SENEGAL Archives - Page 43 sur 71 - Journal du niger

Le Code électoral, sujet dominant dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus mardi à APA, traitent principalement de la modification du Code électoral dans la perspective des élections locales de janvier 2022.Le Soleil annonce que le Conseil des ministres, au titre des textes législatifs et règlementaires, a examiné et adopté le projet de loi portant Code électoral. Le quotidien national ajoute que le chef de l’Etat, Macky Sall, a présidé hier 5 juillet cette réunion hebdomadaire.

WalfQuotidien, pour sa part, s’intéresse à « ce qui va changer, ce qui va être maintenu, les accords et désaccords ». Selon ce journal, le président de la République « coupe la poire en plusieurs (portions) » car d’une part, « il tranche en faveur de l’opposition en supprimant le parrainage citoyen et en acceptant le suffrage direct pour l’élection du maire. D’autre part, il introduit une caution dont le montant n’a pas encore été déterminé ».

Avec ce nouveau Code électoral, Macky Sall « esquive le coup K.O » de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) à en croire Sud Quotidien. Poursuivant, ce journal précise que le Protocole additionnel de l’organisation régionale sur la démocratie et la bonne gouvernance interdit, en l’absence de consensus, « tout changement de la loi électorale à moins de six mois d’un scrutin majeur ».

Dans Le Quotidien, le chef de l’Etat parle « d’actualisation consensuelle », fruit de la concertation entre les acteurs politiques dans le cadre du dialogue entamé en 2019. Mais pour rester dans les délais de la Cedeao, souligne L’Observateur, « le texte doit être envoyé, au plus tard le 13 juillet prochain, en procédure d’urgence à l’Assemblée nationale pour son adoption ».

Dans un entretien avec Vox Populi, Me Ousmane Sèye, membre de la Commission politique du dialogue national, déclare que les points modifiés dans le Code électoral sont ceux qui « impactent immédiatement les élections locales ».

Cité par Libération, Me Ousmane Sèye, également plénipotentiaire de la majorité, a prôné, au-delà du consensus sur le Code électoral, une (entente) autour de la sécurité, de la relance (économique) et du pacte républicain ».

A propos de la réintégration de certains leaders dans le jeu politique, Déthié Faye, affirme dans L’AS  que les membres de la Commission politique du dialogue national avaient reconnu la nécessité de « mettre un terme à la permanence de l’interdiction de participer au processus électoral quand la personne est condamnée à plus de 5 ans ».

De ce fait, le Coordonnateur du pôle des non-alignés estime que « les cas Karim (Wade) et Khalifa (Ababacar Sall) seront réglés par le nouveau Code électoral » avec le recouvrement de leur droit de vote ou de participation aux élections.

Energie solaire: 52 acteurs de la Cedeao formés à la certification en Côte d’Ivoire

Un programme de formation et de certification en énergie renouvelable solaire, prévu du 5 au 17 juillet 2021, a été lancé lundi à Bingerville, à l’Est d’Abidjan, au profit de 52 acteurs du secteur issus de 13 pays de la Cedeao.

Le lancement de la session a eu lieu au Centre des métiers de l’électricité (CME) de la Compagnie ivoirienne de l’électricité (CIE), en présence des instructeurs, des responsables en charge du programme et des stagiaires.

Ce programme s’inscrit dans le cadre du développement des parcs solaires en Afrique subsaharienne. Il est mis en oeuvre par l’Institut international de l’ingénierie, de l’eau et de l’environnement (2iE), retenu à l’issue d’un appel à candidature.  

L’Institut 2IE, basé à Ouagadougou, dans la capitale burkinabé, est une école d’ingénieurs créée par 14 pays africains qui fait de la formation initiale, la formation en continue, de la recherche et du développement.

Il est prévu deux semaines de formation qui constituent la première série de formations, a indiqué M. Francis Semporé, un responsable de 2iE, chef de mission pour le Programme de formation et de certification en énergie renouvelable solaire.

Cette formation vise à permettre à l’Afrique subsaharienne de disposer d’un pool d’experts dans le domaine de l’énergie renouvelable solaire. Les participants sont issus notamment des sociétés d’électricité et du ministère de l’Énergie des pays de la Cedeao.   

Le secteur de l’énergie renouvelable « est un domaine très important pour nos pays et nos économies, donc il est important que nous ne rations pas ce virage technologique », a déclaré le directeur général de la CIE, M. Ahmadou Bakayoko. 

Il s’est félicité de ce que ces séances permettront de développer les compétences de ces acteurs  au Centre de métier de l’électricité que sa structure opère par le biais d’une convention avec l’Etat de Côte d’Ivoire, pour que la région soit au rendez-vous de cette nouvelle technologie.

La Côte d’Ivoire accueille cette première session dans ce centre de référence régionale qui forme aux métiers de l’énergie. Bâti sur 25 hectares, ce centre offre toutes les commodités pour une session et une implémentation réussie.

Le secrétaire général du Système d’échanges électrique ouest-africain (EEEOA), Siengui Ki, a noté que « les énergies renouvelables de la région ouest-africaine seront de l’ordre de 70% de l’ensemble de la production qui se fera » à l’avenir.

Par conséquent, « il est très important de maîtriser ce transfert (technologique) d’électricité étant entendu que tout ce qui concerne le solaire et l’éolienne, est quasi inexistant dans notre sous-région », a-t-il poursuivi.

Intervenant par visioconférence, le représentant de la Banque mondiale, Jan Kappen, a souligné l’enjeu aujourd’hui de « renouveler l’architecture du secteur de l’énergie » pour la région afin de faire face aux défis du déficit énergétique.

Les participants des pays présents à l’ouverture de la session étaient, entre autres, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Ghana, la Sierra Leonne, le Togo, le Bénin, le Burkina Faso, la Gambie, le Liberia, le Niger, la Guinée, le Nigéria.

Sénégal : le tourisme « dans une paralysie totale » (acteur)

Malgré les efforts consentis par l’Etat, l’industrie hôtelière et touristique peine toujours à se relever de la crise consécutive à la Covid-19.L’industrie hôtelière et touristique est à bout de souffle. Les signaux sont au rouge, le bout du tunnel encore loin. « Nous sommes dans un état de paralysie totale avec des chiffres d’affaires divisés par 10 pour la plupart d’entre nous. Sans compter ceux qui ont purement et simplement fermé leurs entreprises à cause des restrictions qui freinent l’activité touristique », a fait savoir Mamadou Racine Sy, le président de la Fédération des organisations patronales de l’hôtellerie et du tourisme (FOPAHT).

Présidant ce lundi à Dakar le forum régional sur l’impact de la pandémie sur les entreprises hôtelières et touristiques dans les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), M. Sy a soutenu que son secteur d’activité a été « le plus impacté (par la Covid-19) avec le cortège de morts, de licenciements, de fermeture d’entreprises… »

« La pandémie a été d’une ampleur inédite. Une violence jamais égalée a été exercée sur notre secteur », a-t-il dit, soulignant que l’impact est si considérable qu’il faudra quelques années pour pouvoir le mesurer.

Quid de la reprise ? Pour le PDG du complexe hôtelier King Fahd Palace, ce n’est qu’en « 2023 qu’on pourra parler de reprise, d’autant plus qu’on parle de troisième vague et les cas augmentent à une vitesse exponentielle. »

« Nous sommes dans une phase de résilience. Nous avons cependant espoir pour un avenir meilleur pour le secteur touristique au niveau de l’espace UEMOA, même s’il est sinistré (…). Il sera très difficile de refermer les plaies », a-t-il indiqué.

Il assure toutefois que les acteurs vont se battre pour que la liberté d’aller et de venir soit une réalité dans l’espace UEMOA et dans la zone CEDEAO.

Mamadou Racine Sy a profité de l’occasion pour dénoncer le « complexe » des africains envers l’Occident. « Dans nos pays, nous sommes pleins de complexes. Quand ça vient de l’étranger tout le monde applaudit, quand ça vient de chez nous, les gens critiquent », a-t-il pesté.

Pour le président de la FOPAHT, il est nécessaire que nous apprenions à visiter les sites de nos pays. « Tant que nous n’avons pas cette conscience, cette  volonté de vivre en commun et de favoriser ce tourisme intra africain, nous n’irons pas loin. Si on n’a pas ce nationalisme africain, on passe à côté », a noté M. Sy.

La Covid-19 refait surface dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus lundi à APA, traitent entre autres de la crainte d’une troisième vague du nouveau coronavirus.Le Soleil annonce que « le Sénégal connaît, depuis quelques semaines, une hausse des cas de coronavirus ». « Rien que le week-end dernier », souligne le quotidien national, « 341 nouvelles infections ont été dénombrées ».

A en croire WalfQuotidien, « les hôteliers de Saly » Portudal, station balnéaire située à l’Est de Dakar, sont « dans la psychose » avec la recrudescence des contaminations. Dans ce journal, les professionnels du tourisme, déjà impactés par la pandémie, redoutent de nouvelles restrictions sanitaires.

Dans Sud Quotidien, « Macky Sall sonne l’alerte ». En effet, le président sénégalais, participant en visioconférence aux Rencontres économiques d’Aix-en-Provence (France), a indiqué qu’une troisième vague serait « difficile » à supporter pour l’Afrique.

Pour sa part, Le Quotidien se fait l’écho du « coup de sang » du chef de l’Etat. Ce dernier, après avoir renseigné que les pays en développement sont à moins de 1% en termes de personnes vaccinées, a fustigé « le nationalisme vaccinal » pratiqué par les grands pays.

Dans Libération, Macky Sall s’étonne que « des animaux (soient vaccinés) dans un zoo aux Etats-Unis » alors que les pays pauvres peinent à se procurer le liquide précieux.

S’appuyant sur l’entrée en vigueur, depuis le 1er juillet, du pass vaccinal européen, EnQuête estime que « la politique prend le dessus sur la santé » avec la non prise en compte de certains vaccins. Ce quotidien se demande alors s’il y a « des vaccins pour les pays développés et (d’autres) pour les pays pauvres ».

Dans les colonnes de ce journal, François Legros, professeur au lycée Jean Mermoz de Dakar, déclare avoir reçu « deux doses » du vaccin chinois, Sinopharm, mais « l’Union Européenne (UE) ne veut pas en entendre parler ».

Revenons aux Rencontres économiques d’Aix-en-Provence (France) pour, cette fois, s’intéresser à la déclaration de Macky Sall appelant à un changement de paradigme dans les relations entre l’Afrique et le reste du monde. 

Dans L’Observateur, le président sénégalais a notamment qualifié « d’injustice énorme » le fait que ce continent n’ait pas de représentant au Conseil de sécurité des Nations Unies alors qu’il est composé de 54 pays.

Poursuivant dans L’AS, le chef de l’Etat souhaite qu’ « on arrête de toujours considérer l’Afrique comme un bébé ». Pour lui, elle est plutôt un continent avec lequel les partenariats doivent désormais se nouer avec « un esprit gagnant-gagnant ».

Sénégal : la Bad appuie l’élargissement de l’assiette fiscale

La Banque africaine de développement (Bad) a accordé un prêt de 65 millions d’euros, soit plus de 42 milliards Cfa, pour appuyer les réformes sur la mobilisation des ressources internes.L’approbation du Conseil d’administration de la Bad porte sur la deuxième phase du Programme d’appui à la mobilisation des ressources et à l’efficacité des réformes (PAMRER II), dont la première phase, débutée en 2019, pour trois ans, a été interrompue l’an dernier pour permettre au Sénégal de réagir à la crise sanitaire.

Selon le communiqué de la Bad parvenu ce vendredi à APA, cet appui financier devrait par ailleurs permettre de promouvoir les réformes stratégiques pour attirer davantage d’investissements au Sénégal.

Dans le contexte socio-économique post-Covid-19, les deux axes du programme PAMRER II, à savoir, la mobilisation des ressources internes et l’élargissement de l’assiette fiscale ; et le soutien à la relance via des réformes et projets stratégiques pour l’attractivité des investissements, sont des éléments essentiels du plan de relance de l’économie sénégalaise dénommé Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (PAP2A).

La phase I du programme tablait sur le lancement des réformes et la mise en place des cadres analytiques et de coordination y afférant. La phase II consolidera les acquis et portera à maturation les engagements du programme.

Cette nouvelle phase doit notamment accompagner la mise en place de cadres juridiques et opérationnels pour la transparence fiscale et l’échange automatique de données, passer des phases pilotes à une couverture notable des contribuables sur la numérisation fiscale, renforcer la transparence des mesures fiscales et cadrer le nouveau code des investissements et la politique industrielle.

Elle vise à appuyer la mise en œuvre effective et efficace des Zones économiques spéciales, à adopter une nouvelle loi sur les partenariats public-privé, à élaborer une nouvelle stratégie de développement du secteur privé et une meilleure gestion des risques liés à l’endettement public.

La Bad souligne que ce programme bénéficiera à la population. En effet, indique-t-elle, une politique fiscale adaptée devrait accroître les ressources de l’État et financer les services publics pour améliorer les conditions de vie des populations. 

De plus, poursuit la banque, une administration fiscale plus performante devrait baisser les coûts de transaction pour les particuliers et entreprises lors de leur déclaration d’impôts. Et enfin, la mise en œuvre des réformes et projets stratégiques devraient accroître l’attractivité des investissements et stimuler la création d’emplois.

« Si les deux axes de réformes soutenus par le PAMRER, à savoir la mobilisation des recettes et l’attractivité du pays en tant que destination d’investissements, étaient importants avant la pandémie, ils sont désormais essentiels pour la relance de l’économie, mais aussi sa résilience à moyen terme. L’approbation de la deuxième phase de ce programme est une grande avancée, sachant néanmoins que les efforts doivent être maintenus et intensifiés en vue de la phase III », a déclaré la directrice générale de la Banque africaine de développement pour l’Afrique de l’Ouest Marie-Laure Akin-Olugbade, citée par la note.

Sénégal : l’installation du Haut commandant de la Gendarmerie à la Une

Les quotidiens sénégalais, parvenus vendredi à APA, traitent de la feuille de route du nouveau Haut commandant de la Gendarmerie et de la politiqueVox Populi parle d’une main de fer pour faire régner « l’ordre ». Le nouveau Haut commandant de la Gendarmerie et Directeur de la Justice militaire, Moussa Fall a donné le ton dans les colonnes du journal. « Sans ordre républicain, il n’y a ni sécurité ni liberté ».

Après son installation hier à la Caserne Samba Diéry Diallo, le Général « Moussa Fall monte la garde » titre Le Quotidien. Le nouveau patron s’est fixé pour ambition de « bâtir » une gendarmerie ancrée dans « les valeurs républicaines ».

Le Soleil détaille la feuille de route de Moussa Fall et annonce que la Légion de la Gendarmerie de Mbao (LGI) sera portée à trois regroupements, le Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale (Gign) sera remis à niveau et l’effectif porté à 20.000 gendarmes à l’horizon 2025

En politique, Sud Quotidien informe que Macky Sall fait face à une « grande épreuve » car devant organiser des élections locales et sans contestation face à une opposition déterminée, le tout en tenant compte des points de désaccords du dialogue politique et les recommandations de la Cedeao sur la fin du « parrainage citoyen ».

Walf Quotidien évoque une dualité entre le Mouvement pour la défense de la démocratie (M2D) et le Front de résistance nationale (FRN), deux pôles de l’opposition. Le FRN qui réunit une partie de l’opposition, accuse la nouvelle étoile montante de la scène politique Ousmane Sonko, d’être trop « suffisant » dans sa démarche vis-à-vis du FRN.

Dans les colonnes de L’AS, il est question de la Covid-19 et de l’inquiétante percée du variant « Delta ». Le journal explique que l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) tire la sonnette d’alarme sur l’Afrique.

L’Observateur exploite le document sur la traite des personnes publié hier jeudi. Le journal révèle un réseau de « trafic sexuel sur l’axe Dakar-Bissau . La parution fait état du contenu « explosif » du rapport d’État américain et affirme que des diplomates sont cités comme « complices ».

Libération parle de la bamboula foncière dans la bande des filaos de Guédiawaye, département de la région de Dakar. Le journal parle d’une « fiesta des impôts et du Cadastre ». La Coopérative du Cadastre s’est tapée 5 hectares, celle des impôts, 14 hectares : 4 à Wakhinane, 4 à Golf, et 6 à Gadaye.

En sport, place aux deux premiers quarts de finale de l’Euro 2020 ce vendredi. « Duel euphorique » entre la Suisse et l’Espagne et « choc épique » entre Belgique et Italie titre Stades. Pour Record, un « titan » va tomber dans le choc entre la Belgique et l’Italie tandis que la Roja devra se méfier du couteau suisse.

Le Sénégal se dote d’un Comité de suivi du contenu local

Cet organisme de régulation du secteur des hydrocarbures est composé de quinze membres dont sept sont issus de l’Administration publique.Cinq représentants du secteur privé national et des entreprises du secteur des Hydrocarbures, un de la Société civile et deux représentants des syndicats constituent les huit autres membres du CNSCL, officiellement installés ce jeudi 01 juillet 2021.

Selon le Secrétaire Permanent du Comité d’orientation stratégie du pétrole et du gaz (COS PETROGAZ) et Président dudit Comité, Ousmane Ndiaye, plus de 80% des moyens utilisés dans l’exploration, le développement et la production des hydrocarbures en Afrique proviennent de l’étranger.

« Ainsi, notre stratégie de création de valeurs vise à réduire les importations en optimisant la production locale », a fait savoir M. Ndiaye qui présidait la cérémonie solennelle d’installation des membres du CNSCL.

La création du Comité national de suivi du contenu local a pour objectif de permettre au Sénégal de tirer le meilleur profit des richesses qu’apportent le pétrole et le gaz. Cela en veillant sur les importations du matériel destiné à l’exploitation de ces ressources, à la production, mais aussi à la main d’œuvre qui sera utilisée sur les différents sites.

Les quinze membres du CNSCL ont donc pour  mission de définir, dans un cadre proposé par le secrétariat technique, les méthodes de fonctionnement qui régiront ces différents aspects.

A travers ce comité,  le secteur privé local bénéficiera également d’un accompagnement devant lui permettre de tirer le maximum de profit des partenariats mis en place avec les majors pétroliers.

Le Comité national de suivi du contenu local est l’organe de pilotage et pilier essentiel dans le dispositif de la politique du contenu local. Il a pour rôle principal de s’assurer d’une mise en œuvre efficace et effective de la politique du contenu local élaborée par l’Etat du Sénégal.

Le Sénégal se fixe comme objectif d’atteindre 50% de contenu local à l’horizon 2030. Autrement dit, il s’agit de permettre aux entreprises sénégalaises de capter 50 % des activités pétrolières et gazières.

« Le contenu local dans le secteur des hydrocarbures renvoie à l’ensemble des initiatives prises en vue de promouvoir l’utilisation des biens et des services nationaux ainsi que le développement de la participation de la main-d’œuvre, de la technologie et du capital nationaux dans toute la chaîne de valeur de l’industrie pétrolière et gazière », selon la Loi sur le contenu local.

Sénégal : Politique, économie et société à la Une

Les quotidiens sénégalais, parvenus jeudi à APA, traitent d’une diversité de sujets dominés par la politique, l’économie et les faits de société.En politique, Walf Quotidien parle du « pari risqué » de Macky Sall avec la pléthore de partis politiques dans Benno Bokk Yakaar, la coalition présidentielle. Le journal renseigne qu’en voulant satisfaire tout le monde, Macky Sall court inexorablement à sa perte.

Sud Quotidien dissèque les réformes majeures du président Macky Sall entre « forcing » et « imprécisions ». Le journal cite quelques exemples avec l’adoption récemment de la loi modifiant le code pénal et le code de procédure pénale et auparavant l’adoption de la loi sur la réforme des collectivités locales avec l’Acte 3 de la décentralisation.

En économie, beaucoup de journaux se font l’écho de la hausse du budget du Sénégal pour 2021-2022 qui va dépasser la barre historique des 5000 milliards Fcfa informe L’Observateur. Le ministre de l’Economie et des Finances, Abdoulaye Daouda Diallo a dégagé devant les députés les « axes prioritaires du budget 2022 » contenus dans le Document de programme budgétaire et économique pluriannuelle (Dpbep).

Débat d’orientation budgétaire, Abdoulaye Daouda Diallo « adoubé » par les députés informe L’AS. L’argentier de l’Etat annonce un budget de 5000 milliards et accuse l’opposition de fabriquer des chiffres sur la hausse supposée des prix des denrées.

Dans Libération, il est question des « performances engrangées par le Sénégal depuis 2012 » dans les secteurs tels que l’agriculture, les mines, l’énergie, les infrastructures, l’hydraulique, l’éducation, la santé. Requinqué, ADD a soutenu devant les députés que « le budget initial a été multiplié par deux » sans manquer de rappeler qu’il n’y pas « d’arriérés de paiement auprès des entreprises prestataires de l’Etat ».

Le Quotidien parle de « recettes miracles » dans la gestion budgétaire de juin 2021. Le journal souligne que les objectifs ont été dépassés de plus de 17 milliards.

Pour revenir aux faits de société, Libération parle d’une histoire de pédophilie à Yeumbeul Bène Baraque, un quartier de la banlieue dakaroise. La « la chute d’un prédateur » récidiviste informe la parution qui indique Naby Mané, un vendeur de fruits guinéen âgé de 31ans appâtait avec des fruits des jeunes filles pour les « violer ». Le journal renseigne que A.K, une gamine de 12 ans victime des assauts du « pédophile », traîne une grossesse de plus de trois mois.

L’AS évoque la révolte des habitants de Guédiawaye contre le « tong tong (partage) » des fonctionnaires sur le foncier dans la bande des filaos. Les jeunes de la localité accusent la Direction générale des impôts de domaines (DGID) de faire main basse sur 4 hectares.

En sport, Stades relance le débat sur la course au ballon d’or 2021 avec les éliminations de Benzema, Mbappé, Ronaldo et Lewandoswski à l’Euro. Le journal se demande si ces quatre prétendants ne sont pas « largués » dans l’attribution de la prestigieuse distinction.

Record de son côté se demande si le foot va-t-il enfin « rentrer » à la maison ? 25 ans après le fameux tube « Football is coming home » du groupe The Lightening Seeds sorti lors de l’Euro 96, l’Euro qui se refuse toujours à l’Angleterre va-t-elle enfin sourire aux Three Lions?

Sénégal : la Banque Mondiale renfloue les caisses des Systèmes Financiers Décentralisés (SFD)

La Banque Mondiale (BM) vient d’accorder un financement de 125 millions de dollars (62,5 milliards F CFA) aux institutions de microfinance dans le cadre de la mise en œuvre du Projet Emplois, Transformation Économique et Relance (ETER).L’institution de Bretton Woods, à travers le Fonds de garantie des investissements prioritaires (Fongip) du Sénégal, a dégagé ce montant dont 25 milliards F CFA sont prévus pour la garantie sur quatre ans.

Le projet ETER a été conçu pour appuyer l’opérationnalisation du Programme d’Accélération Compétitivité et Emplois (PACE). Son objectif principal est d’accélérer la compétitivité des chaînes de valeurs sélectionnées et celles de Micros, Petites et Moyennes Entreprises (MPME) et d’accroître les investissements privés au Sénégal. Son intervention va cibler aussi bien les entreprises du secteur formel que du secteur informel.

Le Fongip est chargé de l’exécution de la composante relative à l’accès au financement par le biais des garanties partielles des crédits accordés aux MPME. Il envisage ainsi de s’appuyer sur des intermédiaires financiers dont les Systèmes Financiers Décentralisés (SFD) avec les 25 milliards F CFA dédiés à cet effet.

Mais « pour continuer à décaisser le prêt, le Fongip devra atteindre certains objectifs chiffrés en termes de nombre d’entreprises qui bénéficient de garantie, en termes de volume de garanties octroyées et en termes d’effet de leviers », a fait savoir, mercredi, le représentant de la Banque Mondiale à la rencontre d’informations avec les acteurs des SFD, Laurent Gonnet.

Outre l’atteinte de ces objectifs, le Fongip devra opérer des transformations  institutionnelles telles que la professionnalisation de certaines fonctions comme l’audit et la gestion des risques, mais aussi l’amélioration des qualifications au sein du Conseil d’administration.

Au Sénégal, la Banque Mondiale soutient la relance économique et la mise place d’un fonds à frais partagés censé permettre aux entreprises et SFD d’accéder à la technologie.

Sciences : un astéroïde nommé Maram Kaïré

L’Union Astronomique Internationale (UAI) rend hommage au spécialiste sénégalais pour son engagement dans la promotion de ce domaine dans les écoles, universités et communautés.En l’espace de quatre heures, l’annonce de la nouvelle, ce mercredi, par Maram Kaïré sur Facebook a généré un millier de réactions. Le Directeur Général d’Africaspace, une entreprise conseillant notamment les pays en voie de développement en stratégies spatiales, y fait part de son « grand honneur » et « enthousiasme bien particulier ».

Ce membre fondateur de la Société africaine d’Astronomie (Afas) ne cache pas sa joie de voir son nom  « gravé pour l’éternité dans la liste des astres qu’on a tant aimés, observés et étudiés ». Avec le changement d’appellation de l’astéroïde (35462) 1998 DW23 en sa faveur, Maram Kaïré devient le tout premier Sénégalais à se distinguer de la sorte.

« Au-delà de mon nom, c’est le Sénégal entier qui est honoré. 
Générations après générations, quand cet astéroïde sera étudié par la communauté scientifique du monde, le nom du Sénégal sera dans les esprits. Et c’est bien cela le plus important », déclare ce citoyen déjà élevé au rang de Chevalier de l’Ordre National du Lion.

Le choix porté sur cette personnalité, dont l’ambition est de « développer l’Astronomie et les Sciences spatiales au Sénégal », est le fruit d’ « un protocole de validation assez strict ». Il consacre souvent, d’après la source, un apport considérable au développement de l’Astronomie ou, dans d’autres cas, un hommage aux grandes figures de l’histoire de l’humanité.

Le succès du scientifique sénégalais à l’international l’autorise à dire à tout jeune de croire en ses rêves car « ce qui nous attend au bout peut dépasser nos espérances ». Dans son post,  Maram Kaïré a exprimé « toute (sa) reconnaissance au découvreur de l’astéroïde, Alain Maury ». Il a également pensé à Mary Teuw Niane, ancien ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, « qui a toujours cru en cette vocation ».

Ce dernier a publié, sur le même réseau social, un message de félicitations dans lequel il exhorte le gouvernement sénégalais « à achever les projets dont (Maram Kaïré) était porteur comme l’Observatoire d’astronomie, le planétarium, le Centre de construction de micro satellites… ».

L’ancien Recteur de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (Nord) a souligné, qu’avec Maram Kaïré, le Sénégal « dispose d’une valeur sûre capable de rassembler les expertises nationales et de bâtir un partenariat international avec les meilleurs astronomes du monde et les institutions internationales d’Astronomie ».

L’astéroïde (35462) Maramkaire fait partie, selon le document, de la ceinture principale d’astéroïdes gravitant autour du soleil entre les planètes Mars et Jupiter. Découvert le 27 février 1998, ce corps céleste effectue « un tour complet autour du soleil en 4,36 années terrestres ».

Cet objet du système solaire a été repéré par le Centre de recherches en géodynamique et astrométrie (Cerga) de Caussols (France) via le projet scientifique européen OCA-DLR Asteroid Survey (ODAS).

Sénégal : politique et faits divers à la Une

Les quotidiens sénégalais, parvenus mercredi à APA, traitent de la tournée économique de Macky Sall à Thiès et d’une rocambolesque affaire de viol du fils d’un célèbre journaliste.En visite à la cité du rail pour inaugurer l’Institut d’Enseignement Professionnel (ISEP) et lancer les activités de Pôle Emploi en entreprenariat des jeunes et des femmes (PEEJF), Macky Sall a saisi l’opportunité pour vanter son alliance avec Idrissa Seck, arrivé deuxième à la dernière présidentielle informe L’AS.

« Du Gloria s’est ajouté au Mbourou ak Soow (belle entente)» entre lui et Idy s’exclame le chef de l’Etat sénégalais, qui ajoute que le « cocktail est encore plus succulent ».

Si l’on croit Vox Populi, c’est une « déferlante orange et marron-beige » qui a accueilli Macky Sall à Thiès. Le chef de l’Etat chante le « Mburu ak Soow renforcé de Gloria » à l’absence de son allié Idrissa Seck.

Idy « éclipse » l’Alliance pour la République (APR, parti présidentiel) à Thiès indique Walf Quotidien. Malgré son absence, son numéro deux Yankhoba Diattara s’est chargé de la mobilisation. Pendant ce temps, des nervis croit savoir le journal, ont brutalisé des opposants du Parti démocratique sénégalais (PDS) et PASTEF d’Ousmane Sonko.

C’est un Macky Sall satisfait du « ponsé (coktail)» qui annonce l’arrivée de « Gloria » pour rendre plus agréable son compagnonnage avec Rewmi d’Idrissa Seck.

Pour rester dans le jeu politique, Walf Quotidien parle de « l’impossible alliance » entre Macky Sall et Khalifa Sall. Le journal fonde son argumentaire sur le fait que ces retrouvailles vont « déstabiliser » la coalition politique de l’ancien maire de Dakar « Taxawu Sénégal » mais encore le discréditer à jamais au niveau de l’opposition ».

Sud Quotidien pour sa part évoque des « suspicions » après la modification de la loi sur le code pénal et le code de procédure pénal. Dans les colonnes du journal, le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Abdoulaye Diome, rassure et soutient que les « violences commises dans un rassemblement ne peuvent pas être qualifiées d’actes terroristes ».

Le Soleil parle du démarrage des épreuves du baccalauréat technique et annonce 3584 candidats seront en lice demain.

L’Observateur se projette sur la fête de la Tabaski prévue dans trois semaines. Le journal revient sur les « secrets de l’opération Tabaski » avec le ministre de l’Elevage, Aly Saleh Diop, qui soutient qu’il n’ y aura pas de pénurie estime que le prix du mouton cette année varie entre 65.000 et 400.000 Fcfa.

Dans la rubrique faits divers, cette sulfureuse affaire de viol présumé qui implique le fils du célèbre journaliste, Cheikh Yérim Seck, passé par Jeune Afrique, secoue le Sénégal. Sidy Mohamed Seck, 19 ans, est poursuivi pour viol présumé sur Audrey Bijard, une mineure de 15 ans. Placé sous mandat de dépôt, il est poursuivi pour viol, détournement de mineure et collecte illicite de données.

L’Observateur revient sur les dessous de cette histoire entre deux élèves de Lycée Jacques Prévert de Saly (Mbour). Le journal estime que l’accusé réfute le viol et parle de « relation consentante », pendant que la mère de la mineure de contrainte et a brandi un certificat médical attestant une perte récente de l’hymen de sa fille.

Suite et pas fin de l’affaire des deux danseurs du chanteur Wally Seck qui risquent deux ans de prison dont six mois ferme selon Vox Populi. Les deux mis en cause qui se sont permis un « baiser » sur la bouche en pleine scène de spectacle devant un nombreux public sont poursuivis pour acte impudique et contre nature, outrage public. Le délibéré est attendu le 6 juillet prochain.

En sport, le tableau des quarts de finale de l’Euro est désormais connu. L’Angleterre « achève » le groupe de la mort en battant l’Allemagne (2-0) et retrouve l’Ukraine en quart informe Stades. Les deux autres quarts opposeront Espagne et Suisse et Danemark République Tchèque.

Record se projette déjà sur le choc des quarts entre l’Italie et la Belgique vendredi et indique que les Diables rouges pourraient composer sans deux de leurs pièces maîtresses : Kevin de Bruyne et Eden Hazard, touchés à la cheville et à la cuisse.

Le Sénégal répertorie son patrimoine culturel immatériel

Le catalogue de l’inventaire national pilote du patrimoine culturel immatériel (PCI) du Sénégal a été rendu public ce mardi au Musée des Civilisations noires.Le Sénégal dispose d’un riche patrimoine culturel immatériel (PCI). En effet, un inventaire pilote effectué dans les quatorze régions du pays par la Direction du Patrimoine culturel a permis de répertorier et de documenter 59 éléments, inscrits sur la liste représentative nationale du PCI.

Cet inventaire non exhaustif comprend entre autres « Le BÀKK », une déclamation poétique du lutteur dont la vocation est de présenter le palmarès de celui-ci ; « Le LAABAAN », rituel de célébration de la nuit nuptiale en milieu wolof ; « Le YARO », cérémonie publique festive organisée par les Peuls après une bonne saison pluvieuse…

Selon l’Unesco, le PCI désigne les traditions ou expressions vivantes héritées de nos ancêtres et transmises à nos descendants, comme les traditions orales, les arts du spectacle, les pratiques sociales, rituels et événements festifs, les connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers ou les connaissances et le savoir-faire nécessaires à l’artisanat traditionnel.

Il s’agit de l’inventaire de cinquante-neuf éléments du patrimoine culturel immatériel avec la participation directe des communautés. Cet inventaire n’est pas figé. Il est voué à évoluer, à s’élargir et à vivre.

Au-delà du recensement de ces éléments du PCI, ce projet a permis la consolidation d’une masse critique d’expertise nationale sur la mise en œuvre de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel.

Quatorze directeurs de centres culturels régionaux, des représentants des communautés et quatre experts en patrimoine culturel immatériel ont ainsi été formés. Les experts sont devenus des référents nationaux qui ont été munis d’instruments conceptuels nécessaires pour réaliser des inventaires communautaires de manière opérationnelle.

Par ailleurs, plus de 25 acteurs engagés dans la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel du Sénégal ont acquis des notions fondamentales pour l’élaboration de plan de sauvegarde. Ces compétences seront utiles à la finalisation de plans de sauvegarde du patrimoine culturel et immatériel dans le futur.

En outre, quelque 500 personnes ont été directement touchées par les séances de sensibilisation durant cet inventaire. Un catalogue a été réalisé à ce propos pour restituer ce travail de sauvegarde auprès des communautés. Cet inventaire constitue aussi une expertise pilote d’introduction du PCI dans les enseignements.

Présidant la cérémonie la cérémonie officielle de Restitution de cet inventaire le ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, a exhorté la direction du patrimoine culturel « à poursuivre et renforcer ce programme au-delà de cet inventaire pilote en élaborant des stratégies de valorisation à travers les systèmes éducatifs, la promotion des festivals des terroirs, de tourisme culturel et bien d’autres outils qui permettront au PCI de rester vivant ».

Sénégal : politique et société à la Une

Les quotidiens sénégalais, parvenus mardi à APA, traitent d’une diversité de sujets marqués dominés par les faits de société.Dans sa livraison du jour, Vox Populi reparle de la polémique qui entoure la loi modifiant le code pénal et le code de procédure pénal avec les précisions du ministre de la Justice, Me Malick Sall. Selon le Garde des Sceaux, « depuis l’adoption des lois de 2007 et 2016, aucun individu n’a été poursuivi au Sénégal pour actes de terrorisme suite à des manifestations ».

Sud Quotidien informe que le Conseil constitutionnel saisi par l’opposition parlementaire et les non-inscrits qui qualifient cette loi de « liberticide » est désormais « l’ultime arbitre ».

Sur un autre sujet, L’AS parle de la tension sociale qui règne dans le pays en corrélation avec la situation sécuritaire dans la sous-région. « Sénégal, la terre ceinte » titre le journal qui estime notre pays est à la croisée des chemins face à plusieurs défis sociaux comme la crise sociopolitique et la lutte contre l’homosexualité.

Le Quotidien décrypte la visite de Macky Sall chez Khalifa Sall. Le journal parle de « fait social et d’effets politiques » pour qualifier cette cérémonie de présentation de condoléances. Le journal estime que « si on ne peut pas parler de retrouvailles entre Macky et Khalifa, cette cérémonie (…) est un acte politique posé par l’un et l’autre »

Walf Quotidien évoque la multiplication des candidatures au sein de Benno Bokk Yakaar (Bby) en vue des Locales. « La désobéissance grossit chez Macky » titre le journal qui soutient que « l’autorité du président de la République (est) remise en cause ».

Le Soleil tire de son côté le bilan du programme décennal de lutte contre les inondations en expliquant que « la mission parlementaire tire un bilan satisfaisant ». 2348 logements sont réceptionnés sur un objectif 2891, une quarantaine de stations et une vingtaine de bassins de rétention construits, avec la contribution de Promovilles et Ageroute à hauteur de 38% des réalisations.

L’Observateur nous raconte une histoire assez rocambolesque d’abus de confiance. Le journal nous informe que B.L. Samb disparaît des radars en emportant avec lui les « tontines » de quatre grands marchés de la capitale à quelques jours de la Tabaski. Le journal parle de « coup K.O » pour les commerçants des marchés Zinc, Thiaroye, Chavanel et Waranka.

Libération revient sur les deux saisies de drogues dans les eaux sénégalaises entre le 6 et le 27 juin. 18.704 tonnes interceptées en l’espace de 21 jours par la marine sénégalaise informe le journal.

En sport, Record et Stades mettent en vedette le choc du jour Angleterre et Allemagne en 8e de finale de l’Euro. L’autre 8ème opposera la Suède « favorite » devant l’Ukraine. Hier informent les deux quotidiens sportifs, le champion du monde la France et le vice-champion du monde la Croatie sont éliminés de la compétition respectivement par la Suisse et l’Espagne.

La politique alimente la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus lundi à APA, traitent principalement de la polémique autour du Code pénal et du Code de procédure pénale.Vox Populi rapporte que les syndicats d’enseignants regroupés au sein du G20 observent aujourd’hui « une grève d’avertissement » de 24 heures. Objectif, protester contre la modification du Code pénal et du Code de procédure pénale.

Cette structure dénonce, d’après ce journal, « une tentative de limitation ou de confiscation des libertés individuelles et collectives consacrées par la Constitution ».

Dans un entretien avec L’AS, Professeur Samba Thiam, enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), affirme que « la polémique naît de la crainte. Cette loi vient limiter notre souci, notre respect impératif des droits humains ».

Pour WalfQuotidien, avec notamment l’acquisition de matériels anti-émeutes, la « chape de plomb sur les libertés » se met en place au Sénégal. Pour illustrer son propos, ce journal surligne la mise en garde de Macky Sall après les violences de mars dernier.

De son côté, Libération fait part de la fin de la garde à vue de l’activiste Guy Marius Sagna et compagnie. Ils avaient été interpellés, précise ce quotidien, vendredi dernier à la Place de nation (ex-Place de l’Obélisque) au moment où l’Assemblée nationale examinait le projet de loi.

Parmi les détracteurs du président de la République, Fatoumata Ndiaye se distingue. EnQuête dresse le portrait de cette femme considérée comme « l’amazone du Fouta » (Nord). Ce journal fait savoir que, « du haut de ses 39 ans, cette Ouakamoise de naissance (commune de Dakar) entend croiser le fer avec les pontes du (pouvoir) coupables, à ses yeux, d’avoir trahi les promesses faites aux habitants » de cette partie du Sénégal d’où est originaire l’actuel chef de l’Etat.

Dans les colonnes d’EnQuête, Mame Mbaye Niang, membre de l’Alliance Pour la République (APR, parti au pouvoir), bande les muscles. L’ancien ministre y désapprouve les « tentatives de manipulation » de l’opinion découlant de la « mauvaise foi » de l’opposition.

El Hadj Kassé, ministre-conseiller en Arts et Culture, est également monté au front. A en croire ce fin communicant, cité par Sud Quotidien, « l’opposition, du moins une partie, est dans son rôle de manichéisme systématique… Tout ce que le pouvoir pose comme acte, propose et suggère est forcément (mauvais) ».

Sur un tout autre sujet, Le Soleil indique que les députés ont voté, samedi 26 juin, un projet de loi portant Code de l’électricité. Désormais, signale le quotidien national, la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec) n’a plus le monopole dans le marché de la production de l’énergie.

Enfin, L’Observateur se fait l’écho d’une « probable troisième vague » du nouveau coronavirus au Sénégal. Ce journal explique la hausse des cas par « un sale coup » des politiques, aussi bien du pouvoir que de l’opposition, qui organisent des tournées, des meetings… durant lesquels les masques tombent.

La presse sénégalaise rembobine une journée de vote à l’Assemblée nationale

Les journaux sénégalais, parvenus samedi à APA, font un focus sur les modifications apportées au Code pénal et au Code de procédure pénale.L’AS annonce que la majorité parlementaire a adopté, hier vendredi, les nouveaux textes avec « 70 voix pour » et « 11 voix contre ». Selon L’Observateur, « les députés arment l’État contre le terrorisme ».

Mais c’est passé « au forceps », indique EnQuête. Dans ce journal, le ministre de la Justice, Me Malick Sall, explique le recours à la procédure d’urgence par la nécessité d’« éviter que (le Sénégal) ne soit placé sur la liste rouge des pays qui soutiennent le terrorisme ».

Poursuivant dans Le Soleil, le Garde des Sceaux a souligné que le Sénégal n’avait jusque-là pas pris « toutes les dispositions pour lutter efficacement » contre le phénomène jihadiste. Cité dans le quotidien national, Toussaint Manga, député du Parti Démocratique Sénégalais (PDS, opposition) est de ceux qui pensent que ces modifications ont pour but de « restreindre les libertés ».

Cette suspicion a électricisé les débats à l’hémicycle. « Ça a volé bas », reconnaît Les Échos. En guise d’illustration, rapporte ce journal, Ousmane Sonko (opposition) et Mberry Sylla (majorité) se frottent. Toussaint Manga, Mame Diarra Fam, Anna Gomis, Aliou Dembourou se distinguent par un vocabulaire au ras des pâquerettes.

À en croire Vox Populi, le vote sous haute tension a donné lieu à des « actes de terreur… isme à l’Assemblée nationale ». En effet, regrette ce quotidien, entre coups de poing, insultes, menaces et quolibets, les députés ont joint l’acte à la parole en termes de terreur.

Abondant dans le même sens, Le Quotidien fait savoir que les représentants du peuple se sont comportés comme des gamins dans « une cour de récréation ».

Dans cette mêlée, une personne a néanmoins pris de la hauteur d’après Libération. Il s’agit de la députée Marième Soda Ndiaye qui a prôné un consensus national : « Les questions liées au terrorisme ne doivent être ni instrumentalisées ni politisées par le pouvoir, encore moins par l’opposition. On ne doit pas attendre qu’on en vienne aux mains pour expliciter le contenu de telles lois parce que, une fois votées, elles nous engagent tous ».

La Banque mondiale appuie le Sénégal dans plusieurs secteurs

L’institution financière mondiale et le Sénégal ont signé ce vendredi quatre accords d’un montant global de 423 millions de dollars (plus de 232 milliards FCFA), dont 241 millions de dollars sous forme de don.Le premier accord porte sur un appui de financement additionnel de 134 millions de dollars dont 50% en dons pour le Projet de Réponse à la Covid-19. Ce nouveau financement vise à appuyer le plan de déploiement de la vaccination contre la Covid-19 et l’achat de plusieurs millions de doses de vaccin.

Il permettra aussi de poursuivre les actions financées avec l’appui initial de 20 millions de dollars approuvés le 2 Avril 2020 pour renforcer la prévention, la détection, et la prise en charge des personnes infectées par le virus.

Le second financement additionnel porte sur 110 millions de dollars dont 70 millions sous forme de don, destiné au Projet d’Appui aux Filets Sociaux. Cet appui inclut des ressources de l’Association internationale de développement (IDA), mais également 30 millions de dollars venant du Fonds fiduciaire de la Coopération allemande BMZ administré par la Banque mondiale.

Il permettra à l’Etat de déployer une assistance sociale exceptionnelle par transferts monétaires, pour aider les familles vulnérables à surmonter la crise liée à la Covid-19 et à faire face aux futurs chocs climatiques. Un appui productif sera également mis à l’échelle au profit des ménages et agriculteurs les plus pauvres, pour les aider à améliorer leurs activités génératrices de revenus.

De plus, ce financement additionnel permettra l’extension du Registre national unique (RNU) à 1 million de ménages conformément à la volonté du gouvernement. Cela permettra de mieux déployer l’assistance aux populations vulnérables dans le futur.

Le troisième accord porte sur l’accès universel à l’électricité. Un premier financement de 129 millions de dollars, dont la moitié en don, en appui au Projet régional d’accès à l’électricité a ainsi été signé. L’objectif de ce dernier est d’accroître l’accès à l’électricité du réseau électrique à partir des postes des lignes de transmission du Système d’Échanges d’Énergie Électrique Ouest Africain, surtout dans des zones moins desservies et avec une incidence de la pauvreté plus élevée, notamment en Casamance.

Grâce à cet investissement, cent mille nouvelles connexions équivalentes à six cent mille personnes auront accès à l’électricité grâce à la densification des réseaux de distribution autour des sous-stations.

Le 4ème et dernier financement concerne le foncier dont la première et dernière réforme majeure remonte à 1964. Il porte sur 80 millions de dollars, dont la moitié en don, et est destiné au Projet Cadastre et Sécurisation Foncière (Procasef). Il répond à la sollicitation du gouvernement et à sa volonté d’améliorer la gouvernance foncière par la mise en place d’un cadastre national.

Le Procasef veut aider à formaliser au sein de 136 communes, les droits fonciers sur le Domaine national, qu’ils soient individuels ou collectifs, qu’ils portent sur des terrains agricoles, pastoraux ou d’habitation et remettre des documents fonciers officiels à chaque ayant-droit.

Il permettra aussi de donner aux institutions en charge du foncier, depuis les communes jusqu’aux ministères centraux, les infrastructures, les outils et les capacités humaines nécessaires à l’enregistrement à grande échelle des droits sur le sol.

« C’est un engagement qui fera date dans le partenariat entre la Banque mondiale et le Sénégal », s’est félicité le Directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal, Nathan Bélète. En effet, souligne ce dernier, le niveau de financements concessionnels de 898 millions de dollars, soit environ 484 milliards de francs CFA, n’a jamais été atteint en une seule année fiscale de la Banque mondiale.

Selon le responsable de la BM, ce niveau exceptionnel de financement traduit une mobilisation très forte de la Banque mondiale pour appuyer le Gouvernement dans la réponse à la Covid-19 et la relance de l’économie, dans un contexte lui-même exceptionnel.

D’après M. Bélète, cette assistance financière souligne aussi l’importance d’une gestion efficace des finances publiques afin qu’ils puissent se traduire par des changements concrets et rapides pour les populations du Sénégal.

Afrique : l’insécurité foncière des femmes est persistante (activiste)

Les femmes africaines peinent toujours à avoir un accès sécurisé au foncier, a soutenu Halima Tiousso.La présidente du Collège des femmes du Réseau des organisations paysannes et de producteurs de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA) attribue cette situation à plusieurs facteurs dont l’accaparement des terres.

« L’insécurité foncière des femmes est toujours persistante et aggravée. Il y a beaucoup de pression exercée sur le foncier à cause de plusieurs facteurs comme les conflits, la démographie, l’accaparement des terres et le mode de gouvernance », a indiqué Mme Tioussou.

Elle s’exprimait ce vendredi à Dakar au cours d’un forum national sur les droits fonciers des femmes au Sénégal, auquel prennent part des représentantes du Togo et du Niger. La rencontre, axée sur le thème « Des évidences à l’action : Stratégies et outils pour une gouvernance foncière inclusive et un accès sécurisé des femmes à la terre au Sénégal », est organisée par l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar) et le Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR).

Poursuivant, Halima Tiousso a affirmé que des « marges de progression » restent à faire pour mettre un terme à la fracture foncière qui est en défaveur des femmes.

« A quelques exceptions près, la problématique de l’accès des femmes au foncier est la même dans tous les 13 pays (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Liberia, Mali, Niger, Sénégal, Sierra Leone, Togo) membres du ROPPA », a poursuivi la présidente du Collège des femmes du Réseau des organisations paysannes et de producteurs de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA).

Ce qui fait dire à Ciré Lô, Directeur de cabinet du ministère de la Femme de la Famille et du Genre que les inégalités d’accès au foncier entre homme/femme sont « là, existantes et persistantes ».

« Face à cette situation, il faut s’appuyer sur plusieurs leviers pour inverser la tendance. Parmi ces leviers, il y a la formation et la sensibilisation des femmes sur leurs droits », a dit l’officiel sénégalais.

Les 100 Young Leaders de la French-African Foundation dévoilés le 30 juin

La French-African Foundation révélera le 30 juin 2021, en direct sur ses réseaux sociaux, la composition de la promotion 2021 de son programme phare Young Leaders, annonce une note transmise à APA, vendredi.

Les « 100 réponses » des experts, révélant les lauréats, constituent un temps fort de cette nouvelle édition qui intervient au terme d’une sélection marquée par un grand nombre de candidatures et la diversité des profils. 

Ces 100 lauréats distingués parmi près de 3 000 jeunes africains et français pour la qualité de leur projet et leur engagement s’apprêtent à s’investir pour co-construire le monde de demain.

Porté par un important dispositif de communication en ligne et dans les médias entre le 17 février et le 5 avril, le résultat de l’appel à candidatures du Programme Young Leaders de la French-African Foundation a dépassé les attentes avec des effectifs qui ont été triplés par rapport à la précédente édition. 

A titre de comparaison, l’appel à candidatures version 2019 – l’édition 2020 du programme Young Leaders ayant été annulée pour cause de Covid – avait suscité 2 000 candidatures.

Émanant de 53 pays différents, le trio de tête du nombre de candidats fut la France (13,3%), le Nigeria (12,2%) et le Cameroun (8,2%), suivis par la République Démocratique du Congo, le Kenya et la Côte d’Ivoire, ayant fourni respectivement 5,1%, 4,3% et 4% du contingent des candidats. 

Si la cible francophone a été la plus réactive (61,7% des candidatures), les candidatures anglophones représentent tout de même 33,6% de l’ensemble. La tranche des 31-35 ans constitue elle 37,7% des candidatures, et les secteurs associatif, éducatif, gouvernemental et agricole arrivent en tête. 

Le profil de la promotion 2021, qui respecte strictement la parité et reflète l’ensemble des secteurs, régions et pays d’Afrique, sera dévoilé le 30 juin au cours d’une soirée privée.

Le « 100 answers Reveal » réunira une centaine de personnalités, parmi lesquelles les membres du comité de sélection, des personnalités politiques et économiques ainsi que les partenaires de la French-African Foundation tels que l’Agence Française de Développement, Meridiam et le Groupe Duval.  

L’événement sera disponible en direct à partir de 19h (GTM+2) sur les réseaux sociaux de la Fondation. La révélation qui marque le coup d’envoi du programme Young Leaders placé sous le haut patronage du président de la République française, Emmanuel Macron, et du président de la République du Sénégal, Macky Sall, ouvrira la voie aux sessions de réflexion et ateliers sur le thème de la résilience. 

L’ensemble de la promotion participera au séminaire de 5 jours et au nouveau Sommet Afrique-France, en octobre en France, puis au Sénégal en fin d’année. Ces sessions permettront aux lauréats de bénéficier d’opportunités uniques de mentorat, de formation et de networking avec des dirigeants des secteurs public et privé.

« Le nombre de candidatures reçues, la qualité et la diversité des profils et le nombre de pays représentés attestent de la notoriété croissante de notre programme en France et à travers l’Afrique. Cela nous conforte dans notre contribution à l’émergence d’une relève française et africaine créative, ambitieuse et désireuse de travailler ensemble », a déclaré Alexandre Coster, co-fondateur et co-président de la French-African Foundation. 

« Cette nouvelle cohorte de talents franco-africains confirme, à son échelle, la vivacité qui existe sur les deux territoires, en France, en Europe et en Afrique. Nous nous réjouissons de proposer à ces 100 personnalités prometteuses cette plateforme d’expression qu’est le programme Young Leaders », a dit Khaled Igué, co-fondateur et co-président de la Fondation. 

Créée en février 2019, la French-African Foundation a pour mission d’identifier, de rassembler et de valoriser les talents les plus prometteurs sur la scène économique, politique, universitaire, sociale et culturelle franco-africaine, et de soutenir le potentiel de leadership et de management de cette nouvelle génération, notamment à travers son programme phare Young Leaders. 

Ce dernier offre la possibilité à ses lauréats de participer à deux séminaires, en France et en Afrique, pour développer leur leadership, échanger avec des hauts dirigeants du secteur public et du secteur privé, et proposer, ensemble une réflexion sur des thématiques-clés. 

Le projet de modification du Code pénal tient en haleine la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus vendredi à APA, traitent essentiellement de l’examen sous haute tension de ce texte par l’Assemblée nationale.Le Soleil annonce que les députés se réunissent en séance plénière, aujourd’hui à 10 heures, pour étudier « le projet n°10/21 modifiant la loi n°65-60 du 21 juillet 1965 portant Code pénal ».

Selon l’exposé des motifs, rapporte le quotidien national, « cette réforme vise à définir une nouvelle politique de recouvrement des avoirs criminels. Elle porte également sur le financement du terrorisme, la piraterie maritime… ».

Outre le Code pénal, la représentation nationale se penchera sur le Code de procédure pénale. WalfQuotidien signale que « l’Etat traque les nouveaux terroristes » avec la refonte des textes portant sur « le droit de manifester et la régulation des réseaux sociaux ».

Pour L’AS, « l’Etat corse les peines ». Dans ce journal, Seydou Guèye, le porte-parole de l’Alliance Pour la République (APR, parti au pouvoir), se veut rassurant en jurant que ces modifications n’ont rien à voir avec « la liberté de manifestation ou de rassemblement ».

Mais l’opposition n’y croit pas du tout. Au contraire, elle pointe du doigt « un projet liberticide » qui la pousse, selon Le Quotidien, « à manifester ».  Face à la presse hier jeudi, relate ce journal, les opposants ont particulièrement dénoncé l’article 279-1 du Code pénal assimilant plusieurs actes au terrorisme.

C’est déjà le « branle-bas de combat » pour l’opposition ayant multiplié « les rencontres et déclarations jusque tard dans la nuit » du jeudi au vendredi, fait savoir Vox Populi. Dans les colonnes de ce journal, Cheikh Abdou Mbacké, 2e vice-président de la Commission des lois de l’Assemblée nationale, soutient que « toutes ces manœuvres visent Ousmane Sonko ».

L’Observateur, de son côté, indique que le mot d’ordre du Mouvement pour la Défense de la Démocratie (M2D, opposition) est de « résister à tout prix ». Dans ce quotidien, Aliou Sané, Coordonnateur du mouvement citoyen, Y en a marre, tire à boulets rouges sur les tenants du pouvoir : « Ce projet de loi est dangereux pour notre démocratie et tous les Sénégalais qui se posent en contre-pouvoir mais surtout un danger pour nos vies. L’heure est grave. La dictature est là, il faut faire face ».

Sud Quotidien cite Ousmane Sonko, le chef de file des Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) pour qui, « le président Macky Sall cherche à installer la peur dans l’esprit de (ses concitoyens) pour se baliser le chemin d’un troisième mandat ».

Dans sa réplique, publiée par le même journal, Aymérou Gningue, le président du groupe parlementaire de la mouvance présidentielle, Benno Bokk Yakaar (Unis par le même espoir, en langue wolof), déclare : « C’est bien triste tout ça. Ils sont encore dans la désinformation systématique ». Tout porte à croire, d’après Libération, qu’on se dirige « vers un vendredi de confrontation ».

Sur un tout autre sujet, Stades signale que le chef de l’Etat, Macky Sall, « a décidé de tenir une réunion (sur l’état des infrastructures sportives) au moment où la Confédération africaine de football (Caf) met la pression sur les associations » n’ayant toujours pas de stades répondant aux normes internationales.

Candidat à la présidence de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF), Mady Touré, le fondateur de l’Académie Génération Foot, a présenté, dans Record, un « programme (dans lequel il) réserve une place prépondérante » aux installations sportives.

Le Sénégal lance un projet économique sur les déchets solides

Le Projet de promotion de la gestion intégrée et de l’économie des déchets solides du Sénégal (PROMOGED) a été lancé, ce jeudi 24 juin, par le président Macky Sall, à Malika (banlieue dakaroise).Doté d’un budget de plus de 206 milliards f cfa, le PROMOGED cible spécifiquement les Pôles de Dakar et Thiès (ouest), le Pôle nord (Matam et Saint-Louis) et le Pôle sud (Ziguinchor, Sédhiou et Kolda).

Mais pour le chef de l’Etat, ce « programme emblématique du Sénégal zéro déchet pour un cadre de vie décent, n’est pas conçu pour les seules zones urbaines, mais pour l’ensemble du territoire, conformément à notre souci de justice sociale et d’équité territoriale : le Sénégal de tous, le Sénégal pour tous ! »

« Le projet, a dit Macky Sall, aboutira à la création de sept centres d’enfouissement techniques, de points de regroupement normalisés, et de centres de tri et de transfert de déchets solides. Le projet contribuera également à la fermeture ou la réhabilitation de quelques décharges au Sénégal ».

Il a indiqué que le PROMOGED permettra de renforcer la gouvernance de la gestion des déchets solides au Sénégal et d’améliorer ses services dans les villes bénéficiaires.

De son côté, Mass Thiam, Coordonnateur de l’Unité de coordination de la gestion des déchets solides (UCG), a expliqué que parmi les composantes dudit projet, il y a le renforcement de la gouvernance sectorielle et de la capacité institutionnelle, et l’amélioration des infrastructures et services de gestion des déchets solides.

M. Thiam a ajouté que le Projet de promotion de la gestion intégrée et de l’économie des déchets solides du Sénégal (PROMOGED) est réalisé au bénéfice de 138 communes, pour une population totale de 6.823.025 personnes soit 758.114 ménages. Il va générer 3000 emplois au profit notamment des jeunes et des femmes.

Parlant au nom des partenaires financiers, Nathan Bélète, Directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal, s’est félicité du fait que le PROMOGED va aussi améliorer la mobilisation du secteur privé dans le secteur des déchets solides pour une qualité des services et, surtout, pour y créer des emplois verts, décents et durables pour la jeunesse sénégalaise.

« Le PROMOGED permettra ainsi d’augmenter notablement le volume des déchets solides recyclés à travers des infrastructures répondant aux normes internationales et de réduire, de façon significative le volume important de déchets jetés dans les rues ou déversés dans la mer », a poursuivi M. Bélète.

Sénégal : l’inclusion financière gagne du terrain

Le taux de personnes faisant recours aux services financiers a bondi de 10 points de pourcentage, passant de 69,15% en 2018 à 79,04% en 2020, selon le directeur national de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), Ahmadou Al Aminou Lô.Le Sénégal fait un bond en avant dans son ambition d’inclure plus de personnes dans le système financier. En effet, entre 2018 et 2020, le pays a enregistré une hausse de 10 points de pourcentage d’adultes qui ont été inclus financièrement.

« Le taux global d’utilisation des services financiers est ainsi passé de 69,15% en 2018 à 79,04% en 2020 », a déclaré, jeudi à Dakar, Ahmadou Al Aminou Lô, présidant l’atelier de priorisation des actions d’éducation financière.

Selon l’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE), l’éducation financière est le processus par lequel des consommateurs ou investisseurs améliorent leur connaissance des produits, concepts et risques financiers, acquièrent au moyen d’une information, d’un enseignement ou d’un conseil objectif, les compétences et la confiance nécessaires pour entre autres devenir plus sensibles aux risques et opportunités en matière financière.

A en croire M. Lô, ces performances seront renforcées dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) dès lors que la problématique de l’éducation financière aura été prise en charge. En effet, a-t-il souligné, plus de 2/3 de la population de la zone monétaire commune vit en milieu rural et près de 45% des adultes sont analphabètes et analphabètes financièrement.

Au regard de ces indicateurs, a fait remarquer M. Lô, il apparaît essentiel de mieux faire comprendre aux populations ciblées les bienfaits de l’éducation financière pour qu’in fine ils puissent s’assurer et assurer leur protection contre les risques induits dans l’utilisation des services financiers.

Ainsi, pour matérialiser ces priorités, la BCEAO a entrepris d’accompagner les Etats dans la formulation de leurs programmes nationaux d’éducation financière. « Cet exercice a révélé qu’en dépit des actions entreprises par les Etats pour renforcer l’EF des populations, subsistent des défis qui portent notamment sur le développement des compétences financières des enfants et des jeunes », a-t-il indiqué.

Ahmadou Al Aminou Lô a également évoqué les défis liés au renforcement des capacités des groupes cibles de la stratégie régionale d’inclusion financière sur les bonnes pratiques en matière de finances responsables et le recours à la technologie pour l’élargissement des actions d’EF.

Ces défis ont conduit, selon lui, à l’identification des trois composantes constituant les principaux axes du programme régional de l’EF. Il s’agit notamment de la formation des jeunes, du renforcement des connaissances en EF des populations cibles et le renforcement des compétences des petites et moyennes entreprises.

L’éducation financière est intimement liée à l’appétence des populations pour les produits financiers offerts par les banques et autres institutions financières, a ainsi rappelé le directeur national de la BCEAO. Il a ainsi assuré que le processus des programmes nationaux privilégiait une démarche participative permettant d’établir un état des lieux de l’EF dans la zone UEMOA.

Il a par ailleurs informé de l’adoption prochaine de la Stratégie nationale d’éducation et d’inclusion financière « qui va incessamment passer au Conseil des ministres ».

« L’EF constitue l’un des trois piliers de la protection des clients à côté de l’inclusion financière et la régulation du secteur », a, de son côté, dit le secrétaire exécutif de l’Observatoire de la Qualité des Services Financiers (OQSF), Habib Ndao.

Pour lui, l’EF apparaît comme un levier essentiel devant permettre aux populations de susciter un goût pour la formalisation des activités économiques et financières, d’avoir un meilleur accès aux produits et services financiers, mais aussi d’en saisir les opportunités.

L’objectif d’inclure les populations, a-t-il ajouté, ne saurait se concevoir sans une amélioration de leurs connaissances en matière de finance et de gestion de leurs revenus.

L’élaboration du programme national d’EF devrait, selon lui, aider les enfants et les jeunes à mieux orienter leurs décisions vers des choix responsables, à saisir les opportunités d’investissement, à transformer leur savoir en capital et à contribuer à l’émergence d’une économie basée sur la connaissance.

La presse sénégalaise célèbre le 10e anniversaire du 23 juin

Les journaux sénégalais, reçus jeudi à APA, font la part belle aux activités de commémoration de cette date ayant sonné le glas de la présidence d’Abdoulaye Wade (2000-2012).Sud Quotidien note une « célébration à double vitesse ». Ce journal souligne que « la majorité présidentielle enflamme la Place de la nation » (ex-Place de l’Obélisque) tandis que le « Mouvement pour la Défense de la Démocratie (M2D) mobilise (aux HLM Grand-Yoff) contre le 3e mandat ».

En fait, rapporte Vox Populi, il y avait « deux mobilisations (et) deux états d’esprit ».  A en croire journal, voici le condensé des discours prononcés par les membres de l’opposition : « Ce qui se passe à la Place de la Nation est une farce. Bon nombre de leaders qui étaient dans la lutte il y a 10 ans ont trahi le peuple ».

De son côté, le Mouvement du 23 juin (M23) originel surligne, dans ce journal, « des acquis démocratiques » sous le magistère du président Macky Sall. Mais ce dernier, informe Le Quotidien, était « dans tous les discours » de l’opposition.

Citée par ce journal, Aminata Lô Dieng, ancienne ministre en charge des Relations avec les Institutions, affirme que « le peuple a forcé Wade à reculer. Dix ans après, on retrouve les mêmes revendications. Cela traduit l’échec de Macky Sall ».

WalfQuotidien se fait l’écho de « la bataille de l’héritage » autour du 23 juin 2011. Dans ses colonnes, ce journal mentionne que le rassemblement à la Place de la nation « ressemblait plus à un meeting du parti au pouvoir » avec « un folklore et une désorganisation indescriptible » à l’opposé du M2D constant dans le « rejet du troisième mandat ».

Pour sa part, Libération indique que les deux camps se sont livrés à une « bataille de la mobilisation ». En guise d’illustration du fossé qui les sépare, ce quotidien ouvre ses colonnes à Ousmane Sonko et Mor Ngom.

Le leader des Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef, opposition) demande aux jeunes de se préparer « au combat » alors que le ministre-conseiller du chef de l’Etat estime qu’on ne doit pas accepter « qu’un seul individu prenne en otage tout le pays ».

Dans L’AS, Mor Ngom déclare que le Sénégal doit veiller à « la consolidation de (son) modèle démocratique, à l’expression plurielle, à la vitalité des règles garantissant l’équilibre de (sa) société ».

Sur un tout autre sujet, Professeur Souleymane Mboup, président-fondateur de l’Institut de formation en santé de surveillance épidémiologique et de formation (Iressef), pense dans L’Observateur que le Sénégal gagnerait à « se préparer à une éventuelle 3e vague » du nouveau coronavirus.

En tout cas, si un tel scénario advenait, fait savoir dans ce quotidien Docteur Alioune Badara Ly, Directeur adjoint du Centre des opérations d’urgence sanitaire (Cous), « les capacités de lits de réanimation ont été augmentées avec une disponibilité accrue en oxygène ».

Le Soleil, quant à lui, s’intéresse au Stade du Sénégal en construction à Diamniadio (périphérie de Dakar) et dont « les travaux avancent à grands pas ». En effet, le quotidien national révèle que « le niveau d’exécution est à 66 % ».

Record se demande s’il n’y a pas « du plomb dans l’aile du consensus » pour l’élection du président de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) car Mady Touré, le fondateur de l’Académie Génération Foot, « dépose sa candidature ce jeudi ».

Enfin, Stades évoque « le sprint final pour le titre » dans le championnat d’élite de football avec quatre prétendants au sacre : Teungueth FC, AS Pikine, Génération Foot et Diambars.

Sénégal : le Grand Carnaval de Dakar fait son retour

L’édition 2020 avait été suspendue à cause de la pandémie de Covid-19.La capitale sénégalaise va de nouveau vibrer au rythme du Grand Carnaval de Dakar. La deuxième édition de ce rendez-vous culturel annuel se tiendra du 26 au 28 novembre 2021, a annoncé l’initiatrice et promotrice de l’événement, Fatou Kassé Sarr.

Elle s’exprimait lors de la conférence de presse de présentation et de lancement du 2ème Grand Carnaval de Dakar tenue ce mercredi à la Maison de la Culture Douta Seck (Dakar).

Placée sous le thème « Contes et légendes du Sénégal et d’Ailleurs », l’édition 2021 vise la valorisation et la promotion de la Culture comme outil de Marketing territorial. Cette rencontre réunira des acteurs culturels en provenance des 14 régions du Sénégal et espère faire participer d’autres pays.

Évènement festif et populaire, le Grand Carnaval de Dakar est une plateforme d’expressions culturelles qui souhaite présenter une mosaïque culturelle, traditionnelle et contemporaine du Sénégal.

« C’est du brassage, mais au-delà, il y a un aspect découverte mutuelle avec les acteurs culturels qui viennent à Dakar qui est la capitale, et les Dakarois aussi qui apprennent à mieux connaître la diversité culturelle du Sénégal sur laquelle repose son unité nationale. Car nous avons cette forme de brassage au Sénégal qui fait notre spécificité et notre charme », a dit Mme Sarr.

Elle a expliqué que le Grand Carnaval de Dakar offre ainsi « un écrin et une belle plateforme d’expression à cette diversité culturelle, symbole du Sénégal. »

A travers ce rendez-vous culturel, Fatou Kassé Sarr et ses collaborateurs espèrent faire mieux connaître les régions du Sénégal, promouvoir certains talents et leur décrocher des contrats. Selon Mme Sarr, faire venir les représentants régionaux à Dakar pour un événement de cette portée peut donc représenter une opportunité économique. Ce qui inscrit le Grand Carnaval de Dakar dans une démarche de Marketing territorial qui consiste à valoriser le potentiel local pour en tirer à terme un bénéfice économique.

« Nous avons donc conçu le Grand Carnaval de Dakar en tenant compte de tous ces paramètres et nous en avons fait une plateforme d’expression ouverte, un écosystème autour duquel gravite toute une chaîne de valeur du tourisme culturel », a-t-elle indiqué.

Lancement de directives africaines sur l’assainissement

Le Conseil des ministres africains chargés de l’eau (AMCOW) vient de lancer des Directives africaines pour l’élaboration de politiques d’assainissement (ASPG).Ces directives ont été élaborées en collaboration avec les États membres et bien d’autres partenaires œuvrant dans le secteur de l’eau et de l’assainissement sur le continent. Elles indiquent les étapes à suivre ou à mettre à jour dans l’élaboration d’une nouvelle politique d’assainissement, de même que les exigences requises pour une politique d’assainissement complète.

Prenant la parole lors de la cérémonie de lancement, le président de l’AMCOW, par ailleurs ministre namibien en charge de l’Agriculture, de l’Eau et de la Réforme foncière, Carl Gustav Schlettwein, a indiqué que son pays s’était engagé à créer une politique d’assainissement autonome sur la base des directives de l’ASPG.

« Mon gouvernement entend prendre des dispositions pour permettre à notre pays la Namibie d’élaborer une politique d’assainissement autonome sur la base de la politique relative à l’approvisionnement en eau et à l’assainissement de 2008 », a dit Schlettwein.

Il a ajouté que « la Namibie sera l’un des premiers pays à bénéficier de l’ASPG. Je demande instamment à tous les pays de profiter de ces directives pour une politique africaine en matière d’assainissement. »

L’ASPG a été conçue en 2017 après qu’un appui initial à l’élaboration d’une politique en matière d’assainissement dans quatre pays a révélé que d’énormes efforts devaient être consentis pour un appui individuel par pays.

L’AMCOW a ensuite mené une analyse plus approfondie des politiques et stratégies nationales d’assainissement dans 26 pays en 2019.

Les résultats de cette évaluation ont indiqué qu’aucun de ses 26 pays membres ne disposait de politiques d’assainissement répondant de manière adéquate aux exigences fondamentales d’un environnement favorable à l’assainissement nécessaire, visant à rendre active l’amélioration.

L’évaluation a notamment révélé que cinq ans après le début de l’ère des Objectifs de Développement Durable (ODD), près de 61% des politiques étaient encore axées sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement.

« Cette situation a fait naître le besoin d’élaborer des directives stratégiques, répondant aux normes en matière d’assainissement afin de soutenir l’élaboration, l’examen et la révision des politiques », a déclaré le Secrétaire exécutif par intérim de l’AMCOW, Thomas Banda.

Le Sénégal préside l’Association des sociétés d’électricité d’Afrique

Le Directeur général de la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec), Papa Mademba Bitèye, est élu à la présidence de l’Association des sociétés d’électricité d’Afrique (ASEA), appris APA mercredi.Son élection a été validée par l’Assemblée générale ordinaire de l’ASEA, avec la participation des Présidents Directeurs Généraux des sociétés d’électricité.

« L’Assemblée générale ordinaire a adopté une résolution pour approuver le transfert transitoire de charge du Président de l’ASEA, ZESCO (Zambie) au 1er Vice-Président, Senelec (Sénégal) pour agir en tant que Président jusqu’au 20ème congrès de l’association. Par conséquent, Monsieur Papa Mademba Bitèye, Directeur général de Senelec (Sénégal), a effectivement pris ses fonctions de Président de l’ASEA depuis le 03 décembre 2020 », rapporte un communiqué de la Senelec.

Le texte précise que tous les autres organes statutaires de l’ASEA seront maintenus en place jusqu’à la tenue du 20ème congrès dont la date sera annoncée en temps voulu compte tenu de l’évolution de la situation pandémique en Afrique et dans le monde.

« Car l’essence de ce prochain congrès est la célébration du 50ème anniversaire de l’ASEA, un événement marquant que le Sénégal aura le grand honneur d’organiser », poursuit le communiqué.

Pour rappel, l’ASEA anciennement dénommée Union des Producteurs et Distributeurs d’Energie Electrique en Afrique (UPDEA) est une organisation continentale à but non lucratif dont le siège est à Abidjan (Côte d’Ivoire).

Composée de 54 membres, elle a été créée en 1970 pour promouvoir le développement et l’intégration du secteur électrique africain. Sa mission est de rassembler les sociétés africaines d’électricité et les parties prenantes en vue de rendre l’énergie électrique plus accessible, abordable et fiable pour les populations africaines.

TE/APA

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Sénégal : la commémoration des 10 ans du M23 à la Une

Les quotidiens sénégalais, parvenus mercredi à APA, reviennent sur le dixième anniversaire du mouvement du 23 juin et divers autres sujets.Le M23, coalition de partis politiques et d’organisation de la société civile contre le troisième mandat d’Abdoulaye Wade en 2011 fête ses 10 ans aujourd’hui. Après une décennie d’existence, son héritage est disputé entre le M23 et le mouvement pour la défense de la démocratie (M2D) mis sur pied après les émeutes de mars.

Alors que le M23 va tenir son rassemblement Place de la Nation, le M2D qui se réclame comme l’héritier « légitime » du M23, va tenir son rassemblement au terrain d’Hlm-Grand Yoff informe Le Quotidien, qui parle de « 23 juin divisé par deux».

Sud Quotidien parle d’une commémoration sur fond de suspicions autour du troisième mandat. Dix ans après sa création, « la classe politique toujours à l’épreuve » renseigne le journal.

Pour Walf Quotidien, c’est une « veillée d’armes contre le troisième mandat ». Le journal ajoute que le défi pour le M23 et le M2D sera la « mobilisation ».

Qui remportera la bataille de la « mobilisation » s’interroge L’AS dans sa Une qui note le silence intrigant de l’ancien président du M23 Alioune Tine. Pendant ce temps, le journal informe que le M2D, mouvement rival part en « croisade » contre le « troisième mandat » et les « dérives du régime ».

Pour Vox Populi, on assiste à une « résurrection de l’esprit du 23 juin, 10 ans après ». Pour les responsables du M2D qui « légitime » leur héritage, « le 23 juin symbolise la voix du peuple sénégalais chaque fois que les acquis démocratiques sont remis en question ».

Sur un autre registre, Le Soleil est revenu sur l’inauguration du Data center national de Diamniadio. « Le Sénégal, maître de ses données » titre le quotidien national qui ajoute que le président Macky Sall « exhorte » à une « migration rapide des données hébergées à l’étranger ».

L’Observateur revient sur l’ouverture du Forum d’Afrika-innovation qui va consacrer Dakar comme un « hub de réflexions sur l’avenir des villes ». A ce titre, Youssou Ndour cofondateur du Forum, estime que le « défi est énorme » pour l’édition de cette année. Le journal informe que « 17 entreprises belges vont aller à la rencontre du marché sénégalais » lors de ce conclave.

Libération évente un scandale à la société de carrière du Sénégal avec le  détournement présumé de « 250 millions F Cfa ». Le journal annonce que le parquet va ouvror une information judiciaire du parquet et qu’un juge d’instruction sera saisi à cet effet.

En sport, Record met en exergue le choc de « champions » ce soir entre le Portugal et la France » décisif pour la qualification à l’Euro. Au même moment, l’Allemagne va jouer sa qualification face à la Hongrie.

Stades évoque une pression maximale pour la France, l’Allemagne, le Portugal et la Hongrie qui vont se disputer les deux premiers tickets de la poule et éventuellement la place de meilleur troisième.

Présentation à Abidjan de la ligne Dakar-New York et Washington

A Abidjan, la capitale économique ivoirienne, des agences de voyage et des entreprises, ont été instruites sur le déploiement de Air Sénégal avec la ligne Dakar-New York et Washington qui s’ouvre le 2 septembre 2021.

L’information a été portée, mardi à Abidjan, par une délégation de la compagnie. Selon Mme Saoudatou Ndongo, la directrice des ventes et de la distribution, la desserte se fera « sur New-York et Washington à partir du 2 septembre 2021 ».  

« Notre venue à Abidjan est pour rencontrer le réseau de distribution, les agences de voyage, mais également les corporates et les entreprises qui ont à voyager énormément ainsi que les institutionnels », a-t-elle indiqué, en marge d’une réunion. 

Cette tournée a lieu dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest. D’Abidjan, la délégation devrait se rendre à Conakry, tandis qu’une autre équipe scrute l’horizon au Mali et au Cameroun « pour sensibiliser à l’ouverture de cette destination ».  

Air Sénégal existe depuis trois ans. Elle avait un réseau régional avec des vols sur l’Afrique de l’Ouest et du centre, sur l’Europe avec un quotidien sur Paris, des vols sur Marseille, Lyon, Milan, Barcelone et se développe aujourd’hui sur les États-Unis. 

Avec des avions neufs, configurés entre business class, prenium et économique, la société veut satisfaire toutes les bourses. Elle offre par ailleurs un temps de transit d’environ 2 heures à Dakar pour pourvoir se rendre aux États-Unis.  

Sénégal : le Japon soutient la relance économique

Les deux pays ont signé à Dakar deux accords d’un montant global de 4,65 milliards de francs CFA pour le projet de réhabilitation du Port de Dakar et le programme d’urgence en réponse à la crise du Covid-19, a appris APA mardi.Les accords ont été paraphés par le ministre sénégalais de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, et l’ambassadeur du Japon au Sénégal, Arai Tatsuo.

« Je dois relever avec satisfaction que le financement complémentaire de 2,80 milliards de francs CFA du projet de réhabilitation du môle 3 du Port de Dakar, portera la contribution totale du Japon 21,935 milliards de francs CFA », a dit M. Hott.

Selon lui, l’accord sur le projet de réhabilitation du môle 3 du Port de Dakar permettra de relancer les travaux suspendus, ajoutant que les impacts seront notables sur la compétitivité du port, surtout dans le contexte de la relance de l’économie post-Covid-19.

« Le port doit moderniser ses installations et accroître sa compétitivité pour augmenter son chiffre d’affaires, en vue de conforter le rôle qu’il joue dans le développement du commerce extérieur au Sénégal et dans la sous-région », a-t-il ajouté.

« Le projet de réhabilitation du môle 3 du port de Dakar constitue un projet phare du Sénégal dans le domaine des infrastructures de qualité », a indiqué de son côté l’ambassadeur du Japon au Sénégal.

A l’en croire, ce projet permettra d’élargir et de faciliter la logistique pour le Mali, tout en contribuant à la croissance durable du Sénégal et à renforcer la connectivité.

S’agissant du programme de soutien d’urgence en réponse à la crise de COVID, portant sur un montant de plus de 2 milliards de francs CFA, le ministre de l’Economie a souligné qu’il permettra de fournir des équipements liés à la chaîne de froid, à la construction d’entrepôts de vaccin, de produits pharmaceutiques etc.

M. Arai Tatsuo a par ailleurs soutenu que l’accord signé sur le programme d’urgence à la réponse à la crise de COVID-19, permet de rendre les vaccins disponibles partout à travers le territoire sénégalais.

Il a rappelé que les deux accords s’inscrivent dans la concrétisation des piliers de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD), qui demeure « une économie à travers l’investissement dans les infrastructures de qualité. »

Réflexion sur la gestion des ressources du Massif du Fouta Djallon

L’exploitation abusive des ressources du Massif du Fouta Djallon menace la biodiversité de cet espace et met en péril la survie de plusieurs grands fleuves ouest-africains qui y prennent source.La dégradation de l’écosystème du Massif du Fouta Djallon (MFD/Guinée) inquiète les autorités africaines. En effet, au cours des dernières décennies, un certain nombre de menaces se sont conjuguées pour mettre en danger les ressources naturelles du massif et ont contribué à un déclin de leur valeur comme source d’eau, de biodiversité endémique et de potentiel bio-productif de l’environnement.

Bien que les causes sous-jacentes soient nombreuses et différentes, les principaux motifs en sont : la pression démographique, des politiques limitées et inefficaces, et la faiblesse des institutions.

Pour remédier à cette situation, la capitale sénégalaise abrite, depuis ce mardi 22 juin 2021, le 5ème Comité de pilotage du projet de gestion intégrée des ressources naturelles du massif du Fouta Djallon. Objectif : relancer le Programme Régional d’Aménagement Intégré du Massif du Fouta Djallon (PRAI-MFD).

Ce dernier a été mis en place par l’Union africaine, en partenariat avec le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et le Bureau des Nations Unies pour la Région Soudano Sahélienne (UNSO).

L’objectif du PRAI-MFD est de garantir la protection et l’utilisation rationnelle des ressources naturelles du massif afin de contribuer à l’amélioration des niveaux de vie de la population vivant dans les hauts plateaux.

Il est financé par le Fonds de l’environnement mondial à hauteur de 11 millions de dollars à travers le programme des Nations unies pour l’environnement et concerne huit pays tributaires des eaux provenant du massif : la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et la Sierra Léone.

L’objectif de développement du projet est d’instaurer une gestion durable des ressources naturelles du MFD sur le moyen à long terme (2025) en vue de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations des régions directement ou indirectement tributaires du MFD.

Son objectif environnemental est d’atténuer les causes et les impacts négatifs de la dégradation des sols sur l’intégrité structurelle et fonctionnelle des écosystèmes du massif par l’établissement d’un cadre juridique et institutionnel régional et le renforcement des capacités institutionnelles en vue de favoriser la collaboration dans le domaine de l’aménagement du MFD.

Il s’agira aussi d’évaluer, à travers cet objectif environnemental, l’état des ressources naturelles et d’élaborer des modèles transposables de gestion durable des terres sur une base communautaire.

Le projet d’une durée de dix ans, sera divisé en deux tranches de quatre et six ans respectivement. La première tranche portera sur l’établissement d’un cadre institutionnel et juridique et le développement des capacités en vue d’instaurer un environnement favorable au renforcement de la collaboration régionale ainsi que sur la réalisation des activités de démonstration dans les sites pilotes et les hauts bassins fluviaux.

La deuxième tranche sera axée sur la consolidation et l’élargissement des modèles et des méthodes qui auront fait leur preuve et qui seront transposées dans les bassins fluviaux partagés et les zones transfrontières.

« La conduite de cet important projet demeure un exercice technique mais sa réussite dépend d’une large participation de toutes les parties prenantes. Comme on peut s’en rendre compte, la mise en œuvre de ce projet requiert la consultation, la communication et le renforcement des capacités de toutes les parties prenantes », a fait savoir la Conseillère technique n°1 du ministre sénégalais de l’Environnement et du Développement durable, Gogo Banel Ndiaye.

Sénégal : inauguration du Data Center national

Le président Macky Sall a officiellement mis en service, ce mardi 22 juin 2021, le Centre de données du Sénégal type Tier 3 construit à Diamniadio, à la périphérie de Dakar.C’est une nouvelle ère qui s’ouvre au Sénégal. Grâce à un prêt de la Chine, ce pays a érigé sur une superficie d’un hectare un Data Center d’une capacité de 1000 Téra octets. Dans son discours à la nation, prononcé le 3 avril dernier, le chef de l’Etat avait déclaré que c’est « une grande révolution pour la souveraineté digitale » de son pays.

D’emblée, Macky Sall a expliqué sa présence à la cérémonie d’inauguration par « l’intérêt particulier » qu’il accorde à « cette réalisation majeure de la stratégie Sénégal numérique 2025 ». À travers celle-ci, le président sénégalais ambitionne de réaliser « le numérique pour tous et tous les usages ».

Persuadé que ce secteur est « l’avenir du monde », Macky Sall a déterminé quatre axes pour en tirer le meilleur profit : « l’accès ouvert et abordable au réseau et service numérique ; une administration connectée au service du citoyen et des entreprises ; la promotion d’une industrie du numérique innovante et créatrice de valeurs et la diffusion du numérique dans les secteurs économiques prioritaires ».

Dans son allocution, le chef de l’Etat a affirmé que le Centre de données de Diamniadio constitue une « formidable opportunité de création d’emplois et de services en faveur du secteur privé » à condition de créer « une synergie des actions ».

Auparavant, le Sénégal ne disposait que d’une capacité de stockage de 1500 Téra octets. La construction de ce Data Center participe de la volonté du gouvernement d’avoir une « souveraineté numérique ». C’est la raison pour laquelle, Macky Sall a instruit les services de l’Etat « à (y) faire héberger l’ensemble de (leurs) données » en procédant à une « migration rapide » des données sauvegardées à l’étranger et dans des structures nationales ne répondant pas aux normes de sécurité.

Le nouveau Centre de données est relié à la fibre optique de l’Etat. L’Agence de l’Informatique de l’Etat (ADIE), ayant piloté le projet, prévoit de le connecter au câble sous-marin international. Objectif, renforcer la capacité Internet du Sénégal.

En effet, selon Cheikh Bakhoum, le Directeur Général de l’ADIE, « plus de 100 Gigas seront disponibles d’ici fin 2021 ». Mieux, a-t-il dit, ce débit est extensible jusqu’à 16 Téra octets.  

Avec comme slogan « maître de nos données, maître de notre avenir », le patron de l’ADIE a soutenu que le Sénégal est dorénavant « autonome » dans ce domaine. L’infrastructure technologique, localisée dans la nouvelle ville voulue par Macky Sall, fait du Sénégal le premier de la classe en Afrique de l’Ouest. Elle se caractérise notamment par « presque 1000 m2 de salles techniques et 1,4 mégawatt de puissance énergétique ».

Pour sa part, Moulaye Guèye, le maire de Diamniadio, a souligné que les collectivités territoriales ont maintenant « une belle opportunité (pour) améliorer les services offerts aux citoyens souvent confrontés à la lenteur des procédures administratives ».

Un futur Data Center à Kaolack (Centre) devrait sortir de terre dans les prochaines années pour permettre au Sénégal de se positionner comme « un acteur incontournable » de l’hébergement des données sur le continent africain.

Au nom des start-ups sénégalaises, Magatte Sylla a indiqué que ces jeunes entreprises bénéficieront « d’un outil ultra performant pour le stockage et l’analyse des données » qu’elles produisent et recueillent dans le cadre de leurs activités.