APA Archives - Page 148 sur 396 - Journal du niger

Le Groupe MSC prêt à acheter Bolloré Africa Logistics

Le Groupe Bolloré, dans un communiqué reçu mardi à APA, annonce avoir reçu une offre de cet « acteur majeur du transport et de la logistique par conteneurs » pour une acquisition intégrale.Le Groupe MSC s’est engagé à acheter Bolloré Africa Logistics « sur la base d’une valeur d’entreprise, nette des intérêts minoritaires, de 5,7 milliards d’euros ». Le Groupe Bolloré, pour sa part, lui a consenti « une exclusivité » jusqu’au 31 mars 2022.

L’objectif est de permettre au Groupe MSC, à l’issue d’une phase d’audit complémentaire et de négociations contractuelles, de soumettre, le cas échéant, une promesse d’achat. « La décision du Groupe Bolloré d’exercer cette promesse et la signature des accords y afférents ne pourraient intervenir qu’à l’issue des procédures d’information et de consultation des instances représentatives du personnel compétentes et de certaines opérations de réorganisation internes au Groupe Bolloré », précise le communiqué.

La réalisation de la cession, poursuit la source, serait soumise à l’obtention d’autorisations réglementaires et des autorités de la concurrence compétentes ainsi qu’à l’accord de certaines des contreparties de Bolloré Africa Logistics. Cette filiale regroupe l’ensemble des activités de transport et logistique du Groupe Bolloré en Afrique.

Dans tous les cas, le Groupe Bolloré promet de faire connaître, le moment venu, les suites de ces négociations exclusives. Toutefois, il prévoit, quelle que soit l’issue du processus, de conserver une présence importante en Afrique, notamment à travers Canal+, premier opérateur de télévision payante en Afrique francophone et actionnaire important de MultiChoice, le leader de la télévision payante en Afrique anglophone.

Sur le continent, le Groupe Bolloré entend également poursuivre ses développements dans de nombreux secteurs comme la communication, le divertissement, les télécoms, l’édition, etc.

Sécheresse en Somalie : les besoins chiffrés à 1,5 milliard de dollars (Onu)

L’Organisation des Nations Unies (Onu) estime que 5,5 millions de personnes ont besoin d’une assistance humanitaire d’urgence dans ce pays aride.La sécheresse est l’une des conséquences du réchauffement de la planète. En Somalie, les précipitations enregistrées durant les trois dernières saisons des pluies sont dérisoires. Ce pays de la Corne de l’Afrique n’avait pas vécu pareille situation pendant les trente années précédentes.

Dans ce contexte, « près d’une personne sur quatre risque de souffrir gravement de la faim », a averti l’Organisation des Nations Unies (Onu). « Pour sauver des vies en Somalie et éviter une autre catastrophe humanitaire, nous devons débloquer des fonds maintenant afin que les gens puissent se protéger de la faim et de l’appauvrissement », a indiqué dans un communiqué Martin Griffiths, Secrétaire général adjoint de l’Onu aux affaires humanitaires.

M. Griffiths compte sur l’élan de solidarité des donateurs pour aider la Somalie. Un pays qui sort de décennies de guerre civile et régulièrement éprouvé par de chocs climatiques ou des maladies.

Outre le manque d’eau, les criquets ravageurs ont également détruit une bonne partie des cultures vivrières. En 2022, d’après l’Onu, 7,7 millions d’individus devront être assistés humanitairement en Somalie.

Dans la Corne de l’Afrique, le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (Unocha, sigle en anglais) a annoncé, hier lundi, le déblocage de 17 millions de dollars. Ce montant, qui provient du Fonds central pour les interventions d’urgence, vise à répondre aux besoins immédiats des communautés.

Golfe de Guinée : le Nigeria et le Ghana s’unissent contre la piraterie

Les deux pays ouest-africains, à travers les marines nationales, entendent coordonner leurs actions en vue de contrecarrer les plans des pirates.Le golfe de Guinée, voie importante du commercial international, est devenu un repaire de pirates au fil des années. Une insécurité galopante qui a poussé des Etats à escorter leurs navires.

Pour faire changer la peur de camp, le Nigeria et le Ghana veulent joindre leurs efforts. À cet effet, le vice-amiral Awwal Gambo, chef d’état-major de la marine nigériane, a annoncé la conclusion d’un accord avec la marine ghanéenne.

S’exprimant ce week-end lors d’une cérémonie, il a indiqué qu’ « une force conjointe permanente dans le golfe de Guinée » est actuellement à l’étude. Selon le chef d’état-major, la marine nigériane, au cours des deux derniers mois, est très présente dans les eaux du golfe de Guinée, contribuant ainsi à la réduction des actes criminels dans cet espace maritime.

Au-delà du Nigeria et du Ghana, une dynamique de lutte collective contre la piraterie est enclenchée en Afrique. Dans ce sens, 39 marines dont 33 africaines ont participé du 30 novembre au 2 décembre dernier à un symposium virtuel.

L’objectif est d’ « améliorer le partage de connaissances et de renforcer la synergie pour une approche multidimensionnelle et multinationale », a expliqué le vice-amiral Awwal Gambo dans le bulletin d’informations de la marine nigériane.

Economie, justice et foot, sujets dominants dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus mardi à APA, traitent principalement de la conjoncture économique, de l’enlisement de La Poste et de la mise au point de Patrice Motsepe sur la Coupe d’Afrique des nations de football.Sous le titre « À l’heure de la survie », Sud Quotidien se fait l’écho de la hausse des denrées de première nécessité. Cette situation, soutient ce journal, plonge des ménages dans une atmosphère infernale. « Mon mari se débrouille pour me donner la dépense quotidienne, mais cela ne couvre plus nos besoins alimentaires », raconte avec amertume une ménagère dans Sud Quotidien.

À en croire WalfQuotidien, il y a des « goulets qui “ Assome ” Aminata Diatta », la ministre du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises. Poursuivant, ce journal explique que « le Sénégal a abandonné l’administration des prix. Ce qui a entraîné un dérèglement du marché et une hausse généralisée. En face, le ministère du Commerce semble être impuissant à cause d’un manque (criant) de moyens humains et techniques » à quoi s’ajoute « l’option libérale de l’Etat ».

Sur un tout autre sujet, L’Observateur indique que La Poste est « un colis piégé au cœur de l’Etat ». En effet, souligne ce quotidien, la pension de retraite, la bourse familiale et les comptes particuliers constituent des « bombes qui risquent d’emporter la face du régime ».

En tout cas, note L’AS, il y a des soupçons de « détournements de deniers publics à La Poste ». D’après ce journal, « le préjudice est estimé à plus de 4 milliards F CFA » et deux agents de cette société nationale, poursuivis entre autres pour blanchiment de capitaux, faux et usage de faux sur des documents administratifs, « seront déférés aujourd’hui au parquet ».

Dans une autre affaire au parfum de scandale, Le Soleil informe que « Boubacar Biaye et Mamadou Sall (feront) face (ce lundi) au juge d’instruction du deuxième cabinet près le Tribunal de grande instance de Dakar ». Le quotidien national rappelle que ces deux députés sont cités dans une affaire de trafic de passeports diplomatiques.

En sports, Patrice Motsepe, le président de la Confédération africaine de football (Caf) « confirme l’organisation », du 9 janvier au 6 février, de la Coupe d’Afrique des nations, se réjouit Stades. Poursuivant dans Record, le patron de l’instance faîtière du foot africain a affirmé qu’il sera au Cameroun dès « le 7 janvier avec (sa) petite famille ».

Education, lutte contre la corruption et pass vaccinal au menu des quotidiens marocains

Les enjeux de l’éducation et de la formation, la lutte contre la corruption et les remous provoqués par l’obligation de présenter le pass vaccinal pour accéder aux tribunaux sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.+L’Economiste+, qui aborde les enjeux de l’éducation et de la formation, indique que la pénurie de compétences « est l’une des grandes menaces pour les années à venir », se référant aux derniers chiffres chocs du Conseil supérieur de l’enseignement qui révélait que la majorité écrasante des élèves « ne comprend pas vraiment ce qu’on lui enseigne ».

« Plus du tiers ne dispose pas des acquis lui permettant de poursuivre sa scolarité. C’est à se demander à quoi ont servi toutes les réformes engagées et les milliards dépensés sur les dernières années », déplore-t-il.

Il appelle à ne pas prendre en otage l’éducation pour des considérations politiques ou autres, mais plutôt à connecter ce secteur de façon permanente au marché.

+L’Opinion+, qui revient sur la lutte contre la corruption au Maroc, rapporte que malgré d’innombrables stratégies nationales, rien ne semble entraver ce genre de pratiques aussi bien dans le secteur public que dans le privé, soulignant que le rapport annuel de l’Instance de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption signifiait clairement qu’« un long chemin attend le Maroc dans ce domaine ».

Pourtant, l’espoir subsiste, puisque la corruption n’est pas une culture ancrée dans la société marocaine, mais une pratique récurrente à laquelle il faut s’attaquer, constate-t-il, se disant pour des « réponses fermes et sans concession » vis-à-vis des auteurs des actes de corruption.

+Aujourd’hui Le Maroc+, qui s’attarde sur les remous qu’a provoqués l’obligation de disposer d’un pass vaccinal pour accéder aux tribunaux, vigoureusement contestée par les avocats, estime qu’en revendiquant l’annulation de cette décision du ministère de la Justice, ces avocats, censés être les premiers défenseurs de l’égalité de tous les Marocains devant la loi, demandent en fait un traitement de faveur de la part des pouvoirs publics.

Quels que soient les arguments avancés par ces avocats pour justifier une telle exemption, pour l’opinion publique il s’agira bien d’une situation où une corporation fait jouer des rapports de force en sa faveur pour obtenir une dérogation à une règle censée être appliquée à tous, estime la publication.

Les motifs qu’ils invoquent, tels que l’inconstitutionnalité de la décision et sa contradiction avec les notions de droits et des libertés, sont autant valables pour un avocat que pour tout autre citoyen indépendamment de sa profession, ce qui laisse se demander pourquoi ils ne s’étaient pas mobilisés auparavant au moment de l’instauration du pass vaccinal dans les lieux publics, relève-t-il.

Trente-six élèves en visite dans une usine de cimenterie à Abidjan

L’usine de la société de cimenterie LafargeHolcim, à Abidjan, a reçu le 15 décembre 2021, la visite de 36 élèves issus des groupes scolaires de Vridi 3 et Chicago.

Cette visite de ces 36 élèves intervient à quelques jours de la fête de Noël. Ils sont âgés entre 9 ans et 12 ans et ont été sélectionnés sur la base de leurs performances. 

Ces derniers ont eu l’occasion d’apprendre davantage sur la fabrication du ciment Bélier, le produit phare de la société de cimenterie, présent sur le marché depuis 1952. Il a servi à la construction de la majorité des édifices nationaux.

Ils ont également eu l’opportunité de visiter la salle de contrôle et d’échanger avec les techniciens ingénieurs qui y assurent la gestion et la coordination des différentes étapes de la fabrication du ciment.

La fin de leur parcours initiatique à la fabrication de cette marque de ciment a été soldée par une séquence de remise de cadeaux en signe de récompense de leurs excellents résultats scolaires.

« L’éducation étant l’un des axes majeurs de notre stratégie de développement durable, notre objectif principal à travers les initiatives de cette envergure est de promouvoir l’excellence scolaire », a déclaré M. Paul Aney, le responsable développement durable de l’entreprise. 

Pour lui, il était important pour l’entreprise de cimenterie, de pouvoir ouvrir encore cette année ses portes et y accueillir les enfants, toute chose qui participe incontestablement à leur éveil.

Cela leur ouvre, par ailleurs, un vaste champ des possibilités pour entrevoir de brillantes carrières plus tard, s’est-il- réjoui, se félicitant que les enfants soient repartis « satisfaits avec plein d’étoiles dans les yeux » ainsi que le personnel. 

LafargeHolcim Côte d’Ivoire est une filiale du groupe Holcim, leader mondial de la construction durable. Elle propose une large gamme de produits à valeur ajoutée, de services innovants et de solutions de construction complètes. 

Avec une capacité de production annuelle de 2.5 millions de tonnes par an, la filiale assure la distribution du Ciment Bélier en Côte d’Ivoire et dans la sous-région ouest-africaine.

Gbagbo chez Bédié à la veille des débats du dialogue politique

L’ancien président Laurent Gbagbo, s’est rendu lundi au domicile du chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), à Cocody, dans l’Est d’Abidjan, à la veille des débats de fond du dialogue politique ivoirien.

M. Gbagbo avait à ses côtés plusieurs cadres de sa nouvelle formation politique, le Parti des peuples africains de Côte d’Ivoire (PPA-CI). Selon une source proche des échanges, outre les aspects politiques, il a souhaité une bonne fête de fin d’année à M. Bédié. 

Cette rencontre intervient à la veille des discussions sur les préoccupations de chaque parti à la cinquième phase du dialogue politique ivoirien, ouvert jeudi à la Primature, par le Premier ministre Patrick Achi. 

Le Pdci qui avait prévu se prononcer, ce lundi, au cours d’une conférence de presse sur le découpage électoral en Côte d’Ivoire, a reporté la rencontre avec la presse. Ce sujet, sensible, de manière souterraine, est abordé par des leaders de l’opposition. 

Assurément, cette visite de M. Gbagbo chez le président du Pdci, ex-allié au pouvoir, vient consolider leur point de vue dans les discussions qui auront lieu dès ce mardi 21 décembre 2021 en vue de trouver des consensus pour la présidentielle de 2025. 

M. Patrick Achi s’est réjoui de l’ouverture de la cinquième phase du dialogue politique qui se veut « ouverte, transparente et inclusive ». Pour lui, ce dialogue consacre un élan « irréversible dans notre nation ». 

Le dialogue politique est un cadre permanent de rencontres et d’échanges entre les acteurs de la vie politique en vue de trouver par le débat des idées un « consensus des positions et concerté aux enjeux de l’actualité » socio-politique. 

Côte d’Ivoire: les restaurants et hôtels désormais estampillés

Le ministre ivoirien du Tourisme et des loisirs, Siandou Fofana, a lancé lundi à Abidjan l’opération d’estampillage des écriteaux classant les hôtels et restaurants selon les normes et standards internationaux de qualité.

M. Siandou Fofana a indiqué que les hôtels et restaurants de Côte d’Ivoire se verront notamment estampillés des panonceaux indiquant leurs étoiles (1*, 2*, 3*, 4*, 5* et +…),  lors du lancement de la normalisation et du classement des établissements de tourisme. 

L’opération concerne les hôtels battant pavillon aussi bien d’enseignes internationales que de marques africaines qu’ivoiriennes, à travers la ville d’Abidjan; avant que l’intérieur du pays ne soit investi. 

« La normalisation et le classement des hôtels répond à un souci communautaire, mais surtout en période de pandémie (…). Pour que des entités soient rendues viables et exploitent leurs activités de façon pérenne, il faut les installer dans une démarche qualité », a dit M. Siandou Fofana. 

Selon lui, cela va fédérer les forces pour pouvoir préserver la clientèle. En outre, « quand les établissements savent que l’autorité a une main de contrôle rigoureuse derrière, tout le monde se met au pas et c’est le moyen que nous avons pour piloter la compétitivité du secteur ». 

« Si le contrôle n’est pas conforme aux cahiers de charges, vous allez être simplement déclassé, (avec des mesures) allant jusqu’à la fermeture si les fautes constatées sont graves », a fait savoir M. Siandou Fofana. 

Le président du Fonds de développement touristique, Marcel Nguettia, qui pilote l’opération, a relevé qu’qu’elle commence par une mission d’évaluation effectuée par quatre évaluateurs munis chacun d’une tablette.

Il a souligné que 175 critères incorporés dans le logiciel, subdivisés en neuf rubriques, permettent aux techniciens de passer au peigne fin tout l’établissement en attribuant au fur et à mesure des notes dont la synthèse est faite automatiquement sur une cinquième tablette. 

Les  9 rubriques sont : extérieur de l’hôtel; réception et services aux clients; locaux  communs; chambres; restaurants; administration et ressources humaines; équipements et mesures de sécurité; hygiène et développement durable.  

Le total des points est de 520 et tous les hôtels qui obtiennent moins de 286 points sont non classés, a déclaré M. Nguettia, précisant que de 286 à 337 points, soit au moins 55% du total des points est classé 1 étoile, de 338 à 389 points, soit au moins 65% du total des points est classé 2 étoiles. 

« De 390 à 441 points, soit au moins 75% du total des points est classé 3 étoiles; de 442 à 493 points, soit au moins 85% du total des points est classé 4 étoiles; de 494 à 520 points, soit au moins 95% du total des points est classé 5 étoiles », a-t-il ajouté. 

Lancée depuis 2019 conformément aux dispositions du Code du Tourisme édicté en 2014, l’opération de contrôle et d’inspection des établissements de tourisme aux fins de mise aux normes et de classement, connaît ainsi un aboutissement. 

Le processus est effectué avec l’inscription des panonceaux pour les hôtels et restaurants, notamment, qui ont sacrifié à tout le process par des agents assermentés du Ministère du Tourisme et des Loisirs ainsi qu’avec l’expertise de Côte d’Ivoire Normalisation (Codinorm), Office national de codification, normalisation et de qualité. 

Les panonceaux, en fonction du niveau des prestations qualitatives d’hébergement, de gastronomie et autres commodités, seront apposés au frontispice de chaque établissement de tourisme.   

Foot : Pas de report de la CAN-2022 au Cameroun

Le président de la Confédération africaine de football (CAF), Patrice Motsepe, a confirmé, lundi, la tenue de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN-2022) au Cameroun en temps et en heure.« Nous devons prouver que nous pouvons organiser des compétitions comme en Europe. La compétition doit commencer quand? Le 9 janvier? Donc, je serai au Cameroun le 7 janvier avec ma petite famille pour la CAN qui commence le 9 janvier au Cameroun », a lâché le patron de la CAF en déplacement au Cameroun, mettant ainsi fin au suspense sur un possible report du tournoi footballistique le plus attendu du continent africain.

Lors de sa visite au stade d’Olembe, devant abriter les matchs d’ouverture et de clôture de la CAN, le Sud-africain était accompagné de son premier vice-président, Augustin Senghor.

Samuel Eto’o, président de la fédération camerounaise était également présent, ainsi que le ministre d’État, Secrétaire général de la Présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh et le ministre des Sports et de l’Éducation physique, Narcisse Mouelle Kombi.

Arrivé ce matin à Yaoundé, le patron de l’instance panafricaine va rester jusqu’à mercredi prochain. Une audience avec le président Paul Biya est prévue demain, mardi 21 décembre.

Maroc: les célébrations des fêtes de fin d’année interdites

Le gouvernement marocain a annoncé, ce lundi, une série de mesures qui seront appliquées la nuit du 31 décembre 2021 au 1er janvier 2022, en vue de lutter contre la propagation du nouveau coronavirus.Il s’agit de l’interdiction de toutes les célébrations du Nouvel An, de l’interdiction d’organiser des soirées et programmes spéciaux dans les hôtels, restaurants et établissements touristiques, de la fermeture des restaurants et des cafés à 23 h 30 ainsi qu’un couvre-feu nocturne dans la nuit du Nouvel An de 00 h à 6 h, indique un communiqué du gouvernement.

Ces décisions ont été prises sur la base des dispositions juridiques relatives à la gestion de l’état d’urgence sanitaire, et dans le cadre du renforcement des mesures préventives nécessaires pour lutter contre la propagation de la pandémie du Covid-19, à même de préserver la santé des citoyens, et pour la consolidation des résultats positifs importants réalisés par le royaume dans la lutte contre cette pandémie, précise le communiqué.

Le gouvernement affirme que le danger de propagation de la pandémie persiste et que la conjoncture exige le respect strict par l’ensemble des citoyens de toutes les directives des autorités publiques et de toutes les mesures de précaution décrétées par les autorités sanitaires.

Maroc: saisie de 3 tonnes de résine de cannabis à Agadir

Les services sécuritaires de la ville d’Agadir ont mis en échec dimanche soir, sur la base d’informations précises fournies par la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), une opération de trafic international de drogue.Au total, les policiers ont saisi trois tonnes de résine de cannabis à bord d’une voiture utilitaire à « Oulad Berhil », aux environs de Taroudant, a indiqué lundi un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).

Les fouilles du véhicule ont en effet permis de retrouver 90 ballots de drogue et de saisir un canot pneumatique avec deux moteurs hors-bord. Cette opération sécuritaire a également abouti à l’interpellation du chauffeur aux multiples antécédents judiciaires et qui fait l’objet de mandats de recherche au niveau national pour implication dans des opérations similaires, précise la DGSN.

Le fils de Zuma nouveau leader de l’ANC à Durban

L’élection de Duduzane Zuma à la présidence de la branche du Congrès national africain (ANC) à Durban est un premier pas vers son objectif déclaré de diriger la présidence de l’ANC.Élu ce week-end, Duduzane Zuma a reçu un soutien massif lors de l’assemblée générale biennale de la branche Newlands Ward 11 de l’ANC, selon la presse locale. Son mouvement lancé il y a six mois, a connu une ascension fulgurante dans la dynamique politique globale de l’ANC dans la région de Durban.

Toujours selon la presse locale, « si l’on considère la conférence régionale à venir, qui doit se tenir fin février, cela signifie que Duduzane Zuma, élu président de la branche de son quartier de Newlands, fait partie de ceux qui sont alignés sur l’ancien président ».

Comme le reste de la famille Zuma, Duduzane était un ami des frères Gupta, accusés de corruption, qui fuient la justice après avoir été suspecté d’avoir pillé l’économie sud-africaine. Il était employé comme directeur dans leur société jusqu’à ce que les Gupta s’exilent à Dubaï.

Dans un premier temps, Duduzane s’est également enfui aux Émirats arabes unis, mais quelques mois plus tard, il a décidé de rentrer chez lui, où la police l’a placé sous surveillance afin de rassembler des preuves concernant les Guptas, qui ne montrent aucun signe de retour prochain en Afrique du Sud.

Les opérations commerciales douteuses des Guptas ont conduit à la création de la Commission d’enquête sur la corruption au sein de l’État, qui a mené une enquête au cours des deux dernières années du règne de Jacob Zuma, et devrait mettre fin à ses activités ce mois-ci.

Réouverture du Zoo national d’Abidjan après un an de fermeture

Le ministre ivoirien des Eaux et forêts, Alain-Richard Donwahi, a procédé lundi à la réouverture du Zoo national d’Abidjan, fermé depuis le 8 septembre 2020, pour rénovation.

M. Alain-Richard Donwahi a, à l’entrée du zoo, coupé le ruban à 11h57 GMT (heure locale), marquant la réouverture officielle de cet espace animalier, qui s’étend sur une superficie de 19 hectares. 

Pour la réhabilitation, dira-t-il, une première phase de 500 millions Fcfa a été consentie pour créer un cadre de vie agréable aux animaux, tout en faisant savoir qu’en 2022, 500 millions Fcfa d’investissements sont encore prévus pour pouvoir continuer cette rénovation. 

La réhabilitation a été faite grâce au concours de la Première dame de Côte d’Ivoire, a-t-il relevé, avant d’ajouter que son département ministériel a fait appel à des ressources humaines extérieures afin que le zoo d’Abidjan soit au niveau international. 

« Nous allons acquérir plus d’animaux pour permettre aux Ivoiriens d’avoir une palette d’animaux plus importantes d’espèces », a renchéri le ministre des Eaux et forêts, soulignant que la grande innovation, c’est le parc d’attraction.

Ce parc d’attraction devrait permettre aux jeunes et aux enfants de se divertir en plus d’avoir vu le parc animalier, a-t-il affirmé. Il a été construit dans le zoo sept pergolas, six kiosques et un restaurant.   

Les prix des tickets connaissent un léger changement parce qu’il faut entretenir un tel zoo, a indiqué M. Donwahi, mentionnant que le prix de 300 Fcfa auparavant qui va passer a trois prix différenciés: 500 Fcfa, 1000 Fcfa et 1500 Fcfa, pour les plus jeunes, les moins jeunes et les adultes. 

Le ministre des Eaux et forêts a appelé le secteur privé pour pérenniser les actions menées. Cela devrait permet de faire plus d’investissements au sein du zoo qui comprend actuellement 300 animaux et 50 espèces. 

« On espère avoir 1.000 visiteurs par jour », a annoncé le ministre des Eaux et forêts Alain-Richard Donwahi,  qui a rappelé que dans les jours de très grande affluence, le zoo a déjà atteint 10.000 visites. 

 Une extension en interne est prévue dans cet espace animalier. Pour assurer les soins des animaux, une clinique vétérinaire a été construite. Le directeur du Zoo d’Abidjan, Karl Diakité, a assuré à la presse que l’accent sera mis sur le bien-être animal. 

Le zoo profile un projet de conservation des espèces rares offrant une fenêtre pour apprendre la nature, a indiqué M. Karl Diakité. En outre, il est mis en place un protocole d’hygiène pour garantir un cadre sain. 

Le ministère des Eaux et forêts a fermé le zoo d’Abidjan depuis le 8 septembre 2020 pour audit. Et ce, après qu’une hyène qui s’est échappée le 8 septembre 2020, a été capturée sans encombre et remise dans son enclos. 

Soudan : deux milliards de dollars nécessaires pour l’aide humanitaire (Onu)

L’Organisation des Nations unies a lancé un appel mondial visant à récolter près de deux milliards de dollars d’aide humanitaire pour le Soudan.Ces fonds visent à « sauver des vies » parmi les déplacés internes, les personnes qui sont récemment retournées dans leur lieu d’origine, les réfugiés accueillis par le Soudan et les Soudanais vulnérables, affirme Selon l’Organisation des Nations unies (Onu)

Selon l’Onu, la famine guette à nouveau des millions de Soudanais. Un Soudanais sur trois aura besoin d’une aide humanitaire en 2022, soit plus de 14 millions de personnes indique Les Nations unies. Cela représente environ 800.000 personnes de plus qu’en 2021. Et sur ce nombre, plus de 9 millions auront besoin d’une aide d’urgence, alerte l’organisation internationale.

« Les partenaires humanitaires recherchent 1,9 milliard de dollars pour fournir une aide et un soutien humanitaires à 10,9 millions de personnes parmi les plus vulnérables », a déclaré, dans un communiqué parvenu lundi à APA, la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général de l’Onu, Khardiata Lo Ndiaye.

Le plan prévoit la préparation de la réponse aux inondations récurrentes, aux conflits et aux épidémies, informe la note. Parmi les services vitaux prioritaires, il y a les services de santé essentiels, la prévention et le traitement des maladies d’origine hydrique et vectorielle, l’accès à l’éducation, les moyens de subsistance, l’eau et l’assainissement, poursuit le document.

Plus de 2,7 millions de personnes sont déjà confrontées à des conditions de crise ou d’insécurité alimentaire aiguë au Soudan, avait alerté en mi-novembre dernier le Programme alimentaire mondial (Pam).

« L’insécurité alimentaire est due à une crise macroéconomique, qui entraîne des taux d’inflation exceptionnellement élevés », avait indiqué l’Agence onusienne, faisant état d’une hausse de l’inflation de « plus de 300 % sur un an. »

D’après l’Onu, les partenaires humanitaires ont jusqu’ici aidé plus de 7 millions de personnes dans le besoin. Environ 5 millions de personnes ont reçu une aide alimentaire et une assistance aux moyens de subsistance, et 2,4 millions de personnes ont pu accéder à des services de santé.

Cependant, souligne l’Onu, dans de nombreux cas, l’ensemble de l’assistance ou la gamme de services fournis n’étaient pas complets, car les agences ont dû réduire ou restreindre la portée de leur réponse en raison du manque de financement.

Paul Kagame à Bruxelles pour préparer le sommet UA-UE

Le président rwandais Paul Kagame figure parmi les dirigeants qui ont participé à la réunion de préparation du sommet Union africaine (UA) – Union européenne (UE) prévu en février 2022, a révélé une source officielle lundi à Kigali.Le dirigeant rwandais rejoint le président du Conseil européen, Charles Michel, le président de l’UA, le président Félix-Antoine Tshisekedi, le président de la commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, et d’autres hauts responsables.

Les sommets des chefs d’État et de gouvernement UE-UA ont lieu traditionnellement tous les trois ans et alternent entre l’Afrique et l’Europe. Ces sommets font le point sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre des engagements et fournissent des orientations politiques pour la suite des travaux.

Face aux défis persistants liés à la pandémie de Covid-19, les pays africains et européens ont convenu de renforcer leur coopération dans leur réponse à la pandémie. Lors de la deuxième réunion ministérielle UA-UE qui s’est tenue en octobre dernier à Kigali, les participants ont convenu de faciliter les investissements dans les secteurs clés de la connectivité tels que les transports, l’énergie et la numérisation, afin d’améliorer les conditions des investissements publics et privés et les possibilités d’emploi en Afrique.

Les deux parties ont rappelé la nécessité de renforcer la coopération entre les deux blocs régionaux sur les défis de la paix et de la sécurité à tous les niveaux et durant toutes les phases du cycle de conflit et de s’attaquer aux nouvelles menaces et à leurs causes.

L’Arabie Saoudite soutiendra la Côte d’Ivoire dans la protection de l’environnement

L’Arabie Saoudite s’engage à soutenir l’Etat de Côte d’Ivoire dans la lutte contre la désertification et l’érosion marine, dans le cadre de la coopération bilatérale entre les deux pays.

Dans cette optique, le ministre ivoirien de l’Environnement et du développement durable, Jean-Luc Assi, a reçu mi-décembre M. Abdullah Bin Hamad Al- Subaie, l’ambassadeur du Royaume d’Arabie Saoudite près la République de Côte d’Ivoire, à son Cabinet, a appris APA, lundi, à Abidjan. 

Les deux personnalités ont échangé sur « des voies de coopération et d’investissement dans plusieurs domaines environnementaux, notamment la lutte contre la désertification et la lutte contre l’érosion marine en Côte d’Ivoire ».   

Le Royaume d’Arabie Saoudite se dit disposée à investir dans d’importants projets dans le cadre de la coopération bilatérale par le biais du Fonds saoudien pour le développement. Des investissements privés ont également été abordés lors de cette entrevue. 

Côte d’Ivoire: Bernise N’Guessan fait officier dans l’ordre du mérite de la communication

Le directeur exécutif du Fonds de soutien et de développement de la presse (FSDP, publique), Mme Bernise N’Guessan, a été fait officier dans l’ordre du mérite de la Communication, lors d’une cérémonie à Abidjan.

Mme Bernise N’guessan a été distinguée par le ministre ivoirien de la Communication, des Médias et de la Francophonie, porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, au cours de la cérémonie de distinction dans l’Ordre du mérite de la communication, le jeudi 16 décembre 2021. 

Pour cette nouvelle distinction, elle a « remercié particulièrement » le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, et le ministre de la Communication, des médias et de la Francophonie, ainsi que la Grande Chancelière, Mme Henriette Dagri Diabaté, qui ont institué cette distinction.

Selon Mme Bernise N’Guessan, c’est grâce au personnel du FSDP, que les missions sont réalisées quotidiennement. Elle a aussi dit merci à son époux, à ses enfants et toute sa famille pour leur soutien constant. 

« J’encourage les uns et les autres à persévérer dans un travail de qualité », a-t-elle lancé à l’endroit de ses collaborateurs qui ambitionne de continuer de renforcer les performances du FSDP au service du soutien et du développement du secteur des médias privés en Côte d’Ivoire.

Diplômée de l’École Supérieure de Commerce d’Abidjan (ESCA), Mme Bernise N’Guessqn cumule une longue et riche expérience professionnelle dans le secteur privé et au sein de l’administration publique ivoirienne.

Anciennement conseillère technique chargée de la Communication et des médias d’Etat, sous sa conduite, le FSDP apporte aux médias privés des appuis en dons, subventions et garantie d’emprunt.

Sous sa direction, le Fonds de soutien et de développement de la presse a reçu, en 2015, le « Prix ZIMEO d’Excellence dans la catégorie des Institutions publiques africaines qui soutiennent les médias ».

Le directeur exécutif du FSDP a été désignée secrétaire permanente du Réseau des organismes de gestion de financement et d’aide aux médias « ROGAM » de l’espace CEDEAO, adopté par acclamation, les 29 et 30 novembre 2021,  lors d’une Assemblée générale constitutive des membres fondateurs.  

C’était à Abidjan, au cours d’un colloque international organisé par le FSDP, en présence de 11 pays de la CEDEAO et la France. La Côte d’Ivoire abrite, selon la décision de cette instance, le siège de ce réseau.

 « Nous tenons également à remercier le Conseil de Gestion du FSDP présidé par  M. Abdou Abdou », a-t-elle déclaré à cette occasion.  Mme Bernise N’guessan avait été élevée, déjà, le 17 décembre 2019, dans l’ordre du mérite de la communication au grade de chevalier de l’ordre national, par le ministre d’alors, en charge de la communication. 

RCA : la Minusca appelle au respect du cessez-le-feu

Ces dernières semaines, des civils ont été attaqués par des « éléments armés coordonnés et assimilés aux anti-Balaka », regrette la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca).Depuis le 15 octobre dernier, histoire de privilégier le dialogue, le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a décrété un cessez-le-feu unilatéral. Sans grands effets. Les 6 et 7 décembre 2021, rapporte la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca), Boyo (Centre) a été le théâtre d’incidents graves.

« Une quinzaine de civils tués, des cas d’amputation, d’extorsion et destruction d’habitations, et près de 1500 personnes déplacées (et qui sont) actuellement protégées par les Casques bleus dont l’intervention rapide aura permis de restaurer une stabilité », précise un communiqué de la Minusca. 

Dans les environs de Boyo et Ippy, alerte la mission onusienne, « l’arrivée massive » d’éléments armés assimilés aux anti-Balaka accroît « les risques d’exactions contre les communautés peuhles ».

Pour prévenir toute violence dans cette partie de la Centrafrique, la Minusca dit avoir effectué, le 18 décembre, une patrouille de longue portée sur l’axe Ippy-Bria dans le cadre de sa mission de protection des civils.

Conformément à son mandat, une délégation de la Minusca s’est rendue le 15 décembre à Boyo contrôlé par les Casques bleus. Elle y a notamment rencontré les autorités locales et entrepris des enquêtes sur les crimes graves et violations des droits de l’Homme.

La mission onusienne invite les groupes armés à « mettre immédiatement fin » aux attaques contre les populations, mais aussi exhorte les communautés à préserver la cohésion sociale, le vivre ensemble et la paix.

Burkina : le G5 Sahel accompagne les femmes

Le Secrétariat permanent du G5 Sahel, après un renforcement de capacités en gestion administrative, financière et comptable, a accordé une subvention de 80 millions F CFA à vingt associations féminines.C’est un « appui à la résilience des communautés » du Sahel dans lesquelles les femmes jouent un rôle central, indique un communiqué du Secrétariat permanent du G5 Sahel reçu lundi à APA.

Lors de la cérémonie de remise de chèques, tenue ce week-end dans la capitale burkinabè, Pascal Yembiline, le Responsable pays de la Banque africaine de développement (Bad), a déclaré que « les femmes représentent l’épine dorsale de l’agriculture burkinabè et 65,4 % des activités commerciales dans l’économie parallèle sont dominées par des entreprises dirigées par des femmes ». Pour lui, le choix porté sur cette frange de la population « se justifie ».

Les associations féminines, ayant reçu chacune 3,5 millions F CFA du Secrétariat permanent du G5 Sahel, sont issues de cinq régions du Burkina : la Boucle du Mouhoun, le Centre-Nord, l’Est, le Nord et le Sahel.

Cet appui financier, indique le document, vise notamment à renforcer leurs activités qui ont été « négativement impactées par la Covid-19 ». Sabine Compaoré a remercié le G5 Sahel, la Bad et le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) au nom de toutes les associations féminines. La sienne, a-t-elle expliqué, œuvre dans le domaine de la transformation des produits forestiers non ligneux et pourra s’approvisionner en intrants car la pandémie a augmenté le coût des intrants.

Pour sa part, Maurice Azonnankpo, le Représentant  adjoint de l’UNHCR, a exprimé son souhait de voir se renouveler ce genre d’initiative « gage d’une résilience renforcée des communautés ».

Le G5 Sahel regroupe la Mauritanie, le Mali, le Burkina, le Niger et le Tchad. Créée en 2014, cette organisation se veut un « cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale en matière de politiques de développement et de sécurité ».

Malawi : l’armée éteint la rumeur d’un putsch en préparation

Le président Lazarus Chakwera n’a rien à craindre selon le Général Vincent Nundwe, chef de la Force de défense du Malawi (MDF, sigle en anglais).Ancien chef de l’opposition malawite, Lazarus Chakwera a été élu président de la République en juin 2020 avec 58,57 % des suffrages valablement exprimés. Un an auparavant, son rival Peter Mutharika s’est vu refuser une réélection en raison de fraudes.

Dans ce pays politiquement divisé de l’Afrique australe, les médias ont récemment alimenté la rumeur selon laquelle des politiciens essayent d’utiliser l’armée pour renverser le gouvernement.

Profitant d’une cérémonie de remise de diplômes à des officiers, organisée ce week-end, le Général Vincent Nundwe s’est voulu on ne peut plus clair : « Nous avons entendu sur les réseaux sociaux que la Force de défense du Malawi prévoit de prendre le pouvoir. Je voudrais dire que quiconque fait cela est stupide ».

La presse sénégalaise ressuscite Léopold Sédar Senghor

Les journaux sénégalais, reçus lundi à APA, font un focus sur l’an 20 du décès de l’ancien président de la République.« Il était une fois Senghor », s’exclame Le Soleil. Sur trois pages entièrement consacrées « au fondateur de l’Etat sénégalais », le quotidien national indique qu’il « a un parcours politique atypique : député, maire, Secrétaire d’Etat et président de la République ».

WalfQuotidien se demande « vingt ans après » sa mort, « que reste-t-il de Senghor » ? En tout cas pour ce journal, le natif de Joal (Centre) est « une référence africaine aux oubliettes » parce qu’ « on n’a encore entendu rien de prévu » pour célébrer ce grand homme.

Pour sa part, L’AS diagnostique les deux faces du prédécesseur d’Abdou Diouf : « l’humaniste intégral et la bête politique ». Dans son ouvrage Liberté 1, rappelle ce quotidien, l’ex-membre de l’Académie française a affirmé que le but des religions révélées « est de réaliser la volonté de Dieu » et pour ce faire il faut réaliser ici-bas la fraternité entre les Hommes par la justice pour tous. Toutefois, signale L’AS, le poète était aussi « un homme politique rusé » qui a notamment ferraillé avec Mamadou Dia et Cheikh Anta Diop.

Tout compte fait, Jean-Pierre Langéllier, auteur de la dernière biographie de Léopold Sédar Senghor cité par Vox Populi, déclare que le père de l’indépendance du Sénégal « tout au long de sa vie, a fait de bonnes rencontres avec des gens qui ont tenu à l’aider. Une chance qu’il avait tout fait pour mériter ».

« Senghor, sa nègre attitude », c’est le titre d’un livre récemment paru. Il porte la signature d’Ibou Fall, un journaliste « à la plume truculente et incisive » qui, selon Le Quotidien, permet au lecteur de découvrir « des facettes inédites » de celui qui a dirigé le Sénégal pendant vingt ans.

En sports, Record annonce que « le Sénégal va accueillir la 2e fenêtre des éliminatoires de la Coupe du monde de basketball masculin du 25 au 27 février prochain ». À vingt jours du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des nations de football, le débat sur la libération des joueurs par les clubs européens fait couler beaucoup d’encre. Dans Stades, Diomansy Kamara, ancien international sénégalais, soutient qu’ « il est hors de question qu’on exerce une pression malsaine » sur les Africains.

Enfin, en lutte avec frappe, Boy Niang 2 a perdu, hier dimanche à l’Arène nationale, son combat face à Tapha Tine « sur décision arbitrale », informe L’Observateur. À en croire ce journal, il « rate encore » son entrée dans la cour des grands en butant sur le géant du Baol (Centre).

La gestion de la pandémie au menu des quotidiens marocains

La gestion de la pandémie de Covid-19 est le sujet principal traité par les quotidiens marocains parus ce lundi.+L’Economiste+ écrit qu’au Maroc, c’est le principe de « précaution maximale », se prononçant contre la fermeture des frontières, décidée à la « moindre alerte » de l’apparition d’un nouveau variant de coronavirus.

Le journal cite les conséquences de cette décision: « des touristes bloqués et des Marocains abandonnés à l’étranger pour leur malheur et le bonheur de tous nos ennemis ».

De ce fait, bien qu’il ne protège pas complètement des virus, mais protège quand même des cas graves et sauvegarde l’hôpital, le vaccin peut jouer un rôle important dans la gestion de la pandémie, relève-t-il, se disant pour le pass vaccinal afin d’éviter les restrictions, qui « ne font qu’affaiblir les économies et rater la reprise mondiale ».

Dans le même ordre d’idées, +Aujourd’hui Le Maroc+ indique que les quatre millions de non encore vaccinés au Maroc ne représenteraient qu’un peu plus de 10% de la population, « ce qui est un bon indicateur en soi sur le plan sanitaire ».

La publication affirme que la forte adhésion des Marocains à la campagne de vaccination vient montrer que le phénomène des antivax, n’est pas très répandu au Maroc.

Pourtant, et comme cela se reflète dans les réseaux sociaux notamment, les « voix dissonantes », quoique minoritaires, donnent l’impression d’être les plus nombreuses, car elles sont les plus audibles, constate-t-il, imputant cette situation à “la puissance des canaux numériques et digitaux qui arrivent à ériger le virtuel en réalité absolue ».

+L’Opinion+ souligne que cette conjoncture représente une opportunité pour le Maroc, qui gagnerait à mettre en place une industrie de production de conteneurs, dont les prix ont augmenté de près de 1.000% depuis 2020.

Investir rapidement ce segment dans ce contexte pourrait offrir un nouveau relais de croissance à l’économie nationale, estime le journal, soulignant que la mise en place d’un tel chantier devrait permettre à la plateforme Maroc d’élargir encore plus son offre en tant que hub logistique, tout en proposant une offre compétitive à ses marchés naturels, à savoir l’Europe et l’Amérique du Nord.

Expert: « Le Forum de Dakar est une belle opportunité »

Analyste politique et docteur en économie, Gilles Yabi est le fondateur et le président de WATHI, think tank citoyen de l’Afrique de l’Ouest (www.wathi.org). Habitué du Forum international de Dakar pour la paix et la sécurité, il dresse le bilan de la dernière édition de cette rencontre qui s’est déroulée récemment dans la capitale sénégalaise.A son lancement, en 2014, le Forum de Dakar ambitionnait de devenir le lieu de rencontre principal sur la paix et la sécurité en Afrique? Y est-il arrivé ?

S’il n’est pas déjà arrivé à l’être, le Forum international de Dakar pour la paix et la sécurité en Afrique semble, manifestement, tout faire pour y parvenir. Depuis sa première édition en 2014, la rencontre se tient chaque année, excepté en 2020 quand l’édition avait été annulée en raison de la pandémie de Covid19. Dans un continent où ce genre d’initiative n’a pas l’habitude de résister longtemps, cette continuité est en soi très remarquable. La qualité des personnes qui chaque année y prennent part est aussi à souligner: chefs d’Etat, ministres, militaires, universitaires, chercheurs, experts, journalistes, etc. En dehors des sessions officielles, tous ces participants venant d’univers très différents, ont d’ailleurs la possibilité d’échanger dans les couloirs, les salons privés, nouer des contacts, etc.

Jusqu’ici quelques rares forums, dont celui de Tana, qui se tient depuis 2012 sur les berges du lac du même nom en Éthiopie, peuvent se prévaloir de faire un travail d’une qualité similaire. 

Depuis sa création, le Forum est co-organisé par le Sénégal et la France. Cette présence de l’ancienne puissance coloniale gêne certains africains. Est-ce votre cas? 

La gêne que provoque la présence de l’une puissance coloniale comme la France dans un événement comme celui du Forum de Dakar est compréhensible. Mais il ne faut pas oublier les origines de ce forum. L’idée a germé en marge d’une rencontre entre l’ancien président français, François Hollande, et certains chefs d’Etat africains dont celui du Sénégal. Son pays avait tous les atouts pour être le pays-hôte d’une telle rencontre: une réputation démocratique méritée, une stabilité politique et institutionnelle reconnues, une expérience d’accueil avérée des sommets et conférences de haut niveau, etc.

Faut-il boycotter un tel événement juste parce qu’il est co-organisé avec l’ancienne puissance coloniale? Le pragmatisme et le réalisme me disent que non. Le seul fait d’avoir une telle rencontre organisé de manière régulière et avec des participants de qualité en Afrique plaide, à mon avis, en faveur de l’organisation de ce genre rendez-vous sur le continent. Peu importe qu’il y ait ou pas une implication étrangère dans son organisation. Dans le contexte actuel où des menaces diverses planent sur certains pays ou régions d’Afrique, le Forum de Dakar est une belle opportunité pour les acteurs de la paix sur le continent. 

Des sujets qui préoccupent beaucoup les opinions africaines, surtout au Sahel, ne figuraient pas dans les thèmes officiels des ateliers du forum. Est-ce logique?

Deux sujets majeurs étaient, en effet, attendus par beaucoup de participants: l’extension de la violence jihadiste au-delà du Sahel, son terrain historique, vers des régions comme celle du Golfe de Guinée. Mais ces deux sujets ont été abordés à l’occasion de discours ou de débats lors des séances de travail. 

La ministre française des Armées, Florence Parly, a évoqué dans son discours, lors de l’ouverture du forum, la question de la fin de Barkhane, l’opération militaire française au Sahel et la transformation de son dispositif dans la région. Elle a aussi réitéré le refus de son pays d’accepter l’arrivée au Mali de la société de sécurité privée russe, Wagner, considérée comme le bras armée extérieur du gouvernement de Vladimir Poutine. Dans les ateliers, les risques d’extension de la menace jihadiste du Sahel vers la région du Golfe de Guinée a aussi été abordée. 

Cela dit, en raison de leur actualité et de leur importance, ces deux questions auraient pu mériter des séances réservées lors de cette édition du Forum de Dakar. 

Presse ivoirienne: Bohoussou Kouassi remporte le Super Ebony 2021

Le journaliste ivoirien, Bohoussou Kouassi, de la Radio Adjamé FM, a remporté samedi le Super prix Ebony, récompensant les meilleurs journalistes de Côte d’Ivoire, lors de la 23e édition des Ebony et de la Nuit de la communication, à Yamoussoukro.

M. Bohoussou Kouassi de Adjamé FM a décroché le prix Ebony du meilleur journaliste radio avec 994 points, soit une moyenne 13,80. Le Super Ebony est  celui qui a obtenu le plus de points sur les 4 catégories en compétition: presse écrite, numérique, radio et télévision. 

L’Ebony de la presse écrite est Gora Mahi Thomas du journal Le Sport avec 958 points, soit une moyenne de 13,31. L’Ebony presse numérique a été décerné à Serge Alain Koffi de l’agence de presse Alerte Info, crédité de 886 points pour une moyenne de 10,31.  

La journaliste Bintou Pekele de la RTI 2, a obtenu 921 points, remportant l’Ebony télévision. Concernant le prix du meilleur présentateur télé, il est revenu à la journaliste Fatou Fofana Camara de la RTI 1, la télévision nationale. 

Le jury de cette 23e édition des Ebony 2021 était présidé par Dr Alfred Dan Moussa, le directeur général de l’Institut polytechnique des sciences et techniques de la communication (ISTC). Vingt-huit journalistes étaient en lice. 

Le jury, selon Dr Dan Moussa, a recherché auprès des instances de régulation et de surveillance du secteur des médias, ceux des 28 nominés qui ont commis des « manquements dans l’exercice du métier du journalisme » et « nous avons réexaminé la liste des nominés ». 

« Au terme du marathon, des observations s’imposent. Des nominés qui auraient pu être lauréats, ont été disqualifiés par le jury puisque, en conflit avec la réglementation en vigueur », a-t-il dit, ajoutant que « le journalisme est un métier qui a ses règles d’écriture, d’éthique et de déontologie ».

« Ces règles et ces démarches gagneraient à être pris en compte aussi bien par les candidats que par leurs rédactions. Un journaliste ne doit pas devenir un membre de l’équipe éditoriale, seulement et si seulement il revient avec des lauriers », a-t-il poursuivi, sans autres précisions.

Le ministre du Commerce et de l’industrie, Souleymane Diarrassouba, représentant le Premier ministre et le ministre de la Communication, des médias et de la Francophonie, a salué cette initiative visant la quête de l’excellence. 

Face aux défis de rentabilité de la presse, en général, il a appelé les professionnels du secteur des médias à se « réinventer » afin de satisfaire les différentes cibles, notamment portées sur les nouveaux modes de communication.

Plusieurs candidats ont obtenu des prix spéciaux. Le prix de la meilleure enquête a été attribué à Amy Cissoko de la RTI 1, le prix de la meilleure interview à Bohoussou Kouassi, le prix du meilleur reportage à Bohoussou Kouassi. 

À cette édition des Ebony, les past présidents de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci), la faîtière de la presse ivoirienne, initiatrice de cet évènement, ont été honorés pour leur contribution à la vie de l’organisation. 

Financial Afrik décerne le prix du PDG de l’année à l’homme d’affaires malgache Ylias Akbaraly

L’homme d’affaires malgache Ylias Akbaraly s’est vu attribuer le prix du PDG de l’année à la fois par le jury du journal panafricain spécialisé dans l’information financière, Financial Afrik et le vote du public, lors d’une cérémonie organisée dans la capitale mauritanienne, Nouakchott.

Financial Afrik Awards est un événement qui réunit chaque année, depuis 2018, des experts, décideurs, propriétaires de banques, compagnies d’assurances, institutions publiques, fonds d’investissement, en plus des cadres et décideurs en Afrique et dans le monde.

La quatrième édition de la cérémonie des Financial Afrik Awards a été organisée dans la capitale mauritanienne, Nouakchott, où les noms de 100 personnalités, qui font la transformation de l’Afrique en 2021 ont été annoncés, dans 17 domaines, dont le banquier de l’Année, l’Economiste de l’année et le Directeur exécutif de l’année.

La cérémonie s’est déroulée sous le haut patronage du président mauritanien Mohamed Ould Cheikh Ghazouani, en partenariat avec le ministère mauritanien de l’économie, et la participation de plus de 200 personnalités du monde des affaires et de la finance, outre plus de 1.000 personnalités du monde entier ayant pris part à distance à cet événement.

Selon le vote du public et le jury, Ylias Akbaraly s’est accaparé la première place dans la catégorie PDG.

Président de Redland Group, Ylias Akbaraly a réussi à transformer le groupe économique de sa famille en l’un des plus grands groupes en croissance à Madagascar et dans l’océan Indien.

Après avoir acquis Thomson Broadcasting en août 2018, Redland est devenu un groupe de standards mondiaux.

Le groupe est présent en France, aux Etats-Unis, aux Emirats Arabes Unis, en Afrique et dans l’Océan Indien. C’est un groupe mondial actif dans plusieurs domaines dont les plus importants sont l’industrie, la finance, l’énergie, la technologie, le tourisme, l’aviation, l’immobilier et la radiodiffusion.

Ylias Akbaraly a participé à la discussion consacrée au thème « Afrique 2050 Enjeux et défis », aux côtés du ministre mauritanien de l’Économie Othmane Kane et du gouverneur de la Banque centrale de Mauritanie, Cheikh Akbar Ould Moulay Taher.

Akbaraly a présenté sa vision de l’Afrique à l’horizon 2050, soulignant que « le progrès et la croissance sont importants, mais nous ne devons pas abandonner nos traditions africaines et notre culture authentique ».

Et d’ajouter: « Nous devons également aller au-delà du contrat dans nos relations avec n’importe quel pays du monde, car nous avons d’énormes capacités auxquelles nous devons croire ».

Pour sa part, le ministre mauritanien des Affaires économiques a souligné que la célébration de l’économie mauritanienne et de ses pionniers par le jury du Financial Afrik International Investment Forum s’inscrit en droite ligne avec les politiques de développement du président mauritanien, qui ont permis d’améliorer les performances économiques et financières du pays, en s’appuyant sur sa vision globale pour le développement du pays.

Le ministre a ajouté que la politique du président a permis de lancer d’importants chantiers de réforme que le gouvernement mauritanien, mené par Mohamed Ould Bilal a lancés.

La liste des personnalités pour l’année 2021 comprenait le ministre des Affaires économiques, Osmane Mamoudou Kane, le gouverneur de la Banque centrale, Cheikh Akbar Ould Moulay Taher, et la Directrice de la Banque générale de Mauritanie, Leila Bouamatou.

L’UE « satisfaite » de la mise en oeuvre de l’APE avec la Côte d’Ivoire

Le chef d’équipe croissance inclusive et durable de la délégation de l’Union européenne (UE), Stéphane Brossard, a exprimé vendredi à Abidjan la « satisfaction » de l’UE dans le cadre de la mise en oeuvre de l’Accord de partenariat économique (APE) Intérimaire.

« C’est une satisfaction la mise en œuvre, parce que c’est vraiment très compliqué au niveau des douanes », a dit M. Stéphane Brossard, en marge du deuxième forum de la Convention de la société civile ivoirienne (CSCI) sur l’APE Intérimaire. 

Ce deuxième forum, tenu autour du thème général sur « l’Accord de Partenariat économique intérimaire Côte d’Ivoire – Union européenne : Quelles opportunités pour le secteur agricole ?, a enregistré une forte participation des Organisations professionnelles agricoles (OPA).  

« L’APE Intérimaire a été signé en 2008 et on est dans les libéralisations tarifaires. Depuis plusieurs années le marché de l’UE est ouvert aux produits  ivoiriens et depuis 2019, a commencé l’ouverture du marché ivoirien pour les produits européens », a-t-il renseigné.  

Selon M. Stéphane Brossard, « cela permet d’augmenter les échanges et la qualité du partenariat entre l’UE et la Côte d’Ivoire, et c’est la principale satisfaction pour nous ». L’UE, dans cet élan, accompagne l’Etat ivoirien en termes d’appui au secteur privé et agricole 

« On a des initiatives qui se mettent en place au niveau du cacao pour que la proportion de la Côte d’Ivoire puisse augmenter dans des partenariats entre Européens et Ivoiriens », a fait observer M. Stéphane Brossard.  

L’APE à terme, vise à ce que chaque partie puisse faire tomber les taxes à zéro pour augmenter les échanges entre la Côte d’Ivoire et l’UE selon un calendrier et une liste de produits. Depuis 2019, la Côte d’Ivoire a commencé à démanteler certaines lignes tarifaires. 

« Le démantèlement tarifaire veut dire faire tomber certaines taxes au niveau des droits d’entrée de douanes », a expliqué le chef d’équipe croissance inclusive et durable de la délégation de l’UE, avant d’ajouter qu' »aujourd’hui, on a eu deux libéralisations tarifaires ».     

Mme Ndri Alida Tanoh, chef projet APE Intérimaire à la CSCI, a relevé qu’il s’agit d » »un accord commercial qui a été signé entre la Côte d’Ivoire et l’UE pour garantir le libre accès de 80% de nos produits sur le marché de l’UE et le libre accès des produits européens sur le territoire ivoirien ». 

Dans la mise en oeuvre de l’APE Intérimaire, la levée des barrières tarifaires se fait progressivement et ces différentes étapes vont jusqu’en 2029, a-t-elle indiqué, ajoutant que « nous sommes à la deuxième étape et la troisième étape va intervenir en 2024 ». 

Les deux deux premières étapes, fera-t-elle observer, ont concerné des produits à faibles consommation. Mais à partir de 2024, l’étape de démantèlement tarifaire va connaître une grande importance parce que plusieurs produits seront concernés.

C’est dans ce cadre que ce forum se tient pour attirer l’attention des populations cibles, à savoir les Organisations professionnelles agricoles, a-t-elle expliqué, soulignant qu’il vise à montrer les secteurs d’activités au niveau du monde agricoles qui vont connaître les étapes du démantèlement. 

Cela devrait permettre aux entreprises opérant dans le secteur agricole de saisir des opportunités sur les démantèlements tarifaires, Ce qui est l’un des défis de l’APE qui à terme doit permettre au producteur de pouvoir être lui-même un exportateur à travers des chaînes de valeurs. 

Selon le coordonnateur national de la CSCI, M. Mahamadou Kouma, le développement du secteur agricole constitue un enjeu important et par conséquent la société civile ivoirienne ne ménage aucun effort pour que ce domaine tire la plus-value dans cette relation commerciale.  

Les négociations sur l’APE n’ayant pas pu aboutir à la signature d’un accord d’étape sur le bloc commerce des marchandises avec des sous-groupes ou des pays de la région ouest-africaine, ont conduit à la signature d’un APE Intérimaire avec la Côte d’Ivoire et le Ghana.

Ces différentes signatures ont suscité des débats et des réflexions de certains acteurs ouest-africains sur les enjeux et les impacts réels d’un tel accord sur les économies des pays africains concernés, notamment ceux de l’Afrique de l’Ouest. 

Dans l’optique de s’assurer que la mise en oeuvre de l’accord est effectivement un véritable levier de croissance et de développement, la Convention de la société civile ivoirienne s’est engagée à faire le suivi citoyen dudit accord à travers le projet « Appui au renforcement des capacités ».   

La Convention de la société civile bénéficie dans ce projet du co-financement de l’Union européenne et de l’appui technique du Groupe de recherche et d’échanges technologiques (GRET), une organisation de la société civile basée en France. 

La reprise du dialogue politique ivoirien, un nouvel espoir pour la réconciliation

La cinquième phase du dialogue politique ivoirien, fortement saluée par toute la classe politique en Côte d’Ivoire, s’affiche comme un nouvel espoir pour la stabilité du pays et la réconciliation nationale.Sur instruction du chef de l’Etat, Alassane Ouattara, le Premier ministre Patrick Achi, a rencontré le 16 décembre 2021 l’opposition dans le cadre de la reprise du dialogue politique, une réunion qui visait à poursuivre l’apaisement du jeu politique ivoirien.

Annoncée le 08 décembre par le chef du gouvernement, la rencontre a bien eu lieu. Plusieurs signaux semblaient d’ailleurs indiquer, depuis quelques semaines, que la situation était « mûre » pour une reprise du dialogue. 

En novembre, à l’occasion du 20e anniversaire de son parti, l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI), l’opposant Albert Toikeusse Mabri avait déjà appelé à « un processus de dialogue politique inclusif », promettant s’y engager « personnellement ».  

De son côté, Affi N’Guessan, le leader du Front populaire ivoirien (FPI), avait indiqué sa volonté d’une reprise du dialogue afin d’atteindre un consensus avant la présidentielle de 2025. Dans cet élan, il a eu une rencontre avec le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, au palais présidentiel.  

L’ouverture de la 5e phase du dialogue politique a réuni les principaux partis de l’opposition, le Pdci d’Henri Konan Bédié, le Ppa-ci de Laurent Gbagbo ainsi que le Fpi de Pascal Affi N’Guessan et l’Udpci de Toikeusse Mabri. Plusieurs ministres et des représentants du Rhdp (pouvoir) étaient aussi présents. 

Vingt-et-une formations politiques étaient présentes. M. Patrick Achi, à l’ouverture de la session, a invité les acteurs de la classe politique à transmettre au ministre de l’Intérieur leurs préoccupations qui seront débattus dès le 21 décembre 2021, une démarche acceptée par tous.

Les partis politiques souhaitent des échanges inclusifs et sans tabou. Assurément des sujets comme le découpage électoral ainsi que la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI) seront abordés. Les élections locales de 2023 serviront, en ligne de mire, de test de ces résolutions. 

Parallèlement à ce dialogue politique, le gouvernement ivoirien rencontre la société civile. Ce 16 décembre, après la rencontre, dans la matinée avec les groupements et partis politiques, M. Patrick Achi a ouvert aussi le dialogue, dans l’après-midi avec la société civile. 

Cette assise se situe notamment dans la filiation de la politique de réconciliation menée par le président Ouattara. Celui-ci est conscient des tensions politiques et communautaires du pays quand il arrive au pouvoir en 2011. 

Depuis, une large partie de sa politique est irriguée par une volonté d’apaisement. On peut décliner dans plusieurs domaines l’action présidentielle en faveur de la réconciliation et la cohésion sociale: l’amnistie et les rencontres avec les principaux leaders de l’opposition.  

La stabilité politique est ostensiblement un ferment du développement socio-économique. Par exemple en 2011, seuls 40% des citoyens avaient accès à l’électricité, mais aujourd’hui ils sont 95%. L’inclusivité passe d’abord par l’égalité d’accès des populations à ce type de service et de confort.

Politiquement, plusieurs retours d’exils ont été organisés. Comme celui de l’ancien maire du Plateau, Akossi Bendjo, cadre du Pdci. Et bien entendu le retour, cet été, de l’ancien président Laurent Gbagbo, qui a en outre été reçu par M. Ouattara le 27 juillet 2021. 

L’armée aussi a été l’objet de la volonté de concorde du gouvernement. On peut citer dans cette optique le retour de plusieurs cadres supérieurs, anciennement pro-Gbagbo, a des fonctions de commandement.  

D’un point de vue institutionnel, plusieurs indicateurs montrent une bonne santé démocratique : comme la participation en hausse aux législatives de mars 2021, ce qui témoigne de l’émergence progressive d’une notion de destinée nationale commune qui transcende les rivalités communautaires.

Aujourd’hui, M. Patrick Achi continue de mettre en œuvre cette vision politique avec volontarisme. À l’image de ses prédécesseurs, feu Hamed Bakayoko et Amadou Gon Coulibaly afin d’en convaincre l’opposition.

Le Premier ministre ivoirien a bien rappelé « la main tendue » du président et son « cœur ouvert ». Un appel qui semble avoir été entendu par tous les acteurs politiques qui veulent léguer une nation stable, unie et prospère aux futures générations. 

La presse sénégalaise à fond sur le procès de la Justice

Les journaux sénégalais, reçus samedi à APA, traitent principalement de la lutte pour l’indépendance de la Justice et des nouveaux rebondissements dans une autre affaire de trafic de passeports diplomatiques.Le Quotidien se fait l’écho du rassemblement initié par Y en a marre et le Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine (Frapp). Ce journal informe que « tous les indignés s’étaient donné rendez-vous, hier vendredi, sur les allées du Centenaire pour clouer au pilori le régime de Macky Sall ».

D’après Les Échos, les discours étaient « musclés ». Dans les colonnes de ce quotidien, l’activiste Guy Marius Sagna déclare : « Une Justice au service du développement, c’est une Justice qui protège nos deniers publics. Une Justice ne serait pas spectatrice devant la spoliation foncière. Une Justice au service du développement, c’est une Justice qui protège les agriculteurs et les éleveurs contre les bandits fonciers qui gravitent autour du président Macky Sall ».

« La Justice (était) au banc des accusés », rapporte Bés Bi. En effet, précise ce journal, à travers le slogan « Yoona ngui jëng », les manifestants ont dénoncé « une Justice à deux vitesses ».

Pour sa part, L’AS fait savoir que « l’opposition et les organisations citoyennes déchirent la charte de non-violence » proposée notamment par des religieux pour pacifier le champ politique en perspective des élections locales du 23 janvier 2022.

Cité par ce journal, Dame Mbodj estime que « toute personne qui veut la paix ne doit pas tenter de faire signer aux Sénégalais une charte. Le chef de l’État doit arrêter le forcing (sinon) le peuple va continuer à résister ».

Tout compte fait, EnQuête souligne qu’on assiste à « la montée de la fronde sociale » parce que « le mécontentement touche plusieurs corps professionnels et sociaux inquiets de leur avenir politique ». Pour Me Masokhna Kane, président de SOS Consommateurs interviewé par ce quotidien, il y a « une agrégation des colères susceptibles de constituer un cocktail explosif ».

Dans Vox Populi, Docteur Mamadou Bodian, chercheur à l’Institut fondamental d’Afrique noire (Ifan), affirme que « les insuffisances de la Justice découlent de (son) assujettissement à l’exécutif » et « dans un pays où les criminels sont acquittés et les innocents emprisonnés, appliquer la loi n’est pas forcément rendre la justice ».

Sur un tout autre sujet, L’Observateur remarque que dans l’affaire de trafic de passeports diplomatiques, « plus l’enquête avance, plus la Division des investigations criminelles (Dic) découvre des ramifications à des niveaux insoupçonnés ». En tout cas, signale ce journal, l’Adjudant-chef de Gendarmerie, Ousmane Bâ, en poste au palais de la République, a été déféré hier vendredi au Parquet ainsi qu’un de ses collègues.

À en croire Libération, ces arrestations ont été faites grâce aux « révélations explosives de Limamou Laye Seck » présenté comme le cerveau de cette mafia. De l’avis de ce journal, les membres de l’organisation passent aux aveux car « ils n’avaient pas trop le choix » avec l’infiltration de leur réseau par un élément de la Dic.

Secteur halieutique: l’approche écosystémique des pêches

Le responsable des opérations et analyste de projets du Programme Nansen, Kyriakos Kourkouliotis, soutient dans une analyse, une approche de développement « holistique » pour créer les bases d’un développement harmonieux et consensuel, et proposer un accompagnement efficient aux récipiendaires.

L’approche écosystémique des pêches (AEP) considère les interactions entre les dimensions biologiques, environnementales, économiques et sociales du « système pêche » et place la personne au centre du développement.

Le Programme Nansen exécuté par la Division de la pêche et de l’aquaculture l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), collabore avec 30 pays d’Afrique, dont la Côte d’Ivoire, et 5 pays du sud-est Asiatique pour améliorer les connaissances scientifiques des ressources halieutiques et de l’impact du changement climatique et pollution sur l’environnement marin. Il vise en outre à renforcer les mécanismes de gestion des ressources halieutiques et les capacités nationales.

Dans cette analyse, M. Kyriakos Kourkouliotis, estime qu’agir uniquement sur les aspects biologiques des ressources ne peut répondre positivement aux aspirations des communautés qui vivent de la pêche, ni de l’administration en charge de la gestion du secteur. Il y a lieu d’intégrer d’autres aspects et les combiner pour apporter aux défis une réponse plus holistique. Il juge par ailleurs que les financements externes pour les actions de développement ne peuvent à eux seuls suffire et nécessitent la mise à disposition de fonds nationaux de contrepartie pour garantir la pérennité.

Il émet l’idée que dans les pays qui ont un fort potentiel halieutique, il pourrait être envisagé de créer un mécanisme de financement, tel qu’un Fonds de développement alimenté par les redevances et autres revenus du secteur pour cofinancer et garantir la pérennité des actions menées avec les bailleurs de fonds dans le secteur halieutique.

La création de mécanismes de financement et leur gestion rigoureuse peuvent être considérées comme une preuve tangible de l’engagement et la volonté des pays en tant qu’entité centrale responsable de leur développement.

De ce fait, il est attendu des autorités nationales que cette forme de « taxation » soit équitablement prélevée et distribuée, et l’allocation des fonds transparente pour appuyer les initiatives au développement du secteur de la pêche. Toute chose qui favoriserait une synergie des parties prenantes et permettrait de prendre la relève et poursuivre les actions au départ du bailleur.

Il note que la gestion des pêcheries est notamment une prérogative de chaque pays et ne peut être mise en œuvre à travers des projets financés et exécutés exclusivement par des bailleurs de fonds sans l’implication des pays par un investissement propre tant au niveau financier qu’humain.

Il devient fondamental de renforcer le sentiment national d’appropriation du processus. Cela requiert certaines aptitudes et compétences au niveau des administrations de pêches, ainsi que des modalités de mise en œuvre et de suivi nationales.

L’idée étant d’absorber les apports techniques apportés par l’aide extérieure en vue de les intégrer dans un modèle national de gestion des pêches pour une utilisation plus large visant la pérennisation institutionnelle. Pour ce qui est des études techniques en appui à la gestion des pêches et des initiatives d’accompagnement des communautés pour rehausser leur moyens d’existence et niveau de vie, il devient impératif de se doter de gestionnaires capables d’administrer les actions et projets nationaux.

Nul ne peut contester l’évidence que les politiques d’aide au développement menées jusqu’à ce jour, et en particulier dans le secteur de la pêche, ont produit des résultats utiles, mais il est tout aussi évident qu’ils n’ont pas été en mesure de réduire significativement la pauvreté.

Un changement d’approche est indispensable au risque de faire perdurer l’ancien modèle désuet. Le Programme Nansen a mis en place dans certains pays, dont la Côte d’Ivoire, des projets qui promeuvent une approche holistique à travers l’approche écosystémique des pêches et des modalités de gestion nationales pour l’exécution de ces projets pour encourager des pratiques de gestion des pêches plus durables.

Le Programme a privilégié une approche guidée par la demande répondant aux priorités locales. Ces projets s’inscrivent dans le temps et s’intègrent dans les institutions sectorielles nationales. Ces projets nationaux jouent par ailleurs un rôle catalyseur, permettant d’utiliser leurs assises pour lancer d’autres initiatives locales.

Le problème des déchets marins se pose aujourd’hui dans le monde entier, avec des impacts qu’il engendre au niveau social, économique et écologique. L’objectif était de lancer une étude à travers ces projets pour mieux comprendre les impacts des déchets marins sur les pêcheries appuyées par le Programme Nansen. Les résultats attendus permettront de faire progresser les connaissances sur la présence de débris marins et de microplastiques dans les écosystèmes marins et contribuer à améliorer les politiques et les pratiques nationales.

Le Programme Nansen n’a pas la vocation de répondre directement à cette problématique des déchets marins mais à travers les projets nationaux, il a la capacité de déclencher une prise de conscience de l’impact de ces déchets sur les pêcheries et les écosystèmes et mobiliser les acteurs nationaux et internationaux, qui ont un mandat dans ce domaine, et ainsi inclure le secteur des pêches dans les politiques nationales de gestion des déchets.

L’économiste rappelle que la prise de conscience de l’importance de l’aide au développement et la reconstruction des États s’est développée avant la fin de la seconde guerre mondiale. Initialement, l’objectif était d’aider les pays d’Europe, dévastés par la guerre à se remettre sur pieds.

Le renforcement des institutions et les initiatives d’accompagnement économiques et sociales ont permis progressivement d’avancer et rehausser le niveau sociétal. Il en est de même avec les pays du Sud, qui doivent devenir les protagonistes à part entière de leur propre développement et non le subir, pour pouvoir progresser. 

M. Kyriakos Kourkouliotis fait observer que les instabilités politiques et l’interruption de la continuité des actions suite aux changements de gouvernements ne peuvent qu’affecter la performance du secteur public qui reste faible, dans les pays en développement.

N’étant pas en mesure de renforcer la capacité des agents et des institutions, ni de faciliter le développement du bien-être sociétal, le développement économique s’amorce difficilement.

Le caractère persistant du sous-développement, ne peut être défini comme une fatalité, mais plutôt un ensemble de prises de décisions et d’approches désormais dépassées sur le choix de modèle de développement.

Le développement, selon lui, exige une approche méthodologique et plurisectorielle à travers des processus économiques et sociaux intégrés impliquant tous les acteurs de la société. Apporter une aide à la population n’a de sens d’un point de vue efficacité que si d’une part elle intègre toutes les autres dimensions sociales, écologiques, éducatives, de la santé, du transport, etc, dit-il.

 Le développement économique et social doit toucher divers secteurs en même temps et créer des complémentarités et synergies. Seulement si arrivé à une masse critique, un pays pourra monter d’un cran dans l’échelle du bien-être sociétal.

 Un quart de la population mondiale continue à vivre avec moins de 1,50 USD par jour et les écarts de richesse entre les pays développés et en développement ne cesse de s’accroitre. Les pays avec des faibles capacités institutionnelles et politiques, où le tissu économique productif et social est fragile restent particulièrement vulnérables.

 Il est urgent de prendre conscience que les pays développés et ceux dits émergents sont actuellement en phase de mutation stratégique et technologique. Les décisions stratégiques d’investissements vers le numérique, l’intelligence artificielle et les énergies renouvelables vont créer des nouveaux marchés avec des réseaux où les pays en développement risquent d’être écartés.

Il y a lieu de répondre urgemment aux écarts et disparités qui ne cessent de s’accroitre entre pays développés et pays en développement, que ce soit en matière de croissance, de revenu, scientifique, économique, technique, ou autres, poursuit-il.

A défaut d’actions concertées à travers une nouvelle approche pour faire converger les pays en développement vers le nouveau dessein mondial risquerait de les écarter davantage, mentionne l’analyste gestionnaire Kourkouliotis.

Ports ivoiriens: les dockers suspendent leur grève suite à une « conciliation »

La Fédération nationale des dockers de Côte d’Ivoire (FENAD-CI) a suspendu vendredi son mot d’ordre de grève en vue du respect du champ d’application du décret portant statut particulier des dockers, à la suite d’un accord de « conciliation ».

La déclaration a été faite par le premier secrétaire général de la Fédération nationale des dockers de Côte d’Ivoire, Guehi Adehi Ka Plike, à l’issue d’une réunion de « conciliation » impliquant la direction générale du Port d’Abidjan et le ministère des Transports. 

« La Fédération nationale des dockers de Côte d’Ivoire suspend à compter de ce vendredi 17 décembre 2021 la grève et demande par conséquent aux dockers des ports de Côte d’Ivoire de reprendre le travail dès cet instant », a dit M. Guehi Adehi Ka Plike. 

Le 8 décembre 2021, la FENAD-CI a déposé un préavis de grève auprès du syndicat des entreprises de manutention des ports d’Abidjan et de San-Pedro (SAMPA) pour exiger le respect du champ d’application du décret portant statut particulier des dockers. 

Suite à ce préavis de grève, la direction du SAMPA a convié les dockers à une réunion de « conciliation », mais certains points n’ayant pas trouvé d’accord ce vendredi, la fédération a maintenu son mot d’ordre de grève. 

Ensuite, une réunion impliquant la direction générale du Port d’Abidjan sous l’égide du ministère des Transports qui a eu lieu, en présence de l’inspection du travail, a permis des « avancées réelles sur l’ensemble des revendications ».

« Nous notons avec satisfaction la décision prise qui est la mise en place d’une Commission de réflexion », au sein de laquelle participeront cinq représentants de la FENAD-CI, a-t-il ajouté. La Commission tient sa première réunion le 22 décembre 2021 à la direction générale du port d’Abidjan.

Les conclusions de la commission sont attendues « dans un délai d’un mois ». Cette plateforme permettra de traiter des points restés en suspens, notamment le respect du champ d’application du décret no 2019-102 du 30 janvier 2019 portant statut particulier des dockers.

Ils discuteront sur l’article 27 alinéa 2 du décret,  resté en suspens, au sujet de l’emploi des dockers sur les quais et navires pétroliers ainsi que l’emploi des dockers dans les cimenteries et les moulins jouxtant l’enceinte portuaire. 

Sur le point de la création de façon consensuelle et de la gestion paritaire de l’organisme de gestion de la main d’oeuvre docker dans les ports ivoiriens, les autorités portuaires ont proposé une représentation des dockers dans un comité de suivi de l’organisme qui sera créé.

Cet organisme devrait être créé par la convention de cession de la gestion de l’activité docker. Les travailleurs ont réitéré leur volonté de siéger paritairement dans le Conseil de gestion de l’organisme de gestion de la main d’oeuvre docker.

La Fédération des dockers a proposé par ailleurs la création d’un Groupement d’intérêt économique  (GIE) et a demandé le paiement de leurs indemnités de fin de carrière qui seront versés sur un compte séquestre. Mais, ce point n’a pu faire l’objet d’accord.

La grève des dockers dans les ports d’Abidjan et de San-Pedro avait « bloqué » les activités portuaires.  Entamée le 17 décembre à minuit, elle devrait s’étendre sur une semaine, pour s’achever le 23 décembre 2021.