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Politique et tourisme au menu des quotidiens marocains

Les relations entre le Maroc et les Etats-Unis, le secteur touristique et la scène politique nationale sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.Abordant les relations entre le Maroc et les Etats-Unis, +L’Opinion+ écrit que le président américain, Joe Biden, a apposé sa signature sur la Loi relative à l’autorisation de la défense américaine, qui ne comprend aucune restriction sur la coopération militaire avec le Maroc, notant qu’il s’agit d' »un message fort » qui démontre l’attachement de l’establishment américain aux relations avec le Maroc.

Ce maintien du statu quo affirme également le soutien de la classe politique américaine à la marocanité du Sahara malgré le lobbyisme pro-polisarien aux Etats-Unis, soutenu et financé principalement par Alger, relève la publication.

Maintenant que la loi est passée, l’aide et l’assistance militaires américaines au Maroc restent intactes, donnant libre cours aux nombreux exercices conjoints, tels qu’African Lion, dont le Royaume restera l’hôte principal en 2023, relève-t-il.

Au-delà des considérations militaires, l’Administration démocrate a tout intérêt à maintenir ses relations au beau fixe avec Rabat, du fait du bousculement des équilibres géopolitiques en Afrique, théâtre d’une nouvelle rivalité entre les grandes puissances, estime-t-il.

Abordant le secteur du tourisme, +L’Économiste+ écrit que grâce au “coup de pub planétaire du Mondial du Qatar 2022”, tous les regards sont braqués sur la destination Maroc, notant que les aéroports du pays retrouvent, voire dépassent leurs niveaux de 2019, et que les hôtels affichent un taux de remplissage de plus de 80% en cette fin d’année.

La publication souligne la nécessité d’améliorer “notre expérience client”, étant donné que “nous disposons des moyens financiers et humains pour le faire”.

“L’expérience d’un touriste démarre dès son embarquement dans l’avion (…) Ce touriste doit sortir de l’aéroport avec le sourire, payer le prix normal d’une course en taxi, marcher sur un trottoir sans trous, trouver des toilettes publiques lors de ses promenades, se faire servir correctement dans un restaurant, ne pas se faire arnaquer dans un magasin et surtout avoir envie de revenir”, ajoute-t-il.

S’attardant sur la scène politique nationale, +Albayane+ évoque un “mutisme effroyable” au sein de la classe politique et de l’élite intellectuelle, du moins celle aux mouvances progressistes qui se la coulent douce, alors que “la nation est en proie à une dérive politique asphyxiante”.

Presque toute cette panoplie de l’avant-garde nationale semble avaler sa langue, alors que le pays vit une “vacation politique inouïe”, face aux “tares régnantes et aux insanités funestes qui assassinent notre démocratie vulnérable”, souligne le journal.

Depuis l’Alternance, le train des réformes était remis sur les rails, mais “une décennie passée, on s’est vite pressé de le dérailler de nouveau”, estime-t-il, estimant que le Maroc a besoin aujourd’hui de “replacer le train sur son lit, par la mise en œuvre d’un nouveau souffle démocratique”.

Sénégal : inauguration d’un camp militaire près de la frontière du Mali

L’armée sénégalaise renforce sa présence dans l’Est près de la frontière malienne.Face à la menace jihadiste, le Sénégal prend les devants, en renforçant la présence de ses forces de défense et de sécurité à l’est à travers la construction de camps militaires à Koungheul (région de Kaffrine) et à Goudiry (Tambacounda). Après deux ans de travaux, celui de Goudiry, à 618 kilomètres à l’est de Dakar, sera livré ce mardi 27 décembre en présence du président du Sénégal, Macky Sall.

Lors de la pose de la première pierre, en juillet 2020, le ministre des Forces armées, Me Sidiki Kaba avait indiqué que « ce nouveau cantonnement entre dans le cadre des hautes autorités de densifier le maillage territorial des unités afin de s’adapter à l’évolution du contexte stratégique régional et répondre davantage aux besoins des populations en matière de sécurité ».

Implanté près de la frontière avec le Mali, ce nouveau camp militaire où sera redéployé le 4e Bataillon d’infanterie permettra aussi « de lutter avec plus d’efficacité contre l’insécurité et les menaces transfrontalières, tout en facilitant la coopération sécuritaires avec les forces des pays voisines ». L’avancée jihadiste depuis l’ouest malien constitue l’une des menaces transfrontalières les plus importantes. 

L’année dernière, un rapport de l’Onu alertait sur la présence « d’éléments  du GSIM (Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans) soutenus par des influenceurs islamistes radicaux, le long de la route de Kayes à Kaffrine, à Bakel, dans la réserve de Ferlo et dans la zone d’extraction aurifère de Saraya ». Quelques temps après, la gendarmerie sénégalaise a arrêté à Kidira, à la frontière avec le Mali, des individus qui seraient liés à la Katiba du Macina.

Contenir l’avancée jihadiste

Depuis quelques années, les jihadistes de la Katiba du Macina, branche la plus dynamique du GSIM, affilié à Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI) progressent vers l’ouest malien à partir de leur fief du centre. Cette expansion se manifeste par des prêches dans plusieurs villages de la région de Kayes, mais aussi à travers des attaques contre des cibles militaires. Dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre, une double attaque jihadiste a visé le poste de Douane et le camp militaire de la ville de Yélimané, dans la région de Kayes. Ces assauts revendiqués par le GSIM ont fait deux morts, un civil et un militaire.

Rétro sports : le Maroc boucle merveilleusement la belle année de l’Afrique

Du sacre historique du Sénégal à la Coupe d’Afrique des nations de football à la qualification inédite du Maroc en demies du Mondial au Qatar en passant par les deux finales en tournois du Grand Chelem de tennis de la Tunisienne Ons Jabeur, revisitez les faits saillants du sport africain en 2022.Souvent cité parmi les favoris de la Coupe d’Afrique des nations (Can) de foot, le Sénégal lorgnait le titre continental depuis 1965. Au soir du 6 février, la cour assidue des Lions, opposés aux Pharaons en finale de l’épreuve, a enfin été couronnée de succès.

Mais que ce fut tendu ! Sadio Mané a manqué un penalty, tiré en force et à mi-hauteur, dès la 7ème minute. L’Égypte, n’ayant clairement pas la meilleure équipe de son glorieux passé, a cru arracher une 8ème étoile au moment d’entamer les tirs au but. Une séance fatidique qui lui a souri contre la Côte d’Ivoire en huitièmes et face au Cameroun en demi-finales.

Le raté de Bouna Sarr devant l’impressionnant gardien Mohamed Abou Gabal dit « Gabaski » a été effacé par l’arrêt d’Édouard Mendy sur la tentative de Mohanad Mostafa Lasheen. Quand le portier sénégalais a auparavant été battu sur la frappe de Mohamed Abdelmonem, son poteau l’a miraculeusement sauvé. Mané, en position de 5ème tireur du Sénégal, a converti la balle de match pour installer son pays sur le toit de l’Afrique.

Dans cette Can, disputée en milieu de saison, huit personnes dont un enfant et deux femmes, sont mortes le 24 janvier lors d’une bousculade à l’entrée du stade Olembé de Yaoundé, en marge du huitième de finale entre le Cameroun et les Comores. Une cinquantaine de blessés ont également été dénombrés.

Chez les dames, l’Afrique du Sud brise aussi la malédiction

Après cinq finales perdues (1995, 2000, 2008, 2012, 2018), les Banyana Banyana ont remporté pour la première fois de leur histoire la Coupe d’Afrique féminine des nations de football en venant à bout du pays hôte, le Maroc, sur le score de 2 à 1.

Un doublé de l’attaquante Hildah Magaia (63′ et 71′) a suffi au bonheur de l’Afrique du Sud dans le stade du Prince Moulay Abdellah de Rabat rempli comme un œuf (45.000 spectateurs). Côté marocain, Rosella Ayane a réduit l’écart à la 80ème minute.

Outre les finalistes, la Zambie et le Nigeria défendront les chances du continent au Mondial qui se tiendra en Australie et en Nouvelle-Zélande du 20 juillet au 20 août 2023. De plus, le Sénégal a disposé de la Tunisie (0-0, TAB 4-2) et composté son ticket pour les barrages programmés en Océanie du 17 au 23 février 2023. Les Lionnespeuvent donc s’adjuger l’une des trois dernières places en jeu.

Sadio Mané, un peu plus dans la légende

Le 17 octobre, l’international sénégalais s’est classé 2ème au Ballon d’Or France Football, derrière Karim Benzema. Seul George Weah, vainqueur du célèbre trophée individuel en 1995, fait mieux en Afrique.

Pour obtenir ce rang de choix, Sadio Mané a également remporté avec Liverpool la Coupe d’Angleterre et la Coupe de la Ligue, terminé 2ème de la Premier League et finaliste de la Ligue européenne des champions. Dans ces compétitions, il a inscrit 23 buts en faveur desReds.

Au Théâtre du Châtelet, à Paris (France), où s’est tenue cette cérémonie du Ballon d’Or, le joueur formé à l’Académie Génération Foot, à la périphérie de Dakar, est monté sur l’estrade afin de recevoir le tout premier Prix Socrates pour son engagement dans «des projets sociétaux et caritatifs ».

Dans son village natal de Bambaly, situé dans le Sud du Sénégal, l’actuel sociétaire du Bayern Munich a construit sur fonds propres un hôpital, un lycée et une mosquée. Avec ses partenaires, Mané a aussi doté la localité, qu’il a placée sur la carte du monde, d’une station-service et d’une antenne 4G.

La Can 2025 retirée à la Guinée

En 2014, la Confédération africaine de football (Caf) avait attribué l’organisation de la Can 2025 à la Guinée. Huit ans plus tard, l’instance présidée par le Sud-Africain Patrice Motsepe s’est rendue à l’évidence : « en l’état actuel, les infrastructures et les équipements ne sont pas adaptés ou prêts », a déclaré, fin septembre, le successeur du Malgache Ahmad Ahmad. Pas une surprise aux yeux des observateurs dans la mesure où presque rien n’a bougé dans un pays dirigé par une junte après le coup d’État contre Alpha Condé en septembre 2021.

Un appel à candidatures a été lancé par la Caf pour trouver un nouveau pays hôte. L’Algérie est officiellement candidate, tandis que l’Afrique du Sud, le Maroc, la Zambie ou encore le Nigeria et le Bénin, dans le cadre d’une co-organisation, sont aussi intéressés selon la presse spécialisée. En tout cas, l’annonce du remplaçant de la Guinée est prévue le 10 février 2023.

Mondial 2022 : le Maroc écrit l’histoire

C’est la sensation de cette fin d’année civile. Les Lions de l’Atlas, pas censés jouer les premiers rôles au Qatar, ont dominé leur groupe au premier tour avec un nul contre la Croatie (0-0) et deux victoires contre la Belgique (0-2)  puis le Canada (1-2). En phase à élimination directe, le Maroc s’est défait de l’Espagne (0-0, TAB 3-0), du Portugal (1-0), avant de courber l’échine devant la France (2-0) et la Croatie (2-1) en match de classement.

Vous l’aurez compris, les soldats du sélectionneur Walid Regragui sont tombés les armes à la main en demi-finales. Jamais une formation du continent noir n’avait atteint ce niveau de la compétition. Le Cameroun (1990), le Sénégal (2002) et le Ghana (2010) avaient échoué au palier d’en dessous respectivement contre l’Angleterre, la Turquie et l’Uruguay. 

Conséquence : les Lions de l’Atlas bondissent dans le classement de la Fédération internationale de football association (Fifa), publié jeudi dernier, en passant de la 22ème à la 11ème place. Au plan africain, ils doublent le Sénégal, qui était en tête du peloton africain depuis novembre 2018. 

À Doha, les champions d’Afrique en titre se sont aussi hissés au second tour. Cependant, sans Sadio Mané, forfait en raison d’une blessure au péroné en club, le capitaine Kalidou Koulibaly et ses partenaires ont coulé face aux Three Lions anglais en huitièmes de finale (3-0).

Les Camerounais, Tunisiens et Ghanéens ont fait leurs valises au terme du premier tour. Toutefois, ils ont vaincu le Brésil, la France (1-0) et la Corée du Sud (2-3). C’est la seule et unique fois dans l’histoire que les cinq représentants de l’Afrique à un Mondial remportent tous au moins un match dans le tournoi.

Ons Jabeur, à jamais la première

Dans le circuit professionnel de tennis depuis 2010, la joueuse tunisienne a disputé cette année deux finales de Grand Chelem. Du jamais vu pour une Africaine ! Le 9 juillet, Ons Jabeur a perdu à Wimbledon face à la Kazakhe Elena Rybakina en trois sets (3-6, 6-2, 6-2).

Deux mois plus tard, la native de Ksar Hellal, à l’Est de la Tunisie, a récidivé à l’US Open. Cette fois-ci, c’est la Polonaise Iga Swiatek qui a fait mordre la poussière en deux manches (6-2, 7-6) à l’athlète de 28 ans très tôt initiée au tennis par sa mère.

Malgré ces deux revers, Ons Jabeur occupe actuellement la 2èmeplace du classement WTA (Association des joueuses de tennis) avec 5055 points cumulés. Elle compte remettre l’ouvrage sur le métier si l’on s’en tient à l’une de ses déclarations : « J’ai mis du temps à gagner mon premier titre WTA, alors je pense qu’il m’en faudra aussi pour gagner un Majeur. Le plus important est de tirer les enseignements des finales perdues. Je ne vais pas abandonner. Je suis persuadée que je jouerai d’autres finales et je sais que je ferai mieux ».

Athlétisme : les Kényans, rois du marathon

Ils ont trusté les titres à l’occasion des six dates phares du calendrier mondial. Une performance exceptionnelle ! Le 6 mars, à Tokyo (Japon), Eliud Kipchoge a franchi la ligne d’arrivée en 2h02’40 ». À Boston, aux États-Unis, le 18 avril, Evans Chebet l’a fait en 2h06’51 ». Eliud Kipchoge, encore lui, avec un chrono de 2h01’09 », a gagné le marathon tenu le 25 septembre à Berlin, en Allemagne.

Amos Kipruto a dominé celui de Londres (Angleterre), 2 octobre, en parcourant le trajet en 2h04’39 ». Sept jours après, un autre Kipruto, nommé Benson, s’est imposé à Chicago avec un temps de 2h04’24 ». Evans Chebet s’est offert un doublé le 6 novembre, à New York, en 2h08’41 ».

Lors des 18èmes Mondiaux d’athlétisme, ayant eu lieu du 15 au 24 juillet à Eugene, aux États-Unis, l’Afrique a décroché 28 médailles (9 en or, 12 en argent et 7 en bronze). Avec un total de dix breloques, l’Éthiopie a talonné le pays de l’oncle Sam au classement final des nations. Le Kenya, le Nigeria, l’Ouganda, le Maroc, l’Algérie et le Burkina Faso ont aussi rapporté des médailles au continent noir.

Dans ces championnats, Tobi Amusan a frappé fort en établissant un nouveau record du monde du 100 mètres haies. En demi-finales, la Nigériane a signé un chrono de 12’12 ». Elle a amélioré sa marque en finale (12’06 »), mais il n’y a pas eu d’homologation à cause d’un vent dans le dos trop favorable (2,5 mètres par seconde). Le précédent record du monde était détenu par l’Américaine Kendra Harrison, qui avait couru en 2016 un 100 mètres haies en 12’20 ».

Au cours des marathons féminin et masculin, les Éthiopiens Goytom Gebrelase (2h18’11 ») et Tarmirat Tola (2h05’36 ») ont dicté leur loi et réalisé de nouveaux records des championnats du monde d’athlétisme.

Cyclisme : le Tour du Faso annulé

La 34ème édition de la course n’a pu se tenir du 11 au 20 novembre. Depuis la création du Tour du Faso en 1987, c’est la troisième fois que cela arrive. Si en 2014 et 2020, Ebola et le coronavirus ont été invoqués par les organisateurs, l’explication est tout autre cette année.

En effet, c’est en raison de la situation sécuritaire précaire dans le pays avec les activités de mouvements jihadistes que la Fédération burkinabè de Cyclisme a annulé l’évènement. Le coureur allemand Daniel Bichlmann a été le plus rapide en 2021 devant le Marocain Oussama Khafi et le Burkinabè Souleymane Koné.

Handball  féminin : l’Angola confirme sa suprématie

Les Perles ont une nouvelle fois brillé sur la scène continentale. Elles ont mis la main sur la Coupe d’Afrique féminine des nations de handball pour la 15ème fois depuis 1989. Le 12ème triomphe sur les 13 dernières éditions de l’Angola, confronté au Cameroun en finale (29-19), a eu comme cadre la Dakar Arena de Diamniadio, au Sénégal.

À domicile, les Lionnes sont passées tout près de l’exploit en demi-finales face aux futures championnes d’Afrique (21-24, après prolongations). Sonnées, les coéquipières de l’étincelante demi-centre Soukeina Sagna n’ont pas su se remobiliser contre le Congo (défaite 20-19) lors du match pour la 3ème place. Peu importe, toutes les sélections du dernier carré seront au Mondial 2023 que vont abriter le Danemark, la Norvège et la Suède.

Maroc : Saisie de plus de 98 tonnes de résine de cannabis en 2022

Les services sécuritaires marocains ont procédé à la saisie d’une quantité de 98,543 tonnes de résine de cannabis au cours de l’année 2022, soit une régression de près de 49% par rapport à l’année précédente, selon le bilan annuel de la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN).Les opérations sécuritaires intenses au cours de l’année 2022 ont également permis la saisie de 190,178 kg de cocaïne, en baisse de 87%, et de 2,821 kg d’héroïne, soit une diminution de 5%.

De même, les quantités de psychotropes saisies (ecstasy, captagon, et comprimés psychotropes) ont enregistré une hausse de 85% avec un total de 2.668.473 comprimés psychotropes, révèle le bilan de la DGSN.

D’après la DGSN, les opérations sécuritaires liées à la drogue et aux psychotropes ont permis le traitement de 92.713 affaires, l’interpellation de 120.725 individus, dont 241 étrangers.

Une tendance haussière a été enregistrée au niveau des crimes de cyber-extorsion, avec une hausse de 5 %, et un nombre d’affaires de 5.623, contre 5.366 affaires signalées l’année précédente. Le nombre des contenus utilisés dans les affaires enregistrées a atteint 3.935 contenues criminels, avec 752 mandats pour l’identification des mis en cause, alors que 1.617 personnes ont été interpellées et déférées devant la justice pour ces affaires.

Pour ce qui est des affaires de sextorsion, les services de la sûreté nationale ont enregistré au cours de cette année 417 affaires, avec une baisse de 17 % par rapport à l’année précédente, ayant conduit à l’interpellation de 237 personnes impliquées dans ce genre de crimes à l’encontre de 428 victimes, dont 77 étrangers.

Les tendances de la criminalité durant l’année 2022 ont montré un recul notable du nombre des affaires répressives enregistrées avec moins de 30,22%, pour un total de 820.274 affaires, permettant de repérer et de déférer 875.879 individus aux différents parquets, alors que les statistiques de la criminalité violente n’ont pas dépassé le seuil de 6,59%.

Le taux de résolution des crimes commis a continué à enregistrer des niveaux record pour la sixième année consécutive, se situant à 94,43% du total des affaires enregistrées et à 85,34% des crimes violents.

Ce sont autant d’indicateurs qualitatifs résultant principalement du développement des mécanismes d’enquête pénale, de la consécration du rôle primordial de la police scientifique et technique dans les enquêtes réalisées, à la coordination fructueuse entre les services de la DGSN et de la DGST, outre la dénonciation immédiate des crimes par les victimes et les témoins, ce qui a grandement contribué à la baisse des indicateurs des « crimes de l’ombre » et à la répression des personnes impliquées.

Ecole ivoirienne : des tentatives de congé anticipé jugulées

Le calendrier scolaire, respecté au premier trimestre de cette année académique 2022-2023, n’a pas enregistré de congé précipité depuis 15 ans.Le premier trimestre qui s’est achevé ce vendredi 23 décembre 2022, date de départ en congés de Noël et du nouvel an, n’a enregistré aucun heurt. Auparavant, l’on assistait à des départs anticipés en congés avant la date indiquée pour les fêtes de fin d’année.

Ces départs précipités étaient suivis de violences. A l’orée des congés de Noël et du nouvel an, la ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation Mariatou Koné, et le ministre de la Promotion de la Jeunesse, de l’insertion professionnelle et du service civique Mamadou Touré ont visité des établissements.

Il s’agit entre autres du Lycée moderne de Cocody et du Lycée De Garçons de Bingerville, à l’Est d’Abidjan. L’objectif de ces visites était de féliciter les élèves et la communauté éducative pour le respect du calendrier scolaire.

« Le premier trimestre de cette année scolaire 2022-2023 n’a pas enregistré de congé anticipé en dépit de quelques tentatives très vite jugulées par les juridictions compétentes », a déclaré la ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation.

L’environnement scolaire était apaisé ce premier trimestre grâce à la « stratégie » mise en place par la ministre de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation en collaboration avec le ministère de la Promotion de la Jeunesse en liaison avec les forces de défense et de sécurité.

Les ministres Mariatou Koné et Mamadou Touré ont sillonné des établissements avec des artistes de renom dont Kerozene , Didi B, Abou Nidal et bien d’autres pour souhaiter aux élèves un bon départ en congés, toujours avec les cahiers et livres ouverts.

Cette initiative conjointe s’inscrit dans le cadre d’une campagne de sensibilisation dénommée « Zéro congé anticipé ». Débutée en novembre 2022, cette campagne a touché plus de 551.848 élèves issus de 253 établissements dont 208 à l’intérieur du pays et 45 à Abidjan.

L’an dernier, 70 élèves ont passé un séjour au Centre de resocialisation de Bimbresso pour cause de congé anticipé. La rigueur affichée par le gouvernement à travers ces ministères a interpellé plus d’un sur la nécessité de mutualiser les efforts afin d’apaiser l’environnement scolaire.

Gambie : l’opposant Ousainou Darboe dénonce l’arrestation de Momodou Sabally

Le directeur de campagne d’une formation politique de l’opposition a été arrêté dans le cadre de l’enquête sur le coup d’Etat avorté en Gambie.Le Parti Démocrate Uni (UDP, sigle anglais), principal parti d’opposition en Gambie monte au créneau suite à l’arrestation d’un de ses cadres. Momodou Sabally a été arrêté mercredi dans le cadre de l’enquête en lien avec le coup d’État avorté mardi soir. Cette mise aux arrêts serait liée à une vidéo publiée sur le réseau social TikTok où Sabally s’adressait aux « UDP TikTokers ».

« Ce qui se passe, c’est que le pouvoir judiciaire et la police sont de connivence avec Adama Barrow, car ils savent que les élections locales approchent ; ils perdent du terrain, c’est donc une façon d’intimider les gens. Nous ne serons jamais intimidés ! Nous allons certainement prendre ce pays, et nous sommes prêts à prendre le pays. Si vous voulez dire que prendre le pays signifie prendre le gouvernement, eh bien, c’est votre interprétation », a déclaré le président de l’UDP, Ousainou AN Darboe.

M. Darboe s’exprimait samedi 24 décembre lors d’un point de presse tenu au bureau du parti à Manjai, alors que le pays se dirige vers des élections locales.

Selon l’ancien vice-président de la Gambie, l’arrestation de Sabally était prévue depuis plusieurs mois. Il ajoute qu’un message audio avait été reçu d’un membre du NPP, le parti au pouvoir, appelant au silence Momodou Sabally et Ebrima Dibba, tous deux membres de l’UDP.

« C’est un schéma qui avait été conçu il y a plusieurs mois. Malheureusement, le pouvoir judiciaire a été utilisé dans cet acte impie », a-t-il soutenu.

Pour le leader de l’opposition gambienne, la détention continue de Sabally n’est rien d’autre qu’« un abus de la procédure judiciaire ».

Mercredi 21 décembre, le gouvernement gambien a affirmé qu’un coup d’Etat avait été déjoué et que quatre membres des forces armées nationales ont été arrêtés. Le lendemain, une personne en lien avec cette tentative de putsch a été appréhendée et détenue dans un camp de l’armée tenu secret. 

Élu démocratiquement en 2016, Adama Barrow a mis un terme aux 22 ans de règne de Yaya Jammeh, arrivé au pouvoir en 1994 par un coup d’Etat contre le président Dawda Jawara. 

Burkina : Au moins 21 civils tués dans l’explosion d’un bus

La fête de la Nativité a été endeuillée dans l’Est du pays.Un bus de transport en commun a sauté ce dimanche 25 décembre 2022, sur un engin explosif improvisé près du village de Bougui, à la sortie de la ville de Fada N’Gourma, dans l’Est du pays.

L’incident a fait plusieurs victimes, ont rapporté des sources concordantes. « Au moins 21 personnes ont péri. Il s’agit essentiellement de femmes et d’enfants. Il y a eu plusieurs blessés également qui ont été transportés au Centre hospitalier régional de Fada N’Gourma », a confié à APA une source médicale.

A lire aussi: Comment le jihadisme s’est enraciné au Burkina ?

Les victimes avaient quitté la commune de Matiakoali et se rendaient dans le chef-lieu de la région de l’Est, en proie aux exactions des groupes jihadistes. La région enregistre environ 200 000 personnes déplacées internes, à la date du 30 novembre 2022, selon le gouvernement.

En mi-février 2022, une école catholique à Bougui avait été la cible d’une attaque terroriste, causant d’énormes dégâts matériels. Il n’y a pas eu de pertes en vies humaines.

Depuis avril 2015, le Burkina fait face à une insurrection jihadiste ayant fait des milliers de victimes et près de 2 millions de déplacés.

Niger : trois morts dans le crash d’un hélicoptère de l’armée

Les autorités nigériennes n’ont pas encore réagi après l’accident d’un hélicoptère à l’aéroport de Niamey.Lundi 26 décembre, un hélicoptère de transport de type Mi 17 appartenant à l’armée de l’air nigérienne s’est crashé, entrainant, selon un bilan non-officiel, la mort des trois membres de l’équipage.

Selon plusieurs médias locaux, l’incident s’est produit en milieu de matinée alors que l’appareil tentait d’atterrir à l’aéroport international Diori Hamani de Niamey.

Dans le cadre du renforcement de ses moyens aériens contre les jihadistes actifs dans sa partie sud, le Niger a acquis en février 2020 deux hélicoptères de type Mi 17 de fabrication russe.

Divers sujets au menu des quotidiens marocains

L’incendie de Mohammedia, les implications de l’urbanisation et l’actualité sportive sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.+L’Opinion+, qui s’attarde sur l’incendie qui s’est déclaré jeudi dans un dépôt de gaz à Mohammedia, écrit qu’en quelques quinzaines de minutes, les flammes et la fumée ont envahi le ciel et qu’une partie de la ville a sombré dans le noir, rappelant le péril d’avoir une unité industrielle à haut risque à proximité des quartiers résidentiels.

Car même si les autorités locales ont pu maîtriser les feux, sans dégâts humains, la situation aurait pu s’aggraver vu la proximité du feu avec le port pétrolier et les résultats auraient été beaucoup plus conséquents qu’ils ne le sont aujourd’hui, explique la publication.

Comme à l’accoutumée, dans les prochains jours, l’enquête déterminera les causes de cet événement effroyable et les responsables devraient en payer le prix, de sorte à rendre justice à une population qui, désormais, sera hantée par la crainte, mais, si le problème n’est pas réglé à la source, d’autres épisodes semblables risquent de se reproduire, relève-t-il.

+L’Economiste+, qui aborde les implications de l’urbanisation, écrit que l’urbanisation galopante impose une révision en urgence des modalités de conception des rôles des territoires et de leurs spécialisations, car il en va de la cohérence du développement territorial de nos villes et régions, surtout que cette évolution commence déjà à poser des problèmes au niveau de la répartition des ressources et de l’occupation des espaces.

En l’absence de stratégies d’aménagement urbain bien pensées, la croissance démographique conduit souvent à un étalement des villes, avec une évolution en “tâches d’huile”, constate l’éditorialiste, notant que le développement urbain improvisé, souvent sans coordination entre les différents niveaux d’un territoire concerné, fait perdre de nombreuses opportunités économiques et sociales.

Il est urgent de procéder à la très attendue refonte des documents d’urbanisme afin que les territoires puissent assurer aux citoyens un cadre de vie décent, intégré et cohérent, avec une mixité sociale et fonctionnelle, soutient-il.

Les conseils élus à l’échelon régional, qui sont très attendus sur ce dossier, doivent être le vecteur de programmes articulés et l’orientation de la déclinaison régionale des politiques publiques, estime-t-il, soulignant que la prise en compte en amont des réalités territoriales évitera, par exemple, que les programmes de développement régional ne restent de simples catalogues de projets sans cohérence.

+Le Matin+ rapporte que le coach marocain Walid Regragui, devenu le premier cadre technique africain et arabe à mener son équipe aux demi-finales du Mondial de football, figure dans une liste de candidats dévoilée, dimanche, par l’IFFHS sur son site web. Cette liste compte, entre autres, le sélectionneur de l’équipe de l’Argentine Lionel Scaloni, vainqueur du Mondial-2022, le Français Didier Deschamps, finaliste au Qatar et lauréat du trophée en 2020, et Zlatko Dali, qui a décroché la troisième place du dernier Mondial avec la Croatie.

Selon l’IFFHS, le candidat qui succédera au sélectionneur de l’Italie, Roberto Mancini, sera connu début janvier 2023.

Burkina: l’Archevêque de Ouagadougou appelle « à taire les armes »

Le Cardinal Philippe Ouédraogo a invité les Burkinabè à faire la paix avec eux-mêmes.Dans son homélie à l’occasion de la fête de la Nativité, l’Archevêque métropolitain de Ouagadougou a exhorté ses compatriotes à « démolir les murs de la haine et de l’égoïsme » pour faire face, « ensemble », à la situation « dramatique » du pays. 

Pour le dignitaire religieux catholique, les conflits communautaires, la stigmatisation, la marginalisation, l’exclusion, l’injustice et la mauvaise gouvernance constituent des terreaux fertiles pour le terrorisme au Burkina. 

Le Cardinal Philippe Ouédraogo a expliqué que tous les citoyens doivent comprendre que l’ennemi commun est la menace terroriste, et non les personnes, les religions ou les ethnies. 

« Le sens de responsabilité doit guider tout Burkinabé, en particulier les leaders de la société civile. N’ajoutons pas aux problèmes qui existent déjà d’autres problèmes, mais œuvrons tous pour renforcer la sécurité et la stabilité », a-t-il conseillé, insistant: « Que les armes se taisent donc au profit du dialogue pour un vivre- ensemble fraternel ». 

Le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré a souhaité une joyeuse fête de Noël aux chrétiens, souhaitant que la naissance du Christ renforce « notre vivre ensemble et notre élan commun pour la reconquête, la refondation de notre Nation et la paix ». 

Le Premier ministre Me Apollinaire Kyelem de Tembela a, quant à lui, souhaité que cette célébration soit porteuse d’espérance pour l’ensemble des Burkinabè. « En ce jour, j’ai une pensée particulière pour nos forces de défense et de sécurité et les volontaires pour

la défense de la patrie, engagés sur le théâtre de la lutte contre le terrorisme », a ajouté le chef du gouvernement. 

En attendant les résultats de la part des autorités de la transition qui ont promis de « mieux faire », le gouvernement Cardinalde Ouagadougou a invité les fidèles chrétiens à célébrer Noël dans la sobriété, la solidarité et dans le partage en n’oubliant pas les populations en détresse.

Mali : le Centre relié au reste du pays et à la sous-région

Les ponts de Songho et Yawakanda, sabotés en août 2021 par des groupes jihadistes, ont été reconstruits par la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma).Pour les habitants de Mopti et Bandiagara, le 22 décembre dernier était un jour spécial. Coupées du reste du Mali et de la sous-région, ces deux localités ont vu la circulation des personnes, biens et services reprendre à la faveur de la reconstruction des ponts de Songho et Yawakanda.

« Les travaux ont été menés à bien grâce à une contribution au Fonds fiduciaire pour la paix et la sécurité au Mali de la Suède et du Danemark d’un montant de près de 339 millions F CFA », indique un communiqué de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma).

Dans le détail, la Suède a décaissé près de 142 millions F CFA pour la réfection du pont de Songho, tandis que le Danemark a déboursé près de 198 millions F CFA pour celle du pont de Yawakanda. « Ces infrastructures, d’une importance capitale sur la Route nationale 15 », souligne le document, avaient été rendues impraticables par des mouvements jihadistes actifs dans cette partie du Mali.

« Connue de tous comme la route du poisson, la RN15 dessert Mopti, Bandiagara et Douentza. Elle est le seul corridor de la région qui permet l’interconnexion du Mali avec le Burkina Faso. Ainsi, les commerçants, transporteurs et autres usagers ont entre autres
accès aux ports du Togo et du Bénin », poursuit la source.

Avant la destruction desdits ponts, les 24 et 31 août 2021, le taux moyen de trafic journalier était de 822 véhicules. Gouverneur de Bandiagara, Sidi Mohamed El Béchir, a déclaré lors de la cérémonie de leur remise en service qu’ils permettront « d’augmenter la résilience des populations qui sont les premières victimes de cette crise » et aux communautés concernées « de jouir pleinement de leur liberté d’aller et de venir, de contribuer à la revitalisation de l’économie locale ».

En outre, 300 arbres ont été plantés autour des ponts, 33 lampadaires solaires installés et un forage creusé. Depuis 2014, a affirmé M. El Béchir, la Minusma a réalisé au moins 60 projets à Bandiagara (…) à hauteur de plus de 3 milliards F CFA.

Pour sa part, El-Ghassim Wane, Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour le Mali et Chef de la Minusma, a salué les « efforts inlassables des autorités régionales en vue d’assurer la sécurité et le bien-être des populations de Bandiagara ».

Côte d’Ivoire : 100 élèves intègrent l’école militaire préparatoire

Cette 83e promotion des enfants de troupe a été présentée au drapeau à l’occasion d’une cérémonie, en présence du chef d’Etat-major général des armées, le général de corps d’armée, Lassina Doumbia.A travers une cérémonie solennelle tenue à l’Ecole militaire préparatoire technique (EMPT) de Bingerville, ce vendredi 23 décembre, les nouveaux enfants de troupe ont été présentés. Ce sont au total 100 élèves qui intègrent l’effectif des enfants de troupe de l’EMPT.

Parmi eux, l’on dénombre 87 Ivoiriens et 13 élèves venant du Burkina Faso, du Cameroun, du Niger, du Sénégal et du Togo, avec 67 garçons et 33 filles. Le commandant école, Arthur Bes tout en les présentant leur a fait connaître les règles qui gouvernent la vie de cet établissement militaire.

« Enfants de troupe de la 83e promotion, Union-discipline-travail, est la devise de la Côte d’Ivoire. Et pour nous, plus qu’une devise, c’est un créneau. Elle résume notre idéal commun et notre volonté d’œuvrer ensemble à la construction de la Côte d’Ivoire », a déclaré le commandant d’école.

« L’union est la force des peuples, creuset de leur réussite. La discipline (renferme le) respect des lois et des ordres établis par la République afin de garantir le succès de nos entreprises communes. Le travail, lui, libère de la dépendance des autres et apporte le réconfort moral et matériel », a-t-il étayé.

Il n’a pas manqué par ailleurs de relever l’importance du drapeau sous lequel sont appelés à servir les enfants de troupe et tout citoyen ivoirien : « Ce drapeau est votre raison de vivre. Vous devez le défendre avec honneur et bravoure, soyez en fiers ».

Le drapeau, « lors des cérémonies, vous précèdera toujours et chaque fois que vous le verrez soit sur un mât fixe ou porté par un officier ou un élève, vous devez avoir toujours à l’esprit de tout ce qui vous est dit ce jour », a dit le colonel Bes Arthur.

La cérémonie s’est achevée par la remise d’insignes aux nouveaux enfants de troupes de l’Ecole militaire préparatoire technique (EMPT) et un défilé des tous les élèves de l’établissement, en présence de parents et amis.

Côte d’Ivoire : plaidoyer pour l’ouverture des frontières terrestres

Les transporteurs routiers estiment que la fermeture des frontières terrestres a occasionné la mise en chômage de plus de 20.000 personnes après l’arrêt des activités de plus de 200 compagnies.Les frontières terrestres en Côte d’Ivoire sont fermées depuis le 20 mars 2020 en raison de la pandémie de Covid-19. Après plus de deux ans, elles restent toujours fermées en dépit des appels des acteurs du monde du transport routier et du secteur privé. 

Dans une déclaration, le président de la Coordination nationale des gares routières de Côte d’Ivoire (CNGR-CI), Adama Touré, a relevé ce samedi 24 décembre 2022 la « sombre note » de cette mesure qui met à mal le secteur des transports routiers.

Il a fait observer que les déplacements entre les pays limitrophes sont quasiment inexistants et donnent parfois lieu à d’autres formes de transport illégales et clandestines à travers des pistes frayées par des contrebandiers.    

« Nous plaidons auprès du président de la République, Alassane Ouattara, afin que ces frontières soient rouvertes. On veut vraiment que la réalisation de ce vœu soit notre beau cadeau de fin d’année 2022 », a lancé M. Adama Touré.

« C’est vraiment notre vœu le plus cher aujourd’hui », a-t-il insisté, faisant remarquer à contrario que « les frontières aériennes et maritimes n’ont pas duré dans cette situation, elles ont été très tôt ouvertes » par les autorités ivoiriennes. 

M. Adama Touré qui a organisé un arbre de Noël ce samedi, à la veille de la fête de la nativité, au profit des enfants des conducteurs, a appelé les chauffeurs à rouler de façon responsable, en évitant l’excès de vitesse, la consommation d’alcool avant de prendre le volant, ainsi que la prise de stupéfiants.   

Le député-maire de la commune d’Adjamé (Nord d’Abidjan), Farikou Soumahoro, a également prodigué des conseils aux chauffeurs en cette période de fête de fin d’année, à faire en sorte qu’il n’y ait pas d’accident sur les routes en conduisant avec prudence et circonspection.

Expulsion de Barbara Manzi : L’Onu recadre le Burkina

Le gouvernement burkinabè accuse la diplomate d’avoir décidé « unilatéralement » du retrait du personnel non essentiel du Système des Nations unies dans le pays.L’Organisation des Nations unies a réagi à la décision du gouvernement de transition d’expulser la coordonnatrice de ses agences au Burkina Faso. « Le Secrétaire général (de l’Onu) a appris avec regret que, le 23 décembre, le gouvernement de transition du Burkina Faso a déclaré persona non grata la Coordonnatrice résidente/Coordonnatrice humanitaire des Nations unies et responsable désignée dans le pays, Madame Barbara Manzi », a rapporté Stéphane Dujarric, porte-parole de António Guterres.

M. Dujarric a expliqué que la doctrine de persona non grata ne s’applique pas aux fonctionnaires onusiens, ajoutant que ces derniers ne sont responsables que devant l’Onu et que seul le Secrétaire général est habilité à décider du retrait de tout agent, « après une enquête minutieuse ».

« Les États membres des Nations unies s’engagent à respecter leur caractère exclusivement international. Conformément à l’article 105 de la Charte, l’Organisation bénéficie de privilèges et immunités, y compris le droit pour ses fonctionnaires de rester au Burkina Faso afin d’exercer leurs fonctions au nom de l’Organisation », a insisté le porte-parole de M. Guterres.

Le gouvernement du Faso a déclaré la Coordonnatrice du système des Nations unies « persona non grata » et demandé son départ du pays, vendredi 23 décembre 2022. Il lui a reproché sa « décision unilatérale » de retirer les familles des diplomates du système des Nations unies à Ouagadougou et ses liens supposés avec des « chefs terroristes » dans le pays.

Selon Stéphane Dujarric, le Secrétaire général de l’Onu qui a salué « l’engagement et le professionnalisme de Madame Manzi », a « pleinement confiance » dans le Système des Nations unies au Burkina. A l’en croire, Mme Manzi, en poste depuis août 2021, s’est efforcée de travailler avec les autorités de la transition afin d’appuyer les efforts de développement et de fournir une assistance humanitaire « indispensable ».

Le Secrétaire général, Antonio Guterres et le gouvernement burkinabè ont réitéré leur engagement à continuer à travailler ensemble.

L’expulsion de Mme Manzi intervient moins de 48 heures après celle de deux citoyens français soupçonnés d’espionner l’armée.

Burkina : La Coordonnatrice de l’Onu a quitté le pays

Les Nations unies ont regretté la décision du gouvernement burkinabè d’expulser Barbara Manzi.La Coordonnatrice du Système des Nations unies a quitté le territoire burkinabè dans la nuit du vendredi 23 au samedi 24 décembre 2022, a appris APA de sources concordantes.

Un fonctionnaire onusien a expliqué que Barbara Manzi s’est rendue à l’aéroport en compagnie de représentants d’agences de l’Onu et d’officiels burkinabè.

« L’avion à bord duquel Mme Manzi devait voyager est arrivé dans la nuit. Je pense qu’il a été affrété par l’Onu. Il a redécollé plus tard au petit matin », a précisé à APA une source basée à l’aéroport international de Ouagadougou.

Barbara Manzi a été déclarée, vendredi 23 décembre 2022, persona non grata au Burkina Faso. Le gouvernement lui a reproché sa « décision unilatérale » de faire évacuer le personnel non essentiel du Système des Nations unies et ses liens supposés avec des « chefs terroristes » dans le pays.

Ce samedi matin, l’Onu a regretté la décision du gouvernement burkinabè qui, selon elle, n’est pas habilité à prendre une telle sanction.

Barbara Manzi a été nommée en août 2021 par le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres. Elle assurait aussi le poste de Coordonnatrice de l’action humanitaire au Burkina Faso.

Le Fonds Covid-19 se maintient à la Une des quotidiens sénégalais

La presse sénégalaise de ce samedi met en exergue la sortie du gouvernement sénégalais sur le rapport de la Cour des comptes qui décèle des irrégularités dans la gestion du Fonds de riposte et de solidarité Covid-19 (Force-Covid-19).« Rapport Cour des comptes : Les réponses de l’Etat », titre EnQuête. Dans ce quotidien, le ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Bâ estime qu’«il est prématuré de condamner », mais annonce la saisine de la Chambre de discipline financière et du ministère de la Justice pour l’ouverture d’informations judiciaires.

« Sur les 1000 milliards F Cfa du Forde-Covid-19, les manquements portent sur 6.686.784.410 F Cfa du montant total décaissé », précise le ministre des Finances.

Son collègue du Commerce, par ailleurs porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana affirme que « les Directeurs de l’administration générale et de l’équipement (DAGE des ministères, mise en cause dans ce rapport) sont nos amis ».

Traitant de ce rapport de la Cour des comptes, le quotidien national Le Soleil affiche « les précisions du gouvernement », qui promet qu’une suite sera donnée aux fautes de gestion.

« Rapport de la Cour des comptes : L’Etat y voit des broutilles », rapporte Walf Quotidien, soulignant que les manquements portent sur 6,6 des 1000 milliards F Cfa. Selon le journal, la Chambre de discipline financière et la justice seront bientôt saisies.

Pour des « sanctions disciplinaires et administratives et la saisine de la justice dans l’affaire Fonds Covid-19 », nos confrères de Sud Quotidien notent que « l’Etat s’engage ».

« En point de presse, le ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Bâ, accompagné de son homologue du Commerce, Abdou Karim Fofana, a fait savoir que l’Etat appliquera la procédure consistant, pour les fautes de gestion commises par les gestionnaires, en leur traduisant devant la Chambre de discipline financière, et pour les décrets requérant une instruction judiciaire, la saisine du ministère de la Justice », explique Sud Quotidien.

Ce qui pousse à Bés-Bi à titrer sur « Les comptes de l’Etat », là où Le Quotidien écrit que « le gouvernement se déconfine » et renvoie la balle à la Cour pour saisir la justice.

Pour Vox Populi, « le gouvernement taille en pièces les incriminations des auditeurs » avec le ministre des Finances qui « ramène le problème à 0,7% de l’argent qui a été décaissé », poussant L’As à dire que « le gouvernement dédramatise ».

« Malversations présumées sur le Fonds Covid : Le vaccin à cas graves isolés », indique L’Observateur.

En politique, L’As informe que la coalition +Yewwi Askan Wi (libérer le peuple en langue wolof) déterre la hache de guerre et annonce un concert de casseroles, des manifestations à Dakar et dans les régions.

« Contre les scandales à répétition : Yewwi ressort les casseroles », renchérit Walf Quotidien.

Pendant ce temps, Bés-Bi revient sur le séminaire de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY), tenu vendredi 23 décembre à Dakar, en présence du Chef de l’Etat Macky Sall. « BBY investit la défense de la République », note ce journal.

A propos du candidat de la majorité présidentielle en 2024, EnQuête constate que « BBY (est) suspendue aux lèvres de Macky Sall ».

Le bilan de l’année 2022 et l’exploit de l’équipe nationale de football au menu des hebdomadaires marocains

Le bilan de l’année 2022 et le remarquable exploit de l’équipe nationale de football à la Coupe du monde Qatar 2022 sont les principaux sujets traités par la presse hebdomadaire parus ce samedi.Abordant l’année 2022, qui nous fait ses adieux, +Maroc hebdo+ écrit qu’aujourd’hui, c’est moins la mort que l’on redoute que « la désorganisation de la vie sociale et économique, » notant qu’il s’agit d' »un nouveau fléau qui appelle une autre forme de résilience ».

A cause de la guerre en Ukraine, déclenchée fin février, le gouvernement, qui étalait déjà ses grandes promesses, a été contraint de revoir sa copie et surtout de revoir ses ambitions à la baisse, se contentant plus de gérer l’imprévisible face à des cours de matières premières et d’énergies fossiles en constante fluctuation, constate l’éditorialiste.

Malgré cela, à quelques jours de son départ, cette année malheureuse a daigné nous quitter sur une note joyeuse: pendant trois semaines, les exploits successifs, inédits et historiques, de l’équipe nationale à la Coupe du Monde Qatar 2022 ont fait oublier la cherté de la vie et la hausse des prix, relève-t-il.

Quoi qu’il en soit, les tensions sociales attribuées à une inflation galopante sont les plus à craindre en 2023, mais heureusement que le cabinet Akhannouch en est conscient, bien qu’il ne dispose que d’une petite marge de manœuvre, estime-t-il.

Mais c’est l’heure de faire les choix et de prendre les décisions difficiles. “Il va falloir concilier préservation du pouvoir d’achat des citoyens et équilibre des finances publiques sans pour autant étouffer particuliers et entreprises avec de nouvelles taxes et impôts”, recommande-t-il.

+Le Reporter+, qui revient sur le remarquable exploit de l’équipe nationale de football à la Coupe du monde Qatar 2022, écrit que “pour nous, il y a un avant et un après Mondial 2022”.

Avec ce Mondial et l’exceptionnel parcours que les Lions de l’Atlas y ont réalisé, il s’est produit quelque chose de phénoménal: un électrochoc à triple détente, dont on ne peut en aucun cas tourner la page et reprendre le cours de la vie comme si rien ne s’était passé, constate l’hebdomadaire.

Ce Mondial a d’abord été un électrochoc au niveau du football national. Car, depuis 36 ans, le Maroc n’avait plus pu franchir l’étape des groupes, et puis, le miracle s’est produit et, avec lui, le 1er électrochoc, relève-t-il, notant que la valeureuse équipe des Lions et son coach ont, progressivement, réinstallé le football national sur un piédestal, captant l’attention de tout un peuple.

Le 2ème effet électrochoc des exploits des Lions de l’Atlas à ce Mondial est cette “extraordinaire empathie” envers le Maroc, partie du Qatar où les supporters marocains porteurs des couleurs du pays ne se comptaient plus, pour s’étendre aux quatre coins du monde, ajoute-t-il.

Enfin, le 3ème effet électrochoc des exploits des Lions de l’Atlas et de leur coach est aussi fabuleux qu’inattendu: avec un “mélange d’ingrédients jamais réunis auparavant dans une même recette”, cette aventure du Maroc au Mondial 2022 a créé “quelque chose de nouveau, d’indéfinissable”, conclut-il.

Côte d’Ivoire : inauguration de parcelles industrielles

Suite à ces aménagements réalisés sur ressources publiques, d’autres aménagements seront bientôt développés en partenariat public-privé avec le Groupe Arise Ivoire pour la création d’une zone économique industrielle de 441 ha au sein de la zone industrielle d’Akoupé-Zeudji PK 24.Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a procédé ce vendredi 23 décembre 2022, à l’inauguration des parcelles aménagées de 127 hectares et 234 hectares (phase 1) de la zone industrielle d’Akoupé-Zeudji PK 24, à l’Ouest d’Abidjan.

Après l’achèvement des travaux d’aménagement de la phase d’urgence de 62 ha, d’un coût global de 12 milliards de FCFA TTC achevé en 2018, deux autres phases ont été lancées en 2020. Il s’agit des travaux d’aménagement de 127 ha démarrés en février 2020 et de 234 ha (phase1) en juillet 2020.

Selon le ministre du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, M. Souleymane Diarrassouba, « cette zone sera exclusivement dédiée à la transformation des matières premières agricoles et à l’industrie manufacturière ».

Le projet d’aménagement des 127 ha, dira-t-il, est né de la volonté du gouvernement d’impliquer le secteur privé dans le développement des infrastructures industrielles, avec la désignation à l’issue d’un appel d’offres international du groupe chinois China Harbour Engineering Company (CHEC).

Ce projet, d’un coût global de 62,3 milliards de FCFA TTC, est réalisé en maîtrise d’ouvrage public, avec un financement sous forme de prêt de la Banque of China. Il a permis d’offrir 115 lots industriels couvrant une superficie de 82,8 hectares, soit 65,2% de la superficie totale de la parcelle.

La première phase d’aménagement des 234 ha, dont 59 ha dédiés aux cimentiers a porté, quant à elle, sur un aménagement partiel et a également concerné des travaux de voirie et drainage, d’assainissement, d’adduction en eau potable, d’électricité et télécommunication.

Cette première phase du projet de 234 ha, d’un coût de 35,63 milliards F CFA TTC, a été entièrement financée par l’Etat ivoirien. Les travaux d’aménagement ont été réalisés par cinq (5) entreprises, à savoir SOROUBAT pour les VRD, le Bâtisseur (Assainissement), ITA (Eau potable), EKDS-EKM (Electricité) et EGICI (Télécommunication).

Avec l’achèvement de ces deux projets, ce sont au total 423 hectares d’espaces aménagés d’activités industrielles multisectorielles répondant aux standards internationaux qui sont mis à la disposition des opérateurs économiques, a fait savoir le ministre Diarrassouba.  

Il a relevé que la zone industrielle d’Akoupé-Zeudji PK 24 compte à ce jour 134 entreprises attributaires de lots industriels dont 33 sont en activité, 38 en cours de construction et 60 entreprises en attente de débuter la mise en valeur des terrains.

La superficie totale attribuée à ce jour est de 235 ha pour plus de 475 milliards FCFA d’investissements projetés et 9 586 emplois prévisionnels. Le montant cumulé des investissements des entreprises déjà en activité est évalué à environ 181 milliards FCFA pour 2 160 emplois effectifs.

Mali : les enfants, premières victimes de la violence (Onu)

Les violations graves commises contre les tout-petits au Mali ont augmenté à un rythme alarmant, signale un rapport du Secrétaire général de l’Onu publié le 22 décembre 2022.Au Mali, les plus jeunes continuent de subir le poids de l’instabilité politique, de l’augmentation de la violence contre les civils et de la détérioration de la situation des droits humains. Cette situation est la résultante de l’escalade de la violence intercommunautaire et la recrudescence de l’activité des groupes armés. Un rapport du Secrétaire général de l’Onu sur les enfants et le conflit armé au Mali révèle en effet une forte augmentation du recrutement et de l’utilisation d’enfants, des attaques contre les écoles et les hôpitaux et des enlèvements, en particulier dans les régions de Mopti et de Gao. 

Selon le document publié jeudi 22 décembre, au total 2 095 violations graves contre 1 473 enfants ont été vérifiées entre le 1er avril 2020 et le 31 mars 2022, la majorité des violations ne pouvant être imputées à une partie spécifique au conflit. La plupart des autres violations (38 %) ont été attribuées à des groupes armés et 6 % aux forces de sécurité gouvernementales.

Le nombre réel est susceptible d’être plus élevé, car la capacité de l’Onu à vérifier les informations était parfois limitée en raison de l’insécurité, des restrictions d’accès et de la pandémie de Covid-19 en cours, souligne le rapport.

« Je suis consterné de voir une telle augmentation des violations graves contre les enfants au Mali. Une action urgente et déterminée est requise de la part des parties pour assurer leur protection », a déclaré Virginia Gamba, Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour les enfants et les conflits armés.

« Pour que les enfants conservent leurs droits, ils doivent être libérés des groupes armés, et protégés contre d’autres violations et abus. Mais les efforts ne peuvent pas s’arrêter là. Leur réintégration dans la société est également essentielle pour assurer durablement leur sécurité et leur avenir », a ajouté Mme Gamba en visite à Bamako.

Par ailleurs, signale l’enquête, plus de 900 garçons et filles ont été recrutés et utilisés par les groupes armés. Cela constitue la violation grave la plus fréquente au cours de la période considérée, indique le rapport, précisant que seules 616 personnes recrutées et utilisées ont été libérées et que plus de 50 % des auteurs étaient des groupes armés signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation. Cela démontre le peu de progrès dans la mise en œuvre des plans d’action visant à mettre fin à cette violation et à la prévenir, regrette l’Onu.

Les forces armées aussi ont utilisé des enfants

Selon la Représentante spéciale, l’utilisation d’enfants par les forces armées était également très répandue. Alors que la plupart de ces cas ont été attribués à des groupes armés, près d’une centaine d’enfants ont aussi été utilisés par les Forces armées maliennes (Fama) pour effectuer des tâches domestiques. « J’exhorte le gouvernement à faire cesser l’utilisation des enfants par les forces armées, à quelque titre que ce soit » a affirmé Virginia Gamba.

Elle demande, en outre, au gouvernement de renforcer d’autres mesures de protection, comme, entre autres, une révision du code de protection de l’enfance qui criminaliserait le recrutement et l’utilisation de mineurs âgés de 15 à 17 ans.

Des enfants tués et mutilés lors d’attaques par les groupes armés

Le rapport déplore aussi une recrudescence du nombre d’enfants tués et mutilés, principalement lors d’attaques menées par des groupes armés contre des civils. Les Engins Explosifs Improvisés (EEI) et les Restes Explosifs de Guerre (REG) comptent parmi les principales causes de décès ou de blessures touchant 94 des 408 enfants victimes de cette violation. On relève, de plus, que le nombre d’enlèvements d’enfants, principalement à des fins de recrutement ou d’exploitation sexuelle, a quadruplé par rapport à la période précédente.

Avec un total de 240 attaques contre des écoles et des hôpitaux, les systèmes de santé et d’éducation au Mali ont été profondément touchés par le conflit, privant les enfants de leurs droits fondamentaux à la santé et à l’éducation. Cent quatre-vingt-six écoles ont été attaquées au cours de la période, et 1 731 établissements fermés dans tout le pays à la fin du mois de mars 2022. 

Une collaboration néanmoins prometteuse entre l’Onu et le gouvernement de transition

Le rapport juge néanmoins prometteuse la poursuite de l’engagement entre le gouvernement de transition et l’Onu pour lutter contre ces violations graves, louant par exemple leur collaboration pour un plan national de prévention contre les violations par les forces armées. La Représentante spéciale a encouragé aussi la mise en œuvre du Protocole relatif à la libération et à la remise des enfants associés aux forces et groupes armés, à la libération des enfants détenus, et à la poursuite de la collaboration avec l’Onu.

Dialogue avec certains groupes armés

Tout au long de la période considérée, le groupe armé Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et l’Onu ont poursuivi le dialogue par le biais d’ateliers visant à accélérer la mise en œuvre de leur plan d’action de 2017 sur le recrutement et l’utilisation d’enfants et la violence sexuelle contre les enfants.

La Représentante spéciale du Secrétaire général s’est également félicitée de la signature de plans d’action par deux factions de la Plate-forme visant à mettre fin au recrutement et à l’utilisation d’enfants et à les prévenir.  «J’appelle maintenant toutes les parties à traduire immédiatement en actes leurs engagements et à mettre en place des mesures concrètes pour prévenir de nouvelles violations. Les Nations Unies sont prêtes à soutenir tous les efforts visant à mieux protéger les enfants au Mali », a-t-elle assuré.

Sécurité au Togo : Faure Gnassingbé reprend la main

Le chef de l’État togolais a rattaché le ministère des Armées à la Présidence de la République et limogé le chef d’état-major.Faure Gnassingbé a largement remanié son gouvernement hier jeudi. Face à la menace jihadiste grandissante dans le Nord du Togo, Marguerite Essossimna Gnakadè, la ministre des Armées, a été démise de ses fonctions. Le chef de l’État prendra en charge ce département régalien désormais directement rattaché à la Présidence de la République. Ce fut déjà le cas entre 2007 et 2020.

En outre, le général Dadja Maganawé quitte la direction de l’état-major des Forces armées togolaises. Son remplaçant, le colonel Tassounti Djato, a par la même occasion été promu au grade de général. Avant cette nomination, il était le chef d’état-major de l’armée de l’air.

Depuis un peu plus d’un an, les régions togolaises frontalières du Burkina Faso sont visées par les mouvements jihadistes. Des attaques meurtrières se sont notamment produites à Kpendjal en juillet dernier et Tiwoli en fin novembre.

Chronique: Bleue, Rouge, Blanche: Quelle était la couleur de la finale de la Coupe du monde ?

Les approximations d’Emmanuel Macron, les propos racistes de médias français contre « la racaille marocaine », après l’exploit du Maroc, et ceux d’Argentins contre les Noirs de l’équipe de France, oubliant que Maradona serait descendant d’un esclave africain, révoltent l’écrivain et journaliste algérien Chawki Amari. Sarcastique.Du mat, de l’or, de l’ocre du désert et du vert dollar, des foules en couleur et des confrontations dans une ambiance bon enfant mais pas trop, l’origine et la couleur des joueurs ainsi que leur représentation dans les équipes de football ayant encore joué dans ce qui n’est pourtant qu’un jeu, le football. Une chronique du jour à et l’écrivain algérien Chawki Amari.

32 équipes arc-en-ciel du monde entier, deux finalistes, l’Albiceleste, l’Argentine, en bleu (très clair) et blanc avec un soleil au milieu, les Tricolores, la France, en bleu (foncé), blanc et presque pas de rouge, jugé trop sanguin, mais avec un coq, le mâle de la poule. Cela pour les couleurs officielles en poule finale, mais pour l’officieux, l’Argentine est la seule équipe d’Amérique du Sud avec l’Uruguay à ne pas avoir incorporé de Noirs, encore moins d’Amérindiens, contrairement aux équipes sud-américaines, brésilienne ou équatorienne, ou d’Amérique centrale, Costa Rica ou Mexique. De son côté, la France s’est éclaircie depuis les blacks-blancs-beurs victorieux du Brésil en 1998 et a ensuite gagné une autre coupe du monde en 2018. Deux trophées chacun, Argentine et France, qui va accrocher sa troisième étoile à son maillot si clair sous un ciel qui compte des milliards d’étoiles ? Les deux équipes sont gonflées à bloc, avec deux continents derrière, Amérique et Europe, deux hémisphères, c’est l’été en Argentine, l’hiver en France, comme au Qatar où il faisait pourtant très chaud, ce qui n’a rien à voir avec « la Conquête du Désert », cette campagne militaire argentine qui consista entre 1878 et 1885 en l’éradication des populations indigènes du sud du pays pour s’approprier les régions de la Pampa et la Patagonie aux mains des Mapuches, qui entraîna par dommages collatéraux de nombreuses pertes chez les Afro-Argentins.

Pour la France, ex-puissance coloniale, Zidane et Benzema, les deux franco-algériens officiellement invités pour la finale de la coupe du Monde à Doha ne se sont pas déplacés, et le second, officiellement sélectionné en équipe nationale, aurait dû reprendre la partie dès les huitièmes de finale ou au moins les quarts, mais n’a pas joué, surtout pas la finale dont il rêvait. En fait, il n’y a pas un seul franco-algérien dans l’équipe des Bleus, bien un Guendouzi mais Franco-marocain, et un Benzema qui était là mais pas là sans communication très claire de la part de son entraîneur. Pour le reste et contrairement aux Argentins, un peu de tout, des Hernandez, des K comme Kimbempe, Konaté et Koundé, Un Camavinga, un Tchouaméni, un Mandanda et un Fofana, un Upamecano dont le métier est bien celui de footballeur, un Dembelé, un Nkunku et un Griezmann blond mais espagnol. Pas d’Algérie ? Si, un peu, par le sang du petit prodige Mbappé, de mère algérienne et de père camerounais, français de naissance mais pas de souche, qui a marqué trois buts en finale, un record, mais a perdu la coupe. Pourquoi ?

Pour l’Argentine, s’il y a bien des Almada ou Medina d’une lointaine ascendance arabe, le reste est blanc, descendants de colons d’origine européenne alors que les Noirs formaient près de la moitié de la population d’Argentine en 1778 avant qu’un génocide ne les réduise à 30% en 1816, suivi par plusieurs décennies de blanchissement et des épidémies de fièvre jaune de 1852 à 1871 qui vont décimer ceux qui ont survécu aux terribles guerres d’indépendance, laissés pour compte sans soins dans leurs quartiers, évidemment noirs, d’où d’ailleurs le Tango qui fait la fierté des Argentins est sorti, d’origine purement africaine. La même fièvre qui a étrangement touché des joueurs de l’équipe de France à l’approche de la finale de la Coupe du Monde 2022, mais pour Buenos Aires, qui fut un port pour la vente d’esclaves africains pendant la colonisation espagnole, c’est un peu différent, il n’y a plus aujourd’hui que 0,5% de Noirs dans la population même si 20.000 y ont transité jusqu’à 1861, année de l’abolition de l’esclavage selon les chercheurs, à peu près le même nombre d’immigrés qui ont construit les infrastructures de la coupe du monde au Qatar .

La confrontation est donc particulière entre les champions d’Amérique du Sud et ceux d’Europe, et la parole est dite, pour la finale de la Coupe du Monde 2022 des jeunes supporters argentins présents au Qatar entonnent un chant raciste devenu juste avant une tendance sur leurs réseaux sociaux, « Écoutez bien, faites-le savoir, ils jouent en France, mais sont tous d’Angola », repris au début du tournoi par le commentateur sportif star Juan Pablo Varsky qui dresse la liste des joueurs d’origine africaine en France sur son compte Twitter. Pourquoi l’Angola ? On ne sait pas mais ce ne sont pas uniquement les faits qui posent problème, les commentaires ont été à la hauteur, comme ceux de la chaîne CNews au lendemain de la fête en France de la victoire du Maroc, sans heurts majeurs, où l’on entend des mots très loin du contexte comme « racailles et délinquants d’origine marocaine », « reconquête », « drapeaux arabo-musulmans », « revanche coloniale », « remplacement populationnel », « guerre civile à bas bruit » et « intifada », se demandant pourquoi il y avait des drapeaux algériens et tunisiens sur les Champs-Elysées tout en comparant les supporters arabes aux nazis. Tout ça pour du football ?

Retour à l’an 2000

Critiquée pour sa dominance noire, y compris par le très grand philosophe blanc Finkelkraut, pas français de souche mais qui ricane en 2005 sur l’équipe « black-black-black » qui a remplacé la black-blanc-beur, emboîtant le pas à Le Pen, le père, qui avait dit la même chose en 1996, les Bleus continuent leur chemin alors que la couleur ou l’origine, le teint ou la double nationalité créent encore des malaises, d’où l’audit en 2010 de la Fédération de France de football et les propos clandestinement enregistrés par l’un des participants qui seront publiés par Mediapart en 2011 où l’on entend explicitement des annonces d’objectifs de contrôle et de limitation du nombre de joueurs binationaux d’origine maghrébine et africaine tout autant que des considérations peu sportives sur la surreprésentation des Blacks et leur jeu plus physique que cérébral. À l’issue du scandale révélé, tous les participants sont maintenus à leurs postes à l’exception de celui qui a enregistré la conversation, Mohammed Belkacemi, sanctionné.  Les Maghrébins sont out mais les Noirs africains qui auraient la force sans l’intelligence sont plus ou moins maintenus même si en 1998, la France avait gagné la Coupe du monde par trois à zéro contre le mythique Brésil multicolore avec deux buts en finale d’un franco-algérien, Zidane, sans Laurent Blanc, alors joueur mais suspendu, et qui va prendre la direction de l’équipe en tant qu’entraîneur. Ce melting-pot black-blanc-beur ne durera pas, en 2010 la France est éliminée et l’Espagne gagne sa première coupe du monde, Laurent Blanc avouant plus tard que les Espagnols lui avaient dit que « nous, on n’a pas de problème, des blacks, on n’en a pas. » Succédant à Blanc qui quitte la sélection suite à l’échec à l’Euro 2012, Didier Deschamps promet de blanchir l’équipe, ce qu’il fait en 2014, annonçant la composition en Noir et blanc sans zones grises, Benzema est bien là mais pas Samir Nasri, pourtant sacré champion d’Angleterre quelques jours plus tôt, dans la confusion entre race, religion et appartenance, la France est éliminée en quart de finale par l’Allemagne emmenée par Boateng, un Noir binational allemand et ghanéen au pays des Aryens qui finira par remporter le trophée. Pour la Coupe du monde suivante en 2018, pas un seul Français d’origine maghrébine mais des Noirs, et tout va mieux, la France gagne la Coupe du monde avec sur les 23 joueurs, 15 d’origine africaine, ce qui fait rire les détracteurs européens de la France, « l’Afrique gagne sa première coupe du monde. » En 2022, toujours pas de Maghrébins en dehors de Benzema qui n’a pas joué un match, victime de l’hostilité d’un groupe au sein de l’équipe, « Allah contre Jésus », Jésus étant ici Giroud, résume un cadre de l’équipe de France cité par le journaliste franco-espagnol Romain Molina. La France aurait-elle gagné avec Benzema ? Pas sûr, mais la France perd en finale contre l’Albiceleste après une série de rencontres assez molles et pas mal de réussite, Benzema ne sera au fond jamais pardonné pour une sextape comme les autres mais sans clémence, détesté par le sélectionné Hernandez qui a pourtant tabassé sa femme et a été condamné, repoussé par le gardien Lloris et Griezman, ce dernier qui avait déclaré que « dans la vie de tous les jours, c’est vrai que je me sens plus espagnol que français» et qu’il se « sentait mieux à Madrid qu’en France », ce qui ne lui a valu aucun reproche de la part des champions de l’identité française, farouches thuriféraires des binationaux. Pour les Argentins qui s’en sont pris à Mbappé le Noir et à l’équipe des tirailleurs africains de France, la couleur est le problème, même si Diego Armando Maradona lui-même aurait des origines africaines selon le chercheur en génétique Guillermo Collado Macdur qui affirme que l’idole du football argentin serait le descendant direct de Luiz Maradona, un esclave de la province de San Juan ayant obtenu sa liberté après sa participation aux guerres d’indépendance. Résultat, l’Argentine gagne aux penalties mais qui est plus blanc que blanc ?

La noirceur du fond noir

« Nous affrontons la République de France et le continent africain », soulignait déjà la veille de la dernière finale en 2018 Igor Stimac, ex-international croate dont le pays se fait éliminer 4 ans plus tard au Qatar en quarts de finale par l’Argentine, présentant sur sa page Facebook 13 joueurs de l’équipe de France avec des drapeaux de pays africains pour bien annoncer la couleur, presque un siècle après la première Coupe du monde qui s’est déroulée en Uruguay, pays qui a battu l’Argentine en finale. Mais nous sommes en 2022, balle au centre et voyage au centre de la Terre, le ballon officiel avec du blanc, du bleu et du rouge, un petit peu de noir pour le logo Adidas aux trois bandes repeint pour l’occasion, roule sur fond vert mais c’est au fond la victoire du Qatar, sur fond de corruption au sein des instances dirigeantes de l’UE qui gagne le défi de l’organisation, premier pays arabe à abriter la compétition. La fin couronne le malaise, une abbaya noire, plus exactement un bish porté par la famille royale qatarie et les hauts dignitaires, est remise par l’Émir en chef au maestro Messi même si tout le reste est en or, et nombreux en France s’indignent de voir le Roi Lionel ainsi drapé, oubliant que c’est le même Qatar qui habille le PSG parisien avec ses couleurs, pays qu’au fond, les Maghrébins n’aiment pas beaucoup, ayant financé la destruction de la Libye par les forces armées françaises et anglaises. Un détail dans le général, les commentateurs de BFMTV qualifient cette même abbaya, évidemment noire, simple marque de respect autant que de communication de la part des officiels qataris, « d’oripeaux locaux » et de « peignoir », racisme vestimentaire assumé qui n’a eu aucun mot sur le kilt écossais, l’étrange short tyrolien ou le jean déchiré américain, en gros cette même franchouillardise à la parole de fer annonçant vouloir boycotter la Coupe du monde mais qui ne l’a finalement fait qu’après que la France eut perdu la finale. De l’autre côté de l’Occident blanc, après son geste obscène après la finale devant les 20 millions de téléspectateurs de TF1, record d’audience pour la chaîne, de retour à Buenos Aires le gardien argentin Martinez, un Espagnol d’origine, brandissait une poupée à l’effigie de Mbappé, l’homme qui lui a marqué 4 buts. Parce qu’il est noir, français, camerounais ou algérien ? A voir, peut-être simplement parce qu’il est le meilleur buteur, accessoirement le meilleur joueur de l’équipe des Bleus, même s’il est noir.

Et pourtant, il tourne

L’Argentine a un problème avec les Noirs, la France avec les Arabes, notamment binationaux, et passé inaperçue, l’erreur du Président Macron juste avant le lancement de la finale, avait scellé le sort des enfants de double culture, annonçant en direct que « 67 millions de Français, en plus des binationaux, soutiennent les Bleus », alors que les binationaux sont déjà comptabilisés dans les 67 millions que compte la France. Malentendu, sous-entendu, calculette défectueuse ou approximation ? Macron aura vainement tenté de consoler Mbappé qui lui ne s’est pas donné la peine de consoler son Président, et l’Argentine, pays d’immigrants européens, a encore un problème avec ses autochtones les Amérindiens, et ses descendants d’esclaves, tout comme la France avec ses Maghrébins et Musulmans. Mais l’Argentine a gagné la Coupe du monde au détriment des Français et dans un pays arabe, le Qatar, constitué à 90% d’étrangers. Il n’y pas de morale, en géopolitique ou au football, le ballon est rond et tourne toujours quand on le frappe, comme la Terre, éternellement ronde qui revient, mue par des forces cosmiques, chaque année à son point de départ. Rappelons simplement que ce n’était qu’une Coupe de monde de football, un jeu basique où des joueurs s’amusent à courir autour d’un ballon pour le mettre au fond d’un filet.

Burkina: les raisons de l’expulsion de la diplomate onusienne

Barbara Manzi a été priée de quitter le pays ce vendredi 23 décembre 2022.Le gouvernement burkinabè reproche à la Coordonnatrice du Système des Nations unies deux principaux griefs, selon les explications de la ministre des Affaires étrangères, Olivia Rouamba qui s’est exprimée sur la télévision nationale.

Le premier reproche porte sur la « décision unilatérale » de Barbara Manzi de vouloir faire évacuer les familles des personnels des 33 agences onusiennes présentes à Ouagadougou qu’elle a jugé « invivable » à cause du contexte sécuritaire.

La ministre a indiqué que la Coordonnatrice résidente avait approché son département pour lui faire cas de cette situation, disant s’appuyer sur des « sources sûres ». Le gouvernement lui avait demandé des indicateurs et des preuves qu’elle « n’a jamais » apportés.

La cheffe de la diplomatie burkinabè a fait savoir qu’une mission onusienne devrait séjourner en janvier 2023 à Ouagadougou afin de juger de la pertinence des remarques de madame Manzi.

« A notre grande surprise, nous recevons aujourd’hui une note de Barbara Manzi qui a fait cas de l’évacuation des familles des diplomates du Système des Nations unies à Ouagadougou pour raison sécuritaire », a déploré Olivia Rouamba, soulignant une « décision unilatérale » et « inconcevable ».

« Le président Ibrahim Traoré a contacté le Secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, avant hier (mercredi 21 décembre 2022) et qui dit ne pas être au courant d’une telle décision », a indiqué Mme Rouamba.

Le second grief fait à Barbara Manzi est lié à ses propos et ses attitudes en lien avec le contexte sécuritaire au Burkina Faso. « Il nous était revenu que Barbara Manzi prédisait le chaos au Burkina Faso dans les prochains mois », a poursuivi la cheffe de la diplomatie burkinabè.

Olivia Rouamba a ajouté qu’au cours d’une audience, « Barbara Manzi n’a pas manqué de nous dire qu’elle est en attache avec des chefs terroristes au Burkina ». La diplomate en veut pour preuve les facilités que la Coordonnatrice du Système des Nations unies avait pour aller à Djibo et revenir sans être inquiétée, alors que les soldats burkinabè n’ont pas cette possibilité.

« Nous devrions prendre nos responsabilités », a insisté Mme Rouamba, qui a précisé que la décision de l’expulser est liée uniquement à « l’individu qui n’est pas en phase avec la vision du moment du Burkina (…) Sinon nous gardons toujours une très bonne coopération avec les Nations unies qui constituent une entité de référence. Barbara Manzi jette du discrédit sur le pays et décourage de potentiels investisseurs. Ce qui ternit l’image du pays ».

Barbara Manzi a été nommée en août 2021 par le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres. Elle assurait aussi le poste de Coordonnatrice de l’action humanitaire au Burkina Faso.

Côte d’Ivoire : ouverture de lignes de bus à Yamoussoukro

Ces lignes de bus entrent dans le cadre du projet de mobilité de cette ville symbole, la capitale politique ivoirienne, qui abritera des matchs de la CAN 2023.Le Premier ministre ivoirien Patrick Achi a procédé ce vendredi 23 décembre 2022 au lancement officiel des activités de la Sotra, une structure publique de transport urbain, en présence des autorités administratives, coutumières et des populations.

Selon les études menées par les différents départements en charge du réseau d’exploitation de la Sotra, six lignes ont été identifiées pour desservir la ville de Yamoussoukro. Mais, pour ce lancement des activités, quatre lignes seront desservies notamment les lignes 331, 332, 333 et 335.

Le directeur général de la Sotra, Méité Bouaké, a indiqué que ces lignes couvrent une distance cumulée de 74 Km et comptent 12 terminus, mentionnant que ces quatre lignes seront exploitées avec un parc de 30 autobus neufs.

Pour l’amélioration de la mobilité urbaine, au-delà du Grand Abidjan et en prélude aux préparatifs de la CAN 2023, le ministère ivoirien des Transports, à travers la Sotra, procède depuis 2019 au déploiement des lignes d’autobus dans les villes périphériques d’Abidjan ainsi que dans les villes hôtes de la CAN 2023.

Cette implantation intervient après celle de Anyama, de Bingerville, de Bouaké et de Grand-Bassam. L’expérience de Bouaké, la métropole du centre ivoirien, selon M. Méité Bouaké, « au départ s’avérait très difficile (mais) a eu un impact positif sur le fonctionnement de la ville ».

« Démarrée avec un parc de 30 autobus, nous avons aujourd’hui 55 autobus à Bouaké. L’effectif, quant à lui, est passé de 187 agents à 223 agents à ce jour », a relevé M. Méité Bouaké. Depuis son installation en septembre 2021, la Sotra à Bouaké a enregistré environ 7,5 millions de passagers et transporte aujourd’hui plus de 40.000 passagers par jour.

Au niveau de Yamoussoukro, il a annoncé une 5e ligne qui prendra son départ à Kani pour terminer son parcours à Mofètè. Pour l’exploitation et l’administration de ce réseau, 150 agents ont été déployés et devraient être progressivement remplacés par des agents recrutés au plan local.

La Sotra envisage de se déployer à San Pedro (Sud-ouest) et à Korhogo (Nord) avant la CAN 2023. Le Premier ministre ivoirien a déclaré qu’avec le lancement du réseau du bus urbain de la Sotra, à Yamoussoukro, l’Etat veut développer les villes secondaires et celles de l’intérieur.

« La vision du président de la République, c’est celle de tous les pays développés, avoir une capitale certes politique, mais des capitales à l’intérieur qui sont des foyers de croissance, d’emplois et de développement », a-t-il renchéri.

Le ministre des Transports, Amadou Koné, s’est dit « plus heureux, car Yamoussoukro ne saurait rester en marge de l’amélioration de la mobilité urbaine de nos populations, dans un contexte où le transfert de la capitale est en marche ».

Il a fait observer que les 30 autobus lancés sur ces quatre lignes à Yamoussoukro ont coûté 3 milliards de Fcfa en raison de 100 millions de Fcfa par bus et en plus de l’implantation de la future administration, le coût d’investissement s’élève à 4 milliards de Fcfa.

Zambie/Foot : Avram Grant nommé nouvel entraîneur

L’ancien coach de Chelsea a signé un contrat de deux ans avec les doubles champions d’Afrique.L’Israélien Avram Grant a été nommé, jeudi 22 décembre 2022, nouvel entraîneur de l’équipe nationale masculine de football de la Zambie.

Selon l’Association de football de Zambie, l’Israélien de 67 ans a signé un contrat de deux ans qui lui permettra de superviser les préparatifs du pays d’Afrique australe pour la Coupe d’Afrique des Nations 2024 prévue en Côte d’Ivoire.

Grant a surmonté la rude concurrence de plus de 100 autres entraîneurs qui s’étaient disputés la chance d’entraîner les Chipolopolo.

L’Israélien est sans emploi depuis qu’il s’est séparé de NorthEast United (Inde) en 2018.

Entre 2014 et 2017, il était l’entraîneur de l’équipe nationale ghanéenne, menant le pays d’Afrique de l’Ouest jusqu’en finale de la Coupe d’Afrique des Nations, où il s’est incliné face à la Côte d’Ivoire aux tirs au but.

Son poste le plus important a été celui d’entraîneur du club de première division anglaise, Chelsea, entre 2007 et 2008, menant cette équipe à la finale de la Ligue européenne des champions.

Il a également entraîné les équipes anglaises de Portsmouth et West Ham United et l’équipe serbe du Partizan Belgrade.

Ethiopie: les Monts Choke parmi les meilleurs villages touristiques

L’écovillage de Choke Mountains se trouve dans la zone de West Gojjam de la région d’Amhara.L’Organisation mondiale du tourisme (OMT) a désigné l’écovillage éthiopien de Choke Mountains parmi les meilleurs villages touristiques de 2022. L’agence onusienne a décrit, jeudi 22 décembre 2022, ce site touristique comme le moteur du développement rural en protégeant les ressources culturelles et naturelles, les traditions et les valeurs communautaires, les produits touristiques et les modes de vie.

Chaque année, l’OMT désigne les meilleurs villages qui sont des exemples exceptionnels de destinations touristiques rurales.

L’écovillage de Choke Mountains figure sur la liste des meilleurs villages touristiques de 2022, après avoir été évalué par un comité consultatif indépendant sur la base de neuf critères, dont le développement du tourisme et l’intégration de la chaîne de valeur.

Le village est situé dans le troisième sommet éthiopien, le mont Choke, à 300 km au nord-ouest d’Addis-Abeba.

« Ce village écotouristique a développé une gestion durable des terres et promeut l’énergie solaire, le biogaz et la gestion des déchets », a déclaré l’agence spéciale des Nations unies.

La communauté agricole locale de ce village vit en harmonie en adoptant l’idéologie de l’écovillage de Mulu qui promeut le tourisme équitable, le développement du tourisme durable, la culture durable et la conservation de la nature.

Cameroun : André Onana met fin à sa carrière avec les Lions

Le gardien de but titulaire du Cameroun, André Onana a annoncé, ce vendredi 23 décembre 2022, sa retraite avec les Lions indomptables.André Onana, 26 ans, s’est disputé avec son coach, Rigobert Song, qui l’a exclu du reste de la campagne de la Coupe du monde après avoir participé au premier match de groupe perdu 1-0 devant la Suisse.

Il a ensuite quitté le Qatar après avoir été écarté des matchs contre la Serbie et le Brésil, après quoi le Cameroun a quitté le tournoi.

Dans une déclaration, Onana, qui joue à l’Inter Milan (Italie), a déclaré qu’aucune équipe n’était meilleure que celle de son pays, mais qu’il mettait un terme à sa carrière avec les Lions indomptables.

Le joueur qui a fait sa première apparition avec le Cameroun en 2016 avec 34 sélections a déclaré que c’était un rêve devenu réalité pour un garçon du village qui a travaillé dur pour représenter son pays dans les compétitions internationales.

Burkina : La coordonnatrice du Système des Nations Unies déclarée « persona non grata »

Les raisons de son expulsion n’ont pas été évoquées dans la note du gouvernement.La Coordonnatrice résidente du Système des Nations Unies au Burkina Faso, Barbara Manzi, a été déclarée ce 23 décembre 2022 « persona non grata » sur le territoire burkinabè par le gouvernement.

« Elle est donc priée de quitter le Burkina Faso aujourd’hui même 23 décembre 2022 », indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

Les raisons de son expulsion n’ont pas été évoquées dans la note du gouvernement.

Barbara Manzi assurait aussi le poste de Coordonnatrice humanitaire dans le pays. Elle a été nommée en août 2021 par le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres.

Burkina : les syndicalistes contre le prélèvement des salaires pour l’effort de guerre

L’Union d’action syndicale (UAS) a proposé d’autres niches de mobilisation de ressources pour lutter contre le terrorisme.La plus grande centrale syndicale du pays s’oppose au prélèvement de 1% de salaire net des travailleurs du public et du privé pour soutenir la lutte contre les groupes jihadistes.

« L’Union d’action syndicale (UAS) ne peut donner son aval pour la collecte de fonds à mettre à la disposition d’une armée dont la gestion opaque des ressources est décriée », indique la centrale syndicale.

Elle a estimé que les fonctionnaires souffrent déjà des crises économiques, sécuritaires et humanitaires. En conséquence, ils ne peuvent pas donner leur argent pour que des « hauts gradés de l’armée s’embourgeoisent à Ouagadougou [ou] aillent renforcer leurs milliards ».

L’UAS a fait en retour une série de propositions à l’Etat pour financer l’effort de guerre. Il s’agit du recouvrement des restes de créances dues à l’Etat qui s’élèvent, à la date du 30 juin 2022, à plus de 870 milliards FCFA ; des chèques impayés ; des dossiers de mauvaise gestion des fonds publics.

Outre les dossiers de « crimes économiques », les syndicats proposent le « recouvrement de l’impôt sur les revenus fonciers (IRF) » et « les déficits de paiement par les sociétés de téléphonie de leurs impôts ». Les responsables de l’UAS en veulent pour preuve, le dossier des marchés « mal exécutés » et les « ressources dues par les sociétés minières ».

« On laisse tout cela et on vient s’acharner sur les populations. Il faut éviter la solution de la facilité qui consiste à prélever sur les salaires des travailleurs. (…). On les compare à Thomas Sankara. Mais, Thomas Sankara n’a pas laissé les détournements pour s’acharner sur les populations », ont fulminé les responsables de l’Unité d’action syndicale.

En décembre une autre coalition de syndicats avait demandé au gouvernement des précisions sur le prélèvement de 1% du salaire des agents de l’Etat et privés pour soutenir la lutte contre le terrorisme. Ils souhaitent connaître « la durée (…) et les mécanismes de prélèvement et la gestion des fonds » collectés.

Le gouvernement a annoncé début décembre, la création d’un Fonds de soutien à l’effort de guerre, à hauteur de 106 milliards FCFA pour prendre en charge, armer et équiper plus de 90.000 supplétifs civils de l’armée, recrutés en novembre 2022.

Sénégal: Macky Sall «lève son coude» sur le rapport de la Cour des comptes

La première réaction publique du président Macky Sall sur les scandales soulevés par le rapport de la Cour des comptes sur la gestion financière de la pandémie de Covid-19 est le sujet qui préoccupe l’essentiel des journaux sénégalais reçus vendredi à APA.Les Echos indiquent que le président Macky Sall « n’exclut pas des suites judiciaires » après les malversations rapportées par la Cour des comptes sur la gestion des fonds destinés à la lutte contre la Covid-19. Présidant le conseil des ministres hier, le chef de l’Etat « charge (son Premier ministre) Amadou Ba d’éclairer l’opinion sur le rapport en vue des suites à donner ».

Cette réaction longtemps attendue fait dire à Vox Populi que « Macky enlève son coude du rapport de la Cour des comptes » mais « refile la patate chaude » à son Premier ministre, « l’exécuteur des décisions présidentielles ». Le Témoin estime aussi que « le chef de l’Etat s’est tout simplement déchargé sur son Premier ministre Amadou Ba ». Ce dernier doit désormais chercher les voies et moyens pour gérer « la patate chaude » puisque plusieurs personnalités du régime sont visées par ledit rapport.

En revanche, « la société civile réclame les têtes des mis en cause et appelle à un rassemblement » pour le 30 décembre prochain. Cette « date-charnière » est choisie par les organisateurs parce qu’elle coïncide à la « veille du discours à la nation du chef de l’Etat », explique Sud Quotidien qui note que la société civile ne réclame pas moins que « l’application des sanctions » dans l’affaire liée au fonds Covid-19, estimé à plus de 700 milliards de dépenses pour la lutte contre la pandémie entre 2020 et 2021.

Libération indique que « des organisations de la société civile investissent la rue » vendredi prochain avec le slogan « Sunuy milliards du rees », « vous ne serez pas rassasiés avec nos milliards volés », une diatribe en wolof lancée aux présumés détourneurs de deniers publics cités dans ce rapport. Ainsi, souligne Vox Populi, la société civile « exige » l’ouverture des douze informations judiciaires demandées par la Cour des comptes, « mais aussi la mise en place d’un comité de suivi desdites recommandations avec l’implication de la société civile ».

L’Observateur analyse de son côté « les contrecoups politiques » des audits des corps de contrôle, comme la Cour des comptes, pour le président Macky Sall. Pour le journal, « la criminalité à col blanc » et « le sentiment d’impunité » risquent de causer « d’énormes conséquences sur les schémas politiques » du chef de l’Etat sénégalais que d’aucuns prêtent des ambitions de vouloir se représenter à une controversée troisième candidature à l’élection présidentielle dont la prochaine au Sénégal est prévue en 2024.

Mais pour mettre fin aux malversations dans la gestion des deniers publics, le directeur de la promotion de la bonne gouvernance, Arona Sarr, estime qu’« il faut des textes réglementaires pour mettre des garde-fous contre les dérives ».

En football, le Comité exécutif de la fédération sénégalaise, évaluant hier le bilan de la participation de l’équipe nationale à la Coupe du monde au Qatar, s’est dit dans Les Echos « satisfait des résultats des Lions », éliminés par l’Angleterre en huitième de finale de la compétition finalement remportée dimanche dernier par l’Argentine devant la France. L’objectif du Sénégal était pourtant d’atteindre les quarts de finale alors que Stades souligne que le Comité exécutif de la fédération « attend le rapport d’Aliou Cissé », le sélectionneur national.

Outre l’aspect sportif, le Sénégal a réalisé d’importantes « retombées financières » dans son parcours au Qatar. La fédération recevra prochainement de l’instance mondiale du football (Fifa) la somme rondelette de « neuf milliards de FCFA » dont une partie sera « réservée au football local », indique dans le quotidien sportif le président de la fédération, Augustin Senghor. Les Echos précisent que cette dernière a déjà reçu près d’un milliard de la Fifa en attendant le virement de sept autres milliards.

Soldats ivoiriens détenus au Mali : enfin, le bout du tunnel ?

Abidjan et Bamako sont favorables à une résolution pacifique de l’affaire des 46 soldats ivoiriens.La libération des soldats ivoiriens détenus au Mali depuis juillet dernier serait-elle en voie de résolution ? En déplacement jeudi 22 décembre à Bamako, une délégation ivoirienne conduite par le ministre de la Défense et frère du président Alassane Ouattara, Ibrahima Téné Ouattara a été reçue en audience par le président de la transition malienne, le Colonel Assimi Goïta. La rencontre a été sanctionnée par la signature d’un mémorandum visant à « promouvoir la paix » et à renforcer « les relations d’amitié, fraternité et de bon voisinage entre les deux pays ».

Il s’agit en réalité, selon le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop d’aller ensemble vers « une dynamique positive de surmonter » le conflit né de l’arrestation en juillet dernier de 49 soldats ivoiriens inculpés pour « tentative d’atteinte à la sûreté de l’État » par le Procureur général près le tribunal de grande instance de la Commune VI Bamako. Accusation réfutée par Abidjan, précisant que les militaires en question appartiennent à l’effectif de l’armée et se sont rendus au Mali dans le cadre d’une mission onusienne.

Coup de théâtre 

En septembre, la médiation togolaise avait obtenu la libération des trois femmes du groupe. Mais aussitôt après, le chef de l’Etat malien qui recevait le ministre nigérian des Affaires étrangères, avait exigé l’extradition de personnalités maliennes en exil en Côte d’Ivoire en contrepartie de la libération des 46 militaires ivoiriens. Abidjan a réagi, qualifiant la demande de Bamako de « chantage » avant de décider d’impliquer la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) dans la recherche de solution à cette crise diplomatique l’opposant à son voisin du nord.

En session extraordinaire à New-York, en marge de la 77e Assemblée générale des Nations-Unies, l’institution sous-régionale, sous l’impulsion de son président en exercice, Umaro Sissoco Embalo, a exigé la libération des militaires ivoiriens. À cet effet, une délégation de « haut niveau » s’est rendue à Bamako fin septembre pour rencontrer l’officier qui gouverne le Mali depuis mai 2021, suite à un coup d’Etat contre le président de la colonel-major Bah N’dao que lui-même et ses compagnons d’arme avaient installé à la tête de la transition après le renversement d’Ibrahim Boubacar Keita (IBK) en août 2020.

Ce voyage de quelques heures n’a vraisemblablement pas donné les résultats espérés, d’où la nouvelle demande de libération formulée par les dirigeants ouest-africains à l’occasion du 62e sommet ordinaire, tenu le 4 décembre dernier à Abuja, au Nigeria, sous peine de nouvelles sanctions. La semaine qui a suivi, le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, a été dépêché à Bamako pour transmettre le message au colonel Goïta. Jeudi 22 décembre, M. Dussey a accompagné la délégation ivoirienne à Bamako.