SENEGAL Archives - Page 22 sur 71 - Journal du niger

Le groupe Eranove et ses filiales présents au 9ème Forum de l’Eau à Dakar

Acteur industriel panafricain majeur engagé dans la fourniture de services essentiels en Afrique, le groupe Eranove et ses filiales prennent une part active au 9ème Forum de l’Eau à Dakar.Du 21 au 26 mars 2022, le groupe Eranove et ses filiales sont présentes à la 9 ème édition du Forum mondial de l’eau à Dakar, dont le thème général est « La sécurité de l’eau pour la paix et le développement ». 

Groupe industriel panafricain majeur engagé dans la fourniture de services essentiels en Afrique, le Groupe Eranove a réaffirmé sa contribution au développement de l’accès à l’eau et à l’assainissement sur le continent, à l’occasion du 9ème Forum mondial de l’eau. 

Intervenant dans le domaine de l’eau et l’assainissement, les membres de la délégation conduite par le directeur général M. Marc Alberola, accompagné de ses filiales SDE (Sénégal), SODECI (Côte d’Ivoire), Orelo (Gabon) et Omilayé (Bénin), partageront leurs expériences et leurs expertises à travers des rencontres et des panels.

Le directeur général du Groupe M. Marc Albérola a mis en exergue l’expertise du Groupe Eranove au regard des enjeux de financement, de gouvernance, de gestion ainsi que de la sécurisation des réseaux d’eau potable et d’assainissement en Afrique. 

Le Groupe Eranove assure un service public à plus de 1,4 million de clients (eau potable) et 700 000 clients en assainissement. ll produit et distribue chaque année plus de 300 millions de m3 d’eau potable.

Durant ce forum, l’accent sera mis sur quatre priorités essentielles, notamment la sécurité de l’eau, de l’assainissement; l’eau pour le développement rural et la coopération. 

Les « Outils et Moyens » incluant les questions cruciales du financement, de la gouvernance, de la gestion des connaissances, des innovations et ressources de qualité devraient également être abordés.  

Ces quatre axes constituent des priorités pour l’Afrique, mais aussi pour le monde dans sa globalité, soutient le Groupe, dont le président sénégalais Macky Sall a visité le stand du groupe Eranove avec une délégation de haut niveau. 

Eau et assainissement : « le Maroc a fait des pas de géant » (officiel)

Nizar Baraka, ministre marocain de l’Équipement et de l’Eau, dans une interview avec APA en marge du Forum mondial de l’eau au Sénégal, a magnifié la dynamique impulsée par Sa Majesté le Roi Hassan II et renforcée par le Souverain Mohammed VI.Le Forum mondial de l’eau, accueilli par le Sénégal, tire à sa fin. Quel bilan faites-vous de la participation du Maroc ?

Tout d’abord, nous adressons nos vives félicitations au président Macky Sall, un grand ami de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, et à tout le peuple sénégalais frère pour la réussite de l’organisation de cet évènement de grande envergure. Nous sommes très heureux de voir un autre pays africain, 25 ans après le Maroc, organiser le Forum mondial de l’eau.

Conformément aux orientations royales, nous sommes venus au Sénégal avec une très forte délégation. Nous avons, lors de la cérémonie d’ouverture, remis le Grand Prix Mondial Hassan II de l’eau à l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS). Le Souverain a tenu à multiplier par cinq la récompense financière. Elle est passée de 100.000 à 500.000 dollars.

Nous avons mis en exergue une organisation africaine qui peut servir de modèle à d’autres pays pour que l’eau soit source de paix, de prospérité pour les territoires et les peuples concernés.

En outre, nous avons contribué à l’élaboration du Plan d’actions de Dakar au niveau du segment ministériel présidé par mon ami et frère, le ministre Serigne Mbaye Thiam du Sénégal. Dans ce cadre, nous avons pris part aux différentes rencontres programmées.

Le Maroc assure la Présidence du Réseau international des organismes de bassins (Riob) jusqu’en 2024. Au cours de notre Assemblée Générale statutaire lors de ce forum, la France a été retenue pour prendre la relève.

Notre pays était représenté à moult rencontres pour partager son expérience et s’inspirer des initiatives qui pourraient nous être utiles. On se prépare pour le Sommet de l’Eau prévu l’année prochaine à New-York (États-Unis).

La Déclaration, qui sera adoptée à l’issue du Forum mondial de l’eau au Sénégal, doit contenir des recommandations fortes. C’est le sens des nombreuses discussions tenues ici.

Cet évènement est propice aux rencontres bilatérales. Nous avons ainsi échangé avec les ministres de l’Eau du Sénégal et de plusieurs autres pays africains, arabes et occidentaux, mais aussi avec les organismes internationaux, et les banques multilatérales qui jouent un rôle très important dans le financement des projets liés à l’eau.

Le Maroc a installé un pavillon dans le Centre des expositions de Diamniadio. Cet espace a entre autres abrité des panels de haut niveau pour un partage de connaissances entre des responsables, des universitaires marocains et africains. L’objectif est de produire des réflexions susceptibles d’être reprises dans les résolutions de ce Forum mondial de l’eau.

L’évaluation des Objectifs de Développement Durable (ODD), c’est en 2030. À quel niveau se situe actuellement le Maroc par rapport à l’eau et l’assainissement ?

Nous avons fait des pas de géant grâce à la politique menée par Sa Majesté le Roi Hassan II (Que Dieu ait son âme). Le Souverain Mohammed VI lui a donné une orientation multidimensionnelle.

Le Maroc a aujourd’hui une capacité de mobilisation de l’eau qui va dépasser les 24 milliards m3 à l’horizon 2030 grâce aux barrages érigés. En ce moment, nous avons 10 stations de dessalement de l’eau de mer, 13 d’ici 2030, pour produire de l’eau potable autrement. Nous allons compter plus de 300 petits barrages et barrages collinaires pour le monde rural.

L’accès à l’eau potable en milieu urbain est assuré à 100 % au Maroc. En milieu rural, c’est 98 %. Pour l’assainissement, nous sommes à 100 % dans les villes et 10 % dans les villages. Dans ce domaine, nous poursuivons les efforts pour atteindre, le plus tôt possible, cet Objectif de Développement Durable.

Nous avons élaboré un plan avec notamment la création de sociétés régionales multiservices (eau et assainissement) pour avoir les mêmes conditions de vie en milieu urbain et rural. Dans l’optique d’une gestion responsable, les eaux usées sont réutilisées. Les espaces verts de plusieurs villes du Maroc sont arrosés avec de l’eau traitée et non potable. Idem pour les parcours de golf à Marrakech, Rabat et Casablanca.

Nous travaillons sur la préservation des ressources souterraines. Avec la sécheresse des années 80 et le développement fulgurent de l’agriculture dans notre pays, les nappes ont été surexploitées. Pour mieux gérer ces ressources en eau, des contrats de nappes sont en cours de rédaction et des barrages collinaires ont été construites pour les réalimenter.

Le Maroc dispose d’un plan de transformation pour passer de l’irrigation au goutte à goutte dans l’agriculture. Jusque-là, 700.000 hectares de terres sont cultivés avec cette technique. En fin 2026, nous serons à un million d’hectares sur les deux millions irrigués au Maroc. À terme, le Royaume va économiser plus d’un milliard de mètres cube d’eau.

Il y a véritablement eu de l’anticipation et de la planification sur la question de l’eau et une volonté forte pour faire du liquide précieux la priorité des priorités. Au regard des conditions climatiques du Maroc, ça aurait pu être pire.

Dans certaines zones du pays, on est passé du stress hydrique (600 m3 par personne et par an) à la pénurie hydrique (300 m3 par personne et par an). Nous rencontrons de sérieux problèmes, mais nous avons des solutions appropriées. Parmi celles-ci, il y a la mise en réseau des différents bassins pour transférer l’eau des bassins les plus riches vers les plus pauvres.

Le Maroc semble avoir un réel savoir-faire à partager. Quelles sont les perspectives dans ce sens avec les pays africains ?

Nous avons eu plusieurs rendez-vous bilatéraux dans le cadre de ce Forum mondial de l’eau. Ils vont certainement déboucher sur la conclusion d’accords de coopération dans le domaine de l’eau.

Pour certains pays, nous avons déjà des partenariats. Il faut juste les consolider. Ces ententes visent essentiellement le partage de réussites, le renforcement des capacités à travers la formation et l’assistance technique.

La gouvernance constitue un axe majeur en vue d’une gestion intégrée de l’eau. Le Maroc est très actif dans le domaine de l’hydrodiplomatie par le biais notamment du Grand Prix Mondial Hassan II de l’eau qui valorise l’innovation et l’excellence en la matière.

En marge de la COP 22, ayant eu lieu en 2016 à Marrakech, le Souverain a organisé le Sommet africain de l’action lors duquel les chefs d’État du continent ont réfléchi ensemble sur les changements climatiques.

À cette occasion, deux commissions ont été créées. Une pour la région du bassin du Congo dirigée par le président Denis Sassou-Nguesso et une autre pour la région du Sahel. Trente pays au total travaillent en synergie pour une meilleure gestion de l’eau, des ressources naturelles et des forêts. Et le Maroc apporte son savoir-faire et son appui.

Il y a l’initiative triple A (Adaptation de l’Agriculture en Afrique) pensée pour une exploitation intelligente des sols, la valorisation de l’eau dans l’agriculture, l’amélioration des revenus des paysans avec une usine d’engrais produit au Maroc et dédié au continent sur instructions royales. Nous vendons à nos frères africains l’engrais au coût de production.

Les choses bougent en Afrique. Cependant, on doit faire plus. C’est pourquoi, nous accordons beaucoup d’importance à la coopération interafricaine. Par ailleurs, le continent a besoin de l’accompagnement du Fonds vert climat, des bailleurs de fonds multilatéraux, etc.

La Banque islamique de développement (Bid) a décidé d’augmenter significativement les ressources réservées à la problématique de l’eau. La Banque africaine de développement (Bad) s’inscrit dans cette dynamique. L’Union Africaine (UA) et l’Union Européenne (UE) agissent aussi dans cette direction. La mobilisation de toutes ces énergies nous permettra de faire face aux effets du changement climatique.

Suspension des sanctions de l’Uemoa contre le Mali

La décision est prise par la Cour de justice de l’Uemoa.Ouf de soulagement pour les autorités de transition au Mali. Les sanctions économiques imposées à ce pays depuis le 9 janvier 2022 par l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) suite au refus de la junte de céder le pouvoir aux civils sont suspendues par la Cour de justice de l’organisation sous-régionale.

Ces sanctions avaient, entre autres, entraîné le gel des avoirs du Mali à la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), celui des entreprises publiques et des organismes parapublics maliens et la suspension du pays de toute assistance financière des institutions internationales.

Bamako avait contesté ces sanctions et commis un collectif d’avocats pour les faire annuler. Ces derniers avaient déposé le 21 février 2022 deux recours dénonçant leur « illégalité absolue ».

La suspension des sanctions contre le Mali intervient à la veille d’un sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) prévu ce vendredi 25 mars à Accra et auquel le colonel Assimi Goïta, président de la transition, est invité.

Grand Prix Mondial Hassan II de l’eau : l’OMVS nage dans le « bonheur suprême »

Hamed Diane Séméga, Haut-Commissaire de l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS), considère la récompense portant le nom d’« un roi bâtisseur, visionnaire et panafricaniste » comme un couronnement.Depuis cinquante ans, le Sénégal, le Mali, la Guinée et la Mauritanie conjuguent leurs efforts pour une exploitation concertée du deuxième cours d’eau le plus important en Afrique de l’Ouest. Le fleuve Sénégal, long de 1800 kilomètres, couvre une superficie d’environ 300.000 km2.

L’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS), grâce à sa bonne gestion du liquide précieux, a remporté le 7e Grand Prix Mondial Hassan II de l’eau. Cette distinction a été décernée le mardi 22 mars 2022 dans le cadre du 9e Forum mondial de l’eau organisé au Sénégal.

« Ce prix est une reconnaissance de l’esprit de l’OMVS, des efforts déployés au quotidien par les quatre pays qui la composent et du leadership de nos chefs d’État. Notre travail est reconnu à l’international », a affirmé Hamed Diane Séméga.

À en croire le Haut-Commissaire, l’OMVS s’impose comme un modèle dans le monde : « La gestion des cours d’eau transfrontaliers est trop souvent conflictogène. Par conséquent, on doit se réjouir de l’exploitation d’un fleuve sahélien au débit faible sans problèmes majeurs » même si des désaccords subsistent sur certaines questions. 

Le jury a magnifié les actions de l’OMVS dans plusieurs domaines. « L’Organisation œuvre pour l’utilisation rationnelle et optimale de l’eau du fleuve. Elle produit aussi de l’électricité pour relever les défis de l’aménagement et permettre aux États membres d’avoir une énergie bon marché », a avancé l’ancien ministre malien.

Poursuivant son raisonnement, il a renseigné qu’en 18 ans, l’OMVS a fait économiser aux pays qui l’ont en partage près de 1000 milliards F CFA sur la facture énergétique. « Sans électricité, il est illusoire de parler de développement », a souligné M. Séméga.

Récemment cinquantenaire, l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal est dans l’obligation de s’adapter aux effets du réchauffement climatique en préservant « l’eau surtout pour la consommation humaine », a admis son Haut-Commissaire.

Le Grand Prix Mondial Hassan II de l’eau constitue pour l’heureux gagnant « une opportunité d’échanges avec les populations afin de les mettre face à leurs responsabilités individuelles et collectives » parce que la ressource est en danger à cause également de la croissance démographique autour du bassin.

« Les populations sont souvent complices d’agissements destructeurs sur le fleuve comme par exemple l’orpaillage anarchique sur la Falémé », a déploré M. Séméga à la tête de l’OMVS depuis cinq ans.

Le vainqueur du Grand Prix Mondial Hassan II de l’eau recevait 100.000 dollars. Cette année, sur instruction du Roi Mohammed VI, l’enveloppe est passée à 500.000 dollars.

« L’eau n’est pas suffisamment dans l’agenda politique mondial » (expert)

Philippe Guéttier, Conseiller auprès du Partenariat Français pour l’Eau (PFE), dans un entretien accordé à APA en marge du Forum mondial de l’eau abrité par le Sénégal, estime que l’heure n’est plus au discours, mais à l’action.Le Forum mondial de l’eau est organisé tous les trois ans depuis 1997 pour une meilleure gestion de la ressource. Pour autant, y-a-t-il une prise de conscience collective ? 

Sur la terre, il y a toujours la même quantité d’eau. C’est une constante. Par contre, les activités humaines ont modifié, pour tout un tas de raisons, la capacité de capter cette eau. Avec le changement climatique, les modifications sont encore plus visibles dans certaines régions du monde y compris le Sahel.

L’eau n’est pas suffisamment dans l’agenda politique mondial. Il y a un exemple qui le montre. En mars 2023, il y aura à New-York, aux États-Unis, une conférence organisée par les Nations Unies sur l’eau et les Objectifs de Développement Durable (ODD). La précédente a eu lieu à Mar del Plata, en Argentine, en 1977.

Le traitement de l’eau est un échec au niveau des Nations Unies. Les États se sont emparés de la question du climat avec l’Accord de Paris (France). Il faut maintenant le faire pour l’eau. Dans les Forums mondiaux de l’eau, il y a notamment des échanges de connaissances et des partenariats. Toutefois, ils ne peuvent pas remplacer les conférences des Nations Unies au cours desquelles les pays s’engagent à agir.

Les réflexions de Dakar pourront être utiles dans un an lors de la Conférence des Nations Unies. Au niveau local, on constate que ça bouge. C’est un bon signal, mais il faut vraiment un accord global sur les questions liées à l’eau.

En 2030, les Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies seront évalués. Pour le volet 6 concernant l’eau et l’assainissement, où en est-on ?

Dans le monde, il y a aujourd’hui 2,1 milliards d’individus qui n’ont pas accès à l’eau potable. C’est un tiers de l’humanité. Il y a aussi 4,5 milliards de personnes qui n’ont pas accès à l’assainissement. C’est la moitié de la population mondiale.

L’accès à l’eau et à l’assainissement est un droit international reconnu en 2010. Ce n’est pas suffisant. Tel que le monde est parti, les Objectifs de Développement Durable (ODD) ne seront jamais atteints en 2030. Il faut plus d’investissements et une réelle volonté politique. Un grand big bang. C’est tout le sens du Forum mondial de l’eau à Dakar.

On doit trouver le juste équilibre entre l’eau pour la consommation humaine, l’industrie et l’agriculture, etc. Dans les pays où l’on manque d’eau, on ne doit pas avoir des cultures qui en consomment beaucoup. On peut également utiliser les technologies qui permettent une rationalisation de la ressource comme le goutte à goutte.

Le Partenariat Français pour l’Eau (PFE) a conçu une application dont le but est d’accélérer la mise en œuvre de projets en lien avec les Objectifs de Développement Durable (ODD). Comment ça fonctionne ?

L’application s’appelle Water for all SDGs (L’eau pour tous les Objectifs de Développement Durable, en français). Elle a été lancée ce mardi dans le cadre de la 9e édition du Forum mondial de l’eau. Pour le moment, l’application est disponible en français et anglais. D’ici quelques semaines ou mois, elle sera disponible dans d’autres langues.

Water for all SDGs permet à une organisation, une personne qui développe un projet, une politique ou une stratégie d’identifier les impacts (positifs et négatifs) par rapport aux 17 Objectifs de Développement Durable (ODD).

Elle est très simple d’utilisation. Il faut juste répondre à des questions spécifiques et appuyer sur l’option résultat. Les données du projet fournies sont aussitôt analysées pour évaluer leurs impacts sur tous les ODD qui sont finalement peu connus et peu utilisés.

On parle généralement de 17 objectifs, mais en fait il y en a 169 chiffrés pour la plupart. L’idée de la création de cette application, c’est d’aider les maitres d’ouvrages, les porteurs de projets… à savoir s’ils peuvent contribuer à l’agenda 2030.

Dakar accueille les dialogues du centre Koffi Annan de maintien de la paix

La conférence est axée sur le thème « Contribuer à la mise en œuvre du Cadre de prévention des conflits de la CEDEAO : Promouvoir le partenariat avec les organisations de la société civile dans le domaine de la paix et de la sécurité en Afrique de l’Ouest ».Le Centre international Kofi Annan de formation au maintien de la paix (KAIPTC, sigle anglais), basé à Accra (Ghana) tient dans la capitale sénégalaise, Dakar, sa deuxième édition de la série de dialogues avec les parties prenantes en partenariat en collaboration avec le Réseau ouest Africain pour l’Edification de la Paix (WANEP) et l’Agence allemande de coopération internationale (GIZ). 

En 2008, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a adopté un Cadre de prévention des conflits (CPCC) qui sert de cadre stratégique pour améliorer la prévention des conflits et la sécurité des individus. 

« Pour satisfaire les dispositions du CPCC, les organisations de la société civile (OSC) constituent des acteurs clés qui ont un rôle essentiel à jouer.  Ainsi, l’objectif de la série de dialogues est de créer un forum pour les OSC, les organisations nationales et internationales concernées afin de dialoguer sur leurs rôles respectifs dans la mise en œuvre du CPCC », a dit le général de Brigade, George Arko-Dadzie, commandant adjoint du KAIPTC

Pour Aseye Nani, conseillère technique au programme GIZ-KAIPTC, « la société civile constitue l’un des trois éléments essentiels d’une nation et d’une région libres, avec des gouvernements représentatifs et une économie qui fonctionne correctement ».

« Le nombre croissant de coups d’État militaires et de changements anticonstitutionnels en Afrique de l’Ouest depuis 2019 constitue un défi important pour l’ordre démocratique et le développement pacifique de la sous-région. Le poids de l’insécurité en Afrique de l’Ouest et dans la région du Sahel reste une source de préoccupation pour la bonne gouvernance régionale et les interventions extérieures, et c’est là que la société civile devrait jouer un rôle », a dit Mme Nani.

De l’avis de sa directrice, le WANEP, en tant que membre de la société civile, a joué un rôle central dans la résolution des multiples défis auxquels la région ouest-africaine est confrontée. 

« Nous avons contribué à modeler l’architecture de sécurité régionale vers la prévention des conflits, la consolidation de la paix, la reconstruction post-conflit, l’alerte précoce au niveau régional, la gouvernance et divers instruments de politique. Notre organisation a également collaboré avec la Cedeao pour renforcer la résilience des communautés et développer les capacités à répondre aux défis de paix et de sécurité auxquels la région est confrontée », a-t-elle dit.

Af’Sud : tenue en octobre d’un sommet sur l’énergie verte

La rencontre est prévue du 3 au 7 octobre 2022.Plus de 2.000 experts en énergie et responsables gouvernementaux sont attendus au Cap, en Afrique du Sud, en octobre prochain, pour la Semaine annuelle du pétrole en Afrique.

Les organisateurs ont déclaré, ce mardi,  que l’Africa Oil Week, qui est la principale conférence sur l’énergie du continent et qui se tiendra du 3 au 7 octobre, se déroulera en même temps qu’un événement similaire, le Green Energy Africa Summit.

« Se déroulant dans la même ville au même moment, Africa Oil Week et Green Energy Africa Summit feront avancer leurs agendas pour la prospérité du continent », a déclaré Paul Sinclair, vice-président du groupe Hyve, organisateur des conférences.

Selon lui, l’Africa Oil Week continuerait à défendre et à soutenir le développement durable du secteur des hydrocarbures du continent, tandis que le Green Energy Africa Summit facilitera les accords, les transactions et les partenariats dans le secteur de l’énergie en Afrique afin de fournir un accès à l’énergie pour tous.

« Notre objectif est de réunir les bonnes personnes pour faciliter la prospérité économique future de l’Afrique et son essor via le secteur des hydrocarbures lors de l’Africa Oil Week et l’accès à l’énergie pour tous lors du Green Energy Africa Summit », a indiqué M. Sinclair.

Il a ajouté que les deux conférences « espèrent favoriser un plus grand dialogue afin de promouvoir les intérêts de l’Afrique pour les Africains ».

« Nous sommes fiers de faire en sorte que cela se produise et de créer des opportunités qui stimulent les investissements, les transactions et les partenariats qui façonneront un avenir meilleur pour l’Afrique et ses habitants », a-t-il conclu.

Rwanda : hausse de 10,9 % du Pib en 2021

Le produit intérieur brut (Pib) du Rwanda a augmenté de 10,9 % en glissement annuel en 2021, contre une baisse de 3,4 % en 2020, selon les données de l’Institut national de la statistique (NIS).« Ce chiffre reflète un fort rebond par rapport à une projection initiale de 5,6 % », a expliqué, lundi, à la presse le ministre rwandais des Finances et de la Planification économique, Dr Uzziel Ndagijimana.

En particulier, les services ont contribué à 48 % du Pib, l’agriculture à 24 % et le secteur industriel à 20 %, les impôts directs nets représentant 8 %.

Cela reflète une augmentation de 6 % dans l’agriculture, de 13 % dans l’industrie et de 12 % dans les services.

Alors que les cultures vivrières ont augmenté de 7 %, en raison de bonnes récoltes tout au long des saisons agricoles, les cultures d’exportation ont diminué de 1 % en raison d’une baisse de 1 % de la production de café. Cependant, la production de thé a augmenté de 7 %.

L’Institut national de la statistique (NIS) note également que la croissance de l’industrie est attribuée aux bonnes performances des activités manufacturières qui ont augmenté de 11 %, stimulées par une augmentation de 6 % de la production de boissons.

Les textiles, les vêtements et les articles en cuir ont également augmenté de 16 %, les produits chimiques, le caoutchouc et les produits en plastique de 23 % et les produits métalliques, les machines et les équipements de 4 %.

Les mines et carrières ont connu une augmentation de 27 %, tandis que la construction a augmenté de 15 %.

TICT commande deux grues portuaires pour renforcer ses activités

Tincan Island Container Terminal Limited (TICT) a commandé deux grues mobiles portuaires éco- efficaces Konecranes Gottwald de sixième génération.Ces nouveaux équipements dont la livraison est prévue pour juin 2022, permettront d’améliorer l’efficacité opérationnelle de TICT et de soutenir le développement de son trafic conteneurisé.

Les grues nouvellement acquises ont une portée de 54 m pour une capacité de 150 tonnes. Elles s’appuient sur leur grande capacité de levage pour optimiser leurs performances et disposent également d’une base de soutènement personnalisée adaptée aux conditions locales, ainsi que d’une extension de grue à tour pour atteindre les conteneurs positionnés en hauteur.

Depuis 2006, TICT a réalisé d’importants investissements pour moderniser son terminal à conteneurs et participe désormais à d’autres projets, notamment la modernisation de son service de transport par barges pour réduire la congestion urbaine. TICT s’engage également à intensifier ses efforts en matière d’environnement en s’appuyant sur les huit piliers fondamentaux du label Green Terminal. Cette démarche, approuvée par Bureau Veritas, a été lancée en 2021 par Bolloré Ports et couvre l’ensemble des problématiques environnementales.

« Cette nouvelle acquisition s’inscrit dans un projet global visant à renforcer la compétitivité du port de Lagos. Les deux grues mobiles qui équiperont le terminal à conteneurs permettront une hausse des volumes manutentionnés, afin de répondre aux exigences d’une activité en constante progression et d’améliorer notre productivité. En parallèle, nous travaillons au développement de nos activités de transport par barges afin de promouvoir une solution logistique plus durable pour nos clients, en accord avec notre stratégie RSE », a déclaré Etienne Rocher, Directeur général de TICT.

Tincan Island Container Terminal (TICT) est un consortium formé de Bolloré Ports et d’un partenariat chinois, constitué de China Merchants Holding International (CMHI) et China Africa Development Fund (CADF). En plus de 15 ans, TICT a réalisé de nombreux investissements en travaux d’infrastructures et d’équipements, et emploie près de 600 personnes, avec l’objectif de faire de Tincan le terminal le plus performant de la capitale économique du Nigéria, avec des connexions directes vers les principales autoroutes de la mégapole et ses différentes zones industrielles.

Forum mondial de l’eau: l’Omvs reçoit le prix Hassan II

L’Omvs, qui a été distinguée lundi à Dakar, était parmi les favoris du Grand Prix Hassan II pour l’Eau.Ce n’est pas vraiment une surprise. À la veille de l’ouverture du neuvième Forum mondial de l’eau, son nom circulait comme grand favori de cette prestigieuse qui, tous les trois ans, récompense une personnalité ou une institution active dans le domaine de l’eau. Lundi, lors de la première journée de ce plus grand événement international lié à l’eau qu’abrite jusqu’à 26 mars la capitale sénégalaise, Dakar, le Grand Prix Hassan II pour l’Eau a été décerné à l’Omvs (Organisation de mise en valeur du fleuve Sénégal).

La distinction qui est d’une valeur de 100 000 a 500 000 dollars a été remise, ce lundi par le ministre marocain de l’Equipement et de l’Eau, Nizar Baraka, au Haut Commissaire de l’organisation Hamed Diané Séméga.

Selon le jury, l’organisation ouest-africaine, qui regroupe le Mali, la Mauritanie, le Sénégal et la Guinée, a été distinguée pour son travail en faveur de la concrétisation de la sécurité hydrique et alimentaire du grand bassin transfrontalier. Mais aussi pour son action pour la paix, la prospérité et le développement territorial de ses pays membres.

Créé en 2002, et attribué pour la première fois lors du 3ème Forum Mondial de l’Eau de Kyoto au japon en 2003, le Grand Prix Mondial Hassan II de l’Eau est une initiative menée conjointement par le Royaume du Maroc et le Conseil Mondial de l’Eau, en mémoire de Feu le Roi Hassan II pour ses actions en faveur de la coopération internationale et de la préservation des ressources en eau.

Avant cette édition de Dakar en 202, initialement prévue en 2020 mais décalée en raison de la pandémie de Covid19, le Grand Prix Hassan II pour l’Eau avait été décerné à Kyoto en 2003, Mexico en 2006, Istanbul en 2009, Marseille en 2012, Daegu-Gyeongbuk en 2015 et Brasilia en 2018.

Depuis sa création en 1997, le Forums Mondial de l’Eau est organisé tous les trois ans. L’édition organisée cette année à Dakar est la première qui se tient en Afrique subsaharienne et la seconde en Afrique après celle de Marrakech en 1997. 

Accès à l’eau : le Sénégal en bonne voie vers l’ODD 6

Le pays hôte du 9e Forum mondial de l’eau, à travers son Programme d’Urgence de Développement Communautaire (PUDC), a effectué des avancées considérables dans la fourniture de l’eau en milieu rural.Réduire les disparités entre les villes et les villages. Une promesse du président Macky Sall. Pour la matérialiser, le Programme d’Urgence de Développement Communautaire (PUDC) intervient jusque dans les coins les plus reculés du Sénégal pour notamment démocratiser l’eau potable.

« Ces dernières années, nous avons accentué les efforts avec la réalisation de près de 2100 forages et plus de 670 châteaux d’eau, la mise en service d’une 3e usine de traitement d’eau d’une capacité de 200 mille mètres cube par jour, la construction en cours d’une première unité de dessalement de l’eau de mer à Dakar, la densification des réseaux de transport et de distribution d’eau et l’intensification des travaux d’assainissement », a expliqué le chef de l’État sénégalais.

Il s’exprimait à l’ouverture du 9e Forum mondial de l’eau dont le thème est « La sécurité de l’eau pour la paix et le développement ». Le Sénégal, pays hôte de cet évènement, vise l’atteinte de l’Objectif de Développement Durable 6 portant sur l’accès universel à l’eau potable et à l’assainissement.

Pour y parvenir, il faut d’après Macky Sall un engagement individuel et collectif plus soutenu contre le gaspillage industriel et domestique de l’eau et une agriculture irriguée plus respectueuse de l’environnement.

L’utilisation responsable de l’eau s’impose au moment où elle se raréfie au point d’engendrer des tensions interétatiques.  Pour prévenir cela, le président en exercice de l’Union Africaine (UA) relève l’urgence d’agir sur plusieurs leviers.

Il s’agit pour lui d’encourager davantage la gestion concertée des bassins transfrontaliers, de poursuivre la mise en place de systèmes de régulation efficaces et socialement équitables parce que l’eau ne peut être considérée comme un simple bien économique dont l’exploitation  est soumise à la seule loi du marché, de promouvoir l’économie circulaire d’assainissement par le traitement et le recyclage des eaux usées afin de réduire l’impact environnemental et sanitaire, et stimuler la création de nouvelles activités génératrices de revenus.

Le Sénégal, qui accueille la 9e édition du Forum mondial de l’eau, poursuit « sa tradition de diplomatie de paix et de concertation autour des ressources hydriques » selon le successeur d’Abdoulaye Wade. Une ligne qui justifie son appartenance à deux organismes de bassin à savoir l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS) et l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Gambie (OMVG) créées respectivement en 1972 et 1978.

La Mauritanie, le Mali, la Guinée, la Guinée Bissau, la Gambie et le Sénégal « coopèrent ensemble de façon concertée à travers des activités et surtout à travers des infrastructures communes de développement », se félicite Macky Sall.

Le Sénégal, signataire de la Convention de 1992 sur la protection et l’utilisation des cours d’eau transfrontaliers et des lacs internationaux, a pris l’initiative d’inscrire dans l’agenda du Conseil de sécurité des Nations Unies, la première fois en avril 2016, la thématique eau, paix et sécurité lors de son mandat en tant que membre non permanent.

« Nous avions voulu contribuer à la prise de conscience internationale sur les risques élevés de conflits liés à l’eau au 21e siècle », a indiqué le président sénégalais, non sans ajouter que « le moment est venu pour qu’une instance comme le G20 prête attention aux problématiques liées à l’eau à l’image de ce que fait la Banque Mondiale et les autres institutions internationales depuis des décennies ».

Toutefois, soutient le chef de l’État sénégalais, il est temps que le G20 élargisse sa composition pour permettre à l’UA d’en devenir membre compte tenu des enjeux globaux qui s’attachent à la problématique de l’eau et à bien d’autres préoccupations mondiales.

« L’Afrique compte plus d’un quart des pays membres des Nations Unies. L’Afrique, c’est 30 millions de km2 et 1,4 milliard d’individus. Elle constitue la 8e économie mondiale en termes de Produit Intérieur Brut », a fait savoir Macky Sall. 

Ce Forum mondial de l’eau prend fin le 26 mars prochain. Les présidents congolais, bissau-guinéen, mauritanien et éthiopien – Denis Sassou-Nguesso, Umaro Sissoco Embalo, Mohamed Oul El-Ghazouani, Sahle-Work Zewde – ont assisté au lancement des activités.

Forum mondial de l’eau : Macky plaide au nom des Africains.

La cérémonie d’ouverture de ce rendez-vous triennal s’est déroulée, ce mardi 21 mars, à Dakar Arena de Diamniadio, à la périphérie de la capitale sénégalaise.L’eau, source de vie, est au cœur des enjeux du monde contemporain. Sa gestion intelligente est devenue un impératif dans un contexte de raréfaction prononcée de la ressource. Le Forum de Dakar sur cette problématique est axé sur le thème « La sécurité de l’eau pour la paix et le développement ».

S’exprimant dans la salle polyvalente de Dakar Arena, pour le lancement de six jours d’échanges, le président Macky Sall a souligné que « l’eau est, selon une vielle sagesse, au commencement et à la fin de la vie ».

Pourtant, constate le chef de l’État sénégalais, la situation n’est pas rassurante « si on en juge par les indicateurs du rapport des Nations Unies sur l’eau publiés en mars 2021 ». En effet, le document révèle que deux personnes sur cinq dans le monde vivent dans des régions où l’eau est rare. Les femmes et les filles passent plus de 200 millions d’heures par jour à chercher le liquide précieux.

De plus, renseigne le rapport onusien, 2,1 milliards de personnes sont contraintes de consommer de l’eau polluée, 80 % des eaux sont rejetées dans la nature sans aucun traitement, mettant en péril la santé et la vie de 4,5 milliards d’individus et 90 % des 1000 catastrophes naturelles les plus dévastatrices depuis 1990 sont liées à l’eau.

Si rien n’est fait, avertit Macky Sall, la situation ira de mal en pis en raison notamment de la forte pression démographique, de l’urbanisation rapide et d’activités industrielles polluantes. Le 9e Forum mondial de l’eau, le premier en Afrique subsaharienne, est donc l’occasion de sonner l’alerte sur la gravité de l’heure.

À en croire le président en exercice de l’Union Africaine (UA), les questions hydriques doivent rester au cœur de l’agenda international car « il y va de la vie et de la santé de milliards d’individus, mais également de la préservation de la paix et de la sécurité internationales ».

Concluant son propos, Macky Sall a assuré que l’ampleur des défis à relever donne du sens aux différentes thématiques de cette édition du plus grand évènement planétaire lié à l’eau.

Il s’agit entre autres des mécanismes de financement et de la gouvernance de l’eau, de l’innovation en matière d’assainissement, de la problématique de l’eau potable en milieu rural, de la recherche scientifique pour maximiser l’utilisation de l’eau et la réutilisation des eaux usées.

À Dakar, le monde se retrouve autour de l’eau

Plus grand événement mondial en lien avec l’eau, l’événement est organisé, tous les trois ans, depuis 1997 par le Conseil mondial de l’eau, en partenariat avec un pays hôte.C’est une première en Afrique subsaharienne. Dakar, capitale du Sénégal, accueille du lundi 21 au vendredi 26 mars, la neuvième édition du Forum mondial de l’eau. L’événement, organisé à Diamniadio, le nouveau pôle urbain annexe de la capitale sénégalaise situé à 50 kilomètres du centre-ville, est placé sous le thème « Sécurité de l’eau pour la paix et le développement ». Un sujet pour lequel Dakar, « villes de tous les extrêmes » et « l’un des lieux les plus vulnérables de la planète », selon les mots de l’hydrologue Emma Haziza, et l’Afrique subsaharienne, où 500 enfants meurent chaque jour faute d’eau salubre et d’assainissement insuffisant et où 70% de la population n’est connecté à aucun réseau, ne pouvait qu’être un lieu idéal pour en débattre. 

Plus de 5000 participants, dont des chefs d’Etat, des responsables d’institutions internationales, des patrons de sociétés spécialisées dans l’eau ainsi que des acteurs de la filière, des experts et des chercheurs, sont attendus à ce Forum. 

Plus grand événement mondial en lien avec l’eau, l’événement est organisé, tous les trois ans, depuis 1997 par le Conseil mondial de l’eau, en partenariat avec un pays hôte. Cette édition de Dakar devait se tenir en mars 2021. Mais elle a été décalée d’une année en raison de la pandémie de COVID-19.

Dans une tribune parue à la veille de la rencontre sur le site officiel du Forum, le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall a plaidé  pour que la communauté internationale place » l’eau au cœur de l’action du multilatéralisme et des politiques internationales, pour bâtir des mécanismes de riposte efficaces face aux crises multiformes et pour la construction d’un monde post-COVID-19 résilient, prospère et stable ».

Macky Sall, qui est depuis début février président en exercice de l’Union africaine, souhaite que la rencontre soit l’occasion de saisir des « leçons apprises » et de partager « des expériences innovantes issues des projets labellisés de l’Initiative Dakar 2022, en vue d’accélérer l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) ».

Comme lors de chaque édition du Forum depuis 2002, « Dakar 2022 » sera l’occasion de la remise du Grand  Prix Mondial Hassan II pour l’Eau, une distinction créée par le Royaume du Maroc et le Conseil mondial de l’eau pour récompenser « l’excellence en matière de coopération et de gestion rationnelle dans le domaine du développement et de l’utilisation des ressources en eau ». 

Lors du dernier Forum, organisé en 2018 à Brasilia, le prix Hassan II pour l’Eau, qui est aujourd’hui à sa septième édition, avait été attribué à l’Organisation de Coopération et de Développement économiques (OCDE), en reconnaissance des travaux menés sous l’égide de son Secrétaire général, M. Angel Gurría, « pour avoir élevé la sécurité de l’eau au rang de grande cause mondiale, ainsi que pour les orientations pratiques fournies dans ce domaine aux pays du monde entier ».

Le prix Hassan II pour l’Eau est d’une valeur de 100 000 a 500 000 dollars. Une forte délégation marocaine conduite par le ministre de l’équipement et de l’eau, Nizar Baraka devait le remettre au nouveau lauréat. 

Sénégal : l’USAID lance une nouvelle initiative dédiée aux entrepreneurs

L’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) a dévoilé, jeudi soir à Dakar, le projet « Reveal (révéler en français) » doté d’un budget de 150 millions de dollars.Créer, innover et faire prospérer des entreprises grâce à des services de conseil et de financement. C’est en ces mots que se résume le nouveau projet « Entrepreneuriat et Investissement » de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID).

Sous un chapiteau dressé dans l’enceinte du Grand Théâtre Doudou Ndiaye Coumba Rose, des centaines d’entrepreneurs, investisseurs, incubateurs, influenceurs et chefs d’entreprise de premier plan ont pu échanger en opportunités d’affaires et d’investissement.

Ces ateliers interactifs ont notamment permis de retracer le parcours de jeunes qui ont réussi. Ndella Christine Faye en est une. De secrétaire de direction à la Fédération des boulangers du Sénégal (FBS), elle est passée à propriétaire d’une boulangerie à Kaolack (Centre).

Pour y arriver, elle a consenti à des sacrifices : « Durant quatre années, je me suis privée de cheveux naturels, des perruques, des belles robes…  J’ai ainsi pu épargner quatre millions F CFA. Par la suite, j’ai obtenu un prêt de 10 millions F CFA. Néanmoins, c’était insuffisant pour démarrer », explique-t-elle sous le regard admiratif de l’assistance.

Déterminée à atteindre son objectif, elle décide quand même de se lancer avec « des équipements d’occasion ». Un pari réussi pour cette diplômée en Droit des affaires. « Aujourd’hui, je suis la cheffe d’une entreprise de plus de 30 employés. Je travaille maintenant avec des équipements neufs et je fournis du pain chaud aux Kaolackois », se félicite Mme Faye, toute souriante.

Plusieurs autres entrepreneurs ont, à travers leurs récits, invité les jeunes désirant se lancer dans la création d’entreprise à plus d’abnégation et de courage. Des qualités indispensables selon Abdoul Ahad Diallo. « Je suis rentré de France alors que j’avais un salaire de 2 millions F CFA. La première difficulté à surmonter était de convaincre mes parents. Il m’a fallu des mois pour y parvenir. J’ai aussi vécu des mois sans salaire. Mais cela ne nous a pas empêché de continuer. Et grâce à Dieu, nous nous en sortons bien », témoigne ce primo-entrepreneur actif dans les Technologies de l’information et de la communication.

Foot au Sénégal : le match Guédiawaye FC – AS Pikine annulé

La rencontre de la 14e journée de la Ligue 1, initialement prévue au Stade Président Abdoulaye Wade de Diamniadio, ne se tiendra pas le 23 mars prochain en raison du Forum mondial de l’eau.Du 21 au 26 mars 2022, le Centre international de conférences Abdou Diouf (Cicad) de Diamniadio, une nouvelle ville à la périphérie de Dakar, accueille la 9e édition du Forum mondial de l’eau.

Avec le recul, la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) a finalement décidé d’annuler l’opposition entre Guédiawaye FC et l’AS Pikine qui aurait dû lui permettre de préparer (organisation, sécurité, santé, billetterie…) la réception de l’Égypte le 29 mars 2022 dans le cadre des barrages de la Coupe du monde Qatar 2022.

Désormais, indique l’instance faîtière, la Ligue Sénégalaise de Football Professionnel (LSFP), en rapport avec les deux clubs concernés, décidera de la reprogrammation de leur confrontation.

Sénégal : le président du Groupe de la Banque Mondiale attendu lundi

La visite de deux jours à Dakar de David Malpass est placée sous le sceau du renforcement de la collaboration entre l’institution de Bretton Woods et le gouvernement sénégalais.Premier voyage officiel pour le président du Groupe de la Banque Mondiale au Sénégal et en Afrique occidentale et centrale. Dans un communiqué, reçu vendredi à APA, David Malpass a déclaré que son institution est « très attachée à maintenir son partenariat de longue date avec le Sénégal pour augmenter le revenu médian des ménages et promouvoir une prospérité partagée ».

Ce pays, souligne le document, assure actuellement la présidence de l’Union Africaine (UA) et accueille du 21 au 26 mars 2022 le Forum mondial de l’eau. Cela « démontre un leadership international marquant », conclut le Groupe de la Banque Mondiale.

David Malpass participera à cet événement international dont le thème est « La sécurité de l’eau pour la paix et le développement ». L’économiste américain y « rencontrera Macky Sall, président du Sénégal et s’entretiendra également avec des partenaires de développement et des parties prenantes de premier plan », informe la source.

Au cours de son séjour, M. Malpass a en outre prévu de visiter divers projets financés par le Groupe de la Banque mondiale parmi lesquels le chantier de construction du système de bus rapides BRT à Dakar et un fournisseur de service internet.

Le portefeuille de la Banque mondiale au Sénégal comprend actuellement 20 projets nationaux financés par l’Association internationale de développement (Ida, sigle en anglais) pour un montant total de 2,32 milliards de dollars et 10 opérations régionales représentant 480 millions de dollars d’engagements.

Au 31 janvier 2022, le portefeuille de la Société financière internationale (IFC, sigle en anglais) au Sénégal – en investissements pour son compte propre et en services de conseil – s’élevait à 283,8 millions de dollars.

Barrages Egypte/Sénégal : Aliou Cissé mise sur la continuité

Le sélectionneur sénégalais a publié vendredi 18 mars une liste de 26 joueurs en direction de la double confrontation qualificative à la Coupe du monde Qatar 2022 contre l’Egypte.seul fait notable dans cette liste, le retour de Youssouf Sabaly en défense à la place de Ibrahima Mbaye qui était présent lors de la dernière CAN. Au niveau des gardiens, Bingirou Kamara est appelé pour suppléer Alfred Goms, le gardien de Rennes, blessé.

Pour le reste, Aliou Cissé a reconduit la même liste à la dernière CAN, préférant jouer la carte de la stabilité avec une sélection sénégalaise qui a décroché sa première étoile au Cameroun.

L’Egypte, finaliste malheureuse de la dernière coupe d’Afrique des Nations contre le Sénégal, reçoit le Sénégal dans cette double confrontation le 25 mars au Caire et se déplace à Diamniadio le 29 mars à Dakar pour la manche retour.

Plus d’un mois après son sacre historique à la dernière Coupe d’Afrique de football au Cameroun, l’équipe nationale du Sénégal repart tentera de décrocher une troisième qualification à la coupe du monde face à des Pharaons en quête de revanche après la finale perdue contre le Sénégal à Douala à la dernière CAN.

Liste du Sénégal pour les barrages du Mondial (2022)

Gardiens (3) : Edouard Mendy (Chelsea FC, Angleterre), Bingirou Kamara (Charleroi, Belgique)

Défenseurs (8) : Youssouf Sabaly (Betis, Espagne), Abdou Diallo (Paris Saint-Germain, France), Pape Abou Cissé (Olympiacos, Grèce), Kalidou Koulibaly (Naples, Italie), Fodé Ballo Touré (Milan AC, Italie), Saliou Ciss (AS Nancy, France), Bouna Sarr (Bayern Munich, Allemagne) et Abdoulaye Seck (Royal Antwerp, Belgique)

Milieux (8) : Moustapha Name (Paris FC, France), Cheikhou Kouyaté (Crystal Palace, Angleterre), Idrissa Gana Guèye (Paris Saint-Germain, France), Mamadou Loum Ndiaye (Deportivo Alavés, Espagne), Nampalys Mendy (Leicester City, Angleterre), Pape Matar Sarr (FC Metz, France), Pape Guèye (Olympique de Marseille, France)

Attaquants (8) : Bamba Dieng (Olympique de Marseille, France), Keita Diao Baldé (Cagliari, Italie), Ismaïla Sarr (Watford, Angleterre), Famara Diédhiou (Alanyaspor, Turquie), Boulaye Dia (Villareal, Espagne), Habib Diallo (Strasbourg, France), Sadio Mané (Liverpool, Angleterre) et Mame Baba Thiam (Kayserispor, Turquie).

A la Une, les rapports entre Bamako et la communauté internationale

La suspension de RFI et France 24 au Mali ainsi que la visite du médiateur de la Cedeao dans ce pays sont les principaux sujets traités par les médias africains visités vendredi à APA.Maliweb informe que le président sénégalais « Macky Sall s’est entretenu avec Assimi Goita pour une +solution négociée+ de la crise » au Mali. Le site malien souligne qu’une mission de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), conduite par l’ancien président du Nigeria Goodluck Jonathan, était attendue hier jeudi à Bamako, pour la deuxième fois depuis que l’organisation sous-régionale a infligé de lourdes sanctions au Mali.

« Macky Sall pour une solution négociée », indique de son côté le quotidien sénégalais Le Soleil, soulignant que le chef de l’Etat a eu un entretien téléphonique avec le colonel Assimi Goita sur la crise malienne.  Le journal note que « le président de la République soutient la reprise du dialogue ».

Wakatsera évoque la suspension de médias français au Mali : « micro coupé pour RFI, écran noir pour France 24! ». Pour le quotidien burkinabè, « le désamour est sans fin entre la junte militaire au pouvoir au Mali et la France qui est vouée aux gémonies par une partie de la population, manipulée ou intoxiquée comme ailleurs en Afrique, par de fausses informations qui contribuent à alimenter la guerre russo-occidentale déportée en terre malienne. La suspension, ce jeudi, des signaux de RFI et France 24 par les putschistes puissance 2, nouveaux maîtres de Bamako, ne vient que confirmer un divorce prévu de longue date dans ce couple qui tanguait depuis les infidélités d’un des amoureux ».

Maliweb dénonce pour sa part une « campagne d’intoxication », notant que « les reportages sans fondement remplies d’inexactitudes sur l’armée malienne s’intensifient une fois de plus face à la reconquête de la souveraineté du pays et dans un climat complice de certaines presses et organisations des droits de l’homme, et sans cesse instrumentalisés par les ennemis du Mali qui se sont promis d’engager une campagne d’intoxication contre l’armée malienne afin de l’empêcher de remplir ses prérogatives constitutionnelles d’assurer la protection du pays, et d’empêcher leur projet diabolique de diviser le Mali ».

Le Républicain note une « augmentation des prix du carburant à la pompe », soulignant que « le prix du litre du super carburant passe de 663 FCFA à 762 FCFA » alors que « le prix du litre du gasoil passe de 593 FCFA à 760 FCFA ». Cette situation est due pour le journal, citant des responsables du secteur, aux « effets exogènes que nous avons enregistrés liés à la crise ukrainienne ».

Au Sénégal, Vox Populi note aussi une « tension sur le marché du gaz ». Le quotidien sénégalais se demande si cette situation s’explique par un « arrêt technique à la SAR (Société africaine de raffinage) ou une perturbation dans le circuit de distribution ».

Sur le clash entre la mairie de Dakar et l’Etat, Vox Populi souligne que le maire opposant Barthélémy Dias « confirme son Forum de l’eau à la mairie », ajoutant que « les activités du pré-forum démarrent aujourd’hui ».

Sur les opérations de l’armée sénégalaise contre la rébellion en Casamance (sud), Le Quotidien note que le chef rebelle Salif Sadio « perd le nord… Sindian » après cinq jours de manœuvre. Le journal précise que l’armée « occupe toutes ses bases » désormais.

En football, L’Observateur titre sur la double confrontation des Lions en fin mars avec l’Egypte, deux matchs comptant pour les barrages de la Coupe du monde Qatar 2022. Pour le quotidien sénégalais, le sélectionneur Aliou Cissé « reconduit les champions d’Afrique contre les Pharaons ».

« Aliou Cissé lâche ses guerriers ce vendredi », indique Walf Quotidien, notant que le latéral droit Youssouf Sabaly et le gardien Bingourou Kamara se présenteront « en guest-stars ».

Sénégal: les ZES ne profitent pas aux populations rurales (étude)

Les autorités sénégalaises ont créé trois nouvelles Zones économiques spéciales situées dans le triangle Dakar-Thiès-Mbour (Ouest).Au Sénégal, le gouvernement a misé sur les Zones économiques spéciales (ZES) pour attirer l’investissement privé et renforcer la compétitivité des entreprises. Mais dans la mise en œuvre de ces espaces aménagés pour la production de biens et services et régis par des lois économiques, les intérêts des populations vivant dans leur lieu d’installation ne sont pas pris en compte. C’est ce que révèle une étude du Cadre de réflexion et d’action sur le foncier au Sénégal (CRAFS), une plateforme de la société civile œuvrant pour une gouvernance foncière inclusive, transparente et équitable.

« Les processus de mise en œuvre des ZES ne tiennent pas compte des intérêts et des préoccupations des communautés locales surtout en zones rurales au regard des activités dans les sones d’installation. Les activités promues par les ZES se substituent aux activités rurales sans pour autant proposer des alternatives aux communautés. Les seules options proposées se résument parfois à la possibilité d’obtenir des emplois salariés souvent très précaires avec des revenus faibles dans les entreprises installées », révèle l’étude.

Elle est menée par Enda Pronat, avec des chercheurs de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, de l’École nationale supérieure d’agriculture de Thiès (ENSA) et de l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA), dans les ZES de Sandiara, Diass et Diamniadio créées en 2017.

Les chercheurs notent un manque d’identification exhaustive des acteurs impactés par la création des ZES. Or, indiquent-ils, ce manque de recensement devrait servir de base à un système d’indemnisation faisant l’objet d’un consensus et prenant en compte, non pas ce que prévoit la loi actuelle, mais la perte des moyens d’existence.

« Les populations ayant perdu leurs terres n’ont pas accès à des emplois sécurisés durables et assez rémunérateurs pour assurer à ces familles des revenus permettant de vivre décemment », poursuit l’étude, notant que les entreprises installées sont handicapées par certaines lourdeurs administratives avec l’absence de guichet unique qui constitue pourtant un des arguments phares de marketing des promoteurs des sites des trois ZES étudiées.

Pour mettre fin à tous ces obstacles, il est recommandé de mettre en cohérence le plan national d’implantation des Zones économiques spéciales (ZES) et les plans nationaux d’aménagement du territoire, et mieux insérer la politique des ZES dans les dynamiques territoriales.

Pour les chercheurs, il faut aussi impliquer les collectivités territoriales et les communautés dans tout le processus de mise en place et de gestion des ZES, adapter des modèles gagnant-gagnant entre les populations locales et les investisseurs, accorder la priorité d’embauche aux populations des localités d’accueil, et prévoir pour les communautés locales un dispositif d’accompagnement et d’allègement des conditions d’accès aux ZES.

Bolloré participe à la Semaine de l’innovation du transport et de la logistique

Après deux ans de pandémie de Covid-19, Bolloré Transport & Logistics sera de retour au Parc des Expositions de Villepinte (France) à l’occasion de la Semaine de l’Innovation du Transport et de la Logistique (SITL).Du 5 au 8 avril 2022, l’entreprise se réjouit de retrouver ses clients et partenaires pour leur présenter ses expertises ainsi que ses dernières innovations en matière de logistique.

« REcycle » – Bolloré Logistics

Engagé à réduire de 30 % d’ici 2030 ses émissions de CO2 du scope 3, liées à l’exécution de ses services de transport1, Bolloré Logistics présentera sa nouvelle offre de services « REcycle ». Cette solution digitalisée permet aux clients de gérer leurs consommables afin de favoriser leur réutilisation et ainsi réduire les déchets.

« Green Terminal » – Bolloré Ports

Bolloré Ports viendra de son côté partager avec tous les acteurs de l’écosystème portuaire son processus de labellisation « Green Terminal ». Validée par Bureau Veritas, cette démarche permet d’améliorer en continu la performance environnementale des concessions portuaires grâce à des mesures efficaces pour réduire l’empreinte carbone liée aux activités.

« Carburants alternatifs » – Bolloré Energy

Acteur majeur de la logistique et de la distribution de produits pétroliers en France et en Europe, Bolloré Energy exposera les avantages sur le plan environnemental de deux nouveaux carburants alternatifs. Le KOOLZA 100 est un biodiesel produit à partir de colza cultivé et transformé en France et IZIPURE, un HVO créé à partir d’huiles de cuisson usagées. Deux produits innovants qui participent à la décarbonation du transport routier.

Mali: Macky Sall favorable à «une solution négociée de la crise»

Alors que le médiateur de la Cedeao sur le Mali doit effectuer jeudi 17 mars une nouvelle visite à Bamako, le président sénégalais Macky Sall dit encourager cette voie pour lever l’embargo sur ce pays voisin.Les chefs d’Etat de l’organisation sous-régionale veulent renouer avec Bamako. En prononçant le 9 janvier dernier de lourdes sanctions politiques et économiques contre le Mali, ils pensaient pourtant prendre la bonne décision face à l’intention des militaires de rester pour un maximum de cinq ans au pouvoir avant de passer la main.

Deux mois sont passés, mais Bamako ne semble toujours pas éreinté en dépit de la lourdeur des sanctions qui incluent la fermeture des frontières avec les pays de la Cedeao à l’exception de la Guinée.

Pour éviter un pourrissement des relations, le médiateur Goodluck Jonathan, ancien président du Nigeria, a repris en fin février son bâton de pèlerin pour rapprocher les positions des autorités de Bamako et celles de la Cedeao. Au terme de sa visite, il avait notamment relevé la « disposition des autorités maliennes de la Transition à continuer à dialoguer avec la Cedeao ».

Ce jeudi, il repart de nouveau en mission, porteur d’un message des chefs d’Etat de l’organisation sous-régionale dont le Sénégalais Macky Sall qui s’est entretenu en amont avec le président malien de la transition.

« À la veille de la visite à Bamako du médiateur de la Cedeao, je me suis entretenu ce jour avec le colonel Assimi Goïta, président de la transition du Mali. Je soutiens la reprise du dialogue pour une solution négociée de la crise au Mali », a indiqué le président en exercice de l’Union africaine (UA) sur sa page Twitter.

Par cette nouvelle visite de Goodluck Jonathan, la Cedeao souhaite « trouver une date et un chronogramme consensuels des élections (pour) le reste de la transition ». Le médiateur tentera notamment de « trouver en commun accord avec les autorités maliennes un compromis sur une feuille de route de sortie de crise ». Toutefois, ces dernières semblent plus tourner leurs objectifs dans leurs actions pour la sécurisation du pays dont une grande partie est minée par les violences jihadistes.

Le 21 février dernier, le Conseil national de la transition (CNT), l’organe législatif contrôlé par les militaires depuis le coup d’Etat d’août 2020 contre le régime du défunt Ibrahim Boubacar Keïta, adoptait le projet de charte révisé de la transition. Il donne désormais la possibilité au colonel Assimi Goïta de rester au pouvoir jusqu’en 2027, soit cinq ans, un délai que la Cedeao avait trouvé « totalement inacceptable ».

A la Une, la suspension de RFI et France 24 au Mali

La suspension imminente de France 24 et RFI au Mali après de « fausses allégations » sur des atrocités qu’auraient commises l’armée malienne et la préparation du 9e Forum mondial de l’Eau du 21 au 26 mars 2022 à Dakar sont les principaux sujets traités par les médias africains consultés jeudi à APA.« Le Mali engage une procédure de suspension de RFI et France 24 », titre Wakatsera. Selon le journal burkinabè, les autorités de la transition justifient leur décision par le fait que les deux médias français « ont diffusé des +fausses allégations+ sur des exactions qu’aurait commis l’armée malienne contre des civils ». Bamako « rejette catégoriquement ces fausses allégations » et indique que « les agissements de RFI et France 24 ressemblent, dans un passé récent, aux pratiques et au rôle tristement célèbre de la radio +Mille Collines+ dans un événement tragique survenu en Afrique ».

Le Monde Afrique affirme de son côté que « la junte ordonne la suspension de la diffusion de RFI et France 24 » au Mali alors que Jeune Afrique note que « la junte d’Assimi Goïta suspend RFI et France 24 ». C’est « une décision qui intervient dans un contexte de pression croissante sur les journalistes au Mali », ajoute ce magazine français spécialisé sur le continent.

Pour le moment en revanche, les « émissions des deux médias se poursuivaient jeudi matin, a constaté l’AFP » même si « France Medias Monde, la maison mère de RFI et France 24, +prend acte et déplore cette annonce+ » du gouvernement de transition malien.

Sur la gestion de la Transition dans ce pays, L’Essor se fait l’écho du « soutien indéfectible du M5-RFP aux autorités » après la réception hier d’une « forte délégation » par le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga. « Les échanges ont porté sur l’évolution de la Transition. Le chef du gouvernement a rassuré ses interlocuteurs  sur les bonnes relations qu’il entretient avec le président de la Transition et les autres membres du gouvernement », rapporte le journal malien.

A propos de l’opération antiterroriste Keletigui-Maliko, Maliweb souligne que « plusieurs terroristes (ont été) neutralisés et des matériels récupérés par l’armée ». « Les FAMa ont mené le 13 mars 2022, des opérations aéroterrestres dans le secteur de Ménaka, suite aux attaques terroristes contre les populations. Les frappes aériennes sur les zones refuges ont permis de desserrer l’étau et briser l’élan des groupes terroristes dans les zones de Ménaka, Andarboukane, Inchinana, Harodi infokaratene, in Araban, Tabankort Tamalet avec de nombreuses pertes infligées dans leurs rangs », souligne l’armée malienne dans un communiqué relayé par le site malien.

Jeune Afrique fait focus sur le ministre malien de la Défense, Sadio Camara, « l’homme de Moscou à Bamako ». Pour le magazine, il est « aussi secret que puissant », car ayant « ouvert les portes de son pays aux mercenaires de la société russe Wagner ».

Au Sénégal, Vox Populi titre sur le « 1er clash entre Barth et Macky ». Au cœur des frictions entre le maire de Dakar et le président de la République, le quotidien désigne « l’organisation du 9e Forum mondial de l’Eau du 21 au 26 mars 2022 ». Barthélémy Dias « ne digère pas que de co-organisatrice, la Ville de Dakar soit ravalée au rang d’invitée », ajoute le journal soulignant que le maire opposant « se braque » et « compte organiser un contre sommet sur le thème : +L’Eau à Dakar, Dakar dans les eaux+ ».

Dans Vox Populi, le docteur géographe Madiodio Niasse note qu’il « y aura des risques de conflits liés à l’eau ». Mais dans une tribune publiée par Le Quotidien, Macky Sall et le président de la Banque mondiale David Malpass préconisent de « repenser la gestion de l’eau  pour en garantir l’accès à tous ».

Afrique : la cartographie au service de l’humanitaire

Un hub régional de cartographie collaborative au profit des populations ouest et nord africaines a été lancé ce mercredi à Dakar.Face aux changements climatiques, l’ONG Hub régional de cartographie collaborative de l’Afrique de l’Ouest et du Nord mise sur l’ouverture des données collectées.

« A travers cette cartographie, nous voulons aider les autorités et les communautés à avoir toutes les informations pour bien agir quand ils sont devant des problèmes comme les changements climatiques et les désastres », a expliqué le directeur de l’organisation non gouvernementale, Ibrahima Cissé.

Selon M. Cissé, les deux régions cibles font face à beaucoup d’enjeux. « C’est pourquoi, le hub va collecter des données et les rendre accessibles. Elles permettront aux autorités, institutions et communautés de prendre les bonnes décisions », a indiqué Ibrahima Cissé.

La collecte des données portera entre autres sur les inondations, les routes, l’accès aux soins de santé, a-t-il fait savoir.

Le Hub de l’Afrique de l’Ouest et du Nord travaillera avec les organisations humanitaires, les gouvernements, la société civile, les opérateurs privés, les institutions, et d’autres acteurs sur l’utilisation des outils Open Street Map (OSM).

Pour mener à bien ce travail, l’ONG s’appuiera sur les projets relatifs à la cartographie des eaux de surface et souterraines du Niger, à la cartographie de la ville de Lomé (Togo), celle sur les cases de santé au Sénégal et une autre sur les inondations au Liberia.

Le Burkinabè Francis Kéré en vedette dans la presse africaine

Le couronnement du Burkinabè Francis Kéré du Prix Pritzker, l’équivalent du Nobel en architecture, fait partie des principaux sujets traités par les médias africains consultés mercredi à APA.« Prix Pritzker 2022 : le Burkinabè Francis Kéré sur le toit de l’architecture mondiale », titre L’Observateur Paalga à propos de ce « nom qui, jusqu’à hier, ne disait pas grand-chose à la majorité des Burkinabè ». Mais il est, depuis le mardi 15 mars 2022, sorti définitivement de l’anonymat après avoir remporté le « Prix Pritzker, tout aussi peu connu du grand public », remarque le journal burkinabè.

« Cette distinction, qui récompense depuis 1979 le travail d’un architecte vivant qui a montré, à travers ses projets et ses réalisations, les différentes facettes de son talent et qui a réalisé un apport significatif à l’humanité, a salué son +engagement pour la justice sociale+ et l’utilisation de matériaux locaux pour s’adapter au climat naturel dans les pays marginalisés, où les difficultés sont nombreuses et où l’architecture et les infrastructures sont absentes », explique le journal.

« Diébédo Francis Kéré, l’Etalon de l’architecture dans un pays aux fondations chancelantes », indique de son côté Wakatsera, notant que le lauréat du prix Pritzker « écrit de belles pages de l’histoire contemporaine de l’architecture en multipliant les réalisations de joyaux et les constructions dans des contrées démunies ». « Auréolé ce jour du Prix Pritzker, ce que le monde de l’architecture considère comme son Nobel, il devient le tout premier lauréat africain de cette prestigieuse distinction, créée en 1979. Le pionnier de l’architecture durable succède à ses homologues français, Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal, spécialistes du logement urbain et détenteurs du graal de l’architecture en 2021, précise le quotidien burkinabè.

Jeune Afrique souligne également que le Burkinabè Diébédo Francis Kéré est le « premier Africain couronné par le pritzker 2022, le +prix Nobel+ de l’architecture ». « Grâce à son engagement pour la justice sociale et à l’utilisation intelligente de matériaux locaux pour s’adapter et répondre au climat naturel, il travaille dans des pays marginalisés, où les contraintes et les difficultés sont nombreuses et où l’architecture et les infrastructures sont absentes », ont expliqué les organisateurs du prix Pritzker dans un communiqué. C’est la première fois qu’un ressortissant d’un pays africain reçoit la distinction qui a déjà couronné les plus grands noms de l’architecture comme Frank Gehry, Tadao Andō, Renzo Piano, Zaha Hadid ou Jean Nouvel, explique le magazine

Au Sénégal, L’AS note que la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY) « pilonne Ousmane Sonko et Yewwi Askan Wi (opposition) », évoquant notamment le parrainage, l’affaire Adji Sarr, le conflit en Casamance et les résultats des dernières élections locales.

Sur l’affaire Adji Sarr-Sonko, Le Quotidien note une « Sweet et pas fin ». L’ancien Premier ministre Aminata Touré fait référence au salon de massage où l’opposant a été accusé par la jeune masseuse de viols et menaces de morts, une affaire toujours pendante devant la justice et qui avait mis le pays à feu et à sang en mars 2021.

« Benno ne tient pas le carnet de rendez-vous de Sweet Beauté », rappelle Mme Touré surnommée « Mimi ». Selon le Témoin, « Mimi  Touré sonne la charge » et indique dans Walf Quotidien : « Nous savons nous battre ».

Sénégal: passe d’armes entre Ousmane Sonko et les magistrats

Après une récente sortie de l’opposant critiquant la gestion de son dossier par la justice, l’Union des magistrats du Sénégal (UMS) a tenu lundi 14 mars à apporter la réplique pour faire cesser les attaques contre ses membres.Les magistrats sénégalais veulent rester loin des querelles politiciennes même s’ils gèrent des dossiers à forts relents politiques. C’est le cas de l’affaire Sonko-Adji Sarr, sur fond d’accusations de viols et menaces de morts contre Ousmane Sonko, mais toujours en instruction. En mars 2021, elle avait mis le pays à feu et à sang après la garde à vue de celui qui est considéré comme le principal opposant du président Macky Sall.

Sous contrôle judiciaire depuis cette date, le leader de Pastef a fait récemment une sortie médiatique où il déclare qu’il n’ira plus signer le registre du juge d’instruction, après avoir respecté cette contrainte pendant dix mois. Ousmane Sonko motive sa décision par le fait que l’institution judiciaire ne respecte pas ses droits, indiquant que ce dossier sur lequel « aucun juge ne peut le condamner » doit être vidé maintenant pour lui permettre de reprendre normalement ses activités.

Toutefois, le président de l’UMS, Ousmane Chimère Diouf, a tenté de recadrer l’opposant arrivé troisième à la dernière présidentielle avec 15 % des voix. « Les attaques sont nombreuses et récurrentes. Mais je tiens à préciser qu’avant de critiquer la justice, il faut d’abord savoir comment elle fonctionne. C’est un préalable nécessaire. Ne pas se focaliser sur ses propres intérêts pour critiquer l’institution sans connaître ses règles de fonctionnement », a déclaré le magistrat face à la presse.

Sur sa décision de ne plus aller signer le registre du juge d’instruction, M. Diouf souligne qu’il « n’en a pas le droit parce que le respect de l’institution passe avant tout ».

Les magistrats, « pas des bras armés »

Au moment où le débat sur l’indépendance de la justice se fait plus actuel, le président de l’UMS précise que « les magistrats ne peuvent servir de bras armés utilisés pour la liquidation d’adversaires politiques » comme le fait croire l’opposant. Pour ce magistrat de siège, il appartient à tout citoyen poursuivi de « se défendre librement » et de « ne pas croire cependant que la politique est une cause d’irresponsabilité pénale ».

Se sentant visé par les propos du magistrat, l’opposant poursuivi pour viols et menaces de mort contre la jeune masseuse Adji Sarr a répondu ce mardi sur sa page Facebook. « Il n’y a point de plus cruelle tyrannie que celle que l’on exerce à l’ombre des lois et avec les couleurs de la justice », a introduit M. Sonko, citant une phrase de l’auteur français du 17e siècle Montesquieu, dans une longue lettre où il accuse de partialité le président de l’UMS.

« Monsieur le président de l’UMS, le manque de sincérité qui ressort de vos propos trahit d’emblée votre parti-pris flagrant et la frilosité qui caractérise désormais votre organisation +syndicale+ », a-t-il dit, avant de préciser qu’il n’a « fait aucune attaque contre l’institution judiciaire, j’ai dénoncé la gestion de ce dossier par quelques magistrats ».

Guerre en Ukraine: l’Onu craint un « ouragan de famines »

Les prix des céréales ont déjà dépassé ceux du début du printemps arabe de 2011 et des émeutes de la faim de 2007-2008, alerte l’Onu.La Russie et l’Ukraine, en guerre depuis le 24 février dernier, sont les principaux exportateurs de blé. Ce conflit bloque les productions agricoles dans ces deux pays d’Europe de l’Est.

Partant de ce constat, le Secrétaire général de l’Organisation des nations unies (Onu), António Guterres s’inquiète de la situation des systèmes alimentaires mondiaux.

« Nous devons faire tout notre possible pour éviter un ouragan de famines et un effondrement du système alimentaire mondial », a déclaré M. Guterres, lors d’un point de presse tenu lundi à New York.

L’indice mondial des prix des denrées alimentaires de l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, sigle anglais), est à son plus haut niveau jamais enregistré, a fait savoir Antonio Guterres.

Par ailleurs, il a rappelé que 45 pays africains et pays les moins avancés importent au moins un tiers de leur blé d’Ukraine ou de Russie. De même, a-t-il ajouté, 18 de ces pays en importent au moins 50%. Cela comprend des pays comme le Burkina Faso, l’Égypte, la République démocratique du Congo, le Liban, la Libye, la Somalie, le Soudan et le Yémen.

Le 11 mars dernier, la FAO soutenait que le conflit ukrainien pourrait entraîner une réduction soudaine des exportations de blé, ce qui aurait de lourdes conséquences pour plus de 35 % de la population du globe.

A la Une, la sécurisation des frontières entre le Mali et la Mauritanie

Le dialogue autour du renforcement de la sécurité des frontières entre le Mali et la Mauritanie et les conséquences économiques de l’invasion russe en Ukraine qui commencent à se faire sentir dans certains pays africains sont les principaux sujets consultés mardi par APA dans plusieurs médias du continent.« Nous poursuivons nos efforts pour sécuriser les localités frontalières avec le Mali », indique dans Sahara Media le ministre mauritanien de l’Intérieur. Lors d’une visite effectuée dans des localités situées le long de la frontière, Mohamed Salem O. Merzoug a déclaré que « l’Etat poursuit ses efforts afin d’assurer la sécurité des populations se trouvant dans les localités situées sur la bande frontalière entre la Mauritanie et le Mali, ainsi que leurs biens ».

« Mali-Mauritanie : Main dans la main pour sécuriser la zone frontalière », souligne L’Essor. Le journal malien note que « le séjour d’une délégation malienne, les 11 et 12 mars, dans la capitale mauritanienne, aura permis de poser les jalons d’un partenariat visant à dissiper le malaise naissant entre les deux pays, suite à des événements dramatiques à la frontière. Ce partenariat consiste à jouer la carte de la transparence et à mener des patrouilles conjointes le long de la frontière commune ».

Sur la brouille entre Bamako et les ex-rebelles, l’ancien ministre des Affaires étrangères Tiébilé Dramé appelle « les parties signataires de l’Accord à observer la plus grande retenue ». « Cet appel, à épargner le Mali  d’une crise de plus,  intervient  au moment où les acquis réalisés par la signature de l’Accord de paix entre le gouvernement du Mali et les groupes armés signataires sont plus que jamais fragiles tant la précaire confiance, liant les deux parties, paraît remise en cause », souligne Maliweb.

Par ailleurs, Wakatsera se fait l’écho d’une « nouvelle vague d’exécutions de civils » au Mali, citant l’ONG Human Rights Watch. « L’armée malienne et des groupes islamistes armés auraient tué au moins 107 civils dans le centre et le sud-ouest du Mali depuis décembre 2021, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Les victimes, dont la plupart auraient été exécutées sommairement, incluent des commerçants, des chefs de villages, des responsables religieux et des enfants », souligne l’organisation des droits humains.

Sur les répercussions économiques de la guerre russo-ukrainienne, Le Monde Afrique indique que le gouvernement marocain « va subventionner les routiers devant la flambée du gazole ». Le royaume « va aider financièrement les transporteurs routiers, frappés de plein fouet par la flambée des prix à la pompe, alimentée par la guerre en Ukraine, et qui se sont mis en grève la semaine dernière », ajoute le journal, précisant que les modalités de cette aide seront fixées « dans un délai de deux semaines ».

Au Sénégal, L’Observateur note que « Macky n’exclut pas le retour des émeutes de la faim ». « Les répercussions du conflit ukrainien ne peuvent être que néfastes, avec la hausse vertigineuses des prix », a déclaré le président sénégalais. Le journal évoque aussi « la crise du blé, les 3 schémas de l’Etat et le Conseil des ministres de demain ».

Sur la sortie de l’opposant Ousmane Sonko contre les magistrats, Le Quotidien indique que l’Union des magistrats du Sénégal (UMS) « sermonne » le leader de Pastef. « L’UMS recadre Ousmane Sonko » là où Vox Populi note que les magistrats expriment « leur ras-le-bol ».

Ils se défaussent contre les « attaques personnelles », les « actes de défiance envers l’institution (judiciaire) qui ne seront plus tolérés », rapporte le quotidien sénégalais. Walf Quotidien qualifie cette situation de « cacophonie au sommet » avec des « magistrats toutes griffes dehors ».

Gambie : une opération militaire fait affluer des Sénégalais

Les Armées sénégalaises ont lancé, dimanche, une offensive pour « démanteler » les bases d’une aile du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC).Qui sème le vent, récolte la tempête. Le 24 janvier 2022, la faction dirigée par Salif Sadio a attaqué le 5e détachement sénégalais de la Mission militaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) en Gambie.

L’accrochage, d’après un communiqué de la Direction de l’information et des relations publiques des armées, s’était produit dans le cadre d’une action de sécurisation et de lutte contre les trafics illicites, notamment l’exploitation du bois le long de la frontière sénégambienne.

Dans ces combats, quatre soldats avaient perdu la vie et sept autres étaient retenus en otage. Leur libération est intervenue le 14 février 2022, mais le chef rebelle est visiblement allé trop loin.

En représailles, ses positions à Sindian, à la lisière de la Gambie, ont été bombardées ce week-end. Selon les Armées sénégalaises, « cette opération vise également à détruire toutes les bandes menant des activités criminelles dans la zone et à neutraliser toute personne ou entité collaborant directement ou indirectement avec elles ».

Ces affrontements, à l’artillerie lourde d’après des sources locales, ont poussé de nombreux Sénégalais à se réfugier dans les villages gambiens de Foni Bintang, Foni Kansala et Foni Bintang Karanai.

La Gambie a déclaré avoir pris les dispositions nécessaires pour prendre en charge les déplacés. En outre, elle a assuré poursuivre « son plaidoyer en faveur d’une résolution pacifique du conflit » vieux de quarante ans. Le président Adama Barrow, quant à lui, s’est engagé à multiplier les patrouilles dans cette zone critique.

Blockchain: une Crypto académie pour l’Afrique francophone

Le programme de quatre semaines vise à fournir une introduction à une gamme de sujets liés à cette nouvelle technologie et à présenter diverses opportunités pour les passionnés de monnaie virtuelle.La multinationale américaine IBM définit la blockchain comme étant un grand livre partagé et inaltérable qui facilite le processus d’enregistrement des transactions et de suivi des actifs dans un réseau commercial. Un  actif, précise-t-elle, peut être matériel (une maison, une voiture, de l’argent, un terrain) ou immatériel (propriété intellectuelle, brevets, droits d’auteur, marque).

Pratiquement, ajoute l’entreprise présente dans les domaines de l’informatique et du logiciel, tout ce qui a de la valeur peut être suivi et échangé dans un réseau de blockchain. Cela réduit, selon IBM, les risques et les coûts pour toutes les parties concernées.

Les avantages qu’offre cette nouvelle technologie attirent de plus en plus de monde. Face à l’engouement qu’elle suscite, surtout auprès des jeunes, Binance, premier fournisseur mondial d’écosystème de blockchain et d’infrastructure de crypto-monnaie, lance la Crypto Académie pour les Africains Francophones.

L’objectif de cette initiative est « de fournir une formation, des ressources et des outils aux débutants en crypto en Afrique francophone », lit-on dans le communiqué parvenu lundi à APA.

Pour Binance, « l’importance de l’éducation ne peut être surestimée » dans ce secteur où de plus en plus de personnes cherchent à gagner un revenu, à créer des applications, à élargir leur base de connaissances ou à trouver un emploi dans l’industrie de la blockchain.

La Crypto Académie, en collaboration avec des partenaires de formation dans la zone cible, se tiendra à partir du 19 mars prochain dans 7 lieux distincts à travers 4 pays : le Bénin, le Cameroun, la Côte d’Ivoire et le Togo.

Pour participer à la formation, les inscriptions se poursuivent actuellement sur le site : https://bit.ly/3MHgolo.

Selon les initiateurs du programme, celui-ci devrait permettre à ses bénéficiaires d’apprendre les bases de la blockchain et de comprendre ses applications réelles, de découvrir comment utiliser la crypto dans la vie quotidienne, de comment stocker de la valeur avec la crypto et générer des revenus passifs avec elle.

Par ailleurs, elle les aidera à comprendre le trading de crypto et son fonctionnement en termes simples et à accéder à des opportunités de réseautage.

A la Une, l’enquête sur la mort de Mauritaniens au Mali

L’ouverture d’une enquête par les autorités maliennes sur la mort de citoyens mauritaniens à la frontière entre les deux pays et les conséquences économiques de la guerre russo-ukrainienne sur l’Afrique sont les principaux sujets consultés lundi par APA dans plusieurs médias du continent.« Mort de Mauritaniens : Les FAMa n’y sont pour rien », indique Mali Tribune. « +A la suite d’un incident malheureux ayant coûté la vie à des Mauritaniens sur le territoire malien, Assimi Goïta a échangé avec son homologue de la Mauritanie pour lui apporter sa compassion et celle des Maliens. Aussi, l’ouverture d’une enquête a été faite pour retrouver les coupables de ces crimes en vue de les traduire devant la justice. Pour le moment, +aucune preuve ne met en cause l’armée malienne+ », précise le gouvernement dans un communiqué.

D’ores et déjà, « une cour militaire mène une enquête à propos du ciblage de citoyens mauritaniens en territoire malien », souligne Sahara Media. « Ces incidents concernent le meurtre en janvier dernier de 7 mauritaniens et la disparition de plus de 31 autres au début de ce mois de mars, des incidents que les soldats maliens sont accusés d’en être les instigateurs », explique le site mauritanien, ajoutant que « le Mali a fermé des zones frontalières avec la Mauritanie afin de protéger les citoyens des deux pays ».

Sur la dégradation de la situation sécuritaire au centre et au nord du Mali, Maliweb se demande « qui empêche les discussions avec les chefs terroristes ». « Parmi les points positifs de cette Transition, on mentionne le front sécuritaire, où l’armée malienne, de plus en plus bien équipée, parvient à avoir quelques succès dans la sécurisation du territoire. Sauf que ces derniers jours, l’on assiste à un certain réveil des attaques terroristes. Ce fut le cas de l’attaque de Mondoro, dans la région de Mopti, d’Intahaka, dans la région de Gao et d’Anderaboucane, dans la région de Ménaka. Ces événements malheureux ayant fait des victimes poussent à se demander pourquoi les plus hautes autorités tardent à enclencher le processus de discussions avec les chefs terroristes maliens. Puisque différents foras des forces vives du Mali ont déjà recommandé cette démarche, à laquelle la France s’était opposée », souligne le site malien.

Au Burkina Faso, Le Monde Afrique se fait l’écho de « treize gendarmes tués, plusieurs portés +disparus+ dans le nord du pays ». « Les attaques djihadistes ont fait plus de 2000 morts et contraint plus de 1,7 million de personnes à fuir leur foyer depuis 2015 », note le journal français.

Par ailleurs, « la France espère qu’il n’y aura pas de blocus au Burkina pour ses troupes quittant le Mali », indique dans l’Agence d’information du Burkina (AIB) l’ambassadeur de français Luc Hallade. « S’il devait y avoir un jour, sous réserve de l’accord des autorités, des nouveaux convois qui passent (au Burkina Faso, ndlr), ça serait plutôt pour désengager les moyens militaires qui sont au Mali, notamment pour les renvoyer en Europe», a-t-il déclaré.

Sur la guerre en Ukraine, Wakatsera se demande si « l’Afrique (n’est pas) prise en étau entre l’Occident et Moscou ». « La guerre en Ukraine, depuis le 24 février, a donné lieu à une abondante littérature, à travers les médias de tous bords. Les arguments, là-dessus, se multiplient, croisent en contradiction nourrie et permettent à chacun de s’en faire sa propre opinion. Loin géographiquement du conflit, le continent africain y est impliqué à travers trois dimensions. En tant que membre à part entière du «village planétaire», d’un côté, et au regard de l’Histoire, qui le lie à l’Europe autant qu’à la Russie, de l’autre », souligne le journal burkinabè.

Le quotidien sénégalais EnQuête parle des conséquences de cette guerre sur le continent, avec Emmanuel Macron qui « prédit une famine ». Le président français note que « dans 12-18 mois, l’Europe et l’Afrique seront très profondément déstabilisés sur le plan alimentaire ».

En outre, le journal indique que « le Sénégal a déjà réagi, en faisant passer le budget pour la campagne agricole 2022 de 10 à 70 milliards FCFA ». Quoi qu’il en soit, les conséquences de ce conflit constituent un « cocktail explosif pour le Sénégal », note Walf Quotidien.