SOCIETE Archives - Page 21 sur 56 - Journal du niger

RDC : la raison de l’arrestation de François Beya connue

La présidence de la République démocratique du Congo (RDC) Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, invoque « une affaire relevant de la sûreté de l’Etat » pour justifier la mise aux arrêts de son conseiller spécial en matière de sécurité.On en sait plus sur l’arrestation du conseiller spécial de Félix Tshisekedi en matière de sécurité. Dans une allocution, diffusée mardi soir à la télévision nationale, le porte-parole du président, Tharcisse Kasongo Mwema Yamba-Yamba, a indiqué qu’« il s’agit d’une affaire relevant de la sûreté de l’Etat. »

« Les enquêteurs disposent d’indices sérieux attestant d’agissement contre la sécurité nationale », a affirmé M. Yamba-Yamba, ajoutant que « les enquêtes se poursuivent et les investigations s’effectuent sur différents niveaux. » 

Selon le porte-parole du président, les indices sont suffisamment sérieux et ne peuvent donner matière à d’autres considérations de nature ou de type tribal, clanique ou régional.

Par ailleurs, il a rappelé que le processus démocratique amorcé en RDC par la première passation pacifique du pouvoir en janvier 20019 est un acquis sacré à préserver à tout prix. « Aucune tentative de déstabilisation de nos institutions démocratiques ne sera tolérée », a-t-il averti.

Il a ainsi invité les populations à la vigilance et à éviter de donner du crédit « à des spéculations mensongères diffusées par des personnes malintentionnées » dans les médias et sur les réseaux sociaux. 

Durant le temps de l’enquête, il est demandé à la population de garder son calme et de vaquer sereinement à leurs occupations quotidiennes, a-t-il ajouté, assurant que « la situation est sous contrôle. »

Sécheresse: la Corne de l’Afrique a besoin de 327 millions $

Dans cette partie de l’Afrique de l’Est, des millions de personnes sont confrontées à la famine.Le Programme alimentaire mondial (PAM) a estimé à 327 millions de dollars pour lutter contre la grave sécheresse qui sévit dans la Corne de l’Afrique,

Ce financement est nécessaire pour répondre aux besoins immédiats d’environ 4,5 millions de personnes au cours des six prochains mois et aider les communautés à devenir plus résilientes aux chocs climatiques extrêmes, selon le PAM.

« La situation exige une action humanitaire immédiate et un soutien constant pour renforcer la résilience des communautés pour l’avenir », a déclaré Michael Dunford, Directeur du bureau régional du PAM pour l’Afrique de l’Est.

Selon l’agence onusienne, les pénuries d’eau et de pâturages obligent les familles à quitter leur foyer et entraînent une augmentation des conflits intercommunautaires.

« Les récoltes sont ruinées, le bétail meurt, et la faim s’aggrave, alors que des sécheresses récurrentes affectent la Corne de l’Afrique », a déploré M. Dunford.

Le PAM a ajouté que les prévisions de précipitations inférieures à la moyenne menacent d’aggraver les conditions désastreuses dans les mois à venir, soulignant que les impacts de la sécheresse sont aggravés par la hausse des prix des aliments de base, l’inflation et la faible demande de main-d’œuvre agricole.

Maroc: Triste fin pour le petit Rayan, le roi appelle sa famille

Rayan, 5 ans, est tombé mardi vers 14H00 dans ce puits non couvert et non clôturé, près de la maison de sa famille.Après avoir passé plus de 100 heures dans un puits après une chute accidentelle, le petit Rayan, 5 ans, est décédé ce samedi soir. Les secouristes ont retrouvé un corps sans vie à l’issue d’une intervention complexe et délicate des éléments de la protection civile.

Bloqué depuis mardi au fond d’un puits de 32 mètres de profondeur, dans le village d’Ighrane, relevant de la commune Tamorot dans la province de Chefchaouen, au nord du Maroc, le garçon a été sorti par les secouristes, qui n’ont retrouvé que le corps inanimé de Rayan. Une fin triste. Tout le Maroc pleure Rayan.

L’opération menée par les services de la protection civile a abouti à 21 heures. Quelques minutes plus tard, les parents de l’enfant ont été appelés à l’entrée du tunnel ayant permis l’extraction du petit Rayan.

Les parents du défunt ont ensuite reçu un appel du Roi Mohammed VI qui leur a présenté ses condoléances. Le souverain leur a également indiqué qu’il suivait de près l’évolution des opérations de sauvetage de cet enfant et avait donné ses instructions aux autorités concernées en vue de mobiliser tous les efforts possibles pour le sauver, indique un communiqué du Cabinet royal.

Le Souverain a également salué la mobilisation et les efforts déployés par les autorités publiques dans le cadre de cette opération.

Ces cinq jours ont été vécus dans une angoisse croissante par les Marocains et des dizaines de millions de personnes dans le monde. 

Vers 19H, un porte-parole du comité de veille provincial avait déclaré aux médias que « le matériel de secours nécessaire a été mis en place afin de prendre en charge Rayan immédiatement après avoir été secouru » .

Vers 15H30, 90 centimètres séparaient encore les éléments de la Protection civile de l’enfant. L’opération de forage n’était alors pas encore terminée.

Après le forage vertical, les travaux de forage horizontal ont été menés à la main et avec des engins électriques légers pour des raisons liées à la sécurité de l’équipe de sauvetage, ont indiqué samedi les autorités locales. 

Dans la nuit de vendredi à samedi, l’équipe de forage s’est heurtée à un grand rocher. Il a été réduit en débris après près de quatre heures, « afin d’éviter une fissure dans le sol qui pourrait engendrer un éboulement ».

Auparavant, des parois ont été fixées avec des tubes métalliques et du béton. Des capteurs et du matériel de mesure de la protection civile ont également été déployés afin de garantir le bon déroulement des travaux de forage jusqu’à l’emplacement de l’enfant.

Rayan, 5 ans, est tombé mardi vers 14H00 dans ce puits non couvert et non clôturé, près de la maison de sa famille.

Un comité de suivi et de sauvetage a été mis en place, avant d’élaborer plusieurs scénarios pour sauver le petit garçon et lui fournir de l’oxygène et de l’eau.

Après l’échec des premières tentatives de sauvetage directement du puits, les autorités ont adopté un plan portant sur le forage en parallèle sur 32 mètres de profondeur, puis le creusement d’une brèche vers le puits pour retirer l’enfant.

Des Millions de Marocains, dont des milliers s’étaient déplacés sur les lieux du drame, en guise de solidarité, ont manifesté leur tristesse et ont formulé des prières à l’intention de ce garçon dont l’histoire a retenu en haleine tous les citoyens.

L’incident de Rayan suscité une vague d’émotions et un élan de solidarité sur les réseaux sociaux et dans le monde entier.

Deux principaux hashtags #IlfautsauverRayan et #NoscœursavecRayan, ont récolté des milliers de vues sur Twitter, Instagram et Facebook.

En Afrique, en Europe, en Asie mais aussi dans le monde arabe, l’histoire du petit Rayan est devenue le sujet de toutes les sympathies. Les témoignages de solidarité ont envahi les réseaux sociaux qui sont devenus le théâtre d’un vaste élan de solidarité.

Maroc: Le petit Rayan a été extrait du puits

Le petit marocain coincé dans un puits depuis quatre jours a été extrait samedi dans la soiree.L’opération de sauvetage du petit Rayan, 5 ans, coincé dans un puits depuis mardi dernier à Ighrane, non loin du village de Bab Berred, dans le Nord Maroc, s’est achevée, samedi 5 février, peu après 21h (20h GMT).

Le petit enfant a été extrait vivant. Il est cependant blessé et fatigué par cette épreuve qui a duré quatre jours et mobilisé des dizaines de secouristes, dont des sapeurs pompiers, des médecins et des ingénieurs topographes.
Un hélicoptère de la gendarmerie royaume positionné près du lieu du drame depuis plusieurs jours devait transporter l’enfant rescapé vers un hôpital de la région pour lui administrer les premiers soins nécessaires et le mettre sous surveillance medicale. 

Des milliers de Marocains s’étaient installés près du lieu du drame, certains venus de régions lointaines, bravant le froid glacial qui en cette période frappe cette zone montagneuse du Rif, à près de 700 mètres d’altitude.
Un dispositif de sécurité formé de gendarmes et d’éléments de forces auxiliaires royales a été installé depuis vendredi pour maintenir la foule à distance des lieux du drame. 

Le sort du petit Rayan a suscité un immense élan de sympathie  sur les réseaux sociaux, dans toutes les régions et langues du monde, allant du Yémen aux États-Unis en passant par l’Europe et l’Afrique. 

Maroc: le petit Ryan sur le point d’être extrait du puits

Une équipe médicale prend désormais le relais.Après d’interminables travaux et moyens secouristes, les sapeurs pompiers marocains sont proches d’extraire le petit Ryan d’un puits de 32 mètres de profondeur dans lequel il était accidentellement tombé depuis trois jours. 

A l’heure actuelle nous ne connaissons pas l’état de santé du petit Rayan.

Des milliers de sympathisants ont assisté ces derniers jours aux opérations de sauvetage malgré le froid glacial dans cette zone montagneuse du Rif, à près de 700 mètres d’altitude suivies. L’opération a été presque suivie sur Al Jazeera et plusieurs chaînes marocaines et même sur la toile. 

Un hélicoptère médicalisé équipé, appartenant à la Gendarmerie Royale était déjà sur place pour transporter le petit Rayan dès son sauvetage.

RDC : la chute d’un câble haute tension fait plusieurs morts

Une vingtaine de personnes ont perdu la vie par électrocution dans un marché de Kinshasa.C’est un drame sans précédent qui s’est produit ce mercredi 02 février dans le marché de Matadi Kibala à l’Ouest de la capitale Kinshasa. Un coup de foudre a sectionné un conducteur de phase sous-tension qui est tombé sur le lieu de négoce. Plusieurs vendeuses de légumes et autres condiments y ont perdu la vie.

« Dans sa chute, après s’être coupée, la partie chargée d’électricité d’un câble haute tension est tombée dans un caniveau rempli d’eau de la pluie de ce matin. Il y a eu 26 morts par électrocution à ce stade », a indiqué le porte-parole du gouvernement provincial de Kinshasa, Charles Mbutamuntu.

Le Président Etienne Tshisekedi a salué la mémoire des victimes et présenté ses condoléances aux familles éprouvées. Il a instruit les autorités compétentes pour qu’elles apportent toute l’assistance nécessaire aux victimes.

« Toute la lumière sera faite sur les causes de ce drame et les responsables devront en répondre », a-t-il promis.

La saison des pluies est souvent synonyme d’inondations dans la capitale congolaise. Les conduits qui datent de la période coloniale sont mal entretenus et fréquemment bouchés.

RDC : énième massacre dans l’Ituri

Au moins 40 civils ont été tués à l’arme blanche la nuit dernière dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).C’est un carnage de plus qui s’est produit hier nuit dans un camp de déplacés près de Bule, en territoire de Djugu (Est), où au moins 40 civils auraient été tués à l’arme blanche la nuit. L’incursion meurtrière serait l’œuvre des milices Codeco, selon le Baromètre sécuritaire du Kivu (KST) qui a publié l’information sur le réseau social Twitter.

L’Est de la RDC est minée depuis plusieurs années par des conflits qui opposent l’armée régulière à des miliciens qui se disputent le contrôle des ressources naturelles dont regorgent la région.

Côte d’Ivoire: Bernise N’Guessan nommée SG par intérim de la CNF

Mme Bernise N’Guessan, directeur exécutif du Fonds de soutien et de développement de la Presse (FSDP) de Côte d’Ivoire est nommée secrétaire générale de la Commission nationale de la Francophonie (CNF) par intérim, en remplacement de Mme Mouminatou Barry Diaby.

Mme Bernise N’Guessan qui a pris fonction, lundi, reste toujours le directeur exécutif du Fonds de soutien et de développement de la presse (FSDP). Quant à Mme Mouminatou Barry Diaby, elle est appelée à d’autres fonctions. 

La passation de charges a eu lieu, lundi, au siège de la CNF sis aux Deux Plateaux Vallon – Cocody, dans l’Est d’Abidjan. Mme Bernise N’Guessan arrive à ce poste « sur instruction » du ministre de la Communication, des médias et de la Francophonie, M. Amadou Coulibaly.

Le directeur de Cabinet du ministre de la Communication, des médias et de la Francophonie, M. Jean Martial Adou et l’Inspecteur général dudit ministère, M. Léandre Anoma-Kanié, étaient respectivement, président et superviseur de la séance de passation de charges.

M. Adou, a, au nom du ministre Amadou Coulibaly, rendu des hommages à l’ambassadeur Mouminatou Barry Diaby qui a décidé de continuer sa carrière de diplomate et l’a félicité pour le travail qui a été abattu.  

Il a rassuré que le ministère de la Communication, des médias et de la Francophonie, sera toujours aux côtés du personnel de la Commission nationale de la Francophonie pour lui permettre d’atteindre ses objectifs.

Mme Mouminatou Barry Diaby a traduit ses remerciements au chef de l’Etat, M. Alassane Ouattara en lui confiant les rênes de la CNF en 2019 et en la nommant ambassadeur. 

Elle a également exprimé sa gratitude au président ivoirien qui a nommé lors le 26 janvier 2022, son époux, en qualité d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République de Côte d’Ivoire près l’État des Émirats Arabes Unis, avec résidence à Abu Dhabi.

La secrétaire générale sortante a invité en outre, le personnel à rester mobilisé autour de Mme Bernise N’Guessan, affirmant qu’au regard de son profile, son professionnalisme et sa riche carrière, elle n’a nul doute qu’elle saura faire face aux nombreux défis à venir. 

Ces défis sont, entre autres, l’organisation des journées de la francophonie en mars 2022, l’organisation de la participation des plus hautes autorités de la Côte d’Ivoire au sommet de la francophonie en novembre 2022.

La secrétaire générale par intérim de la CNF, Mme Bernise N’Guessan a remercié le ministre de la Communication, des médias et de la Francophonie, M. Amadou Coulibaly pour la confiance placée en elle.

« Il nous revient d’inventer de nouvelles méthodes de promotion de la CNF et des objectifs qui lui sont assignés en vue d’amplifier le rayonnement de la CNF dans le monde entier, a déclaré Mme Bernise N’Guessan, remerciant Mme Mouminatou Barry Diaby pour le travail effectué à la CNF.  

Par ailleurs, la a Secrétaire générale par intérim a assuré que la CNF va rechercher les voies innovantes pour atteindre ses objectifs. 

Une Fondation pour la « libéralisation de la distribution des produits de presse » en Côte d’Ivoire

La Fondation Friedrich Naumann souhaite une « libéralisation de la distribution des produits de presse », en Côte d’Ivoire, en vue du renforcement de la liberté des entreprises de presse et le droit à l’information.

En 2022, « nous comptons ouvrir le débat sur la libéralisation de la distribution des produits de presse dans la perspective de renforcer la liberté des entreprises de presse et le droit à l’information », a dit M. Magloire N’Dehi, le chef de Bureau de la Fondation en Côte d’Ivoire.

M. N’Dehi s’exprimait à l’occasion de l’an 33 de la Fondation allemande Friedrich Naumann, installée en Côte d’Ivoire en novembre 1989. Il a annoncé pour l’année en cours, les perspectives de l’organisation. 

« Pour 2022, notre travail va continuer parce que malgré les avancées, la Côte d’Ivoire fait  encore face à de nombreux défis notamment en matière des droits civils et politiques. Elle  a reculé d’au moins 7 points », a-t-il dit.  

Sur l’indice des libertés de Freedom House en 2021, elle a 44/100 points avec 16/40 pour les droits politiques et 28/60 pour les libertés civiles, a fait observer M. N’Dehi, ajoutant que l’action de la Fondation sera axée sur la promotion des droits civils et politiques.

La fondation veut aussi mettre l’accent sur « le pluralisme politique » ainsi que les libertés d’expression, de réunion et un accent sur le renforcement du leadership politique des jeunes cadres en perspectives aux élections locales de 2023 et les présidentielles de 2025. 

Les journaux, en Côte d’Ivoire, sont distribués seulement par l’Entreprise de distribution de presse et libraire en Côte d’Ivoire (Edipresse). Les organes de presse se plaignent de ce que les journaux n’arrivent pas partout dans le pays.  

Le Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (Gepci), le patronat de la presse imprimée, estime à 300 millions de Fcfa le montant que lui doit Edipresse, l’entreprise chargée de la distribution des journaux ivoiriens.  

« Friedrich Naumann pensait que des citoyens instruits et informés politiquement étaient indispensables au bon fonctionnement d’une démocratie. Selon lui, l’éducation civique  est une condition préalable à la participation politique et donc à la démocratie », a-t-il relevé.   

La politique libérale prônée par la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté, veut élargir les compétences, les opportunités et la liberté des individus dans tous les  domaines et limiter le rôle de l’État à l’essentiel, a-t-il poursuivi.  

La Fondation Friedrich Naumann, arrivée en Côte d’Ivoire en Novembre 1989, n’a cessé de contribuer au renforcement du processus de démocratisation par la formation politique et l’éducation civique de nombreux ivoiriens et cadres politiques et de l’administration. 

La Fondation doit son nom au pasteur protestant Friedrich Naumann (1860-1919).  Député, écrivain politique et défenseur de l’idéologie libérale. Pour lui, la promotion de la  dignité humaine est la condition ultime d’une société où les individus peuvent vivre librement et dans la paix. 

Côte d’Ivoire: la société civile préoccupée par la dette estimée à « 58% du PIB »

La Convention de la société civile ivoirienne (CSCI) se dit préoccupée de la dette de la Côte d’Ivoire, estimée à 17 676 milliards de Fcfa, à fin mars 2021, soit « 58% du PIB », selon une étude présentée par un consultant, lundi, à Abidjan.

L’étude, menée par l’économiste et statisticien Guillaume Adingra, a été débattue à l’occasion d’un atelier de validation du rapport de cette étude sur la dette de la Côte d’Ivoire, qui porte sur des données sur la période de 2017 à fin mars 2021.  

Le coordonnateur de la Convention de la Société civile ivoirienne, Mahamadou Kouma, a justifié que l’organisation, en faisant cet atelier, a un regard sur la situation de la dette pour voir comment cette question est gérée dans l’intérêt des populations. 

« Le consultant, dans son exposé a pu démontrer que l’endettement est une question préoccupante et on voit que le cycle d’endettement est tel qu’il n’est pas encore alarmant, mais il est préoccupant « , a dit M. Mahamadou Kouma à la presse. 

Selon  Guillaume Adingra, « à fin mars 2021, le stock de la dette est estimé à 17 676 milliards  Fcfa, composé de 65% de dettes extérieures et 36% de dettes intérieures ». Ce qui dénote que l’Etat ivoirien emprunte plus sur le marché extérieur que sur la marché intérieur.

« Le point alarmant est la viabilité de la dette, aujourd’hui, (car) nous avons atteint quasiment le niveau de 58% du PIB (Produit intérieur brut) et le pays court dangereusement vers le seuil de la dette recommandé par l’Uemoa qui est de 70% », a-t-il dit. 

La Covid-19, fera observer le consultant ivoirien, a « accéléré l’endettement de nos économies notamment en Côte d’Ivoire ». De ce fait, pour faire face aux dépenses du pays, soutenir l’économie, et poursuivre son programme de développement, l’Etat a dû emprunter. 

Il a rappelé qu’en 2012, la Côte d’Ivoire a bénéficié d’une annulation de sa dette qui est passée de 67% de son PIB à 18%. Mais, avec la pandémie de la Covid-19, plusieurs pays ont contracté des dettes en 2020 pour soutenir leurs économies.

Au regard de cette tendance, la Côte d’Ivoire « court un risque de surendettement », a-t-il déclaré, mentionnant que l’objectif de cette étude est de prévenir les autorités sur le niveau de la dette du pays.  

En outre, l’inflation est en hausse quasiment autour de 3% en 2021 et le solde budgétaire s’est dégradé. Ces indicateurs macroéconomiques devraient être analysés pour contenir le risque de surendettement.  

Toutes les composantes de la dette sont en hausse et le stock global de la dette a connu une hausse de 26% de 2019 à 2020, révèle le rapport d’étude qui souligne que celui de la dette extérieure est en hausse de 21% ainsi que la dette intérieure, de 36%.  

S’agissant de la viabilité de la dette publique, « nous avons pris les projections du PIB en 2021 et nous avons rapporté le stock de la dette publique à fin mars 2021, et nous nous situons aujourd’hui à 58% », a-t-il précisé sa méthodologie. 

« Le stock de la dette est passé de 67% à 18% en 2021 (après l’annulation), aujourd’hui, en 2022, le stock de la dette est remonté à 58% du PIB. Il y a donc une accélération de l’endettement, ce qui peut faire penser que le risque de surendettement est bien réel », a dit M. Adingra. 

La dette publique ivoirienne, estimée à 40% en 2017, s’est établie selon l’étude à 58% en 2021. Le service de la dette, qui traduit le paiement des créanciers, lui, est composé de 60% de dettes au plan intérieur et 40% à l’extérieur.   

La Côte d’Ivoire contracte le plus de dettes en d’autres devises, représentant un taux de 54% et 46% en monnaie locale. M. Adingra a fait observer « qu’il y a un risque au niveau du taux d’échange » qui connaît une fluctuation et cela peut être préjudiciable pour l’économie. 

« Quatre vingt quatorze pour cent (94%) de notre dette publique a une échéance qui est due à plus d’un an et 6% à moins d’un an ». Ensuite, les dettes dues dans moins un an sont essentiellement constituées de 48% de prêts, 47% de bons de trésor et de 4% d’obligations, a-t-il ajouté.  

En 2020, la Côte d’Ivoire était autour de 1 000 milliards Fcfa de services de la dette, constitué de 37% d’intérêt. Selon M. Adingra, « l’économie peut être défavorisée », tout en relevant que le pays a payé 349 milliards Fcfa d’intérêts auprès des porteurs de titres de créances et 117 milliards Fcfa aux partenaires bilatéraux et multilatéraux.

M. Armand Benié, représentant du ministère de l’Économie et des finances, a rassuré que « le gouvernement actuel gère la dette à travers plusieurs réformes », entre autres, l’analyse de la viabilité de la dette et la stratégie de remboursement à moyen terme. 

Il a noté que l’Etat a deux défis majeurs, la lutte contre la pauvreté à travers le Programme social du gouvernement (PS Gouv) et la sécurisation des frontières. Il y a noté aussi la CAN 2023 qu’abritera le pays qui constitue, avec d’autres enjeux, des contraintes du gouvernement. 

« La dette ivoirienne, lorsque nous voyons le volume, on a l’impression que c’est une dette très colossale, mais lorsque nous prenons le classement au niveau de la dette en Afrique, les 10 pays les plus endettés, la Côte d’Ivoire n’y figure pas », a-t-il renseigné.  

L’analyse de la viabilité de la dette faite par le ministère ivoirien de l’Économie et des finance avec le Fonds monétaire international (FMI), ressort que la Côte d’Ivoire est encore « au niveau du risque modéré », a-t-il poursuivi, ajoutant « on a une maîtrise parfaite de cette dette ».

Côte d’Ivoire: appel à une « interaction » des secteurs pour développer le tourisme

Le développement du secteur du tourisme, en Côte d’Ivoire, a besoin d’une « interaction » entre différents secteurs, a soutenu vendredi le directeur général de Acturoutes, Barthélemy Kouamé, en marge d’un panel à Abidjan.

Ce panel organisé par le Club mobilité,  dont il est le coordonnateur,  avait pour Thème « quelle mobilité pour le développement du tourisme ». Selon M. Barthélemy Kouamé, une « interaction »  entre les secteurs est capitale pour développer le tourisme. 

Le thème, dira-t-il vise à mettre surtout l’accent sur la mobilité,  ce qui sous-entend « le transport, les route et tous les moyens de déplacement » pour permettre la visite des sites écologiques et touristiques du pays. 

« Notre pays se développe et le tourisme est un pan important aussi bien pour l’activité économique que pour l’activité sociale », mais « sans les routes, le tourisme ne peut pas atteindre tous ses objectifs », a-t-il dit. 

« On attend vraiment que ces deux institutions (le ministère du Tourisme et des Transports) se mettent ensemble pour penser la mobilité et le tourisme », a-t-il poursuivi, estimant que cela permettra d’impulser l’essor du tourisme dans le pays. 

M. Diaby Ibrahim, le directeur général du Haut Conseil du Patronat des entreprises de transport routier, un pénaliste, a souligné que le ministère de tutelle a entrepris des réformes qui ont permis déjà de doter les transporteurs de véhicules neufs pour assurer le confort des usagers. 

En outre, cette nouvelle loi qui réglemente le secteur des transports routiers, a permis de mettre à disposition des transporteurs, des véhicules au niveau du transport urbain ainsi qu’au niveau du transport interurbain.

Pour sa part, M. Marcel Kouadio, conseiller adjoint au tourisme au niveau de la direction des activités touristiques, au ministère du Tourisme, a relevé que quand un site est enclavé, cela rend difficile le tourisme et de plus, ce sont des devises qu’on perd. 

C’est pourquoi, soutiendra-t-il, que le désenclavement des sites touristiques est important pour attirer des touristes à travers le pays. De ce fait, ce sont des emplois qui se créent et des touristes qui viennent. 

« Certains de nos sites sont enclavés, mais de nombreux sites touristiques sont désenclavés »,  a fait savoir M. Kouadio, appelant les Ivoiriens à visiter les nombreux sites eco-touristiques qui sont aujourd’hui désenclavés. 

Le club mobilité est un espace de discussions qui regroupe aussi bien le secteur public que le secteur privé depuis 2015. Cette initiative de Acturoutes a pour but d’évoquer toutes les questions qui impactent la mobilité. 

Acturoutes.info est un portail d’information général qui traite essentiellement des informations liées aux transports et aux infrastructures routières.

Décès à Abidjan de l’ex-ministre ivoirien Alphonse Douati

Alphonse Douati (67 ans), ex-ministre de la Production animale et des ressources halieutiques, sous l’ère Laurent Gbagbo et cadre de sa formation politique, le Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI), est décédé dimanche à Abidjan, selon un membre de sa famille politique.

Dans une note,  M. Gbagbo, président du PPA-CI, a exprimé sa « profonde douleur d’annoncer aux militants, sympathisants et à l’ensemble du peuple de Côte d’Ivoire, le rappel à Dieu, ce dimanche 30 janvier 2022, des suites d’une longue maladie du ministre Alphonse Douati ».

L’ex-ministre, Alphonse Douati était un membre du Conseil stratégique et politique  (CSP) du Parti des peuples africains Côte d’Ivoire  (PPA-CI). « Attristé », l’ex-chef d’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo, a adressé ses condoléances à la famille éplorée et à l’ensemble des militants.

Souffrant, Alphonse Douati, n’est plus apparu en public depuis plusieurs années et ne participait pas aux activités politiques de son parti, a rapporté dimanche une source proche de sa formation politique.

Le concept « Elu produit de l’année » s’installe en Côte d’Ivoire

Le concept « Élu Produit de l’année », visant à désigner des produits et services lauréats, par des consommateurs, a été lancé vendredi en Côte d’Ivoire, 35 ans après la création de ce concours qui se déroule chaque année dans près de 40 pays.

Le concept a été lancé vendredi, en Côte d’Ivoire, par M. Youssef Othmani, le managing director « directeur général » et M. Ismail Ben Miled, lors d’une conférence de presse, devant un pool de journalistes, dans un hôtel au Plateau, le Centre des Affaires d’Abidjan. 

« Elu produit de l’année » est le leader mondial en matière de trophées pour l’innovation produit, et le seul prix 100% désigné par les consommateurs. Selon M. Ismail Ben Miled, aujourd’hui, en Afrique le concept est présent en Tunisie, Algérie, Maroc et l’Afrique du Sud. 

La Côte d’Ivoire est le premier pays en Afrique de l’Ouest où ce concept sera implémenté dès cette année 2022. Ce concours se veut une étude sur le comportement du consommateur face à l’innovation des produits. 

Il concerne tous types de produits de large consommation et de services mettant en avant leurs innovations et a pour objectif de guider les consommateurs vers les meilleurs nouveaux produits disponibles sur le marché et valoriser l’innovation.

Selon le processus, les entreprises dans une catégorie ciblée s’inscrivent et indiquent leur produit en remplissant un formulaire via un site web. Ensuite, une présélection est faite par un Comité d’éthique.

  Les produits présélectionnés seront présentés au spécialiste local de la recherche pour procéder à une enquête auprès des consommateurs composés d’un panel représentatif de 2.400 consommateurs. 

M. Youssef Othmani a relevé que l’étude, menée par un Cabinet reconnu, évaluera les produits présélectionnés à travers le plus grand sondage national auprès des consommateurs et identifiera les gagnants selon trois principaux critères.

 Ces trois principaux critères sont notamment l’innovation, l’intention d’achat et la qualité du produit, basés sur un paramètres de Score Global Product. Les gagnants et les participants reçoivent à terme,  les rapports d’enquêtes de leurs catégories respectives.  

Un  « test en situation réelle du produit » est par ailleurs effectué auprès de ménages. Tous les produits sont testés par un panel représentatif issu de familles consommatrices des produits candidats.

Les testeurs reçoivent les produits avec leurs emballages pour une expérience client, authentique et en situation réelle de consommation, une opération encadrée par le partenaire d’étude, indépendant, de manière hebdomadaire. 

M. Philippe Gelder est le concepteur du logo « Élu produit de l’année » qui récompense l’innovation pour les produits et les marques. Le concept fait son entrée en Côte d’Ivoire grâce au mandat donné à sa représentation en Afrique du Nord (Algérie, Maroc, Tunisie).

« Aujourd’hui, nous arrivons en Côte d’Ivoire (…) parce qu’il faut que nous ayons les bonnes personnes, le bon contexte. Nous allons défendre les valeurs de ce logo avec une équipe de qualité et en respectant tous les paramètres », a-t-il dit.      

Crée en 1987, le logo « Élu produit de l’année » est aujourd’hui présent dans près de 40 pays soit plus de 3,5 milliards de consommateurs à travers le monde qui sont exposés au fameux logo rouge. 

Le logo a pour but essentiel de guider le consommateur vers les nouveaux produits sur le marché et de récompenser les marques et les fournisseurs de services pour leurs innovations. Il est décerné par un échantillon représentatif de la population. Une distinction qui sert d’indicateur pour les acheteurs, en suivant la recommandation de milliers d’autres consommateurs.

Quant aux produits gagnants, le logo représente pour eux un argument marketing très puissant, avec des résultats prouvés notamment à travers l’augmentation des ventes, l’élargissement de la distribution et la notoriété de la marque.

Burundi : les magistrats invités à plus de célérité

Le Chef de l’Etat burundais a exhorté les juges à mettre le paquet pour rétablir la confiance de la population en la justice.Evariste Ndayishimiye en est convaincu. Les juges de son pays peuvent mieux faire. Au cours d’une réunion d’évaluation de la situation sécuritaire du pays tenue ce mercredi à Bujumbura, il les a invités à fournir plus d’effort dans leur travail.

« Faites- vous violence, rendez rapidement les jugements et veillez à leur exécution. Vous devez bien assurer vos responsabilités pour amener le peuple à avoir de nouveau confiance en les instances judiciaires », a lancé le Chef de l’Etat.

Ce dernier a par ailleurs salué le travail de la quadrilogie (Administration, Police, Armée, Justice) par rapport au maintien de la paix et de la sécurité surtout pendant les fêtes de fin d’année.

Se disant satisfait de la stabilité du pays du point de vue sécuritaire, il a appelé à la vigilance pour adopter des stratégies visant à prévenir toute sorte d’insécurité.

« A présent que le pays est stable, il nous appartient de mettre tout en œuvre pour promouvoir la bonne gouvernance, accroître le PIB, assurer la bonne gestion de la chose publique et combattre la corruption », a-t-il dit.

En outre, Evariste Ndayishimiye a demandé de procurer des moyens de communication suffisants à la police de proximité afin de lui permettre de faire efficacement son travail. Les gouverneurs de provinces ont été eux aussi appelés à tenir régulièrement des réunions publiques en vue de donner l’opportunité aux citoyens de présenter leurs doléances à partir desquelles seront établis les plans d’action, a dit le Chef de l’Etat.

Le président burundais s’est également insurgé contre la consommation des boissons prohibées qu’il considère comme un sabotage économique. Il a ainsi recommandé que les consommateurs et les vendeurs de ces produits soient arrêtés et jugés comme des criminels.

Niger : Paris soutient la résilience et la sécurité alimentaire

La France vient de fournir un appui financier de 5,15 millions d’euros, soit plus de 3 milliards CFA au Niger, au titre de l’aide alimentaire programmée.L’aide alimentaire programmé est une initiative du ministère des affaires étrangères français dont bénéficient chaque année une trentaine de pays subissant des crises alimentaires et nutritionnelles.

Au Niger, ce projet a reçu à ce stade 2,75 millions d’euros des fonds d’aide alimentaire du ministère français des Affaires étrangères. Il vise à soutenir le déploiement d’activités intégrées contribuant à une meilleure résilience des populations aux chocs climatiques et à la hausse des prix des aliments, et à lutter contre la malnutrition infantile.

Le Programme alimentaire mondial (PAM), l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, sigle anglais) et l’Unicef collabore avec l’ambassade de France dans ce projet. Ce consortium d’agences onusiennes agissant ensemble, selon leurs spécialités respectives, vient en aide à plus de 3300 ménages (24.000 personnes) de la commune de Simiri dans le département de Ouallam (sud-ouest).

Les actions prévues dans le cadre de ce projet, qui va s’échelonner sur trois ans, intègrent les acteurs locaux, organisations paysannes, centres de santé et écoles, relais communautaires sur la nutrition, ONG locales. Cela, afin de les amener progressivement à se les approprier de façon à favoriser ainsi leur autonomie.

Selon un communiqué parvenu à APA ce mercredi, les résultats atteints au troisième trimestre 2021 concernent la sécurité alimentaire, avec 400 hectares de terres restaurées et cultivées en céréales avec des semences améliorées, 21 cantines scolaires fonctionnelles, la mise en place de 16 « champs écoles paysans » , la fourniture de 50 tonnes de semences améliorées de mil et niébé, la mise en place de 11 banques céréalières et la fourniture de 2700 chèvres pour démarrer de petits élevages familiaux.

Par ailleurs, informe la note, plus de 4200 élèves ont bénéficié de ces appuis et plus de 9000 personnes ont été formées sur la restauration des terres.

S’agissant de la lutte contre la malnutrition, le projet a dépisté 24.000 enfants de moins de cinq ans, formé 190 relais communautaires dont des « mamans lumière », formé 6000 personnes aux bonnes pratiques d’hygiène et d’alimentation des enfants, poursuit le document.

Plus de 10.000 femmes enceintes et adolescentes ont bénéficié d’un traitement à base de fer et d’acide folique, essentiel pour prévenir la malnutrition des enfants à naître. La diversification de l’alimentation, avec la fourniture de nouvelles variétés de chou, laitue, tomate, courge et moringa, a aussi contribué à une meilleure nutrition.

La diversité alimentaire a ainsi progressé à Simiri parmi les ménages cibles. Ils ont également réduit leur recours à des pratiques d’adaptation à l’insécurité alimentaire comme la réduction du nombre de repas ou la vente d’une partie de leur capital, se félicitent les promoteurs du projet.

Cet ensemble d’activités intégrées sera répliqué dans une commune voisine en 2022, pour un début de mise à l’échelle.

Administration ivoirienne: des « objectifs de performance » assignés aux cadres du secrétariat d’Etat

Le secrétaire d’Etat chargé de la Modernisation de l’administration ivoirienne, Brice Kouassi, a remis lundi à Abidjan des lettres de mission aux directeurs centraux et de chefs de services de son département, comprenant des « objectifs de performance », lors d’une cérémonie.

Ces lettres de mission sont « des objectifs de performance », a dit M. Brice Kouassi, indiquant que cet exercice a pour but de mettre en mission ses collaborateurs conformément à leurs charges et attributions, lors de la rentrée solennelle du secrétariat d’Etat, à l’École nationale d’administration (ENA).  

Selon le secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration, chargée de la modernisation de l’administration, M. Brice Kouassi, il s’agit d’un certain nombre d’activités à mener et qui devraient se faire dans un temps bien précis. 

« C’est à ce prix seulement que les Ivoiriens pourront sentir dans leur quotidien les résultats en matière de modernisation de l’administration », a-t-il soutenu, ajoutant que pour 2022, le secrétariat d’Etat a « listé 10 projets structurants qui permettront de faire un grand pas en matière de modernisation de l’administration ». 

Pour le secrétaire d’Etat chargé de la Modernisation de l’administration, « c’est aujourd’hui une obligation » pour l’administration parce que la pandémie de Covid-19 a changé la manière de travailler, et il faut prendre en compte ces « menaces » pouvant affecter la compétitivité.  

Mme Anne Ouloto, ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration, s’est félicitée de la « bonne prise en main,  du secrétaire d’Etat et de la vision partagée, celle du Premier ministre et du président de la République qui veulent d’une administration publique moderne, efficace et dynamique ».  

Elle a fait observer qu’une fonction publique performante « passe nécessairement par l’engagement et la responsabilisation des différents acteurs clés de l’administration », indiquant que cela réaffirme l’engagement du gouvernement sur les questions de gouvernance et de résultats. 

« Nous sommes dans une démarche en faveur des résultats et nous voulons des résultats pour les populations, nous voulons des résultats pour les usagers-clients et surtout des résultats pour le gouvernement », a-t-elle insisté.  

Le ministre a rappelé que des efforts ont été consentis depuis l’avènement du président Ouattara à la tête du pays, ajoutant « aujourd’hui, nous avons pour mission d’accélérer le processus en cours de modernisation de l’administration ». 

« L’atteinte de tous les objectifs de notre administration publique est liée au succès des politiques mises en oeuvre par le secrétariat d’Etat chargé de la modernisation de l’administration », a-t-elle renchéri, saisissant l’occasion pour exhorter ses collaborateurs à redoubler d’efforts. 

« Les résultats enregistrés aux termes de l’exercice 2021 ne doivent en aucune façon nous faire perdre de vue les points d’insatisfaction des usagers de nos services, qu’il nous faudra résolument traiter avec toute la rigueur et l’efficacité requises », a-t-elle déclaré.  

« Chers collaborateurs, la mise en œuvre réussie des missions spécifiques du Secrétariat d’Etat chargé de la Modernisation de l’administration est déterminante pour l’atteinte des objectifs globaux du Ministère chargé de la Fonction Publique et de la Modernisation de l’administration », a-t-elle poursuivi.  

Cette rentrée solennelle du secrétariat d’Etat chargé de la Modernisation de l’administration intervient une semaine après la rentrée solennelle du ministère de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration.  

Sénégal : pour le maintien de la loi sur le domaine national

Plusieurs organisations de la société civile sénégalaise ont demandé au président de la République de maintenir l’esprit de la loi sur le domaine national en cas de réforme foncière.Au Sénégal, le débat sur le foncier est relancé depuis le 18 janvier 2022. Présidant ce jour la rentrée des Cours et Tribunaux, le chef de l’Etat, Macky Sall, a affirmé que s’il avait appliqué les recommandations de la Commission nationale sur la réforme foncière (CNRF), « en moins de 12 mois, il n’existerait plus un seul mètre carré public sur les terres du domaine national » car, « les collectivités allaient délibérer et octroyer toutes les terres. Je ne peux pas assumer cette responsabilité ».

Partant de là, le Cadre de réflexion et d’action pour le foncier au Sénégal (CRAFS) qui réunit le Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR), l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar), l’ONG Enda, l’Institut panafricain pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement (Cicodev), entre autres, a dit être favorable à « une gouvernance foncière apaisée et profitable à tous et à toutes » et « à une réforme de la loi sur le domaine national tout en maintenant son esprit ».

Rappelant, ce vendredi à Dakar au cours d’une conférence de presse, avoir « participé activement au processus de réforme foncière portée la CNRF », le CRAFS a rejeté l’immatriculation généralisée ainsi que la privatisation des terres du domaine national favorisant la marchandisation des terres.

La structure a également exigé la reconnaissance et le respect des droits fonciers légitimes des communautés locales qui vivent de la terre, le renforcement du contrôle et de la participation citoyenne dans la gouvernance foncière avec des instances paritaires, et la mise en place de voies de recours plus efficaces et peu formalistes pour les populations qui se sentiraient lésées par une opération foncière.

« La position du CRAFS a été de dire que le domaine national, en particulier les terres à usage agricole, doivent rester un patrimoine national non cessible pour l’intérêt des communautés présentes et futures. Ces terres ne doivent faire l’objet ni d’une immatriculation, ni d’une privatisation et ni d’aucune forme de marchandisation », a réitéré Babacar Diop, président du CNCR, porte-parole du jour.

Le FSA et le FGPME signent une convention visant à garantir les prêts des PME ivoiriennes

Le Fonds de solidarité africain (FSA) et le Fonds de garantie des crédits aux PME (FGPME) de Côte d’Ivoire, ont signé mercredi à Abidjan, une convention visant à garantir les prêts bancaires des PME ivoiriennes.

Le FSA était représenté par son directeur général, Ahmadou Abdoulaye Diallo, tandis que le président du Comité de gestion du Fonds de garantie des crédits aux PME (FGPME), M. Marcellin Zinsou, a signé la convention pour le compte de son institution.

M. Marcellin Zinsou s’est félicité de ce que cette convention vienne renforcer les mécanismes d’appui aux PME ivoiriennes, qui dira-t-il, sont placées au cœur du programme du chef de l’Etat, Alassane Ouattara.  

Pour sa part, le directeur général du FSA, a assuré que l’institution financière multilatérale est prête à apporter son expertise au FGPME afin d’accompagner les PME à consolider leurs activités et leur donner la possibilité d’explorer d’autres marchés.

« Nos marchés nationaux peuvent paraître étriqués, par conséquent, il faut aller plus loin », a-t-il lancé, assurant que le FSA est disposé à soutenir l’entrepreneuriat privé ivoirien, en particulier « le segment le plus fragile, qu’est le segment des PME ». 

Vu le caractère des deux fonds, M. Ahmadou Diallo a déclaré « nous pouvons faire de la co-garantie, du co-refinancement et même faire de la co-bonification du taux d’intérêt pour les projets publics ». 

M. Ahmadou Diallo a rappelé que « ce combat est assigné » par les chefs d’Etats des pays membres du Fonds de solidarité africain qui comprend 15 pays du continent africain, dont la Côte d’Ivoire. 

Le FSA se penche sur la question de financement des PME et les accompagne dans leurs décisions de levée des capitaux ou d’emprunt. Et ce, afin que les PME d’aujourd’hui deviennent les grandes entreprises de demain. 

La Côte d’Ivoire veut couvrir 70% de sa consommation de poissons en 2025

La Côte d’Ivoire qui importe aujourd’hui plus de 90% de sa consommation de poissons, veut atteindre un taux de couverture d’environ 70% de ses besoins à l’orée 2025.

Pour ce faire, le gouvernement ivoirien a adopté mercredi deux programmes, la première, relative à la Politique nationale de développement de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture en Côte d’Ivoire qui va s’étendre sur la période 2022-2026.

Le deuxième, lui, est dénommé Programme stratégique de transformation de l’aquaculture en Côte d’Ivoire en abrégé (PSTACI). Tous ces deux programmes ont été adoptés en Conseil des ministres. 

« De façon spécifique, le Programme national de développement de l’élevage, de la pêche et de l’agriculture en Côte d’Ivoire a un coût global de 1049,44 milliards Fcfa », a souligné le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly.  

Il vise trois objectifs stratégiques, à savoir l’amélioration de la compétitivité des filières animales et halieutiques en cohérence avec les principes de protection environnementale, l’amélioration de la gouvernance du secteur et des moyens d’existence des acteurs. 

La Côte d’Ivoire, a-t-il fait savoir le porte-parole du gouvernement, « n’a pas d’école vétérinaire » et tout cela est prévu dans ce programme afin que les vétérinaires locaux achèvent leur formation sur place. 

Avec ces deux programmes, « il s’agit de lever les contraintes majeures du secteur des ressources animales et halieutiques en vue d’atteindre un taux de couverture d’environ 70% des besoins de consommation des populations à l’orée 2025 », a-t-il indiqué. 

La Côte d’Ivoire importe au moins 90% de ses ressources halieutiques. Ce programme prévoit la création de zones de développement de productions animales et halieutiques regroupant sur un même site tous les maillons de l’activité aquacole. 

Un projet pilote pour la création de fermes est prévu sur la lac de Koubi, le lac de Loka et à Grand Lahou et devrait être lancé « dès le premier trimestre 2022 », a annoncé le porte-parole du gouvernement ivoirien.  

« Pour ce qui est du Programme stratégique  de transformation de l’aquaculture, il vise à faire du secteur aquacole un instrument majeur de croissance économique, de lutte contre la pauvreté, de sécurité alimentaire et de création d’emplois », a-t-il poursuivi.  

La mise en œuvre de ce programme devrait permettre à la Côte d’Ivoire de produire environ 500.000 tonnes de poissons à l’horizon 2030 avec une chaîne de valeur estimée à environ 825 milliards Fcfa.  

Cela devrait aussi permettre de réduire la dépendance extérieure du pays en matière de ressources animales et halieutiques. La contribution de l’aquaculture à la production nationale de produits halieutiques est de l’ordre de 5.000 tonnes.

Ce sous-secteur représente environ 14.000 emplois dont 6.000 emplois directs et environ 8.000 emplois indirects. Le poisson constitue la principale source de protéines animales du consommateur en Côte d’Ivoire avec une consommation d’environ 24,9 Kg par an et par habitant. 

La production halieutique nationale ne couvre qu’à peine 20% des besoins du pays. Les importations de produits halieutiques, par an, entrainent d’importantes sorties de devises, environ 100 milliards Fcfa. 

Zambie : la rénovation du barrage de Kariba presque terminée

Les travaux de réhabilitation du barrage de Kariba, commun à la Zambie et au Zimbabwe et source majeure de production d’hydroélectricité pour les deux voisins seront achevés ce mois-ci, a indiqué la Zambezi River Authority (ZRA).Au cours du dernier trimestre de 2021, la ZRA avait demandé aux entreprises publiques d’électricité des deux pays – ZESCO Limited pour la Zambie et Zimbabwe Power Company (ZPC) – de réduire les niveaux de production d’électricité pendant plusieurs heures certains jours, afin de faciliter les travaux de coffrage dans le cadre du sous-projet de remodelage du bassin de plongée du projet de réhabilitation du barrage de Kariba (KDRP).

Ce faisant, les services publics étaient censés mettre en œuvre des mesures pour atténuer la réduction des niveaux de production d’électricité à Kariba qui en a résulté, un développement qui a vu ZESCO et ZPC mettre en œuvre des programmes de délestage.

« Les travaux spécifiques dans le cadre du sous-projet de remodelage du plan d’eau qui nécessitaient ce besoin ont depuis progressé et devraient être achevés d’ici le 25 janvier 2022, mettant ainsi fin à la demande de l’Autorité aux deux compagnies de production d’électricité », a déclaré la ZRA.

Le projet de remise en état, qui a débuté en 2017, comprend le remodelage du bassin de plongée et la remise en état des vannes du déversoir. L’Autorité a assuré aux deux pays que les travaux restants du KDRP n’entraîneraient pas de réduction des niveaux de production dans leurs centrales électriques respectives de Kariba.

Le KDRP devrait être achevé d’ici 2024 et vise à garantir la sécurité et la fiabilité à long terme du barrage de Kariba. La ZRA a également signalé une augmentation des niveaux d’eau dans le lac Kariba au cours des dernières semaines.

En raison de la récente augmentation régulière des précipitations et de l’augmentation associée des débits du fleuve Zambèze, ainsi que de l’apport du lac Kariba qui en résulte, le niveau du lac est passé de 478,23 mètres enregistrés le 7 janvier à 478,47m le 17 janvier.

« L’Autorité a alloué 45 BCM (milliards de mètres cubes) à partager équitablement entre ZESCO Limited et Zimbabwe Power Company pour leurs opérations respectives de production d’électricité à Kariba au cours de l’année 2022 ».

La ZRA est une organisation binationale dont le mandat est de contribuer au développement économique, industriel et social de la Zambie et du Zimbabwe en tirant le plus grand profit possible des avantages naturels offerts par les eaux du fleuve Zambèze.

Af’Sud : Johannesburg secouée par un séisme

Certaines parties de Johannesburg, la capitale commerciale de l’Afrique du Sud ont été secouées par un tremblement de terre de magnitude 3,3 mardi matin.Le Council for GeoScience in South Africa a confirmé avoir enregistré une secousse tellurique de magnitude 3,3 sur l’échelle de Richter, le tremblement s’étant produite vers 6h30 (04h30 GMT) dans le West Rand.

« Si nous avons des tremblements de terre au-delà d’une échelle de magnitude locale de 4, cela devrait être une source d’inquiétude car, selon nos normes, vous commencez à passer à des échelles de magnitude énormes », a déclaré Eldridge Kgaswane, le scientifique en chef du Council for Geoscience.

L’épicentre du tremblement de terre était situé entre Carletonville et Westonaria, selon le responsable. Il a déclaré que le dernier tremblement de terre a probablement été déclenché par les activités minières en cours dans la zone.

La pandémie continue de se déchaîner sur l’emploi (ONU)

Un retour aux niveaux d’avant la pandémie ne devrait pas intervenir avant 2023 selon l’Organisation Internationale du Travail (OIT).Le marché mondial de l’emploi mettra plus de temps à se rétablir dans le monde. L’Organisation Internationale du Travail (OIT), pointant du doigt l’incertitude liée à l’évolution et à la durée de la pandémie du nouveau Coronavirus, surtout avec l’apparition du variant Omicron, a été contraint de revoir ses prévisions à la baisse.

Elle s’attend désormais à un déficit global en heures travaillées équivalant à 52 millions d’emplois à temps plein par rapport au quatrième trimestre de 2019. C’est deux fois plus que ce que l’OIT prévoyait encore en mai 2021, selon le rapport sur les tendances 2022 publié lundi. En mai 2021, l’organisation onusienne tablait sur un déficit à 26 millions d’emplois équivalents à temps plein.

« Deux ans après le début de la crise, les perspectives demeurent fragiles et le chemin de la reprise s’avère lent et incertain », a constaté le Directeur général de l’OIT, Guy Ryder, cité dans la note parvenue à APA.

Selon le Chef de l’OIT, la pandémie a réduit la demande et l’approvisionnement en emplois et la situation restera la même tant qu’elle se poursuivra.

En 2022, l’organisation dont le siège se trouve à Genève (Suisse) estime qu’environ 207 millions de personnes seront au chômage, contre 186 millions il y a trois ans. Le taux d’activité devrait lui rester 1,2 point de pourcentage inférieur sur la même période.

« Nous ne nous remettrons pas de cette pandémie sans une reprise de grande envergure du marché du travail. Et pour être durable, cette reprise doit se baser sur les principes du travail décent, y compris en matière de santé et de sécurité, d’égalité, de protection sociale et de dialogue social », a alerté Guy Ryder.

Selon le rapport, l’Amérique du Nord et l’Europe affichent les signes de reprise les plus marqués, contrairement à l’Asie du Sud-Est, l’Amérique latine et les Caraïbes.  Sur le plan national, l’OIT constate que « la reprise du marché du travail est la plus forte dans les pays à revenu élevé, alors qu’elle est la plus faible dans les économies à revenu intermédiaire inférieur. »

« Les conséquences disproportionnées de la crise sur l’emploi des femmes devraient perdurer dans les années à venir », indique encore le rapport, qui ajoute que les femmes devraient continuer à subir davantage les effets ces prochaines années. Au total, 90% de celles affectées par la pandémie dans leur travail ont quitté leur emploi et elles retrouvent une activité moins rapidement que les hommes.

Par ailleurs, relève le rapport, les fermetures d’écoles, parfois pendant de très longues périodes, « auront des implications en cascade à long terme » chez les jeunes, en particulier chez ceux qui ne disposent pas d’un accès à Internet.

Tout cela fait dire à Guy Ryder que « sans effort concerté et des politiques efficaces au niveau international et national, il est probable qu’il faudra des années dans certains pays pour réparer les dégâts », avec des conséquences sur le long terme « pour le taux de participation, le revenu des ménages mais aussi pour la cohésion sociale, voire même politique. »

Côte d’Ivoire: appel à candidature aux postes de DG du FER, de la NPSP et du VITIB

L’Etat de Côte d’Ivoire annonce le recrutement au poste de directeur général de sociétés publiques, le Fonds d’entretien routier (FER), la Nouvelle pharmacie de la santé publique (NPSP) et le VITIB, le Village des technologies de l’information et de la biotechnologie.

Cet appel à candidature est initié par le Cabinet du Premier ministre de Côte d’Ivoire, qui porte à l’attention de tous les Ivoiriens résidents dans le pays ou à l’étranger, l’avis de recrutement au poste de directeur général de ces sociétés d’Etat, indique une note. 

Pour faire acte de candidature, les postulants sont invités dès ce 17 janvier 2022 à adresser une lettre de motivation, un CV et leur prétention salariale, ainsi que leurs diplômes à un Cabinet en charge du recrutement. La date de clôture étant fixée au 31 janvier 2022.

Ces recrutements interviennent dans un contexte où le gouvernement ivoirien, à la suite d’investigations dans les structures publiques, a mis fin aux fonctions de certains directeurs généraux pour malversations.

Le changement de management à la tête de ces entités publiques répond par ailleurs, à la vision de l’actuelle équipe gouvernementale qui veut, outre la bonne gouvernance des affaires publiques, booster certains leviers du développement. 

Côte d’Ivoire: Twins immobilier dénonce une « insécurité foncière »

Twins Immobilier, une société immobilière en Côte d’Ivoire, spécialisée dans la construction et la transaction, se trouvant aux prises avec des riverains sur une parcelle de terrain dans l’Est d’Abidjan, dénonce une « insécurité foncière » après une déclaration du ministre de la construction, du logement et de l’urbanisme.

Suite à des démarches régulières, Twins Immobilier acquiert en 2020 un terrain de 6000 m2 sur une parcelle de 1,6 ha de réserve foncière de la Société ivoirienne de construction et de gestion immobilière (ex-Sicogi, publique), à la Riviera Golf Zone 1 Ouest, dans la commune chic de Cocody.

Cet espace, destiné à réaliser un géant projet immobilier dénommé « Résidences les tours jumelles », a fait l’objet d’études ainsi que la sélection des entreprises qui doivent construire les logements, déjà soumises à des offres commerciales lors du Salon Archibat en décembre 2021 à Abidjan.

Lundi, la société immobilière a dénoncé face à la presse, des propos du ministre de la Construction, du logement et de l’urbanisme, Bruno Koné, qui a « demandé à la Sicogi d’annuler la vente qui avait été faite ».

Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux et rediffusée à cette conférence de presse, M. Bruno Koné déclare avoir également « instruit la Sicogi d’établir un protocole d’accord avec les riverains, le syndic de propriété de ce quartier pour mettre à leur disposition ce terrain ».

« Ce terrain, je le confirme, il appartient bien à la Sicogi, c’est une réserve prévue pour des constructions ultérieures (..) nous avons tellement de mal à disposer d’espaces verts, d’espaces libres et d’espaces publics que le peu qui est là, nous faisons en sorte de le préserver », a-t-il dit.

Selon Twins immobilier, le ministre lui-même reconnait que c’est une « réserve foncière », ce qui « n’est pas un espace vert ». La cité des 10 tours de la Riviera Golf est nichée au cœur plusieurs espaces verts.

« Sur instruction du Premier ministre et du chef de l’Etat, nous allons dénoncer cette cession et donc annuler la vente », a affirmé le ministre en charge de la Construction, devant des riverains, lors d’une visite du site le jeudi 13 janvier 2022.

Dans la foulée de cette déclaration, les agents du ministère de la Construction, du logement et de l’urbanisme, ont procédé le samedi 15 janvier 2022 sans la « moindre notification de mise en demeure »,  à la destruction de la clôture provisoire construite par Twins Immobilier pour délimiter l’espace acquis.

« Nous avons acquis de façon régulière » cette parcelle « et avons obtenu le certificat de propriété », a indiqué Mme Marie Gabrielle Koffi, la directrice juridique de l’entreprise immobilière, clamant que les propos du ministre créent une « insécurité foncière ».

« Nous ne menons aucune action dans l’illégalité. Nous veillons à ce que nous faisons se passe selon la législation pour que nos opérations se passent en toute sécurité », a-t-elle insisté.

Mme Koffi a fait savoir que l’entreprise immobilière a récemment obtenu auprès d’une banque un prêt hypothécaire à hauteur de 3 milliards Fcfa pour un autre projet grâce au certificat de propriété, avant d’ajouter « qu’aujourd’hui la question cruciale qui se pose est de savoir quel investisseur national ou international accepterait-il de financer des projets immobiliers en Côte d’Ivoire si une simple déclaration du ministre peut annuler un certificat de propriété ».

La directrice des opérations et des projets, Mme Edith Kouakou, a quant à elle, relevé que l’opération immobilière de haut standing à construite prévoit 59 appartements et aujourd’hui Twins immobilier est à « 2 milliards de Fcfa d’investissements déjà réalisés » sur un investissement total de 10 milliards Fcfa prévu.

Ce projet qui générera plusieurs emplois prévoit également des espaces de ventes modulables, un cabinet médical, un restaurant et une aire de jeux pour les enfants, le tout incluant des espaces verts.

« Nous sommes donc vraiment surpris de la déclaration faite par le ministre le 13 janvier dernier sur le site où il déclare vouloir annuler l’acte de vente qui fait de nous le propriétaire du site », a-t-elle lancé, faisant remarquer que « Twins immobilier est ouverte à la discussion ».

Vu des actes d’empêchement pour accéder au site, Twins Immobilier avait déjà initié en justice une procédure en trouble de jouissance. Des individus affirment que c’est leur espace de sport, un site légalement accordé par le conservateur de la propriété foncière et des hypothèques.

Dans un communiqué officiel, l’ex-Sicogi, devenue l’Agence nationale de l’habitat (ANAH), mentionne que ce terrain de 1,68 ha est « détenu » par elle « en pleine propriété » et « c’est donc à juste titre et de plein droit » qu’elle « a mis à la disposition d’un partenaire privé, une partie de ladite parcelle ».

Malgré les réformes en Côte d’Ivoire, l’offre de logement demeure très faible, faute de financements adéquats.

Selon Affordable Housing Institute (Institut du logement abordable), le déficit de logement en Côte d’Ivoire est estimé à 600 000 unités avec un besoin annuel estimé à 50 000 unités. Les besoins de logement neufs sont plus prononcés dans les villes avec un besoin annuel de 200 000 unités pour la seule ville d’Abidjan.

Les prêts au secteur du logement représentent une très faible proportion des prêts bancaires en Côte d’Ivoire. La proportion de prêts au logement, elle, n’a représenté qu’environ 1% de l’ensemble des prêts bancaires entre 2012 et 2016.

Trêve sociale: Anne Ouloto invite les syndicats à « privilégier le dialogue »

Le ministre ivoirien de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration, Anne Ouloto, a invité lundi les syndicats des fonctionnaires à « privilégier le dialogue », à quelques mois de la fin de la trêve sociale signée avec l’Etat.

« J’exhorte tous les responsables syndicaux à privilégier le dialogue serein et sincère », a lancé Mme Anne Ouloto à l’occasion de la rentrée solennelle 2022 de son département ministériel, tenue à l’Ecole normale d’administration (ENA). 

Le ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration, Anne Ouloto, a dit avoir « conscience des enjeux et des défis à traiter avant la fin proche de la trêve sociale conclue le 17 août 2017 », assurant y prendre toutes ses responsabilités. 

Déjà, quelques syndicats de fonctionnaires ont donné de la voix pour soulever des préoccupations que le gouvernement souhaiterait planifier avec les organisations syndicales selon les ressources de l’Etat.       

Elle a saisi l’opportunité de cette tribune pour appeler les organisations syndicales de la Fonction publique et de l’administration publique ivoirienne, à « y prendre activement leurs parts ».  

« Je leur demande, dans l’intérêt général, de préserver la continuité du service public et la paix sociale », a-t-elle lancé, ajoutant que « tous les sujets de préoccupations seront discutés ; et ensemble, dans de bonnes dispositions d’esprit, nous nous accorderons assurément sur les mesures à envisager ».

Lors de cette rentrée ministérielle pour l’exercice 2022, était présent le secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration, chargé de la modernisation de l’administration, Brice Kouassi.

 Évoquant les orientations stratégiques à mener, Mme Anne Ouloto, a déclaré que « toutes nos actions devront s’exécuter dans le strict respect des procédures, avec célérité, transparence et efficacité ».

« Elles devront s’inscrire dans une démarche qualité, et observer les valeurs d’intégrité, d’équité, de responsabilité et de redevabilité », a-t-elle souligné, avant d’instruire le Comité éthique, à développer un plan visant à promouvoir les valeurs éthiques et professionnelles. 

« J’invite également, l’Inspection Générale, à intensifier le contrôle du fonctionnement et le respect des règles de gestion administrative et financière de l’ensemble des services du ministère », a-t-elle poursuivi. 

Selon un bilan 2021 égrainé par le directeur de Cabinet du ministère, Mme Nasséré Kaba, le taux de satisfaction de l’administration publique auprès des usagers est de 82%, une performance saluée par le ministre de la Fonction publique.

A l’occasion de cette rentrée solennelle du ministère, Mme Anne Ouloto a remis une lettre de mission aux directeurs centraux avec des indicateurs précis et des délais des tâches à réaliser au cours de l’exercice 2022.

Corne de l’Afrique : la FAO pour une aide d’urgence aux agriculteurs

Une troisième année consécutive de pluies insuffisantes fait peser une lourde menace sur la sécurité alimentaire dans cette région déjà frappée par les invasions acridiennes et la covid-19, alerte l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, sigle anglais).En Afrique de l’Est, il y a urgence à agir. La FAO, dans un communiqué parvenu lundi à APA, estime qu’il lui faut mobiliser plus de 138 millions de dollars pour aider 1,5 million de personnes vulnérables dans les communautés rurales de la Corne de l’Afrique dont les champs et les pâturages subissent les effets dévastateurs d’une sécheresse prolongée.

L’organisme onusien faisait ce constat alors qu’elle dévoilait son plan complet d’intervention dans lequel elle appelle à de larges mesures de soutien de l’agriculture dans la région, informe la note.

Selon la FAO, une troisième saison de sécheresse due à La Niña fait craindre l’apparition d’une crise alimentaire de grande ampleur dans la région si les communautés rurales productrices de denrées alimentaires ne reçoivent pas une aide adaptée et en temps utile pour répondre aux besoins des saisons agricoles à venir.

En Éthiopie, au Kenya et en Somalie, les pays les plus touchés, alerte le document, il ressort des projections que quelque 25,3 millions de personnes se trouveront dans une situation d’insécurité alimentaire très aiguë d’ici à la mi-2022. Si ce scénario devait se concrétiser, la situation dans la Corne de l’Afrique figurerait parmi les pires crises alimentaires au monde, affirme la FAO.

Soutenir les moyens de subsistance en milieu rural

« Nous savons d’expérience que le soutien à l’agriculture dans des situations comme celle-ci a un impact énorme que lorsque nous agissons rapidement et au bon moment pour fournir de l’eau, des semences, des aliments pour animaux, des soins vétérinaires et de l’argent aux familles rurales en danger (…) », a déclaré le Directeur du Bureau des urgences et de la résilience de la FAO, Rein Paulsen, cité par la note.

« Eh bien, le bon moment, c’est maintenant. Il est urgent de soutenir les pasteurs et les exploitations agricoles de la Corne de l’Afrique, immédiatement, car le cycle des saisons n’attend pas », a-t-il ajouté.

En 2011, rappelle le communiqué, une grave sécheresse avait contribué à l’apparition d’une famine en Somalie, qui a fait périr plus de 260.000 personnes d’inanition, pour la plupart avant la déclaration officielle de la famine.

Toutefois, en 2017, des famines qui auraient pu apparaître en raison de la sécheresse dans quatre pays de la grande Corne de l’Afrique ont été évitées grâce à une action internationale concertée. Celle-ci visait à agir rapidement et à aider en priorité les communautés rurales à faire face aux stress avant que ceux-ci ne dégénèrent en crises alimentaires.

En cette période de soudure qui vient de commencer, les possibilités de pâturage sont peu nombreuses pour les familles de pasteurs, et leur bétail va avoir besoin d’un soutien nutritionnel et vétérinaire, signale la FAO.

Quant aux familles qui vivent des cultures, elles doivent disposer des semences et des autres fournitures nécessaires pour pouvoir commencer leur travail dès le début de la principale saison de plantation, le Gu, en mars, indique l’agence onusienne.

En permettant aux gens de rester dans leur région, de rester productifs et de préserver leurs moyens de subsistance, tout en renforçant leur résilience, l’intervention de la FAO dit jeter les bases d’une stabilité et d’une sécurité alimentaire à plus long terme.

« Cela fait des années que nous observons les mêmes cycles de vulnérabilité et de stress qui sapent la productivité agricole dans les communautés rurales de la Corne de l’Afrique. Il est temps d’investir davantage dans la lutte contre les facteurs de la faim et de renforcer la capacité des gens à continuer de produire même lorsqu’ils sont frappés par des chocs comme la sécheresse. Cela, afin que les chocs inévitables ne se transforment pas inévitablement en crises humanitaires », a dit M. Paulsen.

Décès IBK: Ouattara rend hommage à « un grand homme d’Etat »

Le président ivoirien, Alassane Ouattara, a exprimé dimanche sa compassion à la suite du décès de l’ancien président malien Ibrahim Boubacar Kéïta dit « IBK », saluant un « grand homme d’Etat », dans une note.

Dans cette note, M. Ouattara indique avoir « appris avec une grande tristesse » le décès de son « frère » Ibrahim Boubacar Kéïta, ancien président du Mali, qui a tiré sa révérence dimanche à son domicile, à Bamako, à l’âge de 76 ans.  

« Je rends hommage à un grand homme d’Etat et un ami de la Côte d’Ivoire », a ajouté le président ivoirien, avant de présenter ses « condoléances les plus émues à son épouse Ami, à ses enfants, à sa famille ainsi qu’au peuple malien ». 

IBK, arrivé au pouvoir en 2013 à la suite d’un scrutin démocratique, a été renversé lors d’un coup d’Etat en août 2020. Son décès intervient dans un contexte où son pays est sous sanctions de la Cedeao qui appelle à un retour à l’ordre constitutionnel.

Côte d’Ivoire: les boulangers saisissent la tutelle pour un réajustement du prix du pain

Dans une situation quasiment « intenable » et « délétère » avec des fermetures de fours, le Haut patronat des boulangers ivoiriens saisit la tutelle en vue d’un réajustement du prix du pain.

« Nous avons déposé un courrier afin que le gouvernement permette un réajustement du prix », a confié le président du Haut Patronat de la boulangerie et de la pâtisserie de Côte d’Ivoire (HPBP-CI), M. Amadou Coulibaly, dans un entretien à APA.  

Pour l’heure, l’organisation patronale table sur la négociation avec la tutelle, le ministère du Commerce et de l’industrie, « maintenant, c’est lorsque cette demande n’aurait pas de réponse favorable que nous envisagerions un arrêt de travail », a-t-il dit.  

« Il ne s’agit pas d’emblée d’une grève, nous avons compte tenu des problèmes auxquels nous sommes confrontés depuis belle lurette, l’impossibilité d’ajuster nos prix pour être rentable par rapport aux prix de nos intrants qui ont augmenté » et c’est d’instruire la tutelle, a-t-il ajouté. 

Mais, « nous pensons qu’aujourd’hui, l’augmentation n’est pas négociable, parce qu’on n’a plus le choix. On a pressé, pressé mais nous sommes en train de nous noyer, et notre exploitation est menacée », a-t-il fait observer.  

Selon M. Amadou Coulibaly, la continuité de l’activité des boulangers est « vraiment menacée aujourd’hui ». La situation est « intenable » en termes de charges d’exploitation et à cela s’ajoutent d’autres obligations telles les taxes fiscales. 

Le plafond de verre empêche les boulangers d’ajuster. « Donc, aujourd’hui, les  boulangers sont dans une situation délétère et de dégradation de leur fonds de commerce et beaucoup sont endettés et d’autres sont en train de fermer », a indiqué M. Amadou Coulibaly. 

« Nous estimons que produire et puis perdre, autant ne pas produire », a-t-il lancé. Cette démarche envers la tutelle vise à « attirer l’attention » du gouvernement pour le réajustement du prix et que déjà le principe de l’augmentation soit un acquis.  

« Concernant le montant, nous sommes prêts à négocier et à discuter avec le gouvernement, naturellement avec d’autres leviers que le gouvernement pourrait prendre afin que nous situons le prix », a-t-il poursuivi.  

Il a fait savoir que soit la population supporte le prix réel ou le gouvernement consent à faire des subventions, en prenant des mécanismes pour que les citoyens ne subissent pas directement le prix réel.  

Toutefois, « nous mettons le prix en discussion avec le gouvernement », a laissé entendre le président du HPBP-CI. Le gouvernement ménage les acteurs du secteur en mentionnant que le prix du pain est « sensible et social ». 

« Si tant que notre produit est sensible et social, que l’Etat songe à faire des subventions dans le domaine » et à « une fiscalité adaptée à l’idée que le gouvernement se fait du pain » car le blé qui sert à la fabrique est importé,  a-t-il souligné. 

Il a par ailleurs remarquer que le prix du blé a flambé sur le marché international ainsi que les intrants qui viennent de l’Europe, appelant à « un acte fort » de la part du gouvernement ivoirien favoriser « un prix juste ». 

Aujourd’hui, le sac de farine de blé de 50 Kg revient à 23.000 Fcfa en moyenne, alors qu’il était à 11.000 Fcfa lorsque le prix de la baguette de pain est passé à 150 Fcfa en 2006, a fait savoir le président du HPBP-CI, M. Amadou Coulibaly. 

La Côte d’Ivoire lance un « benchmark » pour renforcer l’éthique de son administration

L’Etat de Côte d’Ivoire, à travers les experts de la modernisation de l’administration, lance un « benchmark » (référence) local, en vue du renforcement de l’éthique et de la déontologie dans les administrations publiques.

Dans cet élan, le directeur des Systèmes de gestion et de l’appui à l’éthique (DISGAE), Antoine Bessin et ses équipes ont visité l’Observatoire de l’éthique et de la déontologie (OED) du Trésor public et la Direction générale du guichet unique de l’automobile (DGGUA) sise à Vridi, à Port-Bouët.  

Ces deux missions, qui se se déroulées respectivement le 11 et le 13 janvier 2022, ont été initiées sur instruction du Secrétaire d’État Brice Kouassi, et s’inscrivent dans le cadre d’un benchmark local.

Ce « benchmark » local vise notamment à élaborer une stratégie d’accompagnement du changement, de promotion de l’éthique et de la déontologie au sein des administrations publiques ivoiriennes. 

La première visite avait pour facilitateur M. N’Guessan Koffi, le coordinateur de l’OED qui a présenté le Code d’éthique et de déontologie du Trésor public, une matrice conçue par l’OED pour encadrer le travail des agents et qui sert de base de promotions, récompenses et sanctions.  

Au cours de cette rencontre, les échanges ont permis aux équipes de l’OED de répondre aux préoccupations de la DISGAE relativement à la certification, aux résultats de l’application du Code et à la gestion des résistances au changement. 

La seconde mission, elle, avait pour destination le Bureau d’Immatriculation des Véhicules Automobiles (BIVA). Ici, la délégation de la DISGAE était conduite par M. Amani Olivier Yao, sous-directeur chargé de la conduite du Changement, de la promotion de l’éthique et de la déontologie. 

Son interlocuteur était M. Lambert Konan du BIVA. Les échanges ont essentiellement porté sur le système de dématérialisation mis en place par la Direction Générale du Guichet Unique de l’automobile (DGGUA) afin d’accélérer et de fluidifier le service offert aux usagers.  

Les avantages de ce système digital dans le nouveau processus d’importation des véhicules ont été présentés. Par ailleurs, les représentants du BIVA ont souhaité que les experts de la modernisation les accompagnent dans la mise sur pied d’un Comité interne d’Ethique et de Déontologie. 

Les dirigeants de la structure comptent également accentuer la dématérialisation de leurs procédures afin de répondre aux demandes de plus en plus croissantes des services proposés aux usagers. 

Neufs administrations publiques devraient être visitées par la DISGAE dans son « benchmark » en vue d’élaborer une stratégie efficace de promotion de l’éthique et de la déontologie dans les administrations publiques en s’inspirant des réussites et des besoins locaux.

Ethiopie : le Pam obligé de suspendre son aide humanitaire

Le Programme alimentaire mondial (Pam) des Nations unies a averti vendredi que ses opérations d’aide alimentaire vitale dans le nord de l’Ethiopie étaient sur le point de s’arrêter en raison des combats intenses qui ont bloqué le passage du carburant et de la nourriture.Selon le Pam, l’escalade du conflit dans le nord de l’Ethiopie signifie qu’aucun de ses convois n’a atteint Mekelle depuis la mi-décembre. Les stocks d’aliments enrichis en nutriments pour le traitement des enfants et des femmes souffrant de malnutrition sont désormais épuisés, et les dernières céréales, légumineuses et huiles du PAM seront distribuées la semaine prochaine.

« Nous devons maintenant choisir qui aura faim pour éviter qu’un autre ne meure de faim », a déclaré Michael Dunford, Directeur régional du Pam pour l’Afrique de l’Est, dans un communiqué transmis à APA vendredi.

« Nous avons besoin de garanties immédiates de la part de toutes les parties au conflit pour des couloirs humanitaires sûrs et sécurisés, via toutes les routes, à travers le nord de l’Ethiopie. Les fournitures humanitaires ne sont tout simplement pas acheminées au rythme et à l’échelle nécessaires. Le manque de nourriture et de carburant signifie que nous n’avons pu atteindre que 20% des personnes que nous aurions dû atteindre lors de cette dernière distribution dans le Tigré. Nous sommes au bord d’une catastrophe humanitaire », a déclaré M. Dunford.

Plus d’un an après le début du conflit dans le nord de l’Ethiopie, on estime que 9,4 millions de personnes ont besoin d’une aide alimentaire humanitaire. Il s’agit d’une augmentation de 2,7 millions par rapport à il y a seulement quatre mois, le chiffre le plus élevé à ce jour. Dans le même temps, en raison des combats, les distributions de nourriture n’ont jamais été aussi faibles.

Le Pam prévoit de fournir une aide alimentaire à 2,1 millions de personnes dans le Tigré, 650.000 dans l’Amhara et 534.000 dans l’Afar. Le Pam a également prévenu qu’il manquerait probablement de nourriture et de produits nutritionnels pour des millions de personnes dans toute l’Ethiopie à partir du mois prochain en raison d’un manque de financement sans précédent.

L’agence humanitaire des Nations unies demande 337 millions de dollars supplémentaires pour fournir une aide alimentaire d’urgence dans le nord de l’Ethiopie et 170 millions de dollars pour venir en aide aux personnes touchées par une grave sécheresse dans la région de Somali au cours des six prochains mois.