avril 2019 - Page 2 sur 4 - Journal du niger

Niger : le Palais des congrès de Niamey bientôt rénové

D’un coût de 4 milliards de Francs CFA, les travaux seront réalisés en  prélude à la conférence de l’Union africaine prévue en juillet.

Le gouvernement nigérien vient de passer une entente directe « sans mise en concurrence » avec l’entreprise turque Summa pour la rénovation partielle du Palais des congrès de Niamey – ouvert en 1982. Montant des travaux : 4,1 milliards de Francs CFA.

Ledit chantier est entrepris en  prélude à la 33e Conférence de l’Union africaine qui se tiendra à Niamey la capitale, en juillet prochain.

Ce marché, renseigne le communiqué final sanctionnant le conseil des ministres du 15 avril, a été conclu conformément au décret du 17 septembre 2018, accordant une dérogation spéciale à l’Agence nationale de l’Union africaine Niger 2019, sur les procédures de passation des marchés publics de travaux, de fournitures et de services.

Le Niger engage la construction d’un pipeline de 1000 kilomètres

Le président Mahamadou Issoufou a lancé, le 15 avril dernier, les travaux du pipeline domestique de transport de produits pétroliers raffinés, de Zinder à Torodi.

Le Niger a démarré lundi, 15 avril, les travaux de construction d’un pipeline pour acheminer, sur 1070 kilomètres, les produits pétroliers, de la société de raffinage à Zinder (dans le Sud) jusqu’à Torodi (à la frontière Burkinabé). Cette dernière localité accueillera également un dépôt spécialement dédié à l’exploitation.

L’ouvrage confié à la société chinoise Sinoconst devrait être livré dans deux ans. Il permettra d’approvisionner une douzaine de dépôts pétroliers situés le long de son itinéraire. Pour la présidence de la République, ce projet va permettre de moderniser son système de transport des produits pétroliers au Niger, en réduisant notamment «les coûts de l’entretien des routes qui sont actuellement dégradées et de lutter contre la fraude des hydrocarbures ».

La Coface présente les perspectives économiques du Niger en 2019

Pour ladite institution, le conteste économique et sécuritaire ainsi que l’environnement des affaires pourraient avoir un impact négatif sur les performances économiques et financières du Niger au courant de l’année.

 La Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (Coface) n’est pas optimiste quant aux perspectives économiques et financières au Niger, au cours de l’année 2019. Pour cette institution, le contexte politique et sécuritaire ainsi que l’environnement des affaires rendent incertaines les performances. A cela s’ajoutent des bilans d’entreprises indisponibles ou peu fiables, des recouvrements de créances aléatoires, les insuffisances des institutions, un accès difficile au marché domestique.

La Coface annonce tout de même une poursuite de la croissance grâce au secteur extractif, à l’investissement infrastructurel, au secteur agricole. Selon la Coface, la reprise progressive de l’économie nigérienne pourrait dynamiser les exportations et la réintroduction de la taxe sur les appels internationaux élargira améliorera aussi les recettes budgétaires.

Le déficit public devrait légèrement se résorber, principalement grâce à une hausse des recettes. Notamment, les recettes fiscales et celles liées aux exportations de pétrole et d’uranium, dont le prix et la production devraient augmenter selon la Coface.

le Niger récolte 22 milliards de FCFA sur le marché de l’Uemoa

Le Niger a levé obtenu 22 milliards de Francs CFA après une opération de levée de fonds sur le marché de l’Umoa. Une belle performance pour le pays qui recherchait initialement 20 milliards de Francs CFA

Le Niger a eu du succès sur le marché de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) pour sa levée de fonds le 11 avril dernier. Le pays a obtenu 68, 68,3 milliards de Francs CFA, dépassant largement les 20 milliards initialement recherchés. Le Niger n’a, cependant, prélever que 22, milliards de Francs CFA. Alors que le pays recherchait des Bons assimilables du Trésor (BAT) de 20 milliards FCFA, il a pu au final lever 68,3 milliards FCFA.

Cette opération a enregistré 51 soumission du Niger, Côte d’Ivoire, Bénin,, Togo, Burkina Faso, Mali et  Sénégal, pour un taux de couverture de 341,80% et un rendement pondéré de 6,3%.

 

Le siège de la CEN-SAD délocalisé provisoirement à N’Djamena

La mesure a été adoptée dimanche, au terme de la conférence des chefs d’Etats de la Communauté des Etats sahélo-sahariens tenue à N’djamena ce week-end.

Les travaux de la conférence des chefs d’Etat de la Communauté des Etats Sahélo-sahariens (CEN-SAD) se sont achevés dans l’après-midi de dimanche 14 avril. Ils auront permis l’adoptions de mesures liées au fonctionnement de l’instance, notamment celle relative au transfert provisoire de la communauté à N’djamena, au Tchad.

Le Cen-Sad prie par ailleurs désigné le nouveau secrétaire exécutif et son adjoint, un Nigérien et un Marocain dont les noms seront communiqués par les pays respectifs. Il a été demandé aux autorités tchadiennes de les installer dans les meilleurs délais afin de leur permettre de poursuivre les réformes et de doter la communauté d’un plan d’actions.

La conférence des chefs d’Etat a également adopté une déclaration spécifique sur la paix, la sécurité et la stabilité en Lybie, au Soudan, au Mali, dans le Bassin du Lac Tchad ou en République Centrafricaine. La communauté a appelé à un dialogue pour une sortie de crise dans ces pays.

 Le Niger est la 25e puissance militaire d’Afrique

Le Nigeria occupe la 25e position dans le classement 2019 des plus grandes puissances militaires du continent, publié par le site américain Global Fire Power.

Le Niger est la 26e puissance militaire d’Afrique, devant le Congo, la Mauritanie, le Libéria et Le Gabon. Il occupe la 116e position sur 136 à l’échelle mondiale.  Le Niger est en régression par rapport à l’année 2018 où il détenait les 21e et 109e places.

Le Cameroun et le Mali que le Niger devançait en 2018 le précèdent désormais, selon le site américain Global fire power.

Le Global fire power se fonde sur une cinquantaine de critère, notamment : le nombre de militaires actifs, la force navale, la disponibilité du carburant pour les opérations militaires, le nombre d’avions de chasse, le budget consacré à la défense et la flexibilité logistique. L’armée nigérienne possède une force vive d’environ 5300 têtes, sept hélicoptères, 182 véhicules de combat, entre autres.

Migration irrégulière : le Niger lance son projet de monitoring des flux migratoires

Le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique a lancé mardi, à Niamey, les activités du projet de monitoring des flux migratoires aux frontières du pays afin de prévenir la migration irrégulière.

Le secrétaire général du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Ider Adamou, a présidé mardi la cérémonie officielle du démarrage du monitoring des flux migratoires aux frontières du Niger. Ce projet, d’une durée d’un an, vise à mettre en place un mécanisme d’identification des personnes en besoin de protection internationale à partir des postes de police frontaliers, a-t-il fait savoir. Objectifs : leur permettre de bénéficier de tous les droits liés au statut de migrant.

Il est surtout question de prévenir la migration clandestine. Un phénomène qui touche fortement le Niger, pays de transit pour les ressortissants africains en route vers la Lybie et l’Algérie.

« Il permettra de disposer de davantage de données sur les personnes se trouvant dans les flux migratoires qui traversent nos frontières afin de mieux préparer les réponses nécessaires », a souligné Ider Adamou en marge de la cérémonie.

Le projet de monitoring des flux migratoires sera implémenté dans les régions de Niamey, de Tillabéry, de Dosso, de Tahoua, de Maradi, de Zinder et de Diffa, avec l’appui du Comité international pour l’aide d’urgence et le développement (CIAUD-Canada).

 

Grève des enseignants d’université : l’USN prône le dialogue

L’USN a condamné mercredi le bras de fer entre le gouvernement nigérien et les enseignants d’universités, causant une paralysie des activités académiques.

L’Union des scolaires nigériens (USN) s’est exprimée mercredi sur la grève des enseignants chercheurs qui perdure depuis le mois de septembre 2018. Les enseignants frondeurs réclament une couverture médicale, le versement de leurs arriérés de primes et des élections pour choisir les recteurs, entre autres.

Aucun accord n’a jusqu’ici été trouvé entre le gouvernement et le Syndicat national des enseignants-chercheurs du supérieur (Snecs). Une situation que le l’USN critique. Dans un communiqué, l’Usn a décrit avec « amertume » « l’incapacité du gouvernement et du SNECS à s’entendre à travers le dialogue et déplore le radicalisme et les positions figées de ces derniers sur l’avenir de l’enseignement supérieur pourtant seul gage d’un dénouement heureux de la situation puisque même dans les guerres mondiales ».

L’USN appelle au dialogue : « la finalité reste toujours le dialogue et la compréhension à plus forte raison lorsque deux copains complices de la prise en otage de l’enseignement supérieur divertissent l’opinion à travers des scenarii ridicules car la nomination ou l’élection des recteurs n’a jamais été le vrai débat de l’enseignement supérieur au Niger, en lieu et place de se soucier des véritables maux qui minent nos universités publiques, cela prouve à suffisance l’insouciance et le manque de patriotisme de ces derniers à l’égard de la République qui les a pourtant tous gâtés », soulignne  le communiqué.

L’Union exhorte par ailleurs le gouvernement à convoquer les états-généraux de l’enseignement supérieur dans les plus brefs délais.

Assassinat du président Baré Maïnassara: la famille attend toujours la vérité

Le général Ibrahim Baré Maïnassara a été tué par les éléments de garde rapprochée le 9 avril 1999. 20 ans après les faits, l’enquête reste bloquée.

9 avril 1999-9 avril 2019. 20 ans que l’ex-président nigérien Ibrahim Baré Maïnassara, arrivé à la tête du pays en 1996 par un coup d’Etat, était tué. Les proches attendent toujours d’en connaitre les commanditaires.

« Ce que l’on attend est très simple. Nous voulons l’ouverture de l’enquête afin de connaître exactement les circonstances dans lesquelles cela s’est déroulé et les personnes impliquées, les têtes pensantes, les personnes qui ont commandité. Quatre chefs de l’État se sont succédé. Rien n’a été fait. Chaque fois, on nous renvoie à cette amnistie de manière obstinée, sans justifier, alors que nous savons clairement que rien n’empêche l’ouverture de cette enquête. Judiciairement, légalement, rien ne l’empêche » a déclaré sur RFI Alia Rayana Baré, la fille du défunt.

L’enquête sur la mort de Ibrahim Baré Maïnassara est bloquée, selon les autorités nigériennes, par une amnistie accordée aux auteurs, co-auteurs et complices.

La Cour de justice de la Cédéao avait reconnu, en 2015, une violation du droit des proches de l’ex-président à avoir accès à la justice. Ladite juridiction avait par ailleurs ordonné le versement de 435 millions de francs CFA à sa famille, à titre d’indemnisation.

 

Santé : lancement de l’initiative « mHealth », un service innovant pour la prise en charge des enfants malades par sms

L’innovation technologique au service de la santé, particulièrement celle des enfants, fait ses premiers pas au Niger. La localité d’Illéla dans la région de Tahoua, a en effet abrité le mardi 26 mars dernier, la cérémonie de lancement officielle de l’initiative « mobile for Health » (mHealth), un service innovant de prise en charge des enfants malades à travers l’utilisation de la téléphonie mobile.

La cérémonie de lancement de l’initiative, riche en couleurs, a été rehaussée par la présence des représentants du ministère de la Santé publique, la représentante résidente de l’UNICEF au Niger, les autorités administratives et coutumières des départements d’Illéla, Badaguichiri et de la commune de Tajaé ainsi que les populations bénéficiaires venues en masse assistées à l’évènement.

L’innovation technologique au service de la santé des enfants

« mHealth », une initiative du ministère de la Santé publique avec le soutien de l’UNICEF, est un dispositif innovant basé sur l’usage de la téléphonie mobile pour assurer l’efficacité dans la collecte et la transmission instantanée des données sur la prise en charge intégrée des maladies de l’enfant au niveau communautaire. En pratique, c’est une approche qui améliore l’accès aux soins des populations éloignées à travers l’offre de services curatifs, préventifs et promotionnels par des relais communautaires. Dans la pratique, « mHealth » permettra ainsi aux relais communautaires de collecter et de transmettre les données en temps réel aux chefs de CSI à travers le téléphone portable, et de lancer des alertes-SMS aux chefs de CSI sur l’état des stocks de médicaments, pour éviter les ruptures de stock, comme l’a déclaré Dr Sylla Mariama au nom de la Répresentante de l’Unicef au Niger. La mise en service de ce service d’application mobile s’inscrit dans la droite ligne du mécanisme de Prise en charge des maladies de l’enfant au niveau communautaire (ou PCIME-c), qui est une stratégie nationale destinée à contribuer à la réduction de la morbidité et la mortalité infanto-juvénile et qui se focalise sur leurs principales causes, notamment le paludisme, la diarrhée, la pneumonie et la malnutrition. Cette approche qui vise à améliorer l’accès aux soins des populations éloignées à travers l’offre de services curatifs, préventifs et promotionnels par des relais communautaires a été introduite au Niger depuis 2013. Depuis 2016, l’UNICEF a soutenu sa mise à l’échelle, et à ce jour, 28 des 72 districts du Niger mettent en œuvre cette stratégie. Toutefois, malgré l’efficacité prouvée de la PCIME-c, plusieurs goulots d’étranglement ont toutefois été relevés par les agents de santé, dont entre autres la faiblesse dans la collecte et la transmission des données sur la PCIME-c et les ruptures de stocks fréquentes. L’utilisation du téléphone cellulaire pour la santé (mHealth) a ainsi été retenue par le Ministère de la Santé comme une des solutions permettant d’accélérer les progrès dans ce cadre, d’autant qu’au Niger, seulement une personne sur deux a accès aux services de santé de base au Niger, en raison de la distance qui les sépare du premier centre de santé le plus proche.

Phase pilote

En prélude au lancement de l’initiative, 142 intervenants dans le secteur de la santé et au niveau communautaire ont ainsi été formés sur l’utilisation de cette technologie, dont une centaine de relais communautaires, 17 chefs de Centre de santé intégré (CSI) formateurs et superviseurs des relais communautaires et 5 membres de l’’équipe cadre du district d’Illéla. Selon la représentation de l’UNICEF, cette phase pilote d’introduction de l’initiative mHealth couvrira environ 165 villages, situés au-delà de cinq kilomètres des formations sanitaires dans la région de Tahoua, au niveau des trois communes du district sanitaire d’Illéla (Badaguichiri, Tajaé, Illéla). Ainsi, plus de 80. 000 enfants de moins de cinq ans seront ainsi couverts par cette initiative. « Seulement une personne sur deux a accès aux services de santé de base au Niger, en raison de la distance qui les sépare du premier centre de santé le plus proche. Les relais communautaires jouent ainsi un rôle crucial pour rapprocher les services de la population. Rien qu’en 2018, ils ont par exemple réussi à traiter plus de 97,000 cas de paludisme, près de 100,000 cas de diarrhées et près de 100,000 cas de pneumonie au niveau national », a indiqué Dr. Mariama Sylla. Au niveau du département d’Illéla, Dr Mariama Sylla a ajouté que pour l’année 2018, les relais communautaires dans les trois communes « ont traité près de 3000 cas de paludisme, 2500 cas de diarrhées et 3300 cas de pneumonie. Ils ont également dépisté et référé plus de 500 d’enfants malnutris ».

L’initiative « mHealth » arrive donc à point nommé pour prendre en charge les défis en matière de prise en charge efficace des enfants malades d’autant qu’elle a fait ses preuves es pays comme l’Uganda, le Malawi, la Zambie, le Rwanda ou encore le Burkina Faso. Des pays qui ont déjà testé ce système mHealth avec des résultats encourageants en termes de disponibilité des stocks, de transmission, de collecte et d’analyse des données – quelques semaines après le démarrage des activités.