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Sommet sur la Covid-19: Le Niger choisi par l’OMS pour représenter l’Afrique

Le Ministre de la Santé Publique du Niger, Dr Idi Illiassou Mainassara, a assisté, ce jeudi 02 juillet 2020, à une visioconférence sur les réponses à la pandémie de coronavirus, organisée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

Le Niger a été choisi pour représenter la Région africaine.
Présidée par le Directeur Général de l’OMS, Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus depuis Genève, cette rencontre a également entendu les réponses des Ministres de la Santé ou leurs représentants des Philippines (Francisco T. Duque) pour la Région du Pacifique, du Liban (Dr Hamad Hassan) pour la Région de la Méditerranée, de la Fédération de Russie (M. Mikhaïl Murashko) pour la Région européenne et de la Guyane (Volda Lawrence) pour les Amériques.

Dans son allocution, le Ministre Idi Illiassou, a d’abord rappelé que depuis l’apparition du premier cas de la Covid-19 au Niger le 19 mars 2020, le Gouvernement a élaboré et met en œuvre un plan de riposte centré autour de six axes stratégiques, avec des organes stratégiques et techniques impliquant les plus hautes autorités du pays.
Il a ensuite fait observer que « la crise de la Covid-19 a été révélatrice d’un potentiel du Niger en matière d’innovation et de créativité », notamment « la forte capacité d’adaptation de sa population à la rupture de certaines normes sociales (fermeture des lieux de cultes, interdiction de se serrer les mains, etc.) », mais aussi la résilience de son système de santé malgré la modestie de ses moyens.

Selon le Ministre de la Santé, les différentes mesures préventives prises par le Gouvernement sont à l’origine de la maîtrise de la pandémie dont la situation actuelle fait ressortir 1075 cas confirmés, pour 67 décès, 943 cas guéris et 65 patients sous traitement.
Dr Idi Illiassou Mainassara s’est aussi réjoui, sur le plan des actions entreprises, de « l’organisation d’une table ronde de mobilisation des ressources pour le financement du plan covid-19 d’un coût de 167,32 milliards FCFA pour le volet santé, la création d’un fonds de solidarité de lutte contre la Covid-19, dont le montant mobilisé s’élève à environ 60 milliards FCFA, soit 36%du montant global ».

Il a, en outre, salué l’engagement des autorités au plus haut niveau, l’anticipation et la réactivité de tous les acteurs, la mise en place des organes de coordination de lutte contre la covid-19, l’élaboration d’un programme global de riposte, les appuis multiformes des partenaires, l’engagement des agents de santé ,la décentralisation des centres de dépistage, la disponibilité des intrants de prise en charge.

Toutefois, le Ministre de la Santé a regretté le déni chez certains patients, la stigmatisation par les autres citoyens, l’insuffisance du respect des mesures barrières, l’absence de confinement des contacts et suspects en milieu rural, etc.
Cette présentation, note-t-on, s’est déroulée en présence de la Représentante de l’OMS au Niger, Dr Anya Blanche.

Le coronavirus pourrait ne jamais disparaître, selon l’OMS

La maladie à coronavirus pourrait «ne jamais disparaître» et devenir une maladie avec laquelle l’humanité devra apprendre à vivre, a averti mercredi 13 mai, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), alors que le bilan mondial s’approchait jeudi 14 mai des 300 000 morts.

«Nous avons un nouveau virus qui pénètre la population humaine pour la première fois et il est en conséquence très difficile de dire quand nous pourrons le vaincre», a déclaré mercredi, Michael Ryan, directeur des questions d’urgence sanitaire à l’OMS, lors d’une conférence de presse virtuelle à Genève.

«Ce virus pourrait devenir endémique dans nos communautés, il pourrait ne jamais disparaître», a insisté M. Ryan.

Autre élément inquiétant, une étude montre que le coronavirus pourrait bien se transmettre non seulement par la toux ou l’éternuement mais même par la parole.

Les micro-gouttelettes de salive générées par la parole peuvent rester suspendues dans l’air d’un espace fermé pendant plus de dix minutes, selon une expérience publiée mercredi dans la revue PNAS et qui souligne le rôle probable des micro-gouttelettes dans la pandémie de Covid-19.

Selon un haut responsable sanitaire limogé récemment par le président américain, Rick Bright,  il y aura une «recrudescence des cas à l’automne» et «2020 sera l’hiver le plus sombre de l’histoire moderne», a estimé Bright.

Le patron de la Banque centrale américaine, Jérôme Powell a prévenu que les dommages de la pandémie sur la première économie mondiale pourraient être «durables» et qu’il faudrait peut-être de nouvelles aides, en plus des quelque 2 900 milliards de dollars de soutien déjà débloqués.

La Commission européenne a souhaité mercredi une réouverture «concertée» et «non discriminatoire» des frontières intérieures de l’Union européenne (UE) afin d’empêcher le naufrage du secteur du tourisme qui représente 10% du PIB et 12% des emplois dans l’Union

La lutte contre le coronavirus sera longue, prévient l’OMS

Le monde n’en a pas encore fini avec le coronavirus, selon l’OMS. L’organisation a en effet averti que la pandémie  « est là pour longtemps ».

«Ne vous y trompez pas : nous avons encore un long chemin à parcourir. Ce virus nous accompagnera pendant longtemps», a prévenu mercredi le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

L’AFP renseigne que dans les pays, notamment européens, où les mesures de confinement des populations mises en place le mois dernier commencent à être allégées, la crainte d’une seconde vague de contaminations est omniprésente et les appels à la prudence fréquents.

Tedros Adhanom Ghebreyesus a fait savoir qu’il redoute un relachement dans le combat mené contre le coronavirus. «L’un des plus grands dangers auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui est la complaisance» a-t-il déclaré. Il a ajouté de plus que la majeure partie de la population mondiale reste susceptible d’être contaminée.

La pandémie qui a tué plus de 180 000 personnes à travers le globe, est en fait en hausse en Afrique, en Amérique centrale et du Sud, et en Europe de l’Est. Situation qui inquiète le DG de l’OMS.

La Grande-Bretagne a enregistré 759 décès en 24h, portant le bilan dans le pays à 18.000 morts. L’administration sanitaire a toutefois laissé entrevoir que Londres allait alléger les mesures de confinement dans les semaines à venir.

Aux États-Unis, pays officiellement le plus endeuillé au monde par le Covid-19 (46’583 décès), les règles de distanciation sociale ne sont pas respectées. Dans les Etats encore sous ordre de confinement, des manifestations pour appeler à relancer l’économie se multiplient.

Le président Donald Trump a en outre jugé la semaine dernière qu’il était temps de faire «redémarrer l’Amérique». Il a toutefois laissé chacun des gouverneurs prendre la décision selon la gravité de l’épidémie dans son État.

L’Allemagne, l’Autriche, la Norvège ou le Danemark ont en revanche opté pour l’assouplissement de leurs mesures de confinement, tout en conservant des mesures de « distanciation sociale ». L’Italie, la France, la Suisse, la Finlande et la Roumanie préparent également un déconfinement en prudence.

Quant à l’ONU, elle tire la sonnette d’alarme sur une imminente «catastrophe humanitaire mondiale». Le nombre de personnes souffrant de famine risque en effet de doubler pour atteindre «plus de 250 millions d’ici la fin de 2020», selon elle.

La crainte d’une deuxième vague reste également très forte Aux États-Unis, un haut responsable de la santé publique, Robert Redfield, a dit redouter pour l’hiver prochain un épisode «encore plus difficile que celui que nous venons de vivre», en raison d’une possible coïncidence avec la grippe saisonnière.

Berceau du coronavirus, parti de Wuhan fin 2019, la Chine craint aussi une deuxième vague épidémique. Dans le collimateur : les personnes venant de l’étranger. Face à cette menace, la métropole de Harbin, proche de la Russie, a renforcé mercredi ses mesures de restriction.

Coronavirus : 1000 morts, l’OMS redoute une propagation accrue hors de Chine

Le bilan de l’épidémie du nouveau coronavirus a franchi mardi la barre des 1.000 morts, et pour l’OMS, qui a dépêché une mission d’experts en Chine, le nombre croissant de cas de transmission hors de ce pays pourrait augurer d’une plus grande propagation de l’épidémie à travers le monde.

Le premier décès imputé au virus 2019-nCoV, apparu en décembre dans la ville chinoise de Wuhan (centre), avait été annoncé le 11 janvier. Un mois plus tard, l’épidémie a désormais fait 1.016 morts en Chine continentale (hors Hong Kong et Macao), selon un bilan officiel publié mardi.

Les autorités sanitaires chinoises ont fait état de 108 nouveaux décès en vingt-quatre heures, le plus lourd bilan quotidien enregistré à ce jour, tandis que les cas confirmés de contamination s’établissait à plus de 42.000.

En revanche, comme à plusieurs reprises depuis la semaine dernière, le nombre de nouveaux cas journaliers (2.478) a diminué par rapport au jour précédent.

Le président chinois Xi Jinping a appelé lundi à prendre « des mesures plus fortes et décisives pour enrayer résolument l’élan de la contagion », après s’être rendu dans un quartier résidentiel de Pékin pour visiter un hôpital, apparaissant pour la première fois portant un masque.

Alors même que la plupart des compagnies aériennes ont cessé leurs vols vers la Chine continentale et que plusieurs pays se sont fermés aux voyageurs qui en viennent, l’épidémie pourrait dorénavant s’accélérer à travers la planète, redoute l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

En dehors de la Chine continentale, le virus a tué deux personnes, une aux Philippines et une autre à Hong Kong, et plus de 400 cas de contamination ont été confirmés dans une trentaine de pays et territoires.

Mais un scénario redouté s’est concrétisé: sans avoir jamais mis les pieds en Chine, un Britannique contaminé par le coronavirus à Singapour l’a ensuite transmis à plusieurs compatriotes lors d’un séjour dans les Alpes en France, avant d’être diagnostiqué en Grande-Bretagne.

Il aurait ainsi accidentellement contaminé au moins 11 personnes, dont cinq sont hospitalisées en France, cinq autres en Grande-Bretagne et un homme de 46 ans sur l’île espagnole de Majorque, où il réside, selon les informations disponibles.

– « Grave et imminente » –

« La détection de ce petit nombre de cas pourrait être l’étincelle qui finira par un plus grand feu » épidémique, s’est alarmé lundi le directeur général de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus.

« Pour l’heure, c’est seulement une étincelle. Notre principal objectif reste le confinement (des foyers de contamination). Nous appelons tous les pays à utiliser la fenêtre de tir actuelle pour empêcher ce plus grand feu », a-t-il insisté.

Jusqu’alors, la majorité des contaminations identifiées à l’étranger impliquait des personnes revenues de Wuhan, épicentre de l’épidémie. « Nous ne voyons peut-être que la partie émergée de l’iceberg », avait averti dimanche le docteur Tedros.

« C’est toujours inquiétant que des gens se rassemblent (comme lors d’une conférence à Singapour où s’était rendu le Britannique, NDLR) puis se dispersent, nous devons avoir une gestion des risques en conséquence. Mais difficile de mettre le monde entier à l’arrêt », a observé Michael Ryan, responsables des programmes d’urgences sanitaires de l’OMS.

Londres a classé lundi le nouveau coronavirus en « menace grave et imminente pour la santé publique », l’autorisant notamment à mettre les personnes contaminées en quarantaine de force.

Les ministres européens de la Santé se réuniront en urgence jeudi à Bruxelles pour discuter de mesures coordonnées contre l’épidémie.

En Asie, des milliers de voyageurs et de membres d’équipage demeurent consignés sur deux navires de croisière. Au moins 135 cas de contamination ont été confirmés sur le paquebot Diamond Princess en quarantaine au large du Japon.

Une mission internationale d’experts de l’OMS est arrivée en Chine, dirigée par Bruce Aylward — vétéran de la lutte contre l’épidémie Ebola –, afin d’étudier l’origine du nouveau coronavirus et ses effets.

L’OMS a par ailleurs annoncé convoquer mardi et mercredi à son siège de Genève une réunion d’experts pour faire le point sur la recherche et le développement de vaccins et traitements contre le coronavirus.

– Responsables limogés –

Wuhan et la province environnante du Hubei, d’où s’est propagée l’épidémie, restent coupés du monde par un cordon sanitaire. Ailleurs, des dizaines de millions de Chinois sont soumis à des règles de confinement dans plusieurs métropoles.

En-dehors de ces régions, la Chine reste largement paralysée, malgré une reprise timide du travail lundi. Les étudiants restent en vacances et les entreprises sont incitées à laisser leurs employés travailler à domicile.

Lundi à la télévision, le président Xi Jinping s’est voulu rassurant, affirmant que l’impact du virus serait « de courte durée » et a appelé à « faire très attention à la question du chômage ».

Les deux principaux responsables chargés des questions de santé dans le Hubei ont par ailleurs été limogés, a annoncé mardi la télévision d’Etat.

Les autorités locales ont été critiquées pour avoir tardé à réagir à l’épidémie et avoir même réprimandé des lanceurs d’alerte pour « propagation de rumeurs ». La mort vendredi de l’un d’entre eux, le médecin de 34 ans Li Wenliang, avait provoqué d’inhabituels appels à la liberté d’expression.