mars 2022 - Page 19 sur 35 - Journal du niger

Programme GPE-Abidjan: remise de diplômes à 42 auditeurs de la 21e promotion

Quarante-deux auditeurs de la 21e promotion du Programme de formation en Gestion de la politique économique (GPE) ont reçu le 24 février 2022 leurs diplômes, lors d’une cérémonie à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan.Sur ces 42 auditeurs, qui ont reçu leurs parchemins,  au cours de cette cérémonie solennelle, l’on dénombre 34 Ivoiriens, deux Burkinabé, deux Togolais, deux Béninois, une Sénégalaise et un Nigérien.

Le ministre ivoirien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Adama Diawara, s’est réjoui de ce « puissant instrument d’intégration sous-régionale ouest-africaine », qui forme des ressources humaines de qualité pour les secteurs privé et public.  

« On a une formation qui dénote de l’ouverture de l’Université vers le monde professionnel, ce qui doit être le cas pour toutes les universités, parce qu’il faut éviter que nos universités se referment sur elles-mêmes », a déclaré M. Adama Diawara à la presse.

Pour lui,  il faut que les universités soient « ouvertes sur le monde extérieur et professionnel ». Une étude de la direction du GPE-Abidjan montre d’ailleurs que « 84% des diplômes a un impact positif » sur le profil de carrière des auditeurs et leurs performances professionnelles.

L’année précédente, 44 auditeurs issus de la 20e promotion du Programme de formation en Gestion de la politique économique (GPE) avaient reçu leurs diplômes, à l’occasion d’une cérémonie à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan.

Le Programme GPE-Abidjan, qui existe depuis 1998, vise notamment le renforcement des capacités des cadres des administrations publiques et privées de la sous-région ouest-africaine francophone en matière de management des politiques économiques.

Sénégal: passe d’armes entre Ousmane Sonko et les magistrats

Après une récente sortie de l’opposant critiquant la gestion de son dossier par la justice, l’Union des magistrats du Sénégal (UMS) a tenu lundi 14 mars à apporter la réplique pour faire cesser les attaques contre ses membres.Les magistrats sénégalais veulent rester loin des querelles politiciennes même s’ils gèrent des dossiers à forts relents politiques. C’est le cas de l’affaire Sonko-Adji Sarr, sur fond d’accusations de viols et menaces de morts contre Ousmane Sonko, mais toujours en instruction. En mars 2021, elle avait mis le pays à feu et à sang après la garde à vue de celui qui est considéré comme le principal opposant du président Macky Sall.

Sous contrôle judiciaire depuis cette date, le leader de Pastef a fait récemment une sortie médiatique où il déclare qu’il n’ira plus signer le registre du juge d’instruction, après avoir respecté cette contrainte pendant dix mois. Ousmane Sonko motive sa décision par le fait que l’institution judiciaire ne respecte pas ses droits, indiquant que ce dossier sur lequel « aucun juge ne peut le condamner » doit être vidé maintenant pour lui permettre de reprendre normalement ses activités.

Toutefois, le président de l’UMS, Ousmane Chimère Diouf, a tenté de recadrer l’opposant arrivé troisième à la dernière présidentielle avec 15 % des voix. « Les attaques sont nombreuses et récurrentes. Mais je tiens à préciser qu’avant de critiquer la justice, il faut d’abord savoir comment elle fonctionne. C’est un préalable nécessaire. Ne pas se focaliser sur ses propres intérêts pour critiquer l’institution sans connaître ses règles de fonctionnement », a déclaré le magistrat face à la presse.

Sur sa décision de ne plus aller signer le registre du juge d’instruction, M. Diouf souligne qu’il « n’en a pas le droit parce que le respect de l’institution passe avant tout ».

Les magistrats, « pas des bras armés »

Au moment où le débat sur l’indépendance de la justice se fait plus actuel, le président de l’UMS précise que « les magistrats ne peuvent servir de bras armés utilisés pour la liquidation d’adversaires politiques » comme le fait croire l’opposant. Pour ce magistrat de siège, il appartient à tout citoyen poursuivi de « se défendre librement » et de « ne pas croire cependant que la politique est une cause d’irresponsabilité pénale ».

Se sentant visé par les propos du magistrat, l’opposant poursuivi pour viols et menaces de mort contre la jeune masseuse Adji Sarr a répondu ce mardi sur sa page Facebook. « Il n’y a point de plus cruelle tyrannie que celle que l’on exerce à l’ombre des lois et avec les couleurs de la justice », a introduit M. Sonko, citant une phrase de l’auteur français du 17e siècle Montesquieu, dans une longue lettre où il accuse de partialité le président de l’UMS.

« Monsieur le président de l’UMS, le manque de sincérité qui ressort de vos propos trahit d’emblée votre parti-pris flagrant et la frilosité qui caractérise désormais votre organisation +syndicale+ », a-t-il dit, avant de préciser qu’il n’a « fait aucune attaque contre l’institution judiciaire, j’ai dénoncé la gestion de ce dossier par quelques magistrats ».

Guerre en Ukraine: l’Onu craint un « ouragan de famines »

Les prix des céréales ont déjà dépassé ceux du début du printemps arabe de 2011 et des émeutes de la faim de 2007-2008, alerte l’Onu.La Russie et l’Ukraine, en guerre depuis le 24 février dernier, sont les principaux exportateurs de blé. Ce conflit bloque les productions agricoles dans ces deux pays d’Europe de l’Est.

Partant de ce constat, le Secrétaire général de l’Organisation des nations unies (Onu), António Guterres s’inquiète de la situation des systèmes alimentaires mondiaux.

« Nous devons faire tout notre possible pour éviter un ouragan de famines et un effondrement du système alimentaire mondial », a déclaré M. Guterres, lors d’un point de presse tenu lundi à New York.

L’indice mondial des prix des denrées alimentaires de l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, sigle anglais), est à son plus haut niveau jamais enregistré, a fait savoir Antonio Guterres.

Par ailleurs, il a rappelé que 45 pays africains et pays les moins avancés importent au moins un tiers de leur blé d’Ukraine ou de Russie. De même, a-t-il ajouté, 18 de ces pays en importent au moins 50%. Cela comprend des pays comme le Burkina Faso, l’Égypte, la République démocratique du Congo, le Liban, la Libye, la Somalie, le Soudan et le Yémen.

Le 11 mars dernier, la FAO soutenait que le conflit ukrainien pourrait entraîner une réduction soudaine des exportations de blé, ce qui aurait de lourdes conséquences pour plus de 35 % de la population du globe.

Zimbabwe: marquage électronique contre le vol de bétail

Dans le sud du Zimbabwe frontalier du Botswana, le vol de bétail est endémique.Le Zimbabwe et le Botswana veulent mettre fin au vol du cheptel. Pour ce faire, les deux pays d’Afrique australe ont convenu de marquer électroniquement le bétail des communautés vivant le long de leur frontière commune, a déclaré ce mardi 15 mars le ministre des Affaires intérieures du Zimbabwe, Kazembe Kazembe.

Selon lui, le programme sera mis en œuvre dans la zone frontalière de Mlambaphele, dans le district de Gwanda, dans la province de Matabeleland South.

« Le Zimbabwe et le Botswana ont convenu de la nécessité de marquer électroniquement le bétail le long de la frontière, en particulier ici à Mlambaphele, où ce programme va être mis en place », a annoncé le ministre zimbabwéen.

Le Matabeleland Sud est l’une des régions les plus touchées du Zimbabwe, où le vol de bétail transfrontalier est endémique, entraînant souvent des affrontements entre les communautés des deux côtés de la frontière.

Au moins 30 agriculteurs du Botswana passent chaque semaine du côté zimbabwéen par le poste frontière de Mlambaphele pour retrouver leur bétail volé.

Côte d’Ivoire : le ministère de la Réconciliation veut prévenir les replis communautaires

Le gouvernement ivoirien tient un atelier du 16 au 18 mars 2022 à Grand Bassam autour de la réflexion stratégique sur le dialogue intercommunautaire.Un véritable outil de renforcement de la paix, cet atelier est organisé par le ministère de la Réconciliation et de la cohésion nationale autour du thème : « Dialogue intercommunautaire, outil de renforcement de la réconciliation, de la cohésion nationale et de la paix ».  

Avec l’appui du Centre Suisse pour le dialogue humanitaire (HD), l’atelier de réflexion stratégique prévu à Grand-Bassam, du 16 au 18 mars 2022, vise à traduire concrètement la politique du gouvernement en matière de renforcement de la paix.

Dans ce contexte, le ministre de la Réconciliation et de la cohésion nationale, Kouadio Konan Bertin « KKB », engage cette action ayant pour finalité d’aborder les sujets les plus importants en matière d’enjeux liés à la réconciliation nationale et à la cohésion sociale en Côte d’Ivoire.

En prélude à cet atelier, le ministre KKB a reçu, lundi à son cabinet à Abidjan, une délégation du Centre Suisse pour le dialogue humanitaire (HD) conduite par son directeur Afrique francophone, M. Alexandre Liebesking.

Les principaux défis liés au dialogue entre communautés en Côte d’Ivoire sont identifiés. L’atelier permettra de déterminer des actions clés et prioritaires pour « le succès du dialogue intercommunautaire dans le cadre du processus de réconciliation et la cohésion nationale. »

Selon un document sur ces réflexions stratégiques, il s’agira de  façon spécifique d’identifier les défis liés au dialogue entre communautés en Côte d’Ivoire, les principaux défis liés à la paix, à la réconciliation et à la cohésion nationale.

L’Etat de Côte d’Ivoire envisage de bâtir un « Ivoirien nouveau » pour sortir définitivement le pays des années de conflits qui ont été marquées par une rupture des équilibres politiques, le délitement du tissu social et la destruction des infrastructures économiques.

En outre, les pertes en vies humaines ont profondément ébranlé l’unité nationale et entamé la cohésion sociale. Il en résulte le développement du repli communautaire qui alimente les tensions au sein des communautés et entre les communautés.

Le passif des violences qui ont secoué le pays constitue une douloureuse et traumatisante expérience, à partir de laquelle doit se bâtir l’avenir d’un pays, qui était un symbole de tolérance, renseigne le document.  

Le pari sera d’éloigner le spectre de la résurgence des conflits qui exige que des efforts soutenus soient déployés pour que la société retrouve une vie sociale et politique normale, pacifique, fondée sur des valeurs universelles de respect, de protection des droits humains.

Conscient que sans une société apaisée, unie dans sa diversité et sa communauté de destin, les objectifs de développement solidaire ne peuvent être atteints, le chef de l’Etat Alassane Ouattara a annoncé le 14 décembre 2020 la création d’un ministère consacré à la Réconciliation nationale.

Cela, dira-t-il, pour consolider davantage la paix, donnant à ce département ministériel la mission de faire une évaluation des actions réalisées, avec pour objectifs, le renforcement de la cohésion sociale et la réconciliation des filles et des fils de Côte d’Ivoire.

Pour gagner ce pari, le ministère de la Réconciliation et de la cohésion nationale estime qu’il est indispensable de gérer objectivement les ressentis dans le présent afin d’offrir, pour le futur, des raisons de célébrer de nouveau le vivre-ensemble.

Covid-19 : prolongation de l’état de catastrophe en Afrique du Sud

Les Sud-Africains continueront d’observer l’état de catastrophe nationale dû à la Covid-19 jusqu’au 15 avril.Cette décision s’explique par la prolongation de l’urgence d’un mois supplémentaire par la ministre de la Gouvernance coopérative et des Affaires traditionnelles, Nkosazana Dlamini Zuma, mardi.

Mme Dlamini-Zuma a déclaré que le gouvernement avait décidé de prolonger l’état de catastrophe du 15 mars à la mi-avril, date à laquelle la situation sera ré-examinée.

Le pays est sous le régime de l’état de catastrophe nationale sur le Covid-19 depuis mars 2020, date à laquelle l’Afrique du Sud a enregistré ses premiers cas du virus, a précisé la ministre.

La prolongation a pris en compte la « nécessité de continuer à augmenter la législation existante et les dispositions d’urgence prises par les organes de l’Etat pour faire face à l’impact de la catastrophe », a-t-elle déclaré.

Les experts de la santé ont déclaré que les restrictions et réglementations restantes ne servaient plus à rien – et que le pays devait passer à une phase d’apprentissage de la vie avec le virus.

Shabir Madhi, professeur de vaccinologie à l’Université de Wits, a déclaré que les restrictions et réglementations restantes ne servaient plus à rien et devaient être levées.

Lors de son discours sur l’état de la nation au Parlement en février, le président Cyril Ramaphosa déclarait que le gouvernement prévoyait de supprimer l’état de catastrophe nationale alors que le pays entrait dans une nouvelle phase de gestion de la pandémie de Covid-19.

Le ministre de la Santé, Joe Phaahla, a ensuite déclaré que divers ministères « travaillaient sur des mesures alternatives » pour remplacer les réglementations liées à l’état de catastrophe nationale, qui pourraient être présentées au Conseil national de commandement du coronavirus (NCCC, signe en anglais) pour discussion.

Le NCCC est l’organe qui réglemente les mesures nécessaires pour maintenir sous haute surveillance l’état de catastrophe nationale sur le Covid-19.

A la Une, la sécurisation des frontières entre le Mali et la Mauritanie

Le dialogue autour du renforcement de la sécurité des frontières entre le Mali et la Mauritanie et les conséquences économiques de l’invasion russe en Ukraine qui commencent à se faire sentir dans certains pays africains sont les principaux sujets consultés mardi par APA dans plusieurs médias du continent.« Nous poursuivons nos efforts pour sécuriser les localités frontalières avec le Mali », indique dans Sahara Media le ministre mauritanien de l’Intérieur. Lors d’une visite effectuée dans des localités situées le long de la frontière, Mohamed Salem O. Merzoug a déclaré que « l’Etat poursuit ses efforts afin d’assurer la sécurité des populations se trouvant dans les localités situées sur la bande frontalière entre la Mauritanie et le Mali, ainsi que leurs biens ».

« Mali-Mauritanie : Main dans la main pour sécuriser la zone frontalière », souligne L’Essor. Le journal malien note que « le séjour d’une délégation malienne, les 11 et 12 mars, dans la capitale mauritanienne, aura permis de poser les jalons d’un partenariat visant à dissiper le malaise naissant entre les deux pays, suite à des événements dramatiques à la frontière. Ce partenariat consiste à jouer la carte de la transparence et à mener des patrouilles conjointes le long de la frontière commune ».

Sur la brouille entre Bamako et les ex-rebelles, l’ancien ministre des Affaires étrangères Tiébilé Dramé appelle « les parties signataires de l’Accord à observer la plus grande retenue ». « Cet appel, à épargner le Mali  d’une crise de plus,  intervient  au moment où les acquis réalisés par la signature de l’Accord de paix entre le gouvernement du Mali et les groupes armés signataires sont plus que jamais fragiles tant la précaire confiance, liant les deux parties, paraît remise en cause », souligne Maliweb.

Par ailleurs, Wakatsera se fait l’écho d’une « nouvelle vague d’exécutions de civils » au Mali, citant l’ONG Human Rights Watch. « L’armée malienne et des groupes islamistes armés auraient tué au moins 107 civils dans le centre et le sud-ouest du Mali depuis décembre 2021, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Les victimes, dont la plupart auraient été exécutées sommairement, incluent des commerçants, des chefs de villages, des responsables religieux et des enfants », souligne l’organisation des droits humains.

Sur les répercussions économiques de la guerre russo-ukrainienne, Le Monde Afrique indique que le gouvernement marocain « va subventionner les routiers devant la flambée du gazole ». Le royaume « va aider financièrement les transporteurs routiers, frappés de plein fouet par la flambée des prix à la pompe, alimentée par la guerre en Ukraine, et qui se sont mis en grève la semaine dernière », ajoute le journal, précisant que les modalités de cette aide seront fixées « dans un délai de deux semaines ».

Au Sénégal, L’Observateur note que « Macky n’exclut pas le retour des émeutes de la faim ». « Les répercussions du conflit ukrainien ne peuvent être que néfastes, avec la hausse vertigineuses des prix », a déclaré le président sénégalais. Le journal évoque aussi « la crise du blé, les 3 schémas de l’Etat et le Conseil des ministres de demain ».

Sur la sortie de l’opposant Ousmane Sonko contre les magistrats, Le Quotidien indique que l’Union des magistrats du Sénégal (UMS) « sermonne » le leader de Pastef. « L’UMS recadre Ousmane Sonko » là où Vox Populi note que les magistrats expriment « leur ras-le-bol ».

Ils se défaussent contre les « attaques personnelles », les « actes de défiance envers l’institution (judiciaire) qui ne seront plus tolérés », rapporte le quotidien sénégalais. Walf Quotidien qualifie cette situation de « cacophonie au sommet » avec des « magistrats toutes griffes dehors ».

Mali : HRW dénonce une nouvelle « vague d’exécutions » (rapport)

Un rapport de Human Rights Watch (HRW) met en cause les forces armées maliennes (FAMa) et les groupes jihadistes.L’organisation non gouvernementale internationale dont la mission est de défendre les droits de l’homme et le respect de la Déclaration universelle des droits de l’homme, accuse d’une part l’armée malienne et d’autres les islamistes de commettre des « atrocités ».

L’armée malienne et des groupes islamistes armés auraient tué au moins 107 civils dans le centre et le sud-ouest du Mali depuis décembre 2021, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport.

Les victimes, dont la plupart auraient été exécutées sommairement, selon HWR, incluent des commerçants, des chefs de villages, des responsables religieux et des enfants.

Selon, HWR, les forces de sécurité maliennes auraient commis des « exactions » lors d’opérations antiterroristes dans le village de Tornou. S’appuyant sur des témoignages, l’ONG indique que « 14 civils de l’ethnie dogon auraient été exécutés sommairement par des militaires », apparemment en représailles de la mort par engin explosif improvisé (EEI) de deux militaires dans le site. « Les militaires ont traîné deux octogénaires et quatre autres personnes jusque sur le lieu de l’explosion de la mine et ils les ont exécutés sur place », a indiqué un témoin.

Début mars souligne toujours le rapport, des militaires se seraient livrés à des exécutions extrajudiciaires contre au moins 35 suspects dont les corps calcinés ont été retrouvés près du hameau de Danguèrè Wotoro, dans la région de Ségou indique HWR, dans son rapport, soulignant que c’est l’allégation la plus grave impliquant jusque-là, des membres de l’armée gouvernementale depuis 2012.

Le ministère de la Défense et des Anciens combattants du Mali avait qualifié le 11 mars dernier de « fake news », ces accusations dont l’objectif est selon lui, « de discréditer les FAMa, les (Forces Armées maliennes) ».

De l’autre côté, HWR qui suit la situation au Mali depuis 2012 et l’éclatement de l’insurrection jihadiste, cite des meurtres présumés de civils par des groupes islamistes armés. Le 16 janvier, des témoins qui se sont confiés à l’ONG soutiennent que « les combattants islamistes armés ont exécuté quatre hommes de l’ethnie dogon qu’ils avaient fait sortir de force d’un convoi de commerçants (…) au motif qu’ils auraient soutenu une force de défense villageoise ».

Parmi les exactions attribuées à des groupes jihadistes, HRW cite le massacre en décembre 2021 de 32 personnes qui se trouvaient à bord d’un bus reliant Songho à Bandiagara (centre). Des habitants locaux ont confié à l’ONG que « des combattants islamistes avaient tiré des coups de feu sur un bus conduisant des commerçants à un marché à Bandiagara début décembre 2021, tuant 32 civils, dont au moins six enfants ».

Dans un courrier adressé au gouvernement de transition le 4 mars 2022, HWR demande l’ouverture d’enquêtes sur ces crimes. « Ce sont des allégations. Parce que Human Rights Watch n’est pas un organe judiciaire, mais plutôt une ONG avec une autre méthode de travail, précisément le travail avec les témoignages », indique Corinne Dufka, la directrice pour le Sahel de Human Rights Watch.

Avant d’ajouter que « c’est pour cela que nous avons recommandé au gouvernement malien de mener des enquêtes en profondeur afin d’identifier les auteurs de ces présumés assassinats et établir la véracité des accusations ».

En réponse, le secrétaire général du ministère de la Défense et des Anciens combattants a indiqué dans une réponse datée du 11 mars adressée à l’ONG, que la gendarmerie avait ouvert des enquêtes sur les incidents dans certaines localités et que celles-ci étaient toujours en cours soutient l’ONG.

Hooliganisme et hausse des prix au menu des quotidiens marocains

Les violences dans les stades et la flambée des prix des denrées alimentaires sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.Maroc-Presse

+Aujourd’hui Le Maroc+, qui revient sur les violences dans les stades, déplore les incidents « très graves » qui se sont produits dans le complexe Moulay Abdellah de Rabat à la fin du match de football entre le club des FAR et le MAS de Fès.

Bien qu’il n’y ait pas eu de morts malgré le niveau de violence, il est urgent aujourd’hui de se pencher sérieusement sur un tel phénomène qui peut dégénérer et surtout déborder en dehors des stades, préconise la publication qui rejette l’idée de lier ce phénomène à une question de niveau de vie ou au système éducatif.

Ce phénomène est en revanche le symptôme d’un malaise à caractère sociétal parmi les catégories d’individus qui en sont les auteurs, estime-t-il, appelant les chercheurs en sciences humaines et en sociologie à apporter leur expertise pour une cause utile à la société.

+L’Opinion+, qui s’est dit “abasourdi” face à “cette envolée inattendue de la violence”, souligne que “ces échauffourées sont un phénomène qui n’est pas propre au Maroc”, rappelant que les responsables anglais n’avaient jamais éradiqué la violence dans les stades du premier coup, mais se sont barricadés dans des bureaux, armés d’un arsenal de règlements avant d’atteindre les résultats extraordinaires auxquels nous assistons aujourd’hui.

Le comportement agressif de l’individu au sein des manifestations à caractère social “est perçu comme une soupape” et “trahit une expression de refus de toutes formes de norme et d’autorité”, explique-t-il.

Mais, ce qui s’est passé à la fin de ce match “interpelle la justice, interpelle la sûreté, interpelle la presse, interpelle un arsenal de règlements pour mettre hors d’état de nuire tous ces énergumènes qui doivent être sévèrement punis”, suggère-t-il.

+Al Bayane+, qui aborde la problématique de la flambée des prix des denrées alimentaires, appelle le gouvernement à chercher des solutions pour faire face cette hausse terrible des prix des produits alimentaires.

Le quotidien souligne la nécessité de “s’en prendre résolument aux médiateurs” qui enflamment de façon illicite les tarifs des productions de consommation.

Il plaide pour des mesures drastiques contre la spéculation, qui ne cesse de gangrener dans le tissu commercial aux dépens aussi bien des agriculteurs que des consommateurs, tout en appelant à se montrer de plus en plus loyal en termes de considération de la chose agricole à travers la consolidation et la régulation du marché local.

Le Rwanda et l’Ouganda se rapprochent davantage

Le fils aîné du président ougandais Yoweri Museveni s’est rendu lundi à Kigali pour rencontrer le chef de l’État Paul Kagame.C’est la deuxième visite de Muhoozi Kainerugaba au Rwanda en l’espace de trois mois. gé de 47 ans, le lieutenant-général, récemment retraité de l’armée, a la confiance de son père pour raffermir des liens.

Kampala et Kigali ont traversé, ces dernières années, une zone de turbulence. Leurs relations diplomatiques étaient très tendues. À la faveur des efforts des deux pays, cette page est en train d’être tournée.

Une source officielle a confié à APA que des avancées majeures sont attendues dans les questions en suspense, notamment la libre circulation des personnes et des biens. Le poste frontière de Gatuna a été rouvert en janvier dernier après presque quatre ans de quasi-inactivité. Cependant, l’obligation de présenter un test PCR Covid, dont le coût varie entre 28 et 29 dollars, dissuade de nombreux voyageurs.