OUEST Archives - Page 184 sur 234 - Journal du niger

Caf : le président intérimaire Constant Omari prolongé

La Confédération africaine de football (Caf) prolonge l’intérim du Congolais suite à la suspension du président Ahmad Ahmad.Premier vice-président de la Caf, Constant Omari assurait déjà l’intérim à la tête de l’instance après qu’Ahmad a été diagnostiqué positif à la Covid-19. Ses médecins lui avaient recommandé un repos de 20 jours. Ce faisant, la mission de M. Omari devait courir jusqu’au 30 novembre 2020.

Toutefois, la Caf vient de prendre une nouvelle décision pour le maintenir au poste. Car la Commission d’éthique indépendante de la Fédération internationale de football association (Fifa) a suspendu Ahmad Ahmad pour cinq ans.

« La Caf et le président de la Caf prennent acte de cette décision qui met Ahmad Ahmad en position de ne plus pouvoir exercer ses responsabilités. En application de ses statuts, la Caf annonce que l’intérim actuel de Constant Selemani Omari comme président de la Caf est de fait prolongé », souligne le communiqué reçu peu après la délibération de la Commission d’éthique indépendante de la Fifa.

Sa chambre de jugement a estimé ce lundi que le président de la Caf, Ahmad, a violé le Code d’éthique de l’instance faîtière du football mondial. Ainsi, le Malgache est interdit « de toute activité liée au football (administrative, sportive et autres) aux niveaux national et international pour une durée de cinq ans ».

En fait, la Caf « s’inquiète des conséquences de cette longue procédure
sur sa réputation ». En outre, le gouvernement du foot africain « maintient le calendrier de l’ensemble de ses activités et programmes ». Ahmad Ahmad, qui n’a pas encore réagi à sa suspension, peut faire appel.  

Le désormais président intérimaire de la Caf, Constant Omari, 62 ans, est par ailleurs le président de la Fédération congolaise de football (Fecofa). Il a occupé plusieurs fonctions au sein de la Caf : membre du Comité exécutif et des Commissions d’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (Can), du Championnat d’Afrique U-20, des compétitions interclubs et de la gestion du système de licence des clubs.

Guinée: interdit de manifester, le FNDC dénonce « une décision absurde et ridicule »

Le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), affirme, dans un communiqué publié ce lundi, qu’il « ne saurait obéir à cette décision illégale » et dit travailler sur un schéma adapté au contexte de « répression, d’abus de pouvoir et de totalitarisme ».La Guinée risque-t-elle de sombrer à nouveau dans le cycle infernal des manifestations socio-politiques ? Tout porte à le croire. Car, la réélection d’Alpha Condé lors de la présidentielle du 18 octobre dernier, au lieu de taire les divergences politiques, les a aggravées. Plusieurs dirigeants du principal parti d’opposition, l’Union des Forces Démocratique de Guinée (UFDG) ont ainsi été emprisonnés.

L’UFDG qui réfute la victoire d’Alpha Condé a appelé à manifester le 25 novembre prochain pour « exiger la vérité des urnes et la libération des prisonniers politiques ». De son côté, le gouvernement a annoncé ce dimanche la suspension, « pour raison sanitaire », des manifestations de masse sur toute l’étendue du territoire national.

Et c’est contre cette décision que se dresse le mouvement anti-troisième mandat. Dans son communiqué, « le FNDC dénonce cette décision absurde et ridicule du gouvernement guinéen, quand on sait que la crise sanitaire que notre pays peine à endiguer a été provoquée et entretenue par ce clan qui s’est servi de la Covid-19 comme un instrument politique contre les opposants au projet de 3ème mandat ».

Selon les responsables du mouvement contestataire, « le Gouvernement continue de profiter de cette pandémie pour tuer, kidnapper et emprisonner des leaders et militants du FNDC ».

Tout en rappelant que depuis mars 2020, tous ses appels à manifester ont été systématiquement interdits, le FNDC affirme qu’il « ne saurait obéir à cette interdiction illégale » et dit travailler sur un schéma adapté « au contexte de répression, d’abus de pouvoir et de totalitarisme ».

Foot : Ahmad Ahmad suspendu pour 5 ans

Le président de la Confédération africaine de football (Caf) a violé le Code d’éthique de la Fédération internationale de football association (Fifa) selon la chambre de jugement de la Commission d’éthique de l’instance du foot mondial.Coup de tonnerre ! Ahmad Ahmad était candidat à sa succession à la tête de la Caf. Cette décision fait suite à une longue audition. La Fifa dit avoir établi, sur la base des informations recueillies par la chambre d’instruction, que le Malgache a manqué à son devoir de loyauté, accordé des cadeaux et d’autres avantages, géré des fonds de manière inappropriée et abusé de sa fonction de président de l’instance faîtière du football africain.

Par conséquent, la Fifa a prononcé à son encontre une interdiction de toute activité relative au football (administrative, sportive et autres) aux niveaux national et international. En outre, il devra s’acquitter d’une amende s’élevant à 185.000 euros, soit plus de 120 millions F Cfa.

L’enquête sur le comportement de M. Ahmad entre 2017 et 2019 a porté sur diverses questions liées à la gouvernance de la Caf – l’organisation et le financement d’un pèlerinage à La Mecque (Oumra) – ses accointances avec l’entreprise d’équipement sportif Tactical Steel et d’autres activités, lit-on sur le site de la Fifa.

Le dirigeant malgache avait déjà été placé en garde à vue en France pour des soupçons de corruption en juin 2019. A quatre mois de l’élection du président de la Caf, les cartes sont rebattues. L’Ivoirien Jacques Anouma, le Sud-africain Patrice Motsepe, le Mauritanien Ahmed Ould Yahya et le Sénégalais Augustin Senghor ont déjà officialisé leur candidature.

Mauritanie: décès de l’ancien président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi

L’ancien président mauritanien Sidi Ould Cheikh Abdallahi, premier président du pays démocratiquement élu en 2007, est décédé dans la nuit de dimanche à lundi à Nouakchott à l’âge de 82 ans, a appris APA auprès de la présidence mauritanienne.Le défunt avait été renversé par un coup d’État le 6 août 2008, un an seulement après son élection, avant de renoncer volontairement au pouvoir pour apaiser le climat politique dans le pays.

Le communiqué de la présidence rajoute qu’un deuil national de trois a été décrété après cette triste nouvelle.

Sidi Ould Cheikh Abdallahi était un homme du sérail puisqu’il avait occupé entre 1971 et 1978 le poste de ministre d’Etat, ministre de l’Economie dans le gouvernement de Moktar Ould Daddah. Il avait été promu en 1986 ministre de l’Hydraulique et de l’Energie puis ministre des Pêches et des affaires maritimes par Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya.

Le sucre alimente la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus lundi à APA, traitent principalement de la polémique autour de l’importation de cette denrée de première nécessité.Sud Quotidien informe qu’il y a un « micmac » dans la délivrance du certificat de Déclaration d’importation de produits alimentaires (Dipa). De ce fait, rapporte ce journal, les travailleurs de la Compagnie Sucrière Sénégalaise (CSS) ont organisé, samedi dernier, une marche de protestation à Richard-Toll (nord). Dans Sud Quotidien, les syndicalistes de cette entreprise soutiennent que « plus de 150.000 tonnes de sucre importées inondent le marché national ».

S’exprimant dans Le Quotidien, ces derniers font savoir que « cette situation risque d’avoir de fâcheuses conséquences sur les activités de production de la CSS qui, à terme, (peut) fermer son usine à cause du stock important de sucre qui dort dans (ses) entrepôts ».

En tout cas, « la polémique enfle », note EnQuête.  Dans les colonnes de ce journal, Cheikhou Name, Coordinateur du collège des délégués de la CSS explique que leur entreprise est censée écouler son sucre importé « au mois d’octobre ».

Mais des commerçants, autorisés à importer ce produit pour résorber le gap de production de la CSS, ont déjà constitué leur stock afin d’approvisionner le marché local. Cela autorise Amary Diouf, porte-parole des travailleurs de la CSS, à soutenir dans WalfQuotidien que leur société « est à un tournant décisif de son existence (du fait) de la mévente totale ». Ce journal souligne également que « le ministère du Commerce est en train de jeter en pâture (d’anciens agents) partis depuis plusieurs mois ».

A propos « de la maladie des pêcheurs », Le Soleil renseigne que « les recherches (sont) orientées vers les filets de pêche ». En effet, le quotidien national annonce que « le ministre des Pêches et de l’Economie maritime, Alioune Ndoye, écarte toute pollution chimique » des zones concernées. En outre, il a affirmé que « les ressources halieutiques ne sont pas contaminées. (Par conséquent), il faut que les populations continuent à manger le poisson ».

Quant aux pêcheurs, mentionne L’AS, ils « vont devoir prendre leur mal en patience avant de connaître l’origine de la maladie qui touche certains d’entre eux ». Pour tirer cette affaire au clair, L’Observateur précise que « dix échantillons prélevés en mer » ont fait l’objet d’analyses. Celles-ci révèlent « la présence de substances chimiques dans quatre échantillons d’eau ». En attendant la conclusion de l’enquête, ajoute ce quotidien, « les pêcheurs seront à la place de la nation (ex-Obélisque), le 4 décembre prochain, pour obliger l’Etat à se pencher sur les problèmes qu’ils rencontrent en mer ».

Enfin, Vox Populi indique que « l’Espagne se radicalise » sur la question de l’émigration clandestine avec la résurgence du phénomène Barça ou Barsax (Barcelone ou la mort). En visite à Dakar, Arancha Gonzalez Laya, la ministre espagnole des Affaires étrangères a déclaré : « Quiconque utilise les moyens illégaux devra rentrer dans son pays. Les portes de l’Espagne seront ouvertes aux Sénégalais qui souhaitent migrer de manière légale et ordonnée ».

Décès à Abidjan du journaliste ivoirien Mamadou Doumbia dit Doumbes

Le journaliste ivoirien, Mamadou Doumbia dit Doumbes, un membre du Cabinet du ministre ivoirien de la Communication et des médias, Sidi Touré, est décédé dimanche à Abidjan, des suites d’une longue maladie, selon son entourage.M. Doumbia Mamadou, sous-directeur de la communication et des relations publiques dudit ministère, atteint d’une anémie sévère, a tiré sa révérence à la polyclinique de l’Indénié, à Abidjan, la capitale économique ivoirienne.

Selon un proche collaborateur, il était souffrant depuis un temps et même avant la campagne pour l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020. Son décès intervient après plusieurs semaines d’absence au Cabinet.

Émérite journaliste et membre fondateur de l’Union des journalistes et communicateurs musulmans de Côte d’Ivoire (UJCOMCI), El Hadj Mamadou Doumbia a exercé dans les quotidiens Le Patriote, Nord-Sud et L’Expression avant de rejoindre le Cabinet du ministère de la Communication et des médias.

Doumbes était le président du Réseau des acteurs des médias pour les droits de l’enfant en Côte d’Ivoire (RAMEDE-CI), une organisation associative regroupant des professionnels de la communication et des personnes sensibles à la cause des enfants.

Burkina Faso/Présidentielle et législatives : 5000 burkinabé votent dans le calme en Côte d’Ivoire

La diaspora burkinabé en Côte d’Ivoire a voté dimanche dans le calme à son consulat général à Abidjan pour l’élection présidentielle du Burkina Faso où 13 candidats sont en lice dont le président sortant Roch Marc Christian Kaboré.Environ 5000  ressortissants burkinabé sur près de quatre millions vivant en Côte d’Ivoire, se sont inscrits sur le fichier électoral pour prendre part à cette élection couplée présidentielle et législatives.

En plus d’Abidjan, la diaspora burkinabé vote pour cette élection couplée dans les villes ivoirienne de Soubré (Sud-Ouest) et de Bouaké (Centre Nord).

 « Nous nous avons 12 bureaux de vote à Abidjan dont au consulat et 06 à l’ambassade. Les bureaux de vote ont ouvert à 06h00 (Heure locale et GMT) et devraient refermer à 18h00 ( Heure locale et GMT). Il n’y a aucune difficulté et le scrutin se déroule bien», a assuré à APA,  Michel Bado, le président de la  Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour le consulat du Burkina Faso en Côte d’Ivoire.

 Selon les autorités électorales burkinabè, environ 6,5 millions d’électeurs sont inscrits sur le fichier électoral dont 18 563 à l’étranger. Treize candidats sont en lice pour la présidentielle et 127 postes de députés sont à pourvoir pour les législatives. 

Le président sortant Roch Marc Christian Kaboré et les opposants Zéphirin Diabré, Isaac Yacouba Zida, Monique Yéli Kam et Désiré Kadré Ouédraogo  sont notamment candidats à la magistrature suprême. C’est la première fois que les burkinabé vivants à l’étranger prennent part à l’élection présidentielle de leur pays.

Côte d’Ivoire: le Rhdp invite le gouvernement à poursuivre les enquêtes liées aux violences électorales

Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir), invite le gouvernement ivoirien à demeurer ouvert au dialogue engagé avec l’opposition, mais à poursuivre les enquêtes liées aux violences électorales, a déclaré dimanche son porte-parole principal, Adjoumani Kouassi, lors d’un point de presse. »Le Rhdp invite le gouvernement à demeurer ouvert au dialogue, sans toutefois renoncer à poursuivre les enquêtes liées aux violences électorales, (et) à rechercher tous les auteurs et leurs complices quel que soit leur rang », a dit M. Adjoumani Kouassi, face à la presse. 

Selon le porte-parole principal du Rhdp, Adjoumani Kouassi, cela devrait permettre de « faire émerger la vérité sur ce qui s’est effectivement passé », alors que l’opposition appelle à la libération de ses responsables avant la poursuite du dialogue lié à la crise électorale.  

Il a fait savoir, sans ambages, que le parti assure le président de la République, Alassane Ouattara, élu pour un nouveau mandat, de « son soutien total et sans faille dans la poursuite des enquêtes en cours et dans sa quête du dialogue pour une paix sincère et durable ». 

M. Adjoumani a en outre invité le gouvernement à prendre toutes les mesures en vue du maintien d’un climat de paix durable, estimant que « l’opposition veut prendre en otage à nouveau (les Ivoiriens), en se servant de cette paix comme un instrument de chantage ».  

Le porte-parole principal du Rhdp a par ailleurs qualifié d' »odieux » les crimes perpétrés pendant la période électorale, à la suite de l’appel à la désobéissance civile et au boycott actif du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, lancé par l’opposition.

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), Henri Konan Bédié, et celui du Front populaire ivoirien (FPI), Affi Nguessan ont refusé de participer à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, soutenant que les conditions n’étaient pas réunies pour un scrutin crédible. 

Suite au scrutin présidentiel, émaillé de violences, M. Bédié et le président Ouattara se sont rencontrés, brisant le mur de glace, et devraient poursuivre le dialogue afin de permettre un retour à la paix. 

M. Bédié (86 ans), le doyen d’âge de l’opposition, a posé des préalables avant la poursuite du dialogue, entre autres la libération des responsables de l’opposition dont Affi Nguessan et le secrétaire exécutif en chef du Pdci,  Kakou Guikahué. 

Le chef du Pdci « n’est-il pas en train d’abuser des privilèges de son âge ou de la retenue dont font preuve les autorités compétentes à son égard du fait de cet âge avancé; veut-il pousser ces dernières à lui appliquer la loi dans toute sa rigueur ? », s’est-il interrogé. 

Pour M. Adjoumani, on ne peut pas raisonnablement exiger les retombées d’un dialogue avant même de l’engager. En tout état de cause, le Rhdp encourage M. Ouattara à « continuer à œuvrer pour la paix par le dialogue, sans faiblesse ».   

Burkina : ces élections sont « un tournant important » (Kaboré)

Roch Marc Christian Kaboré (RMCK), le président sortant, est persuadé que le scrutin couplé de ce dimanche 22 novembre (présidentielle et législatives) participe de « la consolidation de (la) démocratie » burkinabè.Il est 7h37 à l’école primaire Patte d’Oie B de Ouagadougou. Roch Marc Christian Kaboré franchit le portail de cet établissement de la capitale burkinabè sous bonne escorte. Il se dirige immédiatement vers le bureau de vote 1. 

Vêtu d’un faso dan fani (pagne traditionnel) à rayures bleues et blanches et portant un masque, le candidat du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) s’est adressé à ses concitoyens après avoir accompli son devoir civique : « Je suis venu poser un acte patriotique. J’appelle tous les Burkinabè, quelles que soient leurs tendances, à ne pas faire preuve de paresse. Parce qu’il s’agit de (notre) démocratie, de (notre) développement et de la paix dans notre pays ».

Sur Twitter, Roch Marc Christian Kaboré a souligné que « l’ensemble de la classe politique burkinabè (a) œuvré à ce que cet exercice républicain soit transparent, équitable et juste ». Car tous les aspirants ont préalablement « fait le choix des urnes comme seul mode de dévolution du pouvoir ».

Son principal challenger, Zéphirin Diabré, a invité les Burkinabè à « être témoins du comptage des (voix) ». Classé deuxième à l’élection présidentielle de 2015, le chef de file de l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC) promet de « prendre acte » des résultats finals s’ils sont « sincères ». M. Diabré a glissé son bulletin dans l’urne du bureau 1 de l’école franco-arable de Zogona, à Ouagadougou. 

Les centres de vote ont ouvert à l’aurore pour permettre au plus grand nombre de s’exprimer. Toutefois, il n’y a pas d’élection dans 17,70% du territoire national à cause de la menace jihadiste permanente. Ces cinq dernières années, le Burkina Faso a payé un lourd tribut avec un millier de morts et un million de déplacés. 

Burkina Faso : ouverture des bureaux de vote pour la présidentielle et les législatives

Les bureaux de vote ont ouvert, dimanche matin, au Burkina Faso où près de 6,5 millions d’électeurs votent pour le scrutin couplé de la présidentielle et des législatifs pour élire leur nouveau président et leurs nouveaux députés.Ils sont au total treize candidats, dont le chef de l’Etat sortant, Roch Marc Christian Kaboré à briguer la magistrature suprême du pays.

Ces élections couplées pour lesquelles, 21 155 kits de matériel (bulletins de vote et procès-verbaux) ont été distribués, devront également permettre d’élire 127 députés. L’organisation de ces élections coûtera  à 90 milliards de francs CFA.

La MS-Médias, la mutuelle de la presse privée ivoirienne, lance un projet immobilier

La Mutuelle générale des agents des médias privés de Côte d’Ivoire (Ms-Médias), a lancé samedi un projet immobilier au profit de ses membres, lors d’une séance de présentation du projet, à la Maison de la presse, à Abidjan.Ce projet, initié par les dirigeants de cette mutuelle sociale, a été présenté aux membres, notamment ceux ayant renseigné la fiche de manifestation d’intérêt (soit 200 mutualistes). Il vise à permettre aux journalistes de la presse privée d’acquérir un toit à un coût social.

Des sites avaient été proposés, à Angré extension, Ebimpé, Adzopé et Jacqueville, mais pour obtenir des terrains sécurisés afin d’impulser le projet, la mutuelle a préféré des lots avec ACD (arrêté de concession définitive, le titre définitif de propriété), exigé par les banques pour traiter tout dossier immobilier.  

Le président du Conseil d’administration de la MS-Médias, Cissé Sindou, a annoncé qu’un site d’une cinquantaine d’hectares a été trouvé à Bingerville, une banlieue à l’Est d’Abidjan, auprès d’un opérateur immobilier disposant d’un ACD. La mutuelle a négocié 5 hectares. 

Il a relevé que le Fonds de soutien et de développement de la presse (FSDP), mis en place par l’Etat ivoirien, accompagne la MS-Médias et devrait payer les surfaces identifiées, permettant ensuite aux souscripteurs d’acquérir des lots.  

Les souscripteurs pourront acquérir des lots de 200 mètres carrés (m2), 300 m2 ou 500 m2. Pour chacune de ces surfaces, il est requis des frais de dossiers de 150.000 Fcfa, non remboursable, et payable avec l’apport initial estimé à 10% du prix de vente du terrain.  

Le prix de vente du lot de 200 m2 (75 lots) est de 6,3 millions Fcfa y compris un apport initial de 630.000 Fcfa, payable à hauteur de 120.000 Fcfa par mois et sur 48 mois (quatre ans), a indiqué M. Cissé Sindou. 

La valeur du lot de 300 m2 (20 lots) est de 9,3 millions Fcfa y compris un apport initial de 930 000 Fcfa, soit 175.000 Fcfa par mois et sur quatre ans, puis le lot de 500 m2 (3 lots), d’un coût de 15 millions Fcfa  y compris un apport initial de 1,5 million soit 282.000 Fcfa par mois et sur quatre ans. 

M. Cissé Sindou a fait observer que les terrains villageois sans ACD sont souvent litigieux. Toutefois, la mutuelle explore cette voie avec un notaire avec la plus grande attention, et ce,  pour ne pas prendre de gros risques.  

Il existe, au total, 98 lots pour les mutualistes et 35 lots pour les personnels des structures sous tutelle, tel que le Fonds de soutien et de développement de la presse. Le terrain sollicité est, selon le président du Conseil d’administration de la MS-Médias, situé dans le champ derrière l’Hôpital mère-enfant de Bingerville. 

Pour souscrire au projet, il faut être mutualiste et avoir adhéré au produit de l’assurance santé et au fonds de solidarité, les deux conditions étant « cumulatoires ». Le projet sera ouvert la semaine prochaine pour les mutualistes intéressés. 

Disparition d’un gendarme ivoirien: 98 personnes interpellées et 44 téléphones portables saisis

Le procureur de la République près le tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau, Adou Richard Christophe a annoncé samedi, dans un communiqué, que 98 personnes ont été interpellées et 44 téléphones saisis pour enquête après la découverte du présumé «corps calciné» de l’adjudant Sanogo Seydou, un gendarme disparu fin octobre dernier dans des violences électorales au centre de la Côte d’Ivoire.« (…) La sépulture ouverte en présence du procureur de la République près le tribunal de première instance de Bouaké, permettait de constater la présence d’un corps calciné, à la boîte crânienne éclatée, sommairement enseveli dans un linceul blanc. 98 personnes ont été interpellées et 44 téléphones portables saisis  pour enquête», a indiqué le procureur Adou Richard dans ce communiqué.

 Selon lui, les auditions de ces personnes, permettront d’identifier les auteurs, les complices et les commanditaires de cette «barbaries».

Par ailleurs, il a précisé que le corps découvert entre les villages d’Abouakouassikro et de Bonzi (centre) à quelques encablures du lieu de l’attaque et qui serait celui du gendarme disparu a été dirigé sur Abidjan en vue d’une autopsie médico-légale en vue de déterminer les causes de la mort.

M. Adou a conclu en assurant que  les enquêteurs sont à pieds d’œuvre pour faire toute la lumière sur les incidents graves survenus avant, pendant et après l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.

Plus de 85 morts et 484 blessés ont été officiellement enregistrés après ces violences électorales liées à la dernière élection présidentielle ivoirienne.

Le 31 octobre dernier,  un convoi de trois véhicules à bord desquels se trouvaient trois chauffeurs et trois agents des forces de l’ordre affectés à la sécurité du ministre ivoirien du budget et du portefeuille de l’État a été pris à partie dans le village de Zatta (Yamoussoukro, centre ivoirien) par des individus agissant dans le cadre de la mise en œuvre du mot d’ordre de «boycott actif» de l’opposition ivoirienne.

 Ce convoi ministériel a réussi à s’extirper de ce traquenard avant d’essuyer des tirs nourris qui avaient atteint l’un des leurs à la tête pendant que les autres s’échappaient en gagnant la brousse voisine.

Cette « agression terroriste » avait ainsi fait un bilan de trois véhicules du ministère du budget incendiés, et un agent, l’adjudant, Sanogo Seydou qui était porté disparu.

Décès de Sidy Diallo, président de la Fédération ivoirienne de football

Le président de la Fédération ivoirienne de football (FIF), Augustin Sidy Diallo, récemment atteinte de la maladie à Coronavirus (Covid-19) est décédé samedi à l’âge de 61 ans, a appris APA dans la capitale économique ivoirienne.Dans un communiqué, le Directeur exécutif de la FIF, Sam Etiassé a annoncé le 09 novembre dernier que le président de la Fédération ivoirienne de football, Augustin Sidy Diallo a été testé le même jour positif à la Covid-19. 

M. Sidy Diallo, est un homme d’Affaires, Président directeur général de Ivosep, une structure de pompe funèbre. Sa passion pour le football le conduira à intégrer le Stella club d’Adjamé en tant que membre du staff et sponsor. Avec ce club, il remporte la coupe de l’Union des fédérations ouest-africaines (UFOA).

De 1991 à 1994, il occupe le poste de vice-président de la Fédération ivoirienne de football. Cette expérience est sanctionnée par le premier sacre des Eléphants à la CAN sénégalaise en 1992.  En 2011, il est élu à la présidence de la FIF et remporte la CAN 2015 organisée conjointement par le Gabon et la Guinée Equotriale.   

M. Augustin Sidy Diallo a été nommé membre de la Commission d’Organisation de la Coupe d’Afrique des Nations pour le cycle 2019-2021. Une décision prise par le Comité Exécutif de la CAF. 

Côte d’Ivoire: une organisation demande la «libération immédiate» des «prisonniers politiques»

La Plateforme pour l’engagement citoyen de Côte d’Ivoire (PEC-CI), une structure réclamant en son sein 35 organisations de la société civile ivoirienne, a demandé samedi à Abidjan la « libération immédiate » de tous les «prisonniers politiques» de l’opposition ivoirienne et les acteurs de la société civile.Pour que le dialogue politique demandé ( à l’opposition) par le président sortant Alassane Ouattara se poursuive, nous demandons la libération immédiate de tous les prisonniers politiques de l’opposition ivoirienne et les acteurs de la société civile arbitrairement arrêtés », a dit dans un point-presse, Ebrin Yao Rémi, le président de la PEC-CI.

Poursuivant, il a demandé l’implication de la société civile ivoirienne ainsi que de la communauté internationale dans ce dialogue entre le pouvoir et l’opposition.

Auparavant M. Yao qui dit apporter le soutien de son organisation à l’opposition ivoirienne,  a appelé M. Bédié, le doyen d’âge de l’opposition ivoirienne à « tenir compte des intérêts et de la volonté du peuple ivoirien » dans le dialogue qu’il a engagé avec M. Ouattara depuis le 11 novembre dernier.

L’opposition ivoirienne qui a lancé un mot d’ordre de désobéissance civile depuis septembre dernier, a boycotté la présidentielle ivoirienne du 31 octobre dernier. Ce scrutin présidentiel,  émaillé de violences électorales dans certaines localités, a  fait plus de 87 morts et 484 blessés selon un bilan officiel.

Avec un taux de participation de 53,90%, cette élection présidentielle a été remportée, au premier tour, par le président sortant Alassane Ouattara qui a obtenu 94,27% des suffrages contre 1,99% pour son adversaire, le candidat indépendant Kouadio Konan Bertin dit KKB.

L’opposition ivoirienne dirigée de fait par Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition) a dénoncé une « parodie d’élection » après ce scrutin avant de s’inscrire dans un dialogue depuis le 11 novembre dernier à l’appel du président élu Alassane Ouattara.

La maladie des pêcheurs parmi divers sujets à la Une au Sénégal

Les quotidiens sénégalais parvenus samedi à APA traitent de divers sujets sociétaux particulièrement marqués par « la psychose » créée par la maladie mystérieuse des pêcheurs.« La psychose s’installe », titre EnQuête, notant que la maladie dermatite des pêcheurs a comme conséquence la « mévente du poisson ». Si les acteurs « dénoncent les rumeurs », leur produit « ne trouve plus preneur sur les quais de pêche ».

Mais pour le secrétaire général des pêcheurs de Ouakam (une commune côtière dakaroise), ce sont « ceux qui utilisent les monofilaments qui sont touchés » et que la zone la plus infectée se situe à 52 km de Dakar, vers Sendou.

Le ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr lève les équivoques en soulignant qu’il n’y a « aucun élément qui peut nous permettre d’indexer la dangerosité des poissons ». Cela fait dire à Vox Populi que « les autorités +lavent+ les poissons ».

Outre le ministre de la Santé, ses collègues de la Pêche et de l’Environnement tentent de calmer aussi la situation. Alioune Ndoye note que « les poissons ne sont pas sources de contamination » là où Abdou Karim Sall souligne qu’«on suspecte une espèce d’algues marines ». Pendant ce temps, relève le journal, 224 pêcheurs sont infectés à Rufisque, mais le nombre de malades est « en baisse ».

Sur la contrebande autour des importations de sucre, Le Quotidien informe que « la gendarmerie traque les fraudeurs. Au même moment, le directeur des ressources humaines de la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS), Louis Lamotte, confie à L’AS que « s’il s’agit de verser notre sang, nous le ferons pour défendre la compagnie ».

En fait divers, Libération revient sur le meurtre de l’étudiant Ahyi Joel Célestin Philippe et note que la Sûreté urbaine (SU) « cueille deux nouveaux suspects ». L’un des arrêtés le fut « à plusieurs reprises après des vols et agressions ».

Le journal note en outre que 10 corps sans vie, d’anciens candidats probables à l’émigration dite clandestine, sont « repêchés au Cap-Vert » mardi et jeudi derniers.

Le Soleil publie un dossier sur les albinos qui vivent « le supplice ». Celui-ci se manifeste par l’ostracisme, les mythes et la cherté des soins, relève le quotidien national qui reprend également ce témoignage de l’un d’eux : « Nous brûlons le jour et gémissons la nuit ».

Le Soleil s’interroge par ailleurs sur la profusion de publications : « Au Sénégal, que vaut la littérature ? »

En politique, L’AS et L’Observateur notent qu’Aminata Touré, débarquée de la tête du Conseil économique, social et environnemental (Cese), a « boudé » la réunion du Secrétariat exécutif national du parti présidentiel APR. Ce n’est pas le cas cependant pour Mouhamed Boun Abdallah Dionne, Amadou Bâ, Oumar Youm et Aly Ngouille Ndiaye qui « chantent leur loyauté au président » Macky Sall.

Sur le statut de chef de l’opposition, L’Observateur note que Macky Sall est « face à l’option Sonko » après l’entrisme d’Idrissa Seck qui le met « en situation inconfortable ».

En football, les principaux titres sportifs font focus sur les « trois grands chocs » du week-end en Espagne, en Angleterre et en Italie. Hormis Atletico / Barça et Leicester / Liverpool, Milan ira défier Naples de Kalidou Koulibaly. Le colosse défenseur sénégalais fera alors « face à un Zlatan (Ibrahimovic) de feu », prévient Record.

Sur le début du tournoi U20 de l’UFOA, hier vendredi à Thiès (70 km de Dakar), le Sénégal est neutralisé (1-1) d’entrée de jeu par la Sierra-Léone et doit désormais « remporter le derby contre la Gambie », selon le journal. Pour Stades, les Lions U20 jouent leur « survie » demain dimanche.

Brazzaville hôte du 1er sommet des chefs d’Etat de l’organisation des producteurs de pétrole africains

La capitale congolaise, Brazzaville, abrite en juillet 2021, le 1er Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement des pays membres de l’Organisation des Producteurs de Pétrole Africains (APPO).La décision a été prise lors de la 39e session du Conseil des ministres en charge des hydrocarbures des pays membres de l’APPO, qui s’est réuni le 19 novembre 2020 à Niamey (Niger), informe un communiqué reçu à APA.

« (…) après plusieurs reports, le Conseil a décidé d’organiser le 1er Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement des pays membres de l’APPO au cours du mois de Juillet 2021 à Brazzaville, en République du Congo, pays de siège de l’APPO, sous réserve de l’évolution de la situation de la pandémie de la Covid-19 », informe le texte.

Il souligne que cette 39e session s’est déroulée de façon hybride avec des ministres et chefs des délégations présents à Niamey et via vidéoconférence depuis certaines capitales des pays membres pour les autres ministres qui n’ont pas pu effectuer le déplacement.

Le Conseil des ministres a, unanimement, désigné respectivement les ministres de l’Energie de l’Algérie, Abdelmadjid Atar et le ministre des Ressources Pétrolières et Minérales de l’Angola, Diamantino Pedro Azevedo comme président et vice-président de l’APPO pour l’exercice 2021.

Burkina : Blaise Compaoré peut-il renaître de ses cendres ?

Dans quelques heures, 6.492.868 Burkinabè, répartis dans 21.155 bureaux de vote à travers le pays, vont élire leur président pour les cinq prochaines années. Mais l’ombre de l’ex-président plane sur le scrutin.Le Burkina Faso semble coller à la peau de Blaise Compaoré. En exil en Côte d’Ivoire, depuis sa chute en 2014, l’ancien chef de l’Etat veut toujours jouer un rôle, et pas des moindres, au pays des hommes intègres. Et ce, après 27 années de règne sans partage.

Dans une lettre datée du 29 mars 2019, il a réaffirmé à son successeur sa « disponibilité » pour le soutenir dans toutes les initiatives de promotion de la paix, de la cohésion sociale et du vivre ensemble. Officiellement, la réponse de Roch Marc Christian Kaboré a été laconique.

« Toute personne, qui a vécu longtemps dans un pays, aimerait bien y retourner un jour. Compaoré n’a pas coupé les ponts avec le Burkina », remarque Docteur Daniel Kéré, Maître-assistant à l’Université Thomas Sankara de Ouagadougou.

L’ex-président du Faso demeure incontournable au Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP). Une formation politique qu’il a créée en février 1996 et dont il a confié les rênes à Eddie Komboïgo, candidat à l’élection du 22 novembre prochain. 

« Les grandes décisions, qui se prennent dans ce parti, requièrent son avis. Si quelqu’un veut passer outre, il l’interpelle directement. Le président actuel du CDP avait suspendu des ténors mais Compaoré lui a intimé l’ordre de les réintégrer. Il s’est exécuté », expose M. Kéré, également Directeur exécutif du Cercle d’études Afriques-Mondes.

L’ancien parti au pouvoir a été exclu, en 2015, de la course à la présidentielle. Cinq ans plus tard, deux autres candidats en lice n’ont pas tourné le dos à Compaoré. Il s’agit de Kadré Désiré Ouédraogo du mouvement Agir ensemble et de Gilbert Noël Ouédraogo de l’Alliance pour la Démocratie et la Fédération-Rassemblement Démocratique (ADF/RDA).

 

« A priori, tous les candidats partent avec une égalité de chance. Mais il faut savoir mobiliser pour remporter l’élection. C’est le rapport de force sur le terrain qui va compter. Il n’est pas évident que celui-ci soit favorable aux partis proches de Compaoré », pronostique Docteur Daniel Kéré.

Poursuivant son raisonnement, cet universitaire signale qu’« en Afrique, la prime est au président sortant. Ce dernier a une clientèle politique plus étoffée qu’il peut entretenir du fait de sa position. L’argent est le nerf de la guerre. Le parti au pouvoir a généralement plus de ressources que ceux de l’opposition ».

Dialogue timide

Au Burkina, la problématique de la réconciliation nationale et l’éventuel retour de Blaise Compaoré alimentent les discussions. « Le président sortant n’exclut pas cette hypothèse. Son parti non plus. Maintenant ce sont les modalités qui restent à définir », soutient l’auteur du livre Le rôle des jeunes dans les luttes pour le pouvoir d’Etat au Burkina.  Mais cette entreprise ne prouve-t-elle pas que les intérêts d’une minorité prennent le dessus sur les véritables aspirations de la population ? 

C’est du moins la conviction de Smockey, porte-parole du Balai citoyen, un mouvement très actif lors de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 : « C’est un prétexte pour les anciens tenants du pouvoir pour faire revenir leur mentor et son clan tout en leur faisant bénéficier d’une amnistie. C’est une bagarre de positionnement dont le peuple sortira forcément, et comme toujours, perdant ».

Dans son récent clip intitulé Pourriture noble, cet artiste engagé dénonce les magouilles de la classe politique. Pour s’adresser aux responsables du CDP, Smockey ne mâche pas du tout ses mots : « (Qu’ils) confessent leurs crimes avec un minimum de mea-culpa. Ce qu’ils ne font pas. C’est un manque de respect envers le vaillant peuple qui a dû en passer par le sacrifice ultime afin de jouir des mêmes droits et libertés que tous. Le pardon d’accord mais la justice et la confession d’abord ».

Ce préalable est aussi posé par Roch Marc Christian Kaboré qui a déclaré, ces derniers jours, que « la réconciliation nationale doit passer par la vérité et la justice ». Le président sortant a appelé les uns et les autres à « éviter une réconciliation de façade dont on ne tire aucune leçon ».

Une ligne de conduite qui emporte l’adhésion du rappeur burkinabè. « Pour une fois, je suis tout à fait d’accord avec lui. D’ailleurs qui ne le serait pas ? Le bon sens nous commande de ne pas faire passer de prime à l’impunité quand celle-ci est responsable du soulèvement de tout un peuple. Il n’y a pas de citoyen au-dessus d’un autre », assure Smockey.

Promesse

S’il rempile pour un second mandat, l’actuel locataire du palais de Kossyam entend, au premier semestre 2021, organiser un débat national sur cette question afin d’arrêter les modalités du processus de réconciliation.

Entretemps, Roch Marc Christian Kaboré doit se défaire de douze adversaires. Ce n’est pas gagné d’avance car certains citoyens n’approuvent pas la direction que prend leur pays. « Le peuple était en droit de s’attendre à beaucoup mieux dans un contexte post-insurrectionnel. Nous ne sommes pas satisfaits au regard principalement de l’insécurité, de la corruption toujours rampante et du maintien d’un train de vie dispendieux de l’Etat », déplore le porte-parole du Balai citoyen. 

Néanmoins, l’un des leaders de cette organisation de la société civile burkinabè fait savoir que « ce gouvernement est toujours légitime puisque c’est le peuple qui l’a élu ». Après tout, se convainc Smockey,  « le rafraichissement de l’offre politique, dans un jeu démocratique sain, est en marche au Burkina. Et désormais, rien ne pourra l’arrêter. Nous nous battrons pour cela ».

Le taux de couverture de l’électricité en Côte d’Ivoire estimé à 77,5% à fin octobre 2020

Le taux de couverture de l’électricité en Côte d’Ivoire, établi à 33% en 2011, a atteint 77,5% à fin octobre 2020, a indiqué vendredi à la presse le ministre ivoirien du Pétrole, des énergies et des énergies renouvelables, Abdourahmane Cissé, après un exposé à l’hémicycle sur l’exercice budgétaire de son département et les perspectives.M. Abdourahmane Cissé a fait savoir que fin 2018, le gouvernement ivoirien, sous l’impulsion du chef de l’Etat Alassane Ouattara, avait pris trois principales mesures dans le cadre des actions sociales. Des mesures sociales dont il a fait le point.

« Nous sommes passés d’un taux de couverture d’électricité qui était de 33% en 2011 à une couverture de 77,5% à fin octobre 2020 », a précisé M. Cissé, rappelant que le Programme national d’électrification rurale, une mesure sociale du gouvernement, vise l’électrification des localités de plus de 500 habitants avant fin 2020.

Au regard de ce taux de couverture « nous sommes en ligne avec ce qui avait été indiqué par le président de la République », a-t-il ajouté, assurant que « toutes les localités de plus de 500 habitants seront électrifiées avant la fin de l’année 2020 ».

Évoquant la seconde mesure sociale, il a relevé que depuis janvier 2019, quelque 1,3 million de ménages en Côte d’Ivoire ont bénéficié de 20% de baisse du tarif social domestique de 5 ampères. 

Concernant la troisième action sociale, il a fait état du Programme électricité pour tous. M. Abdourahmane Cissé a noté qu’ il permet aux populations de payer 1000 Fcfa et le reliquat sur une période allant jusqu’à dix ans. L’objectif étant de faire 400.000 branchements entre 2019 et 2020.

« A fin octobre 2020, nous avions déjà exécutés 416.000 branchements, au-delà de l’objectif et le budget de 268 milliards Fcfa qui sera mis à disposition du ministère nous permettra d’aller beaucoup plus loin et de poursuivre les ambitions du gouvernement », a-t-il ajouté. 

Ces différents programmes visent par ailleurs à assurer une énergie suffisante, de qualité et à moindre coût afin que d’ici à fin 2025, toutes les localités en Côte d’Ivoire soient électrifiées, a souligné M. Abdourahmane Cissé.  

Mamadou Touré s’engage à « parrainer » des activités sportives pour des élèves d’un collège à Abidjan

Le ministre ivoirien de la Promotion de la Jeunesse et de l’emploi des jeunes, Mamadou Touré, s’est engagé vendredi à « parrainer » des activités sportives, en dehors des heures de cours, au profit des élèves du Collège moderne de la Cité Port, à Abidjan, lors de la Journée mondiale de l’enfance. »Je m’engage à parrainer tous les enfants dans l’établissement, mais cela doit se faire en liaison avec les parents », a déclaré le ministre ivoirien de la Promotion de la Jeunesse et de l’emploi des jeunes, souhaitant qu’il soit trouvée une « formule » en termes d’opérationnalité. 

M. Mamadou Touré a demandé aux responsables du collège moderne de la Cité Port de les profiler afin de voir ce que chacun de ces élèves peut faire, avant d’ajouter: « celui qui veut faire le karaté, on va l’inscrire au karaté ». 

Parlant de son enfance, il a fait savoir qu’il pratiquait les disciplines telles le karaté, la natation et jouait au basket avec ses condisciples en dehors des heures de cours. Et ce, parce qu’il fallait s’occuper sainement, ce qui faisait que lui et ses amis n’étaient pas oisifs. 

« On avait toujours une occupation en dehors des heures de cours », a-t-il renchéri, tout en exhortant les élèves de ce collège à « bien travailler à l’école », car ils sont la relève de demain. Le thème de la Journée, au plan national, était : « Comment rendre la Côte d’Ivoire meilleure ».

Il a ensuite invité les élèves, notamment les jeunes filles à éviter de prendre une grosesse, ce qui pourrait gâcher leurs études. L’année précédente, une adolescente dont l’âge varie entre 15 et 16 ans, avait pris une grosesse dans l’établissement.

Le ministre de la Promotion de la Jeunesse et de l’emploi des jeunes a donné la parole aux enfants, qui se sont largement exprimés sur leurs attentes à l’endroit de leurs aînées, des leaders d’opinion, des dirigeants du pays, de leurs enseignants et de la société.

Les enfants ont, entre autres, appelé à la paix, sans laquelle il ne peut avoir de développement, à la cohésion entre les populations face à un pays qui connaît une fracture sociale, à l’intégrité des enseignants lors des examens scolaires, à plus d’infrastructures socio-économiques, à la lutte contre la corruption et au respect des lois et des règlements. 

M. Mamadou Touré a promis de faire entendre ces préoccupations des enfants aux décideurs et aux hommes politiques. Il s’est également engagé à accompagner de façon spécifique les élèves socialement vulnérables.

A l’occasion de cette journée de l’enfance, il a offert à tous les élèves du collège moderne de la Cité du port, la carte de bus pour les deux prochains mois. Mais, les meilleurs, devraient bénéficier de cet avantage durant toute l’année selon leurs résultats scolaires. L’établissement compte 900 élèves, de la 6e à la troisième.

Sénégal: pas de baisse des coûts de l’électricité avant 2024 (officiel)

Les conditions tarifaires de l’électricité ne connaîtront pas de baisse avant 2024, a fait savoir, vendredi à Dakar, le président de la Commission de Régulation du Secteur de l’Electricité (CRSE), Ibrahima Amadou Sarr.Les Sénégalais devront encore se serrer la ceinture pour affronter le coût élevé de l’électricité. En effet, selon M. Sarr, les retombées de la diversification du mix énergétique et la conversion des centrales à fuel de la Société nationale d’électricité (Senelec) en centrales à gaz (pour enclencher la stratégie « gas to power » avec l’exploitation prochaine des ressources gazières) ne devraient tomber qu’en 2024.

Reconnaissant que « le coût de l’électricité reste élevé » au Sénégal, M. Sarr a tout de même fait savoir qu’« à chaque fois que vous avez une facture d’électricité, il faut vous dire que les 30% ont été subventionnés par l’Etat ».

A l’en croire, sur les 3 dernières années, l’Etat du Sénégal, pour maintenir les tarifs en vigueur, a eu à subventionner le consommateur pour 317 milliards f cfa, ce qui fait une subvention annuelle de plus de 100 milliards par an.

S’exprimant lors de l’atelier de révision des conditions tarifaires de la Senelec, Ibrahima Amadou Sarr a déploré le fait qu’au-delà des coûts, il y a la problématique de l’accès qui est souvent oubliée.

« Aujourd’hui, en milieu urbain, le service est à peu près garanti. Mais, il ne faut pas oublier qu’à une centaine de kilomètres de Dakar, d’autres ont des problèmes d’accès à l’électricité », a-t-il dit.

Par ailleurs, le président du CRSE a rappelé que jusqu’en décembre 2018, avec la décision d’harmoniser les tarifs, le prix du KWH était 2 à 3 fois plus cher en milieu rural qu’en milieu urbain. « Une aberration !», s’est-il exclamé.

Depuis cette date, a indiqué M. Sarr, c’est le Fonds spécial de Soutien pour le Secteur de l’Energie (FSE) qui se charge de compenser les concessionnaires d’électrification rurale pour les écarts de revenu y afférant.

Il a ainsi appelé l’administrateur du FSE « à faire davantage » pour la régularité des compensations qui sont versées à ces concessionnaires.

Présidant la cérémonie d’ouverture de l’atelier, la ministre du Pétrole et des Energies, Aissatou Sophie Gladima a souligné que la période tarifaire 2020-2022 « est une période charnière (car) elle marque, en quelque sorte le point de départ vers une nouvelle reconfiguration du secteur ».

La dernière consultation sur les conditions tarifaires de Senelec reste marquée par la hausse des tarifs intervenue en décembre 2019. Une hausse partielle de 10 % qui a suscité de fortes réactions.

La Chambre de commerce marocaine en Côte d’Ivoire en « joie » après la libération d’El Guergarate

La Chambre de commerce et d’industrie marocaine en Côte d’Ivoire, au travers de son président El Hamzaoui Saad, a exprimé la « joie » de l’organisation après la libération et la sécurisation de El Guergarate, zone-tampon entre le Polisario et le Maroc, au Sarah marocain, dans un entretien à APA.L’occupation du point de passage de Guergarate par les séparatistes du Polisario a freiné les importations et les exportations entre le Royaume chérifien et l’Afrique Subsaharienne.

Le Maroc, dans cet élan, a lancé le 13 novembre 2020 une opération militaire dans le poste-frontière de Guergarate, à la frontière avec la Mauritanie, libérant ce point de passage investi par des hommes du Polisario, au Sahara marocain.

La Chambre du commerce et d’industrie marocaine en Côte d’Ivoire (CCIM-CI) se félicite que, « conformément aux hautes instructions du Roi Mohammed VI, Chef Suprême et Chef d’Etat-Major Général des Forces armées royales, une opération de rétablissement de la libre circulation des personnes et de leurs biens a été menée au passage d’El Guergarate « , a déclaré M. El Hamzaoui.

Le président de la Chambre de commerce et d’industrie marocaine en Côte d’Ivoire (CCIMCI), El Hamzaoui Saad, a fait observer que « quelques membres de cette Chambre qui font du business en provenance et en partance du Maroc, à travers cette voie routière, ont été énormément impactés ».

Mais aujourd’hui, se réjouit-il, « ce passage est sécurisé par les forces armées royales » suite aux instructions du Roi Mohammed VI, qui tient tant à la coopération Sud-Sud entre le Maroc et les pays subsahariens.

Il a rassuré la Chambre que « ce passage entre le Maroc et la Mauritanie est à présent complètement sécurisé par la mise en place d’un cordon de sécurité par les Forces armées royales (FAR) », après « l’opération qui s’est déroulée de façon pacifique et à la grande satisfaction de l’ensemble du peuple marocain ».

« Nous avons des partenaires qui font des affaires avec le Maroc (et surtout) des transporteurs qui ont vécu l’enfer pendant trois semaines par une poignée de bandits », a relevé M. El Hamzaoui Saad, mentionnant que leurs marchandises étaient bloquées et se sont, naturellement, dégradées.

Cet homme d’Affaires opérant en Côte d’Ivoire et rompu aux arcanes des relations commerciales, affirme avoir échangé avec ces opérateurs économiques de « cette difficulté qui était très très pénible pour eux à supporter ».

Des opérateurs, dit-il, avaient des camions stationnés pendant des semaines, occasionnant « une perte de temps, d’argent et de marchandises. Mais, avec cette décision royale, ces personnes qui étaient dans un état psychologique très difficile ont retrouvé aujourd’hui la joie » grâce à l’action du Roi Mohammed VI.

Reprise du trafic inter-État 

« Le trafic a repris et les marchandises ont commencé à circuler », rapporte M. El Hamzaoui, qui assure avec fierté que cela se fait « sous la surveillance des forces armées royales marocaines que nous soutenons et encourageons ». Et tout le peuple sera « derrière eux (soldats marocains) à 100% ».

Le blocus de El Guergarate a affecté les échanges interafricains. Selon M. El Hamzaoui Saad, des légumes et des fruits importés ont pourri parce que le trafic routier était obstrué. Toute chose qui dénote d’une imbrication des relations commerciales et un important réseau d’affaires sur le continent.

Il a ensuite laissé entendre que « des voyous, des bandits, des sans-lois ont pris le soin de venir narguer les représentants des Nations Unies dans cette zone et empêcher toute libre circulation des biens et des personnes, chose qui est intolérable pour nous ».

« Grâce aux instructions de Sa Majesté, l’ordre et la sécurité ont été rétablis sur place et le trafic routier inter-Etat a repris normalement sans aucun problème et aujourd’hui, ça fait la joie de tous les transporteurs », ne cesse-t-il de répéter tout en saluant l’initiative du Roi Mohammed VI.

El Guergarate est une localité frontalière située à l’extrême Sud-ouest du Sahara marocain et sous contrôle marocain. Cette route commerciale relie le Maroc à l’Afrique Subsaharienne.

Coopération Sud-Sud

« Il n’y a pas que les Marocains qui bénéficient de la sécurité de cet endroit. Nous avons aussi des transporteurs ivoiriens, des Mauritaniens, des Sénégalais, des Nigérians, des Burkinabè », qui aujourd’hui peuvent « circuler tranquillement et avec beaucoup d’assurance », a-t-il lancé.

Cette route internationale qui se trouve entre le Maroc et la Mauritanie est « à présent complètement sécurisée par la mise en place d’un cordon de sécurité des forces armées royales marocaines sous instruction du Roi Mohammed VI », a-t-il rappelé.

« L’opération de sécurisation s’est déroulée de manière très pacifique et a donné énormément de joie à tout le peuple marocain qui est solidaire et loyal derrière son roi », a fait savoir M. El Hamzaoui.

« On est très satisfait de l’ouverture et du rétablissement l’ordre et de la sécurité dans cette zone », a exprimé M. El Hamzaoui Saad qui « au nom » de la Chambre de commerce et d’industrie marocaine en Côte d’Ivoire a apporté tout son soutien indéfectible à l’action du Roi Mohammed VI.

« Nous remercions Sa Majesté le Roi, nous lui réitérons notre loyauté, notre allégeance et notre mobilisation permanente pour la défense des causes sacrées de la patrie et de ses valeurs suprêmes », a-t-il dit, avant de conclure « notre Sahara demeurera dans son Maroc pour l’éternité ».

Le Roi Mohammed VI a eu un entretien téléphonique le 16 novembre avec le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres. Un échange qui a porté sur la situation dans la zone d’El Guergarate, au Sahara marocain.

Les transferts d’argent de la diaspora ont contribué à l’inclusion financière en Côte d’Ivoire (étude)

Une étude du Cabinet conseil MicroSave Consulting, en partenariat avec la Fondation Mastercard, ressort que les envois de fonds des migrants sur les corridors entre la France, la Côte d’Ivoire, le Mali et le Sénégal, constituent des leviers de l’inclusion financière. »Les envois de fonds des migrants sont en passe de devenir la principale source de financement extérieur dans les pays d’Afrique de l’Ouest. Pourtant, la majeure partie de ce moteur économique est inexploitée », indique l’étude. 

L’étude propose de ce fait des recommandations pour encourager les envois de fonds en tant que leviers d’inclusion financière. Mais, les transferts d’argent, se voient menacées par la pandémie de la Covid-19. 

Les mesures barrières prises par les différents gouvernements du monde entier en vue de lutter contre sa propagation ont bouleversé les habitudes d’envois de fonds des migrants et de leurs familles. 

En 2019, les transferts de fonds dans le monde étaient estimés à 554 milliards de dollars, souligne l’étude, qui note qu »avec le coronavirus, ces transferts mondiaux devraient diminuer de 20 % en 2020 et une deuxième vague pourrait venir impacter les envois de fonds. 

Le Cabinet rapporte qu’il est important de concevoir les services de transferts d’argent pour les besoins des expéditeurs et des receveurs, suggérant que les fournisseurs pourraient créer des services de transfert de fonds vers des comptes liés à des services à valeur ajoutée.

Toutefois, ces services devraient être axés sur les besoins, tels que le paiement de factures ou la constitution d’actifs par le biais de partenariats, en particulier dans les zones rurales qui reçoivent une grande partie des envois de fonds.

En partenariat avec la Fondation Mastercard, le cabinet de conseil international spécialisé en inclusion financière, économique et sociale, MicroSave Consulting (MSC), a notamment mené cette étude en Côte d’Ivoire, en France, au Mali et au Sénégal. 

Dans ces trois pays africains, la Côte d’Ivoire, le Mali et le Sénégal, le marché des transferts internationaux a représenté 3,7 milliards de dollars en 2018 selon la Banque mondiale.

 L’objectif de l’étude était, selon le texte, de mieux connaître les besoins et les contraintes des expéditeurs et de leurs familles et de proposer des recommandations pour développer des services financiers digitaux adaptés pour mieux répondre aux besoins des expéditeurs et receveurs des transferts d’argent. 

En fonction de la durée pendant laquelle l’expéditeur est migrant, ses aspirations financières et ses priorités pour envoyer de l’argent chez lui changent et sont influencées à la fois par les besoins propres du receveur et par ses relations avec sa famille ou sa communauté dans son pays d’origine, poursuit l’étude. 

Par ailleurs, les personnes ayant des revenus plus élevés cherchent à obtenir des prêts pour entreprendre et des prêts immobiliers ou fonciers pour pouvoir éventuellement envisager le retour au pays.

Les migrants permanents, eux, recherchent pour les membres de leur famille restés au pays, des offres intéressantes en matière de soins de santé préventifs et de capital humain.

Ils recherchent également des financements pour l’entrepreneuriat ; tandis que les destinataires recherchent des services qui apportent une valeur ajoutée et leur font gagner du temps. 

L’étude fait état des recommandations pour mieux satisfaire les besoins des diasporas. Elle estime que les canaux numériques peuvent réduire le coût d’envoi de fonds, mais des efforts doivent être faits pour informer les expéditeurs de l’existence de ces canaux. 

Parmi les migrants interrogés en France, seuls 15,5 % ont utilisé des canaux numériques, tels que l’application mobile, l’argent mobile ou le virement bancaire, renseigne l’étude. 

L’étude conseille des couloirs de paiement spécifiques ou la conception de stratégies régionales ou spécifiques au marché dans le contexte d’une approche plus large qui reconnaît les besoins, le caractère et l’évolution uniques de l’espace de paiement dans chaque marché ou segment. 

Elle a noté en particulier la possibilité de cibler activement les flux de paiement liés à la santé, à l’assurance et à l’éducation, tout en soulignant l’importance de développer des services financiers numériques qui répondent aux besoins des envoyeurs et de leurs familles. 

Elections au Niger: l’ONU salue la signature d’un code de bonne conduite

Mohamed Ibn Chambas, Représentant spécial du Secrétaire général et Chef Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (Unowas, sigle anglais) salue la signature, par les parties prenantes d’une déclaration commune pour la bonne tenue des élections présidentielle, législatives et locales du 27 décembre 2020 au Niger.« Soulignant l’importance du rôle que doivent jouer tous les acteurs pour maintenir un climat apaisé, et faire de ces élections un succès national, le Représentant spécial a félicité les parties prenantes pour l’adoption de La déclaration commune, ainsi que pour la signature du code de bonne conduite des médias », rapporte l’Unowas.

Dans un communiqué rendant compte de la participation, hier jeudi à Niamey, de M. Chambas au forum des parties prenantes pour des élections apaisées et inclusives au Niger, l’Unowas souligne que ce dernier a salué les efforts fournis par toutes les parties prenantes pour assurer la tenue des élections locales, législatives et présidentielle dans les délais.

M. Ibn Chambas a rappelé que « nos préoccupations doivent également inclure le sort des communautés, dont les aspirations démocratiques se conjuguent aussi aux difficultés très concrètes rencontrées actuellement : l’insécurité, les déplacements de population, les aléas des récoltes, les intempéries et les inondations ».

Au cours de son intervention à l’ouverture du forum organisé avec l’appui de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), l’Union européenne (Ue), la Communauté des Etats Sahélo-Sahariens (Cen-Sad) et la Fondation Hans Seidl, le Représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, a déclaré « que malgré les défis importants auxquels le Niger fait face sur le plan sécuritaire, humanitaire et sanitaire, le pays a l’opportunité d’assurer un transfert paisible du pouvoir, un passage de témoin démocratique qui consolidera les gains obtenus ces dernières années ».

Pour ce faire, le forum avait pour objectif de faciliter le dialogue entre les partis politiques, les responsables des institutions nationales, les leaders d’opinion (chefs religieux, traditionnels et coutumiers), des personnalités indépendantes, des responsables des organisations de la société civile, des leaders des associations de femmes et des jeunes, des organisations professionnelles des médias.

Il devait également permettre de les sensibiliser sur les enjeux de l’organisation d’élections crédibles, inclusives et apaisées, en vue de consolider la démocratie et contribuer à la paix, la sécurité et la stabilité du pays.

La maladie des pêcheurs et Idrissa Seck à la Une au Sénégal

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA traitent principalement des premières hypothèses tentant d’expliquer l’origine de la maladie mystérieuse qui touche les pêcheurs.EnQuête affirme que la maladie mystérieuse chez les communautés de pêcheurs est « critique et inquiétante ». Après Thiaroye et Saint-Louis, 215 nouveaux cas sont détectés à Mbour, Ndayane et Joal, note le journal qui souligne également les hypothèses dermatologiques prises en compte : varicelle, eczéma aigu, syndrome pied-main-bouche…

Si la piste du virus « est écartée », L’Observateur note que la maladie des pêcheurs est à « l’origine toxique », citant les analyses réalisées par l’Institut Pasteur de Dakar. Le journal souligne aussi que « 10 échantillons de tests de toxicité » sont prélevés hier sur des poissons, des algues et de l’eau de mer.

Le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, soupçonne lui également dans EnQuête une « origine toxique, mais cela reste à confirmer ». Il écarte cependant dans L’AS « les thèses virale, contagieuse et Covid ».

L’Observateur titre en outre sur « l’enfer continu des étudiants (sénégalais) de Wuhan », douze mois après l’apparition de la Covid-19 en Chine. « Ils sont toujours enfermés dans le campus. Même pour sortir, il leur faut une autorisation », selon certains témoignages recueillis par le quotidien.

Le Soleil rapporte que le projet immobilier Dakar First ou « Pékin Sénégalais » à Diamniadio vient d’être lancé. L’objectif est de bâtir « 67 villas et 5 tours de 30 étages dans 22 mois ».

En politique, Walf Quotidien fait le calcul des budgets alloués aux présidents de l’Assemblée nationale, du Conseil économique, social et environnemental (Cese) et du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) et arrive à la conclusion que les alliés du président Macky Sall sont « chers ». En 2021, relève le journal, Moustapha Niasse, Idrissa Seck et Aminata Mbengue Ndiaye « +coûteront+ 34 milliards ».

L’un d’eux, en l’occurrence Idrissa Seck, s’est expliqué hier jeudi lors de son installation « sans convaincre » sur les motifs de son ralliement à la mouvance présidentielle, d’après L’AS. 

Idy était « en scène », relève pour sa part Sud Quotidien. Mais pour Le Quotidien : « Idy Cese de rêver ». Pour le désormais président du Cese, et non moins président du parti Rewmi, arrivé deuxième à la dernière présidentielle, « l’homme est maître de ses actes, mais son destin relève de la volonté divine ». Il entend « agir au bénéfice des populations, peu importe le coup pour notre image ».

Avec son nouvel allié, il décline une feuille de « route pour 2035 et au-delà ». « Entre Macky et moi, c’est comme +mburu ak soow+ ». Comprenez une idylle politique qui ne vient que de commencer.

Sur l’inventaire qu’il fait de la gestion de son prédécesseur, Aminata Touré, Idrissa Seck précise dans Vox Populi qu’il « ne fouille (…) personne, mais il était impératif de faire un état des lieux sur la situation de l’institution avant (sa) prise de fonction ». 

Cette réaction a suscité une « cinglante réplique de Mimi Touré : +Il n’a pas travaillé depuis longtemps, l’administration a évolué, ce n’est plus comme il y a 17 ans, le système est informatisé ».

En sport, Stades donne les raisons qui font que Sadio Mané « peut porter le Sénégal », précisément son équipe nationale de football. Il est « proche de dépasser Diouf » et se met déjà « sur les traces de Drogba et Eto’o ».

Interrogé par Record, l’attaquant Opa Nguette déclare qu’« on veut gagner tous les matches » malgré la qualification des Lions à la Can Cameroun-2022, à deux journées de la fin des éliminatoires.

En basket, le Sénégalais Amadou Gallo Fall, président de Basketball Africa league (Bal), annonce un changement pour cette compétition de la NBA réservée aux clubs africains : « Organiser la première saison au premier semestre 2021 ».

Covid-19 : l’OMS appelle les pays africains à la vigilance à l’approche des fêtes de fin d’année

L’Organisation mondiale de la santé ( OMS) a appelé ses Etats membres en Afrique dont la Côte d’Ivoire, à rester «extrêmement vigilants» face à une possible forte hausse du nombre de cas de la Covid-19 à l’approche des fêtes de fin d’année où l’on note généralement des rassemblements dans les familles. « Alors que nous nous approchons de la période de l’année lors de laquelle les gens se déplacent pour passer les fêtes ensemble, le risque de transmission de la Covid-19 est plus élevé. De nouveaux foyers de cas peuvent émerger dans des endroits qui n’ont pas été touchés jusqu’à présent, du fait des déplacements ou des rassemblements pour les festivités», a fait remarquer Dr Matshidiso Moeti, la directrice générale de l’OMS Afrique dans une note d’information parvenue jeudi à APA.

 Poursuivant, elle s’est inquiétée d’une tendance au relâchement des populations dans plusieurs pays vis-à-vis des mesures barrières contre la Covid-19.

 « Face à la Covid-19, le relâchement peut être dangereux. En ce moment critique, alors que l’Afrique commence à voir une hausse du nombre de cas, nous avons besoin de redynamiser et nous réengager à porter des masques. Je sais que beaucoup trouvent les mesures de santé publique fastidieuses, mais sans l’action de chacun d’entre nous, l’Afrique risque de faire face à une nouvelle hausse des cas de la Covid-19 », a fait savoir Dr Moeti.

Après avoir enregistré une tendance à la baisse, l’Afrique connaît une augmentation du nombre de cas de Covid-19, depuis début octobre, a souligné la note.

« Contrairement à la première vague de cas qui a été déclenchée par des zones à risque élevé en Afrique subsaharienne, la récente hausse a lieu principalement dans la région nord-africaine, où les températures commencent à baisser», a précisé l’OMS.

 Dans les 47 pays de la région africaine de l’OMS, 19 pays ont signalé une augmentation de plus 20 % de nouveaux cas au cours des derniers 28 jours par rapport aux quatre semaines précédentes.

Néanmoins, 17 pays enregistrent aussi une diminution de plus de 20 % du nombre de nouveaux cas au cours des derniers 28 jours, en comparaison des quatre semaines précédentes.

A la date du 19 novembre 2020, la Côte d’Ivoire compte 21 083 cas confirmés dont 20 729 personnes guéries, 129 décès et 225 cas actifs.

Côte d’Ivoire: l’IGE traduit un quotidien en justice suite à des accusations de détournement

L’inspecteur général d’Etat (IGE) de Côte d’Ivoire, Théophile Ahoua N’Doli a traduit en justice le quotidien ivoirien «Abidjan 24» à la suite d’un article l’accusant d’avoir détourné 450 millions Fcfa, reçus de la direction de campagne du Rhdp, le parti au pouvoir, lors de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, selon une note transmise à APA, jeudi.Le journal «Abidjan 24», a dans sa parution du mercredi 18 novembre 2020, accusé M. Ahoua N’Doli d’avoir « détourné, sans aucun début de preuve, 450 millions de Fcfa qu’il aurait reçu de la direction de campagne du candidat du RHDP », indique la note. 

Fort de cette gravissime accusation, l’intéressé a saisi le procureur de la République afin que le journal « Abidjan 24 », l’auteur de l’article et les commanditaires de cette opération répondent de cette « diffamation et atteinte à son honorabilité » devant la justice.

M. Ahoua N’Doli, « dans sa longue et riche carrière tant professionnelle que politique, a toujours privilégie l’intérêt général (et) ne fait pas partie du lot des petites gens qui s’adonnent à des détournements et autres magouilles de bas étage », souligne le texte. 

« Pour prouver qu’il n’a pas peur que la vérité éclate, il a saisi la justice pour que la lumière soit faite sur cette grave accusation qui a pour seul but de le salir », conclut la note qui mentionne que l’Autorité nationale de la Presse (ANP, organe de régulation de la presse imprimée  et numérique), a été également saisie.

La Cemac lève 3,8 milliards d’euros pour des projets en énergie et transport

La Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) annonce, dans un communiqué parvenu ce jeudi à APA, avoir levé 3,8 milliards d’euros de fonds pour financer onze projets d’intégration régionale sur la période 2021 et 2025 dans les six pays membres.« Le montant total des financements annoncés ou mobilisés (à l’issue de la table ronde avec les bailleurs) s’élève à environ 3,8 milliards d’euros, bien au-delà des montants recherchés », a déclaré le Secrétaire permanent du Programme de réformes économiques et financières de la Cemac (Pref-Cemac), Michel-Cyr Djiena Wembou, cité par la note.

A en croire M. Wembou, le financement de huit projets sur les onze « est entièrement bouclé ».

Le coût total des projets s’élève à 4,072 milliards d’euros, dont 596,74 millions d’euros (14,65%) étaient déjà mobilisés avant la table ronde. Le financement recherché était donc de 3,48 milliards d’euros (85,35%), renseigne le document.

Plus d’une dizaine de partenaires multilatéraux et d’investisseurs privés ont manifesté leur intérêt à contribuer au financement de ces projets de façon multiforme.

« Certains bailleurs et partenaires ont indiqué les projets pour lesquels ils étaient intéressés, notamment sur les axes 2 et 3 (…) et ont sollicité des informations complémentaires pour affiner leurs intentions. D’autres bailleurs et partenaires ont manifesté leurs intérêts de financement sous réserve de la réception des études de faisabilité et autres documents, ce qui leur permettrait de préciser les montants et les formes d’intervention », a précisé Michel-Cyr Djiena Wembou.

Le chef de la Division infrastructures/Afrique centrale à la Banque africaine de développement, Joseph Kouassi N’Guessan, a quant à lui assuré que la BAD allait contacter les partenaires pour leur fournir toutes les informations nécessaires « car nous avons contribué au financement de la majorité des études de faisabilité des projets concernés par cette table ronde ».

Par ailleurs, il a indiqué que la BAD, en sa qualité de chef de file pour la mobilisation des ressources, va accompagner la Cemac dans la coordination des engagements pris par les partenaires présents à la table ronde, en vue d’aider à la concrétisation de ces annonces.

La Banque a mobilisé, pour des projets de transport en Afrique centrale, 1,13 milliards d’euros sur la période 2015-2019. Environ 30% de ces financements ont été consacrés au développement et à la rénovation de corridors routiers entre les États de la région, informe le communiqué.

Concours AgriPitch de la BAD : 120 000 $ attribués à de jeunes «agri-preneurs »

Le concours AgriPitch de la Banque africaine de développement (BAD) a attribué 120 000 dollars, soit plus de 66 millions de FCfa à trois jeunes « agri-preneurs » africains, rapporte un communiqué de l’institution financière parvenu ce jeudi à APA.L’entreprise de transformation du manioc au Kenya, Mhogo Foods, Releaf, une nouvelle start-up technologique de transformation des aliments et Foodlocker, une société d’approvisionnement alimentaire pour petits exploitants au Nigéria sont les bénéficiaires de l’édition 2020 d’AgriPitch.

«Par le biais du concours AgriPitch, la Banque s’est engagée à soutenir les jeunes ambitieux, créatifs, férus de technologie et qui ont l’esprit d’entreprise pour créer des petites et moyennes entreprises rentables pour une Afrique prospère et inclusive», a déclaré Edson Mpyisi, Coordonnateur du programme « Enable Youth » de la BAD et responsable de l’événement.

Le programme « Enable Youth » vise à autonomiser les jeunes à chaque étape de la chaîne de valeur de l’agro-industrie en exploitant des compétences, des technologies et des approches de financement nouvelles et innovantes, afin que les jeunes puissent créer de petites et moyennes entreprises viables et rentables.

Tenu virtuellement, AgriPitch a vu la participation de plus de 2 500 candidatures et 605 propositions de 30 pays présélectionnés à 25 finalistes de 12 pays. Les finalistes se sont qualifiés pour un camp d’entraînement de deux semaines sur le développement des affaires, puis les 9 meilleurs concurrents d’AgriPitch ont fait leur présentation finale devant un panel en ligne de juges et d’investisseurs.

Macky Sall crée un nouvel organe pour l’emploi des jeunes

Le président sénégalais a annoncé la mise en place en mi-décembre d’un Conseil national pour l’insertion et l’emploi des jeunes (CNIEJ).Critiqué pour son mutisme sur la vague de départs de jeunes dans l’émigration dite clandestine et son lot croissant de victimes, Macky Sall s’est « enfin » exprimé sur le sujet, selon la formule du quotidien EnQuête, lors du Conseil des ministres du mercredi 18 novembre. La mesure phare qu’il a annoncée est la création du CNIEJ, un « organe consultatif stratégique d’impulsion, qui sera mis en place dans la deuxième quinzaine de décembre 2020 ».

A ce propos, le chef de l’Etat dit avoir donné des instructions aux ministres en charge de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion, du Travail et de la Jeunesse de lui soumettre, par le biais du ministre-secrétaire général du gouvernement, un projet relatif à la création de cette structure. Il sera examiné en Conseil des ministres avant la fin du mois de décembre 2020, a indiqué le communiqué.

Abordant la question liée à la recrudescence de l’émigration irrégulière à partir des côtes sénégalaises « et sa médiatisation », le Chef de l’Etat a insisté auprès des ministres concernés et des forces de défense et de sécurité, « sur la nécessité impérative et systématique de renforcer les dispositifs de surveillance et de contrôle de l’espace maritime national, et particulièrement du littoral ». Pour lui, l’accent doit être mis « sur les zones de pêche qui sont les principaux points de départ des migrants clandestins ».

Macky Sall a également demandé à son gouvernement d’accorder une attention plus soutenue à la redynamisation économique et à la situation sociale des populations des zones de pêche. « Ces dernières doivent être davantage sensibilisées et accompagnées, avec diligence et efficacité, par les mécanismes d’encadrement et de financement publics à déployer rapidement et efficacement dans les localités ciblées », a-t-il noté.

Depuis quelques mois, l’émigration irrégulière maritime s’est accrue de façon fulgurante. Chaque semaine presque, de nouvelles pirogues débarquent sur les îles Canaries même si plusieurs migrants laissent leurs vies en mer.

Dans le lot des voyageurs, figurent en grande partie des pêcheurs qui déplorent la rareté du poisson en mer, grevant de ce fait leurs recettes journalières et même hebdomadaires. Certains d’entre eux accusent l’Etat d’avoir privilégié les bateaux de pêche étrangers, notamment occidentaux, qui arrivent à récolter avec leurs puissants filets la quasi-totalité des poissons.

La semaine dernière, l’Union européenne (UE) a renouvelé ses accords de pêche avec le Sénégal. Le protocole permet à 45 navires européens de pêcher au moins 10.000 tonnes de thon et 1750 tonnes de merlu noir par an pour une contrepartie financière de 15 millions d’euros, soit près de 10 milliards FCFA, sur cinq ans. Mais ce renouvellement a créé un tollé auprès de l’opinion vu le contexte marqué par les nombreuses victimes du fameux « Barça wala Barsakh ». Un slogan en wolof voulant dire « atteindre coûte que coûte l’Europe quitte à y laisser sa vie ».

En revanche, le président Sall a rappelé « les nombreuses réalisations » faites par le gouvernement dans le secteur de la pêche avant d’instruire au ministre des Pêches et de l’Economie maritime à « accentuer la sensibilisation des acteurs » du secteur sur les problématiques de sécurité en mer. A ce propos, il lui a demandé de veiller à la reprise satisfaisante du programme de dotation des pêcheurs en gilets de sauvetage.

Sénégal : découverte d’une maladie mystérieuse touchant les pêcheurs

Des personnes de plusieurs zones côtières du Sénégal, ayant contracté depuis quelques jours une maladie dermatologique pour le moment inconnue, sont placées en quarantaine.Elle défraie la chronique depuis le début de semaine, reléguant au second plan la Covid-19 qui continue sa tendance baissière. Si les premiers cas ont été signalés à Thiaroye-sur-mer, en banlieue dakaroise, cette maladie, qualifiée de « mystérieuse » par plusieurs journaux, s’est répandue à l’intérieur du pays, entre Mbour, Joal et Saint-Louis.

Le quotidien Libération ajoute que près de 400 malades sont identifiés à Thiaroye-sur-mer en deux jours. Mais le gouverneur de Dakar, Al Hassan Sall, qui s’est rendu hier mercredi dans ce quartier de pêcheurs, a indiqué que seules 200 personnes sont pour le moment touchées.

« Des jeunes étaient partis pêcher. A leur retour, leurs corps présentent des dermatoses qui se sont même étendues à leur visage. Le phénomène a augmenté d’hier à aujourd’hui. Hier nuit, la liste qu’on nous avait présentée faisait état de 82 personnes. Aujourd’hui, ce sont plus de 200 personnes », a-t-il déclaré dans des propos relayés par des médias locaux.

Outre le visage, cette maladie cutanée touche également les lèvres et les parties intimes selon les témoignages de certains pêcheurs victimes. Ils sont d’ores et déjà mis en quarantaine et une partie d’entre eux est prise en charge à la maison des femmes de la localité.

Il est en outre demandé aux pêcheurs de suspendre momentanément leurs activités, histoire d’avoir une parfaite maîtrise de la situation.

Si les suspicions vont déjà bon train sur une supposée pollution de la mer, le gouverneur préfère attendre les résultats « des prélèvements » qui sont « effectués pour connaître l’origine du mal et comment le traiter ».

L’autorité annonce par ailleurs la mise en place d’un comité de crise sous sa tutelle. Il « s’appuiera sur des cellules, dont une technique comprenant une équipe de médecins, mais aussi des acteurs de la pêche, de la sécurité et de l’environnement », a expliqué Al Hassan Sall.