février 2022 - Page 3 sur 30 - Journal du niger

Economie et politique dominent la Une des quotidiens marocains

Le développement des investissements au Maroc, les répercussions du conflit entre la Russie et l’Ukraine et la dernière réunion de la majorité sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce vendredi.+Aujourd’hui Le Maroc+, qui s’attarde sur le développement des investissements au Maroc, écrit que malgré une conjoncture internationale assez difficile, le gouvernement est en train de « mettre les bouchées doubles » pour l’accélération des investissements, comme cela laisse déduire de la réunion présidée par le chef du gouvernement avec les représentants du secteur bancaire et la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM).

Il est aujourd’hui question d’augmenter la participation du privé dans les grands projets créateurs de valeur et d’emploi, estime le quotidien, soulignant l’importance majeure de profiter aujourd’hui de la reprise pour permettre à l’économie nationale de retrouver son rythme.

Le gouvernement entend ainsi « maintenir le cap » en associant les entreprises au grand effort national de développement, constate-t-il.

+L’Opinion+, qui évoque les répercussions du conflit entre la Russie et l’Ukraine, écrit que vu d’ici, du lointain Maroc où l’on se débat pour « exorciser » les effets conjugués de la crise du Covid et de la sécheresse, ce conflit paraît « tellement proche qu’on a l’impression qu’il est à notre porte ».

En plus de Marocains, étudiants ou autres, toujours coincés en Ukraine, ce sont les effets de ce conflit sur les cours mondiaux des matières premières, céréales et hydrocarbures en tête, qui suscitent les plus fortes inquiétudes, juge l’éditorialiste.

Il estime délicat de relever les immenses défis que pose la conjonction inédite entre des événements aussi catastrophiques que la sécheresse, l’explosion des coûts des matières premières en raison des impacts cumulés de la pandémie du Covid, qui ne feront que s’exacerber par la guerre en Ukraine, l’explosion du chômage et le “vacillement” de pans entiers de l’économie.

+L’Economiste+, qui revient sur la dernière réunion de la majorité, écrit qu’alors que tout le monde s’attendait à l’annonce de décisions concrètes pour riposter à la hausse des prix, les trois dirigeants de la majorité (RNI, PI et PAM) ont fait valoir les différentes pressions exercées sur le budget, avec un total des charges supportées par l’État de l’ordre d’une quarantaine de milliards de dirhams.

Rien à voir avec le programme destiné à atténuer les effets de la sécheresse, un dispositif précis et concret qui permet d’injecter 10 milliards de DH dans le monde rural, relève le journal.

Pourtant, il y a encore peu, quand deux des dirigeants de la majorité étaient dans l’opposition, ils réclamaient à cor et à cri au gouvernement des mesures concrètes pour augmenter le pouvoir d’achat des citoyens, relève-t-il.

Cédéao : la Cour de justice plaide pour l’harmonisation des systèmes judiciaires

Edward Amoako Asante, le président de la juridiction régionale, souhaite davantage que le droit communautaire corresponde aux lois en vigueur dans les États membres.Achever l’intégration juridique au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), c’est l’objectif d’Edward Amoako Asante. Le président de la Cour de justice de la Cédéao a déclaré qu’ « il est de la plus haute importance que les États membres transposent dans leur législation nationale le Traité révisé de la Cédéao de 1993
ainsi que les protocoles et les actes additionnels de la communauté ».

Il s’exprimait hier mercredi à Kwara, dans le Nord du Nigeria, lors d’un forum destiné aux juges, magistrats et fonctionnaires de la Justice. Cette activité s’inscrit dans le cadre d’une campagne de sensibilisation de la Cour de justice de la Cédéao.

Dans son propos, Edward Amoako Asante a souligné la nécessité « d’approfondir les relations entre les juges de la Cour de justice de la Cédéao et les tribunaux nationaux des États membres ».

Pour lui, c’est « crucial » dans le processus d’intégration. Le président de la Cour de justice de la Cédéao n’a pas manqué de rappeler que sa juridiction n’est pas en concurrence avec les tribunaux nationaux. Au contraire, a affirmé le juge, leurs rôles sont « complémentaires ».

Maroc : Le gouvernement décide de rouvrir les stades

Le gouvernement a décidé la réouverture des stades devant le grand public, a annoncé un communiqué du département du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch.Ce dernier a reçu, ce jeudi 24 février, le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), Fouzi Lekjaa, pour discuter de la réouverture des stades devant le public, explique ledit communiqué.

La décision a été prise conformément aux dispositions juridiques relatives à la gestion de l’état d’urgence sanitaire et suivant les recommandations du comité scientifique et technique tout en prenant en considération l’évolution positive de la situation épidémiologique dans le Royaume.

Akhannouch a exhorté le président de la FRMF à prendre toutes les dispositions et mesures susceptibles d’assurer la mise en œuvre de cette décision.

A cet effet, Fouzi Lekjaa s’est réuni avec le Comité directeur de la FRMF en présence des présidents des clubs et a annoncé que le public pourrait revenir dès ce weekend pour les matchs de la Ligue des Champions et de la Coupe de la CAF.

Le Raja accueille, ce vendredi, le Horoya Conakry, dans le cadre de la troisième journée de la phase de groupe de la  C1. Le Wydad reçoit le Zamalek, pour la même compétition, samedi. Et dimanche, la Renaissance de Berkane sera l’hôte de Simba SC (Tanzanie), pour le compte de la 3e journée de la phase de groupes de la C3.

Toutefois, cette option est conditionnée à l’aval de la Confédération africaine de football. Le patron de la FRMF a déclaré avoir envoyé une demande à la CAF et qu’il attendait la réponse du président Patrice Motsepe, ce soir.

Concernant les clubs du championnat marocain, dans ses deux divisions, ils peuvent accueillir leur public respectif dès la 18e journée, qui débute vendredi 25 février.

Crise ukrainienne : pas d’impact sur l’approvisionnement du marché marocain

La crise russo-ukrainienne n’aura aucun impact sur l’approvisionnement du marché marocain, a assuré, jeudi à Rabat, le porte-parole du gouvernement,  Mustapha Baitas. »Ce conflit n’aura pas d’impact sur l’approvisionnement du marché marocain et la fourniture des denrées nécessaires », a-t-il déclaré lors d’un point de presse à l’issue du Conseil de gouvernement, notant dans ce contexte que le gouvernement a pris l’initiative durant les mois de janvier et février d’importer des quantités importantes de blé.

Le responsable a déclaré que le stock national de blé tendre et dur a été renforcé, ajoutant que le gouvernement prendra les mesures nécessaires pour réduire l’impact de l’augmentation des prix de certains produits de consommation.

Concernant la possibilité de promulguer une loi de finances rectificative en lien avec le contexte géopolitique international, Baitas a écarté cette hypothèse. « Il n’y a pas lieu de modifier la loi de finances, le gouvernement disposant d’une marge de manœuvre pour faire face à un ensemble de contraintes imposées par le contexte international et suivre de près les prix des denrées alimentaires », a-t-il dit.

L’Ukraine a été attaquée jeudi par la Russie le long des frontières russe et depuis la péninsule ukrainienne de Crimée, annexée par Moscou en 2014, selon un communiqué les garde-frontières ukrainiens.

« La frontière d’État ukrainienne a été attaquée par des troupes russes depuis la Russie et le Bélarus », a précisé la même source.

« Des attaques sur les unités aux frontières et les points de contrôle se font avec usage d’artillerie, d’équipements lourds et d’armes légères », ajoute-t-on.

Somalie : un soldat de l’Amisom tué dans l’explosion d’une bombe

La Mission de l’Union Africaine en Somalie (Amisom), outre la mort d’un Éthiopien, déplore la blessure de deux autres soldats.Un groupe de soldats éthiopiens a sauté, hier mercredi, sur une mine placée près d’un puits à Wajid, au Sud-Ouest de la Somalie. Cette voie est fréquemment utilisée par les forces de la Mission de l’Union Africaine en Somalie (Amisom) d’après Adan Isak, le responsable de la sécurité.

L’attaque a été revendiquée par Al-Shabab. Récemment, le groupe islamiste a perdu au moins 60 hommes, dont un haut responsable, lors d’une offensive de l’armée somalienne.

Guerre en Ukraine: l’UA appelle à un cessez-le-feu

L’Union africaine (UA) a exprimé jeudi « son extrême préoccupation face à la très grave et dangereuse situation créée en Ukraine », appelant à « un cessez-le-feu   et à l’ouverture sans délai de négociations politiques sous l’égide des Nations Unies ».Dans une déclaration conjointe, le président en exercice de l’Union africaine et président du Sénégal, Macky Sall, et le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, ont exprimé « leur extrême préoccupation face à la très grave et dangereuse situation créée en Ukraine ».

Ils  « appellent la fédération de Russie et tout autre acteur régional ou international au respect impératif du droit international, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté nationale de l’Ukraine ».

Ils exhortent, par ailleurs, « les deux parties à l’instauration immédiate d’un cessez -e-feu et à l’ouverture sans délai de négociations politiques sous l’égide des Nations Unies, afin de préserver le monde des conséquences d’un conflit planétaire, pour la paix et la stabilité dans les relations internationales au service de tous les peuples du monde », lit-on dans cette déclaration.

La Russie a lancé une opération militaire contre l’Ukraine dans la nuit de mercredi à jeudi. L’attaque a été dénoncée par l’Union européenne qui a indiqué que de nouvelles sanctions seront infligées à Moscou.

Invasion de l’Ukraine : l’UA appelle à la désescalade

Macky Sall, président en exercice de l’Union Africaine (UA) et Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’organisation panafricaine, estiment qu’il faut se « préserver des conséquences d’un conflit planétaire ».Parfum de guerre froide. Ce jeudi, une offensive de grande envergure contre l’Ukraine a été lancée par la Russie. Son président, Vladimir Poutine, justifie ses représailles par la volonté de Kiev à intégrer l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (Otan) symbolisée par les États-Unis.

Dans une déclaration conjointe, le Sénégalais Macky Sall, nouveau président exercice de l’Union Africaine (UA) et le Tchadien Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’UA, « expriment leur extrême préoccupation face à la très grave et dangereuse situation créée en Ukraine ».

Poursuivant, ils invitent « la Russie et tout autre acteur régional ou international au respect impératif du droit international, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté nationale de l’Ukraine ».

Enfin, les deux parties sont exhortées à « l’instauration immédiate d’un cessez-le-feu et à l’ouverture sans délai de négociations politiques sous l’égide des Nations Unies ».

De retour au Sénégal, l’Africa Mercy accueille son 1er patient

Un millier d’interventions chirurgicales sont programmées à bord de l’Africa Mercy Ships dans les prochains mois à Dakar.À quai dans le port autonome de Dakar depuis le 1er février 2022, l’hôpital flottant l’Africa Mercy Ships a repris sa mission d’origine, qui consiste à réaliser des opérations chirurgicales gratuites et à dispenser des formations médicales sur le continent, après une parenthèse de 22 mois en raison de la pandémie de Covid-19. La première admission de patients s’est déroulée à peine deux semaines après le retour du navire sur le continent. Les interventions chirurgicales seront poursuivies jusqu’en novembre de cette année.

Originaire du sud du Sénégal, Sokhna, la première patiente, avait obtenu un rendez-vous lors d’une précédente visite sur le terrain et figurait parmi les nombreuses personnes à attendre avec impatience le retour du navire.  « Je me sens tout simplement en paix et joyeuse », déclare-t-elle.

Au cours des derniers mois de 2021, l’équipe chargée de la sélection des patients du Mercy Ships avait traversé le Sénégal en collaboration avec les médecins en chef des quatorze régions afin de rendre visite aux patients déjà programmés et de rencontrer les nouveaux patients en vue d’organiser leurs prochains rendez-vous sur le navire.

Durant les dix prochains mois, près d’un millier d’interventions chirurgicales sont programmées à bord de l’Africa Mercy à Dakar. En outre, près de 750 prestataires de soins de santé bénéficieront d’une formation médicale couvrant diverses spécialisations.

Mercy Ships a recours à des navires-hôpitaux pour fournir des services de soins de santé gratuits, renforcer les capacités et favoriser le développement durable aux personnes ayant un accès limité aux soins dans les pays en développement.

Depuis plus de 30 ans, Mercy Ships concentre ses efforts en Afrique. Mercy Ships a notamment axé ses actions sur l’Afrique occidentale et subsaharienne, où 93% de la population n’a pas accès à des soins chirurgicaux sûrs. Les chirurgiens de Mercy Ships pratiquent des opérations telles que la réparation de fentes labiales et palatines, l’ablation de cataractes, des opérations orthopédiques, des reconstructions faciales, le traitement des brûlures, la réparation de fistules pédiatriques, générales et obstétriques, qui sont considérés comme des interventions qui changent la vie.

Mercy Ships coopère également avec des pays d’Afrique occidentale et centrale en vue de renforcer les systèmes de santé par le biais de l’amélioration des compétences, de la fourniture d’équipements, de la formation et de l’amélioration des infrastructures de santé.

Au Sénégal, Mercy Ships collabore avec le ministère de la Santé et de l’Action sociale pour assurer la formation du personnel médical.

Un cadre de concertation pour redynamiser la Poste sénégalaise

Cette instance va apporter des solutions aux différentes faiblesses auxquelles la Poste est confrontée pour son développement.Au Sénégal, de nombreuses contraintes freinent encore le développement optimal du secteur postal. Parmi ces obstacles figurent l’inexistence d’un système d’adressage national unique, la faiblesse des investissements publics et privés, un cadre juridique non adapté à l’évolution rapide du secteur, la faiblesse de l’interopérabilité, la concurrence déloyale et la faiblesse de la disponibilité des données du secteur.

Le cadre de concertation des acteurs du secteur, installé ce jeudi, devrait apporter des solutions à ces préoccupations. « La mise en place de cette plateforme d’échange constitue une étape importante dans la stratégie de modernisation et de redynamisation du secteur et a donc toute sa place dans notre architecture organisationnelle », a déclaré le ministre de l’Economie numérique et des Télécommunications, Yankhoba Diattara.

Dans cette même optique, il a fait savoir que le projet de loi portant code des Postes a été introduit dans le circuit d’adoption après sa validation par toutes les parties prenantes. De même, il s’est réjoui de la mise en place d’un système d’information postal et la mise en œuvre de l’adressage numérique national.

L’élaboration du Plan stratégique de développement du secteur postal avec l’accompagnement des experts du Bureau Organisation et Méthodes (BOM) est également programmée dans le Plan de Travail Annuel (PTA) 2022 de son département, a indiqué le ministre.

« La modernisation du secteur postal sénégalais est un impératif au regard de son potentiel socio-économique pour les populations, les acteurs et l’Etat », a souligné le président de la Commission en charge de l’Economie numérique à l’Assemblée nationale, le député Samba Demba Ndiaye.

A l’en croire, la Poste est un levier essentiel pour l’accroissement et la compétitivité de tous les secteurs de l’économie, mais aussi une source de création d’emplois à travers l’offre de biens et de services.

« A l’heure du développement de l’économie numérique, le secteur postal est appelé à jouer un rôle indispensable dans divers secteurs porteurs à travers notamment un service financier digital innovant et répondant aux besoins des consommateurs », a-t-il plaidé.

Burkina : la Bad appuie une un projet d’aménagement hydro-agricole

Le projet prévoit notamment des travaux d’aménagement et de réhabilitation de 1.410 hectares répartis en plusieurs lots.Au Burkina Faso, la Banque africaine de développement (Bad) et le Fonds international de développement agricole (Fida) officialisent un accord d’administration des fonds pour le financement du Projet d’aménagement et de valorisation de la plaine de la Léraba (Paval, Ouest).

L’accord a été signé récemment par Mme Hassatou Diop N’Sele, vice-présidente par intérim, chargée des Finances, de la Bad, et par M. Donal Brown, vice-président adjoint chargé du Département de la gestion des programmes du Fida.

« Nous sommes particulièrement ravis, en tant que Banque africaine de développement, de la confiance accordée par Fonds international pour le développement agricole pour l’administration de son prêt au profit du Paval, d’autant qu’il s’agit là du premier accord d’administration de fonds entre nos deux institutions, et qu’il va ouvrir la voie à de nombreuses autres collaborations de ce type que nos deux institutions souhaitent développer à travers l’Afrique », a déclaré Mme N’Sele.

M. Brown a quant à lui souligné « les synergies que ce partenariat permet de renforcer entre le Paval et le Projet d’appui aux filières agricoles des régions des Cascades, des Hauts-Bassins, de la Boucle du Mouhoun et du sud-ouest (PAFA-4R) financé par le Fida au Burkina Faso », et que cette lettre d’entente « ouvre la voix sur une collaboration mutuellement bénéfique et à long terme entre nos deux institutions ».

Le Paval est un projet d’aménagement hydro-agricole en aval du barrage de Niofila-Douna, situé dans la région des Cascades autour de la localité de Douna à l’ouest du Burkina Faso. Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement a approuvé en juillet 2019, un prêt de la Banque de 26,94 millions d’euros et un don de 4,9 millions d’euros du Fonds africain de développement, son guichet concessionnel. Le prêt du Fonds international pour le développement agricole qui sera administré par la Banque s’élève à 8,22 millions d’euros. Il est dédié à la prise en charge d’une grande partie des activités de la composante B du projet, relative à la mise en valeur des périmètres irrigués aménagés.

Le Projet d’aménagement et de valorisation de la plaine de la Léraba (Paval) permettra d’accroître la productivité, les productions et les revenus agricoles des exploitants (hommes, femmes et jeunes) de façon durable.