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Libye : Bachagha prête serment, son cabinet bloqué à Tripoli

En Libye, le gouvernement parallèle de Fathi Bachagha accuse son rival Abdulhamid Dbeibah d’avoir empêché plusieurs ministres d’assister à sa prestation de serment jeudi 3 mars au Parlement de Tobrouk (Est).Fathi Bachagha, désigné par le Parlement de Tobrouk pour remplacer « Dbeibah dont le mandat a expiré », a saisi le procureur pour dénoncer le blocage de ses ministres à Tripoli. Il accuse le gouvernement sortant d’Abdulhamid Dbeibah d’avoir fermé l’espace aérien de la Libye pour empêcher certains membres de son cabinet de voyager.

Le Parlement accordé sa confiance au nouveau cabinet de Bachagha. Un processus qualifié de procédure frauduleuse « flagrante », sans quorum, selon Dbeibah qui soutient que certains députés considérés comme des votants étaient absents de la séance.

En proie à une guerre civile depuis la mort de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye s’enlise à nouveau dans une crise politique majeure en se retrouvant avec deux Premiers ministres rivaux à Tripoli.

Le Premier ministre sortant Abdul-Hamid Dbeibah, soutenu par les Nations unies, a indiqué qu’il « n’acceptera aucune nouvelle phase de transition ou autorité parallèle ». Il a ajouté que « son gouvernement restera en fonction jusqu’à la tenue d’élections et qu’il ne passera la main qu’à un gouvernement élu ».

De son coté, son rival Fathi Bachagha, ancien ministre de l’Intérieur entre 2018 et 2021, bénéficie de l’appui du Parlement basé à Tobrouk et de son influent Aguila Saleh. Il est surtout parrainé par le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est du pays riche en pétrole, appuyé par la Russie, l’Egypte, et les Emirats arabes-unis.

Le retour à l’ordre constitutionnel riche en pétrole et en gaz, a déraillé après l’échec de la tenue de la présidentielle et des législatives du 24 décembre 2021. Depuis ce report, les acteurs politiques libyens ne s’entendent pratiquement sur rien pour fixer une nouvelle date des élections.

Afrique : de nouveaux fonds dédiés aux startups

Microsoft vient d’annoncer un financement potentiel de 500 millions de dollars en partenariat avec des investisseurs en capital-risque pour soutenir les jeunes entreprises africaines.Les petits poucets africains bénéficient de plus en plus de la confiance des investisseurs. Dans un communiqué diffusé ce jeudi, la multinationale américaine Microsoft a fait savoir qu’elle apportera un demi milliards de dollars aux entrepreneurs du continent. Ce fonds permettra de soutenir 10 mille start-ups au cours des cinq prochaines années.

Le lancement de l’initiative est prévu en même temps que le Microsoft Startups Founders Hub. Ce dernier est un centre en libre-service qui fournit aux PME/PMI une très large palette de ressources comme l’accès à des formations spécifiques, ainsi que de nombreux outils tels que Microsoft Azure et GitHub, et de l’assistance.

Par ailleurs, Microsoft prévoit de signer de nouveaux partenariats avec des accélérateurs et des incubateurs pour fournir aux startups un accès aux marchés, des compétences techniques et des financements. La priorité sera donnée aux sociétés ayant une portée mondiale et des bases régionales solides.

Flux financiers illicites: l’Afrique perd 150 milliards $/an

Le Groupe de haut niveau de l’UA sur les flux financiers illicites a examiné les résultats obtenus en matière de recouvrement des avoirs volés aux Etats membres.L’argent illicite circule à flots en Afrique. Selon l’Union africaine (UA), les pays africains perdent jusqu’à 150 milliards de dollars par an en raison des flux financiers illicites, principalement à cause de l’évasion fiscale et de la mauvaise tarification du commerce et des services par les sociétés multinationales.

Pour remédier à ce problème, le sommet des dirigeants de l’UA de 2020 avait adopté une position africaine commune sur le recouvrement des avoirs (CAPAR, sigle anglais) afin d’aider les pays membres, au niveau continental, à récupérer leurs avoirs volés.

Les dirigeants avaient également chargé le Panel de haut niveau, présidé par l’ancien président sud-africain, Thabo Mbeki, de faciliter le recouvrement des avoirs.

La semaine dernière, le Panel a passé en revue les réalisations en matière de recouvrement des avoirs volés, en engageant les membres de son groupe de travail sur la mise en œuvre du CAPAR.

« Certains pays africains ont réussi à récupérer certains de leurs avoirs volés auprès de juridictions étrangères, notamment l’Ethiopie, le Nigeria et le Mali », a déclaré l’UA après la réunion d’examen, soulignant que d’autres sont à différents stades du processus de recouvrement.

La réunion du groupe d’experts a également examiné d’autres actions visant à aider les Etats membres de l’UA à récupérer leurs avoirs volés auprès de juridictions étrangères.

Il s’agit notamment de l’élaboration de cadres juridiques et techniques nationaux et continentaux pour négocier la restitution des avoirs africains.

Les avoirs concernent les produits de la corruption, l’évasion fiscale, les enrichissements illicites et les artefacts, consignés dans des juridictions étrangères.

Inflation en Afrique, un lien avec la guerre en Ukraine ?

Sur les marchés traditionnels comme dans les supermarchés du continent, les prix des denrées de première nécessité ne cessent de flamber alors que certains experts font un rapprochement entre cette situation et l’invasion russe en Ukraine.Le monde retient encore son souffle au huitième jour des bombardements russes chez son voisin ukrainien. Si les Africains n’ont pas encore fini de dénoncer les « mauvais traitements » de leurs compatriotes dans ce théâtre de guerre, ils sont confrontés chez eux par une hausse démesurée des prix des produits alimentaires de base. Une situation qui met les États, les consommateurs et le secteur privé sous pression.

Dans plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest, en Côte d’Ivoire, au Sénégal, au Mali ou en Mauritanie, le sac de farine de blé de 50 kg a sensiblement augmenté de même que le litre d’huile et le kilo de pommes de terre. Un alourdissement de la facture des courses alimentaires qui entraîne des protestations contre la vie chère.

Plusieurs Etats ont pris une batterie de mesures, allant de l’instauration de prix plafond à la suspension des taxes à l’importation ou douanières en passant par la baisse de TVA et le renforcement des contrôles des tarifs réglementés, dans le but de protéger le pouvoir d’achat.

Au Sénégal, le président Macky Sall a annoncé notamment une baisse des prix la semaine dernière. Il s’agit de l’huile qui passe de 1200 FCFA à 1100 FCFA le litre, du riz brisé non parfumé de 15.000 FCFA le sac de 50 kg à 13.750 FCFA et du kilogramme de sucre de 625 FCFA à 600 FCFA. « Ces importantes mesures, au bénéfice des populations, auront un impact aussi bien au niveau de la mobilisation des recettes qu’au niveau budgétaire pour un montant global annuel de près de 50 milliards FCFA », avait assuré le chef de l’Etat sénégalais.

 Un «choc majeur» sur l’économie

Cependant, tous les commerçants, à l’image de Unacois/Jappo, ne sont pas d’accord avec ces mesures. Ils fondent leur raisonnement sur l’inflation sur les importations, consécutive au contexte de tensions entre la puissance russe et les occidentaux. « Le ministre du Commerce ne nous a pas consultés, alors que les prix de certains de ces produits sont homologués par les cours mondiaux. Pis, les prix indiqués ne peuvent pas être appliqués », a fait savoir Moustapha Lô, membre de cette association.

« Il n’y a que les importateurs qui sont en face des traders. (…) Ils importent en même temps que l’inflation qui s’est accentuée avec la guerre en Ukraine, mais aussi le rétrécissement et le recentrage des produits d’exportation de certains pays avec les effets de la pandémie de Covid », explique-t-il dans le journal Vox Populi.

L’économiste algérien Rabah Arezki semble appuyer cette thèse, en relevant dans une tribune publiée par Le Monde que « l’Afrique est très vulnérable à la hausse des prix des produits énergétiques et alimentaires ».  Il met en garde contre un « choc majeur » pour les ménages du continent, du fait des répercussions de l’offensive russe sur les marchés.

« L’invasion de l’Ukraine par la Russie a accentué la tendance à la hausse, déjà bien prononcée, des prix de l’énergie et des produits alimentaires. En plus d’être producteurs de gaz naturel et de pétrole, la Russie et l’Ukraine comptent ensemble pour à peu près 30 % de la production globale de blé et 80 % de l’huile de tournesol », a expliqué l’ancien économiste en chef de la Banque mondiale pour la Région Moyen-Orient et Afrique du Nord.

Alors que le cessez-le-feu réclamé par l’Ukraine et la communauté internationale n’est pas encore obtenu, les sanctions des occidentaux continuent de se durcir contre la Russie, maintenant l’avenir économique du monde, notamment des Africains, dans une posture floue.

Guerre en Ukraine: l’UA exige un bon traitement des réfugiés africains

Au sixième jour de l’invasion russe, de nombreuses personnes dont des Africains continuent d’affluer aux frontières pour quitter l’Ukraine même si l’Union africaine (UA) déplore les « mauvais traitements » dont ces derniers sont victimes.C’est une attitude « inacceptable » à l’égard des ressortissants africains, selon Macky Sall et Moussa Faki Mahamat, respectivement Président en exercice de l’UA et Président de la Commission de cette organisation continentale.

Suivant de près l’évolution de la situation en Ukraine, ils se disent « particulièrement préoccupés par les informations rapportées selon lesquelles les citoyens Africains, se trouvant du côté Ukrainien de la frontière, se verraient refuser le droit de traverser la frontière pour se mettre en sécurité ».

Selon le quotidien burkinabè Wakatsera, des milliers d’Africains, ressortissants essentiellement de l’Afrique du sud, du Nigeria ou de la Côte d’Ivoire, pour ne citer que ces pays, sont « pris non seulement au piège » de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, mais également de la « discrimination dans la tentative de traversée » vers les pays frontaliers pour échapper aux roquettes, obus et autres artillerie lourde. S’ils réussissent à traverser l’Ukraine sous la pluie des bombes, c’est la « désillusion » qui les attend aux frontières qu’ils doivent traverser pour s’éloigner du théâtre du conflit.

Face à ces rapports sur le « traitement différent inacceptable » des Africains, le chef de l’Etat sénégalais et le diplomate tchadien estiment qu’ils « seraient choquants et racistes et violeraient le droit international ».

Ce mardi, le journal rwandais The New Times  livre un témoignage fort sur la situation infernale des Africains en Ukraine. Il raconte « la triste histoire de deux sœurs rwandaises », Emmanuella Kanyana et Aline Uwamahoro. Les deux étudiantes sont « coincées » dans la ville de Soumy, dans le Nord-Est de l’Ukraine, à moins de 50 kilomètres de la frontière russe, non loin de Kharkiv, la deuxième plus grande ville du pays et théâtre d’intenses combats.

« Lorsque vous essayez de sortir de la ville, vous rencontrez des forces ukrainiennes ou russes et ils vous disent simplement de rentrer chez vous », dit Uwamahoro. En plus de cela, elle craint justement « que certaines personnes racistes en Ukraine ne profitent d’une telle période de chaos pour maltraiter les Noirs ». « Nous avons des gens racistes ici. Et le plus drôle, c’est que beaucoup de gens ont reçu des armes pour combattre les Russes. Il y a donc aussi un risque de se faire tirer dessus par des racistes », affirme-t-elle.

De ce fait, Macky Sall et Moussa Faki Mahamat exhortent « tous les pays à respecter le droit international et à faire preuve de la même empathie et du même soutien envers toutes les personnes qui fuient la guerre, nonobstant leur identité raciale ».

Par ailleurs, « les deux Présidents rappellent que toute personne a le droit de franchir les frontières internationales pendant un conflit et, à ce titre, devrait bénéficier des mêmes droits de traverser la frontière pour se mettre à l’abri du conflit en Ukraine, quelle que soit sa nationalité ou son identité raciale ».

Libye : des tirs interrompent la session du parlement

Le parlement libyen se réunissait ce jeudi 24 février pour une session sur la formation du nouveau gouvernement.C’est une matinée mouvementée pour le Haut conseil d’Etat libyen dont la session sur la formation du nouveau gouvernement par Fathi Bachagha a été interrompue par une coupure de courant suivie de coups de feu. Une situation qui a provoqué l’ajournement de la séance selon le président Khaled al-Mishri.

« Il y a eu une fusillade, mais Dieu merci, nous avions pris toutes les mesures avant de sortir, pour sécuriser la sortie des membres par la porte arrière du bâtiment de l’Islamic Society, et ils sont tous sortis en toute sécurité », a dit M. al-Mishri.

Cet incident intervient après la décision du Premier ministre en exercice, Abdelhamid Dbeibah, d’organiser des élections parlementaires d’ici l’été prochain en reportant la présidentielle à une date ultérieure.

Khaled al-Mishri, président du Haut Conseil d’État (Chambre haute) et poids lourd des Frères musulmans et Aguila Saleh, président de la Chambre des représentants (Chambre basse) mènent un front anti Dbeibah.

Les deux personnages politiques militent pour le départ du Premier ministre en exercice, Abdelhamid Dbeibah, après l’échec de la tenue de la présidentielle et les législatives le 24 décembre 2021.

Le Parlement libyen a intronisé le 10 février dernier Fathi Bachagha, comme nouveau Premier ministre en remplacement de Dbeibah dont le « mandat a expiré », selon Aguila Saleh.

Mais Dbeibah, toujours reconnu par les Nations unies et appuyé par la Turquie, a indiqué qu’il « n’acceptera aucune nouvelle phase de transition ou autorité parallèle ». Il a ajouté que « son gouvernement restera en fonction jusqu’à la tenue d’élections et qu’il ne passera la main qu’à un gouvernement élu »

Depuis la mort de Mouammar Kadhafi le 20 octobre 2011, La Libye est minée par des divisions entre institutions concurrentes à l’Est et à l’Ouest. Le pays se retrouve désormais avec deux Premiers ministres rivaux à Tripoli.

Libye : Dbeibah alerte sur les risques d’une guerre

Le Premier ministre libyen en exercice Abdel Hamid Dbeibah annonce son intention d’organiser les élections législatives l’été prochain et prévient sur les risques d’une guerre en cas de gouvernement parallèle.Abdelhamid Dbeibah a pris l’initiative d’organiser des élections parlementaires d’ici l’été prochain en reportant la présidentielle à une période ultérieure. Une décision annoncée au moment où le Parlement s’apprête à introniser son successeur Fathi Bachagha la semaine prochaine.

Depuis la mort de Mouammar Kadhafi le 20 octobre 2011, le pays est miné par des divisions entre institutions concurrentes à l’Est et à l’Ouest. La Libye s’est retrouvée même avec deux Premiers ministres rivaux à Tripoli depuis le 10 février dernier après la désignation de Fathi Bachagha par le Parlement de Tobrouk à l’Est comme nouveau Premier ministre.

La Chambre parlementaire considère en effet que « le mandat Dbeibah a expiré » depuis le report des élections présidentielles et législatives du 24 décembre 2021. Dans cette lutte pour la légalité, Fathi Bachagha peut compter sur le soutien du maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est du pays riche en pétrole et appuyé par la Russie, l’Egypte, et les Emirats arabes-unis.

Mais Dbeibah, le Premier ministre sortant, toujours reconnu par les Nations unies, a indiqué qu’il « n’acceptera aucune nouvelle phase de transition ou autorité parallèle ». Il a ajouté que « son gouvernement restera en fonction jusqu’à la tenue d’élections et qu’il ne passera la main qu’à un gouvernement élu ». Alors que les deux parties campent sur leurs positions, la Libye risque de se retrouver dans les prochains jours avec deux gouvernements parallèles, comme entre 2014 et 2020. Une nouvelle crise politique qui laisse planer les risques d’une nouvelle guerre civile dans le pays.

Désigné en février 2021 à la tête d’un nouveau gouvernement d’union nationale de transition dans un plan de paix soutenu par l’Onu, Dbeibah a encore réaffirmé lundi dernier qu’il poursuivra sa feuille de route qui consiste à unifier les institutions et conduire le pays à des élections présidentielle et législatives. Il a prévenu dans un discours offensif que « la désignation d’un nouveau gouvernement de transition pourrait conduire à une guerre » en Libye.

Libye : la crise politique, un frein pour la reconstruction

Onze ans après la révolution ayant débouché sur une guerre civile, des dizaines de milliers de Libyens risquent de ne plus avoir accès à un logement décent selon le Conseil Norvégien pour les Réfugiés (NRC, sigle en anglais).La Libye n’a toujours pas entrevu le bout du tunnel. L’élection présidentielle, prévue le 24 décembre 2021, devait ouvrir une nouvelle ère. Mais de profonds désaccords entre les différents camps ont causé son report.

En conséquence, le budget national n’a pu être voté. Ce qui rend impossible la reconstruction de nombreuses localités du pays dévastées par le conflit. Les conditions de vie des populations sont très compliquées dans la capitale Tripoli et à Benghazi distante de mille kilomètres.

À Tawergha, située au Sud de Misrata, 65 % des 40.000 personnes qui peuplaient cette ville avant le conflit sont rentrés d’après une étude effectuée par le Conseil Norvégien pour les Réfugiés (NRC). Cependant, les maisons qu’elles avaient abandonnées sont fortement endommagées voire détruites.

Sans ressources significatives, la communauté tawergha (noire) ne peut engager des travaux pour améliorer son cadre de vie. À en croire plusieurs agences humanitaires actives en Libye, un citoyen sur dix, dans les zones touchées par la guerre, vit dans un taudis.

Face à cette situation, le Conseil norvégien pour les réfugiés agit à Tripoli, Tawergha et Benghazi. En étroite collaboration avec les municipalités, l’organisation humanitaire a reconstruit des infrastructures communautaires comme des structures de santé et a aidé 293 familles à reconstruire leurs demeures l’année écoulée.

« L’énergie et l’engagement des citoyens ordinaires pour reconstruire leur pays existent, mais ce potentiel est entravé par l’instabilité persistante. La communauté internationale doit intensifier ses efforts pour s’assurer que les progrès réalisés l’année dernière ne soient pas réduits à néant par la crise politique actuelle », a déclaré Dax Roque, Directeur national du Conseil norvégien pour les réfugiés en Libye.

Las de se déplacer à cause de l’insécurité, un homme âgé a expliqué au NRC que son souhait est de réinstaller dans sa maison avec sa famille pour reprendre sa vie d’avant. En Libye, le nombre d’individus ayant besoin d’aide est passé de 1,3 million en 2021 à un peu plus de 800.000 en 2022. Par conséquent, le Conseil norvégien pour les réfugiés a appelé la communauté internationale à redoubler d’efforts pour ne pas annihiler les progrès réalisés.

La santé doit être « au cœur » du partenariat Afrique-Europe (Macky Sall)

Pour le chef de l’Etat sénégalais et président en exercice de l’Union Africaine (UA), « sans sécurité sanitaire, la relance économique est impossible ».La relance économique tant espérée par les dirigeants a des préalables. Et la plus importante, selon le président Macky Sall, est la sécurité sanitaire. S’exprimant dans une tribune publiée, ce jeudi, premier jour du sixième Sommet Union Européenne (UE)-Union Africaine (UA), qui se tient à Bruxelles (Belgique), il a fait savoir que la santé est l’un secteur crucial que doit prendre en compte le partenariat entre les deux continents.

« Sans sécurité sanitaire, la relance économique est impossible. La crise du Covid-19 le prouve, de même qu’elle a prouvé l’interdépendance entre nos deux continents », a soutenu Macky Sall, rappelant que la santé ne faisait pas partie, en 2017, des quatre domaines stratégiques considérés comme prioritaires à l’occasion du cinquième sommet entre l’UE et l’UA.

Le président en exercice de l’UA relève qu’entre-temps, la pandémie de Covid-19 « a dévasté le monde, nous rappelant une vérité que nous avions tendance à oublier : notre santé, clé de notre bien-être, est aussi le fondement de notre agenda de développement commun ». Il a ainsi invité les uns et les autres à ne pas reproduire « les mêmes erreurs ».

Par ailleurs, le président Macky Sall a rappelé que « de nombreux pays d’Afrique ont vu leur marge budgétaire se réduire et leurs efforts en matière de santé mis à mal ». Cela a durement affecté les programmes de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, trois épidémies qui freinent considérablement le développement de l’Afrique, a-t-il ajouté.

Partant de constat, Macky Sall a souligné la nécessité pour le partenariat UE-UA de reconnaître l’urgence de renforcer les systèmes de santé des pays africains et d’en faire un domaine d’investissement prioritaire. A l’en croire, cela permettra de concrétiser la relance et prémunir les économies des conséquences d’une future pandémie.

Pour le chef de l’Etat sénégalais, « ce sommet sera aussi celui qui changera, pour de bon, le paradigme de la coopération entre l’UE et l’Afrique, que nous souhaitons voir fondée sur une relation de partenariat entre pairs, sur la base d’objectifs partagés. » Selon lui, « la santé en est un ».

Macky Sall a appelé « l’Union européenne, ses Etats membres et la communauté internationale à renforcer sa collaboration avec le Fonds mondial et l’ensemble des organisations multilatérales de santé afin que nous puissions, ensemble, continuer à sauver des vies et préserver nos perspectives communes de développement équitable et durable ».

Droits de l’homme : un expert de l’ONU attendu au Soudan

La répression des manifestants se poursuit au Soudan depuis la prise du pouvoir par les militaires en octobre 2021.L’Organisation des Nations unies (ONU) veut évaluer la situation des droits de l’homme au Soudan. Pour ce faire, son expert en charge des droits de l’homme, Adama Dieng, commencera ce dimanche sa première visite officielle dans le pays, un mois après que la première visite a été reportée à la demande des autorités soudanaises.

Au cours de sa visite, qui se déroulera du 20 au 24 février 2022, M. Dieng rencontrera de hauts responsables du gouvernement soudanais, des représentants d’organisations de la société civile, des défenseurs des droits de l’homme, des responsables d’entités des Nations unies et des diplomates.

Le Sénégalais Adama Dieng a été désigné expert des Nations unies sur les droits de l’homme au Soudan par la Haute-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme en novembre 2021, conformément à la résolution S-32/1 du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, afin de surveiller la situation des droits de l’homme au Soudan depuis le coup d’État militaire du 25 octobre 2021.

La Banque de l’UE soutient le secteur privé africain

L’institution financière va débloquer 62 millions d’euros pour accompagner les entreprises privées touchées par la crise sanitaire de la Covid-19.L’investissement dans le secteur privé en Afrique, comme partout ailleurs dans le monde, est indispensable pour remédier aux conséquences de la crise sanitaire et enclencher une croissance durable. Les fonds de la Banque européenne d’investissement (BEI) promis en marge du Sommet Union européenne-Union africaine (17-18 février à Bruxelles) permettront de financer six initiatives d’investissement à fort impact en faveur du secteur privé.

Il s’agit entre autres de l’accélération de l’investissement dans les jeunes pousses du secteur technologique d’Afrique, la garantie de l’accès au financement des populations éloignées et fragiles et le soutien au financement du secteur privé avec les principales banques africaines locales.

Sahel: la France l’UE annoncent un « retrait coordonné » au Mali

C’est désormais officiel. La France et ses partenaires européens officialisent leur retrait militaire au Mali après neuf ans de lutte anti-jihadistes.Cette décision majeure a été annoncée par la France et ses alliés européens dans un communiqué commun. Une déclaration qui vient entériner les décisions arrêtées mercredi soir lors d’un sommet à l’Élysée réunissant plusieurs dirigeants européens et africains.

La sécurité au Sahel était d’ailleurs au cœur de ce dîner de travail entre le président français Emmanuel Macron, ses partenaires européen et des chefs d’Etat africains. 

Les pays du G5 Sahel comme le Tchad, le Niger et la Mauritanie étaient étaient présents à cette rencontre tout comme le Bénin, récemment touché par des attaques jihadistes, le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall qui assure la présidence tournante de l’Union africaine et celui du Ghana Nana Akufo-Addo, qui assure la présidence de la Cedeao. 

Au centre des débats, le retrait définitif de la force militaire Barkhane et européenne Takuba au Mali. Emmanuel Macron a donné sa position sur la question évoquant un retrait des troupes françaises et européennes au Mali.

Le président français avait entamé depuis plusieurs jours une série de consultations avec ses partenaires européens pour adopter une position commune sur la question.

La Bad appuie l’Agenda 2063 de l’Union africaine

Le Fonds africain de développement vient d’accorder une subvention de 11,48 millions de dollars au secrétariat de l’institution régionale pour renforcer sa gouvernance et lui apporter un soutien institutionnel.L’approbation de cette subvention s’inscrit dans le volet « financement des biens publics régionaux » du Fonds logé à la Banque africaine de développement (Bad). Les ressources contribueront au projet de renforcement des capacités institutionnelles de l’Union africaine, un programme conçu pour améliorer la capacité de la Commission de l’UA à piloter l’Agenda 2063.

Ce dernier est la vision de l’institution régionale pour « une Afrique intégrée, prospère et pacifique, dirigée par ses propres citoyens et représentant une force dynamique sur la scène mondiale ». Il comprend des programmes pour stimuler la croissance économique et le développement du continent et conduire à sa transformation rapide.

Les fonds alloués couvriront trois principaux volets : le renforcement institutionnel ; la planification et la coordination des politiques, ainsi que la fourniture de prestations de services ; et la gestion de projet. En outre, le projet comprend d’importantes garanties environnementales et sociales ainsi que des considérations liées à la dimension de genre.

En 2017, la Commission de l’UA a lancé un vaste processus de réforme institutionnelle afin de rendre l’institution plus agile, plus efficace et plus autonome financièrement. Le projet poursuivra ces réformes en modernisant ses systèmes et en améliorant ses capacités de planification, de coordination et de prestation de services.

Une partie des fonds sera allouée aux pratiques de réduction des risques de catastrophes et aux mécanismes d’adaptation au changement climatique de la Commission de l’UA. Le soutien aux femmes comprendra l’élaboration des lignes directrices et du tableau de bord de la Commission en matière d’intégration de la dimension de genre et de la jeunesse, ainsi que des activités connexes, en plus du soutien à la réforme institutionnelle de l’Union africaine.

Le coût total du projet s’élève à 12,6 millions de dollars, et inclut une contribution en nature de l’Union africaine. Le succès du projet devrait encourager d’autres institutions de développement pour des contributions similaires.

Foot en Afrique : les dates des barrages du Mondial 2022 fixées

Du 24 au 29 mars 2022, dix matchs permettront de connaître les cinq représentants du continent à la Coupe du monde qatarie.Dernière ligne droite. Les dix sélections, ayant terminé en tête de leur groupe au 2e tour des éliminatoires, vont s’affronter en aller et retour. À part le Mali, tous les prétendants ont déjà participé au Mondial.

Pour entrer dans ce cercle restreint, les hommes du coach Mohamed Magassouba devront vite tirer les enseignements de leur élimination en huitièmes de finale de la Can 2021. Le jeu de possession des Aigles était inefficace dans la zone de vérité. Sur les quatre buts inscrits au Cameroun, en autant de matchs disputés, trois sont des penalties transformés par l’avant-centre Ibrahima Koné.

La Tunisie a une revanche à prendre sur le Mali qui l’a battue il y a un peu plus d’un mois. Les Aigles de Carthage, qui se déplacent le 24 mars et reçoivent trois jours plus tard, sont capables du meilleur comme du pire. Bluffante face au Nigeria, la Tunisie est retombée dans ses travers contre le Burkina. Cette inconstance a causé le limogeage de l’entraîneur Mondher Kebaier remplacé par son adjoint Jalel Kadri.

Ghana – Nigeria, 24 et 27 mars 

Ces deux nations ont respectivement pris part à trois et six phases finales de Coupe du monde. Lors de l’édition 2018, les Super Eagles étaient présents en Russie contrairement aux Black Stars.

Le Ghana quelconque a fait naufrage au Cameroun. Défaits par le Maroc, tenus en échec par le Gabon et surpris par les Comores, les partenaires d’André Ayew ont lamentablement été éliminés au premier tour.

Le Nigeria, au sortir de ses trois premières rencontres de haute facture dans la compétition, semblait taillé pour le titre. Mais les Super Eagles ont perdu pied dès les huitièmes de finale.

Égypte – Sénégal, 24 et 28 mars 

Le remake de la finale de la 33e édition de la Can 2021 s’annonce haletant. Le Sénégal, qui a remporté la première manche aux tirs au but, est plus que jamais sûr de ses forces. Sa malédiction s’est enfin brisée le 6 février dernier grâce notamment au leadership de Sadio Mané.  

L’Égyptien Mohamed Salah a fondu en larmes quand son coéquipier à Liverpool (Premier League anglaise) s’apprêtait à en finir avec ses espoirs de sacre. Ce coup de massue est resté en travers de la gorge du Pharaon qui rêve de priver le nouveau champion d’Afrique d’une deuxième qualification de suite à la Coupe du monde.

Cameroun – Algérie, 26 et 29 mars 

Le dernier Mondial des Lions indomptables et des Fennecs, c’était en 2014 au Brésil. Le Cameroun a clos sa Can avec une médaille de bronze arrachée au Burkina alors que l’Algérie, tenante du titre, s’est sabordée au premier tour.

Djamel Belmadi, le sélectionneur de l’Algérie, dispose de peu de temps afin de remobiliser ses troupes et retrouver l’identité qui lui a permis de monter sur le toit de l’Afrique. La plaie est moins profonde pour le Cameroun qui a fait montre de caractère dans une petite finale très mal embarquée.  

Menés trois à zéro par les Étalons à la mi-temps, les Lions indomptables ont effacé l’ardoise avant de s’imposer aux tirs au but. Un exercice qui ne leur avait pas souri quelques jours auparavant. Avec ce mental à toute épreuve, le Cameroun peut causer bien des ennuis à une Algérie convalescente.

RD Congo – Maroc, 26 et 29 mars

Les Léopards ont faim. Jusque-là, il faut remonter à 1974 pour trouver l’unique trace de la République démocratique du Congo au Mondial. Le pays s’appelait encore le Zaïre et le tournoi se déroulait en République Fédérale d’Allemagne (RFA, Ouest).

Tout un pays attend ce retour à portée de main dans le nec plus ultra du foot d’autant que Cédric Bakambu et compagnie ont regardé la Can 2021 à la télévision. Le Maroc, sorti en quarts de finale par l’Égypte (2-1 après prolongations), a plus d’expérience. Et les Lions indomptables, cinq fois mondialistes, ont développé au Cameroun un jeu séduisant.

Libye : bras de fer à Tripoli entre deux Premiers ministres

Alors que Fathi Bashagha a été nommé jeudi, nouveau Premier ministre de la Libye par le Parlement, son prédécesseur Abdelhamid Dbeibah refuse de quitter le poste.En proie à une guerre civile depuis la mort de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye s’enlise à nouveau dans une crise politique majeure en se retrouvant avec deux Premiers ministres rivaux à Tripoli. Au centre de cette rivalité, l’accès aux fonds de la Banque centrale et la reconnaissance internationale.

Jeudi dernier, le parlement libyen, a élu à l’unanimité l’ex-ministre de l’Intérieur Fathi Bachagha (59 ans) comme nouveau chef du gouvernement en remplacement d’Abdelhamid Dbeibah. Mais l’élection de Bashagha crée pour l’instant plus de problèmes qu’il n’en résout. En effet, le Premier ministre sortant Abdul-Hamid Dbeibah, soutenu par les Nations unies, a indiqué qu’il « n’acceptera aucune nouvelle phase de transition ou autorité parallèle ». Il a ajouté que « son gouvernement restera en fonction jusqu’à la tenue d’élections et qu’il ne passera la main qu’à un gouvernement élu ».

L’Onu soutient Dbeibah 

Une posture battue en brèche par l’influent président de la Chambre des représentants Aguila Saleh, qui estime que « le mandat Dbeibah a expiré » depuis le report des élections présidentielles et législatives du 24 décembre 2021. Dbeibah désigné en février 2021 à la tête d’un nouveau gouvernement de transition dans un plan de paix soutenu par l’Onu, a martelé qu’il poursuivra sa feuille de route qui consiste à unifier les institutions et conduire le pays à des élections présidentielle et législatives.

Dans cette mission, il peut toujours compter sur l’Organisation des Nations unies (Onu), qui, par la voix de son porte-parole, Stéphane Dujarric, a soutenu jeudi dans la soirée de la nomination de Fathi Bashagha comme nouveau Premier ministre, qu’elle continuerait toujours à soutenir le gouvernement de Dbeibah.

Son successeur Fathi Bashagha, ancien ministre de l’Intérieur entre 2018 et 2021, bénéficie de l’appui du Parlement basé à Tobrouk et de son influent Aguila Saleh. Il est surtout parrainé par le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est du pays riche en pétrole, appuyé par la Russie, l’Egypte, les Emirats arabes-unis.

Jeudi soir, quelques heures après son élection, Fathi Bashagha a atterri à Tripoli à bord d’un avion affrété par le fils du maréchal Haftar sous la protection des milices de Zawiya et de certains groupes armés de Misrata. Tandis que son prédécesseur Dbeibah qui siège à Tripoli, est toujours sous la sécurité de la brigade 444, l’unité d’élite de l’armée libyenne et d’une brigade de Misrata.

Enjeux financiers, pétrole

Dans cette lutte pour le pouvoir entre les deux Premiers ministres, l’on cherche par tous les moyens à décrocher le soutien des milices de Misrata déployées à Tripoli. Les deux têtes de l’exécutif, tous deux originaires de Misrata à l’Est à 200 kilomètres de la capitale Tripoli, ont des soutiens à l’Ouest du pays encore sous le contrôle des loyalistes, ce qui risque de déboucher sur des affrontements entre milices aux allégeances parfois mouvantes et réversibles.

Mais derrière cette nouvelle crise politique, se cache d’énormes enjeux financiers. En effet, plusieurs groupes armés et les réseaux de trafics sont prêts à soutenir Bashagha parce qu’ils veulent remettre en cause le mode de fonctionnement de la Banque centrale libyenne instauré par Abdel Hamid Dbeibah avec le soutien de la Turquie. Bashagha et ses alliés dénoncent des liens étroits Dbeibah, le gouverneur de la Banque centrale et Ankara. Bashagha et Haftar, deux anciens adversaires devenus des alliés politiques, veulent aussi obtenir cette reconnaissance internationale afin de mieux contrôler le pétrole dans l’Est du pays.

Ce bras de fer au sommet de Tripoli, risque de replonger le pays dans une nouvelle scission comme en 2014. Il a fallu sept ans de conflit pour que l’Onu, à travers un plan de paix, arrive à installer un gouvernement de transition en février 2021 dirigé par Abdul-Hamid Dbeibah.

Sommet UE-UA: le Sénégal veut « une déclaration forte »

A l’issue de la rencontre, Dakar attend une « déclaration forte, moins politique et plus engageante ».L’Union européenne et l’Union africain organisent leur sixième sommet les 17 et 18 février à Bruxelles (Belgique). Pour Me Aïssata Tall Sall, ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, ce sommet doit être plus efficace pour les deux organisations.

« L’autre chose (c’est de) nous dire, que cette déclaration finale qui va sanctionner le sommet doit être forte, courte, moins politique et plus engageante. Elle doit lier les pieds et les mains de l’Europe et de l’Afrique ensemble dans ce qu’elles vont faire », a dit Me Sall, recevant jeudi soir à Dakar, des Commissaires de l’UE en visite au Sénégal qui assure la présidence de l’UA pour la période 2022-2023.

Poursuivant, la cheffe de la diplomatie sénégalaise a estimé que « nous allons vers un sommet extrêmement important pour lequel nous allons redéfinir la forme de notre partenariat avant d’aborder les questions de fond parce que nous voulons que ce sommet soit beaucoup plus efficace que les précédents ».

« C’est pour cela que nous avons pensé qu’ensemble, avec vous, ce format de table-ronde est quelque chose de pragmatique pour nous permettre d’arriver à ces résultats », a-t-elle ajouté.

Selon elle, « l’Europe doit avoir une grande initiative pour l’Afrique pour nous permettre de nous décloisonner, de faire tomber les barrières, de faire passer les personnes et les biens dans toutes les frontières sans que cela ne soit une difficulté ».

De son côté, la vice-présidente exécutive de la commission européenne, Margarette Vestager a magnifié le partenariat entre l’Afrique et l’Union européenne, promettant que l’UE continuera d’accompagner l’Afrique afin qu’elle relève les défis de l’heure.

En prélude au Sommet UE-UA, des Commissaires européens conduits par la présidente de la Commission européenne, Ursula Von Der Leyen, sont en visite à Dakar du 9 au 11 février 2022. L’objectif est d’échanger avec les autorités sénégalaises, la jeunesse sénégalaise, la société civile et le secteur privé autour des principaux défis et enjeux de la relance socio-économique du Sénégal.

Les deux parties ont également échangé autour des priorités du partenariat UE-Sénégal ainsi que sur les priorités de l’agenda sénégalaise vis-à-vis la présidence de l’Union Africaine.

Recevant la délégation, hier jeudi, le président Macky Sall a plaidé pour un « partenariat rénové » avec l’UE. « Compte tenu de la proximité géographique, l’Europe et l’Afrique ont intérêt à travailler ensemble », a dit Macky Sall.

Libye : Fathi Bachagha, nouveau Premier ministre

La Libye a un nouveau Premier ministre. Il s’agit de Fathi Bachagha élu à l’unanimité par le Parlement ce jeudi.Le parlement libyen a voté, jeudi, à l’unanimité en faveur de l’ex-ministre de l’Intérieur Fathi Bachagha (59 ans). Il était en course avec son challenger Khaled Al Bibass (51 ans), un ancien haut fonctionnaire au même ministère «Le Parlement vote à l’unanimité la confiance à Fathi Bachagha comme chef du gouvernement», a indiqué le porte-parole du Parlement basé à Tobrouk à l’Est du pays, Abdallah Bliheq.

Seulement, on risque encore de se diriger vers une nouvelle crise politique en Libye. En effet, le Premier ministre sortant Abdul-Hamid Dbeibah, soutenu par les Nations unies, a indiqué mardi 8 février dans un discours qu’il « n’acceptera aucune nouvelle phase de transition ou autorité parallèle ». Il a ajouté que « son gouvernement restera en fonction jusqu’à la tenue d’élections et qu’il ne passera la main qu’à un gouvernement élu ». 

Une position battue en brèche par l’influent président de la Chambre des représentants Aguila Saleh, qui estime que « le mandat Dbeibah a expiré » depuis le report des élections présidentielles et législatives du 24 décembre 2021.

Lors des travaux, le Parlement libyen a entériné une « nouvelle feuille de route » pour fixer la date des nouvelles élections. Celles-ci devraient avoir lieu en principe dans 14 mois après l’amendement de la Constitution libyenne provisoire. Une nouvelle charte fondamentale qui divise pourtant les différents camps politiques du pays qui n’arrivent pas à accorder leurs violons.

Depuis la chute de Kadhafi en 2011, plusieurs groupes armés contrôlent la Libye, quatrième pays le plus vaste d’Afrique (1.759.540 km2) et seizième dans le monde. A l’Ouest, on retrouve, le Gouvernement d’union nationale (GNA à Tripoli), reconnu par l’Organisation des Nations unies (Onu) et soutenu par la Turquie.

A l’Est du pays, le maréchal Khalifa Haftar, ancien cadre militaire déchu du régime de Kadhafi, soutenu notamment par la Russie, s’est imposé comme l’homme clé du conflit. Dans cette zone, des milices tribales et les groupes jihadistes dont la plus menaçante Ansar Al charia contrôlent aussi des quartiers entiers de Benghazi, Syrte et Derna.

Au sud du pays où la situation est plus préoccupante, les groupes jihadistes imposent leur loi face à l’absence totale de l’Etat. Cette partie de la Libye frontalière avec l’Algérie, le Tchad et le Niger abrite des camps jihadistes d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui servent de bases arrière pour les groupes opérant dans toute la région sahélo-saharienne.

Libye : nomination du futur Premier ministre sur fond de dissensions

Le Parlement Libyen devrait choisir un nouveau Premier ministre ce jeudi, pendant que le gouvernement sortant d’Abdul-Hamid Dbeibah affirme qu’il restera en poste jusqu’aux prochaines élections.L’influent président de la Chambre des représentants Aguila Saleh parviendra-t-il à ses fins d’introniser un nouveau Premier ministre en Libye ? Après le report de la présidentielle et des Législatives du 24 décembre 2021, un nouveau gouvernement doit être mis en place sans le Premier ministre sortant Dbeibah dont « le mandat a expiré » selon le Parlement.

A ce titre, deux candidats se disputent le fauteuil : l’ex-ministre de l’Intérieur Fathi Bachagha, 59 ans, favori du poste et son challenger Khaled Al Bibass, 51 ans, un ancien haut fonctionnaire au même ministère. Ces deux personnalités ont été choisies sur une liste de sept candidats et le vote de ce jeudi devrait entériner le choix final du Parlement basé à Tobrouk.

Seulement on risque encore de se diriger vers une nouvelle crise politique en Libye. En effet, le Premier ministre sortant Abdul-Hamid Dbeibah, a indiqué mardi que « son gouvernement restera en fonction jusqu’à la tenue d’élections et qu’il ne passera la main qu’à un gouvernement élu ». Dbeibah indexe directement le président du Parlement, Aguila Saleh de « falsifier des décisions sans contrôle ni responsabilité et de semer la division politique ainsi que le chaos dans le pays ».

Incertitude sur la nouvelle date des élections

Le Premier ministre sortant a également accusé la « classe politique » d’avoir fait échouer la tenue des élections « sans même clarifier les raisons de ne pas les tenir », affirmant que s’il y avait des élections, Aguila Saleh allait perdre son poste.

En tout état de cause, Fathi Bachagha et Khaled Al Bibass qui vont se disputer le fauteuil Premier ministre, ont décliné leur chronogramme devant les Parlementaires. Les deux candidats se sont engagés à l’unification des institutions, la sécurité, l’amélioration des services publics et la lutte contre l’inflation.

Lors des travaux, le Parlement libyen a entériné une « nouvelle feuille de route » pour fixer la date des nouvelles élections. Celles-ci devraient avoir lieu en principe dans 14 mois après l’amendement de la Constitution libyenne provisoire. Une nouvelle charte fondamentale qui divise pourtant les différents camps politiques du pays qui n’arrivent pas à accorder leurs violons.

Depuis la chute de Kadhafi en 2011, plusieurs groupes armés contrôlent la Libye, quatrième pays le plus vaste d’Afrique (1.759.540 km2) et seizième dans le monde. A l’Est du pays, le maréchal Haftar, ancien cadre militaire déchu du régime de Kadhafi s’est imposé comme l’homme clé du conflit.

A l’Est du pays, des milices tribales et les groupes jihadistes dont la plus menaçante Ansar Al charia contrôlant des quartiers entiers de Benghazi, Syrte et Derna.

Au sud du pays où la situation est plus préoccupante, les groupes jihadistes imposent leur loi face à l’absence totale de l’Etat. Cette partie de la Libye frontalière avec l’Algérie, le Tchad et le Niger abrite des camps jihadistes d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui servent de bases arrière pour les groupes opérant dans toute la région sahélo-saharienne.

Libye : le Premier ministre échappe à une tentative d’assassinat

Des hommes armés ont attaqué la voiture transportant le Premier ministre libyen Abdulhamid al-Dbeibah, qui est sorti indemne d’une tentative d’assassinat jeudi matin à Tripoli.Selon des témoins, des inconnus ont tiré des balles sur sa voiture alors qu’elle circulait à vive allure dans la capitale libyenne aux premières heures de la matinée. Les assaillants ont ensuite pris la fuite, selon des sources proches du Premier ministre.

Dans les jours qui ont précédé cette apparente tentative d’assassinat, le Premier ministre Dbeibah, âgé de 62 ans, était à couteaux tirés avec le président du Parlement Aguila Saleh sujet du prochain gouvernement du pays.

Le parlement libyen, qui avait ouvertement soutenu les milices armées basées dans l’Est du pays, reste fermement opposé au gouvernement d’union et a juré d’organiser une élection pour déterminer le successeur de Dbeibah.

M. Dbeibah, dont le gouvernement est soutenu par les Nations unies, a déclaré qu’il céderait le pouvoir à un successeur élu.

Nommé Premier ministre en mars dernier, M. Dbeibah est devenu le chef du gouvernement d’unité nationale (GNU), qui avait pour mission de présider le processus menant aux élections de décembre dernier, mais qui a été miné par de graves querelles.

Des fonctionnaires ayant des ambitions présidentielles se sont régulièrement affrontés au sujet du code électoral et de l’avenir de M. Dbeibah lui-même qui avait juré de ne pas se présenter à l’élection présidentielle.

Déchirée par des groupes armés, la Libye est en proie à une longue guerre civile depuis que l’homme fort Mouammar Kadhafi a été renversé par un soulèvement armé en 2011.

CAN 2021: Dakar s’embrase avec le sacre des Lions

Folie totale à Dakar, la capitale sénégalaise, après le sacre des Lions à la Coupe d’Afrique des Nations.Historique, Exceptionnel, les mots manquent pour qualifier le premier trophée continental du Sénégal à la Can devant L’Egypte. 

Dans une finale maîtrisée de bout, les partenaires de Sadio Mané ont finalement remporté le trophée après une séance des tirs au but insoutenable. À Dakar, la victoire finale des Lions a déclenché une hystérie collective. 

Des milliers de supporters sont descendus dans les rues pour célébrer la victoire. Concert de Klaxons, de tam-tams et de chants partout dans les grandes avenues. Le Sénégalais de tous âges sont sortis pour communier ensemble face à ce qu’ils qualifient de « sacre historique ».

« C’est fou, j’arrive pas a décrire ma joie. Je suis fier des Lions. Je fier d’être sénégalais » lance un jeune supporter, intenable dans la foule. « Ils l’ont fait et tout le peuple sénégalais est fier d’eux. Ils seront accueillis et fêtés en héros » lance un autre fan des Lions du Sénégal.

« Cette finale, nous la voulions. On s’est beaucoup investi depuis la dernière finale pour revenir plus fort cette année. Et au final, seul le travail paie », scande Mareme, la quarante à bord de son véhicule.

A Grand-Yoff, Parcelles assainies, Patte d’Oie, Grand-Dakar, Pikine, Guediawaye et dans les treize autres régions du pays.. les populations sont sorties en masse pour célébrer ce premier sacre historique du Sénégal. 

Ils ont chanté en chœur Aliou Cisse, le sélectionneur national. Souvent critiqué, l’histoire retiendra qu’il est le premier entraîneur à offrir au Sénégal sa première CAN. 

En centre ville, c’est l’apothéose, le Palais a l’absence du président Macky Sall en voyage à Addis Abeba (Ethiopie) pour son investiture à la présidence de l’Union africaine, est pris d’assaut par des supporters qui chantent à la gloire des Lions. 

Le retour des Lions à Dakar ce lundi à (heure) s’annonce triomphal. Un bel accueil est prévu pour célébrer les héros de Douala. Le Sénégal entre enfin dans la Cour des grands en décrochant fièrement cette première étoile.

Can 2021 : Sénégal-Égypte, le choc des étoiles

Ce dimanche 6 février, à 19 heures Temps Universel, la finale de la 33e édition de la Coupe d’Afrique des nations de football oppose, au stade Olembé de Yaoundé (Cameroun), deux as du ballon rond : Sadio Mané et Mohamed Salah.Qui du Sénégal ou de l’Égypte succédera à l’Algérie au palmarès de la Coupe d’Afrique des nations de foot ? Sur le papier, les Lions partent avec la faveur des pronostics, mais jusque-là les Pharaons les ont déjoués.

L’Égypte, battue sans coup férir par le Nigeria (1-0) lors de son entrée en matière dans la compétition, vient de loin. Ce jour-là, elle semblait peu armée pour jouer les premiers rôles car les Super Eagles avaient survolé les débats.

Dos au mur, les Pharaons ont engrangé six points contre la Guinée-Bissau et le Soudan pour se hisser au second tour. Dans cette phase à élimination directe, la formation du Portugais Carlos Queiroz a piégé de sérieux prétendants au sacre : la Côte d’Ivoire, le Maroc et le Cameroun, pays hôte de la Can 2021. 

À chaque fois, les Égyptiens ont su trouver les moyens pour perturber les plans de l’adversaire. Un jeu minimaliste, ultra défensif, imposé par le manque de génie offensif. Il y a des classes d’écart entre Mohamed Salah et le reste de l’effectif censé porter le danger dans la moitié de terrain adverse.

Ainsi donc, l’Égypte a dû livrer bataille jusqu’aux tirs au but pour se défaire des Éléphants et des Lions indomptables. Une épreuve qu’elle maîtrise à la perfection. Depuis 1984, les Pharaons ne se sont jamais inclinés dans cette séance angoissante. Face aux Lions de l’Atlas, l’estocade a été portée dans les prolongations par Mahmoud Hassan dit « Trézéguet » sur une galette de Mo Salah.

En bon capitaine, le gaucher, auteur de deux buts et d’une passe décisive, a conduit contre vents et marées son pays en finale. La 10e en 25 participations à la grand-messe du foot continental. La superstar caresse maintenant le rêve de s’offrir un premier titre en sélection après l’échec en finale en 2017 et de permettre à l’Égypte, vainqueure de sept éditions (record), de prendre ses distances avec le Cameroun qui pointe à deux longueurs.

Mais le Sénégal compte s’y opposer de toutes ses forces. La finale d’aujourd’hui, après 2002 et 2019, est la troisième pour cette nation dont les joueurs sont très cotés en Europe. En 16 qualifications à cette joute, le Sénégal et la Guinée sont les deux pays à n’avoir pas encore soulevé la coupe en autant de tentatives.

Poussifs à l’entame du tournoi, les Lions sont montés en puissance à la faveur notamment de la réintégration des joueurs contaminés à la Covid-19 (Édouard Mendy, Alfred Gomis, Kalidou Koulibaly, Idrissa Gana Guèye, Bamba Dieng…) et le retour de blessure d’Ismaïla Sarr.

Au premier tour, le Sénégal a miraculeusement terminé en tête du groupe B avec seulement cinq points au compteur, soit une victoire contre le Zimbabwe et deux nuls vierges face à la Guinée et au Malawi. Un bilan famélique.

A partir des huitièmes de finale, avec les Requins bleus de Cabo Verde au menu, les Lions ont montré plus de mordant grâce entre autres au travail physique effectué en altitude à Bafoussam, à environ 300 kilomètres au Nord-Ouest de Yaoundé. Sur les huit buts inscrits dans les matchs couperets, sept l’ont été au-delà de l’heure de jeu.

Une fraîcheur redoutée par l’Égypte émoussée en apparence. Elle a en vain essayé de convaincre la Confédération africaine de football (Caf) de décaler la finale d’un jour. « Il y a une journée de récupération de plus pour le Sénégal. Je souhaite, comme on a avancé le match pour la 3e place (de dimanche à samedi), qu’on joue lundi », a plaidé Diaa al-Sayed, l’entraîneur adjoint des Pharaons.

Faire sauter le verrou égyptien le plus tôt possible, c’est certainement le vœu du coach sénégalais Aliou Cissé. Ce serait un grand pas dans la quête du Graal. Pour l’atteindre, Sadio Mané constitue un atout maître. Le coéquipier de Mohamed Salah à Liverpool, en Premier League anglaise, a marqué trois buts et délivré deux assists en six rencontres.

Le duel entre Sadio Mané et Mohamed Salah est le premier acte d’une trilogie puisque leurs sélections s’affronteront, en aller et retour, fin mars prochain, pour un ticket qualificatif à la Coupe du monde Qatar 2022.

Maroc: Triste fin pour le petit Rayan, le roi appelle sa famille

Rayan, 5 ans, est tombé mardi vers 14H00 dans ce puits non couvert et non clôturé, près de la maison de sa famille.Après avoir passé plus de 100 heures dans un puits après une chute accidentelle, le petit Rayan, 5 ans, est décédé ce samedi soir. Les secouristes ont retrouvé un corps sans vie à l’issue d’une intervention complexe et délicate des éléments de la protection civile.

Bloqué depuis mardi au fond d’un puits de 32 mètres de profondeur, dans le village d’Ighrane, relevant de la commune Tamorot dans la province de Chefchaouen, au nord du Maroc, le garçon a été sorti par les secouristes, qui n’ont retrouvé que le corps inanimé de Rayan. Une fin triste. Tout le Maroc pleure Rayan.

L’opération menée par les services de la protection civile a abouti à 21 heures. Quelques minutes plus tard, les parents de l’enfant ont été appelés à l’entrée du tunnel ayant permis l’extraction du petit Rayan.

Les parents du défunt ont ensuite reçu un appel du Roi Mohammed VI qui leur a présenté ses condoléances. Le souverain leur a également indiqué qu’il suivait de près l’évolution des opérations de sauvetage de cet enfant et avait donné ses instructions aux autorités concernées en vue de mobiliser tous les efforts possibles pour le sauver, indique un communiqué du Cabinet royal.

Le Souverain a également salué la mobilisation et les efforts déployés par les autorités publiques dans le cadre de cette opération.

Ces cinq jours ont été vécus dans une angoisse croissante par les Marocains et des dizaines de millions de personnes dans le monde. 

Vers 19H, un porte-parole du comité de veille provincial avait déclaré aux médias que « le matériel de secours nécessaire a été mis en place afin de prendre en charge Rayan immédiatement après avoir été secouru » .

Vers 15H30, 90 centimètres séparaient encore les éléments de la Protection civile de l’enfant. L’opération de forage n’était alors pas encore terminée.

Après le forage vertical, les travaux de forage horizontal ont été menés à la main et avec des engins électriques légers pour des raisons liées à la sécurité de l’équipe de sauvetage, ont indiqué samedi les autorités locales. 

Dans la nuit de vendredi à samedi, l’équipe de forage s’est heurtée à un grand rocher. Il a été réduit en débris après près de quatre heures, « afin d’éviter une fissure dans le sol qui pourrait engendrer un éboulement ».

Auparavant, des parois ont été fixées avec des tubes métalliques et du béton. Des capteurs et du matériel de mesure de la protection civile ont également été déployés afin de garantir le bon déroulement des travaux de forage jusqu’à l’emplacement de l’enfant.

Rayan, 5 ans, est tombé mardi vers 14H00 dans ce puits non couvert et non clôturé, près de la maison de sa famille.

Un comité de suivi et de sauvetage a été mis en place, avant d’élaborer plusieurs scénarios pour sauver le petit garçon et lui fournir de l’oxygène et de l’eau.

Après l’échec des premières tentatives de sauvetage directement du puits, les autorités ont adopté un plan portant sur le forage en parallèle sur 32 mètres de profondeur, puis le creusement d’une brèche vers le puits pour retirer l’enfant.

Des Millions de Marocains, dont des milliers s’étaient déplacés sur les lieux du drame, en guise de solidarité, ont manifesté leur tristesse et ont formulé des prières à l’intention de ce garçon dont l’histoire a retenu en haleine tous les citoyens.

L’incident de Rayan suscité une vague d’émotions et un élan de solidarité sur les réseaux sociaux et dans le monde entier.

Deux principaux hashtags #IlfautsauverRayan et #NoscœursavecRayan, ont récolté des milliers de vues sur Twitter, Instagram et Facebook.

En Afrique, en Europe, en Asie mais aussi dans le monde arabe, l’histoire du petit Rayan est devenue le sujet de toutes les sympathies. Les témoignages de solidarité ont envahi les réseaux sociaux qui sont devenus le théâtre d’un vaste élan de solidarité.

Maroc: Le petit Rayan a été extrait du puits

Le petit marocain coincé dans un puits depuis quatre jours a été extrait samedi dans la soiree.L’opération de sauvetage du petit Rayan, 5 ans, coincé dans un puits depuis mardi dernier à Ighrane, non loin du village de Bab Berred, dans le Nord Maroc, s’est achevée, samedi 5 février, peu après 21h (20h GMT).

Le petit enfant a été extrait vivant. Il est cependant blessé et fatigué par cette épreuve qui a duré quatre jours et mobilisé des dizaines de secouristes, dont des sapeurs pompiers, des médecins et des ingénieurs topographes.
Un hélicoptère de la gendarmerie royaume positionné près du lieu du drame depuis plusieurs jours devait transporter l’enfant rescapé vers un hôpital de la région pour lui administrer les premiers soins nécessaires et le mettre sous surveillance medicale. 

Des milliers de Marocains s’étaient installés près du lieu du drame, certains venus de régions lointaines, bravant le froid glacial qui en cette période frappe cette zone montagneuse du Rif, à près de 700 mètres d’altitude.
Un dispositif de sécurité formé de gendarmes et d’éléments de forces auxiliaires royales a été installé depuis vendredi pour maintenir la foule à distance des lieux du drame. 

Le sort du petit Rayan a suscité un immense élan de sympathie  sur les réseaux sociaux, dans toutes les régions et langues du monde, allant du Yémen aux États-Unis en passant par l’Europe et l’Afrique. 

Maroc: le petit Ryan sur le point d’être extrait du puits

Une équipe médicale prend désormais le relais.Après d’interminables travaux et moyens secouristes, les sapeurs pompiers marocains sont proches d’extraire le petit Ryan d’un puits de 32 mètres de profondeur dans lequel il était accidentellement tombé depuis trois jours. 

A l’heure actuelle nous ne connaissons pas l’état de santé du petit Rayan.

Des milliers de sympathisants ont assisté ces derniers jours aux opérations de sauvetage malgré le froid glacial dans cette zone montagneuse du Rif, à près de 700 mètres d’altitude suivies. L’opération a été presque suivie sur Al Jazeera et plusieurs chaînes marocaines et même sur la toile. 

Un hélicoptère médicalisé équipé, appartenant à la Gendarmerie Royale était déjà sur place pour transporter le petit Rayan dès son sauvetage.

Can 2021 : un arbitre sud-africain pour la finale

L’arbitre sud-africain, Victor Gomes sera au sifflet pour la finale de la Coupe d’Afrique des Nations prévue dimanche à 19h 00 (Temps Universel) entre le Sénégal et l’Égypte à Douala.Arbitre Fifa depuis 2011, Victor Miguel de Freitas Gomes, 39 ans, est un homme expérimenté. Il compte 226 matchs à son actif depuis ses débuts professionnels en 2008.

En 2018, il sort de l’ombre en révélant avoir rejeté et signalé une tentative de pots-de-vin de plus de 300.000 rands (environ 11 millions francs CFA) lors d’un match de coupe de la Confédération de la Caf entre l’équipe nigériane de Plateau United et la formation algérienne de l’USM Alger. Un geste salué à l’époque par l’Association sud-africaine de football.

Victor Gomes a déjà officié durant cette Can. Il a sifflé le choc du premier tour remporté par les Éléphants de la Côte d’Ivoire devant les Fennecs d’Algérie 3-1. Il a aussi dirigé les Lions du Sénégal lors de leur quart de finale gagné contre la Guinée équatoriale 3-1.

Can 2021: L’Egypte veut un report de la finale à lundi

Après avoir éliminé le Cameroun en demi-finale (0-0 TAB 3-1) jeudi à Douala, l’Egypte a demandé à la Confédération africaine de football (Caf) de décaler la finale à lundi.Selon l’entraîneur adjoint de l’Egypte qui s’est présenté en conférence de presse, le Sénégal bénéfice d’un jour de repos supplémentaire. 

« Je demande à la CAF que la finale soit jouée lundi », a lancé l’entraîneur adjoint de l’Égypte Diaa al-Sayed. Il ajoute: « je souhaite, comme on a avancé le match pour la troisième place (de dimanche à samedi), qu’on joue lundi », a précisé le technicien, adjoint du sélectionneur portugais des Pharaons Carlos Queiroz, exclu pendant la demi-finale. 

En 2017, l’Egypte avait bénéficié d’un jour de repos supplémentaire par rapport au Cameroun, son adversaire en finale. Malgré cette avantage, elle avait perdu la finale contre les Lions indomptables 2-1. En 2019, les deux demi-finales étaient programmées le même jour. Les Pharaons d’Egypte qui évoquent la fraîcheur physique, ont disputé trois prolongations depuis le début des 8es de finale de la Can.

Can 2021 : l’Égypte rejoint le Sénégal en finale

Le Cameroun n’a pu s’extirper du piège tendu par l’Égypte qui s’impose dans la séance des tirs au but (0-0, TAB 3-1).Le Cameroun tombe de haut. Cinquante ans après l’élimination par le Congo en demi-finale de la Coupe d’Afrique des nations, les Lions indomptables se cassent les dents au même stade de la compétition.

Donné favori, le Cameroun a buté sur une Égypte à l’aise dans un système défensif solide et cohérent. Exceptés un enroulé de Mohamed Salah et un coup de tête d’Hamdy Fathy, les Pharaons n’ont presque pas inquiété André Onana, le gardien camerounais.

Dominateurs, les Lions indomptables touchent du bois sur un corner tiré par Nicolas Moumi Ngamaleu et repris par Michael Ngadeu (17e minute).

Quelques instants plus tard, le défenseur central rate un but tout fait suite à une déviation d’André-Franck Zambo Anguissa sur un autre corner. Les deux équipes se quittent dos à dos à la mi-temps.

Au retour des vestiaires, Mostafa Mohamed se signale sur le front de l’attaque égyptienne. Mohamed Salah, à la 56e minute, a une occasion en or pour ouvrir le score. Le Pharaon intercepte une mauvaise passe en retrait de Martin Hongla, mais oriente mal le ballon dans son face-à-face avec le dernier rempart camerounais.

Les Lions indomptables se montrent dangereux sur un coup de pied arrêté prolongé du bout du crâne par Karl Toko-Ékambi. Mouhamed Abou Gabal stoppe avec assurance la course de la balle sur sa ligne (68e minute).

Plein d’entrain, le milieu Samuel Oum Gouet croit ouvrir le score sur une frappe de mule sortie de nul part. Elle finit sur le poteau.

Au fil du temps, l’Égypte prend le dessus sur le Cameroun au plan physique sans trouver la faille. Direction les prolongations. Une première dans ce tournoi pour le pays hôte, la troisième de suite pour les Pharaons.

Touché dans une position préférentielle, Mohamed Salah n’accroche pas le cadre (100e minute). Sur le gong, une glissade du latéral gauche Nouhou Tolo profite à Ramadan Sobhi qui effectue un centre fort. Le cuir passe devant ses coéquipiers sans qu’ils ne puissent le pousser au fond des filets. C’est la dernière situation intéressante avant les tirs au but.

Dans cette épreuve, le Cameroun s’effondre. Héroïque face à la Côte d’Ivoire durant cet exercice, Mohamed Abou Gabal détourne les tentatives d’Harold Moukoudi, de Léa Siliki et de Clinton Njie. Du côté du Cameroun, seul Vincent Aboubakar a converti son essai. Tout le contraire pour l’Égypte dont les trois premiers tireurs ont chirurgicalement trompé André Onana. Mohamed Salah, en position de 5e tireur, n’a même pas eu besoin de participer à la séance.

Silence de cathédrale au stade Olembé de Yaoundé. Le Cameroun, qui rêvait d’une Can « sucrée » en décrochant une sixième étoile au soir du 6 février, doit maintenant se consoler avec une médaille de bronze à aller chercher samedi face au Burkina Faso.

Pour sa part, l’Égypte visera un 8e sacre dimanche prochain contre le Sénégal. Une opposition entre Mohamed Salah et Sadio Mané. Le premier acte du duel entre les deux joueurs de Liverpool (Premier League) qui se disputeront en mars 2022 une place à la Coupe du monde qatarie.

Can 2021 : Cameroun – Égypte, une finale avant la lettre

Les Lions indomptables et les Pharaons se promettent l’enfer ce jeudi pour rejoindre le Sénégal en finale de la 33e édition de la Coupe d’Afrique des nations de football.Le stade Olembé de Yaoundé accueille à 19 heures (Temps Universel) un classique du foot africain : Cameroun – Égypte. Devant un public acquis à leur cause, les Lions indomptables, cinq fois champions d’Afrique, auront fort à faire pour se débarrasser des Pharaons plus titrés sur le continent avec sept trophées.

Dans l’histoire de la compétition, les deux sélections ont croisé le fer à dix reprises pour un bilan de cinq victoires égyptiennes, quatre camerounaises et un nul. La dernière rencontre remonte au 5 février 2017 en finale de la Can 2017 au Gabon.

Cueilli à froid par un but plein de malice d’Elneny sur un service de Mohamed Salah, le Cameroun a recollé au score par l’intermédiaire de Nicolas Nkoulou avant de décrocher sa cinquième étoile sur un exploit personnel de Vincent Aboubakar. Cinq ans plus tard, l’avant-centre n’a pas perdu son flair devant la cage.

Vincent Aboubakar est le leader d’attaque de la formation entraînée par le Portugais Antonio Conceiçao. Depuis le début de la Can, le sociétaire d’Al Nasr Ryad, en Arabie saoudite, a claqué six buts. Outre le capitaine, l’ailier Karl-Toko Ekambi s’est également montré efficace avec cinq réalisations.

Grâce à ce duo, le Cameroun est jusque-là la meilleure attaque du tournoi. Il dispose d’armes pour faire sauter les défenses adverses, mais la sienne est loin d’être imperméable. En cinq matchs disputés, les Lions indomptables n’ont réalisé qu’un seul clean-sheet (quart de finale face à la Gambie, 2-0). Le gardien André Onana est allé chercher le ballon au fond de ses filets contre le Burkina Faso, l’Ethiopie, Cabo Verde et les Comores.

Pour accéder à la finale, le Cameroun devra particulièrement se méfier de Mohamed Salah. Sans lui, l’Égypte n’aurait certainement pas atteint ce stade de la compétition. Auteur de deux buts et d’une passe décisive, la superstar porte son équipe vers les sommets. Il est impliqué sur trois des quatre buts des Pharaons.

Sous l’impulsion de Mohamed Salah, l’Égypte a surpris la Côte d’Ivoire (0-0, TAB 4-5) et le Maroc (2-1). Deux équipes qui partaient pourtant avec la faveur des pronostics au regard de leurs précédentes prestations.

Le numéro 11 de Liverpool semble être investi d’une mission : se faire pardonner l’élimination à domicile en huitièmes de finale de la Can 2019. Pour ce faire, l’effectif du coach portugais Carlos Queiroz, surtout les offensifs, doit néanmoins se mettre au niveau du meilleur buteur africain de l’histoire de la Premier League anglaise.

L’Union africaine préoccupée par les coups d’Etat

Le président de la Commission de l’Union africaine Moussa Faki Mahamat a exprimé son inquiétude face aux menaces croissantes pour la sécurité du continent liées aux changements anticonstitutionnels.S’adressant au Conseil exécutif à l’ouverture de la 40ème Session ordinaire du Conseil exécutif de l’Union africaine (UA), le Président de la Commission Moussa Faki Mahamat, a déclaré que le continent a été touché par une série de conflits qui ont déstabilisé un grand nombre de personnes. « La paix et la sécurité ont été sérieusement menacées dans de nombreuses régions du continent avec l’augmentation des coups d’Etat militaires, des conflits intra-étatiques et l’expansion des groupes meurtriers dans de nombreux Etats africains », a déclaré M. Mahamat.

Le président a imputé les problèmes d’insécurité croissante à la gouvernance politique, économique et sociale déficiente sur le continent. Il a reconnu que la résurgence des changements anticonstitutionnels de gouvernement affectent dangereusement le continent qui doit faire face à la pandémie de la Covid-19 et et au changement climatique.

Selon M. Mahamat, les déplacements et les migrations restent les problèmes majeurs du continent, alors que les crises économiques frappent l’Afrique de plein fouet. S’exprimant à cette occasion, Vera Songwe, Sous-secrétaire des Nations unies et Secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) a souligné un certain nombre de risques auxquels l’Afrique est confrontée.

« L’Afrique, comme le reste du monde, doit renforcer sa résilience face à un certain nombre de menaces, notamment le changement climatique, les risques de cyber-sécurité, les pandémies et les maladies infectieuses, la faible gouvernance et les conflits », a-t-elle déclaré.

Selon Mme Songwe, ces risques s’inscrivent dans le sillage de la dépression, des niveaux élevés de chômage et d’un espace civique de plus en plus fermé. Par ailleurs, Vera Songwe a indiqué que l’Afrique avait mis en commun ses risques et, s’appuyant sur 20 ans de solidarité, elle a créé la Plateforme africaine de fournitures médicales pour accéder aux équipements de protection.

20 ans de l’UA : quel bilan ?

Malgré les critiques formulées à l’encontre de l’Union africaine au cours des deux dernières décennies, celle-ci est loin d’être un suiveur docile des ordres de ses Etats membres, écrit Thomas Kwasi Tieku, professeur associé de sciences politiques au King’s University College.L’opinion selon laquelle l’Union africaine – et sa bureaucratie – sont les serviteurs glorifiés des gouvernements africains est largement répandue. Cette opinion est soutenue par les universitaires et les médias.

Mais est-elle exacte ? J’aborde cette question dans un article récent, alors que l’Organisation fête cette année son 20ème anniversaire.

L’Union africaine a été négociée et signée par les gouvernements africains en 1999. Son traité fondateur n’aurait pas vu le jour si au moins deux tiers des 54 gouvernements africains ne l’avaient pas ratifié et déposé le 26 mai 2001.

Mon article montre que depuis son lancement officiel en 2002, l’Union africaine a développé une agence considérable. Je l’ai définie comme sa capacité à façonner l’agenda et les décisions en Afrique et dans les affaires mondiales.

Il ne fait aucun doute que l’Union africaine a des défis à relever. Elle est financièrement faible et dépend de donateurs extérieurs. Elle est souvent perçue comme un club de vieux messieurs inaccessible aux Africains ordinaires. Et elle présente des déficits de mise en œuvre, son travail étant parfois freiné par des Etats mal gouvernés.

Pourtant, l’Organisation est souvent au cœur de la définition des programmes, de la prise de décision, de la création de règles, de l’élaboration des politiques et de la direction stratégique du continent africain.

C’est donc une simplification excessive de la relation complexe entre l’Union africaine et ses membres que de traiter la bureaucratie panafricaine comme un simple serviteur des gouvernements du continent. L’Union africaine et sa bureaucratie ne sont ni des messagers glorifiés ni des suiveurs dociles des ordres des gouvernements africains.

Elle a rassemblé ses 55 membres pour qu’ils adoptent des positions communes sur de nombreux problèmes mondiaux critiques. Il s’agit notamment de dégager un consensus sur les réformes des Nations unies, la réponse du Covid-19 et le financement du développement de l’Afrique.

Rédaction de traités internationaux

L’Union africaine a contribué à la rédaction de traités visant à promouvoir la paix, la démocratie et la bonne gouvernance.

Nombre de ses traités contiennent des premières mondiales. Cela est vrai même si de nombreux Etats membres présentent encore des lacunes en matière de protection de la démocratie.

L’Union africaine a pu contribuer à l’élaboration de traités parce qu’elle a attiré certains des meilleurs esprits politiques du continent. Ces recherches montrent que le personnel de l’Union africaine compte parmi les fonctionnaires internationaux les plus instruits au monde. Ils ont également une grande expérience professionnelle.

Faire respecter les règlements, les promesses et les traités : L’Union africaine a développé une machine bien huilée pour promouvoir la paix et la sécurité.

Ses initiatives ont consisté à développer un modèle institutionnel pour la médiation, le dialogue politique, les systèmes d’alerte précoce et les opérations de soutien de la paix. Ces initiatives ont changé la donne des missions de paix et ont conduit à un succès relatif. L’intervention en Somalie en est un exemple.

L’Union a également réussi à faire évoluer l’état d’esprit des élites politiques africaines, qui sont passées de leur posture traditionnelle d’indifférence à une attitude qui les encourage à intervenir dans les affaires des autres. Elle est intervenue rapidement lors des violences post-électorales au Kenya en 2007 et a rapidement déployé l’opération « Démocratie » aux Comores en 2008.

Volonté collective, définition de l’ordre du jour et orientation de la réflexion, l’Union africaine a utilisé le pouvoir des recommandations avec beaucoup d’efficacité.

Elle l’a utilisé pour rallier ses membres à soutenir une liste de candidats africains en lice pour des postes au sein d’organisations internationales. Parmi les exemples, citons l’élection de l’Ethiopien Tedros Adhanom Gebreyesus au poste de Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé et de la Rwandaise Louise Mushikiwabo au poste de secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie.

En outre, des études indiquent que l’Union africaine a réussi à amener ses membres à adopter des positions communes sur plus de 20 questions majeures.

Nombre de ces positions ont influencé le débat et les décisions au niveau mondial. Elles ont notamment influencé les termes de l’engagement entre l’Onu et les organisations régionales.

Mais l’Union a également convoqué et mobilisé pour de mauvaises causes. Par exemple, l’ex-président du Soudan, Omar el Béchir, et le président du Kenya, Uhuru Kenyatta, ont été protégés des appels à comparaître devant la Cour pénale internationale pour répondre aux accusations de crimes contre l’humanité.

Leadership stratégique

L’Union africaine a montré qu’elle était capable d’assurer un leadership et de jouer un rôle de conseiller auprès des gouvernements et des agences intergouvernementales.

Elle a élaboré avec succès des cadres de développement tournés vers l’avenir, tels que l’Agenda 2063 et l’Accord de libre-échange continental africain (Zleca).

Par ailleurs, elle a créé des agences de développement, dont l’Agence de développement de l’Union africaine (NEPAD).

L’Union africaine a réussi à socialiser les gouvernements africains pour qu’ils acceptent les idées de développement et en fassent les piliers des plans de croissance nationaux.

Elle a également mobilisé des ressources pour stimuler les initiatives de développement du continent. Elle a notamment déployé des efforts pour mettre les vaccins Covid-19 à la disposition des Etats membres.

Mais il y a des faiblesses

La mobilisation des ressources de l’Union africaine a été critiquée pour avoir exacerbé la dépendance de l’Afrique vis-à-vis des partenaires internationaux. Certains affirment également que l’UA est douée pour proposer des idées nobles, mais qu’elle est souvent incapable de les mettre en œuvre ou peu désireuse de le faire.

Problèmes

L’Organisation a été freinée par la pression constante exercée pour la réformer.

Entre 2002 et 2009, l’acharnement de Mouammar Kadhafi à vouloir la transformer en un gouvernement d’union est devenu un obstacle majeur à la mise en œuvre de ses programmes.

Et depuis 2016, un processus de réforme de l’Institution mené par le président rwandais Paul Kagamé a semé la division parmi les dirigeants de la commission. Ce processus a paralysé le personnel pendant près de cinq ans et affaibli la Commission de l’UA, comme l’a observé l’ancien président sud-africain Thabo Mbeki.

De vieilles habitudes – telles que le culte de la personnalité, la concentration du pouvoir dans le bureau du Président de la Commission et le rétrécissement des espaces de participation populaire à la prise de décision – se sont installées au cours des dernières années.

La rotation du président de l’Union entre des dirigeants dont les références démocratiques sont douteuses suggère également que l’Union est entrée dans l’orbite d’un groupe particulier de dirigeants africains. Ce groupe est composé de dirigeants autoritaires qui ont fait de l’Institution un organisme conservateur et peu enclin à prendre des risques.

Un exemple de cette approche plus conservatrice est l’assouplissement de sa position de tolérance zéro à l’égard des régimes militaires.

Elle s’est montrée indulgente à l’égard des récents auteurs de coups d’Etat. Cela contraste avec sa position franche des années précédentes et les mesures qu’elle a prises pour ostraciser les régimes militaires en Guinée-Bissau et à Sao Tomé-et-Principe en 2003, au Togo en 2005, en Mauritanie en 2005 et 2007, en Guinée en 2008, au Mali en 2012, ainsi qu’en Egypte et en République centrafricaine (RCA) en 2013.

La récente résurgence des coups d’Etat sur le continent invite l’Union africaine à revoir sa position sur les changements anticonstitutionnels de gouvernement et renforcer son programme de promotion de la démocratie.

Le continent a besoin d’un leadership plus fort de l’Union africaine sur cette question – et sur bien d’autres – au cours des 20 prochaines années.

Cet article a été publié pour la première fois par ‘The Conversation’.