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Sénégal : Macky Sall maintient le cap, l’opposition son concert

Les annonces fortes du président Macky Sall pour le développement de la région de Tambacounda (est) alors que l’opposition veut coûte que coûte maintenir la pression sur son régime après les scandales soulevés par la Cour des comptes dans la gestion des fonds de la Covid-19 préoccupent principalement les quotidiens sénégalais reçus jeudi à APA.Le Soleil indique que le président Macky Sall prévoit « 17 décisions phares » pour le programme triennal d’investissements de Tambacounda (est), financé à hauteur de 500 milliards de FCFA. L’AS explique que la mise en œuvre de ces mesures permettra « de développer la localité » où le chef de l’Etat séjourne depuis mardi dans le cadre de ses « tournées économiques » à l’intérieur du pays.

Il en a d’ailleurs profité mercredi pour présider la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres et va assister ce jeudi à la célébration de la Journée de l’élevage à Tambacounda, sachant que cette région est « une place forte du secteur », d’après Le Soleil.

Après le tollé soulevé par le rapport de la Cour des comptes sur la gestion nébuleuse d’une partie des fonds publics destinés à la lutte contre la Covid-19, Le Quotidien note que « l’heure des comptes » a sonné, soulignant que « le Premier président de la Cour transmet le dossier au ministre de la Justice aujourd’hui ».

Malgré tout, la coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple) ne lâche pas le morceau en maintenant son soutien au rassemblement de la société civile du 30 décembre et son concert de casseroles prévu le lendemain, à l’heure du traditionnel discours à la nation du chef de l’Etat, souligne Sud Quotidien, pour s’indigner encore une fois des présumées malversations soulevées dans ce rapport. « Des gens ont été emprisonnés pour moins que ça », insiste l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall, un des principaux leaders avec Ousmane Sonko de la première formation de l’opposition au Sénégal, qui « durcit (toujours) le ton ».

Dans Vox Populi, M. Sonko accuse notamment les partenaires au développement de ne faire « aucun effort pour avoir le contact minimum avec cette opposition qui a fini d’avoir la confiance du Sénégal et des Sénégalais ».

Toutefois, Sud Quotidien indique que le Forum du justiciable, une des organisations de la société civile, juge « l’heure choisie (pour le concert de casseroles) inopportune » alors que l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye, aujourd’hui dans l’opposition, « en rajoute des klaxons » pour un meilleur écho de l’indignation de l’opposition même si ce n’est pas en faveur d’Ousmane Sonko.

Même s’il est considéré par plusieurs observateurs comme le chef de file de cette opposition, « Sonko n’est pas mon leader, ce n’est pas possible », a précisé dans Walf Quotidien et Vox Populi le premier chef de gouvernement de Macky Sall, arrivé au pouvoir en 2012. « Il y a des propos qui mettent à mal cette opposition, si on décide d’un coup qu’un tel est le leader de l’opposition. Il y a problème. (…) Il faut que l’opposition devienne mature dans ce pays », dit le fils du célèbre juge, feu Kéba Mbaye, regrettant « une opposition en ordre dispersé ».

Malgré son influence sur le jeu politique au Sénégal, Ousmane Sonko voit sa carrière obscurcie par l’affaire Sweet Beauté, du nom du salon de massage dakarois où la jeune masseuse Adji Sarr l’accuse de l’avoir violée et menacée de mort entre 2020 et 2021. Après s’être saisie de ce dossier qualifié de « complot politique » par certains observateurs et les soutiens de Sonko, la justice, par l’entremise du nouveau doyen des juges, Oumar Maham Diallo, qui a remplacé feu Samba Sall, a bouclé l’instruction et « va incessamment rendre sa décision », d’après EnQuête. Désormais, estime le journal, « trois options » s’offrent au magistrat instructeur : une ordonnance de non-lieu, une ordonnance de renvoi ou une ordonnance de non-lieu partiel et de renvoi.

L’Observateur s’immerge dans « l’enfer des salariés pauvres » pour montrer les chiffres de la rémunération au Sénégal, à l’appui de « confessions déchirantes de travailleurs qui touchent moins de 100.000 FCFA par mois ». En tant qu’agent de sécurité de proximité (ASP), El Hadj Mbengue, 42 ans, par exemple, n’a « plus de voix au chapitre dans (son) couple » à cause de sa rémunération mensuelle de « 50.000 FCFA ». A l’inverse, Omar Ndoye, 30 ans, pourtant caissier dans une banque, confie que « ce n’est pas parce qu’on travaille qu’on vit bien ».

En football, le gardien titulaire des Lions du Sénégal Edouard « Mendy (se dirige) vers un hiver mouvementé à Chelsea », son club anglais qui l’a relégué sur le banc après des contreperformances lors de certains matchs au profit de son concurrent espagnol Kepa. « Chelsea ne lui montre pas assez de respect », souligne le journal sportif sénégalais Stades, ajoutant que « les Blues préparent déjà son départ » vers « la France ou l’Italie ».

L’actualité sportive au menu des quotidiens marocains

La question de la vente des billets lors du Mondial Qatar 2022 et la participation de l’équipe nationale des U23 au Championnat africain des joueurs locaux (CHAN), prévu en Algérie du 13 janvier au 4 février 2023, sont les principaux sujets traités par les quotidiens parus ce jeudi.Abordant la vente « frauduleuse » des billets lors du Mondial Qatar 2022, qui a provoqué de la stupéfaction au sein de l’opinion publique nationale, +L’Economiste+ écrit que les images renvoyées par les Lions de l’Atlas et les supporters lors du Mondial Qatar 2022, qui ont véhiculé des valeurs de fair-play et des messages positifs de patriotisme et suscité un élan de sympathie sans pareil, « auront été quelque part ternies » par “des ennemis du succès”, notamment des “cupides membres de la Fédération de football, des députés qui plus est présidents et dirigeants de club soupçonnés d’être impliqués dans la vente frauduleuse de billets pour l’accès aux stades”.

La leçon à tirer de ce “scandale” est que, quels que soient les efforts entrepris et les prouesses réalisées, il suffit parfois de quelques détails ou encore des comportements déviants pour éclabousser une image, souligne le journal.

Aujourd’hui, le “gros défi” qui se pose est celui de “changer de mindset”, cet état d’esprit qui va “reprogrammer notre façon de faire et de travailler”, et “corriger ce qui ne va pas”, soutient-il.

Si dans le projet de transformation du pays, l’économique est en première ligne, il ne pourra sainement fonctionner qu’avec ce “profond changement des mentalités” et une “lutte contre toutes les sources d’abus”, estime-t-il.

+L’Opinion+ écrit que le Maroc doit se montrer exigeant en conditionnant la participation de son équipe nationale des joueurs locaux au prochain Championnat d’Afrique des Nations (CHAN 2023) à la levée, même provisoire, de l’embargo aérien algérien.

« Notre pays doit également exiger des garanties quant à la sécurité et la quiétude de ses sportifs, ainsi que concernant le libre accès de ses journalistes en territoire algérien pour y exercer leur métier, sinon, le Maroc serait pleinement dans son droit de boycotter cette compétition organisée en territoire ennemi », estime le quotidien.

Et le Maroc est parfaitement fondé d’adopter cette position, car mardi 20 décembre 2022, les milliers de Marocains et autres qui suivaient sur les sites de tracking aérien le trajet du vol de la Royal Air Maroc entre Doha et Rabat, à bord duquel se trouvait l’équipe nationale du Maroc, n’avaient pas manqué de relever le détour réalisé par cet avion pour éviter de survoler le territoire algérien, note-t-il.

Le monde, arabe notamment, s’était alors rappelé avec stupéfaction que ce pays continuait à appliquer un embargo aérien totalement injustifié sur les aéronefs immatriculés au Maroc quelle que soit leur nature et quels que soient leurs occupants, explique-t-il.

Ceci, en dépit du fait qu’il s’agissait dans le cas d’espèce de véritables héros de cette même Nation arabe que le régime algérien prétendait il n’y a pas si longtemps vouloir réunifier, à l’occasion du Sommet raté d’Alger, ajoute-t-il.

Afrique de l’Ouest: rôle nuancé de l’or dans le financement des conflits (étude)

L’interaction entre l’or, la gouvernance et la criminalité peut contribuer à l’instabilité et à la violence, souligne un rapport de l’Initiative mondiale contre la criminalité transnationale organisée (GI-TOC, sigle anglais).« Au-delà du sang ! Or, conflits et criminalité en Afrique de l’Ouest » du chercheur Marcena Hunter est la toute dernière production de l’Initiative mondiale contre la criminalité transnationale organisée (GI-TOC, sigle anglais) consacrée à cette partie du continent noir minée par les conflits armés.

Alors que l’or est souvent qualifié de minerai de sang en raison de son rôle dans le financement des conflits, Marcena Hunter y démontre que la relation entre le secteur de l’or, l’instabilité et la violence est beaucoup plus nuancée, avec des dynamiques régionales complexes.

Dans le centre de production d’or de l’Afrique de l’Ouest, où l’exploitation minière artisanale et à petite échelle de l’or (ASGM) est omniprésente, souligne-t-elle, une vague croissante d’insécurité et de violence ces dernières années ajoute à la complexité du secteur. A l’en croire, des réseaux criminels qui relient les mines locales aux centres commerciaux internationaux, exploitant le secteur de l’or à des fins financières et de pouvoir se trouvent tissés dans le réseau alambiqué d’acteurs, d’activités et de chaînes d’approvisionnement de la région.

« L’analyse de ce rapport démontre que la réalité des relations entre l’or, les conflits et la criminalité remet en question le récit simpliste des « minéraux sanguins » utilisés pour financer les conflits, offrant une compréhension beaucoup plus nuancée de l’importance du secteur de l’or en Afrique de l’Ouest. Au contraire, l’or est étroitement lié à la survie, à l’argent, au pouvoir et à la criminalité », affirme la  chercheure américaine.

Criminalité, fragilité et violence

En Afrique de l’Ouest, note Mme Hunter, l’exploitation criminelle du secteur de l’or est favorisée par l’informalité persistante et généralisée, due en partie aux importantes barrières à l’entrée dans le secteur formel, et au manque de soutien aux mineurs informels et aux commerçants d’or. En conséquence, dit-elle, les élites corrompues et criminelles dans les sphères politiques et commerciales peuvent capter les flux d’or illicites, contribuant davantage aux frustrations de la communauté qui peuvent donner lieu à des conflits.

Par ailleurs, signale la chercheure du GI-TOC, lorsque le secteur de l’or contribue au financement des conflits dans la région, sa forme et sa valeur peuvent varier considérablement. Dans les endroits où les conflits et l’extraction de l’or se chevauchent, les groupes armés peuvent cibler le secteur de l’or en taxant les activités minières et commerciales, en exigeant le paiement des mineurs pour assurer la sécurité ou en établissant des points de contrôle le long des routes vers les sites miniers et les centres commerciaux pour la collecte des paiements.

De même, relève-t-elle, les membres des groupes armés peuvent également s’engager directement dans l’extraction de l’or, soit pour un gain financier personnel, soit au profit du groupe. Pourtant, fait-elle remarquer, dans de nombreuses régions, l’or n’est pas la principale source de revenus des groupes armés ; d’autres industries comme le secteur de l’élevage sont également visées.

Entre fragilité accrue et conflit, se trouvent des milices locales d’autodéfense et identitaires, qui peuvent agir en coopération ou en concurrence avec l’État. En Afrique de l’Ouest, ces groupes appartiennent à un éventail allant des institutions de sécurité hybrides aux rackets de protection de type mafieux dirigés par des « entrepreneurs violents », indique la chercheure.

Selon cette dernière, il existe un important chevauchement entre ces groupes et le secteur de l’or, avec de nombreux exemples de groupes assurant la sécurité sur les sites des aurifères et le long des voies de transport. Pourtant, remarque Mme Hunter, les origines des différents groupes, leurs rôles dans les communautés locales et le secteur de l’or, et leur rôle dans la dynamique des conflits varient considérablement.

L’impératif économique de l’or

Au-delà du rôle de l’or dans le financement des conflits, Marcena Hunter s’est intéressée à la place de cette ressource dans la zone. La responsable thématique sur les extractifs et les flux illicites au GI-TOC fait ainsi savoir que l’importance locale du secteur de l’or est compliquée par le fait qu’il s’agit d’un moteur économique majeur et d’une source essentielle de moyens de subsistance dans toute l’Afrique de l’Ouest. Elle devient de plus en plus importante à mesure que d’autres moyens de subsistance ruraux deviennent moins tenables en raison du changement climatique.

C’est ainsi que l’ASGM a attiré un large éventail d’acteurs, des communautés locales ayant besoin de moyens de survie, aux personnes à la recherche d’opportunités d’emploi plus lucratives, aux hommes d’affaires relativement riches et aux investisseurs étrangers cherchant à tirer profit de l’exploitation minière semi-industrielle, souligne-t-elle. 

« L’analyse de la relation entre l’or, les conflits et la criminalité en Afrique de l’Ouest doit être inscrite dans les trajectoires à long terme, les pressions économiques et les économies politiques aux niveaux local, régional et transnational », suggère-t-elle. 

Pour elle, compte tenu de la contribution économique de ce secteur à travers l’Afrique de l’Ouest, il est impossible de saisir pleinement la relation entre l’or et les conflits sans reconnaître son rôle en tant qu’instrument de paix.

« À mesure que les pressions environnementales sur l’agriculture et l’élevage dues au changement climatique augmentent, la valeur du secteur aurifère en tant que filet de sécurité économique et compensation de l’exode rural augmentera probablement. Parmi les bénéficiaires se trouvent des personnes qui auraient autrement rejoint des groupes armés non étatiques ou se seraient livrées à d’autres activités illicites, sans doute plus nuisibles », affirme Mme Hunter.

En outre, poursuit-elle, l’ASGM et les services associés fournissent une source de revenus et, peut-être plus important encore, un espoir aux personnes déplacées à l’intérieur du pays (PDI) qui n’ont que peu d’autres options pour survivre. « À ce titre, les contributions du secteur aurifère à la paix et à la sécurité ne peuvent être ignorées », conclut la chercheure.

Sénégal : 500 milliards F CFA sur la période 2023-2025 pour Tambacounda

À l’occasion du Conseil des ministres délocalisé, le président Macky Sall a validé le Programme d’investissements prioritaires ajusté de cette région de l’Est du Sénégal.La Gouvernance de Tambacounda a accueilli le gouvernement. Ce Conseil des ministres, tenu mercredi, constitue le point d’orgue de la tournée économique du chef de l’État dans la plus grande région du Sénégal.

Dans le communiqué sanctionnant cette rencontre hebdomadaire, Macky Sall « a rappelé à son gouvernement la nécessité d’asseoir, sur l’étendue du territoire national, les bases d’un développement durable à partir des potentialités et de l’expression des besoins territoriaux en termes d’investissements publics et privés ».

Après avoir effectué une évaluation exhaustive des investissements de l’État à Tambacounda sur la période 2013-2022, tenu compte des avancées significatives constatées et des besoins sectoriels révélés par les acteurs territoriaux, le successeur d’Abdoulaye Wade (2000-2012) a mis en avant 17 orientations.

On peut notamment citer « le renforcement de la sécurité et du désenclavement de la région, l’accélération de la relance des chemins de fer avec l’édification d’un port sec et/ou d’une gare des gros porteurs à Tambacounda, la réalisation de l’Université du Sénégal oriental, la construction des hôpitaux de Tambacounda et Bakel, la reconstruction et la modernisation des aéroports de Tambacounda, Simenti et Bakel ».

En outre, il y a « le développement de l’élevage et des activités agropastorales, la préfiguration de la création de l’Agropole Est et d’un Domaine agricole communautaire (Dac) à Koumpentoum, l’intensification de l’industrialisation de la région, la préservation des ressources forestières et des écosystèmes (notamment ceux du Parc Niokolokoba, structure écologique et touristique dont le mode de gouvernance devra évoluer vers un Partenariat Public-Privé) et la valorisation optimale des ressources minières (émergence d’un hub minier) ».

Le coût de l’exécution de l’ensemble des décisions, entre 2023 et 2025, est chiffré à 500 milliards F CFA. Ce jeudi, Macky Sall présidera la Journée nationale de l’Elevage à Tambacounda.

Côte d’Ivoire : création d’une amicale des aviateurs militaires

Cette amicale vise à pérenniser et renforcer les liens entre les acteurs de l’aviation militaire en Côte d’Ivoire.Cette organisation a été présentée à l’occasion de la journée hommage aux nouveaux retraités de l’armée de l’air de Côte d’Ivoire. Au cours de cette cérémonie, près de 20 fonctionnaires militaires de l’année 2021 et 2022, ont été admis à faire valoir leurs droits à la retraite.

L’annonce de la création de l’amicale des anciens de l’armée de l’air de Côte d’Ivoire (4ACI), a été faite ce vendredi 23 décembre par le chef d’Etat-major de l’armée de l’air, le général de division, Alfred Koffi, à la base aérienne d’Abidjan.

Elle devrait permettre de favoriser le partage d’expériences entre les anciens membres de l’institution et ceux encore en activité. Cette plateforme se veut également le lieu d’échanges et de communion fraternelle entre les admis à faire valoir leurs droits à la retraite.

Selon Alfred Koffi « elle permettra à nos anciens de se sentir utiles, même à la retraite ». Il n’a pas manqué de saluer les vaillantes années de dévotion à la tâche des nouveaux retraités de l’armée de l’air de Côte d’Ivoire. Tout en leur souhaitant une heureuse aventure dans cette nouvelle vie qui débute pour eux.

Le général de brigade, Abdoulaye Coulibaly, parrain de l’évènement, qui a donné sa caution pour cette alliance, a été désigné président d’honneur. Il s’est en outre satisfait de faire partie de l’armée de l’air qui, juge-t-il, est une « bonne famille » au regard des liens de solidarité qui règnent en son sein.

Le porte-parole de cette cohorte de retraités, le colonel Julien Bouabou Assoumou, a remercié ses pairs et la hiérarchie pour les années de collaboration, ainsi que pour la présente marque d’attention à leur égard.

« Pour beaucoup d’entre nous, c’est plus de 30 ans de service, nous disons infiniment merci à tous pour avoir partagé des moments intenses durant ces nombreuses années. Aujourd’hui nous sommes le centre d’intérêt de toute l’armée de l’air, nous en sommes fiers et traduisons notre reconnaissance à tous pour cet honneur », a-t-il fait savoir.

Le colonel Julien Bouabou Assoumou a par ailleurs invité les nouveaux retraités à se rapprocher davantage du fonds de prévoyance militaire (Fpm) afin de jouir des avantages liés à leur nouveau statut.

Ahmed Cissé prend les rênes du Patronat ivoirien

La passation de charges avec le président sortant de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci, Patronat ivoirien) s’est tenue à la Maison de l’entreprise, en présence des acteurs du monde économique.« Je mesure pleinement le poids et le sens de cette confiance que je tâcherai d’honorer davantage, pendant les trois prochaines années de mon mandat », a déclaré M. Ahmed Cissé, le nouveau président du Patronat ivoirien.

M. Ahmed Cissé, le nouveau président a salué le gouvernement, avec à sa tête le Premier ministre qui, sous l’impulsion du président de la République Alassane Ouattara, a su imprimer une bonne dynamique au partenariat public-privé.

Il a fait observer que « de nombreux défis sont encore à surmonter pour permettre au dynamique secteur privé ivoirien de jouer pleinement son rôle, celui d’accompagner l’Etat dans sa transformation structurelle en vue de rendre la croissance économique de plus en plus inclusive.

« Je m’engage avec votre appui, à renforcer le pacte de confiance dont jouit notre Confédération auprès des pouvoirs publics pour répondre à tous ces défis présents et futurs auxquels nous serons toujours confrontés », a-t-il dit.

« Nous travaillerons ensemble, dans le cadre d’un dialogue public-privé renforcé, à accélérer les réformes en cours pour l’amélioration du climat des affaires afin de bâtir un environnement économique, législatif et réglementaire qui profite à nos entreprises, favorisant la baisse de nos charges et l’allègement des contraintes administratives », a-t-il poursuivi.

Six années durant, Jean-Marie Ackah, le président sortant, s’est félicité d’avoir bénéficié de la confiance et du soutien des membres de l’organisation dans l’accomplissement de sa mission à la présidence du Patronat ivoirien.

Sous son mandat, il a permis à la Cgeci d’obtenir la licence World Trade Center, une véritable source de fierté pour le monde de l’entreprise en Côte d’Ivoire, parce qu’elle donnera la possibilité d’interagir avec ce puissant réseau de développement des affaires.

Le ministre du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, Souleymane Diarrassouba, a assuré que le gouvernement accorde une importance capitale au dynamisme des organisations patronales du secteur privé et à leur contribution aux débats et échanges sur l’amélioration des modes de production, de l’environnement des affaires ainsi que sur la compétitivité des entreprises ivoiriennes.

« Le gouvernement, par ma voix se réjouit du passage de flambeau à une nouvelle équipe incarnée par M. Ahemd Cissé, membre de la Cgeci, vice-président ; et je pense que le choix de Ahmed Cissé traduit le succès de l’équipe sortante », a-t-il affirmé.

M. Ahemd Cissé occupait depuis 2016, la fonction de vice-président de l’organisation patronale et est membre du Bureau exécutif de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), le Patronat ivoirien.

Le Conseil d’administration de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), a procédé ce mercredi 30 novembre 2022 à l’élection du successeur de M. Jean-Marie Achah, président du Patronat ivoirien depuis 2016.

M. Ahmed Cissé a été élu pour un mandat de trois ans, renouvelable une fois et devient le sixième président de la CGECI. Engagé de longue date au sein de l’organisation patronale, il est par ailleurs membre du Conseil d’administration de la CGECI depuis 2014.

Avec une contribution de plus de 80% des recettes fiscales de l’Etat et plus de 40% des emplois formels, le secteur privé ivoirien constitue le principal moteur de la croissance économique et de la création de richesses en Côte d’Ivoire.

Listing électoral ivoirien : plus de 4700 enrôlés à l’actif d’un mouvement Rhdp

Le mouvement Rhdp Espérance, proche du parti au pouvoir, dévoile le bilan de sa caravane à Abidjan et à l’intérieur du pays, à l’issue de l’opération de recensement sur la liste électorale.Le président du mouvement RHDP Espérance, Soumahoro Amidou, a fait un point de presse au siège du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) à Abobo, sur le bilan de la caravane d’enrôlement qu’il a organisée.  

Ce sont au total 4.729 personnes que le mouvement RHDP Espérance a pu faire enrôler à l’issue d’une caravane d’enrôlement qui a sillonné certaines communes d’Abidjan et de l’intérieur de la Côte d’Ivoire durant la période de recensement électoral.

« Nous avons démarré à Abobo et avons sillonné toute la commune, ainsi que celle de Koumassi et avons fait un tour à Yopougon », la plus grande commue du pays, située dans l’Ouest d’Abidjan, et considérée comme un fief de l’opposition, a-t-il indiqué.    

« Partout où nous sommes passés avec la caravane, nous pouvons dit haut et fort que notre passage avec la caravane a été un apport capital aux responsables politiques que nous avons pu appuyer », a déclaré M. Soumahoro Hamidou, le président du mouvement.  

A l’en croire, ledit mouvement ne s’est pas arrêté à Abidjan. « La caravane est allée appuyer le parrain qui est un départemental à Bouna », a-t-il poursuivi.  Selon les décomptes, l’équipe RHDP Espérance a pu faire enrôler 4 729 électeurs dont 1 121 personnes à Abobo, 900 à Bouna, ZKB et Doropo ».   

M. Michel Noufé, directeur des moyens généraux du Trésor et secrétaire départemental de Bouna RHDP, était le parrain de ce mouvement de soutien, dirigé par Soumahoro Hamidou qui lui a, par ailleurs, marqué sa reconnaissance du fait de son implication dans la réussite de la caravane.

Le président du Mouvement RHDP Espérance a par ailleurs appelé les cadres de la mouvance présidentielle à s’inspirer de cette démarche. Pour lui, « c’est un bel exemple dont les cadres du parti doivent s’inspirer ».

« En perspective, ce que nous entrevoyons, c’est que nous n’allons plus attendre qu’il y ait recensement électoral pour aller vers les militants, nous allons remobiliser l’équipe et puis aller vers les militants (en vue de) les épauler jusqu’aux élections de 2025 », a-t-il fait savoir.  

« Pour nous, l’objectif demeure les présidentielles, en restant au quotidien avec les militants. De ce fait dans ces deux jours, nous allons lancer le projet programme d’assistance administrative pour militants jusqu’en 2025 », a-t-il annoncé.

L’opération d’enrôlement sur la liste électorale a été lancée officiellement le 19 novembre 2022. Le mouvement RHDP Espérance n’y est pas resté en marge. Ledit mouvement a organisé

L’opération d’enrôlement sur la liste électorale, lancée le 19 novembre 2022 et qui devrait s’achever le 10 décembre 2022 sur le territoire ivoirien, a été prorogée jusqu’au 20 décembre 2022. La Commission électorale indépendante envisage de « capter 4,5 à 5 millions d’électeurs ».

Burkina : les raisons de la nouvelle arrestation du lieutenant-colonel Zoungrana

L’officier supérieur de l’armée Burkinabè bénéficiait d’une liberté provisoire dans le cadre d’une procédure judiciaire en son encontre pour tentative de déstabilisation des institutions de l’État lorsqu’il a été interpellé, mardi à son domicile.A Ouagadougou, le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana n’en a pas encore fini avec les problèmes judiciaires. Il est cité dans une nouvelle affaire de tentative de coup d’État..

« Des militaires en collusion avec des civils étaient en train de préparer une déstabilisation des institutions de l’État », selon les premiers éléments de l’enquête du tribunal militaire. Le procureur militaire a cité deux soldats, l’adjudant-chef Neboa Charles et l’adjudant Traoré Adama, comme les cerveaux de l’opération et devraient être appuyés par des éléments d’autres unités.

« Ce groupe serait en contact avec l’Unité Mamba vert du lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana et projetait lancer des attaques simultanées sur la Radiodiffusion télévision nationale du Burkina, la Maison d’arrêt et de correction de l’armée où était détenu cet officier supérieur pour d’autres faits similaires et la résidence du chef de l’État », a expliqué le parquet militaire dans un communiqué publié mercredi 28 décembre en début de soirée.

Il a ajouté que pour certains membres de ce groupe, le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana est l’homme de la situation après les événements du 30 septembre qui ont porté le capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir après huit mois de transition du lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, tombeur de Roch Marc Kaboré en janvier dernier. « Leur action se voulait de le porter à la tête de l’État. Pour d’autres, c’était pour le libérer de la MACA », accuse le parquet.

« L’homme de la situation »

Le procureur militaire a justifié la supposée implication du lieutenant-colonel Zoungrana par son interaction avec les mis en cause lors des visites à la prison militaire et au cours d’échanges téléphoniques, d’autant plus que l’officier supérieur détenait par devers lui, un téléphone portable découvert lors d’une fouille de sa cellule en mi-novembre 2022.

Le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana a été interpellé, hier mardi, à son domicile à Pabré, à une vingtaine de kilomètres de Ouagadougou, après avoir bénéficié d’une liberté provisoire dans le cadre d’une procédure judiciaire à son encontre pour tentative de déstabilisation des institutions de l’État. Selon nos informations, il a passé la nuit à la gendarmerie de Paspanga, à Ouagadougou, après des heures d’audition au tribunal militaire. Il a été confronté, dans l’après-midi, au Dr Aristide Ouédraogo, président du Front patriotique pour le renouveau (FPR), interpellé lui aussi, hier mardi plutôt dans la journée.

La première voiture marocaine dès début 2023 avec un investissement de 50 millions d’euros

Une convention d’investissement de 50 millions d’euros sera signée au Maroc en janvier 2023 pour la création d’une usine de production d’une marque locale de voitures, a annoncé le ministre marocain de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour.Dans une déclaration au journal saoudien « Asharq » publiée mercredi, le ministre a relevé que la nouvelle usine sera mise en place grâce à un investissement 100% marocain, pour venir s’ajouter aux unités industrielles de Renault et de Stellantis, qui affichent une capacité de production annuelle de 700.000 voitures, dont 50.000 véhicules électriques.

Ce premier investissement marocain en la matière aura une capacité de production annuelle de 3.000 voitures, avant d’atteindre un rythme de 20.000 véhicules après 4 années, a indiqué M. Mezzour, ajoutant que l’annonce de la marque de la nouvelle voiture revient aux investisseurs.

La nouvelle marque est actuellement en phase d’autorisation finale après avoir passé avec réussite l’ensemble des tests et des essais, a-t-il fait savoir, notant que la production sera destinée au marché local dans un premier temps.

L’usine, qui ne prévoit pas de chaîne de production pour les voitures électrique, ne produira que des voitures à carburant, a affirmé le ministre marocain, relevant que 50 millions d’euros seront investis sur 3 ans, hors coût d’exploitation.

Par ailleurs, le journal souligne que l’industrie automobile est le 2ème secteur exportateur du Maroc, relevant que les ventes en 2022 ont atteint 8,4 milliards de dollars jusqu’à fin octobre, tandis que la Banque du Maroc prévoit des recettes de 9,5 milliards de dollars à fin décembre.

Côte d’Ivoire : Charles Blé Goudé s’entretient avec Affi

L’ex-leader des « Jeunes patriotes », Charles Blé Goudé, ostensiblement proche de Affi N’Guessan, estime qu’une alliance politique s’étudie et se conçoit.« Je suis dans une démarche de reconnaissance au Front populaire ivoirien et de reconnaissance à son président », a déclaré Charles Blé Goudé, à l’issue de sa rencontre avec Pascal Affi N’Guessan, au siège du FPI à Abidjan.  

Pour Charles Blé Goudé, le FPI est « un parti avant-gardiste (qui) a mené tous les combats de la démocratie ». Car, « si aujourd’hui, on parle de multipartisme et de démocratie en Côte d’Ivoire et même si on ne l’a pas totalement atteint », c’est grâce à cette formation politique.

« C’est cette démarche de reconnaissance qui nous a guidé ici au siège du FPI », a-t-il insisté, ajoutant être « reconnaissant aussi au président Affi N’Guessan » qui lui a rendu visite quand il était à la prison de la Cour pénale internationale (CPI), à La Haye.  

A la tête d’une délégation, il a également rappelé qu’alors qu’il était en exil au Ghana, Pascal Affi N’Guessan était en prison à Bouna, dans le Nord ivoirien, après la crise post-électorale de 2010-2011, qui a fait plus de 3.000 morts en Côte d’Ivoire.

« Je suis venu aussi lui dire Yako (courage) parce que lui aussi est un ancien prisonnier de Bouna dans une période très difficile », a-t-il dit. Pour Blé Goudé, quand on a été « touché et frappé dans des moments de difficulté, quand la période est propice, vous vous retrouverez pour parler de vos douleurs ».

Ces échanges ne sont pas pour nourrir une révolte, mais pour qu’ils puissent de ces douleurs-là leur permettre de puiser de l’énergie pour l’espoir de demain, a-t-il insinué. En outre, en tant que détenu de la prison de Scheveningen à La Haye, il a rapporté avoir bénéficié de ses visites.

De retour au pays, ce 26 novembre 2022, Charles Blé Goudé a fait remarquer la proximité de chef du FPI, Affi N’Guessan qui a « engagé sa personnalité » pour l’accueillir à l’aéroport d’Abidjan et même sous la pluie battante à son « meeting » à la place CPI de Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan. 

Le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP), Charles Blé Goudé, a salué cette « solidarité de la gauche ». Suite à la création de la formation de Laurent Gbagbo, le Parti des peuples africains de Côte d’Ivoire (PPA-CI), l’ex-chef des Jeunes patriotes a n’a pas voulu y fondre son parti.

Taxé de trahir la lutte par des partisans de Laurent Gbagbo, l’ancien président ivoirien, Charles Blé Goudé, affiche ainsi sa volonté de tracer son propre chemin politique afin d’éviter les batailles et querelles autour de la succession du parti de Laurent Gbagbo.

Répondant à une question sur une possible alliance entre le Cojep, sa formation politique et le FPI, abandonné par M. Gbagbo, son fondateur, et aujourd’hui conduit par Affi, il a déclaré qu’il vient d’arriver et se trouve « pour le moment dans une démarche de reconnaissance et de remerciement ».  

« Parlant d’alliance avec le FPI ou tout autre parti politique, ça s’étudie et ça se conçoit », a laissé entendre Charles Blé Goudé. Pour lui « quand la fondation est ratée tout le reste est faux » et dans ce sens, il a appelé à citer » une seule alliance en Côte d’Ivoire qui a résisté au temps ; parce que le contenu était vide ».  

« Aujourd’hui, il s’agit de dire merci au président Affi N’Guessan pour sa solidarité pendant que j’étais en difficulté », a-t-il poursuivi. Le 11 janvier 2023, Charles Blé Goudé annonce une conférence de presse, assurant que tous les sujets seront débattus.

L’ancien Premier ministre Affi N’Guessan a affirmé que « c’est une grande émotion » pour lui « lorsqu’on a perdu un frère et un camarade de lutte pendant près de 10 ans. Son retour constitue (également) une grande émotion pour son organisation politique et aussi une espérance ».  

Concernant une éventuelle alliance entre le Front populaire ivoirien le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples, Pascal Affi N’Guessan a laissé entendre que « tout reste possible ».  

Au terme de six ans de procès, MM. Blé Goudé et Laurent Gbagbo ont été acquittés le 15 janvier 2019 en première instance par la CPI dans l’affaire de crimes contre l’humanité perpétrés lors des violences postélectorales de 2010-2011. L’acquittement définitif des co-accusés sera prononcé le 31 mars 2021.

Maroc : Arrestation de plus de 32.000 candidats à la migration clandestine en 2022

Les services sécuritaires marocains ont procédé, durant l’année 2022, à l’arrestation de 32.733 candidats à la migration clandestine, dont 28.146 étrangers de différentes nationalités, révèle le bilan annuel de la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN).Aussi, 92 réseaux criminels spécialisés dans la migration clandestine transfrontalière ont été interpelés outre l’arrestation de 566 organisateurs et intermédiaires, soit une augmentation de plus de 36 % en comparaison avec 2021, et l’interpellation de 415 organisateurs de l’immigration illégale, fait savoir la même source.

Il a été également procédé à la saisie de 832 faux documents de voyage ou pièces d’identité, de 193 embarcations, de 156 moteurs marins et de 61 véhicules utilisés dans l’organisation des opérations de migration.

Pour ce qui est des crimes financiers et économiques, les services de la sûreté nationale ont poursuivi le renforcement et le développement des techniques d’enquête pénale dans ce genre de crimes, aussi bien au niveau de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), que de ses quatre brigades régionales de la police judiciaire à Rabat, Casablanca, Fès et à Marrakech.

Ces brigades ont traité 453 affaires de corruption, de trafic d’influence, de fraude et de dilapidation des deniers publics et de chantage, soit une hausse de près de 17% par rapport à l’année écoulée, alors que 595 mis en cause ont été soumis à l’enquête dans le cadre de ces affaires, dont 296 pour corruption et trafic d’influence, 217 dans des affaires de fraude et de dilapidation des deniers publics et 82 pour chantage et abus de pouvoir.

S’agissant des crimes de faux monnayage, d’usage frauduleux des moyens de paiement et de trafic de devises, les services de la Sûreté nationale ont traité durant l’année en cours 27 affaires relatives au trafic de devises (+17%), 53.449 affaires portant sur des infractions à la législation régissant les chèques, (+17 %), 184 affaires de fraude et de fraude aux moyens de paiement et 208 autres relatives à la falsification de monnaies et de devises.

Ce genre d’affaires a permis la saisie de 9.373 faux billets de banque d’une valeur globale de 1.814.370 DH et de 17.701 faux billets de banque étrangers (6.530.370 euros, 105.900 dollars US, 743.000 roubles biélorusses et 2420 livres sterling), outre le démantèlement de 39 réseaux criminels, dont 28 s’activant dans la contrefaçon et la falsification de monnaies et de devises et 11 autres impliqués dans la fraude au niveau des moyens de paiement et des cartes de crédit.

La secrétaire d’État américaine au Trésor en tournée africaine en janvier

Janet L. Yellen séjournera sur le continent du 17 au 28 janvier 2023 pour discuter de coopération économique, d’énergie et de développement.Les Etats-Unis d’Amérique ne comptent pas rester à l’écart de la compétition que se livrent les grandes puissances pour gagner ou consolider leur position en Afrique. A la suite du 2e Sommet des dirigeants États-Unis-Afrique tenu récemment à Washington, la secrétaire d’État au Trésor Janet Louise Yellen va se rendre du 17 au 28 janvier 2023 au Sénégal, en Zambie et en Afrique du Sud. Durant son séjour, elle discutera avec ses homologues de coopération économique, d’énergie et de développement.

Au cours de son voyage, Mme Yellen rencontrera également des chefs d’entreprises, des ONG et des membres de la société civile, rapporte un communiqué parvenu mercredi à APA.

L’objectif de ce voyage d’affaires est de souligner le travail de l’administration Biden-Harris pour approfondir les liens économiques entre les États-Unis et l’Afrique, notamment en matière de développement des flux commerciaux et d’investissement. Cette initiative entre en droite ligne du Forum des affaires États-Unis-Afrique qui s’est tenu du 13 au 15 décembre 2022 à Washington, précise le document.

Ce voyage en terres africaine sera également l’occasion de discuter de la nécessité de construire une économie africaine plus forte et plus résiliente, de l’importance de promouvoir une transition énergétique juste qui améliore l’accès à l’énergie, mais également des effets néfastes de la guerre russo-ukrainienne, qui a touché de manière disproportionnée les pays en développement en Afrique et dans le monde, conclut la note.

Attentat terroriste Grand-Bassam : 11 accusés condamnés à vie

Le tribunal criminel d’Abidjan-Plateau a vidé ce mercredi 28 décembre 2022 son délibéré.Sur 18 accusés, 11 ont été condamnés à vie, y compris les quatre prévenus présents à la barre. Me Éric Saki, avocat de la défense, a jugé le verdict « mitigé », disant prendre acte du prononcé, en attente d’un probable appel dans 20 jours requis.

« Je suis heureux pour ceux qui ont été totalement blanchis et ont bénéficié de la décision d’acquittement, mais je suis triste pour ces quatre personnes (ayant comparu) qui pour moi, auraient dû bénéficier également de la décision d’acquittement », a déclaré Me Eric Saki.

Le tribunal criminel d’Abidjan-Plateau a déclaré « coupables Kounta Dallah, Kounta Sidi Mohamed ; Cissé Mohamed ; Barry Hassan ; Cissé Hantao AG Mohamed ; Ould Mohamed Ibrahim ; Hamza Ben Mohamed ; Mimi Baba Ould ; El Mocktar ; Ali Doumbia et Dicko Midi ».

En répression de ces actes terroristes, « le tribunal condamne ceux qui sont reconnus coupables à l’emprisonnement à vie », a fait savoir le juge. Cette sentence est assortie d’une privation de leurs droits civiques pendant dix ans et de l’interdiction au territoire ivoirien pendant cinq ans.

Des mandats d’arrêt ont été, par ailleurs, décernés à Kounta Dallah ; Ould Mohamed Ibrahim ; Hamza Ben Mohamed ; Mimi Baba Ould ; Ali Doumbia et Dicko Midi. Comme dommages et intérêts, le tribunal a décidé pour certaines victimes un franc symbolique et d’autres 50 millions Fcfa, 30 millions Fcfa, 20 millions Fcfa ou 10 millions Fcfa.

L’opération avait été revendiquée par Al Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi) qui l’a attribué à sa branche Al Mourabitoune qui venait de commettre quelques semaines plus tôt, en janvier à Ouagadougou, au Burkina Faso un attentat dans lequel 30 personnes ont été tuées.

Pour cet assaut, les jihadistes ont aussi diffusé les images du commando constitué des nommés Hamza al-Fulani, Abd ar-Rahman al-Fulani et Abu Adam al-Ansari. Alors que le supposé commanditaire, Mohamed Ould Nouini, commandant au sein d’Al Mourabitoune a été éliminé par l’armée française en 2018.

L’un des principaux organisateurs, Mimi Ould Baba Ould Cheikh est encore en vie, mais en détention au Mali. Fawaz Ould Ahmed dit Ibrahim 10 lui également, impliqué dans cet attentat, a été jugé en octobre dernier au Mali et condamné à mort pour avoir participé aux attaques, en 2015, du bar-restaurant La Terrasse et de l’hôtel Radisson Blu à Bamako.

Le dimanche 13 mars 2016, trois hommes armés s’étaient rendus sur la plage de Grand-Bassam, à 40 Km au Sud-est d’Abidjan, et avaient ouvert le feu sur certaines personnes qui s’y trouvaient. Ce procès s’est ouvert après six ans d’enquête.

Le bilan de l’attaque ressort 19 morts dont neuf Ivoiriens, quatre Français, un Libanais, une Allemande, une Macédonienne, une Malienne, une Nigériane et une personne non identifiée ainsi que trente-trois blessés. L’attaque a en outre fait 33 blessés.

La période judiciaire ouverte à la suite de cet attentat, a abouti au renvoi de 18 accusés devant le Tribunal criminel pour répondre des faits d’actes terroristes, assassinat, tentative d’assassinat, recel de malfaiteurs, détention illégale d’armes à feu et de munition de guerre et de complicité desdits faits.

Le procès de l’attaque terroriste de Grand-Bassam s’est ouvert le 30 novembre 2022 pour s’achever ce 28 décembre 2022.

Ethiopian Airlines : vers la reprise des vols pour le Tigré

Ethiopian Airlines a annoncé la reprise de ses vols vers Mekele, la capitale de la région du Tigré, tenue par les rebelles.« Ethiopian Airlines a le plaisir d’annoncer la reprise de ses vols vers Mekele à partir de mercredi », a déclaré la compagnie nationale éthiopienne mardi dans un communiqué.

Le PDG du groupe Ethiopian Airlines, Mesfin Tasew, a déclaré que la reprise des vols devrait permettre aux familles de se réunir, aider à la restauration des activités commerciales, stimuler le flux touristique et apporter beaucoup plus d’opportunités pour la société.

« Nous sommes prêts à servir nos passagers qui voyagent sur la route entre Addis-Abeba et Mekele et à jouer notre rôle dans le développement socio-économique de notre pays », a déclaré Tasew. Avec des vols quotidiens prévus à destination de Mekele, la compagnie aérienne a déclaré qu’elle allait augmenter la fréquence quotidienne en fonction de la demande sur la route.

La reprise des vols intervient après qu’une délégation de responsables du gouvernement fédéral éthiopien s’est rendue lundi à Mekele pour la première fois depuis le début du conflit en novembre 2020.

Les derniers développements sont intervenus après un accord de cessation permanente des hostilités signé le 2 novembre entre le gouvernement éthiopien et le Front populaire de libération du Tigré (TPLF), qui contrôle désormais la région la plus au nord.

L’accord prévoit également le rétablissement de l’ordre public, la restauration des services et l’accès sans entrave aux fournitures humanitaires.

L’Ethiopie, deuxième nation la plus peuplée d’Afrique, est le théâtre depuis deux ans d’un conflit dévastateur entre les troupes alliées au gouvernement et les forces loyales au TPLF, qui a fait des milliers de morts et des millions de personnes qui ont un besoin urgent d’aide humanitaire.

RD Congo : reprise des combats dans l’est du pays

De violents combats ont eu lieu ce mercredi entre l’armée congolaise et les combattants du Mouvement du 23 mars (M23) dans l’est de la République démocratique du Congo, a confirmé à APA un porte-parole des rebelles.Selon le porte-parole du groupe rebelle M23, le major Willy Ngoma, les affrontements se déroulent dans la province du Nord-Kivu. Il a accusé le gouvernement de Kinshasa de lancer une campagne belliciste et de torpiller les efforts diplomatiques pour résoudre le conflit.

« C’est l’armée congolaise qui a lancé des offensives à l’arme lourde contre les positions du M23 depuis mardi matin dans le territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu », a déclaré le porte-parole des rebelles.

En attendant, des rapports sur le terrain ont confirmé des affrontements entre les Forces armées de la RDC (FARC) et les rebelles à Karenga et Karuli, les zones de Rusayu à la frontière entre le parc national des Virunga et le territoire de Nyiragongo (Nord-Kivu).

Le M23 est un groupe d’anciens rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP). Son nom dérive de l’accord du 23 mars 2009 entre le CNDP et le gouvernement congolais. Les dirigeants du M23 ont déclaré que le mouvement est né parce que le gouvernement congolais n’a pas respecté cet accord.

La semaine dernière, le M23 a annoncé son retrait de KIbumba, un village qu’il avait pris auparavant dans la province du Nord-Kivu avant de le remettre à une force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est.

Kibumba, une ville de la province du Nord-Kivu, est sous le contrôle du M23 depuis la mi-novembre. La force est-africaine est composée de contingents de différents pays de la région. A ce jour, le Kenya a déployé quelque 900 soldats à Goma, la capitale du Nord-Kivu.

L’Ouganda, le Burundi et le Sud-Soudan se sont également engagés à envoyer des troupes dans l’est de la RD Congo.

Mali : les 46 soldats ivoiriens jugés en audience spéciale ?

Les 46 soldats ivoiriens arrêtés au Mali depuis le 10 juillet pourraient être jugés en audience spéciale ce jeudi 29 décembre 2022.

Affaire des soldats ivoiriens détenus au Mali, suite et pas fin. Les militaires inculpés en aout dernier pour « tentative d’atteinte à la sureté extérieure de l’Etat » par le Procureur de la république du Pole judiciaire spécialisé de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée près le tribunal de grande instance de la Commune VI de Bamako, pourraient passer en assise spéciale ce jeudi 29 décembre selon plusieurs des sources contactées par APA.

La chambre d’accusation de la Cour d’Appel de Bamako a renvoyé le dossier de ces détenus spéciaux pour jugement. Coïncidence ou pas, la décision de la Chambre d’accusation de la Cour d’appel, renvoyant l’affaire en jugement intervient moins d’une semaine après la visite à Bamako d’une délégation ivoirienne conduite par le ministre d’Etat, ministre de la Défense, Bréhima Téné Ouattara.

Lors de ce déplacement, le frère cadet du président ivoirien, Alassane Ouattara a signé un mémorandum avec les autorités maliennes pour « promouvoir à la paix, aussi, œuvrer au renforcement des relations d’amitiés de fraternités et de bon voisinage entre les deux pays pour converger dans une dynamique positive de pouvoir surmonter cet événement ». Mais selon le ministre malien des Affaires étrangères, le règlement de ce différend doit se faire « dans le respect des procédures judiciaires en cours ».

Pour le crime visé par la justice malienne, les 46 soldats ivoiriens risquent une réclusion criminelle de dix à vingt ans. Une lourde peine qui, si elle est prononcée contre les militaires risque d’envenimer davantage les relations entre Bamako et Abidjan. Or, les deux capitales sont résolument engagées vers un règlement pacifique de cette affaire.

Selon plusieurs observateurs, ce scénario sera évité en passant par une requalification des faits de sorte à obtenir une peine couvrant la durée de détention préventive des mis en cause.

Cependant, un juriste ouest-africain contacté par APA, soutient qu’un tel schéma risque de faire perdre la face à la junte malienne qui, dès le début, s’est accrochée à la thèse de la « déstabilisation de la transition ». Une accusation réfutée par Abidjan, précisant que les militaires en question appartiennent à l’effectif de l’armée et se sont rendus au Mali dans le cadre d’une mission onusienne.

L’hypothèse d’une grâce présidentielle est aussi agitée par certaines sources. S’ils sont reconnus coupables des faits qui leur sont reprochés, les soldats ivoiriens pourraient bénéficier de la clémence du président de la transition malienne, Assimi Goïta.

L’hiver arrive au Sénégal, qui inaugure un camp militaire près du Mali

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent principalement sur le séjour du président Macky Sall dans la région de Tambacounda (est) et un bulletin spécial du service de météorologie nationale sur des pluies hors-saison qui pourraient être dévastatrices pour le bétail.Le Soleil se fait l’écho de l’inauguration par Macky Sall du camp militaire de Goudiry, à l’est du pays, non loin de la frontière avec le Mali. Le quotidien national note ainsi que « le dispositif de défense et de veille (du Sénégal est) renforcé » face aux menaces sécuritaires comme le terrorisme qui a gagné une grande partie du territoire du voisin malien.

Le chef de l’Etat sénégalais a également inauguré la route qui relie Tambacounda, Goudiry et Kidira, sur le même axe, mettant ainsi fin au « calvaire des usagers du corridor Dakar-Bamako » emprunté quotidiennement par un millier de véhicules voyageant vers ou en provenance du Mali. Le président Sall a annoncé en même temps aux populations de Tambacounda un « plan d’investissement prioritaires » de « plus de 500 millions de FCFA pour trois ans ». L’Observateur précise que cette « promesse » sera réalisée sur la période « 2023-2025 ».

Malgré ses « promesses » d’une vie meilleure aux Sénégalais, Macky Sall subit une « pression maximale » de la part de l’opposition, notamment de la coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple), note Walf Quotidien. Elle prévoit des « rassemblements » et un « concert de casseroles » pour la fin de l’année dans l’objectif de « se faire entendre contre la gestion du président Macky Sall » même si cette stratégie « n’est pas sans risque » pour Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Cie, précise le journal.

Walf Quotidien évoque aussi « les mauvaises nouvelles de +Monsieur Météo+ » pour la période allant du 28 au 30 décembre, soulignant « qu’une descente d’air froid provenant du bassin atlantique Nord, près des côtes marocaines, intéressera la quasi-totalité du territoire sénégalais ». Selon l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim), cette situation entraînera des « coups de fraîcheur ainsi que des pluies faibles à modérées sur tout le pays ».

L’Observateur a d’ailleurs fait un focus sur ces « pluies hors-saison » qui créent une « peur froide » chez les éleveurs. En effet, « les souvenirs douloureux des intempéries de 2002, 2013 et 2018 » dans les régions de Saint-Louis et Louga, au nord du pays, mettent « des éleveurs sous la hantise d’une nouvelle catastrophe et de son lot de morts ».

Dans le passé, rappelle le journal, « les vents frais accompagnés de pluie avaient coûté la vie à 31 individus et des centaines de milliers de bovins, ovins, caprins, asiniens, et équins. Les cultures n’ont pu, non plus, être sauvées ».

Tchad : l’ancien chef des renseignements généraux arrêté

L’ancien chef rebelle Baba Laddé attend d’être édifié sur les raisons de son arrestation.Que reproche-t-on à Abdelkader Mahamat dit Baba Laddé ? Depuis lundi 26 décembre, l’ancien chef rebelle peul tchadien, appréhendé à son domicile de Paris-Congo, dans le VIe arrondissement de N’Djamena, serait dans les locaux des services de renseignements, rapportent plusieurs sources locales. Il revenait d’un séjour à Dourbaly, à 95 kilomètres de la capitale où il a célébré la fête de la Nativité avec des chrétiens peuls.

Pour l’heure, les autorités tchadiennes n’ont fourni aucune explication sur son interpellation. Mais elle pourrait être liée à la note signée par l’ancien chef rebelle mettant en garde la France et les Etats-Unis contre d’éventuelles attaques de leurs ambassades à Bangui par des partisans du président centrafricain, Faustin Archange Touadéra.

Selon la note envoyée aux ambassades française et américaine le 21 décembre, des jeunes sont instrumentalisés par la compagnie militaire privée russe Wagner et la plateforme Galaxie en vue d’une grande manifestation contre leur présence en RCA.

Par le biais de sa ministre des Affaires étrangères, Sylvie Baipo, la Centrafrique a vivement protesté contre ces accusations qu’elle met dans le registre d’une « grande campagne de désinformation et d’intoxication sur la RCA ». Bangui rappelle aux chancelleries occidentales que Baba Laddé a « consacré toute sa vie à la destruction de la RCA, en étant à la tête de plusieurs groupes armés rebelles qui ont plongé ce pays dans le chaos ».

Ancien chef rebelle, Abdelkader Mahamat avait été nommé chef des renseignements généraux par Mahamat Idriss Déby Itno, devenu président de la transition tchadienne depuis avril 2021, après la mort de son père Idriss Deby Itno dans le nord du pays à la suite d’une contre-offensive de l’armée contre les rebelles du Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (FACT). Il a été démis de ses fonctions en février 2022.

Médias, développement et sécurité au menu des quotidiens marocains

Le problème de la diffamation sur la Toile, le développement du continent africain et le bilan annuel de la DGSN, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.+L’Opinion+, qui aborde le problème de la diffamation sur la Toile, écrit que les propos publiés par un journal électronique contre le joueur de l’équipe nationale de football Zakaria Aboukhlal ont créé une « onde de choc » au sein de l’opinion publique nationale.

Les réactions émanent notamment de la Fédération royale marocaine de football, qui a condamné “vigoureusement le traitement réservé par ce site électronique à la personne et au comportement du joueur”, mais aussi du Conseil national de la presse, qui a notamment rappelé que “la focalisation de la presse sur toute personne en raison de son appartenance ethnique ou religieuse est une stigmatisation inacceptable”, relève le quotidien.

Ces réactions légitimes ne doivent pas nous faire oublier le fond du problème : le métier de journaliste est régi par un cadre légal et des règles déontologiques, note-t-il, expliquant que l’un des devoirs du journaliste est de s’obliger à respecter la vie privée des personnes.

Cette règle essentielle est souvent oubliée par certains confrères, tant la course aux clics a relégué au second plan toute considération éthique inhérente à ce métier, déplore-t-il.

Si le métier est régi par le Code de la presse, force est de constater que bon nombre de sites Internet qui ont pullulé ces dernières années sur la Toile n’ont de “média d’information” que le nom, puisqu’ils n’ont jamais entrepris les démarches visant à se conformer à la loi, ajoute-t-il.

Abordant la problématique du développement du continent africain, +L’Économiste+ écrit qu’à l’heure où les superpuissances parlent de réindustrialisation et de relocalisation de chaînes de valeur pour réduire leur dépendance de l’étranger, le continent africain ne peut plus se contenter d’être un spectateur passif.

Il ne peut plus rester prisonnier d’un ordre économique qui le maintient dans sa posture d’exportateur net de matières brutes sans valeur ajoutée, estime le quotidien, soulignant la nécessité pour l’Afrique d’unir ses forces.

2023 marquera l’accélération de ce qui pourrait être la porte de salut pour le continent, la Zlecaf (Zone de libre-échange continental africaine, 54 pays signataires, dont le Maroc, effective depuis janvier 2021), fait-il remarquer, précisant que huit pays pilotes testeront l’environnement commercial, juridique et opérationnel de cet accord.

Le Maroc ne fait pas partie de ce premier groupe, mais grâce à son positionnement sur le continent, il pourrait à l’avenir être l’une des principales locomotives de la Zlecaf, juge-t-il.

Quoique les défis soient grands: déficit d’infrastructures, 90% de PME œuvrant dans l’informel et clivages politiques, entre autres, l’Afrique n’a d’autre choix que de réussir ce pari de l’intégration économique, ajoute-t-il.

+Assabah+ rapporte que la Direction générale de la sûreté nationale clôture l’année sur une forte baisse de la criminalité. Le taux de répression du crime avoisine, quant à lui, les 95%. 

Selon le journal, le taux de répression et le taux de résolution des crimes enregistrent des niveaux record pour la sixième année consécutive, se situant actuellement à 94,43%. D’après le quotidien, les opérations sécuritaires intenses menées au cours de l’année 2022 ont progressé de 8% pour les affaires liées aux drogues et aux psychotropes, grâce à l’intensification et à la coordination des interventions de terrain menées conjointement par la police judiciaire et les services de la DGST.

En effet, ces opérations ont permis le traitement de 92.713 affaires, l’interpellation de 120.725 individus, dont 241 étrangers, précise le quotidien. De plus, il a été procédé à la saisie de 98.543 tonnes de résine de cannabis, soit une régression de près de 49%, et de plus de 190 kg de cocaïne (- 87%) et de près de 3 kg d’héroïne (- 5%). De même, les quantités de psychotropes saisies (ecstasy, captagon et comprimés psychotropes) ont enregistré une hausse de 85% avec un total de 2.668.473 comprimés.

Dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, l’extrémisme et l’apologie des actes terroristes, la BNPJ a déféré 20 individus devant le Parquet. Ce qui représente, relève la publication, un recul de 23% par rapport à l’année précédente, sans compter les cellules terroristes démantelées par le BCIJ relevant de la DGST.

Sénégal : alerte aux pluies hors saison

L’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim) prévoit « des pluies faibles à modérées » sur tout le pays.En cette fin d’année, le froid s’installe progressivement au Sénégal. Dans cette dynamique, l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim) annonce qu’ « une descente d’air froid provenant du bassin atlantique Nord, près des côtes marocaines, intéressera la quasi-totalité du territoire sénégalais du 28 au 30 décembre 2022 ».

Un phénomène, souligne le bulletin météo spécial de l’Anacim publié mardi, qui entraînera des coups de fraîcheur ainsi que des pluies faibles à modérées sur toute l’étendue du territoire national. « Les pluies accompagnées d’orages dans certaines localités seront particulièrement notées en Casamance (Sud), sur les régions Centre et Nord-Est à partir de la matinée du mercredi 28 décembre jusqu’en fin de soirée du vendredi 30 décembre 2022 », ajoute la source.

Par contre, dans le reste du pays, notamment Dakar (Ouest), Saint-Louis (Nord), Louga (Nord-Ouest) et Kédougou (Sud-Est), les probabilités de pluies seront très faibles. « Ces conditions météorologiques pourraient présenter un risque de pertes pour le bétail et les récoltes exposées à l’air libre », conclut la note de l’Anacim qui exhume un mauvais souvenir.

Les 8, 9 et 10 janvier 2002, des pluies hors saison, combinées à la chute importante de la température dans les régions de Saint-Louis et Louga, avaient causé la mort de 500 à 600.000 têtes de bétail.

Burkina : ruée vers les stations-services à Ouagadougou

Les Ouagalais ont pris d’assaut les stations-services, craignant une pénurie de carburant.La Société nationale Burkinabè d’hydrocarbures (SONABHY) a annoncé, lundi 26 décembre 2022, que la distribution du Super 91 connaitra de « fortes perturbations », à raison des opérations de maintenance dans certains dépôts côtiers abritant ses stocks. Elle a ajouté qu’en attendant la reprise normale des chargements dans les pays côtiers qui n’interviendront qu’en début janvier 2023, la SONABHY va procéder au plafonnement des quantités servies à 60%.

A la suite de la diffusion dudit communiqué, les populations ont pris d’assaut les stations-services de la capitale Burkinabè, a constaté un journaliste de APA, ce mardi, dans plusieurs quartiers de Ouagadougou.

Commerçant au marché de Sankaryaré, Lacina Simporé a dû parcourir plus de 15km pour trouver une station fonctionnelle au quartier Tampouy. « Ma moto est à sec. J’ai même dû souffler dans le réservoir pour pouvoir arriver ici. Les stations sont vides », s’est-il plaint.

Au quartier Tanghin, de longues files d’attentes se sont dressées sur plusieurs kilomètres devant les stations, perturbant ainsi la circulation. Les zigzags des motocyclistes pour se frayer un chemin entraînent une symphonie des klaxons incessants des automobilistes.

« Je suis venu à 6h et il y avait déjà des gens qui étaient là. Je ne sais même pas si je serai approvisionné. Heureusement que ce sont les congés et qu’on ne va pas à l’école sinon ce serait la catastrophe », s’est consolé Faris Ouédraogo, étudiant rencontré autour de 14h à Wemtenga.

Pendant ce temps, le prix du litre d’essence a connu une hausse dans les « stations par terre » et se vend à 2 000 FCFA, au lieu de 700 FCFA. Dans certaines petites stations, le litre se marchande entre 1000 à 1500 FCFA.

Le gouvernement a dénoncé l’attitude « malsaine » de certains commerçants. « Il n’y a pas de rupture. Nous avons des stocks qui sont dans les pays côtiers et qui sont en cours de chemin et vont arriver cette nuit ou demain. (…) Les différents camions citernes sont en route », a rassuré le ministre du Commerce, Serge Poda, au moment où de nombreuses stations ont épuisé leur stock et fermé boutique.

CHAN Algérie-2023: La participation du Maroc à une seule condition!

Le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), Fouzi Lekjaa, a indiqué lors de la réunion du Comité directeur de l’instance, tenue ce mardi, que le Maroc prendra part au Championnat d’Afrique des Nations Algérie-2023, à condition que le vol soit direct entre Rabat et Constantine, ville hôte des matchs du Maroc.Le prochain Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) se tiendra en Algérie du 13 janvier au 4 février 2023. Le Maroc sera représenté par l’équipe nationale des moins de 23 ans.

Une décision confirmée par le patron du football marocain, ce mardi 27 décembre, lors de la réunion du Comité directeur de l’instance dirigeante du foot vert et rouge.

Cependant, Lekjaa a expliqué que la FRMF a envoyé une correspondance à la Confédération africaine de football (CAF) pour que cette dernière fasse respecter le cahier des charges de la compétition, notamment l’aspect concernant l’accueil des équipes participantes.

Le Comité directeur de la FRMF a exigé que l’équipe nationale des moins de 23 ans se rende à Constantine, ville hôte des matchs du Maroc via un vol direct de Rabat à bord d’un avion de Royal Air Maroc (RAM), transporteur officiel des équipes nationales. Dans le cas contraire, l’équipe nationale ne prendra pas part à la compétition.

Pour rappel, la présidence algérienne avait décrété en septembre 2021 la fermeture « immédiate » de l’espace aérien algérien « à tous les avions civils et militaires marocains ainsi qu’aux aéronefs qui portent un numéro d’immatriculation marocain ». Cette décision est intervenue après l’annonce le 24 août 2021 par l’Algérie de la rupture de façon unilatérale de ses relations diplomatiques avec le Maroc.

Décès de l’artiste ivoirien surnommé « Américain »

« Américain », de son vrai nom Raoul Djomassé, président de l’Association des personnes de petite taille de Côte d’Ivoire, a tiré sa révérence au CHU de Cocody, dans l’Est d’Abidjan.Son départ, survenu ce 27 décembre 2022, plonge le monde du showbiz ivoirien dans le deuil en cette fin d’année. L’artiste chanteur, victime d’un Accident vasculaire cérébral (AVC) à Yamoussoukro où il était pour un évènement, avait été évacué à Abidjan.

L’état de santé de l’artiste, entré dans le coma, a affolé la toile qui a appelé à de l’aide afin de le soutenir. Les fans ont également invité les populations à demeurer en prière afin que le pire ne survienne pas, mais hélas le chanteur a succombé.

Doué dans les sciences physiques, Américain était enseignant de cette matière. Il était souvent sollicité comme présentateur et a animé l’émission de télé réalité Tonnerre produite par le réalisateur John Chahin Sombo.

L’artiste « Américain » était marié et père d’un enfant. Il a signé son retour sur scène, il y a quelques mois, avec son nouveau concept « la fondamentale » au travers duquel il dépeint les maux qui minent la société.

Burkina : nouvelle arrestation du lieutenant-colonel Zoungrana

Ses soutiens se sont opposés, dans un premier temps, à son interpellation ce mardi matin.Deux pickups de la gendarmerie, avec à leur bord six gendarmes, se sont rendus, très tôt mardi matin, au domicile du lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana, à Pabré, à la sortie nord de Ouagadougou. Depuis le 15 décembre 2022, il bénéficie d’une liberté provisoire après plus de 10 mois de détention pour des faits « susceptibles de recevoir des qualifications de complot, détournement de biens publics, faux et usage de faux, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux ».

« J’ai vu des gendarmes qui sont arrivés et je leur ai demandé qu’est-ce qu’il y a. Ils m’ont dit qu’ils ont besoin de moi à la Brigade de Recherches. Je leur ai dit de s’installer dans le salon et je suis allé dans ma suite pour aviser mon avocat et c’est depuis lors qu’il y a des tractations », a expliqué l’officier supérieur de l’armée Burkinabè.

La présence des forces de l’ordre a alerté les admirateurs du Lieutenant-colonel Zoungrana. Ils se sont mobilisés pour s’opposer à une éventuelle nouvelle arrestation de leur « héros ». « C’est un acharnement politique. On lui en veut parce que c’est un bon soldat », a déploré Alain Sawadogo, un de ses soutiens

Dans une vidéo amateure de 2mn50, authentifiée auprès de son avocat Me Paul Kéré, l’accusé a une nouvelle fois, clamé son innocence et a dit être victime de complot ourdi par les « autorités politiques ». Le lieutenant-colonel a allégué avoir échappé deux tentatives d’empoisonnement lorsqu’il était détenu à la Maison d’arrêt et de correction des armées de Ouagadougou. Il a dénoncé « une tentative d’élimination physique » contre sa personne.

« C’est une tentative d’assassinat ratée contre moi et qui se transforme en accusation dilatoire contre moi », a insisté l’officier burkinabè.

Au terme des « tractations », Emmanuel Zoungrana est sorti au volant de son véhicule, escorté par les gendarmes. « Je ne sais pas où ils sont allés exactement mais ce serait probablement à la gendarmerie. Pour le moment, je ne connais pas les raisons qui font que les gendarmes veulent arrêter mon client », a affirmé son avocat, Me Paul Kéré.

Le lieutenant-colonel avait été arrêté le 10 janvier 2022 pour tentative de coup d’Etat. Par la suite, il a été accusé de déstabilisation des institutions et de blanchiment de capitaux sous le régime de Roch Marc Christian Kaboré, renversé quelques jours plus tard par des militaires ménés par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, déposé à son tour le 30 septembre par le capitaine Ibrahim Traoré. Après plusieurs demandes de mise en liberté provisoire de son avocat, l’officier a été libéré le 15 décembre dernier.

Ouganda : Kinshasa invité à négocier avec le M23

Le gouvernement de la République Démocratique du Congo devrait s’asseoir à la table des négociations avec le mouvement rebelle M23 pour mettre fin aux hostilités dans l’est du pays, a déclaré le président ougandais, Yoweri Museveni.Négocier pour sauver des vies. Dans l’Est de la République Démocratique du Congo en proie à des violences de tout genre, se retrouver autour d’une table de discussion semble inéluctable pour faire taire les armes. Yoweri Museveni, le président ougandais en est convaincu.

S’exprimant lors d’une conférence de presse mardi à Kampala, il a invité son homologue congolais à inclure toutes les milices, y compris le M23, dans le processus de négociations devant conduire à un retour de la paix dans l’Est de la RDC.

Selon M. Museveni, plus de 120 groupes locaux, nés d’un vide de pouvoir dans cette vaste région, opèrent dans l’Est de la RDC. « Le M23 a indiqué qu’il fait partie des autres groupes congolais, notamment les Maï-Maï, le Codeco…Et tous ces groupes locaux devraient entrer dans les négociations », a-t-il déclaré.

Les groupes armés congolais ne sont pas les seuls à opérer dans l’Est du pays. Ils partagent le territoire avec d’autres milices étrangères venues notamment du Burundi, de l’Ouganda et du Rwanda. A en croire Yoweri Museveni, ces rebelles ne rentreront pas chez eux de leur propre gré. Mais une fois, les rebelles locaux maîtrisés, « nous forcerons les autres à rejoindre leurs pays respectifs », a-t-il dit.

En application des résolutions du sommet des dirigeants régionaux de novembre à Luanda (Angola), le M23 a commencé à se retirer de certaines positions clés dans la province du Nord-Kivu, « au nom de la paix ».

Le sommet de Luanda avait également ordonné aux groupes armés étrangers, comme les Forces Démocratiques Alliées (ADF, sigle anglais), actuelle province de l’Etat islamique en Afrique centrale, qui ont lancé des attaques sur le territoire ougandais ce mois-ci, de désarmer et de retourner sans condition dans leur pays d’origine.

Pour le président Museveni, dont l’armée combat les ADF dans la province d’Ituri, les groupes armés ne respecteront pas ces appels. « Ils ne quitteront pas la RDC d’eux-mêmes, mais nous allons les obliger à rentrer chez eux », a-t-il assuré.

Côte d’Ivoire : des « incidents et impairs » sur la liste électorale

La Commission électorale indépendante (CEI) assure que ces données seront traitées avant l’affichage de la liste électorale provisoire ouvrant la phase du contentieux.Dans un point sur la fin du recensement électoral, la CEI note qu’il y a eu « dès l’entame de cette phase de recensement, quelques incidents et impairs ». Elle annonce des « mesures nécessaires pour y mettre fin ou, à tout le moins, pour rendre marginal leur impact sur la sincérité du fichier électoral ».

La Commission électorale insiste « qu’elle usera de tous les moyens légaux et techniques pour déceler, lors du traitement en cours et du contentieux à venir, toute personne ou entité qui aura tenté de s’inscrire ou de faire inscrire indûment tout individu sur la liste électorale ».

L’article 9 du code électoral ivoirien prescrit que quiconque s’inscrit sur la liste électorale d’une circonscription électorale où il n’a ni son domicile ni sa résidence ou dans laquelle il n’est pas inscrit au rôle des contributions ou n’est pas immatriculé est puni d’un emprisonnement.

La peine encourue va de six mois à un an avec une amende de cinq cent mille à un million de francs. La CEI invite, par ailleurs, toutes les personnes intéressées à introduire une requête en contentieux à se munir des pièces justificatives pour participer « sans violence » à cette phase prévue dans quelques semaines.   

La CEI a conduit l’opération de recensement de la révision de la liste électorale du 19 novembre au 10 décembre 2022. A la demande des parties prenantes au processus électoral notamment les partis politiques, l’enrôlement électoral a été prorogé jusqu’au 20 décembre 2022.

« A l’issue de cette phase, la Commission électorale indépendante se réjouit de l’intérêt que celle-ci a suscité auprès des populations ivoiriennes et des parties prenantes au processus électoral », a déclaré le porte-parole de l’institution, Emile Ebrottié.

 

Gambie : nouvelles arrestations liées au putsch raté

De nouvelles arrestations ont été effectuées dans le cadre d’un présumé complot de coup d’État par des unités des forces armées gambiennes, selon un communiqué du gouvernement.Parmi les personnes arrêtées ce week-end figurent le capitaine Ebrima Baldeh, de l’unité de sécurité et de renseignement militaire des GAF basée au quartier général de la Défense à Banjul, et le sous-lieutenant Omar Colley du premier bataillon d’infanterie de la caserne de Yundum.

Tous deux étaient liés à un plan avorté visant à renverser le gouvernement actuel dirigé par le président Adama Barrow. Parmi les autres suspects arrêtés la semaine dernière figure le caporal Baboucarr Njie, du bataillon de la garde nationale, qui a été identifié comme faisant partie du complot avorté.

Cette arrestation porte à sept le nombre de suspects détenus dans le cadre de l’insurrection ratée, après l’arrestation, mercredi dernier, du caporal Sanna Fadera, de la marine gambienne, qui serait le meneur. Les autres suspects sont le couple Mbarra Touray du 1er bataillon d’infanterie, le couple Ebrahima Sanno de la police militaire, actuellement en congé d’études, et le sergent Gibril Darboe de la marine.

Le caporal Baboucarr Njie était l’un des trois suspects supposés être en fuite depuis que la tentative de coup d’Etat a été déjouée par le haut commandement des forces armées gambiennes.

La hiérarchie militaire a déclaré qu’une chasse à l’homme est toujours en cours pour appréhender deux autres suspects toujours en fuite, identifiés comme étant l’adjudant de classe deux Lamin Jadama et un autre nommé simplement Badjie. La nature complète du complot présumé fait toujours l’objet d’une enquête, a déclaré le porte-parole Sakareh.

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union africaine ont condamné cette tentative de prise de pouvoir par la force, la qualifiant « d’affront inacceptable à la démocratie ». Bien qu’il se soit adressé à la nation pendant la période des fêtes de fin d’année, le président Barrow, qui a remporté un second mandat en décembre 2021, n’a rien dit au sujet du prétendu coup d’Etat.

M. Barrow a battu son prédécesseur Yahya Jammeh (1994-2016) pour son premier mandat en décembre 2016. Son règne de six ans a fait l’objet de vives critiques de la part des citoyens en raison de son apparente inaction face à l’augmentation du coût de la vie et à l’insécurité dans le pays. Pendant ce temps, la vie dans le plus petit Etat d’Afrique continentale semble se poursuivre normalement, les gens vaquant à leurs occupations au lendemain du coup d’Etat déjoué.

Les informations faisant état d’un coup d’Etat déjoué surviennent quelques jours seulement après que Jammeh,  exilé en Guinée équatoriale après sa chute, a juré qu’il reviendrait diriger la Gambie à l’avenir et qu’il purgerait le gouvernement de ceux qui ont apparemment trahi son héritage. Il s’est adressé à ses partisans en téléphonant à un récent rassemblement d’une faction de l’ancien parti au pouvoir qui le reconnaît toujours comme son chef.

Jammeh, 57 ans, est accusé de violations flagrantes des droits de l’homme, notamment de viols, de tortures et de disparitions forcées, au cours de ses 22 ans de règne. Il a fait un revirement spectaculaire en reconnaissant sa défaite face à Barrow et en contestant les résultats, ce qui a plongé le pays dans une crise politique d’un mois.

L’Onu critique l’expulsion de sa Représentante à Ouagadougou

Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (Onu), Antonio Guterres, a condamné la décision des dirigeants militaires du Burkina Faso d’expulser la représentante de l’organisation dans le pays.M. Guterres a exprimé sa confiance en Barbara Manzi, la plus haute responsable de l’Onu au Burkina Faso, à qui le gouvernement a ordonné de quitter le pays vendredi dernier.

Dans une déclaration, M. Guterres a annoncé qu’il avait pleinement confiance dans le système des Nations Unies au Burkina Faso, ainsi que dans l’engagement et le professionnalisme de Mme Manzi.

Depuis des années, le Burkina Faso souffre d’instabilité politique et a connu deux coups d’Etat militaires au cours de la seule année 2022. Cette année a également été marquée par la poursuite des attaques terroristes meurtrières qui frappent depuis longtemps le pays.

Au moins 79 personnes sont mortes dans une attaque contre une ville du nord du pays en juin et, lundi, un minibus aurait heurté une mine terrestre, tuant une dizaine de personnes.

Au milieu de ce manque de sécurité, le Burkina Faso est confronté à une énorme crise humanitaire, avec plus d’un million de personnes déplacées de leurs foyers ou victimes des conflits en cours et de la pauvreté.

En novembre, dans un blogue de « United Nations News », Mme Manzi a décrit la vulnérabilité des services d’éducation et de santé face aux groupes terroristes, dont beaucoup ont été contraints de fermer, exacerbant ainsi la crise.

Selon les médias, le ministère des Affaires étrangères du Burkina Faso a invoqué la décision de Mme Manzi de retirer le personnel non essentiel de la capitale, Ouagadougou, pour justifier sa déclaration de persona non grata.

Cependant, comme l’a souligné M. Guterres dans sa déclaration, la doctrine de la persona non grata ne s’applique pas aux fonctionnaires des Nations Unies.

« En vertu des articles 100 et 101 de la Charte des Nations Unies, les fonctionnaires des Nations Unies sont nommés par le Secrétaire général, ne sont responsables que devant l’Organisation, et les Etats membres des Nations Unies s’engagent à respecter leur caractère exclusivement international », a déclaré le chef de l’Onu.

La déclaration explique ensuite que les membres du personnel de l’Onu ont le droit de rester au Burkina Faso afin d’exercer leurs fonctions au nom de l’organisation, et que seul le Secrétaire général de l’Onu, en tant que chef de l’administration de l’organisation, à l’autorité de retirer un fonctionnaire de l’Onu.

M. Guterres a réitéré l’engagement des Nations Unies à continuer à s’engager auprès des autorités de transition du Burkina Faso et à soutenir le pays et son peuple.

Ethiopie : l’accord de paix avec le TPLF tient toujours

L’accord de paix entre le gouvernement éthiopien et les rebelles du Tigré tient bon, malgré des difficultés dans sa mise en œuvre.Alors qu’une délégation du gouvernement fédéral éthiopien se rend dans la ville de Mekele, tenue par les rebelles, des signes encourageants montrent que l’accord de paix, bien qu’encore fragile, semble tenir bon, malgré des difficultés dans sa mise en œuvre.

Conduite par le président de la Chambre des représentants, Tagesse Chafocapital, la délégation se trouve dans la capitale du Tigré depuis lundi pour superviser la mise en œuvre de l’accord de paix, dont une partie cruciale consiste à désarmer les combattants du Front de libération du peuple du Tigré qui mènent un conflit contre Addis-Abeba depuis deux ans.

Lors de l’accord de paix conclu en novembre en Afrique du Sud, l’Éthiopie et le Front populaire de libération du Tigré (TPLF) ont accepté de cesser les combats, de laisser partir les combattants étrangers, de désarmer les rebelles et de rétablir l’aide bloquée et les autres services de secours.

Jusqu’à présent, toutes ces conditions semblent remplies étant donné que les forces érythréennes qui ont joué un rôle actif dans le conflit aux côtés des forces fédérales ont quitté leurs bases dans la région pour leur propre territoire. C’était l’une des principales demandes du TPLF lors des pourparlers de cessez-le-feu et de l’accord de paix qui a suivi et qui a mis fin aux hostilités des deux côtés.

Sous l’impulsion de l’Ethiopie, l’Erythrée, ancien ennemi, a montré sa volonté de respecter les termes de l’accord de paix en retirant ses troupes des zones qu’elles occupaient dans le Tigré. Le TPLF a également montré des signes tangibles de respect de sa part du marché en acceptant un calendrier pour le désarmement de ses troupes.

La communauté internationale voit dans la visite des fonctionnaires fédéraux à Mekele, lundi, un signe encourageant de l’enracinement de la confiance mutuelle et de la pérennité de l’accord de paix. « On pense que ce geste est une attestation que l’accord de paix est sur la bonne voie et progresse », a déclaré le gouvernement fédéral éthiopien dans un communiqué. Des membres de la Commission nationale du dialogue, soutenue par le gouvernement, faisaient partie de la délégation à Mekele.

Cependant, malgré cette image positive, certains fédéralistes affirment que le TPLF n’est toujours pas irréprochable. Selon les détracteurs du TPLF à Addis-Abeba, le mouvement rebelle se prépare à l’éventualité d’un quatrième round de conflit en construisant des tranchées secrètes et en déployant en coulisse des combattants dans différentes parties de la région.

Cependant, les propos rassurants du Premier ministre Abiy Ahmad tendent à démontrer le contraire. Dans un message publié sur les médias sociaux ce week-end, le Premier ministre Ahmad a fait référence au sentiment d’optimisme et de confiance qui accompagne la mise en œuvre de l’accord de paix de Nairobi II signé entre son gouvernement et le TPLF.

Bien qu’il n’ait été donné aucun détail sur les progrès réalisés à ce jour, il a laissé entendre que la confiance dans l’accord de paix actuel, que les deux parties semblent respecter jusqu’à présent, est toujours de rigueur.

Les forces fédérales éthiopiennes sont engagées dans un conflit acharné avec les forces rebelles du TPLF depuis novembre 2020, ce qui a déclenché une crise humanitaire dans le Tigré, avec plus de dizaines de milliers de morts, dont des civils, et quelque deux millions de personnes déplacées. 

Sénégal: Macky Sall reprend ses «tournées économiques» avant 2024

Le séjour du président Macky Sall dans la région de Tambacounda (est), dans le cadre de ses « tournées économiques » qualifiées de « politiques » par ses adversaires, est le principal sujet qui préoccupe les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA.Le Quotidien indique que « Macky lance sa campagne à l’est » du pays, dans la région de Tambacounda précisément. « Accueilli comme un roi à son arrivée » lundi dans la capitale du Sénégal oriental, le président Sall s’est offert « un bain de foule » en « mobilisant » la ville, constatent Sud Quotidien et Le Témoin.

La venue du chef de l’Etat à Tamba est motivée surtout par la tenue du « premier Conseil des ministres décentralisé » de mercredi et d’un « Conseil présidentiel territorialisé » alors que l’opposition taxe cette initiative de Macky Sall de « précampagne déguisée » pour tenter de légitimer son éventuelle et controversée troisième candidature à l’élection présidentielle de 2024, note Sud Quotidien.

Mais dans cette tournée de « quatre jours » au Sénégal oriental, L’Observateur souligne que le président de la République a eu droit à un « beau mackyllage ». Il abordera ainsi plusieurs thématiques dont la santé, l’éducation, le tourisme, l’artisanat et l’emploi, sans oublier « les 248 milliards FCFA d’investissements face à la déception des acteurs ».

A quatorze mois de la présidentielle de 2024 au Sénégal, Walf Quotidien note que la ministre des Affaires étrangères, Aissata Tall Sall, « n’ose pas l’avenir sans Macky » Sall. Pour cette avocate et présidente du mouvement politique « Osez l’avenir », la troisième candidature de son allié « n’est ni juridique ni politique, elle est mathématique ».

L’ancienne mairesse de Podor (nord) poursuit dans L’AS en estimant que « le décompte du mandat commence avec la nouvelle Constitution » adoptée après le référendum de 2016 qui a ramené la durée du mandat présidentiel de sept à cinq ans.

Ce genre d’argument met dans tous ses états l’opposition, particulièrement la coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple) d’Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Cie. L’AS note que « Yewwi veut perturber Macky Sall » en décidant de coupler son nouveau concert de casseroles à l’heure du discours à la nation de fin d’année du chef de l’État, le 31 décembre prochain à vingt heures.

Dans Le Témoin, Ousmane Sonko appelle les Sénégalais à protester de cette façon pour s’indigner notamment de la gestion des fonds destinés à la lutte contre la pandémie de Covid-19, chiffrés à mille milliards de FCFA. La Cour des comptes a épinglé dans son dernier rapport une série de malversations dans ces fonds publics et appelé le ministère de la Justice à ouvrir douze informations judiciaires contre les présumés auteurs.

Mais d’après le principal opposant du pouvoir de Macky Sall arrivé troisième avec plus de 15% des suffrages à la dernière présidentielle, « Macky Sall est le parrain du carnage financier du Sénégal ». L’actuel maire de Ziguinchor (sud) appelle dès lors, avant le concert de casseroles de samedi, « à un grand soutien populaire à la manifestation de la société civile (prévue) le 30 décembre » en attendant le « grand rassemblement (du) 6 janvier » de l’opposition, qui ne compte pas donner de répit au régime de Macky Sall.