mai 2020 - Page 10 sur 46 - Journal du niger

Covid-19: La tendance est à la baisse au Niger selon l’INS

Au Niger, la tendance est à la baisse en lien avec le recul de la pandémie Covid-19 à Niamey, selon l’Institut National de la Statistique.

Au Niger, la courbe des nouveaux cas de COVID-19 affiche une tendance à la baisse, depuis le 12 Mai 2020, en raison du recul de la pandémie à Niamey, la région la plus touchée, mais aussi de la stabilité du nombre de nouveaux cas déclarés à Zinder, deuxième foyer de la COVID-19 au Niger, a appris l’ANP dans une note technique de l’Institut National de la Statistique (INS) en date du 25 Mai 2020.

Dans ce document qui retrace l’évolution de la situation statistique de la pandémie du COVID-19, il est constaté que parmi les nouveaux cas positifs déclarés entre le 21 et le 24 mai 2020, neuf (9) cas proviennent de la région de Zinder, cinq (5) cas de la région d’Agadez, quatre (4) cas de la ville de Niamey. Les régions de Diffa, de Maradi et de Tahoua ont enregistré, chacune, un (1) cas.

La région de Niamey, avec 54 cas positifs pour 100 000 habitants, reste la région la plus touchée par la pandémie, suivie d’Agadez (5 cas pour 100 000 habitants), de Zinder (2 cas pour 100 000 habitants), de Diffa et de Dosso, qui enregistrent environ un (1) cas pour 100 000 habitants.
En revanche, les régions de Tillabéry, de Maradi et de Tahoua sont les moins touchées, avec moins d’un (1) cas pour 100 000 habitants.

En moyenne, à la date du 24 mai 2020, 4 personnes sur 100 000 habitants ont été infectées par le COVID-19 au Niger, renseigne l’INS, selon qui, «l’assouplissement des mesures prises pour contenir la pandémie du COVID-19 au Niger, en particulier la levée du couvre-feu à Niamey, de l’isolement sanitaire de la ville de Niamey, la libération des activités de transport inter urbain de passagers, la réouverture des lieux de culte, des écoles et établissements scolaires, prévue le 1er juin 2020, pourraient constituer des grands défis pour toutes les équipes en charge de la lutte contre le COVID-19 ».
Aussi, l’Institut National de la Statistique suggère-t-il au Comité Interministériel de lutte contre la pandémie du COVID-19, entre autres, d’envisager de valoriser et de reconnaitre les sacrifices consentis et que consente le personnel de santé, en leur octroyant une prime exceptionnelle pour services rendus à la Nation, et en revalorisant, à l’avenir, leurs traitements et autres avantages qui leur sont actuellement alloués.

En de plus renforcer la concertation entre les autorités de la ville de Niamey et le Comité, afin de s’assurer du respect des mesures barrières, principalement la distanciation sociale, le port de masque, la désinfection des lieux et le lavage des mains dans les principaux lieux publics, en particulier les mosquées, les marchés et grands commerces, les écoles et autres établissements scolaires, les auto-gares et compagnies de transport voyageurs, l’INS recommande également de rendre obligatoire le port de masques dans les administrations publiques, parapubliques et privées, au personnel des compagnies de transports, ainsi qu’à leurs passagers, au personnel des écoles et autres établissements scolaires, au personnel des structures sanitaires publiques et privées, au personnel des principaux prestataires de services (stations d’essence, Banques…).
L’Institut recommande, en outre, de renforcer les opérations de désinfection et de traitement des principaux lieux publics, notamment les écoles et autres établissements scolaires, en prélude à leur réouverture, fixée au premier (1er) juin 2020, ainsi que les administrations publiques, parapubliques et privées, les principaux lieux de culte, les marchés, les auto-gares et les grands commerces.
Enfin, l’INS suggère des contrôles inopinés, par des équipes sanitaires, dans les écoles, dans les administrations publiques, parapubliques et privées, au niveau des principaux lieux publics (compagnies de transports, auto-gares, marchés et grands commerces), dans les bus et véhicules de transports de passagers, en vue de s’assurer du respect des mesures barrières édictées par le Gouvernement (distanciation sociale, hygiène, port de masques…).
Au Niger, note-t-on, à la date du 26 mai 2020, selon les données statistiques publiées par le Ministère de la Santé Publique, le nombre total de personnes testées positives au COVID-19 est de 951 cas, pour 786 guéris et 62 décès. Selon l’INS, près de huit (8) décès sur 10 (81%) liés à la COVID-19 sont survenus dans la population des personnes âgées de plus 46 ans. Le nombre de décès est particulièrement élevé chez les personnes ayant entre 66 ans et 75 ans (30%).
Alors que seulement 7% des décès concernent des jeunes adultes âgés de 26 ans à 35 ans, le nombre de décès liés au coronavirus est deux fois plus élevé chez les hommes que chez les femmes. L’INS explique cette situation par le fait que ce virus affecte plus les hommes que les femmes (plus de 6 cas sur 10), mais aussi parce que plusieurs études ont montré l’existence d’une surmortalité chez les hommes.
Dans le monde, à la date du 24 mai 2020 et selon les statistiques publiées par l’Université Johns Hopkins, 5 407 613 personnes ont été déclarées positives au coronavirus, pour 345 059 cas de décès et 2 168 563 cas de guérisons.

Congo: Bolloré appuie le plan national de riposte contre la Covid-19

Les filiales du groupe Bolloré en République du Congo appuient le plan national de riposte contre la Covid-19, rapporte un communiqué reçu mardi à APA.Elles ont ainsi offert des kits de protection et d’hygiène constitués de 5 tonnes de masques chirurgicaux, paires de gants, masques FFP2, alcool, eau de javel, gel hydroalcoolique. « Des kits de Canal+ intégrant un abonnement annuel pour les principaux hôpitaux du pays, ont été remis à Madame Jacqueline Lydia MIKOLO, ministre de la santé et référent du Comité national de la riposte à la pandémie du Coronavirus », renseigne le texte.

Le Groupe Bolloré va en outre offrir des denrées alimentaires de première nécessité et des produits d’hygiène au profit des populations vulnérables de Pointe Noire. Près de 100 tonnes de denrées alimentaires (Riz, pâtes alimentaires, tomate, lait, sucre, farine, sardines, eau minérale, savon…) seront ainsi distribuées pour l’accompagnement des orphelinats, des centres d’hébergement de personnes du troisième âge et d’autres centres d’accueil de personnes vulnérables.

Congo Terminal, concessionnaire du Terminal à conteneurs du Port de Pointe Noire accorde aussi une priorité à la logistique des produits médicaux et de première nécessité, indispensables au bien-être des populations face à cette crise sanitaire. Il a à ce titre suspendu les frais de transfert des conteneurs vers le dépôt douane et rallonger la franchise de magasinage de 10 à 20 jours.

Cette contribution est destinée à renforcer l’efficacité opérationnelle du personnel soignant face à cette crise sanitaire. « Elle est la traduction d’un engagement constant du Groupe Bolloré au Congo qui participe à travers de nombreuses actions solidaires à l’amélioration des conditions de vie de personnes vulnérables. Parce que nous sommes un acteur économique impliqué dans le développement du Congo, nous sommes aux côtés des autorités pour faire face à cette crise sanitaire d’envergure », a déclaré Dzema AYESSA, Directeur de Bolloré Transport & Logistics à Brazzaville.

Sénégal: 1028 milliards FCFA de dépenses budgétaires au 1er trimestre

Les dépenses budgétaires de l’Etat du Sénégal ont été exécutées à hauteur de 1027,5 milliards FCFA (environ 1,644 milliard de dollars) au terme du premier trimestre 2020, selon les responsables de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).Par rapport à leur niveau de la même période de 2019 où elles s’élevaient à 1014,8 milliards FCFA, ces dépenses ont connu une progression de 1,3%. « Cette augmentation reflète la progression des dépenses courantes, notamment la masse salariale et les charges de fonctionnement, atténuée, toutefois, par la baisse des intérêts sur la dette et la contraction des dépenses d’investissements », souligne la DPEE.

Les charges de fonctionnement (312,8 milliards) et la masse salariale (204 milliards) ont progressé respectivement de 6,5% et 11,7%. Cette hausse est atténuée, d’une part, par la contraction des intérêts sur la dette qui se sont repliés de 2,1 milliards FCFA pour s’établir à 113,9 milliards FCFA et d’autre part, par la réduction des dépenses d’investissements lesquelles ont baissé globalement de 6,1%, passant ainsi de 422,4 milliards FCFA à 396,8 milliards FCFA sur la période.

Selon la DPEE, ce repli est imputable, aussi bien, aux investissements financés sur ressources internes évalués à 208,8 milliards FCFA qu’aux investissements financés sur ressources extérieures de 188 milliards FCFA.

Economie et santé se partagent la Une des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce mardi se focalisent essentiellement sur la loi de finances rectificative, la confiance des Marocains dans la gestion du gouvernement de la crise sanitaire, les recettes record de l’administration des douanes et la levée du confinement sur les fonctionnaires de l’administration pénitentiaire.+Aujourd’hui le Maroc+ écrit que « l’exercice qui devrait démarrer incessamment pour l’élaboration de la loi de Finances rectificative sera le véritable indicateur coloré quant aux vraies convictions et orientations du gouvernement concernant la sortie de crise », notant que si les orientations prises s’avèrent être plus dominées par des considérations d’ordre programmatique et de nature comptable, cela veut dire que la préoccupation majeure des politiques qui sont aux commandes est de faire face à la crise budgétaire de l’Etat avant tout.

Préserver les équilibres budgétaires de l’Etat est étroitement tributaire de la relance vigoureuse de l’activité, souligne la publication, indiquant que pour cela, « le soutien et l’accompagnement des opérateurs économiques, publics et surtout privés, sera un passage obligé et devra s’installer comme mode opératoire sur une longue durée, au moins pour les 18 mois à venir.

De son côté, +l’Economiste+ fait savoir qu’une huitième et dernière enquête « L’Economiste-Sunergia » marque un vrai tournant dans le quasi-unanimisme autour des mesures anti-coronavirus, précisant qu’ « une personne sur cinq désapprouve la mesure de confinement depuis qu’elle a été prolongée. Ce n’est pas la majorité, mais ce n’est pas peu. Et surtout c’est un retournement ».

La confiance dans les mesures gouvernementales est la clef du « système marocain », estime la publication, notant toutefois, que « quand on apprend de la bouche du ministre de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’administration que l’épidémie nous coûte un milliard de DH par jour… après avoir entendu le chef de gouvernement dire que nous ne sommes pas encore arrivés à maîtriser les vagabondages du virus… les frustrations et questions remontent à la surface ».

+L’Opinion+ rapporte que la Douane marocaine a pulvérisé tous ses records de recettes en recouvrant 103,7 milliards de dirhams (1 euro = 10,7 DH) durant l’année écoulée contre 100,8 milliards DH en 2018.

Selon  l’Administration des Douanes et impôts indirects (ADII) qui vient de publier son rapport d’activité de 2019, cette performance est due principalement à une évolution remarquable des importations,

Pour ce qui des recettes douanières budgétaires encaissées, elles ont affiché une progression de 3,1% à 94,6 milliards DH, ajoute la même source, citée par le journal. Hormis la redevance gazoduc, tous les droits et taxes recouvrés par l’ADII ont enregistré une évolution positive.

+Libération+ fait savoir que la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) a fixé le 27 mai comme date de levée du confinement sanitaire pour ses fonctionnaires, en tenant compte de l’évolution de la situation épidémiologique dans le Royaume et de la nature, la taille et l’emplacement de chaque établissement pénitentiaire.

Cette mesure, qui s’inscrit dans le cadre du plan de la DGAPR de lutte contre la propagation du nouveau coronavirus et en préparation au retour au fonctionnement normal des établissements pénitentiaires, concernera 41 établissements pénitentiaires et sera appliquée le 10 juin dans 35 autres prisons, indique un communiqué de la Délégation, cité par le quotidien.

Cette mesure ne s’appliquera pas aux établissements pénitentiaires qui connaissent encore des cas confirmés d’infection au coronavirus.

Malawi: la commission électorale bientôt renouvelée

Les membres de la Commission électorale du Malawi seront nommés la semaine prochaine par le président Peter Mutharika, en perspective de l’élection présidentielle prévue le 23 juin 2020.A moins d’un mois de cette très attendue consultation électorale dans ce pays d’Afrique australe, tous les regards sont tournés vers l’imminente décision du chef de l’Etat malawite suite à la démission de la présidente de la Commission électorale, Jane Ansah.

Cette dernière a jeté l’éponge le 21 mai dernier, après plusieurs mois de pression d’associations de la société civile qui demandaient sa démission.

Selon la presse locale, le porte-parole du chef de l’Etat, Mgeme Kalilani a indiqué que le Mutharika devrait choisir les nouveaux membres de la Commission électorale d’ici le 5 juin.

« Le président est très conscient que le mandat des membres de la Commission électorale expire le 5 juin. En effet, d’ici là, il en exercera ses prérogatives conformément à la loi », a rapporté la presse locale citant le porte-parole.

La Commission électorale est composée d’un président qui doit être un juge désigné par la Commission de la magistrature ainsi que de six autres membres nommés par le chef de l’Etat, en concertation avec les partis politiques siégeant à l’Assemblée nationale.

Le chef de l’Etat choisit des personnes remplissant les conditions requises pour être membres de la Commission électorale et le comité des nominations de l’Assemblée nationale détermine leurs modalités de service.

Covid-19 : Les élèves du Niger reprendront le chemin des écoles le 1er Juin sous conditions

Les élèves du Niger vont reprendre le chemin des écoles le lundi 1er juin 2020, d’après une décision du Gouvernement qui conditionne cette nouvelle rentrée sous le respect des mesures barrières prises dans le cadre de la lutte contre la maladie à coronavirus ou Covid-19.
Interrompus depuis le 20 mars 2020, au lendemain de l’apparition du 1er cas au Niger, les cours vont reprendre le lundi 1er juin avec cependant des mesures plus strictes de prévention du COVID-19. Les élèves du préscolaire, par exemple, sont appelés à rester à la maison et leurs enseignants renvoyés en appui dans les écoles primaires.
En outre, les élèves d’une même classe seront divisés en deux groupes qui se relaieront par journée de classe  et en travail de journée continue qui va de 8h à 14h30.
Les autorités du Ministère de l’éducation nationale demandent aux parents des élèves de bien vouloir prendre attache avec l’administration pour s’assurer que les enfants d’une même famille sont dans un même groupe afin de leur faciliter le transport.
Il n’y aura plus de vendeuse de nourriture, ni de cantine et encore moins d’eau dans les touques, chaque élève, en venant à l’école, devant apporter son repas et sa gourde d’eau.
Tout cela se fera dans le respect des mesures barrières édictées par les autorités nigériennes pour éviter la propagation du coronavirus et auxquelles vient s’ajouter la non utilisation du même matériel par plus d’un élève. Chaque élève doit, par conséquent, avoir ses fournitures au complet.
Pour éviter les attroupements devant les écoles, les parents sont appelés à venir récupérer leurs enfants le plus tôt possible à la descente.
Les cours se dérouleront en enseignement du français et des mathématiques pour les élèves du C1 au CE2, et le français, les mathématiques et l’étude du milieu pour les cours moyens (CM1, CM2).
Ces cours se dérouleront du 1er juin au 10 juillet et seront sanctionnés par des évaluations de fin d’année qui seront organisées du 13 au 15 du même mois, indique-t-on.
Notons qu’en prélude à la réouverture des écoles, à Niamey, il a été procédé au lancement d’une opération de désinfection des établissements scolaires. Cette opération devait concerner tous les établissements scolaires du pays. Les cours reprendront du fait de la baisse des cas de Covid-19 constatée ces derniers jours au Niger, note-t-on.

Post Covid-19: l’Afrique invitée à reconsidérer la place des jeunes

Le Sénégalais Sobel Aziz Ngom, Directeur exécutif de Social Change Factory, a invité les pays africains à reconsidérer la place des jeunes dans l’après Covid-19.« Notre grand défi post Covid-19 sera de reconsidérer la place des jeunes dans les affaires sociales, économiques et politiques de la société afin qu’ils fassent partie des solutions plutôt que d’en être seulement les bénéficiaires », a dit M. Ngom.

Il participait à un panel par visioconférence sur « Les Objectifs mondiaux pour le Développement Durable et le développement africain à la croisée des chemins », organisé ce 25 dans le cadre de la Journée mondiale de l’Afrique. A l’initiative du Groupe UBA, les débats ont vu la participation de plusieurs personnalités, dont le président libérien, George Weah, Peter Maurer, président du CICR et Achim Steiner, Directeur général du PNUD.

« Notre contexte nous impose un modèle inclusif car, la demande est trop grande et les ressources courantes trop faibles pour servir tout le monde. Nous devons capitaliser sur le leadership, la créativité et l’ambition des jeunes du continent », a poursuivi Sobel Aziz Ngom, par ailleurs membre du Comité directeur de « Generation unlimited », un regroupement qui œuvre pour de l’éducation, de la formation et l’emploi de la jeunesse.

Pour Peter Maurer, président du CICR, « nous devons voir la réponse à la crise de la Covid-19 comme une chaîne de valeur dans laquelle chacun d’entre nous doit apporter quelque chose ».

« Nous vivons un moment où il n’est plus question de se rejeter la faute les uns les autres, mais il est plutôt temps de faire des efforts et organisations pour lutter contre cette pandémie. Ce n’est pas le moment de pointer du doigt, mais plutôt celui des efforts de collaboration des gouvernements et des organisations pour lutter la pandémie à l’échelle mondiale », a dit pour sa part Tony Elumelu, PCA d’UBA Group.

Intervenant sur la fermeture des établissements scolaires à cause de la pandémie de la Covid-19, Achim Steiner, Directeur général du PNUD a estimé que « le digital pourrait être une opportunité pour connecter les écoles à travers le continent.

Parricide et Covid-19 en vedette dans la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus, mardi à APA, traitent d’une diversité de sujets dominés par un parricide noté à l’intérieur du pays et la polémique autour de la suspension par l’OMS des essais cliniques sur l’hydroxychloroquine.Libération titre sur « l’horreur d’une exécution ». En garde à vue, Fallou Diop explique devant les enquêteurs comment il a brûlé vif son père à Kéry, une localité de la région de Thiès (70 km de Dakar).

« Il a frappé et répudié ma mère. Il disait partout qu’elle couchait avec d’autres hommes. Je ne l’ai pas supporté », a dit dans le journal le fils.

L’Observateur fait également des « révélations sur la mort de Cheikh Diop, brûlé vif par son fils » avec des « témoignages exceptionnels » à l’appui.

Vox Populi raconte que ce dernier, âgé de 22 ans, a aspergé d’essence son père avant de claquer un briquet. Le père de famille qui venait de prendre une seconde épouse est mort quelques heures après son admission à l’hôpital de Thiès, explique le quotidien, qui reprend en même temps le khalife général des Mourides s’adressant au nouveau coronavirus.

« Tu es une créature divine comme nous », a dit Serigne Mountakha Mbacké lors de la prière de Korité, dimanche. Il souligne par ailleurs que la Covid-19 a « une mission bien précise » et que « nous sommes responsables des malheurs qui nous tombent sur la tête ».

Néanmoins, le président Macky Sall a « espoir que d’ici quelques moments, nous pourrons revenir à la vie normale ».

S’exprimant ainsi à l’occasion de cette fête où la prévention et l’introspection ont été « au cœur des sermons », selon le quotidien national Le Soleil, le chef de l’Etat a appelé pour sa part « à la vigilance et à la persévérance » pour faire face à la pandémie.

Pour son ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, « le diagnostic précoce peut sauver des vies ».

Dans Libération, il dit ses « vérités » sur plusieurs sujets dont l’étude remettant en cause le traitement à base d’hydroxychloroquine. « Les spécialistes, qui guident notre orientation dans le traitement des malades, n’ont rien à envier aux experts internationaux. L’Etat leur fait totalement confiance », a-t-il martelé dans le quotidien, qui recense par ailleurs un 36e décès lié au coronavirus à la date du 25 mai.

A propos de cette suspension de l’OMS des essais sur la chloroquine, le professeur Didier Raout réplique dans Vox Populi que « l’hydroxychloroquine sauve des vies ».

C’est une « polémique virale » d’après Le Quotidien qui relève que le professeur Raoult rejette une « étude foireuse faite avec des Big data » là où « les autorités sénégalaises se confinent dans le silence ».

Sur l’économie nationale, L’Observateur dépeint la face cachée de la crise qui va « de l’état d’urgence à l’état de panique sociale » où les hommes d’affaires « sont tous devenus des pauvres conjoncturels ».

En politique, Walf Quotidien titre sur « l’honorariat accordé » à l’ancienne présidente du Conseil économique et sociale (CESE) Aminata Tall, notant que « le décret sort de la clandestinité ».

C’est « un décret polémique », indique pour sa part L’AS qui souligne que Famara Ibrahima Sagna « est bien payé par le CESE ». Aminata Tall « aussi aura un traitement et bénéficiera d’avantages matériels », ajoute le journal.

En football, l’attaquant international Mbaye Niang déclare sa flamme à l’Olympique de Marseille qui le convoite. « Ça m’intéresse, je peux baisser mon salaire », a dit le Sénégalais de Rennes dans Stades.

Sénégal : un portique de désinfection, bouclier anti-Covid

Une start-up sénégalaise a mis au point un portique de désinfection intelligent censé être un rempart contre le nouveau coronavirus.Le président de la République Macky Sall, pour sauver ce qui peut encore l’être, a récemment demandé à ses concitoyens d’« apprendre à vivre avec le virus ». Une telle approche fait appel à la responsabilité individuelle de chaque Sénégalais.

Dans cette guerre sans répit, toute arme capable de neutraliser le redoutable ennemi vaut alors son pesant d’or. Pour que la vie reprenne son cours normal, un groupe de scientifiques a ainsi conçu un portique de désinfection dénommé Box Yessal.

« Nous avons eu l’idée de le créer avec l’augmentation exponentielle des cas de coronavirus malgré l’observation des gestes barrières. On s’est demandé ce qu’on peut faire pour participer à la lutte. En moins d’une semaine, on a réfléchi et on l’a réalisé », narre Libasse Laye Thiaw, ingénieur à Heru Tech.

Cette jeune entreprise, dont le leitmotiv consiste à « apporter des solutions innovantes pour résoudre les problèmes ponctuels de la population », est principalement composée de geeks : ingénieurs, électroniciens, informaticiens et chimistes.

Les portiques sont dimensionnés sur un logiciel de dessin 3D avant de prendre forme avec un cadre en aluminium. Le dispositif, fruit du savant mélange de compétences pointues, se veut « smart » selon ses concepteurs puisque « dès qu’une personne se présente, il s’allume automatiquement et diffuse la solution désinfectante ».

En plus, précise M. Thiaw, il y a dans le Box Yessal « un distributeur de gel hydroalcoolique et une caméra pour prendre la température. Celle-ci, en même temps, vérifie si la personne porte ou non un masque ».

Que ce soit un portique de brumisation ou de pulvérisation, deux options s’offrant aux acquéreurs, « l’individu est touché par des gouttelettes de moins d’un micron pour une désinfection intégrale sans avoir l’impression d’être mouillé », explique-t-il.

Dans le mécanisme développé par Heru Tech, le liquide de désinfection est l’élément central. « Nous avons un chimiste qui se charge de sa préparation. Le désinfectant contient différents produits bio pour ne pas brûler les yeux, ni irriter la peau. Il doit être efficace à plus de 90 % sur les microbes, germes ou bactéries », fait-il savoir.

La start-up, renseigne Libasse Laye Thiaw, est entrée dans une phase de production en série : « On peut fabriquer une douzaine de portiques par jour. On songe à ouvrir un autre atelier pour doubler voire tripler notre capacité de production. Tout dépendra de notre carnet de commandes ».

Pour donner un gage de qualité aux potentiels clients, Heru Tech « travaille actuellement avec un laboratoire d’analyses de Dakar pour certifier le désinfectant utilisé » mais cela ne semble pas freiner l’entreprise qui a déjà été « contactée par des institutions sanitaires » montrant de l’intérêt pour son invention.

Parfois, ces demandes d’informations se matérialisent par des commandes fermes. « Lundi (dernier), on a livré un portique à un cabinet dentaire », se réjouit l’ingénieur.

L’existence d’Heru Tech pourrait même prendre un tout autre tournant : « Nous avons eu l’honneur de recevoir Aminata Assome Diatta, ministre du Commerce, des Petites et Moyennes Entreprises. Elle a apprécié notre travail, nous a encouragés et nous a promis de l’aide. Elle est en train de tenir sa promesse », raconte M. Thiaw.

Le prix d’un portique est tributaire « des options intégrées ». Mais afin que son produit soit davantage accessible, Heru Tech se penche sur des matériaux plus abordables. La boîte, qui « prévoit d’incorporer un distributeur de masques » aux portiques destinés aux lieux recevant du public, a également l’intention de mettre sur le marché des modèles adaptés aux ménages.

La Côte d’Ivoire désapprouve l’enquête d’un institut américain sur le travail des enfants dans le cacao

La Côte d’Ivoire qui dénonce des « insuffisances dans la méthodologie de l’enquête 2018/19» de l’Institut de recherche NORC de l’Université de Chicago (USA) sur le travail des enfants dans les zones de production de cacao du pays, clame ne pas approuver cette enquête dans sa version actuelle alors qu’elle devrait concourir à la publication d’un futur rapport, dans une déclaration dont APA a reçu copie lundi.« La Côte d’Ivoire ne peut approuver l’enquête 2018/19 dans sa version actuelle, qui comporte des failles », indique une déclaration du Comité national de surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants (CNS), dont la présidente du Comité national de surveillance est Dominique Ouattara, la Première dame de l’Etat ivoirien.

Cette déclaration intervient à un peu plus d’un mois de la publication du rapport d’enquête 2018/19 de l’Institut de recherche NORC, prévue le 29 juin 2020, et portant sur le travail des enfants dans les zones productrices de cacao en Côte d’Ivoire et au Ghana, deux pays voisins de l’Afrique de l’Ouest qui cumulent 62% du marché mondial de cacao.

Le rapport d’enquête NORC vise à évaluer la prévalence du travail des enfants dans les zones productrices de cacao en Côte d’Ivoire et au Ghana en comparaison avec les données des enquêtes 2008/09 et 2013/14 menées par l’Université de Tulane (États-Unis).

Ces enquêtes sont financées par le Département du travail des États-Unis (USDOL) dans le cadre de la mise en œuvre du protocole Harkin-Engel. Le projet de rapport de NORC fait état de la forte baisse du nombre moyen d’heures de travail réalisées par les enfants dans la production de cacao et la forte augmentation de la fréquentation scolaire des enfants des ménages agricoles.

Toutefois, l’Etat de Côte d’Ivoire se dit « très préoccupé par certains aspects fondamentaux du rapport en raison des lacunes largement reconnues de certaines des méthodologies utilisées dans le cadre de l’enquête de Tulane de 2013/2014 ».

Selon la Côte d’Ivoire, « ces lacunes qui comprennent l’échantillonnage et l’extrapolation ainsi que des problèmes liés à la période de référence pour la collecte des données, rendent impossibles toute comparaison précise entre certaines données clés de l’enquête de NORC  et celles de l’Université de Tulane et entraineraient probablement des conclusions trompeuses à tirer de n’enquête de NORC ».

Au cours des derniers mois, plusieurs ateliers techniques se sont tenus à Abidjan et à Washington D.C au cours desquels l’Etat ivoirien a fait part à NORC et à l’USDOL de ses préoccupations concernant les « insuffisances de la méthodologie de l’enquête 2018/19 ».

« Bien qu’ils aient reconnu ces erreurs et leur impact potentiel sur la crédibilité des conclusions de l’enquête 2018/19, NORC et l’USDOL n’ont jusqu’à présent pas voulu apporter les changements nécessaires, évoquant des contraintes de comparaison des données », fait observer l’Etat de Côte d’Ivoire.

Le gouvernement ivoirien est fermement engagé à éradiquer le travail des enfants dans le secteur de la cacaoculture. Selon le rapport de USDOL sur le travail des enfants publié l’année précédente, la Côte d’Ivoire fait partie des douze pays qui ont obtenu la plus haute évaluation des avancées significatives dans la lutte contre le travail des enfants dans l’industrie du cacao. La Côte d’Ivoire a obtenu cette désignation six années de suite.