l’aurions accueilli avec chaleur et enthousiasme parce qu’ il est le président de la République ; si au surplus il venait avec les bras chargés,  il n’y a donc pas de doute que c’est tout le Moronou qui sera rassemblé pour aider le chef de l’Etat à décharger ses bras », a-t-il ironisé.

La région du Moronou  est un bastion de l’opposition ivoirienne. M. Affi s’est voulu rassurant, dissipant les appréhensions des membres du gouvernement présents sur « le risque que pour des raisons partisanes, politiques et autres, certaines composantes de la région bourdent cette visite, voire travaillent à son échec ». 

Le débat politique est une chose, mais l’intérêt national et régional est une autre chose. Et lorsque l’intérêt national ou régional est en jeu, c‘est mobilisés que les fils et les filles de Moronou se rassemblent pour défendre l’intérêt régional » a-t-il poursuivi. 

Toutefois, a-t-il fait observer que ça fait longtemps que le Moronou attend sa part de développement.  Il a dit avoir le sentiment que le Moronou, à l’heure actuelle, « a été oublié, marginalisé (…) et ce que nous percevons comme une injustice sera réparé à l’occasion de cette visite d’Etat ».

M. Sidiki Diakité a souligné que les visites d’Etat sont « l’occasion pour le chef de l’Etat de toucher du doigt les réalités profondes de chaque localité, partager pendant quelques jours le quotidien des populations, échanger avec elles directement sans intermédiaire et s’imprégner de leurs préoccupations profondes afin d’y apporter plus efficacement les solutions idoines ».

De 2012 à 2019, M. Alassane Ouattara a parcouru 29 régions sur les 31 que compte le pays. A ce jour, il ne reste plus que les régions du Moronou et de la Marahoué, deux régions qui sont aussi chères au chef de l’Etat, a fait savoir M. Sidiki Diakité.

L’inspecteur général d’Etat, Théophile Ahoua Ndoli, un fils de la région, a appelé à « une grande fête d’union et de fraternité » de toute les populations de la région du Moronou. Politiquement opposé, M. Affi, est le président du Conseil régional du Moronou.

A cette réunion marquant le lancement de cette visite d’Etat qui se déroulera du 9 au 12 septembre 2020, avant l’élection présidentielle prévue le 31 octobre 2020, étaient présents le ministre de l’Économie et des finances Adama Coulibaly, et celui de l’Équipement et de l’entretien routier, Amédé Koffi Kouakou.

Le gouvernement ivoirien entérine le choix de Bamba Siaka comme représentant de l’opposition à la CEI

Le gouvernement ivoirien a donné son accord mercredi en vue de la nomination de M. Bamba Siaka en qualité de membre de la Commission centrale de la Commission électorale indépendante ( CEI, organe électoral) au titre des partis de l’opposition.« Le Conseil a donné son accord en vue de la nomination de M. Bamba Siaka en qualité de membre de la Commission centrale de la CEI au titre des partis de l’opposition», a annoncé Sidi Tiémoko Touré, le porte-parole du gouvernement ivoirien au terme d’un Conseil des ministres présidé par le président Alassane Ouattara.

 Selon M. Touré qui est également le ministre ivoirien de la Communication et des médias, avec cette nomination de M. Bamba, l’opposition ivoirienne est « engagée dans le processus électoral et le gouvernement pour sa part, jouera sa partition». 

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI, opposition ) Henri Konan Bédié a désigné il y a quelques jours, M. Bamba Siaka comme le représentant de son parti à la Commission centrale de la CEI. 

 Cette entrée du Pdci à la Commission centrale de la CEI intervient après une ordonnance du chef de l’Etat modifiant la loi sur la CEI en vue de permettre l’attribution des sièges dans cette commission aux partis de l’opposition dont la représentation au parlement est la plus significative.  

Ainsi, la Commission centrale de la CEI compte désormais 16 membres au lieu de 15 dont trois personnalités proposées par le pouvoir et quatre  proposées par l’opposition.

Coronavirus et faits divers au menu des quotidiens sénégalais

La presse sénégalaise, reçue ce jeudi à APA, traite du coronavirus avec le durcissement annoncé des mesures barrières dans le pays et des faits de société. »Masque obligatoire: Macky brandit la cravache », titre L’As. Sur ce même sujet, Le Quotidien écrit: « Covid-19-Nouvelles mesures de restriction: Macky remet les barrières. Port du masque sous peine d’amende. Remobilisation de la police et de la gendarmerie sur les places publiques ».

« Contre le relâchement dans l’observation des mesures barrières: Aly Ngouille Ndiaye (ministre de l’Intérieur ) et Sidiki Kaba (ministre des Forces armées) au front », renchérit Sud Quotidien, faisant dire à Lii Quotidien que « l’armée en renfort pour casser les récalcitrants » des mesures barrières.

Pour La Tribune, « Macky sort la cravache » pour le port du masque dans les transports et les lieux recevant du public.

Walf Quotidien s’intéresse à l’économie et titre: « Brouille sur le réseau: Akkilee fait bloquer les comptes de Senelec. En cause, une ardoise impayéede 2,6 milliards ». La distribution de l’eau à Dakar fait la Une de L’Info qui fait état de « 5 milliards de Sen’Eau pour juguler la pénurie ».

« Aphone face aux problèmes sociaux multiformes, crises sectorielles et tâtonnement au plus haut sommet: Quand l’opposition s’oppose au peuple », titre La Tribune. À propos des élections locales de 2021, Sud Quotidien souligne que « le report se précise ».

Ce journal revient également sur ce drame aux États-Unis où un incendie a décimé une famille sénégalaise de cinq membres. « Victime d’un incendie criminel aux États-Unis: Une famille sénégalaise décimée à Denver », informe Vox Populi à sa Une. 

À Linguère (nord), Le Témoin informe qu’un pisteur des Eaux et Forêts est tué par des trafiquants. Au même moment, Libération revient sur le saccage du journal Les Échos et révèle que « le transporteur des braqueurs est un journaliste ».

Renforcement du contrôle dans les aéroports ivoiriens pour prévenir une nouvelle vague de contamination à la Covid-19

Le gouvernement ivoirien a annoncé mercredi à l’issue d’un Conseil des ministres, le renforcement du dispositif de contrôle dans les aéroports de la Côte d’Ivoire en vue de prévenir une nouvelle vague de contamination à la Covid-19.« Compte tenu de la reprise des vols internationaux, le Conseil a adopté un dispositif strict de contrôle sanitaire à l’arrivée et du départ des aéroports ivoiriens en vue de prévenir une nouvelle vague de contamination à la Covid-19 venant de l’extérieur», a indiqué Sidi Tiémoko Touré, le ministre ivoirien de la Communication et des médias, par ailleurs porte-parole du gouvernement. 

« Les voyageurs au départ ou à l’arrivée de la Côte d’Ivoire doivent se soumette au dépistage de la maladie à Covid-19. Le test devra être réalisé dans un délai de trois à sept jours avant le départ… Pour les passagers à l’arrivée en Côte d’Ivoire, tout voyageur arrivant doit justifier de l’absence d’une infection à la Covid-19», a entre autres expliqué M. Touré.

« Ce dispositif renforce les capacités opérationnelles des aéroports nationaux en tenant compte de la nécessité de maintenir un équilibre plus grand entre le risque épidémiologique et la reprise de activités de la vie économique et sociale», a-t-il ajouté. 

Le gouvernement ivoirien a autorisé la  reprise des vols internationaux depuis le 1er juillet dernier suivant le strict respect des protocoles sanitaires liés à la Covid-19.

Côte d’Ivoire: institution d’une journée nationale du pardon et du souvenir

Le gouvernement ivoirien a institué une journée nationale du pardon et du souvenir qui se déroulera le 16 décembre de chaque année en souvenir des victimes des violences post-électorales du 16 décembre 2010.L’information a été donnée mercredi par Sidi Tiémoko Touré, le porte-parole du gouvernement ivoirien au terme d’un Conseil des ministres présidé par le chef de l’État Alassane Ouattara. 

« Le Conseil a adopté un décret instituant la journée nationale du pardon et du souvenir. La commémoration de la journée nationale du pardon et du souvenir se déroulera le 16 décembre de chaque année», a dit M. Touré à la presse à l’issue de cette réunion hebdomadaire de l’exécutif ivoirien. 

Poursuivant, M. Touré qui est également le ministre de la Communication et des médias a souligné que cette journée est instituée en souvenir de la journée du 16 décembre 2010 au cours de laquelle des affrontements ont eu lieu entre militants et sympathisants des deux candidats du deuxième tour de l’élection présidentielle qui ont fait de nombreuses victimes devant le siège de la Radiodiffusion télévision ivoirienne ( RTI). 

« L’institution de cette journée spéciale est une exhortation de l’ensemble des ivoiriens et des habitants de la Côte d’Ivoire au pardon réciproque afin d’honorer sans discrimination la mémoire de toutes les victimes», a conclu sur ce chapitre, le porte-parole du gouvernement ivoirien.

Alassane Ouattara en visite d’Etat dans la région du Moronou du 09 au 12 septembre

Le président ivoirien Alassane Ouattara est attendu du 09 au 12 septembre dans la région du Moronou ( Est ivoirien) où il effectuera une visite d’État, a appris APA mercredi de source officielle. « Du 09 au 12 septembre prochain, le président de la République effectuera une visite d’État dans la région du Moronou», a annoncé Sidi Tiémoko Touré, le porte-parole du gouvernement ivoirien à l’issue d’un Conseil des ministres.

Le président Alassane Ouattara a effectué sa dernière visite d’État à l’intérieur du pays en  novembre dernier où il était dans la région du Hambol (Nord Ivoirien).

Présidentielle ivoirienne 2020: ouverture du contentieux sur la liste électorale

Le contentieux sur le listing électoral ivoirien, en vue de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, s’est ouvert mardi, pour s’achever le 7 août 2020, selon le calendrier électoral de la Commission électorale indépendante (CEI).La phase de contentieux sur la liste électorale est lancée. Cette opération qui se déroulera du 5 au 7 août, a lieu après l’affichage de la liste électorale provisoire de 2020, du 1er au 04 août 2020 sur l’ensemble du territoire national.  

Le chronogramme électoral prévoit l’observation et la délibération du 08 au 10 août, suivie de la production de la liste électorale de 2020 le 23 septembre 2020. La distribution des cartes d’électeurs,  elle, est prévue du 05 au 23 octobre 2020 « au plus tard ».

A Marcory, une comme dans le Sud d’Abidjan, l’on pouvait constater dans au moins deux centres d’enrôlement visités l’affichage de la liste électorale provisoire de 2020. Cependant, il n’y avait jusqu’à 10h GMT (heure locale) aucun agent de la CEI. 

Ce même constat est observé dans les centres d’enrôlement à Koumassi, dans le Sud d’Abidjan. Les populations viennent à compte goutte voir si leur nom y figure. Certains dépêchent leurs proches pour vérifier sur le listing à cause de leurs occupations.  

Le contentieux sur la liste électorale se fait aussi à l’étranger. Pour ces élections, le président de la CEI, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert indique sur 18 pays où l’on dénombre 49.000 Ivoiriens, deux pays dont le Canada ont eu des soucis pour rapatrier les kits des gens enrôlés lors de la révision du listing électoral.   

Concernant l’affaire du retrait, sur la liste électorale, des noms de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, de Charles Blé Goudé (un proche de M. Gbagbo), et de Guillaume Soro, évoqué ces derniers jours par leurs partisans, M. Coulibaly-Kuibiert a relevé qu’il y a trois raisons majeures de radiation.  

« On vous radie de la liste électorale, soit parce que vous êtes décédé, soit parce vous avez été condamnés, soit parce que vous avez été déchu de vos droits civiques et politiques », a expliqué le président de la CEI. 

Selon l’article 4 du Code électoral, ne sont pas électeurs les individus frappés d’incapacité ou d’indignité notamment, les individus condamnés pour crime, à une peine d’emprisonnement sans sursis pour vol, escroquerie, abus de confiance, détournement de deniers publics. 

Cet article énumère en outre les cas d’attentats aux mœurs,  les faillis non réhabilités, les individus en état de contumace, ainsi que les individus auxquels les tribunaux ont interdit le droit de vote et, plus généralement, ceux pour lesquels les lois ont édicté cette interdiction. 

MM. Gbagbo et Charles Blé Goudé, libérés sous conditions par la Cour pénale internationale (CPI), ont été jugés à Abidjan et condamnés à 20 ans de prison, respectivement pour « braquage de la Bceao » et crimes lors de la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011.     

Quant à Guillaume Soro, ex-président de l’Assemblée nationale, il a été condamné à 20 ans de prison ferme, 4,5 milliards de F CFA d’amende, et à la privation de ses droits civiques pendant cinq ans, pour détournement et recel de deniers publics. 

A l’occasion de la révision de la liste électorale, « nous avons collecté 1 705 724 personnes envolées », comprenant ceux qui existaient déjà comme les nouveaux majeurs, a dit mardi, face aux journalistes,  M. Coulibaly-Kuibiert. En 2018, l’on dénombrait 885 465 personnes. 

Après traitement, poursuivra-t-il, « nous avons finalement obtenu 1.645.693 personnes en 2020 contre 792.461 en 2018 ». Les nouveaux  inscrits sur la liste électorale, eux, sont au nombre de 904.956 pour 2020 contre plus de 276.000 en 2018.   

Le processus électoral est engagé. Depuis le 16 juillet 2020, est ouvert la phase de dépôt des dossiers de candidature comprenant le parrainage, une condition d’éligibilité du candidat à l’élection du président de la République.  

Le parrainage prend fin le 31 août 2020, a souligné le président de la Commission électorale indépendante. Pour le parrainage citoyen, le candidat doit avoir 1% de l’électorat local dans 17 régions du pays.  

Ouattara appelle ses ministres à « ne pas se laisser divertir » par l’année électorale

Le président ivoirien Alassane Ouattara a appelé mercredi ses ministres à « ne pas se laisser divertir» par l’année électorale par rapport aux objectifs fixés par le gouvernement.« C’est vrai que nous sommes dans une année électorale, mais cela ne doit pas nous divertir par rapport aux objectifs que nous nous sommes fixés. Ce qui importe c’est le bien-être des ivoiriens», a dit M. Ouattara qui s’exprimait à l’entame du Conseil des  ministres.

 Auparavant, il a salué la mémoire du défunt premier ministre Amadou Gon Coulibaly décédé il y a quatre semaines réaffirmant sa confiance à Hamed Bakayoko, le nouveau chef du gouvernement ivoirien. 

« Le premier ministre Amadou Gon  a été un grand serviteur de l’État. Et je suis confiant qu’avec cette équipe dirigée par le premier ministre Hamed Bakayoko, chef du gouvernement, ministre de la défense,  le gouvernement continuera avec la même efficacité», a espéré le chef de l’exécutif ivoirien. 

« Les valeurs incarnées par le premier ministre Amadou Gon Coulibaly inspireront fortement notre action», a assuré à son tour, Hamed Bakayoko, le nouveau premier ministre. 

« L’équipe  gouvernementale que j’ai l’insigne honneur de diriger sous votre haute égide voudrais vous exprimer son entière remerciement pour la confiance placée en chacun de nous. J’ai demandé à l’ensemble des membres du gouvernement de rester concentrer sur l’essentiel et nos obligations de résultats», a fait savoir M. Bakayoko rappelant les actions urgentes inscrites sur l’agenda de son gouvernement. 

« Les actions urgentes du gouvernement porteront sur la poursuite du programme, notamment la lutte contre la Maladie à Covid-19, le programme d’action prioritaire du gouvernement, l’exécution du programme économique et financier, la préparation du budget de l’État de l’année 2021 et le programme social du gouvernement», a entre autres énuméré le premier ministre. 

Hamed Bakayoko a été nommé jeudi dernier premier ministre de Côte d’Ivoire en remplacement de Amadou Gon Coulibaly décédé le 08 juillet dernier à Abidjan. 

Le Burkina Faso célèbre 60 ans d’indépendance, 32 ans après la mort de Sankara

Le Burkina Faso, indépendant de la France le 5 août 1960, célèbre son 60e anniversaire dans un contexte de Covid-19 et de lutte contre le terrorisme.Dans son adresse à la nation, le président Roch Marc Christian Kaboré a insisté sur ces deux « fléaux ».

Les « attaques terroristes » ont particulièrement endeuillé la population et une partie de l’armée, mais « nous avons su nous battre et nous adapter », a-t-il souligné sur sa page Facebook.

Le chef d’Etat témoigne ainsi sa « profonde reconnaissance aux forces de défense et de sécurité, et aux personnels de santé, pour les sacrifices consentis ».

Depuis le début de la pandémie, le dernier recensement fait état de 1153 cas de coronavirus dont 947 guéris et 54 décès. Des chiffres vraisemblablement loin des cas réels, comme partout ailleurs dans le monde.

Par ailleurs, le bilan des 60 années de souveraineté est vue en demi-teinte par beaucoup de Burkinabè, même si la crise terroriste qui s’est emparée du pays ces dernières années l’a fortement assombri.

Dans plusieurs domaines, il reste des efforts à fournir, confie sur RFI Soumane Touré, chef du Parti de l’indépendance du travail et de la justice : « L’attente des populations est grande aujourd’hui, surtout ces questions fondamentales de santé, de production, de l’autosuffisance alimentaire. On a tous un problème ».

Pour d’autres citoyens, leur pays a connu un véritable recul : « Nous avons régressé. Nous avons des frontières que nous n’arrivons plus à maitriser, notamment dans le Soum, dans le Yagha, à l’Est, au Nord. Si ça continue comme ça, ça nous inquiète ».

« Rien n’a changé ! »

Sur ces 60 ans d’indépendance, le site d’informations burkinabè Wakat Séra s’élève dans un éditorial cinglant contre les dirigeants africains qui « restent à la solde de Paris ». Plusieurs pays africains qui furent sous le joug de la France, à l’image du Sénégal, du Bénin et du Gabon, célèbrent cette année leur soixantenaire. Mais « rien n’a changé, déplorent les confrères Economiquement, la monnaie coloniale, le CFA reste sous contrôle occidental, et politiquement, les décisions concernant l’Afrique sont prises à Londres, Bruxelles ou Paris ».

« Les objets de culte et autres qui portent l’histoire des Africains sont toujours dans les musées ou collections privées de l’Occident. Même les archives écrites, visuelles ou sonores de l’Afrique sont prêtées aux noirs, quand ils en ont besoin, par les anciens +maîtres+ ».

En outre, « cette accession à la souveraineté nationale et internationale a été le fruit de la lutte d’illustres devanciers » comme Thomas Sankara, a fait savoir le président Kaboré.

Certains de ses compatriotes se trouvent nostalgiques de ce capitaine de l’armée arrivé au pouvoir le 4 août 1983 suite à un coup d’Etat militaire. Il instaure un régime révolutionnaire et rebaptise l’année suivante le nom du pays, anciennement Haute Volta, par Burkina Faso. C’est une combinaison de deux mots dans deux langues principales du pays et signifiant « la patrie des hommes intègres ».

Assassiné le 15 octobre 1987, Thomas Sankara reste aujourd’hui l’icône d’une jeunesse qui se veut panafricaine.

Son « ami » Blaise Compaoré a pris les rênes du pouvoir à partir de cette date jusqu’à sa démission le 31 octobre 2014, à la suite d’un soulèvement populaire. Après une transition compliquée, Roch Marc Christian Kaboré est élu chef de l’Etat le 29 décembre 2015. Son mandat n’est en revanche pas de tout repos eu égard à la crise sécuritaire sur fond de terrorisme touchant les pays du Sahel.

Toutefois, des organisations prennent le temps de suivre les interventions des forces de l’ordre engagées dans certaines localités pour mener ce combat. En juin dernier, Amnesty International a demandé aux gouvernements du Mali, du Burkina Faso et du Niger « à mettre un terme à l’impunité concernant les violations régulièrement commises » par leurs forces de sécurité contre des populations non armées.

Au Burkina, l’ONG des droits humains dit avoir recueilli des informations faisant état de « violations flagrantes » des droits humains commises par les forces de sécurité entre mars et avril 2020.

Covid-19: UBA alloue 200 millions de dollars au secteur pétrolier du Nigeria

Pour assurer au secteur pétrolier nigérian une croissance économique post Covid-19, la United Bank for Africa Plc (UBA) lui a accordé 200 millions de dollars dans le cadre de la facilité de 1,5 milliard de dollars visant à doper la production pétrolière et les revenus du gouvernement. »UBA fournit 200 millions de dollars afin de soutenir la croissance des investissements et les besoins de liquidités. La facilité permettra d’obtenir les capitaux indispensables pour renforcer la capacité de production de la NNPC, qui est d’une importance stratégique pour l’économie nigériane et la principale source de recettes en devises du pays. La position de UBA en tant que Banque d’agent de facilité reconnaît la force du Groupe dans la structuration et le déploiement de financements dans le secteur pétrolier et gazier, ainsi que la profondeur et la liquidité du bilan du Groupe », explique un communiqué reçu à APA. 

La facilité de 1,5 milliard de dollars est structurée en deux tranches. La première tranche de 1 milliard de dollars, remboursable sur une période de cinq ans, sera versée en dollars. La deuxième tranche de 500 millions de dollars sera mise en place en monnaie locale, payable sur sept ans. Les deux facilités seront remboursées sur une allocation de 30 000 barils par jour de pétrole brut de la NPDC. 

S’exprimant sur ce soutien à l’industrie pétrolière nigériane, le président du groupe UBA, Tony O. Elumelu, a déclaré : « Nous vivons l’une des années les plus difficiles sur le plan économique pour le Nigéria. Avec la forte baisse du prix du pétrole et les difficultés occasionnées par la pandémie du Covid-19, le secteur privé doit conjuguer ses efforts et contribuer de manière significative à l’économie. Cette facilité est une preuve claire que UBA soutient des investissements qui amélioreront considérablement la capacité de production du Nigéria et, ce faisant, elle démontre également la force, la profondeur et la sophistication de notre capacité de banque commerciale. Je pense qu’ensemble, en travaillant avec les gouvernements, nous pouvons créer plus d’emplois et plus de richesse pour les gens, non seulement au Nigéria, mais dans toute l’Afrique ».

La Covid-19 revient en force dans les quotidiens sénégalais

Les journaux sénégalais parus ce mercredi mettent l’accent sur la pandémie de coronavirus (Covid-19). »Propagation du Covid-19: Nouakchott et Banjul demandent l’aide de Dakar. Le maire de Banjul souhaite le reconfinement de sa ville », titre Le Quotidien.

L’as revient sur l’avis du Conseil économique, social et environnemental (CESE) portant sur la propagation du coronavirus et le relâchement et note que « Mimi Touré et Cie préconisent la méthode forte ».

« Augmentation rapide des décès Covid: L’impasse », écrit EnQuête à sa Une. Selon le journal, trois patients sont morts, hier, de la Covid-19, alourdissant un bilan déjà inquiétant. « L’augmentation des cas, poursuit EnQuête, corrélée à une stratégie déficiente entraîne de plus en plus de morts ».

« Covid et série de décès au Sénégal: Le plateau médical en question », lit-on à la Une de Lii Quotidien.

Selon Source A, trois nouveaux décès liés à la Covid-19 allongent la liste à 211 morts.

Ce qui pousse La Tribune à sonner l’alerte avec le Virologue El Hadj Seydou Mbaye qui affirme: « Attention, le Sénégal peut atteindre 200.000 morts ».

« Dégâts collatéraux du Covid-19: La fermeture de Schengen fatale aux VIP? », s’interroge Le Témoin. Ce journal informe que selon certains médecins, l’impossibilité pour certains personnalités de respecter leur rendez-vous en Europe serait fatale pour beaucoup d’entre elles.

Walf Quotidien se focalise sur la pénurie de paracétamol et de gardenal dans les officines et titre: « La pénurie, maladie chronique de la Pna (pharmacie nationale d’approvisionnement). Les épileptiques perdent la tête. Les privés, suspects selon l’Etat ».

Le rapport du Conseil national de lutte contre le Sida (Cnls) fait la Une de Vox Populi qui indique: « 17,4 millions de préservatifs distribués (au Sénégal) en 2019. 687 865 personnes dépistées du VIH, dont 483 129 femmes. Les nouvelles infections à VIH passent de 4428 en 2005 à 1427 en 2019 ».

Rewmi Quotidien reste sur le saccage du journal Les Échos et fait « la reconstitution des faits ». Nos confrères informent que six suspects sont arrêtés.

« Saccage du journal Les Échos par des Moustarchidines: Les agresseurs n’ont exprimé aucun regret. Les enquêteurs de la Section de recherches arrêtent les suspects en moins de 12 heures. Selon eux (suspects), leur marabout Moustapha Sy compte plus que quiconque à leurs yeux », titre Les Échos.

« Saccage des locaux du journal Les Échos: La Section de recherches met la main sur six suspects », renchérit EnQuête.

En politique, Sud Quotidien se projette sur les élections locales de mars 2021 et révèle que « la bataille (pour la mairie) de Dakar aura lieu » entre les ministres Abdoulaye Diouf Sarr (Santé), Amadou Ba (Affaires étrangères), Alioune Ndoye (Pêche) et Abdou Karim Fofana (Urbanisme).

La France offre plus de 131 millions Fcfa pour l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire

La France a octroyé mardi 131,19 millions de Fcfa pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, en Côte d’Ivoire, à travers une signature d’un accord de contribution avec le Bureau du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) à Abidjan.Le paraphe des documents a eu lieu, dans les locaux du PNUD à Abidjan, entre la représentante résidente de l’institution, Carol-Flore Smereczniak, et le conseiller de coopération et d’action culturelle à l’ambassade de France, Patrice Thevier, en présence du président de la Commission électorale indépendante (CEI) de Côte d’Ivoire, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert.  

Il s’agit d’une signature de l’accord de contribution de la France au financement du Projet d’appui aux élections en Côte d’Ivoire (PACE), a précisé la représentante résidente du PNUD en Côte d’Ivoire, Mme Carol-Flore Smereczniak. 

Cette contribution sera « essentiellement affectée au renforcement du mécanisme de traitement et d’acheminement des résultats électoraux, en vue du renforcement de la transparence et de la crédibilité des opérations de vote», a dit la représentante résidente du PNUD.

Ce fonds devrait notamment permettre à « appuyer le processus de compilation, de traitement et d’acheminement des résultats afin que ces derniers fassent l’objet de toute la transparence nécessaire et puissent être acceptés par les différentes parties prenantes », a souligné M. Thevier.

Plus spécifiquement, ajoutera-t-il, « ces efforts devraient permettre de mener des études de faisabilité sur les options de compilation à privilégier, à déployer des solutions informatiques adaptées, à élaborer des protocoles et des procédures de transmission » et des outils de communication adéquats. 

Ce don intervient après la signature des accords de financement respectivement avec plusieurs bailleurs dont les États-Unis, la Turquie, le Japon, la Suisse et l’Allemagne, qui ont déjà versé leur contribution au panier commun.

« Avec ces contributions, en plus des fonds alloués par le siège du PNUD, nous avons pu amorcer d’importantes actions », entre autres, l’identification des entrepôts pour la CEI, l’étude sur le traitement des données électoraux et l’acheminement des résultats, a fait savoir Mme Smereczniak.

Pour sa part, le président de la CEI a souhaité que « fasse le ciel que le 31 octobre, qu’ il y ait une élection acceptée de tous parce que ayant respecté les règles du jeu de la compétition électorale ». Car, un scrutin accepté de tous montre manifestement sa crédibilité.  

Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a annoncé mi-juillet 7,84 milliards Fcfa d’appui au système électoral ivoirien, sur une période de deux ans, en vue de l’organisation de  l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 et des prochaines législatives.  

Cette aide au profit de l’Etat de Côte d’Ivoire fait suite à une mission d’évaluation des besoins électoraux du pays déployée en novembre 2019, après une requête du gouvernement ivoirien à laquelle le secrétaire général des Nations Unies a répondu « favorablement ». 

Le Parti écologique de Côte d’Ivoire annonce sa participation à la présidentielle d’octobre

Le parti écologique de Côte d’Ivoire (PECI), une formation politique centriste, a annoncé mardi à Abidjan, sa participation à la présidentielle ivoirienne du 31 octobre prochain. L’information a été donnée par son président, Claude Gohourou, lors d’une conférence de presse. «Cette année 2020, vous allez faire le constat de la marée verte en Côte d’Ivoire sur l’échiquier politique nationale. Cette marée verte sera constituée de tous les défenseurs de l’environnement en Côte d’Ivoire et nous allons prendre nos responsabilités lors de ces élections de 2020. En attendant, je suis candidat à la candidature dans mon parti», a indiqué M. Gohourou  aux journalistes.

Poursuivant, il a ajouté que l’investiture du candidat « des vert» à cette élection est prévue le 18 août prochain. «Aux écologistes et défenseurs de l’environnement en Côte d’Ivoire, rejoignez-nous, venez avec les vert pour qu’en 2020 nous ayons une autre offre politique à proposer aux ivoiriens», a invité M. Gohourou.

Dans la foulée, il a appelé le président ivoirien Alassane Ouattara « à faire quelque chose» pour décrisper l’atmosphère politique dans le pays. 

«  Agissez en mettant le consensus politique au cœur  de tout ce que vous allez faire dans les semaines à venir. Vous avez réalisé de grandes infrastructures, il faut préserver cela et ça passe par la paix sociale», a-t-il dit au numéro un ivoirien.

Plusieurs partis politiques ivoiriens sont en ce moment en campagne pour obtenir le parrainage citoyen (obtenir 1% de l’électoral local dans au moins 17 régions et districts autonomes du pays), l’une des conditions pour être candidat à la  présidentielle ivoirienne du 31 octobre prochain.

Nestlé accompagne la Croix-Rouge dans la lutte contre la Covid-19 en Côte d’Ivoire

Le groupe agroalimentaire Nestlé Côte d’Ivoire a remis mardi à Abidjan un chèque à la Croix-Rouge de Côte d’Ivoire pour accompagner les actions de cette organisation humanitaire dans sa lutte contre la Covid-19 en Côte d’Ivoire, a constaté APA sur place.Cet appui financier d’un montant de 12,4 millions de FCFA devrait aider la Croix-Rouge dans la construction et la réhabilitation de latrines et de pompes villageoises au bénéfice des communautés vulnérables à la Covid-19 dans plusieurs localités du pays dont Grand-Bassam, Noé et Agboville.

 « L’objectif de ce projet, c’est de faciliter l’accès à l’eau potable en situation d’urgence. Alors que la Côte d’Ivoire fait face à la Covid-19, il est important de mettre à la disposition des communautés vulnérables des dispositifs adéquats», a estimé Thomas Caso, le directeur général de Nestlé Côte d’Ivoire lors d’une cérémonie de remise de chèque.

Poursuivant, il a dit l’engagement de sa société à apporter son assistance aux populations pendant cette pandémie de la Covid-19. «Nous sommes déterminés à nous tenir aux côtés des communautés et des familles vulnérables », a assuré M. Caso.

Pour sa part,  Dah Léonce, le président national de la Croix-Rouge de Côte d’Ivoire a dit la gratitude de son institution à cette multinationale qui lui apporte son appui depuis 2007 pour un montant total d’environ 800 millions FCFA en treize ans.

« Nestlé a tendu sa main à la Croix-Rouge afin qu’elle soit dans sa mission d’alléger la souffrance humaine », a indiqué M. Dah qui dit être « soulagé » par cet appui.

De son côté, Dr Nanan Kouadio, le secrétaire général de la Croix-Rouge de Côte d’Ivoire a rappelé les grands axes du partenariat entre les deux institutions, affirmant à son tour que les appuis de cette multinationale ont permis d’intensifier les actions sur le terrain.

Côte d’Ivoire: l’élection présidentielle va coûter près de 65 milliards Fcfa (officiel)

L’élection présidentielle du 31 octobre 2020, en Côte d’Ivoire, va coûter près de 65 milliards Fcfa, a indiqué mardi à la Maison de la presse le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, face aux journalistes« L’élection coûte chère (…) je crois que l’élection va coûter près de 65 milliards de Fcfa », a dit le président de la CEI, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, qui était invité à la tribune du « Press-club » de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci).

Il a fait savoir que « la révision de la liste électorale, elle seule, a coûté 13 milliards Fcfa », avant d’annoncer que la période du contentieux se déroulera du 5 au 7 août 2020, invitant les populations à consulter les listings qui seront affichés dans les centres d’enrôlement. 

Concernant l’affaire du retrait, sur la liste électorale, des noms de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, de Charles Blé Goudé,  (un proche de M. Gbagbo), et de Guillaume Soro, évoqué ces derniers jours par leurs partisans, M. Coulibaly-Kuibiert a relevé qu’il y a trois raisons majeures de radiation.  

« On vous radie de la liste électorale, soit parce que vous êtes décédé, soit parce vous avez été condamnés, soit parce que vous avez été déchu de vos droits civiques et politiques », a expliqué le président de la CEI. 

Selon l’article 4 du Code électoral, ne sont pas électeurs les individus frappés d’incapacité ou d’indignité notamment, les individus condamnés pour crime, à une peine d’emprisonnement sans sursis pour vol, escroquerie, abus de confiance, détournement de deniers publics.

Cet article énumère également les cas d’attentats aux mœurs,  les faillis non réhabilités, les individus en état de contumace, ainsi que les individus auxquels les tribunaux ont interdit le droit de vote et, plus généralement, ceux pour lesquels les lois ont édicté cette interdiction.   

Ces trois personnalités politiques, notamment M. Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro, ont été frappées de peines d’emprisonnement, à l’issue de jugement à Abidjan. Tous, se trouvent actuellement hors de la Côte d’Ivoire.  

« Si certains référents politiques se retrouvent dans ce cas et qu’ils considèrent qu’ils sont indûment dans ce cas, il leur est loisible à partir du 5 au 7 août de venir saisir les Commissions locales pour demander leur intégration sur la liste électorale », a déclaré M. Coulibaly-Kuibiert.     

A l’occasion de la révision de la liste électorale, « nous avons collecté 1.705.724 personnes envolées », comprenant ceux qui existaient déjà comme les nouveaux majeurs, a dit M. Coulibaly-Kuibiert. En 2018, l’on dénombrait 885.465 personnes. 

Après traitement, poursuivra-t-il, « nous avons finalement obtenu 1.645.693 personnes en 2020 contre 792.461 en 2018 ». Les nouveaux  inscrits sur la liste électorale, eux, sont au nombre de 904.956 pour 2020 contre plus de 276.000 en 2018.   

Le processus électoral est engagé. Depuis le 16 juillet 2020, est ouvert la phase de dépôt des dossiers de candidature comprenant le parrainage, une condition d’éligibilité du candidat à l’élection du président de la République.  

Le parrainage prend fin le 31 août 2020, a souligné le président de la Commission électorale indépendante. Pour le parrainage citoyen, le candidat doit avoir 1% de l’électorat local dans 17 régions du pays.  

« Nous avons décidé de nous engager sur la voie de la paix et dans l’antre de la loi », a assuré le président de la CEI, qui a mentionné que l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 ne sera pas reportée et que rien ne justifie son un report.  

Sénégal: décès de l’ancien ministre de l’Education nationale, Moustapha Sourang

L’ancien ministre de l’Éducation nationale et ancien Recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar est décédé, hier soir à l’hôpital Principal de Dakar.Né le 24 juillet 1949 à Saint-Louis (nord), Moustapha Sourang obtint en 1974 une licence en droit à l’Université de Dakar. Il poursuit ensuite ses études à Bordeaux (France) où on lui délivre un diplôme d’études approfondies (DEA) de Droit public en 1975 et un diplôme d’études supérieures (DES) de Science politique en 1976. En 1980, il soutient une thèse de Doctorat de Droit public et obtient l’agrégation en 1982 au Cames à Abidjan (Côte d’Ivoire).

Rentré définitivement au Sénégal, il intègre la faculté de Droit dont il sera le Doyen de 1984 à 1999. En 1999, il nommé Recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, poste qu’il occupera jusqu’en 2001 avant d’être nommé ministre de l’Éducation nationale par le Président Wade, puis ministre de la Justice en 2009. Le 4 décembre 2011, il est nommé ministre des Forces armées dans le dernier gouvernement de Me Wade. 

Le Président Macky Sall lui avait confié, en 2014, le poste de président de la Commission de Réforme du Foncier.

Togo: opposants et religieux espionnés par les autorités (médias)

Les voix discordantes du pouvoir du président Faure Gnassingbé au Togo ont subi à leur insu des « infections de leurs smartphones » au cours de l’année 2019, ont révélé lundi des médias étrangers.Selon une enquête du journal français Le Monde et du quotidien britannique The Guardian, le régime togolais a utilisé un logiciel ultra-sophistiqué pour cibler des religieux catholiques, des militants de la société civile et des opposants politiques.

Les deux journaux affirment avoir identifié jusqu’à présent six Togolais dont les téléphones portables ont été infiltrés par le logiciel Pegasus, commercialisé par la société israélienne NSO Group.

Cette arme numérique vendue aux Etats est conçue « officiellement pour lutter contre le terrorisme et la grande criminalité ». Mais le Togo en fait une autre utilisation selon Le Monde et The Guardian.

Le logiciel permet de géolocaliser une personne, de lire ses messages et mails, ou de prendre le contrôle de sa caméra et de son micro. Ces personnes expliquent avoir reçu un message d’alerte de la messagerie WhatsApp, pour les en informer.

Porte-parole de l’organisation Togo Debout, David Dosseh affirme à RFI ne pas avoir reçu ce type de message, mais avoir été informé par une ONG qu’il était sur écoute. Il n’est pas surpris, mais regrette que les ressources du pays soient employées dans ce cadre.

« D’après ce qu’on m’apprend, ce sont des logiciels vraiment très puissants qui sont utilisés pour espionner les simples citoyens que nous sommes. Cela suppose beaucoup de ressources derrière. Pourquoi dépenser autant d’argent, ces ressources pouvaient certainement être utiles à autre chose, dans d’autres domaines comme la santé, comme l’éducation, comme l’agriculture, etc., des choses qui sont particulièrement en difficulté aujourd’hui au Togo ? », s’interroge-t-il dans ce média.

Les autorités togolaises n’ont pas encore réagi à ces accusations qui rajoutent une couche dans « l’acharnement » qu’elles feraient à leurs opposants.

A la mi-juillet 2020, l’avocat d’Agbéyomé Kodjo, candidat arrivé deuxième à la présidentielle de février remportée par le chef de l’État sortant, annonçait qu’un mandat d’arrêt international avait été délivré contre son client.

L’opposant avait refusé de se présenter à une convocation de la justice le 10 juillet, assurant dans une déclaration diffusée sur les réseaux sociaux qu’il « craignait pour sa vie ».  Le procureur de la République du Togo, Essolissam Poyodi, a confirmé qu’un « mandat d’arrêt international » avait été lancé à son encontre depuis cette date.

Mais pour Me Darius Kokou, dans Jeune Afrique, « c’est un acte d’acharnement de plus contre Agbéyomé Kodjo », qui vit désormais dans la « clandestinité au Togo ».

Sénégal: le saccage du siège d’un journal privé indigne la corporation

Plusieurs personnalités et organisations des médias continuent d’exprimer leur sentiment de colère et de mépris après la destruction matérielle subie hier lundi par le quotidien privé sénégalais « Les Echos ».Dans des vidéos devenues virales, huit ordinateurs et un téléviseur de marque de la rédaction des Echos se retrouvent à terre, « complètement endommagés ». C’est ainsi que le souligne ledit journal dans sa parution du mardi sous le titre : « Les Moustarchidines perpètrent un +attentat+ à +Les Echos+ ».

Les Moustarchidines sont un mouvement religieux de la communauté tidiane de Tivaouane et dont le guide moral est Serigne Moustapha Sy, par ailleurs président d’honneur du Parti de l’unité et du rassemblement (PUR), arrivé quatrième à la dernière présidentielle avec plus de 4% des voix.

De présumés disciples se sont offusqués après avoir découvert dans la Une de la veille des Echos une nouvelle faisant état de l’hospitalisation de leur guide pour Covid-19. Ils ont décidé ainsi de se faire justice, se rendant dans le siège du journal où ils auraient saccagé le matériel.

Dans un communiqué, le secrétaire national de la jeunesse du PUR, Habib Ndiaye, a dénoncé des « mensonges éhontés » et affirmé que le président du PUR « est bien portant et se trouve quelque part sur la planète Terre en train de vaquer à ses occupations ».

Dénonçant une « campagne de déstabilisation », il prévient le journal : « Laissez-le tranquille si vous voulez la paix (…) Un homme averti en vaut deux ». Par ailleurs, le communiqué ne mentionne pas l’attaque qui a visé la rédaction des Echos.

Selon des informations du groupe Emedia, six personnes ont été arrêtées dans l’affaire et seront auditionnées à la Section de recherches de la gendarmerie, en attendant que l’enquête se poursuive.

Le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication (Synpics) a annoncé sur sa page Facebook que « les organisations des médias seront au journal Les Echos pour dire leur indignation ». Pour le syndicat, les jeunes du PUR n’ont pas nié l’objet de leur attaque, qui « était d’intimider ou de museler la presse sénégalaise ».                  

Le Conseil des éditeurs et diffuseurs de presse du Sénégal (CDEPS) a condamné « avec fermeté » le saccage du siège du journal là où le ministre de la Culture et de la Communication l’a qualifié d’«actes irresponsables ». Pour lui, les auteurs « auraient pu aboutir, autrement, à une situation beaucoup plus grave ».

Aussi indignée par la « rédaction vandalisée » des Echos, Reporters sans frontières (RSF) a demandé ce 4 août « une réaction ferme et rapide des autorités » sénégalaises pour « que cette attaque ne reste pas impunie ».

La presse sénégalaise indignée par le saccage du journal Les Échos

Les quotidiens sénégalais parus, ce mardi, accordent un traitement de faveur au saccage du journal Les Échos, après qu’il a publié un article faisant état de la contamination du guide des Moustarchidines, Serigne Moustapha Sy, au coronavirus. »Saccage des locaux du quotidien Les Échos: Le Synpics, le Cdeps et le Forum civil s’indignent », rapporte Sud Quotidien, qui fait état de plusieurs dégâts matériels.

« Les Échos subit la furie des nervis moustarchidines…qui saccagent sa rédaction », renchérit Vox Populi. Parlant d’attaque contre la presse, EnQuête note que ce saccage serait l’oeuvre de talibés de Serigne Moustapha Sy en colère.

« Saccage du journal Les Échos: PUR barbarie », titre Le Quotidien, soulignant que le parti de Serigne Moustapha Sy, le PUR, déclare adresser ses avertissements à la rédaction dudit journal. Selon nos confrères, la Section de recherches de la gendarmerie a ouvert une enquête.

 Aprés cinq mois de Covid-19 au Sénégal, L’As note que « la peur cède à l’amusement ». « Coronavirus et évacuation sanitaire: Les dures réalités locales », titre EnQuête. Selon ce journal, coincés au pays, certains VIP sont confrontés aux dures réalités du système sanitaire national, marqué par des plateaux au rabais, des personnels insuffisants et des conditions d’hygiène peu reluisantes.

À propos de la gestion de la pandémie,  Walf Quotidien affiche « le sermon du Khalife général des tidianes » qui demande à l’Etat de dire la vérité aux Sénégalais.

« Gestion de la Covid-19: Le Khalife des tidianes asséne ses vérités. Serigne Babacar Sy Mansour dans la mystique de la riposte », poursuit Rewmi Quotidien. À la Une de Vox Populi, le guide religieux lance aux autorités: « Dites la vérité aux Sénégalais. La population n’a pas encore compris la gravité de la situation. Que les gens arrêtent de parler et se mettent au travail ».

Les pharmaciens privés de Côte d’Ivoire dénoncent un projet de loi portant code de santé publique vétérinaire

L’Union nationale des pharmaciens privés de Côte d’Ivoire (UNPPCI) a dénoncé, lundi soir à APA, un projet de loi portant code de santé publique vétérinaire, estimant que ce projet de loi prévoit des dispositions contraires à la législation pharmaceutique en vigueur dans le pays. « (…) Les expressions  +santé publique vétérinaire+ et +hygiène publique vétérinaire+ mentionnées dans le présent projet  de loi ne sont pas correctes. Ce projet de code de santé publique vétérinaire, en ses livres II (Pharmacie vétérinaire) et V (Code de déontologie) prévoit des dispositions contraires à la législation pharmaceutique nationale en vigueur», a relevé Dr Arsène Brou, le vice-président de cette organisation.

 Égrenant les griefs de l’UNPPCI contre ce projet de loi, il a ajouté qu’il prévoit  également des dispositions contraires aux réglementations internationales et sous-régionales.

Par ailleurs, Dr Brou a rappelé  que le Conseil national de l’ordre des pharmaciens de Côte d’Ivoire (CNOPCI) avait saisi le premier ministre ivoirien depuis le 18 mai dernier pour le retrait des dispositions contraires à la législation pharmaceutique.

« Le Conseil a sollicité le premier ministre pour réaffirmer la compétence exclusive du pharmacien pour ce qui concerne la préparation, l’importation, l’exportation, la vente en gros, la vente au détail des médicaments destinés à l’usage de la médecine humaine et animale », a poursuivi Dr Brou.

«Contre toute attente, nous apprenons par voie de presse que ce projet de loi sera soumis au vote des parlementaires sans que les aspects réglementaires abordés par les spécialistes du médicament ne soient pris en compte », a regretté le vice-président de l’UNPPCI, appelant ses confrères à rester mobilisés pour l’exécution du mot d’ordre qui sera lancé.

« On ne peut pas être prescripteur et dispensateur à la fois parce que nécessairement il y aura un conflit d’intérêt. On ne peut pas cumuler les deux» fonctions, a fustigé de son côté Dr Moussa Kouyaté, lançant un appel à la concertation.

Le gouvernement ivoirien a donné son accord le 22 avril dernier pour la présentation d’un projet de loi portant code de santé publique vétérinaire à l’Assemblée nationale.

Le nouveau PM ivoirien, Hamed Bakayoko, « un joker de Ouattara »

Le nouveau Premier ministre ivoirien, Hamed Bakayoko, ministre de la Défense, un pilier du parti au pouvoir, est « un joker de Alassane Ouattara », estiment des observateurs des questions politiques en Côte d’Ivoire.Le chef de l’Etat, Alassane Ouattara a pris sa décision finale, nommant Hamed Bakayoko comme Premier ministre. Il était déjà sur toutes les lèvres, mais il fallait encore convaincre les derniers sceptiques au sein des instances du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RDHP), confient des sources proches de la présidence ivoirienne.  

Présenté comme un fonceur, Hamed Bakayoko, est un proche du président et un militant historique du parti présidentiel. Le nouveau Premier ministre est un vieux praticien d’arts martiaux qui revendique mettre la détermination et l’audace au cœur de son action. 

Entré en politique voici des années, alors qu’il n’était qu’étudiant militant au Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, ex-parti unique, actuellement dans l’opposition), il finit par en diriger la branche estudiantine avec abnégation. 

Il ne tardera toutefois pas à rejoindre le Rassemblement des Républicains (RDR,  parti de Ouattara) avant la fin des années 1990. Il opère dans le domaine de la communication qui le mènent à devenir journaliste et à fonder le journal Le Patriote, devenu depuis un organe de presse proche du RDR.

Le reste de sa carrière journalistique se passe à Radio Nostalgie où il dirige successivement la branche Côte d’Ivoire puis Afrique. Un poste prestigieux qui, combiné à son très bon relationnel, va l’aider à se tisser un réseau très important au sein des élites médiatiques et politiques d’Afrique de l’Ouest.  

Hamed Bakayoko, le joker de Ouattara

Hamed Bakayoko est très tôt pressenti pour ses qualités politiques. Il fait les premières armes de sa carrière gouvernementale comme ministre des Nouvelles technologies, de l’information et de la communication du gouvernement Soro 1, dans le cadre de l’union nationale, entre 2007 et 2010. 

Son profil n’est cependant pas encore particulièrement technique : un état de fait qui change lorsqu’il est nommé ministre de l’Intérieur en 2011, à l’arrivée de Alassane Ouattara aux affaires, suite à l’élection présidentielle de 2010.  

Cette fonction stratégique est un témoignage précoce de la confiance que lui accorde le président Alassane Ouattara. Il prend les rênes de ce ministère dans un pays miné par l’insécurité au sortir de la crise postélectorale de 2010-2011. 

Une tâche dont il sort politiquement renforcé tant son bilan est alors reconnu comme positif. Auréolé de sa nouvelle carrure d’homme d’état fiable, il est appelé sur un nouveau dossier particulièrement brûlant : la réforme des forces armées nationales de Côte d’Ivoire (FANCI). 

L’armée ivoirienne rencontre alors des difficultés profondes depuis 2011 et n’est toujours pas parvenue à devenir opérationnelle ; pire, une partie de ses rangs se mutinent en avril 2017. Le président Ouattara espère donc que la poigne et l’énergie d’Hamed Bakayoko, en tant que ministre d’Etat, ministre de la Défense, sauront contraindre les turbulents militaires à se mettre au pas. 

Trois ans plus tard la direction prise semble être la bonne et les armées ivoiriennes sont parvenues à enclencher des réformes organiques et même remporter des victoires : telle l’opération « Comoé » en mai 2020, menée aux côtés des forces burkinabè pour neutraliser les terroristes.  

L’avènement au sommet

Infatigable, Hamed Bakayoko parvient en 2018 à se faire élire maire d’Abobo (plus d’1 million d’habitants), commune située dans le Nord d’Abidjan, parvenant ainsi à empêcher que cette grande commune d’Abidjan bascule dans le camp de l’opposition. 

Cette victoire confirme le statut de « recours d’urgence » du ministre, tout comme elle donne la preuve des talents de politicien, d’orateur et de meneur de foule du patron de la défense ivoirienne. Sa victoire à Abobo et son bilan au ministère de la Défense sont très certainement les raisons de la confiance que le président Ouattara accorde à son nouveau Premier ministre. 

Une confiance d’autant plus importante qu’Hamed Bakayoko garde son portefeuille de ministre de la Défense, en plus d’animer le gouvernement. Ce dernier semble ne pas avoir d’ambition présidentielle, déclarant qu’il n’aspire qu’à servir son président, dont il est effectivement proche. 

Toutefois, si malgré tout Alassanne Ouattara ne devait pas se présenter pour un troisième mandat présidentiel, il ne fait guère de doute qu’Hamed Bakayoko serait parmi les candidats les plus sérieusement envisagés par le RDHP.