SECURITE Archives - Page 40 sur 43 - Journal du niger

Rabat et Paris déterminés à renforcer leur coopération en matière sécuritaire

Le Maroc et la France sont déterminés à renforcer davantage leur coopération sécuritaire, notamment à travers l’échange de renseignements et d’expertises et la consolidation du cadre juridique régissant leur coopération dans ce domaine, a indiqué, vendredi, un communiqué du ministère marocain de l’intérieur.Dans ce communiqué, le ministère relève qu’au cours d’une rencontre, vendredi à Rabat, entre le ministre marocain, de l’intérieur, Abdelouafi Laftit, et son homologue français, Gérald Darmanin, les deux responsables, qui se sont félicités de l’excellence des relations bilatérales, ont passé en revue les volets afférents à la coopération entre les ministères de l’Intérieur des deux pays, notamment ceux ayant trait à la lutte contre la migration irrégulière, le trafic des stupéfiants et le terrorisme.

Exprimant leur satisfaction par rapport aux efforts déployés, les deux ministres ont affiché leur détermination à renforcer davantage la coopération sécuritaire, notamment à travers l’échange de renseignements et d’expertises et la consolidation du cadre juridique régissant leur coopération dans ce domaine, ajoute la même source.

À l’issue de cette rencontre, les deux ministres ont exprimé leur volonté de travailler étroitement en vue de renforcer la coopération sécuritaire entre le Maroc et la France, tant au niveau bilatéral qu’aux niveaux régional et multilatéral, conclut le communiqué.

Le ministre français de l’intérieur s’est par la suite entretenu avec le ministre des marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.

Gérald Darmanin effectue une visite officielle dans le Royaume dans le cadre du partenariat liant le Maroc et la France.

Côte d’Ivoire: plaidoyer pour l’intégration du genre dans la lutte contre la prolifération des armes légères

Des ONG et des partenaires au développement en Côte d’Ivoire plaident pour l’intégration du genre dans la lutte contre la prolifération des armes légères et de petits calibres dans les communautés frontalières.Dans cet élan, la Commission nationale de lutte contre la prolifération et la circulation illicite des Armes légères et de petits calibres (ComNat-ALPC), a organisé du 7 au 10 octobre 2020 à Grand-Bassam (40 Km au Sud-est d’Abidjan), un atelier sur cette problématique, en partenariat avec le PNUD.  

Cet atelier, tenu avec les organisations de la société civile, des ONG sur le genre et les femmes leaders issues des communautés cibles, a permis de réfléchir sur des voies pour mieux intégrer les femmes dans la gestion des questions de sécurité au niveau des frontières. 

Intervenant à cet atelier, Arsène Assandé, représentant du représentant résident adjoint au Programme du PNUD à Abidjan, a salué cet atelier axé sur le genre et les dangers liés à la prolifération des ALPC dans les communautés frontalières.

Cette vision, dira-t-il, s’inscrit dans dans la logique des appuis du PNUD à la ComNat-Alpc et mérite qu’on y prête un intérêt particulier dans le contexte actuel de la Côte d’Ivoire, où a lieu le 31 octobre 2020 l’élection du président de la République.

Tout au long de cet atelier, les participants ont échangé et partagé des expériences sur la problématique des ALPC, notamment les défis et enjeux,  ainsi que la politique nationale du genre et la nécessité d’une sécurité inclusive qui prenne en compte le genre.

Ils ont en outre abordé les notions de leadership féminin,  les atouts et les obstacles liés au genre ainsi que des outils essentiels de l’intégration du genre dans le processus de lutte contre les ALPC en Côte d’Ivoire.

Depuis plusieurs années, le PNUD accompagne le gouvernement ivoirien sur les questions du genre. Et ce, en vue de lever tous les obstacles à l’émergence d’un leadership féminin dans tous les secteurs d’activités pour un développement humain plus harmonieux.

Maroc : Démantèlement de quatre cellules terroristes depuis le début de l’année

Depuis le début de cette année 2020, les services sécuritaires marocains ont démantelé quatre cellules terroristes s’activant dans différentes villes marocaines, prouvant que le Royaume est la cible de menaces terroristes, selon un décompte réalisé par APA.C’est dire que le Maroc a pu faire face aux différentes menaces en développant sa stratégie de veille contre les réseaux terroristes au niveau national et international et renforcer sa vigilance pour lutter contre le terrorisme et assurer la sécurité et la stabilité du Royaume.

Dans les détails, les services sécuritaires ont démantelé le 2 mars 2020 une cellule terroriste s’activant dans la ville de Sidi Slimane (116 km au nord de Rabat) et composée de quatre éléments partisans du groupe dit « Etat islamique ». Le 7 juillet dernier, une cellule terroriste composée de quatre membres s’activant à Nador (nord-est) et ses environs a été démantelée.

Le 10 septembre dernier, les services sécuritaires marocains ont démantelé une autre cellule terroriste liée à l’organisation dite « Etat islamique » et avorté ses plans imminents et complexes ayant des liens dans plusieurs villes marocaines.

Ces opérations de sécurité, exécutées simultanément dans les villes de Tanger, Tiflet, Témara et Skhirat, ont abouti à l’arrestation de cinq extrémistes.

Et le 5 octobre courant, une cellule terroriste affiliée à l’organisation « Daech » active dans la ville de Tanger (nord) et composée de quatre individus, a été aussi démantelée.

En 2019, les services sécuritaires ont démantelé 12 cellules terroristes s’activant dans différentes villes marocaines.

Établissement au Maroc d’un Bureau Programme pour la lutte contre le terrorisme et la formation en Afrique de l’UNOCT

Le Maroc et les Nations Unies ont signé, mardi en visioconférence, un accord de siège pour l’établissement au Maroc du Bureau Programme pour la lutte contre le terrorisme et la Formation en Afrique de l’UNOCT, (United nations Office of Counter-Terrorism).Signé par le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et le Secrétaire général adjoint de l’ONU à la lutte contre le terrorisme, Vladimir Voronkov, ce centre reflète l’ambition de conjuguer les efforts afin de faire face aux défis liés à la menace terroriste grandissante en Afrique ces dernières années.

Ce bureau, le premier du genre en Afrique, vise à « renforcer la capacité des États membres par l’élaboration de programmes nationaux de formation à la lutte contre le terrorisme », a indiqué M. Bourita, qui intervenait en marge de la cérémonie de signature.

 Le Maroc, a-t-dit, s’engage à oeuvrer de concert avec cette nouvelle structure afin de créer un portefeuille dynamique de formation de pointe qui évolue et s’adapte à la mission « en perpétuel changement et de plus en plus difficile de prévention, de détection et de poursuite des activités terroristes ».

Pour réussir ce pari, il a recommandé des actions en parfaite adéquation avec les besoins des États africains, complémentaires aux différentes initiatives lancées par ces États, développées avec la contribution des États africains et partagées entre les partenaires dans une approche coopérative et solidaire.

La création de ce centre, fruit d’un travail acharné de plus de neuf mois, intervient alors que l’Afrique est victime d’une recrudescence « alarmante » des actes terroristes au cours de 2020, a observé M. Bourita.

Ces actes ont crû de 31% depuis 2011, en s’établissant à 4100 attaques au premier semestre de l’année en cours, alors que le nombre de décès dus au terrorisme a bondi de 26% en une année (12.507 contre 9.944 aux premiers six mois de 2019).

Au Sahel, théâtre du plus considérable regain de violence, les actes de Jama’at Nusrat al Islam wal Muslimin (JNIM) et de Daech se sont multipliés par sept depuis la mi-2017, a indiqué M. le Ministre.

 Dans le Lac Tchad, le nombre des victimes des attaques terroristes de Boko Haram et de Daech a presque doublé depuis juin 2017, passant de 506 à 964 personnes, a fait savoir M. Bourita.

 Ces chiffres, a conclu le ministre, soulignent que l’Afrique a besoin plus que jamais d’une action « immédiate et déterminée » pour stabiliser le continent, consolider sa sécurité, et lui permettre de se concentrer sur le développement durable.

De son côté, le secrétaire général adjoint du Bureau des Nations Unies contre le terrorisme, Vladimir Voronkov, s’est dit « fier » de signer cet accord avec le Maroc, chef de file mondial dans la lutte contre le terrorisme et membre du Forum mondial de lutte contre le terrorisme (GCTF).

Cet accord constitue une « étape importante » dans les efforts de l’ONU pour combattre le terrorisme, a-t-il souligné, ajoutant que le Maroc dispose d’une expérience avérée dans ce domaine qui sera partagée avec les pays africains.

Le Maroc est une « référence » en matière de paix et de stabilité en Afrique (ministre marocain des AE)

Le Maroc se positionne « incontestablement » comme un pourvoyeur de stabilité régionale et une référence dans le domaine de la paix en Afrique, a affirmé, mardi à Rabat, le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita. »Grâce à la vision royale, le Maroc se positionne incontestablement comme un pourvoyeur de stabilité régionale et une référence dans le domaine de la paix et de la stabilité au niveau du continent”, a-t-il souligné dans une déclaration à la presse en marge de la signature d’un Accord de siège pour l’établissement dans le Royaume du Bureau Programme pour la lutte contre le terrorisme et la Formation en Afrique de l’UNOCT (United Nations Office of Counter-Terrorism).

Au sujet de cette structure onusienne, le ministre a relevé que ce “centre de référence”, l’unique établi en Afrique par l’ONU, s’assigne pour objectif la formation et la « diffusion » des pratiques en matière de lutte contre le terrorisme.

Dans ce sens, il  a indiqué que la signature de cet accord et l’ouverture prochaine de cette structure au Maroc renferment une signification importante. Il s’agit, selon lui, d’une reconnaissance de l’approche globale et multidimensionnelle mise en place par le Royaume en matière de lutte antiterroriste, laquelle approche se démarque par une “dimension préventive menée par professionnalisme par les forces de l’ordre marocaines », une approche qui concerne aussi bien le champ religieux que les domaines sociaux et économiques.

« Cette approche est devenue connue et reconnue aux niveaux régional et international et l’ouverture de ce bureau par les Nations Unies au Maroc consacre la reconnaissance de cette approche », s’est-il félicité.

La deuxième signification est relative à la politique africaine du Maroc, a-t-il poursuivi, notant que dans le cadre de cette approche triangulaire, le Royaume est un partenaire des organisations internationales mais également des pays africains pour développer des modèles de formation, de bonnes pratiques au niveau du continent, et ce afin de faire face au fléau du terrorisme.

Il s’agit d’une signification importante, a fait savoir M. Bourita, dans la mesure où cette signature vient à un moment où le Maroc et l’ONU constatent la recrudescence de la menace terroriste au niveau du continent africain comme en témoignent le nombre d’attentats terroristes (entre 650 et 700 en 2012 contre 4000 actuellement), le nombre de victimes qui a augmenté de plus de 3 fois au cours des dernières années, outre la prolifération des groupes terroristes dans toutes les sous-régions du continent.

L’accord de siège pour l’établissement au Maroc du Bureau Programme pour la lutte contre le terrorisme et la Formation en Afrique de l’UNOCT a été signé, en vidéoconférence, par M. Bourita et le Secrétaire général adjoint de l’ONU à la lutte contre le terrorisme, Vladimir Voronkov.

Ce centre reflète l’ambition de conjuguer les efforts afin de faire face aux défis liés à la menace terroriste grandissante en Afrique ces dernières années.

Côte d’Ivoire: prorogation de la suspension des manifestations sur la voie publique jusqu’au 14 octobre prochain

Le ministère ivoirien de l’Administration du territoire et de la décentralisation ainsi que celui de la sécurité et de la protection civile ont prorogé, dans un arrêté interministériel , la mesure de suspension des marches, sit-in et autres manifestations sur la voie publique en Côte d’Ivoire jusqu’au 14 octobre prochain, a appris APA vendredi de source officielle.« En vue de prévenir les troubles à l’ordre public, la mesure de suspension des marches, sit-in et autres manifestations sur la voie publique, sur toute l’étendue du territoire national, est prorogée jusqu’au 14 octobre 2020», mentionne l’article 1 de cet arrêté interministériel. 

Les manifestations ou rassemblements de personnes organisés par les partis et groupements politiques ou les associations légalement constituées dans les lieux fixes, ajoute l’article 2,  relèvent du régime de la déclaration préalable, conformément aux dispositions légales en vigueur, et demeurent soumis au droit commun, dans le respect des mesures barrières édictées dans le cadre de la lutte contre la Covid-19. 

« Les contrevenants à la mesure de suspension prévue à l’article 1 ci-dessus sont passibles de poursuites judiciaires», souligne par ailleurs, le document en son article 3. C’est depuis le 19 août dernier que le gouvernement ivoirien a décidé de suspendre les manifestations sur la voie publique dans le pays autorisant toutefois les rassemblements dans les enceintes closes. 

Cette décision de l’exécutif ivoirien est intervenue au lendemain de plusieurs manifestations politiques dans le pays qui ont occasionné des pertes en vie humaine et de nombreux dégâts matériels. Le climat politique est délétère en Côte d’Ivoire à quelques semaines de l’élection présidentielle qui est constitutionnellement prévue le 31 octobre prochain.

Le Maroc et les Etats Unis d’Amérique signent une feuille de route pour la coopération en matière de défense

Le Maroc et les Etats Unis d’Amérique ont signé, vendredi à Rabat, une feuille de route pour la coopération en matière de défense destinée à renforcer l’engagement dans le partenariat stratégique bilatéral.Cette feuille de route décennale (2020-2030), signée par le ministre délégué marocain chargée de l’administration de la défense, Abdellatif Loudiyi et le secrétaire d’Etat américain à la défense, Mark Mark Esper en présence du ministre marocain des affaires étrangères, Nasser Bourita, vise à affirmer la relation durable entre les deux pays et soutenir les objectifs de sécurité communs.

S’exprimant à cette occasion, le ministre marocain des affaires étrangères a rappelé que les relations entre Rabat et Washington se sont adaptées aux nouvelles menaces sécuritaires à savoir le terrorisme, l’extrémisme violent, la criminalité transnationale, la cybercriminalité et toutes sortes de trafic illicite.

Selon lui, « la lutte contre le terrorisme et les menaces transnationales est un élément tout aussi important pour relever les défis de sécurité communs », ajoutant que le partage des renseignements, la participation à la coalition contre Daech, le rôle du Maroc en tant que chef de file dans le Forum mondial de lutte contre le terrorisme et les opérations de sécurité conjointes, démontrent la force de notre coopération ininterrompue et élargie ».

Le ministre a souligné que les exercices militaires conjoints font partie intégrante du succès des relations bilatérales et ont consolidé la contribution du Maroc en tant qu’allié de la défense des États-Unis principalement en Afrique, citant l’exemple de l’opération « lion africain » le plus grand exercice militaire conjoint américain en Afrique.

Cette feuille de route pour la coopération en matière de défense, a-t-il poursuivi, est pertinente à plusieurs niveaux. Elle intervient dans un contexte marqué par les menaces croissantes et les défis en constante évolution. Elle reflète aussi le leadership audacieux et proactif des deux pays qui cherchent à promouvoir un monde plus sûr, a estimé M. Bourita.

De son côté, le secrétaire d’Etat américain à la Défense a salué la conclusion de cette convention avec un pays « ami de longue date des Etats-Unis ».  Il a rappelé que le Maroc a été le premier pays à reconnaître l’indépendance des Etats-Unis.

« Le Royaume du Maroc est un pays leader en matière militaire. Cet accord trace effectivement une feuille de route pour consolider la coopération bilatérale », a-t-il souligné.

Peu avant dans la journée, le secrétaire américain à la Défense, Mark Esper, a été reçu respectivement par le ministre délégué chargé de l’Administration de la défense nationale, Abdellatif  Loudiyi et le Général de Corps d’Armée, inspecteur général des Forces armées royales (FAR) sur hautes instructions royales.

Un communiqué de l’État-major général des FAR précise que les deux responsables ont examiné les différents aspects de la coopération bilatérale dans le domaine de la défense nationale, ainsi que les perspectives de leur développement.

Ils ont exprimé à cette occasion leur satisfaction quant à la solidité, l’excellence, la durabilité et le dynamisme de la coopération bilatérale, reflet des relations privilégiées et du partenariat stratégique qui lient les États-Unis d’Amérique et le Royaume du Maroc.

A ce titre, les deux responsables se sont mis d’accord sur une coopération militaire entre les forces armées des deux pays, axée sur la consolidation des objectifs de sécurité communs, notamment, l’amélioration du degré de préparation militaire, le renforcement des compétences et le développement de l’interopérabilité des forces.

Affaire « désobéissance civile »: s’il y a des « destructions de biens » on apportera « la note » aux auteurs (PM)

Le Premier ministre ivoirien, Hamed Bakayoko, a prévenu samedi que les auteurs de l’appel à la « désobéissance civile » relativement à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, payeront « la note », à l’occasion d’une visite du chef de l’Etat à Bouaflé, dans le centre-ouest du pays. »Si vous lancez un appel et qu’ à la fin de la journée, il y a des destructions de biens privés ou publics, le soir on sera devant votre domicile pour vous apporter la note », a déclaré M. Hamed Bakayoko à Bouaflé, lors d’un meeting de clôture d’une visite d’Etat de Alassane Ouattara dans la Région de la Marahoué.  

Selon le Premier ministre ivoirien, les opposants, via l’appel à la désobéissance civile, « incitent à la violence, à la rébellion (…) et souvent, c’est des biens publics achetés chèrement qui sont détruits ». 

« M. le président, nous n’allons plus accepter », a-t-il lancé, faisant observer que certains leaders de l’opposition « habitent encore, sont logés, blanchis et nourris grâce à l’Etat (et ne vont) pas détruire les biens des autres et dormir tranquillement dans la maison de l’Etat, c’est fini, c’est terminé ».

Le chef du gouvernement qui a fait une entorse au programme pour faire des éloges du chef de l’Etat, a soutenu que « le travail du président Alassane Ouattara, c’est un travail qui est concret », tout en invitant les populations à retenir que vous « le monde entier en parle ». 

« Hier encore, les instances des évaluations des États disaient que la Côte d’Ivoire est devenue le pays le plus attractif, et que l’Ivoirien est devenu l’homme le plus riche au PIB par habitant dans la sous-région; et ce ne sont pas des gens qui peuvent tricher avec ces indicateurs », a-t-il poursuivi.

M. Ouattara effectue dans la région de la Marahoué la dernière visite d’Etat des 31 régions que compte le pays depuis son accession au pouvoir en 2011. Ces visites d’Etat sont l’occasion pour le chef de l’Etat de toucher les réalités des populations et apporter le développement.

Dimanche dernier, les partis de l’opposition ont annoncé une désobéissance civile pour selon eux dire « non » à un « troisième mandat » de Alassane Ouattara à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.

Élu en 2010 et réélu en 2015, l’opposition estime que la Constitution de 2016 ne permet pas à M. Ouattara de faire un « troisième mandat ». Le Rhdp, parti au pouvoir, soutient qu’ il s’agit du premier mandat de la 3e République. 

Le Conseil constitutionnel ivoirien a retenu le 14 septembre 2020 quatre candidats sur 44 candidatures dont celle de M. Alassane Ouattara. Les juges ont tranché que le pays est sous l’ère de la llle République, ce qui lui permet de se représenter à ces joutes électorales.  

En dépit de la décision du Conseil constitutionnel, l’opposition qualifie sa candidature d' »anticonstitutionnelle ». Samedi, l’opposition a convoqué ses militants à participer à trois meetings à Abidjan pour dire « non à un troisième mandat » de Alassane Ouattara. 

Maroc : l’Africa Security Forum aura lieu le 7 décembre en mode virtuel

L’édition 2020 de l’Africa Security Forum aura lieu le 7 décembre prochain en mode virtuel, a annoncé vendredi un communiqué des organisateurs.« Compte tenu des contraintes sanitaires liées à la Covid-19, le comité directeur du Centre de recherches et d’études géostratégiques +Atlantis+ en étroite collaboration avec le bureau exécutif de l’Africa Security Forum, a décidé l’annulation, dans son format habituel, de l’édition 2020 de l’Africa Security Forum qui devait se tenir en décembre de cette année », souligne la même source.

Afin de maintenir la dynamique entamée et la volonté de participer à la réflexion générale sur la pandémie de la Covid-19 en Afrique, une conférence de type Webinar avec un panel de conférenciers sera organisée le lundi 7 décembre 2020, précise-t-on.

Cette rencontre se tiendra uniquement en langue anglaise et sur une durée maximale de trois heures avec une participation qui restera sur invitation, ajoute le communiqué

Les informations concernant les conférenciers ainsi que les détails du Forum, seront communiquées au cours de la deuxième quinzaine du mois de novembre, selon la même source.

L’Africa Security Forum, un événement d’envergure internationale, est un espace de réflexion et de convergence des initiatives, afin d’apporter des réponses concrètes et adaptées aux enjeux auxquels le continent doit faire face aujourd’hui comme demain.

L’édition 2019 de l’Africa Security a retenu comme thème « l’Impact du changement climatique sur la sécurité en Afrique ».

Le Maroc et les USA se félicitent du bilan de la coopération stratégique bilatérale dans le domaine sécuritaire

Le Directeur général de la Sûreté nationale et de la Surveillance du territoire au Maroc, Abdellatif Hammouchi a reçu jeudi à Rabat, l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Maroc, David Fischer, et ce dans le cadre des relations de coopération bilatérale dans les différents domaines sécuritaires.Les deux parties ont évoqué les différents sujets sécuritaires d’intérêt commun notamment les mécanismes de coopération et de coordination en matière de lutte contre les risques du danger terroriste, l’extrémisme violent, le crime organisé et leurs liens croissants dans la région de l’Afrique du nord et du Sahel, indique un communiqué de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST).

Elles ont aussi abordé les moyens à même de mettre en valeur cette coopération devenue un modèle à suivre dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, souligne la même source.

Les deux parties ont également passé en revue les mécanismes de développement et de renforcement de la coopération entre les services sécuritaires marocains et les agences américaines de sécurité dans le domaine de lutte contre les risques et dangers liés à la criminalité transnationale organisée, outre l’échange d’expertises et d’expériences.

Au terme de cette rencontre, le Directeur général de la Sûreté nationale et de la Surveillance du territoire et l’ambassadeur des Etats-Unis à Rabat se sont félicité du bilan de la coopération stratégique bilatérale dans le domaine sécuritaire, exprimant la disposition des deux pays à développer les niveaux de cette coopération en contribution à la paix et à la stabilité mondiales, conclut le communiqué.

Maroc : Saisie de près de deux tonnes de résine de cannabis près de Casablanca

Les services sécuritaires de Casablanca ont avorté une tentative de trafic de drogue et saisi une tonne et 993 kilogrammes de résine de cannabis, indique mardi un communiqué de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN).Dans les faits, les éléments de la police avait repéré une voiture utilitaire soupçonnée de trafic de grandes quantités de drogues au niveau de la route nationale aux alentours de Tit Mellil (région de Casablanca). Le conducteur de la voiture et son compagnon ont refusé d’obtempérer, exposant la vie des fonctionnaires de la police à des menaces sérieuses et dangereuses avant de s’enfuir à bord d’une autre voiture légère, laissant derrière la voiture utilitaire à proximité de la région de Had Soualem.

Les recherches et enquêtes préliminaires ont révélé que la voiture saisie portait de fausses plaques d’immatriculation, tandis que la fouille de la voiture a permis d’y découvrir quelque 1.993 kilogrammes de résine de cannabis.

Une enquête préliminaire a été ouverte, sous la supervision du parquet compétent, afin d’identifier les suspects impliqués dans cette affaire, conclut le communiqué.

Ces derniers mois, les saisies de drogue se multiplient dans un contexte marqué par l’état d’urgence sanitaire décrété dans le pays depuis le 20 mars dernier et prolongé jusqu’au 10 octobre prochain.

Le 17 septembre courant, les services sécuritaires opérant au port de Tanger-Med ont saisi une quantité de 920 kg de résine de cannabis à bord d’une voiture utilitaire immatriculée à l’étranger et qui s’apprêtait à embarquer vers un pays européen.

En 2019, environ 179 tonnes de résine de cannabis ont été saisies au Maroc, selon un bilan officiel.

Nigéria : vers le déploiement de ressources aériennes pour la sécurité maritime

Les ressources aériennes du Nigeria acquises dans le cadre du projet Deep Blue, également appelé Infrastructure nationale intégrée de sécurité et de protection des voies navigables, domiciliées auprès de l’Agence nigériane d’administration et de sécurité maritimes (NIMASA), sont prêtes à être déployées par l’armée de l’air nigériane pour soutenir l’effort de sécurité maritime du gouvernement.Le chef d’état-major de l’armée de l’air du Nigeria, le maréchal Sadique Abubakar, l’a annoncé lors de la visite de travail au siège de l’armée de l’air nigériane à Abuja du directeur général de la NIMASA, le Dr Bashir Jamoh.

 Le directeur général de la NIMASA avait demandé que des dispositions adéquates soient prises pour recevoir et déployer les deux avions de mission spéciale attendus dans le pays dans les prochains mois.

 Tout en félicitant la direction de l’armée de l’air nigériane pour son engagement dans le développement des capacités, le Dr Jamoh a déclaré que la NIMASA était déterminée à assurer le succès du projet Deep Blue avec une coopération adéquate de toutes les parties prenantes.

 « Nous avons reçu deux véhicules aériens sans pilote (UAV), et les deux avions de mission spéciale devraient arriver au Nigeria avant la fin de l’année. Les défis liés à la pandémie de Covid-19 ont retardé la formation spéciale du personnel pour l’utilisation de ces moyens aériens, mais nous avons trouvé un moyen de les contourner. Nous continuerons à rechercher votre partenariat pour sécuriser le domaine maritime nigérian », a déclaré jeudi la NIMASA, citant le Dr Jamoh.

 Le Dr Jamoh a révélé que 17 bateaux d’interception rapides, 15 véhicules blindés et deux navires de mission spéciale faisaient partie des ressources terrestres et maritimes déjà sur le terrain et que tout le monde devait être sur le pont pour sécuriser l’environnement maritime du pays et changer toutes les histoires négatives.

 En réponse, le maréchal Abubakar a déclaré que la NAF avait maintenu une relation cordiale de longue date avec le NIMASA, avec un protocole d’accord sur la surveillance aérienne maritime et le renseignement signé en 2013. Il a ajouté que, bien que le protocole d’accord se soit écoulé, la NAF a continué à jouer un rôle crucial dans la sécurité maritime, en travaillant en étroite collaboration avec la marine nigériane et le NIMASA. 

Le maréchal Abubakar a révélé que la NAF avait récemment créé un groupe de reconnaissance de combat (203 CRG) dans l’État de Gombe, principalement pour faire face aux défis de sécurité dans le Nord-Est et dans d’autres parties du Nord.

 Il a déclaré que les drones qui seraient déployés avec le 203 CRG pourraient être déplacés dans n’importe quelle partie du pays, y compris sur les côtes, en particulier compte tenu de la place cruciale de l’environnement maritime pour la survie du pays.

 « En effet, nous travaillons à la mise en place d’ailes de drones à Lagos, Calabar et Port Harcourt pour aider d’autres agences de sécurité à maintenir la sécurité de l’environnement maritime », a-t-il déclaré.

 Abubakar a assuré au patron de la NIMASA que l’armée de l’air ferait tout ce qui est en son pouvoir pour s’associer à NIMASA sur le projet Deep Blue, assurant que le gouvernement fédéral fait tout ce qui est humainement possible pour sécuriser le Nigeria et sa population.

 Le projet Deep Blue est un projet de sécurité maritime, qui vise à lutter de manière globale contre l’insécurité dans les eaux territoriales et la zone économique exclusive du Nigeria, jusqu’au golfe de Guinée.

Mozambique: la CNDH exige une enquête sur les abus présumés de l’armée

La Commission nationale des droits de l’homme du Mozambique (CNDH) a tiré la sonnette d’alarme sur les allégations d’abus commis par des membres des forces de sécurité et appelé le gouvernement à ouvrir d’urgence une enquête sur les exécutions extrajudiciaires.hier lundi, le président de la CNDH, Luis Bitone, a critiqué la répons autoritaire des membres des forces de défense et de sécurité du Mozambique (FDS) dans la lutte contre les terroriste dans la province de Cabo Delgado. 

Il a appelé les autorités de Maputo à ouvrir des enquêtes sur les allégations soulevées par Amnesty International dans son rapport de la semaine dernière, dans lequel le groupe de défense des droits a déclaré disposer de preuves vidéo montrant des membres des FDS maltraitant des membres présumés d’un groupe clandestin qui a attaqué des installations gouvernementales. 

Les propos de M. Bitone font suite à la publication lundi dernier d’une vidéo montrant des hommes en uniforme de l’armée frapper puis exécuter une femme nue soupçonnée d’être une insurgée. 

La vidéo, qui a circulé sur les réseaux sociaux, montre ce qui semble être des troupes gouvernementales criant et marchant derrière une femme dépouillée de ses vêtements. 

Les hommes ont frappé la victime à plusieurs reprises avec des bâtons avant de l’abattre sur le bord d’une route. 

Le gouvernement a toutefois rejeté ces allégations, accusant les insurgés de se faire passer pour des soldats dans le but de semer la confusion dans l’opinion publique nationale et internationale.

Namibie: la Chine nie toute intention d’installer une base militaire

L’ambassade de Chine à Windhoek a rejeté les allégations selon lesquelles le pays asiatique prévoyait de créer une base militaire en Namibie pour contrer la présence des Etats-Unis au Botswana voisin.La porte-parole de l’ambassade, Helen Lu Hairong, a déclaré lundi au Namibian Sun qu' »il n’y a pas eu de discussions entre les gouvernements chinois et namibien sur la construction par la Chine d’une base militaire » en Namibie.

Elle a expliqué que les allégations n’étaient pas fondées et étaient « purement des rumeurs ».

La réaction du responsable chinois est intervenue sur fond de spéculations croissantes d’une présence militaire chinoise massive en Namibie.

Cela fait suite à un débat houleux à l’Assemblée nationale la semaine dernière qui a vu les législateurs du Mouvement des peuples sans terre et du Mouvement démocratique populaire affirmer qu’il y avait plus de 3.000 soldats chinois en Namibie.

Ils ont dit que les troupes chinoises étaient stationnées à Walvis Bay, Swakopmund et Henties Bay.

Les législateurs ont affirmé que la prétendue base militaire chinoise en Namibie était destinée à contrer la « domination américaine au Botswana ».

Les Etats-Unis disposent d’une base militaire Africa Command au Botswana.

Maroc : Un crime crapuleux secoue Tanger

La ville de Tanger, au nord du Maroc, a été le théâtre d’un crime odieux après qu’un jeune de 24 ait sauvagement violé un enfant de 11 ans avant de l’étrangler et de l’enterrer dans une fosse creusée dans un petit jardin public.Disparu le lundi 7 septembre, à Tanger, Adnane B., enfant de 11 ans, a été retrouvé mort, vendredi 11 septembre, dans une fosse creusée à la hâte dans un petit jardin public. Le présumé auteur du crime, voisin de la victime, l’aurait rencontré pour l’emmener ensuite dans la demeure qu’il venait de louer dans le quartier, il l’a assassiné après l’avoir violé. Le présumé assassin a été interpellé par les éléments de la sécurité. Il a avoué son acte abominable et révélé l’endroit où il avait enterré le cadavre.

Une vaste campagne avait été lancée dans les réseaux sociaux et sur la télévision pour le retrouver ou du moins arriver à reconnaître son ravisseur qui semble l’accompagner dans l’une des dernières images de Adnan vivant.

Des images ainsi que des enregistrements de caméras de surveillance du quartier ont permis de reconstituer les dernières heures de la victime pour confronter l’accusé qui est passé aux aveux avant d’indiquer le lieu ou la victime a été enterrée, à quelques pas de la maison de ses parents.

Dans un communiqué, la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a indique que la famille de l’enfant avait avisé les services de Sûreté de la zone « Bni Makada » à Tanger de la disparition d’un mineur de 11 ans, avant que les recherches et investigations ne révèlent qu’il s’agissait d’une disparition à caractère criminel, et surtout que le visionnage d’enregistrements vidéos démontre l’implication présumée d’un individu ayant abordé la victime, près du domicile de sa famille.

Les recherches menées par la police judiciaire, appuyée par les services de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) ont abouti à l’identification du suspect, qui réside près du domicile de la victime, avant qu’il ne soit interpellé et dirigé vers le lieu où il s’est débarrassé de la dépouille, ajoute le communiqué.

Les premiers éléments de l’enquête révèlent que le mis en cause a emmené la victime dans un appartement qu’il loue dans le même quartier résidentiel, l’a agressée sexuellement et a commis l’homicide volontaire, le même jour et à la même heure, avant de l’enterrer près de son domicile, précise la DGSN.

Le prévenu a été placé en garde à vue à la disposition de l’enquête judiciaire menée sous la supervision du parquet compétent pour élucider les tenants et aboutissants de cet acte criminel, dont la victime a été transférée à l’hôpital régional de la ville pour autopsie, conclut la DGSN.

Suite à cet acte abominable, les habitants de Tanger ne décolèrent pas. Dans la rue, des citoyens de la ville du Détroit ont demandé la plus sévère peine pour le présumé violeur et assassin, soit la peine capitale.

Maroc : Démantèlement d’une cellule terroriste

Le Bureau central d’investigation judiciaires (BCIJ), relevant de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) au Maroc a réussi le démantèlement d’une cellule terroriste affiliée à Daech , active dans les villes de Témara, Skhirat (région de Rabat), Tanger (nord) et Tiflet (centre),Ces opérations de sécurité, exécutées simultanément dans ces quatre villes aux premières heures de jeudi, se sont soldées par l’arrestation de cinq mis en cause, indique un communiqué du BCIJ, ajoutant que l’un des suspects interpellés à Tiflet a opposé une résistance farouche.

Tentant d’exposer des éléments de l’Intervention rapide à une agression terroriste, il a grièvement blessé l’un d’eux au niveau de l’avant-bras à l’aide d’un outil tranchant, avant d’être interpellé après des tirs de balles de sommation et des bombes sonores.

Un autre suspect interpellé dans la ville de Témara, poursuit la même source, a tenté de se faire exploser à l’aide d’une grande bonbonne à gaz, affichant à son tour une résistance farouche, ce qui a obligé les éléments d’intervention rapide à tirer quatre balles, des bombes sonores et des bombes fumigènes afin de brouiller la vision du suspect, permettant ainsi de neutraliser le danger et de mettre en échec ses menaces terroristes.

La perquisition opérée a permis la saisie d’un lot d’armes blanches, de produits chimiques, des cagoules, des téléphones portables et d’autres produits suspects.

Les recherches et investigations menées révèlent, poursuit-on, que le chef de cette cellule, aux antécédents judiciaires dans les crimes violents et considéré comme un suspect dangereux, avait planifié, en compagnie de ses complices, de mener des opérations terroristes visant plusieurs installations et sites sensibles, en utilisant des engins et des ceintures explosifs et ce, pour déstabiliser la sécurité et la stabilité du Royaume.

L’enquête a également révélé que tous les suspects, qui ont atteint des stades avancés de planification et de préparation de leurs projets terroristes, avaient effectué des missions de reconnaissance afin d’identifier leurs cibles qu’ils projetaient d’attaquer par des attentats suicides en utilisant des gilets explosifs, leur objectif étant de causer de lourds dégâts et donner de l’impact à ces opérations criminelles, ajoute la même source.

Les suspects ont été placés en garde à vue à la disposition de l’enquête judiciaire menée sous la supervision du parquet compétent.

Cette opération qualitative intervient dans un contexte marqué par la hausse des menaces terroristes visant le Royaume, notamment avec la recrudescence des activités terroristes dans la région sahélo-saharienne et dans des zones en Afrique du Nord, conclut le communiqué.

Mozambique: Amnesty réclame une enquête sur les allégations d’exécutions sommaires

Amnesty Internationala appelé les autorités mozambicaines à lancer une enquête indépendante sur les allégations de torture et d’exécutions extrajudiciaires de civils par les forces de sécurité du pays.L’Ong de défense des droits de l’homme indique avoir disposé de preuves vidéo et photographiques montrant « la tentative de décapitation, la torture et autres mauvais traitements de prisonniers ; le démembrement de combattants supposés appartenir à l’opposition ; de possibles exécutions extrajudiciaires ; ainsi que le transport et l’élimination d’un grand nombre de cadavres dans des fosses communes ».

« Les horribles vidéos et photos que nous avons analysées sont la preuve des graves violations des droits humains et des violences choquantes qui ont eu lieu à Cabo Delgado, loin des projecteurs internationaux », a déclaré Deprose Muchena, Directeur régional d’Amnesty International pour l’Afrique de l’est et l’Afrique australe.

Les soldats soupçonnés d’avoir commis les atrocités dans les vidéos portent les uniformes des forces armées et de la police d’intervention rapide du Mozambique.

« Le gouvernement du Mozambique doit maintenant ordonner une enquête rapide, transparente et impartiale pour traduire tous les responsables de ces crimes en justice, dans le cadre de procès équitables », a déclaré Muchena.

Ces présumées atrocités font suite à une récente flambée de violence dans le nord du Mozambique, où des combattants d’un groupe connu localement sous le nom d’Al-Shabaab ont attaqué des membres des forces de sécurité et des villageois.

Dans plusieurs vidéos, les soldats appellent leurs captifs Al-Shabaab, un nom local commun pour le groupe armé islamiste de Cabo Delgado.

Amnesty International a appelé les autorités mozambicaines à ordonner immédiatement aux forces de sécurité de mettre fin aux mauvais traitements des détenus et aux autres violations des droits humains à Cabo Delgado.

Le Sénégal se dote d’un centre de formation à la Police judiciaire

Le ministre sénégalais des Forces armées, Sidiki Kaba, accompagné de l’ambassadrice de l’Union européenne au Sénégal, Irène Mingasson, a procédé, ce jeudi à Dakar, à la pause de la première pierre du Centre de formation à la Police judiciaire de la Gendarmerie nationale, a constaté APA.Ce centre, d’un coût de près de 170 000 euros, soit environ 112 millions de FCFA, devrait « contribuer à renforcer l’expertise des personnels de la Gendarmerie, leurs aptitudes à remplir de manière efficiente leur mission de Police judiciaire en matière de techniques d’investigations et de compétences scientifiques et techniques dans le cadre des enquêtes judiciaires », a indiqué le ministre des Forces armées.
Fruit du programme de coopération pour la sécurité intérieure entre le Sénégal et l’Union européenne (SENSEC-UE), ce centre de formation a pour finalité « de contribuer à prévenir et réduire les facteurs de déstabilisation afin de préserver la sécurité dans notre pays », a fait savoir Sidiki Kaba, ajoutant que ce creuset du savoir devrait également offrir une formation continue et spécialisée de haut niveau et de qualité aux officiers et sous-officiers de la Gendarmerie.
Ce centre constitue donc, selon le ministre des Forces armées, la manifestation concrète d’une approche intégrée et globale entre le Sénégal et ses partenaires de l’UE dans la lutte contre l’insécurité par des méthodes et techniques respectueuses des droits de l’homme et la promotion de la preuve scientifique dans les procédures.
De même, a fait remarquer Me Sidiki Kaba, le centre de formation devrait améliorer « de manière drastique » la qualité technique des enquêtes menées par la Gendarmerie.
Par ailleurs, a-t-il indiqué, ce centre national de formation à la Police judiciaire permettra de relever le défi du renforcement de la qualification des officiers de police judiciaire de la Gendarmerie nationale « dont le rôle est fondamental dans le fonctionnement de la Gendarmerie territoriale ».
« Il assurera la formation des techniciens en identification criminelle, des procéduriers et techniciens du fichier du rapprochement judiciaire. Ce centre sera ainsi un cadre approprié d’enseignement pour les enquêteurs en nouvelles technologies, des techniciens de laboratoire de biologie, des spécialistes en fraude documentaire et autres spécialités en science », a-t-il souligné.
A en croire Me Sidiki Kaba, la qualification de tous ces personnels décidés à servir dans les brigades territoriales, sections et brigades de recherche apporteront à ces unités un meilleur soutien et un appui opérationnel de qualité, le conseil et l’assistance en matière procédurale.
L’Ambassadrice de l’UE au Sénégal a, quant à elle, rappelé « le rôle essentiel » de la Police judiciaire dans le combat contre tout type de trafic illicite, qu’il s’agisse de personnes, de drogues, de médicaments ou de tout autre bien.
Partant de là, elle a souligné que face aux menaces transfrontalières qui se multiplient et aux grandes difficultés internes auxquelles sont confrontés certains voisins du Sénégal, la construction de centre « répond à l’exigence de professionnalisme et de mise à disposition de formateurs d’excellence et de personnels de haut niveau pour qu’ils puissent prendre part efficacement cette lutte ».

Maroc : Saisie de près d’une demi-tonne de résine de cannabis

Les services sécuritaires de la ville d’Agadir (sud) ont procédé lundi à l’arrestation, 12 individus dont des mineurs pour leurs liens présumés avec un réseau criminel actif dans le trafic international de drogue et de psychotropes, l’organisation de l’émigration clandestine et la traite humaine, indique un communiqué de la direction générale de la sûreté nationale (DGSN).

 Selon le communiqué, les recherches et investigations préliminaires ont conclu que cinq de ces individus s’activent dans le trafic international de drogue et l’organisation de la migration illégale alors que les sept restants, dont les deux mineurs, étaient des candidats à l’émigration clandestine.

Les perquisitions effectuées dans le cadre de cette affaire ont permis la saisie d’une voiture légère avec à l’intérieur 18 paquets de résine de cannabis de 463 kg, ajoute la même source.

Les suspects majeurs ont été placés en garde à vue, tandis que les mineurs ont été placés sous surveillance à la disposition de l’enquête préliminaire menée sous la supervision du parquet compétent.

Les opérations de saisie de drogue et de démantèlement des réseaux d’immigration clandestine se sont accentuées dans un contexte marqué par l’état d’urgence sanitaire décrété par le Maroc depuis le 20 mars dernier pour juguler la propagation de la pandémie de la Covid-19.

En 2019, environ 179 tonnes de résine de cannabis ont été saisies au Maroc, selon un bilan officiel.

Mozambique: sept personnes décapitées sur l’île Nhonge

Des terroristes islamiques présumés ont décapité sept personnes sur l’île de Nhonge, dans la province de Cabo Delgado, au nord du pays, déchirée par les conflits, a appris APA vendredi.Selon le journal indépendant Mediafax, le massacre a eu lieu la semaine dernière dans l’île, qui est située au large de la côte du district de Mocimboa da Praia.

Les assaillants se sont emparés de sept hommes et les ont décapités. 

Ils ont enlevé jusqu’à 20 autres personnes et ont pillé des marchandises dans les magasins informels de l’île avant de retourner sur le continent. 

La province a connu ces derniers mois une recrudescence d’attaques armées par des milices soupçonnées d’être liées à l’organisation terroriste, l’État islamique.

Soudan du Sud: l’armée se deploie dans la région d’Equatoria

Les troupes gouvernementales se sont régulièrement renforcées dans la région sud-soudanaise d’Equatoria, où les insurgés du Front pour le salut national (NAS) sont actifs.Ce mercredi, une forte présence de troupes a été observée dans le centre d’Equatoria alors que des sources militaires laissent entrevoir une possible confrontation avec des combattants du NAS.

Selon des témoins, des chars et du matériel militaire lourd sont acheminés dans la région. Cela survient quelques jours seulement après que le NAS a ciblé et tué des gardes du corps du vice-président James Wani Igga dans la région.

Le vice-président sud-soudanais ne faisait pas partie du cortège ciblé.

Le mouvement de troupes a commencé lundi dernier alors que l’armée sud-soudanaise intensifie sa chasse aux responsables de cette attaque.

Le Soudan du Sud traverse une instabilité depuis son indépendance en 2011. Un coup d’État avorté en 2013 a ouvert la voie à une sorte de guerre civile qui a fait des dizaines de milliers de morts et chassé plus de deux millions de personnes de leurs foyers.

Le plus jeune pays du monde semble avoir pris un tournant lorsque le président Salva Kiir et son adversaire politique de longue date, Riak Machar, ont rejoint un gouvernement d’unité nationale qui partage le pouvoir.

Les États-Unis appellent le gouvernement ivoirien à « enquêter » sur les morts suite aux récentes manifestations

Les États-Unis appellent le gouvernement ivoirien à « enquêter pleinement sur les morts associés aux récentes manifestations », suite aux protestations de populations contre un « troisième mandat » de Alassane Ouattara, le président sortant.« Nous appelons le gouvernement à enquêter pleinement sur les morts associées aux récentes manifestations, et à rendre publics les résultats desdites enquêtes », indique un communiqué de l’Ambassade des États-Unis en Côte d’Ivoire transmis mardi à APA.    

Les Etats-Unis d’Amérique demeurent engagés en soutien à des élections libres, transparentes et inclusives en Côte d’Ivoire, mentionne le communiqué qui appelle toutes les partis politiques à adhérer à l’état de droit, et aux autorités ivoiriennes à « assurer des processus judiciaires équitables ».   

Des populations ont, à l’appel d’une organisation de la société civile, manifesté le 13 août 2020, suivie d’une marche des femmes de l’opposition le 21 août 2020,  à travers le pays pour réfuter un « troisième mandat » de M. Ouattara, qui selon elles est «anticonstitutionnel ».  

La marche des femmes de l’opposition, tenue vendredi en dépit d’une interdiction des manifestations sur la voie publique jusqu’au 15 septembre 2020, a entraîné des heurts par endroits dans le pays et des arrestations.  

« La répression et l’intimidation n’ont pas de place en démocratie », selon les Etats-Unis qui « exhortent tous les partis, groupes et individus à s’abstenir de toute violence et de tout discours de haine ou de division, et à privilégier le dialogue afin de trouver des solutions paisibles à leurs désaccords ».  

L’Etat américain exhorte en outre « les forces de sécurité à respecter et sauvegarder les droits de tous les citoyens, y compris celui de participer à des manifestations pacifiques ». Car, les libertés d’expression, de rassemblement et d’association sont au cœur d’une démocratie fonctionnelle.    

Pour les États-Unis, les élections historiques à venir sont des occasions pour la Côte d’Ivoire de poursuivre son chemin pacifique vers la prospérité. Il appartient au peuple ivoirien de décider de l’avenir et du leadership de son pays.  

« Le Conseil Constitutionnel de Côte d’Ivoire décidera de la question dite du « troisième mandat », estime le gouvernement américain qui croit que « des transitions de pouvoir démocratiques régulières mènent à plus de redevabilité, des institutions plus fortes, et une participation citoyenne au processus politique plus constructive ». 

« L’application impartiale de toutes les lois, y compris celles qui régissent les libertés d’expression, de rassemblement et d’association, est également essentielle à un processus électoral crédible, à la bonne gouvernance en général, et à la poursuite de la transition post-conflit du pays », poursuit le texte. 

Les États-Unis estiment par ailleurs adhérer aux normes démocratiques,  entre autres la liberté d’expression et de rassemblement, qui permet aux Ivoiriens de participer à des dialogues politiques et à soutenir les candidats, partis ou idées de leur choix. 

Les Ivoiriens sont appelés aux urnes le 31 octobre 2020 pour élire leur dirigeant. Mais, pour l’opposition M. Ouattara ne devrait pas briguer un « troisième mandat » au regard de la continuité législative, tandis que le camp présidentiel évoque son premier mandat dans la 3e République. 

Signature d’un accord gazier entre Total et le Mozambique

La compagnie pétrolière française Total a signé un accord avec le gouvernement mozambicain pour protéger un projet de gaz naturel de plusieurs milliards de dollars situé dans le nord du pays, touché par le conflit, a annoncé lundi la compagnie.Total Mozambique a déclaré dans un communiqué que les deux parties ont convenu de mettre en place un groupe de travail conjoint qui sécuriserait son projet de gaz naturel liquéfié (GNL) dans la province de Cabo Delgado, riche en minéraux, où sévissent des extrémistes ces dernières années.

« Compte tenu de la situation sécuritaire dans la province de Cabo Delgado, notre priorité est d’assurer la sécurité de notre main-d’œuvre, dont beaucoup résident dans les communautés voisines, et des opérations du projet », a déclaré Ronan Bescond, président de Total Mozambique.

Cabo Delgado connait une vague d’attaques armées depuis octobre 2017 et celles-ci se sont considérablement intensifiées depuis janvier 2020, laissant des centaines de milliers de personnes sans accès adéquat à la nourriture, à l’eau, aux installations sanitaires ou à tout autre service de base.

Plus de 200.000 personnes ont été déplacées à l’intérieur de la province riche en pétrole où des groupes armés ont attaqué les installations gouvernementales et les civils.

Le ministre des Ressources minérales et de l’énergie, Ernesto Tonela, a déclaré que cet accord « vise à créer un environnement opérationnel sûr pour des partenaires comme Total, ce qui leur permet d’investir en permanence dans l’industrie mozambicaine, au profil des petites et moyennes entreprises et de nos communautés ».

Selon Total, le protocole d’accord « prévoit qu’une équipe de travail conjointe assure la sécurité des activités du projet GNL au Mozambique sur le site d’Afungi et dans la zone d’opérations plus large du projet ».

Le groupe a déclaré que l’accord de sécurité démontre l’engagement du projet à atteindre ses objectifs de manière sûre, « tout en créant des opportunités locales et en apportant des avantages sociaux et économiques significatifs pour la province de Cabo Delgado et le pays ».

Total a annoncé en juillet dernier avoir signé un accord de financement par emprunt de 14,9 milliards de dollars américains pour le projet de GNL mozambicain, révélant que le financement avait été obtenu auprès de huit agences de crédit à l’exportation, de 19 banques commerciales et d’institutions de financement du développement.

Le projet est classé comme le plus important investissement étranger direct en Afrique à ce jour et comprend une équipe mondiale de développeurs et d’opérateurs énergétiques, dirigée par Total aux côtés de Mitsui, Oil India, ONGC Videsh Limited, Bharat Petroleum, PTT Exploration, ainsi que de la compagnie nationale de pétrole et de gaz du Mozambique, ENH.

Une fois achevé, le projet devrait avoir une capacité totale d’environ 13 millions de tonnes de GNL par an.

Mali: la junte propose une transition de trois ans dirigée par un militaire

La junte qui a pris le pouvoir au Mali a proposé, dimanche, une transition de trois ans et la formation d’un gouvernement composé essentiellement de militaires, rapporte Radio France Internationale (RFI).Par ailleurs, poursuivit la même source, « les nouvelles autorités de Bamako acceptent que le président déchu Ibrahim Boubacar Kéïta (IBK) retourne chez lui ou aille se soigner à l’étranger ».

 A l’issue des discussions,  la Communauté économique des Etat de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dont la mission est conduite par l’ex-président nigérian Goodluck Jonathan et les putschistes maliens « sont d’accord pour tourner la page IBK », ajoute RFI.

Le Mali suspend l’exportation du bétail vers les pays de la CEDEAO

Le président de la filière bétail viande du Mali, l’honorable Aboubacar Ba, a annoncé dans une décision parvenue dimanche à APA, la suspension de l’exportation du bétail malien vers les pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest ( CEDEAO) en réaction à l’embargo de cette institution sur le Mali.« A tous les présidents des unions régionales de la filière bétail viande du Mali, le président de la filière bétail viande, l’honorable Aboubacar Ba  vous engage à prendre toutes les dispositions pour empêcher tout chargement, tout convoyage du bétail en direction des pays de la CEDEAO», ordonne la décision. 

Poursuivant, M. Ba a indiqué que les responsables des marchés à bétail de Fassou, Kayes, Kati, Fana, Nara, Niamana, Bougouni, Niena, Koury, Zegoua, Koutiala, Boussin, Yolo, Fatinè, Niono, Ségou,  Konombougou, Kona, Fatoma, Djenné et Sofara prendront toutes les dispositions pour empêcher tous les commerçants de bétails ressortissants des pays membres de la CEDEAO de venir s’approvisionner sur leur marché. 

« Il est aussi demandé aux services techniques des ministères de l’élevage et du commerce de ne délivrer aucun certificat d’exportation de bétail jusqu’à la levée de l’embargo sur notre pays », a conclu la décision. 

Jeudi dernier, les  chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO réunis en sommet extraordinaire par visioconférence, ont demandé le rétablissement du président Ibrahim Boubacar Kéïta (IBK), renversé par des militaires putschistes. 

« Nous décidons de la fermeture de toutes les frontières terrestres, aériennes ainsi que l’arrêt des flux et transactions économiques, commerciales, financières entre les pays membres de la CEDEAO et le Mali, à l’exception des denrées de première nécessité, l’électricité et le carburant et demandons à tous les partenaires de faire de même», a également fait savoir à l’issue de ce conclave, Mahamadou Issoufou, le président du Niger et président en exercice de cette institution. 

Côte d’Ivoire: 67 personnes interpellées à Abidjan après des manifestations de l’opposition

Quelque soixante-sept personnes dont vingt-sept femmes ont été interpellées vendredi à Abidjan après des manifestations des femmes de l’opposition ivoirienne qui ont violé la décision de suspension des manifestations sur les voies publiques prise par le gouvernement ivoirien, a appris APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Des femmes de l’opposition ivoirienne conduite par Marie-Odette Lorougnon, une ancienne députée issue du Front populaire ivoirien (FPI, parti de Gbagbo), qui avaient appelé à une « marche pacifique» pour dénoncer la candidature du président ivoirien Alassane Ouattara à la présidentielle d’octobre prochain, ont été empêchées par les forces de sécurité ivoirienne.

Tôt dans la matinée de ce vendredi, la police ivoirienne a dressé un dispositif dissuasif à Cocody, un quartier huppé dans l’Est d’Abidjan où devait débuté la marche pour s’achever au siège de la Commission électorale indépendante (CEI, organe électoral) dans le même quartier.

Plusieurs manifestantes, qui ont voulu exécuter ce mot d’ordre politique ont ainsi été arrêtées par la police. En application de ce mot d’ordre des femmes de l’opposition ivoirienne, des manifestations ont été également signalées dans plusieurs autres villes du pays dont Bonoua et Abengourou. 

Mercredi dernier, le gouvernement ivoirien a décidé en Conseil des ministres,  de la suspension des manifestations sur la voie publique, autorisant seulement les rassemblements dans les enceintes closes jusqu’au 15 septembre 2020.

Une marche interdite des femmes de l’opposition contre la candidature de Ouattara étouffée par la police à Abidjan

Une marche des femmes de l’opposition ivoirienne contre la candidature du président ivoirien Alassane Ouattara à la présidentielle d’octobre prochain a été étouffée vendredi par la police à Abidjan avec l’interpellation de plusieurs manifestantes à quelques encablures de la Radiodiffusion télévision ivoirienne ( RTI, service public) dans l’Est de la capitale économique ivoirienne.Tôt dans la matinée de ce vendredi, des forces de défense et de sécurité ivoirienne ont érigé un dispositif impressionnant aux alentours de l’hôtel communal de Cocody (Est d’Abidjan), la zone où devrait débuter la marche jusqu’à la Commission électorale indépendante ( CEI, institution électorale) sise aux II-Plateaux.

 Quelques manifestantes qui ont voulu s’entêter à braver ce dispositif sécuritaire ont été interpellées par la police. Le gouvernement ivoirien a décidé mercredi dernier de la suspension des manifestations sur la voie publique, autorisant seulement les rassemblements dans les enceintes closes jusqu’au 15 septembre 2020.

« Tirant les conséquences du bilan humain et matériel des dernières manifestations politiques dans le pays et des risques d’ouverture de poches de conflits communautaires, le Conseil a décidé de la suspension des manifestations sur la voie publique », avait expliqué aux journalistes, Sidi Touré, porte-parole du gouvernement.

Malgré cette mesure de suspension des manifestations sur la voie publique, des femmes de l’opposition ivoirienne dont Odette Lorougnon, une ancienne députée issue du Front populaire ivoirien ( FPI, parti de Gbagbo) ont maintenu leur marche prévue ce vendredi pour protester contre la candidature de M. Ouattara à la présidentielle d’octobre prochain et contre le retrait du listing électoral de MM. Laurent Gbagbo, Guillaume Soro et Charles Blé Goudé.

Mutinerie au Mali: la Cedeao demande «le rétablissement de IBK en tant que président»

Les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ont demandé jeudi, lors d’un Sommet extraordinaire en visioconférence, « le rétablissement du président Ibrahim Boubacar Kéïta (IBK)», renversé par des militaires putschistes.« Nous demandons le rétablissement du président Ibrahim Boubacar Kéïta en tant que président de la République conformément aux dispositions constitutionnelles de son pays », a déclaré le président du Niger, Mahamadou Issoufou, à l’issue du Sommet extraordinaire. 

M. Mahamadou Issoufou, président en exercice de la Cedeao, a annoncé la suspension du Mali de tous les organes de décision de l’organisation régionale avec effet immédiat conformément au protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance. Et ce, jusqu’au rétablissement effectif de l’ordre constitutionnel. 

« Nous décidons de la fermeture de toutes les frontières terrestres, aériennes ainsi que l’arrêt des flux et transactions économiques, commerciales, financières entre les pays membres de la Cedeao et le Mali, à l’exception des denrées de première nécessité, l’électricité et le carburant et demandons à tous les partenaires de faire de même», a-t-il dit. 

En outre, les chefs d’Etats de la Cedeao ont demandé « la mise en œuvre immédiate d’un ensemble de sanctions contre tous militaires putschistes avec leurs partenaires et collaborateurs » et décidé de dépêcher rapidement une médiation de haut niveau pour assurer le retour immédiat de l’ordre constitutionnel. 

M. Issoufou a fait savoir qu’il a été décidé de la montée en puissance de la force en attente de la Cedeao. Toutefois, le cadre de dialogue institué par l’Union reste valable et le médiateur, Jonathan Goodluck, est disponible pour continuer sa mission de rapprochement des positions de toutes les parties et de réconciliation du peuple malien. 

Le président en exercice de la Cedeao a relevé que des discussions devraient être engagées avec les responsables de la junte militaire pour leur porter le message de la Communauté et leur faire comprendre que « le temps de prise du pouvoir par la force est révolu» dans la sous-région. 

Pour réussir cet objectif, la Cedeao compte travailler avec tous les fils du Mali afin que le pays s’engage dans un processus ou ses institutions démocratiques seront pleinement rétablies et opérationnelles, dans les meilleurs délais.  

Selon M. Mahamadou Issoufou, le Mali est dans une « situation critique et un affaiblissement de l’Etat et des institutions avec des risques graves » et cela peut entraîner des revers dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé. 

Une mutinerie de soldats, le 18 août 2020, au camp militaire de Kati, a progressivement évolué dans le contrôle de l’appareil de l’Etat avec l’arrestation de hauts gradés de l’armée et de hautes personnalités y compris le chef de l’Etat. 

Otage des putschistes, IBK a dissout l’assemblée nationale et du gouvernement,  avant d’annoncer sa démission de ses fonctions dans une déclaration télévisée. Ce putsch intervient après un autre coup d’Etat en 2012 qui a ouvert la porte aux terroristes.  

La Cedeao a décidé d’organiser sa prochaine réunion, via visioconférence, dans une semaine, a indiqué le président en exercice, M. Mahamadou Issoufou, dans un communiqué final. 

La Côte d’Ivoire ferme ses frontières terrestres et aériennes avec le Mali (officiel)

L’Etat de Côte d’Ivoire a décidé mercredi de la fermeture de ses frontières terrestres et aériennes avec le Mali à la suite de la chute du président Ibrahim Boubacar Kéïta dit « IBK ».« Le gouvernement ivoirien décide de la fermeture de ses frontières terrestres et aériennes avec le Mali, à compter de ce mercredi 18 août 2020, jusqu’à nouvel ordre », indique un communiqué signé du ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation, Sidiki Diakité.

Cette mesure intervient après une décision de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), ce même jour, de la fermeture de toutes les frontières terrestres, aériennes et maritimes de ses pays membres avec le Mali.

Dans cet élan, la Cedeao a également décidé de la suspension de toutes les relations économiques, financières et commerciales avec le Mali. En exécution de cette mesure, le ministère ivoirien de l’Économie et des finances à instruit toutes les banques et établissements financiers à l’effet de suspendre tout flux financier en direction du territoire malien jusqu’à nouvel ordre.  

De même, toutes les sociétés de Gestion et d’intermédiation (SGI), les sociétés de gestion d’organisme de placement collectif en valeur mobilière  (SGO), et les institutions financières  et acteurs du marché financier ont été sommés de suspendre toute relation économique, financière et tout flux financier avec le Mali.

Une mutinerie déclenchée au sein de l’armée, le mardi 18 août 2020, et ayant impacté les institutions de la République du Mali ont occasionné la chute de IBK. Et ce, à la suite de plusieurs manifestations de rue à l’appel de l’imam Dicko.

Côte d’Ivoire: suspension des manifestations sur la voie publique jusqu’au 15 septembre

Le gouvernement ivoirien a décidé mercredi de la suspension des manifestations sur la voie publique, mais autorise seulement les rassemblements dans les enceintes closes jusqu’au 15 septembre 2020.Tirant les conséquences du bilan humain et matériel des dernières manifestations politiques dans le pays et des risques d’ouverture de poches de conflits communautaires, le Conseil a décidé de « la suspension des manifestations sur la voie publique », a dit Sidi Touré, porte-parole du gouvernement. 

Toutefois, soulignera-t-il, que sont autorisées seulement les rassemblements des les enceintes closes ou des espaces dédiés sécurisés. Et, « cette mesure prise dans le cadre de l’état d’urgence en cours est effectif ce jour jusqu’au 15 septembre 2020 ». 

Le porte-parole du gouvernement ivoirien a ajouté que cette mesure s’exécutera dans le strict respect des mesures barrières liées à la pandémie de la Covid-19 et « bien-sûr après autorisation des autorités compétentes ».  

Le bilan provisoire au plan national des récentes manifestations fait état de « six décès, 173 blessés environ 1500 déplacés internes, 69 personnes interpellées ainsi que de nombreux dégâts matériels », a fait savoir M. Sidi Touré. 

 Il a assuré qu’ à ce jour, les actions des forces de sécurité pour rétablir l’ordre ont abouti à une baisse de la tension après les heurts enregistrés à travers une série de manifestations caractérisées par plusieurs incidents et débordements.  

Ces heurts, déplorera-t-il, ont occasionné des « affrontements intercommunautaires d’une grande ampleur à Daoukro et dans une moindre mesure à Gagnoa », ainsi que des atteintes aux symboles de l’Etat avec l’incendie d’un commissariat à Bonoua et des destructions de biens publics et privés.  

Ces derniers jours, plusieurs individus se réclamant de l’opposition sont descendus dans les rues, à travers le pays, pour protester, selon eux, contre un « troisième mandat » de Alassane Ouattara à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.

L’éligibilité du chef de l’Etat sortant, Alassane Ouattara, alimente le débat politique ces dernières semaines. Alors que le camp présidentiel soutient que la Constitution de 2016 institue une IIIe République et remet le compteur à zéro, l’opposition évoque une continuité législative.