septembre 2021 - Page 18 sur 41 - Journal du niger

Covid-19 : il manque à l’Afrique 470 millions de doses de vaccins

Cette insuffisance de vaccins intervient alors que le continent a franchi cette semaine la barre des huit millions d’infections, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).L’Afrique se retrouve ainsi face à un déficit de presque 500 millions de doses de vaccins à un moment crucial de la lutte contre la pandémie. A ce rythme, elle ne pourra pas atteindre l’objectif mondial fixé pour la fin de l’année, à savoir vacciner entièrement 40 % de sa population, relève un communiqué de l’agence onusienne parvenu vendredi à APA.

Au même moment, l’OMS affirme que le Mécanisme Covax est contraint de réduire ses expéditions de vaccins destinées à l’Afrique d’environ 150 millions de doses. En outre, environ 95 millions de doses supplémentaires devraient être réceptionnées en Afrique, au cours du mois de septembre, par le canal de cette initiative internationale chargée de garantir au monde entier l’accès aux vaccins d’importance vitale contre la pandémie.

Si leur livraison est effective, cela « constituera la plus grosse expédition jamais reçue sur le continent en l’espace d’un mois ». Cependant, malgré la reprise des expéditions, l’Afrique n’a pu vacciner que 50 millions de personnes, soit 3,6 % de sa population, a souligné l’OMS.

« Les interdictions d’exportation et l’accumulation de vaccins entravent l’approvisionnement de l’Afrique en vaccins. Tant que les pays riches s’emploieront à écarter le COVAX du marché, l’Afrique ne pourra pas atteindre ses objectifs de vaccination. Les immenses disparités en matière d’équité d’accès aux vaccins sont loin d’être comblées aussi rapidement qu’il le faut. Il est temps que les pays producteurs de vaccins passent à l’action et aident à protéger les personnes les plus vulnérables », a appelé Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

En outre, le Mécanisme Covax a demandé aux pays qui disposent de stocks suffisants de vaccins de « céder leur place dans la file d’attente pour les livraisons ». « Les fabricants doivent livrer les vaccins au Covax selon des engagements fermes et les pays dont les campagnes de vaccination sont très avancées doivent accroître et accélérer les dons, tout en veillant à ce que les doses soient disponibles en quantités plus importantes et plus prévisibles, avec des durées de conservation plus longues », a-t-il ajouté.

Environ 2 % des près de six milliards de doses administrées dans le monde entier l’ont été en Afrique. L’Union européenne et le Royaume-Uni ont vacciné plus de 60 % de leurs populations et les pays à revenu élevé ont administré 48 fois plus de doses par personne que les pays à faible revenu.

Togo: ouverture des opérations du port sec franc d’Adétikopé

Les opérations du port sec franc de la Plateforme industrielle d’Adétikopé, hub économique situé à environ 18 km de Lomé, sont ouvertes officiellement depuis le 15 septembre 2021.

Le port sec franc de la Plateforme industrielle d’Adétikopé, un hub économique de dernière génération, s’étend sur une superficie totale de 6 hectares et bénéficiera à des centaines de clients. 

L’ouverture des opérations sur le port sec franc s’inscrit dans la volonté de faire de la plateforme PIA un hub économique de pointe.

Elle intervient après la réception ces dernières semaines des équipements de manutention de dernière génération, notamment des engins élévateurs de conteneurs vides et pleins (reachstrackers).

La plateforme également réceptionné  des engins dédiés à la manutention de conteneurs vides (Empty Container Handlers) et des engins dédiés au transfert des conteneurs (Terbergs et trailers). 

En complément du parking déjà opérationnel, le port sec permettra de fluidifier le trafic régional grâce à l’interconnexion des réseaux logistiques et participera au désenclavement des arrière-pays. 

Le parking de PIA met une capacité totale de 484 camions à disposition des opérateurs de transport logistique nationaux et internationaux. 

Sur ce parking à camions, ont été accueillis le 26 juillet dernier, les premiers véhicules en provenance des pays enclavés, notamment du Burkina Faso et du Niger.

L’unité a pour objectif de désengorger le Port autonome de Lomé, d’alléger son trafic, tout en permettant aux opérateurs de transport de desservir les pays enclavés à l’instar du Burkina Faso, du Mali et du Niger avec des services logistiques et des installations de pointe. 

Hub logistique de dernière génération, la plate-forme est dotée d’un système de billetterie et d’accès automatisé, d’un système de contrôle visuel (CCTV).

Il comprend en outre une station-service, une caserne de pompiers, d’un poste de police, une clinique, des cantines et une salle de prière, etc.

Source de dynamisme économique pour le Togo, ce terminal s’inscrit dans la volonté de l’Etat de contribuer au développement économique du pays en favorisant l’industrialisation et en générant des milliers d’emplois résilients au profit de la jeunesse.

Reconnue pour son impact positif sur l’économie du pays, la Plateforme industrielle d’Adétikopé a reçu la visite du ministre des Transports Routiers Aériens et Ferroviaires, Affo Atcha Dedji, le 31 août 2021 et celle de Kokou Edem Tengue, le ministre de l’Economie Maritime de la pêche et de la protection côtière le 10 septembre 2021. 

Tous deux ont souligné l’ambition et le leadership du président de la République togolaise Faure Essozimna Gnassingbé grâce à qui, ce projet devient une réalité aujourd’hui.

La Plateforme industrielle d’Adétikopé (PIA) a été inaugurée par le président de la République togolaise, Faure Essozimna Gnassingbé le 6 juin 2021. 

Ce terminal est dotée d’une zone portuaire composée d’un Inland Containers Depot (ICD) d’un port sec, d’un parc à camions et des entrepôts de stockage de nouvelle génération. 

La PIA est issue d’un partenariat Public Privé entre la République togolaise et Arise IIP. Cette plateforme, dont l’investissement total s’élève à 130 milliards de F CFA, sera opérationnelle à partir de janvier 2022 (Phase 1). 

Guinée : fin de la flambée du virus de Marburg (OMS)

D’après l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), aucun cas n’a été signalé pendant 42 jours dans ce pays, soit le double de la période d’incubation.Plus d’un mois après la découverte du virus dans des échantillons prélevés sur un homme décédé, la Guinée est « guérie » de la maladie de Marburg. Le bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, dans un communiqué, reçu vendredi à APA, a souligné que « le temps entre deux infections et le début de la manifestation des symptômes » est dépassé.

Jusque-là, seul le patient index, qui a été diagnostiqué porteur du virus lors d’un examen post-mortem, a été enregistré. Plus de 170 cas contacts à haut risque ont été ensuite suivis pendant 21 jours sans aucun résultat positif, se réjouit l’OMS.

La présence du virus, transmis par des chauves-souris, a été confirmée le 9 août par les autorités guinéennes. La maladie a été signalée dans le Sud du pays, dans la même région où ont été détectés les premiers cas de l’épidémie d’Ebola qui a duré de février à juin 2021, ainsi que de l’épidémie de 2014-2016 en Afrique de l’Ouest, selon l’agence onusienne qui précise que Marburg appartient à la même famille qu’Ebola.

L’OMS estime tout de même que c’est « la première fois » que ce virus émerge en Guinée et en Afrique de l’Ouest. Sur le continent, elle rappelle que des « cas sporadiques » ont été signalés en Angola, en République démocratique du Congo, au Kenya, en Afrique du Sud et en Ouganda.

L’institution spécialisée a salué, en outre, la « riposte d’urgence » rapide mise en œuvre des deux côtés. En effet, des équipes d’experts ont été déployées pour mener des investigations, mettre en place la surveillance de la maladie, évaluer les risques et soutenir la mobilisation à base communautaire, le dépistage, les soins cliniques, ainsi que les mesures de prévention et de contrôle des infections.

« Sans intervention immédiate et décisive, les maladies hautement contagieuses comme Marburg peuvent aisément échapper à tout contrôle. Aujourd’hui, nous pouvons compter sur l’expertise grandissante dans la riposte aux épidémies en Guinée et dans la région, qui a sauvé des vies, contenu et évité un débordement du virus Marburg », a déclaré Matshidiso Moeti, la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

En revanche, « des éruptions de la maladie peuvent subvenir » malgré que la flambée ait été déclarée terminée. Mais l’OMS promet de continuer à soutenir les efforts de la Guinée à maintenir une vigilance et une surveillance et à construire une capacité de riposte rapide à une possible résurgence du virus.

Pour le moment, il n’existe pas de vaccin ou de traitements antiviraux approuvés pour traiter la maladie. Mais des soins de soutien (réhydratation par des fluides par voie orale ou intraveineuse) et le traitement de symptômes spécifiques « améliorent les chances de survie ».

Par ailleurs, l’OMS indique qu’un « éventail de traitements potentiels », parmi lesquels des produits du sang, des immunothérapies et des pharmacothérapies, sont à l’étude.

Santé et économie au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce vendredi se focalisent sur nombre de sujets notamment le pass vaccinal, les élèves vaccinés et le trafic commercial international.+L’Economiste+ croit savoir que les autorités sanitaires s’apprêtent à rendre le pass vaccinal obligatoire pour l’accès à certains espaces publics tels que les malls, les hôtels, les hammams, les salles de cinéma, les restaurants, les transports…

Pour y préparer la population, le ministère de la santé diffuse actuellement une capsule vidéo. État d’urgence oblige, il suffira d’une circulaire ou d’un communiqué pour que la mesure entre en vigueur. Ce n’est qu’à cette condition que l’employeur pourra exiger de ses collaborateurs un pass vaccinal pour accéder aux lieux de travail.

+Le Matin+ rapporte que les aéroports du Maroc ont enregistré, durant la période allant du 15 juin au 31 août 2021, un volume de trafic commercial international de 3.560.526 passagers, accueillis à travers 31.202 vols internationaux, selon l’Office national des aéroports (ONDA).

Ce volume représente un taux de récupération par rapport à la même période de l’année 2019, de 65% pour les passagers et 77% pour les mouvements, précise l’ONDA dans son bilan du trafic aérien commercial pour la période allant du 15 juin au 31 août 2021.

L’aéroport Mohammed V a accueilli 1.457.154 passagers internationaux, récupérant ainsi 58% du trafic de 2019, alors que l’aéroport de Marrakech-Menara avec 565.680 passagers, a enregistré un taux de récupération de 46%, indique la même source.

+L’Opinion+ fait savoir que les dépouilles mortelles des deux camionneurs tués samedi dans une attaque lâche et barbare perpétrée par des individus armés non identifiés contre un convoi commercial marocain dans la commune de Didiéni, au Mali, ont été rapatriées ce jeudi.

+Libération+ indique que plus d’un million d’élèves âgés de 12 à 17 ans ont reçu la première dose du vaccin contre la Covid-19, dans le cadre de la vaste campagne de vaccination ciblant l’enseignement public et privé, les établissements d’enseignement traditionnel et les écoles des missions étrangères.

Selon un communiqué conjoint du ministère de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et du ministère de la Santé, quelque 700 vaccinodromes scolaires seront aménagés au lieu des 419 existants et ce, en coordination avec les autorités territoriales, afin d’accélérer le rythme de l’opération nationale de vaccination de cette catégorie d’élèves, ajoute le quotidien.

Putsch en Guinée : la Cédéao corse les sanctions contre la junte

La Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement est allée au-delà du maintien de la suspension de la Guinée de toutes les instances de l’organisation régionale.Juste six mois, c’est le délai donné aux militaires au pouvoir en Guinée pour la restauration de l’ordre constitutionnel. La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) veut absolument que les élections présidentielle et législatives se tiennent au bout de cette période.

Face à « la résurgence des coups d’Etat après ceux du Mali en 2020 et 2021 », l’organisation régionale s’est montrée ferme à l’égard  des putschistes en Guinée réunis au sein du Comité National de Rassemblement et de Développement (CNRD).

En Session extraordinaire, hier jeudi à Accra (Ghana), les chefs d’Etat et de gouvernement ont prononcé, conformément aux protocoles de la Cédéao, leur « interdiction de voyage » ainsi que « le gel de leurs avoirs financiers ». Des mesures qui s’appliquent également aux « membres de leur famille ».

De plus, aucun militaire n’est autorisé à être candidat au scrutin présidentiel censé avoir lieu en mars 2022. Pour contraindre les tombeurs d’Alpha Condé à respecter toutes ces décisions, la Cédéao a sollicité « l’appui de l’Union africaine (UA), de l’Union européenne (UE), des Nations Unies et des partenaires multilatéraux et bilatéraux ».

Tout au début de cette réunion, faisant suite à celle tenue le 8 septembre  par visioconférence, les dirigeants ouest-africains ont pris note du Rapport de la Mission de haut niveau dépêchée en Guinée le 10 septembre et conduite par Goodluck Jonathan, le médiateur en chef.

Alpha Condé est toujours détenu par les hommes du colonel Mamady Doumbouya, auteurs du coup d’Etat du 5 septembre dernier. De ce fait, la Cédéao a réaffirmé « son exigence pour la libération immédiate et sans condition » du président déchu.

L’organisation régionale a rappelé qu’ « elle tient les membres du Comité National de Rassemblement et de Développement (CNRD) pour responsables individuellement et collectivement de l’intégrité physique » de l’ancien homme fort de Conakry.

Après avoir noté « l’apparent engagement » du CNRD à œuvrer pour un retour rapide de l’ordre constitutionnel, la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao a demandé au président en exercice de visiter, dès que possible, la Guinée afin de notifier en personne ses décisions.

Les présidents Nana Addo Akufo-Addo du Ghana, Roch Marc Christian Kaboré du Burkina, Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire, Umaro Sissoco Embalo de la Guinée Bissau, Georges Weah du Libéria, Mohamed Bazoum du Niger, Macky Sall du Sénégal, Julius Maada Bio de la Sierra Leone, Faure Gnassingbé du Togo et Yemi Osinbajo, vice-président du Nigéria, ont notamment assisté à cette rencontre.

Suite et pas fin de l’affaire du trafic de passeports dans la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais, parvenus vendredi à APA, font encore la part belle à ce dossier dans lequel des activistes et des députés sont notamment impliqués.Le Témoin titre sur « une Assemblée nationale à scandales » et note que la treizième législature est « la plus souillée de l’histoire politique du Sénégal ».

L’Observateur se met, de son côté, « sur les traces de Biaye et Sall, les +dépités+ du peuple ». Le journal revient sur les trajectoires des deux parlementaires cités dans le trafic de passeports diplomatiques. L’un est passé de l’enseignement à la politique tandis que l’autre vient du business.

A propos de cette affaire qui a causé l’emprisonnement des activistes Simon et Kilifeu, WalfQuotidien indique que « l’opposition fait bloc derrière Y’en a marre ». Au cours d’une manifestation de soutien au mouvement citoyen jeudi, l’opposant Ousmane Sonko a notamment déclaré qu’ils sont « face à une entreprise de liquidation ».

« Y’en a marre dénonce un +simulacre+ de justice » et les « +autosaisines sélectives+ » du procureur Serigne Bassirou Guèye, souligne Vox Populi. Le journal ajoute que Sonko a fait des « révélations fracassantes » sur ce que ce dernier « a dit à Kilifeu sur lui, sur ses épouses et les menaces sur ceux qui le soutenaient ».

Sur les investitures pour les élections locales du 23 janvier 2022 au sein de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir, en langue wolof), EnQuête pointe « le jeu d’échecs ». Macky Sall « pourrait désigner » alors, comme têtes de liste, tous les candidats sortants de BBY et ses alliés, estime le quotidien.

Le Soleil titre sur la relance des activités pharmaceutiques de la société Médis. Elle est « prévue avant la fin du mois » et l’Etat mettra 5,5 milliards F CFA dans le capital. A terme, Médis devra produire « 50% des médicaments consommés au Sénégal ». Ce qui met les travailleurs déjà dans un état d’espoir et d’impatience, ajoute le quotidien national.

Sur un autre sujet, Le Quotidien informe d’une « décision suprême » avec la suspension du concours direct de l’Ecole nationale d’administration (Ena). Une vingtaine de candidats-fonctionnaires avaient saisi la Cour Suprême après leur exclusion. Les épreuves pour le Cycle A étaient pourtant « prévues demain », selon le journal.

En sports, le sélectionneur des Lionnes du basket affirme dans Stades qu’ils vont « faire un bon tournoi » à l’Afrobasket 2021 de Yaoundé (Cameroun), bien vrai que le Nigeria part « en super favori ».

Le journal sportif s’intéresse également au prochain Ballon d’or africain de football en mettant en exergue le gardien sénégalais Edouard Mendy considéré comme le « grand favori ». Cependant, analyse Stades, le gardien de Chelsea (Premier League anglaise) a des « derniers défis à relever avant le Graal ».

Enfin, le gardien et capitaine de l’équipe nationale de Beach Soccer, Alseyni Ndiaye, revient sur leur participation à la Coupe du monde de la discipline, le mois dernier, en Russie. « Je me sens coupable de l’élimination du Sénégal en demi-finale », a-t-il déclaré.

Côte d’Ivoire: plaidoyer pour une assistance des migrants de retour volontaire

La Convention de la Société ivoirienne (CSCI) qui plaide pour une assistance à l’employabilité des migrants de retour volontaire en Côte d’Ivoire, a rendu jeudi publique une étude montrant la fragilité de leur situation.L’étude fait état des caractéristiques socio-démographiques des migrants de retour volontaire notamment à Abidjan et Daloa (Centre-Ouest). L’approche individuelle indique une domination des hommes avec un taux de 77%.

Les facteurs économiques et sociaux, particulièrement le chômage et la pauvreté soutiennent la décision des migrants d’entreprendre une aventure périlleuse à la recherche d’autres horizons moins sombres. 

En allant sous d’autres cieux, les migrants aspirent à plus de sécurité matérielle, voire plus de bien-être.  De retour au pays, une enquête révèle qu’un nombre important pratique une activité de faibles revenus dans le secteur informel. 

Les migrants de retour, travaillent principalement dans le commerce, notamment de détails, dans l’agriculture, l’élevage et d’autres activités saisonnières, souligne le texte qui note que les emplois informels ne permettent pas une inclusion durable de la jeunesse.

De ce fait, ces migrants de retour sont susceptibles de produire des récidives de la migration irrégulière, souligne l’étude. La CSCI juge primordiale de mettre l’accent sur l’employabilité des migrants de retour et le développement d’entreprises à leur profit. 

Les migrants de retour interrogés manquent généralement de qualifications professionnelles et déclarent n’avoir aucune compétence professionnelle. Ils éprouvent des difficultés de réinsertion professionnelle. 

Les personnes ayant un niveau d’instruction secondaire approchent un taux de 38,3%, alors que 9% ont un niveau scolaire primaire. Ensuite, 14,4% ont intégré l’école coranique. La proportion des migrants ayant un niveau supérieur sont de 13,1% contre 9% non scolarisés. 

Les résultats de l’étude ressortent que la majorité des migrants interviewés sont célibataires, à savoir 41,17% pour les femmes et 41,52% pour les hommes. Ce qui montre que le mariage est considéré comme une situation stable.

L’étude dévoile que la majorité des migrants de retour volontaire soit 47,3% ont résidé dans les pays d’accueil de moins d’un an. 

L’âge moyen des migrants de retour est de 27,7 ans. Entre mai 2017 et mai 2018, un projet dénommé « FFUE » a permis d’assurer l’assistance de 2.214 migrants de retour. Ce projet a été financé par l’Union européenne et mis en oeuvre par le gouvernement ivoirien.

L’étude sur la situation des migrants de retour volontaire en Côte d’Ivoire a été réalisé par la Convention de la société civile ivoirienne (CSCI) en partenariat avec France volontaires et France expatriés. 

Maroc : Les aéroports enregistrent un volume de trafic commercial international de plus de 3,5 millions de passagers

Les aéroports du Maroc ont enregistré durant la période du 15 juin au 31 août 2021, un volume de trafic commercial international de 3.560.526 passagers, ce qui représente un taux de récupération de 65% par rapport à la même période de l’année 2019, indique l’Office national des Aéroports.L’ONDA précise que durant la même période, les aéroports du Maroc ont accueilli 31.202 vols internationaux. Ce volume représente un taux de récupération de 77% par rapport à la même période de l’année 2019, précise l’ONDA dans son dernier bilan du trafic aérien commercial.

L’aéroport Mohammed V de Casablanca a accueilli 1.457.154 passagers internationaux, récupérant ainsi 58% du trafic de 2019, alors que l’aéroport de Marrakech, avec 565.680 passagers, a enregistré un taux de récupération de 46%, indique la même source.

Durant le seul mois d’août 2021, le trafic international commercial des aéroports du Maroc a récupéré 82% du trafic passagers de 2019, un taux rivalisant avec celui des pays du bassin méditerranéen, notamment la France (70%), l’Espagne (68%), et la Turquie (76 %), relève l’Office.

Cette performance s’explique, selon l’Office, par l’évolution importante du trafic aérien, suite aux instructions royales qui ont accompagné le lancement de l’opération Marhaba 2021.

Par ailleurs, l’ONDA rappelle que cette période a été marquée par la création de plusieurs nouvelles lignes aériennes, dont notamment les liaisons Casablanca-Düsseldorf, Marrakech-Saragosse, Fès-Rotterdam, Oujda-Murcie, Rabat-Malaga, Agadir-Lisbonne.

Pour sa part, le fret aérien s’est établi à 13.732 tonnes avec un taux de récupération de 74%, par rapport à la même période de l’année 2019.

Les forces marocaines empêchent une centaine de migrant d’entrer à Melilla

Les forces de sécurité marocaines, en collaboration avec la Garde civile espagnole, ont empêché, aux premières heures de ce jeudi 16 septembre 2021, une centaine de migrants d’entrer clandestinement au préside espagnol de Melilla.Selon Europa Press, qui cite le porte-parole de la délégation gouvernementale, plusieurs migrants ont été repérés près du périmètre frontalier.

Il fallait donc renforcer le système de sécurité anti-intrusion, mobiliser un hélicoptère et maintenir une communication permanente avec les forces de sécurité marocaines afin de surveiller leurs mouvements.

Le déploiement rapide et l’action du personnel de la garde civile, en plus de la collaboration des forces de sécurité marocaines, ont permis d’éviter toute entrée à Melilla.

Côte d’Ivoire: la violence freine les femmes et les jeunes dans les débats politiques (étude)

Le nouveau visage de la politique, caractérisé par la violence, freine l’élan des femmes et des jeunes dans les débats politiques, selon une étude diligentée par la Chaire UNESCO « Eau, femmes et pouvoir de décisions » Côte d’Ivoire.

L’étude a été présentée jeudi à Abidjan par M. Trah Siagbé, expert en genre, à l’ouverture d’un atelier d’échanges sur la participation des femmes et des jeunes aux débats politiques. L’atelier qui se déroulera sur deux jours, a réuni une quarantaine de personnes. 

« La peur du nouveau visage politique, caractérisé par la violence fait reculer les femmes » et les jeunes, a fait observer M. Trah Siagbé, qui note que le nombre limité des femmes et des jeunes dans les instances décisionnelles reste un défi. 

L’étude souligne « l’attitude des femmes qui préfèrent rester dans leur coin », or, il leur faut davantage oser, a ajouté M. Trah Siagbé, indiquant que le manque de capacités opérationnelles et de formation en la matière, pour plusieurs, explique cette position.   

« Très souvent, les femmes ont besoin de l’assentiment de leur conjoint avant de pouvoir participer (aux débats politiques), et parfois même de la famille ou de la communauté », a noté Professeur Rose Koffi-Nevry, enseignant-chercheur à l’Université Nangui-Abrogoua et responsable du programme formation à la Chaire Unesco Eau, femme et pouvoir de décision.

Mme Rose Koffi-Nevry qui représentait Mme Euphrasie Kouassi Yao, la conseillère spéciale du président de la République, chargée du Genre, a déclaré que ces différents stéréotypes et les violences qui entourent tout l’environnement électoral freinent les jeunes et les femmes à s’engager dans la politique. 

Parfois, poursuivra-t-elle, « les femmes ne veulent pas que leurs enfants participent à ces débats politiques » a cause de ces facteurs, c’est pourquoi l’atelier a été initié pour adresser la faible participation des jeunes et des femmes dans la gouvernance élective. 

« Il s’agit pour nous de pouvoir identifier les obstacles majeures qui freinent les femmes et les jeunes dans les débats politiques », car si ces personnes ne participent pas aux débats politiques, il va être difficile pour elles de pouvoir être présentes dans les Assemblées élues. 

Les femmes seront suivies, et pour ce faire « il y aura un comité de suivi, de planification et de sensibilisation ainsi que de formation qui va accompagner ces femmes sur des thématiques jusqu’ au moment des élections », a-t-elle assuré. 

M. Trah Siagbé, a par ailleurs soutenu que « les femmes évoluent dans un système et elles sont victimes de ce système », et ceux qui les victimisent, il faut les former pour changer leur vision sur le concept genre afin de donner à tous les mêmes chances. 

Rapportant des dires de partis politiques, il a dit que certains avancent des arguments de « manque d’audace des femmes, d’ambition et de confiance en soi chez les femmes, qui même désignées déclinent les offres ».  

La femme affiche un leadership faible face au règne patriarcal. De ce fait, étant dans un système patriarcal, où il y a la « prééminence et la domination des hommes, il faut développer la masculinité positive ».  

La masculinité positive, expliquera-t-il, est la prise de conscience pour un homme de servir la cause de la femme et de la société. Elle vise à faire en sorte que tous les hommes transforment systématiquement toute leur résistance vis-à-vis de la situation des femmes.  

Depuis plusieurs décennies, la Côte d’Ivoire multiplie les initiatives afin de réduire les inégalités et les disparités entre les sexes en vue de parvenir à un développement juste et équitable dans une société où les hommes et les femmes jouissent de l’égalité des chances devant les opportunités.

L’on observe une nette progression dans cette lutte pour l’égalité des chances avec la création d’un cadre favorable et l’avènement d’espaces de discussions inclusives, notamment l’existence des branches féminines dans les partis politiques (OFFPI, RFR…).  

Le pays enregistre l’accession de femmes à la direction de certains partis politiques (RPC PAIX, URD, RDP) auxquels s’ajoutent, une candidature féminine à l’élection présidentielle de 2010, deux à celle de 2015 et un enregistrement record de 452 candidates aux législatives de 2021 contre 328 en 2016 et 105 en 2011. 

Malgré, ces avancées, la représentativité des femmes dans les instances de prise de décision des partis politiques continue d’être un défi à relever. Les chiffres évoquent 12,59% de femmes à l’Assemblée nationale, 19,2 % au Sénat et 11,37 aux conseils municipaux. 

Face aux faibles scores constatés plusieurs pays africains mutualisent leurs efforts afin de faire progresser la représentation et la participation politique des femmes  et des jeunes en Afrique. Cet atelier a été organisé en collaboration avec Women political participation (WPP), dont le coordonnateur, la Sénégalaise Fatou Sarr, était présente à cette session.   

Pour corriger cette disparité au plan politique en Afrique, le programme WPP en partenariat avec l’Institut Fondamental d´Afrique Noire (IFAN), le caucus des Femmes leaders du Sénégal et l’Institut international pour la démocratie et l’assistance électorale (International IDEA)  a été initié dans huit pays africains. 

En côte d’ivoire cette mission est conduite par la  Chaire UNESCO Eau Femmes et Pouvoir de Décisions  qui travaille en appui aux efforts du gouvernement pour renforcer  la visibilité, la participation et le leadership des femmes en vue d’améliorer leur rôle dans la conduite des affaires publiques et privées à travers le programme Compendium des Compétences Féminines. 

L’atelier a réuni une quarantaine de personnes issues des partis politiques, du secteur public, les femmes du Compendium des Compétences féminines, la Chaire UNESCO « Eau Femmes et pouvoir de Décisions »  et les partenaires du Caucus des femmes leaders du Sénégal.