CORONAVIRUS Archives - Page 34 sur 34 - Journal du niger

Côte d’Ivoire : un médecin de la gendarmerie nationale testé positif au Covid-19

Un médecin du Centre principal de santé de la gendarmerie nationale (CPS) d’Agban (le plus grand camp de gendarmerie du pays situé à Cocody) a été testé, dimanche, positif au Covid-19, rapporte un communiqué de la gendarmerie nationale transmis à APA.Selon le communiqué « l’ensemble du personnel du CPS et les patients du médecin pour la semaine du 27/04/2020 au 02/05/2020 seront testés et mis éventuellement en confinement ».

En outre, ajoute la même source,  le Commandant supérieur de la gendarmerie nationale a décidé de la fermeture du centre pour une durée de 48 heures afin de permettre aux services d’hygiène de procéder à une désinfection totale des lieux.

 Pendant cette période, la prise en charge des malades se fera à l’Hôpital militaire d’Abidjan (HMA) et dans tous les Centres de Santé des unités de la Gendarmerie de la place d’Abidjan.

« Le Commandant supérieur de la gendarmerie nationale exhorte l’ensemble des personnels de la Gendarmerie Nationale qui accomplissent un travail formidable au quotidien, dans le cadre de la lutte contre la pandémie de la maladie à Coronavirus, à persévérer dans l’exécution de leurs missions régaliennes tout en observant scrupuleusement les mesures barrières », conclut le texte.

La Côte d’Ivoire,  qui a pris plusieurs mesures pour lutter contre la propagation de cette pandémie, enregistre à ce jour, 1362 cas confirmés de maladie à Covid-19, 622 guéris et 15 décès.

Les journalistes ivoiriens célèbrent la 27è Journée de la liberté de la presse à travers un webinaire

Les journalistes ivoiriens ont célébré, dimanche, la 27ème Journée mondiale de la liberté de la presse à travers un webinaire (échanges interactifs via internet) organisé par l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI) en partenariat avec l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), le Fonds de soutien et de développement de la presse (FSDP) et des Organisations professionnelles des médias (OPM) autour du thème central, « Le journalisme sans crainte ni complaisance ».Organisée à la Maison de la presse d’Abidjan avec la participation d’une vingtaine de personnes pour tenir compte des mesures barrières pour la lutte contre la pandémie du Coronavirus (Covid-19), cette Journée retransmise en direct via internet, a été meublée par trois sous-thèmes.

Le premier sous-thème consacré à l’indépendance des médias et des journalistes, a été animé par Mme Sidonie Amoikon,  Secrétaire générale de l’Autorité nationale de la presse (ANP, organe de régulation), quand le deuxième sous-thème porté sur « la sécurité des journalistes et la question de l’impunité » a été présenté par Dr Alfred Dan Moussa, Directeur général de l’ISTC Polytechnique.

L’égalité des genres au sein des rédactions, a constitué le troisième sous-thème animé par Agnès Kraidy, journaliste-consultante, présidente du Réseau des femmes journalistes et des professionnelles de la Communication de Côte d’Ivoire (REFJPCI).

Le président de l’UNJCI Jean-Claude Coulibaly ainsi que la représentante et chef du Bureau de l’UNESCO à Abidjan, Anne Lemaistre se sont félicités que ce «coup soit marqué» en dépit de la crise sanitaire que traverse le monde.

A ce propos, le ministre ivoirien de la Communication et des médias, Sidi Touré, a souligné dans une déclaration qu’à l’instar des acteurs du monde médical, les journalistes ivoiriens mènent le « combat pour la vie» contre la maladie à Covid-19 en Côte d’Ivoire.

« Sur le front de la lutte contre le Covid-19, les acteurs des médias, tout autant que les acteurs du monde médical que les chercheurs, mènent le combat pour la vie. Pour les journalistes, il est crucial que les populations aient accès à des informations fiables», a indiqué M. Touré.

Parlant de  la responsabilité des médias dans la lutte contre cette maladie, il a soutenu que les journalistes doivent faire connaître les gestes barrières qui nous préservent, faire savoir les comportements à adopter, les démarches à entreprendre, les décisions à prendre, aider à éviter l’intoxication par les fausses nouvelles.

 « La liberté n’a de sens que par rapport à la responsabilité qu’elle impose. Et cette responsabilité, les journalistes l’incarnent dans la pleine conscience du poids de leur profession», a-t-il estimé.

Plus que jamais, nous avons besoin des médias engagés pour le « bien commun», a ajouté M. Touré qui est également le porte-parole du gouvernement ivoirien.

 « A tous les journalistes du monde entier, aux journalistes et aux professionnels de la communication de notre pays, je vous dis merci au nom du Gouvernement ivoirien pour votre engagement à célébrer l’information qui sauve », a poursuivi M. Touré se félicitant de l’amélioration du rang de la Côte d’Ivoire dans le classement mondial de la liberté de la presse de Reporters sans frontières.

En effet, la Côte d’Ivoire est passée de la 159è place de ce classement en 2011 à la 68è en 2020 figurant ainsi dans le top 10 des pays les mieux classés en Afrique.

Transport public : 90 véhicules mis en fourrière à Abidjan pour non-respect des mesures contre le Covid-19

Quelque 90 véhicules ont été mis en fourrière à Abidjan pour non-respect des mesures gouvernementales de lutte contre la propagation de la maladie à Coronavirus dans le secteur du transport public, a annoncé le ministère ivoirien des transports dans une note d’information transmise dimanche à APA.« (…) Une opération de contrôle et de répression conduite par la gendarmerie nationale et la police spéciale de la sécurité routière police nationale a démarré le samedi 02 mai dans plusieurs communes d’Abidjan. Cette opération a permis aux forces de l’ordre de procéder à la mise en fourrière de 90 véhicules sur 5954 véhicules contrôlés en cette première journée», indique la note. 

Cette opération de contrôle et de répression,  qui intervient,  après plus d’un mois de campagne d’information et de sensibilisation, a débuté simultanément dans plusieurs communes d’Abidjan dont Port-Boüet, Abobo, Yopougon, Treichville, Koumassi, Adjamé, Marcory. 

« Partout les conducteurs et usagers de la route ont été rappelés à l’ordre, soit pour non-respect des mesures de réduction du nombre de passagers ou pour non-port de masque », a expliqué le ministère des transports précisant que cette opération de contrôle durera 45 jours.

 La Côte d’Ivoire,  qui a pris plusieurs mesures pour lutter contre la propagation de cette pandémie, enregistre à ce jour, 1362 cas confirmés de maladie à Covid-19, 622 guéris et 15 décès.

Covid-19 : la livraison express a le vent en poupe au Sénégal

En ces temps troublés, le coronavirus ne laisse pas le choix au gouvernement du Sénégal qui déconseille les déplacements non essentiels. Une aubaine pour les professionnels de la livraison rapide.Du haut du balcon, Oumar Basse donne délicatement des directives à quelques livreurs qui sont dans une camionnette garée sur le parking. A seulement 28 ans, il est le co-fondateur de Yobanté express (envoyer un colis en wolof, langue dominante au Sénégal). Cette start-up, en quinze mois d’exploitation, a fait son trou dans ce secteur.

Au siège de la société à Dakar, à proximité du Centre international de commerce extérieur du Sénégal (Cices), le natif de l’Île à Morphil (près de 400 kilomètres au nord de la capitale), supervise avec entrain les opérations.

« On a beaucoup plus d’activités en cette période de crise sanitaire. Les gens préférent rester à la maison et faire des commandes. Yobanté express leur présente une offre répondant à leurs besoins », explique Oumar.

Le Sénégal, comme 52 autres nations africaines, fait face au Covid-19. Ce pays a franchi, depuis le 1er mai, la barre du millier de cas. Et plus le virus se répand, plus la population a la boule au ventre. Certains s’enferment à double tour et se ruent vers les services de livraison.

Yobanté express (Yes) s’est rapidement adaptée à la nouvelle donne. « En partenariat avec plusieurs boutiques et magasins de la place, (on) vous propose de faire vos courses quotidiennes », annonce l’entreprise sur sa page Facebook.

Pour être livré, le client dresse sa liste de produits puis effectue le règlement via une application de paiement électronique. Par mesure de précaution, « on a sensibilisé nos livreurs internes et indépendants sur les comportements à adopter comme la distanciation sociale, le port de gants ou de masque et l’utilisation du gel hydroalcoolique », insiste M. Basse.

Grâce à une tarification « très abordable », Yes se positionne aujourd’hui comme un acteur de taille de la livraison dont l’essor fulgurant s’associe à celui du commerce en ligne.

Par exemple dans la région de Dakar, divisée en six zones, les coûts varient en temps normal de 1200 à 4000 F CFA (entre 1,8 et 6 euros). Si le poids du colis dépasse 10 kilogrammes, l’excédent est facturé à 250 F CFA (38 centimes d’euros) le kilo.

« Les clients sont rassurés qu’on leur livre les produits de leurs supermarchés et boutiques préférés. On fait des achats pour des particuliers et des entreprises. Cela augmente considérablement nos opérations », se réjouit cet entrepreneur au physique imposant.

Yobanté express possède une flotte composée de quatre camions, d’une trentaine de scooters et de deux tricyles. En plus, elle s’appuie sur un « réseau résilient » de 250 points relais et 300 transporteurs indépendants déployés sur toute l’étendue du territoire national.

Pour barrer la route au nouveau coronavirus, le chef de l’Etat du Sénégal Macky Sall a décrété l’état d’urgence assorti d’un couvre-feu de 20 heures à 6 heures. A Yes où les livraisons pouvaient s’exécuter de 9 heures jusqu’à 20 heures, un réaménagement du travail s’imposait.

Désormais, « on ouvre de 8 heures à 17 heures pour permettre aux employés de rentrer tranquillement chez eux. On privilégie également le télétravail pour l’équipe commerciale et celle de la communication », explique Oumar, doctorant en Machine learning (technologie d’intelligence artificielle) à l’Université de Piacenza, en Italie.

Avec l’interdiction formelle du transport transrégional, le patron de la start-up concentre principalement ses forces à Dakar. Pour lui, la mesure prise par le gouvernement sénégalais est « pertinente » dans le cadre de l’offensive contre l’envahisseur : le Covid-19.

A l’instar de Yobanté Express, les livreurs informels de la capitale tirent aussi profit de l’auto-confinement de bon nombre de citadins. Sous le couvert de l’anonymat, l’un d’entre eux confirme cette tendance haussière : « Mon activité a bondi avec la livraison de nombreux produits vendus dans des commerces en ligne ».

Dans ce contexte, de grandes surfaces comme Auchan comptent booster leurs ventes en misant sur un service de livraison sur mesure. L’enseigne d’origine française permet aux consommateurs sénégalais de faire leurs courses sur son site internet puis d’aller les récupérer en magasin.

A travers ce nouveau service, la multinationale veut « offrir à chacun la possibilité de se nourrir » sans risque de contamination. Auchan peut ainsi décongestionner ses supermarchés surtout en cette période où les autorités étatiques incitent les citoyens à rester chez eux afin de limiter les infections.

Covid-19: le PM ivoirien annonce des mécanismes pour un minimum de revenu aux travailleurs mis en chômage

Le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly a indiqué vendredi que le gouvernement était activement au travail pour trouver des mécanismes afin que les travailleurs mis en chômage technique du fait du Covid-19, bénéficient d’un minimum de revenu, à l’occasion de la fête du travail.« Pour sa part, le gouvernement est activement au travail pour opérationnaliser les différents instruments de soutien économique et social, en liaison avec le secteur privé », a dit le Premier ministre ivoirien Gon Coulibaly, dans une déclaration face à des centrales syndicales à la Primature. 

Selon le chef du gouvernement ivoirien,  « il s’agira de trouver des mécanismes afin que les travailleurs mis en chômage technique bénéficient d’un minimum de revenu pour satisfaire à leurs besoins » en cette période.  

« Je me propose d’ouvrir des discussions avec le Patronat sur cet important sujet afin de parvenir à des points d’accord, dans l’intérêt des entreprises et des travailleurs », a assuré le Premier ministre ivoirien. 

Le point fait au gouvernement par le ministre de l’Emploi et de la protection sociale, à la date du 17 avril 2020, ressort « 706 entreprises qui ont pris des mesures de mise en chômage technique d’une partie de leurs employés », a fait savoir M. Gon Coulibaly. 

« Il s’agit de 18 755 travailleurs qui sont concernés; autant de familles qui risquent de se retrouver dans la précarité (et) j’appelle le Patronat à privilégier l’utilisation des mécanismes mis en place pour préserver les emplois », a ajouté M. Gon Coulibaly. 

Selon lui, « c’est seulement lorsque toutes les solutions auront été épuisées que le recours au chômage technique peut se comprendre, surtout dans une situation aussi inédite. (Mais), en tout état de cause, le licenciement ne devrait pas intervenir dans cette situation ». 

Le gouvernement, dans le cadre de la mise en œuvre de sa stratégie de riposte à la pandémie, a pris des mesures de soutien aux entreprises afin de maintenir l’activité économique et d’assurer sa relance, en préservant l’outil de production et les emplois. 

Ces mesures sont la suspension des contrôles fiscaux, le report du paiement des impôts et taxes dus à l’Etat sur une période de trois mois, l’annulation des pénalités de retard dans le cadre de l’exécution des marchés et commandes publics durant la période de crise et le paiement de la dette intérieure. 

En outre, les autorités ivoiriennes ont mis en place un Fonds de soutien aux grandes entreprises, doté d’une enveloppe de 100 milliards de FCFA, un Fonds de soutien aux PME de 150 milliards de FCFA puis un fonds spécial de solidarité et de soutien d’urgence humanitaire qui est doté de 170 milliards FCFA. 

Il a été également mis en place un Fonds spécial d’appui aux acteurs du secteur informel, destiné notamment à octroyer des soutiens à ceux d’entre eux qui sont impactés par la crise sanitaire et à refinancer les institutions de crédits, dans le cadre de la mise en œuvre des programmes de financement des acteurs du secteur informel.

Dans le cadre du volet social de ce plan de riposte lié à la pandémie du Covid-19, depuis le 23 avril 2020, 177 198 ménages impactés bénéficient d’une aide directe de l’Etat de Côte d’Ivoire, d’un montant de 13,3 milliards de FCFA. 

COVID-19: Aide américaine de 5,7 millions de dollars au Maroc

Le gouvernement américain a annoncé vendredi avoir octroyé une aide de 5,7 millions de dollars au Maroc, dans le cadre du soutien à la lutte contre la pandémie du Covid-19, a indiqué le Département d’Etat américain dans un communiqué.Cette aide comprend 4 millions de dollars du Fonds de soutien économique pour favoriser la reprise socio-économique des populations marginalisées et vulnérables dans les milieux urbain et rural grâce à un programme de transferts monétaires.

Il s’agit également de 1,7 million de dollars pour aider à préparer les systèmes de laboratoire, activer la détection des cas et la surveillance épidémiologique basée sur les événements, soutenir les experts techniques en matière de réponse et de préparation, renforcer la communication sur les risques, entre autres, précise le communiqué.

« Cette aide s’appuie sur des investissements américains à long terme au Maroc de plus de 2,6 milliards de dollars d’aide au cours des 20 dernières années, dont 64,5 millions de dollars pour le secteur de la santé », ajoute la même source.

Le département d’Etat a affirmé que depuis le déclenchement de cette crise sanitaire, le gouvernement américain a mobilisé plus de 775 millions de dollars en aide d’urgence sanitaire, humanitaire, économique et de développement visant à aider les gouvernements, les organisations internationales et les ONG.

La lutte contre le coronavirus sera longue, prévient l’OMS

Le monde n’en a pas encore fini avec le coronavirus, selon l’OMS. L’organisation a en effet averti que la pandémie  « est là pour longtemps ».

«Ne vous y trompez pas : nous avons encore un long chemin à parcourir. Ce virus nous accompagnera pendant longtemps», a prévenu mercredi le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

L’AFP renseigne que dans les pays, notamment européens, où les mesures de confinement des populations mises en place le mois dernier commencent à être allégées, la crainte d’une seconde vague de contaminations est omniprésente et les appels à la prudence fréquents.

Tedros Adhanom Ghebreyesus a fait savoir qu’il redoute un relachement dans le combat mené contre le coronavirus. «L’un des plus grands dangers auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui est la complaisance» a-t-il déclaré. Il a ajouté de plus que la majeure partie de la population mondiale reste susceptible d’être contaminée.

La pandémie qui a tué plus de 180 000 personnes à travers le globe, est en fait en hausse en Afrique, en Amérique centrale et du Sud, et en Europe de l’Est. Situation qui inquiète le DG de l’OMS.

La Grande-Bretagne a enregistré 759 décès en 24h, portant le bilan dans le pays à 18.000 morts. L’administration sanitaire a toutefois laissé entrevoir que Londres allait alléger les mesures de confinement dans les semaines à venir.

Aux États-Unis, pays officiellement le plus endeuillé au monde par le Covid-19 (46’583 décès), les règles de distanciation sociale ne sont pas respectées. Dans les Etats encore sous ordre de confinement, des manifestations pour appeler à relancer l’économie se multiplient.

Le président Donald Trump a en outre jugé la semaine dernière qu’il était temps de faire «redémarrer l’Amérique». Il a toutefois laissé chacun des gouverneurs prendre la décision selon la gravité de l’épidémie dans son État.

L’Allemagne, l’Autriche, la Norvège ou le Danemark ont en revanche opté pour l’assouplissement de leurs mesures de confinement, tout en conservant des mesures de « distanciation sociale ». L’Italie, la France, la Suisse, la Finlande et la Roumanie préparent également un déconfinement en prudence.

Quant à l’ONU, elle tire la sonnette d’alarme sur une imminente «catastrophe humanitaire mondiale». Le nombre de personnes souffrant de famine risque en effet de doubler pour atteindre «plus de 250 millions d’ici la fin de 2020», selon elle.

La crainte d’une deuxième vague reste également très forte Aux États-Unis, un haut responsable de la santé publique, Robert Redfield, a dit redouter pour l’hiver prochain un épisode «encore plus difficile que celui que nous venons de vivre», en raison d’une possible coïncidence avec la grippe saisonnière.

Berceau du coronavirus, parti de Wuhan fin 2019, la Chine craint aussi une deuxième vague épidémique. Dans le collimateur : les personnes venant de l’étranger. Face à cette menace, la métropole de Harbin, proche de la Russie, a renforcé mercredi ses mesures de restriction.

Coronavirus au Niger: Dix manifestants écroués dans une prison de haute sécurité

Dix personnes ont été écrouées dans une prison de haute sécurité après leur arrestation lors de violentes manifestations à Niamey contre le couvre-feu et l’interdiction des prières collectives pour lutter contre la propagation du coronavirus au Niger, a indiqué mardi la police.

« Cent-huit manifestants ont été interpellés dans la ville de Niamey entre le 17 et le 19 avril dont dix sont déposés à la prison de haute sécurité de Koutoukalé », a déclaré la police dans un communiqué transmis à l’AFP.

La prison de Koutoukalé (60 km de la capitale) est l’établissement pénitentiaire le mieux gardé du pays, où de nombreux jihadistes sont également détenus.

Dimanche soir, des échauffourées ont opposé les forces de l’ordre aux habitants de plusieurs quartiers de Niamey, qui s’étaient soulevés contre des mesures prises pour lutter contre la propagation du coronavirus, notamment un couvre-feu (de 19H00 à 6H00) et surtout l’interdiction des prières collectives dans ce pays majoritairement musulman, à quelques jours du début probable du Ramadan.

« Des individus organisés ont entrepris de brûler des pneus et de s’attaquer à des biens privés. Beaucoup de quartiers ont été embrasés », a déclaré le gouverneur de la région de Niamey, Issaka Assane Karanta, à la télévision publique mardi.

« Nous avons aperçu des motocyclistes déposer des pneus (à certains endroits), nous avons vu des motocyclistes distribuer des bidons d’essence, nous avons rencontré des véhicules munis d’autorisations de circuler (dont les occupants) étaient en train de donner des instructions (à des manifestants), ce qui veut dire que tout cela a été bien planifié, bien organisé », a-t-il affirmé.

A Lazaret, un quartier populaire de Niamey, les forces de l’ordre étaient intervenues pour disperser à l’aide de grenades lacrymogènes des habitants qui s’apprêtaient à organiser une prière collective dans une mosquée, selon des habitants.

L’opération a vite dégénéré en émeute. Aux cris de « la lutte continue! », « ne reculez pas! », les manifestants, majoritairement des jeunes, ont brûlé des pneus et érigé des barricades de pierres dans les rues, de même source.

Des manifestations similaires avaient été organisées avant celles de Lazaret dans des zones en périphérie de la capitale, a expliqué à l’AFP une source sécuritaire.

Le Niger, un des Etats les plus pauvres au monde, totalise depuis le 19 mars 655 cas de coronavirus dont 20 décès, selon un bilan du ministère de la Santé publié lundi soir.

Le 12 avril, le gouvernement a prolongé l’isolement de Niamey du reste du pays ainsi que l’état d’urgence et le couvre-feu. Les lieux de culte et les écoles sont fermés.

Le Niger doit par ailleurs faire face aux attaques de groupes jihadistes, à l’ouest du côté de ses frontières avec le Mali et le Burkina Faso, et au sud-est du côté de sa frontière avec le Nigeria.

Le Niger abrite près de 450.000 réfugiés (Nigérians, Maliens et Burkinabè) et déplacés, chassés par les violences jihadistes ou des bandes armées, selon l’ONU.

COVID-19 : Le FMI allège la dette de 10 pays ouest africains dont le Niger

Le Fonds Monétaire International (FMI) a décidé, ce lundi 13 avril 2020, d’un versement d’une aide d’urgence à 25 pays dont 19 africains parmi lesquels figurent 10 pays ouest africains dont le Niger.

Ce versement permettra au Niger d’alléger sa dette et de mieux faire face à l’impact de la pandémie du Covid-19 qui continue d’inquiéter les populations nigériennes par la fulgurance de sa propagation et son manque de traitement. Le gouvernement nigérien a élaboré et mis en œuvre un plan de riposte dont les besoins en ressources financières sont estimés à quelque 700 milliards de CFA.

Ce versement du FMI va couvrir, pour six mois, les remboursements de la dette du Niger envers le FMI et lui permettre “d’allouer une plus grande partie de ses ressources dans ses efforts en matière d’urgence médicale et d’aide”, selon le communiqué du FMI.

Cet allègement de la dette passe par le Fonds fiduciaire d’assistance et de riposte aux catastrophes (fonds fiduciaire ARC) qui permet au Fonds d’accorder un allégement de dette sous forme de dons aux pays les plus pauvres et les plus vulnérables frappés par une catastrophe naturelle ou de santé publique aux conséquences désastreuses, précise le communiqué.

Les pays ouest africains bénéficiaires de cet allégement du service de leurs dettes sont : le Bénin, le Burkina Faso, la Gambie, la Guinée, la Guinée Bissau, le Libéria, le Mali, le Niger, la Sierra Leone, et le Togo.

Coronavirus : Le Maire de Niamey appelle au respect des mesures d’isolement

Le  président de la Délégation Spéciale de la Ville de Niamey, M. Mouctar Mamoudou, a animé, ce mercredi 1er avril 2020, un point de presse sur la situation de l’isolement et le confinement dans la Ville de Niamey, décidés dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Coronavirus.
Mouctar Mamoudou a voulu donner des précisions sur les différentes mesures prises par le Gouvernement pour la Ville de Niamey, seule ville du Niger où des cas du COVID 19 (77 pour 4 morts au 31 mars 2020) ont été confirmés.
De prime abord, il a indiqué que l’isolement de la Ville de Niamey concerne seulement la mobilité des personnes et non celle des biens et des services, soulignant que le virus se déplace par les personnes et la mesure prise par le gouvernement consiste à isoler la mobilité des personnes au niveau de la ville de Niamey.
L’isolement de la ville de Niamey ne concerne donc pas les marchandises et les produits, a-t-il fait savoir, indiquant des instructions ont été donnés à toutes les entrées de la Ville de Niamey pour faciliter la circulation des marchandises et des services afin que les activités économiques de la ville se poursuivent.
La ville de Niamey est la seule à avoir jusqu’ici enregistré des cas. Il ne faut pas que des personnes contaminées partent à l’intérieur du pays pour que cette épidémie se généralise dans notre pays, a-t-il expliqué.
Selon Mouctar Mamoudou, au niveau de la ville de Niamey, « une opération de désinfection de tous les marchés a été entamée et sera désormais élargie dans les rues marchandes, les services de santé, les camps militaires, l’université de Niamey et partout où nous avons un grand nombre de personnes confinées ».
Le maire-président de la ville de Niamey a, en outre, ajouté que « nous allons continuer la communication et la sensibilisation pour que  toutes les mesures prises par le gouvernement soient respectées et comprises par les populations », notant que le lavage des mains, mettre de la distance entre les gens et le respect d’hygiènes peuvent minimiser les risques de contamination.
Concernant le couvre-feu, Mouctar Mamoudou a sollicité la compréhension de la population de Niamey en ce que « ce que nous sommes entrain de faire, c’est pour son bien et pour la protéger contre cette grave maladie pour laquelle nous n’avons ni traitement ni médicaments. La seule arme que nous avons, c’est la prévention et ce pour cela que nous avons mobilisé les forces de l’ordre sur le terrain ».
Pour Mouctar Mamoudou, le couvre-feu, tout en diminuant la mobilité des personnes dans l’espace urbain, va même permettre de désinfecter certains espaces très fréquentés de la Ville de Niamey et de la rendre propre. Il va aussi permettre aux services de santé de continuer à détecter les cas contaminés et de les prendre en charge.
« Les problèmes et les dangers sont là et il faut que chacun prenne conscience de cela et que nous assumons à respecter les différentes mesures prises par le gouvernement pour le bien être de tous et de chacun. Les marabouts et les oulémas doivent continuer à prier pour notre capitale », a enfin appelé le maire Mouctar Mamoudou.

Un premier cas de coronavirus enregistré au Niger

Le Niger a enregistré, ce jeudi 19 mars 2020, son premier cas de coronavirus ou COVID-19, a-t-on appris d’un Communiqué officiel du Gouvernement nigérien lu à la Télévision nationale par le Ministre de la Santé Publique.

Selon Dr Idi Illiassou Maïnassara, il s’agit d’un sujet de nationalité nigérienne, âgé de 36 ans. Il est magasinier dans une compagnie de transport terrestre. Il a voyagé suivant l’axe Lomé (Togo)-Accra (Ghana)-Abidjan (Côte d’Ivoire)-Ouagadougou (Burkina Faso).

Après avoir informé que le patient est déjà pris en charge et que son état est stable, le Ministre de la Santé Publique a rassuré que toutes les dispositions sont prises pour circonscrire la pandémie, tout en appelant la population au respect strict des mesures préventives prises.

Ces mesures sont, entre autres, la fermeture des aéroports internationaux de Niamey et de Zinder pour une durée de 2 semaines renouvelable à compter du 19 mars 2020 à minuit sauf pour les vols domestiques, les cargos, les vols sanitaires et militaires, celle des frontières terrestres du Niger pour une durée de 2 semaines renouvelable à compter du 19 mars 2020 à minuit, excepté le transport des marchandises, ou encore celle de tous les établissements d’enseignement préscolaire, primaire, secondaire et supérieur pour une durée de 2 semaines renouvelable à compter du 20 mars 2020 à minuit.

Les bars, les boîtes de nuit, les salles de cinéma et les lieux de spectacle sont également fermés depuis le 18 mars 2020 à minuit, alors que tous les rassemblements de plus de 50 personnes sont interdits, que ceux-ci concernent aussi bien les baptêmes que les mariages et toute autre forme de cérémonie comme les ateliers et les séminaires.

En outre, il est institué des mesures d’hygiène obligatoires dans les marchés, les magasins, les restaurants, les services publics et privés, alors qu’une distance d’au moins un mètre doit être respectée entre les personnes dans les grandes surfaces, les restaurants, les entreprises, les zones aéroportuaires et autres lieux publics.
En outre, nous apprenons qu’à l’issue d’une rencontre avec le Premier Ministre nigérien, organisée en fin d’après-midi de ce jeudi 19 mars 2020, les leaders religieux (toutes confessions confondues) ont décidé de la fermeture des lieux des prières.

COVID-19: Le sport de masse suspendu au Stade général Seyni Kountché

La direction du stade général Seyni Kountché, a suspendu le sport de masse dans son enceinte. Cette suspension intervient conformément aux mesures prises, dans la prévention de la propagation du virus.

Le Stade général Seyni Kountché a procédé à la suspension du sport de masse sur ses installations. Compte tenu des mesures préventives prises par le Chef de l’Etat Issoufou Mahamadou ce 17 mars 2020 lors du conseil des ministres,  les activités sportives seront suspendues au Stade général Seyni Kountché de Niamey.

Parmi ces mesures figurent la Fermeture des bars, des boîtes de nuit, des salles de cinéma et des lieux de spectacle à compter du 18 mars 2020 à minuit et l’Interdiction des rassemblements de plus de 50 personnes.
Rappelons que jusqu’à cette date aucun cas de coronavirus n’a été détecté au Niger.

Niger/ COVID-19: Le président Issouffou Mahamadou prend d’importantes décisions

Dans un discours télévisé, le Chef de l’Etat Issouffou Mahamadou a adressé son message à la nation Nigérienne. Face à l’avancée du coronavirus en Afrique, le Président de la République prend des mesures afin de faire face à cette calamité.

Le mardi 17 mars 2020, le Président Issoufou Mahamadou a rassuré les Nigériens sur la menace du coronavirus. A travers son discours dont nous avons reçu une copie, il prend d’importantes mesures sécuritaires et sanitaires afin d’assurer la protection des populations Nigériennes.

Nigériennes, Nigériens,

Mes Chers Concitoyens,

Depuis Décembre 2019, notre planète fait face à un ennemi terrible, invisible, dévastateur, le coronavirus dit COVID-19. En moins de 3 mois, il affecte 151 pays, soit plus de 75% de ce qu’en compte le monde. Sur notre continent l’Afrique, 27 pays, soit 50%, sont touchés par cette pandémie face à laquelle même les plus puissants sont impuissants, désarmés. Leurs systèmes de santé, notamment leur capacité de réanimation, sont débordés. Pour l’instant, il n’existe ni traitement, ni vaccin contre ce virus. La seule arme qui existe aujourd’hui, c’est la prévention. C’est pourquoi, tous les pays du monde prennent des mesures sévères, des mesures drastiques, notamment de confinement de leurs citoyens et de fermeture de leurs frontières. Même les lieux de culte sont concernés, y compris la plus sainte des saintes mosquées, la Kaaba’. C’est une réalité, ce n’est pas de la science-fiction.Mes Chers concitoyens,

Face à cette menace, le Gouvernement a déjà pris, le 13 Mars 2020, d’importantes mesures, notamment l’annulation des réunions internationales prévues à Niamey, telles que la célébration du cinquantenaire de l’OIF et la conférence ministérielle de l’ OCI. Grace à Dieu, notre pays le Niger est pour l’instant épargné. Mais comme les autres, nous ne sommes pas à l’ abri de la contagion, car le monde est devenu un village. La faiblesse des systèmes de santé de nos pays, nous impose beaucoup plus que d’autres, la prévention. Aussi, en plus des mesures déjà prises le 13 Mars 2020, ai-je demandé au Gouvernement de prendre les mesures suivantes:

Fermeture des aéroports internationaux de Niamey et de Zinder pour une durée de 2 semaines  renouvelable à compter du 19 mars 2020 à minuit  sauf pour les vols domestiques, cargos, sanitaires, et militaires;

Fermeture de toutes les frontières terrestres pour une durée de 2 semaines renouvelable à compter du 19 mars 2020 à minuit  excepté pour le transport des marchandises ;

Concertation entre le gouvernement et les leaders religieux (Oulémas et prêtres) afin d’arrêter les mesures relatives à l’accès aux lieux de culte.

Fermeture de tous les établissements d’enseignement préscolaire, primaire, secondaire et supérieur  pour une durée de 2 semaines renouvelable à compter du 20 mars 2020 à minuit; les parents sont chargés de la garde de leurs enfants.

Fermeture des bars, des boites de nuit, salles de cinéma  et des lieux de spectacle à compter du 18 mars 2020 à minuit ;

Interdiction des rassemblements de plus de 50 personnes. Cette mesure concerne notamment: les baptêmes, les mariages et toute autre forme de cérémonie, sur toute l’étendue du territoire. En particulier, les ateliers et séminaires sont interdits jusqu’ à nouvel ordre.

Institution des mesures d’hygiène obligatoires dans  les marchés, magasins, restaurants, services publics et privés ;

Respect d’une distance d’au moins un mètre entre les personnes dans les grandes surfaces, les restaurants, les entreprises, les zones aéroportuaires et les lieux publics;

Gratuité du diagnostic et de la prise en charge des éventuels cas confirmés.

Révision du plan d’urgence pour tenir compte des nouvelles exigences, et allocation d’une somme d’ 1 milliard de francs CFA sur le budget national pour son financement.Mes Chers Concitoyens,

Depuis la grippe espagnole, il y a un siècle, l’ humanité n’ a pas connu un fléau sanitaire d’ une telle ampleur. Je le répète: il n y a ni traitement, ni vaccin. Notre seule arme reste la prévention. Appliquons donc avec rigueur les mesures que je viens d’ évoquer, et prions Dieu pour qu’il protège notre pays, et au delà, le monde.

Je vous remercie.

 

Prévention contre le Coronavirus: Le Niger ferme ses frontières, ses écoles et lieux de loisirs

A titre de prévention contre le coronavirus, le Gouvernement nigérien a pris plusieurs mesures dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Coronavirus COVID-19, au cours d’une réunion extraordinaire du conseil des ministres, le mardi 17 mars 2020.

Après avoir passé en revue l’effectivité de la mise en oeuvre des mesures d’urgence prises lors du Conseil des Ministres du vendredi 13 mars 2020, d’autres dispositions ont été décidées. Il s’agissait notamment de la fermeture des aéroports internationaux de Niamey et de Zinder pour une durée de 2 semaines  renouvelable, cela à compter du 19 mars 2020 à minuit sauf pour les vols domestiques, les cargos, les vols sanitaires et militaires.

De plus, les frontières terrestres du Niger seront également fermées pour une durée de 2 semaines renouvelable à compter du 19 mars 2020 à minuit, à l’exception du transport des marchandises.

En plus de la fermeture des écoles et de tout établissement scolaire sur une durée de 2 semaines renouvelable à compter du 20 mars 2020 à minuit, les rassemblements de plus de 50 personnes sont interdits.  «Cette mesure concerne notamment les baptêmes, les mariages et toute autre forme de cérémonie, sur toute l’étendue du territoire. En particulier, les ateliers et séminaires sont interdits jusqu’ à nouvel ordre» a indiqué le président de la République. Idem pour les lieux de loisirs (bars, boites de nuit, salles de cinéma et lieux de spectacle).

Le gouvernement a recommandé en outre, une distance d’au moins un mètre entre les personnes dans les grandes surfaces, les restaurants, les entreprises, les zones aéroportuaires et les lieux publics. Les mesures d’hygiène obligatoires seront instituées dans les marchés, magasins, restaurants, services publics et privés. Ajoutés à ces mesures, la gratuité du diagnostic et de la prise en charge des éventuels cas confirmés, la révision du plan d’urgence pour tenir compte des nouvelles exigences, et l’allocation d’une somme d’un milliard de francs CFA sur le budget national pour son financement.

Rappelons qu’aucun cas de coronavirus n’a été détecté au Niger et que ces mesures sont prises à titre préventif.

Lutte contre le COVID-19: L’ambassadeur de Chine au Niger rencontre le Président Issoufou

Le Président de la République Issoufou Mahamadou a reçu, ce mercredi 18 mars 2020, l’Ambassadeur de la République Populaire de Chine au Niger, M. Zhang Lijun, venu discuter avec le Chef de l’Etat nigérien de la coopération entre les deux pays dans la lutte contre le fléau mondial de la pandémie du Coronavirus COVID-19.

Cet entretien intervient le lendemain du message à la Nation prononcé par le Président Issoufou Mahamadou au cours duquel il a annoncé des mesures prises par son Gouvernement pour prévenir la pandémie.

Pour le diplomate chinois, « même si la maladie s’est déclarée pour la première fois en Chine, cela ne veut pas dire que ce virus est né en Chine. Il n’y a jusqu’à présent aucune preuve qui montre que ce virus est chinois », a-t-il insisté, tout en soulignant que « depuis quelques semaines, grâce à la lutte que mènent le Gouvernement et le peuple chinois contre ce virus, l’épidémie est complètement sous contrôle ».

Du reste, a avancé l’Ambassadeur Zhang Lijun, « sur les 13 cas constatés dans la journée d’hier (17 mars, ndlr), seul un cas concerne la Chine, les autres cas sont venus de l’extérieur ». Il a surtout annoncé que « nous pensons que dans 10 jours cette épidémie sera complètement éradiquée en Chine ».

Le diplomate chinois a, par la suite, ajouté qu’il a également profité de cette audience pour évoquer les questions sécuritaires avec le Président Issoufou, notamment la lutte contre le terrorisme qui sévit dans certains pays du Sahel dont le Niger. « Vous savez que la Chine assure la présidence de l’Assemblée Générale des Nations Unies », a-t-il rappelé avant d’informer que c’est sur cette base que son pays a organisé un débat sur la lutte contre le terrorisme au Sahel au cours duquel « tous les participants sont tombés d’accord sur le fait que la lutte contre le terrorisme est une tâche commune de toute la planète et qu’il faut soutenir les pays du Sahel et de l’Afrique toute entière dans leur lutte contre le terrorisme ».

A la primature: Mise en place d’un comité interministériel contre le coronavirus

Face à la propagation rapide du COVID-19 dans différents pays d’Afrique, la primature a installé un comité interministériel pour engager la lutte contre le coronavirus. Le chef du gouvernement Son Excellence Brigi Rafini, a procédé à l’installation de ce comité depuis  le 13 mars 2020.

Le Premier ministre Brigi Rafini a mis en place un comité interministériel chargé de lutter contre le COVID-19. Ce comité dont il assure la présidence, aura pour mission d’assister le Ministère de la santé publique. Il participera à la préparation et à la coordination dans la riposte à l’épidémie de coronavirus. Le comité interministériel veillera à la mise en place d’un système de communication et d’information.

Il se chargera de veiller, au renforcement des compétences des acteurs impliqués, dans la surveillance du COVID-19. Le renforcement de système de surveillance épidémiologique, aux points d’entrés et le contrôle des mouvements des populations, sont les missions principales de ce comité. Rappelons que le Nigeria, pays voisin du Niger a été le premier d’Afrique subsaharienne a être touché par le coronavirus.

Coronavirus : les évêques donnent des consignes suite à la conférence épiscopale Burkina-Niger

La conférence épiscopale Burkina-Niger a donné des directives à la communauté catholique, suite à la découverte du cas de coronavirus au Burkina Faso. Ces directives ont été émises pour une meilleure prévention contre l’épidémie.

Par ailleurs, cette déclaration s’est fait après la rencontre tenue le mardi 10 mars, entre les leaders religieux et coutumiers et les autorités sanitaires du Pays. Au cours de cette rencontre les autorités religieuses ont échangé des informations vitales avec la ministre de la santé, concernant la sensibilisation et les réactions face à cette maladie.

Par conséquent, les évêques de la conférence Episcopale Burkina-Niger invitent tous les fidèles catholiques, Evêques, prêtres, consacrés, laïcs à observer ces différentes mesures :

Les mesures indiquées par le Ministère de la Santé

Le Ministère de la Santé propose pour éviter la propagation de la maladie de :

  • Se laver régulièrement les mains avec du savon ou utiliser une solution hydro-alcoolique pour les frictionner ;
  • Se couvrir la bouche et le nez avec le pli du coude ou avec un mouchoir avant de tousser ou d’éternuer ;
  • Consulter dans un centre de santé en cas de fièvre, de toux et de difficultés respiratoires ;
  • Eviter les contacts avec les animaux et la consommation de produits d’origine animale crus ou mal cuits ;
  • Eviter les contacts rapprochés avec les personnes présentant une toux et un rhume ;
    Eviter de cracher à terre ;
  • Pour tout besoin d’informations appelez au + 226 52 19 53 94.

Les règles de conduites spécifiques à l’Eglise catholiques

A savoir :

  • S’abstenir du baiser de la paix à la messe et des poignées de mains et accolades à l’intérieur comme à l’extérieur des célébrations liturgiques et paraliturgiques ;
  • Communier au corps du Christ uniquement en recevant l’hostie à la main ;
  • Communier, pour les prêtres, au sang du Christ uniquement par distinction lors des concélébrations ;
  • Les fidèles infectés et affectés par le Covid-19 sont invités à suivre strictement les consignes du Ministère de la Santé et à s’abstenir de participer aux célébrations communautaires jusqu’à leur guérison ;
  • Suspendre l’usage d’eau bénite dans les bénitiers aux portes des églises, et si l’on fait usage de l’eau bénite au cours d’une célébration, ce sera seulement par aspersion ; personne n’y trempera les doigts ;
  • Utiliser du savon ou du gel désinfectant pour les ministres ordinaires et extraordinaires de l’Eucharistie qui se désinfecteront les mains avant et après la distribution de la communion, ainsi que pour ceux qui travaillent à la sacristie ;
  • Eviter, sauf pour raison impérieuse, les voyages dans des pays significativement touchés par le Covid-19 (Cf. Directives du Ministère de la Santé IV, 4. 1).

En communion avec toute l’Église en Afrique, nous nous confions à la Miséricorde Divine et nous invitons tous les catholiques et les hommes de bonne volonté à prier pour que le Seigneur nous préserve des différents maux qui minent nos sociétés humaines.

Père Tout-puissant et Miséricordieux, qui montres ton amour pour toute ta création, nous nous présentons devant toi pour demander une maîtrise rapide du Coronavirus et des autres maux qui ravagent actuellement notre monde.

Ecoute avec bonté nos prières pour ceux qui sont touchés par le virus et les autres maux dans les différentes parties du monde.

Donne la guérison aux malades, la vie éternelle aux morts et la consolation aux familles éprouvées.

Nous te demandons qu’un traitement efficace contre cette maladie soit rapidement trouvé.

Nous prions pour les gouvernements et pour les autorités sanitaires afin qu’ils prennent des mesures appropriées pour le bien du peuple.

Veille sur nous avec sollicitude et pardonne-nous nos manquements.

Nous te le demandons par Jésus Christ notre Seigneur.

Amen.

La saison inaugurale de Ligue africaine de basket reportée à cause du coronarovirus

La saison inaugurale de la Ligue africaine de basket (BAL), qui devait débuter le 13 mars à Dakar, a été reportée à une date ultérieure en raison de la propagation du coronavirus, a annoncé mardi la NBA, partenaire de cette nouvelle compétition.

« Suite à la recommandation du gouvernement sénégalais, concernant l’escalade des problèmes de santé liés au coronavirus, la saison inaugurale de la BAL est reportée », a indiqué son président, Amadou Gallo Fall, cité dans le communiqué de la NBA.

« Je suis déçu que nous ne soyons pas en mesure de donner le coup d’envoi de cette ligue historique comme prévu, mais nous nous réjouissons du lancement très attendu de la BAL à une date ultérieure », a-t-il ajouté, sans donner plus de précision.

Cette annonce intervient au lendemain de la confirmation par le Sénégal de son premier cas d’infection au nouveau coronavirus. L’Egypte, le Maroc et le Nigeria ont également enregistré leurs premiers cas ces derniers jours.

La saison régulière de la Ligue africaine de basket, qui bénéficie du concours de la Fédération internationale de basket (FIBA) et de la NBA, doit se dérouler, outre au Sénégal, également en Egypte, au Maroc, au Nigeria, mais également en Angola et en Tunisie. Le Rwanda accueillera les play-offs et les finales.

Douze clubs sont engagés: Zamalek (Egypte), l’Association Sportive de Salé (Maroc), Rivers Hoopers Basketball Club (Nigeria), l’Association Sportive des Douanes (Sénégal), le Clube Atlético Petroleos de Luanda (Angola), le Groupement Sportif des Pétroliers (Algérie), le club Forces Armées et Police Basketball (Cameroun), le club Gendarmerie Nationale Basketball Club (Madagascar), l’Association Sportive de la Police Nationale (Mali), Ferroviario de Maputo (Mozambique), l’Union Sportive Monastirienne (Tunisie) et les Patriots de Kigali (Rwanda).

Questions autour de l’apparente immunité de l’Afrique face au coronavirus

Détection défaillante, facteur climatique ou simple coup de chance ? Le très faible nombre de cas de coronavirus détectés dans les pays d’Afrique, aux systèmes de santé les plus fragiles, n’en finit pas d’interroger voire d’inquiéter les experts.

A ce jour, seules deux personnes ont été officiellement contaminées par le virus Covid-19 sur le continent, une en Egypte, l’autre en Algérie, pour aucun décès.

Une goutte d’eau dans l’océan des 80.000 cas et 2.800 morts recensés dans une cinquantaine de pays, pour l’essentiel en Chine, où le premier foyer de l’épidémie est apparu dans la ville de Wuhan, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Peu de temps après l’apparition du virus, les spécialistes ont pourtant pointé du doigt les risques de propagation de la maladie en Afrique. A cause de ses liens commerciaux étroits avec Pékin et des faiblesses de son réseau médical.

La semaine dernière, l’OMS a même averti que le continent était mal préparé pour faire face à l’épidémie.

« Notre principale préoccupation continue d’être le potentiel de dissémination du Covid-19 dans les pays dont les systèmes de santé sont plus précaires », a déclaré son patron, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Une modélisation publiée dans la revue médicale The Lancet a fait de l’Egypte, de l’Algérie et de l’Afrique du Sud, qui a annoncé jeudi le rapatriement de 132 de ses ressortissants de Wuhan, les trois pays du continent les plus menacés.

Ils sont aussi, selon l’étude, les moins vulnérables car les mieux préparés à repérer l’infection.

Mais malgré de nombreuses alertes, l’épidémie ne semble pas jusque-là se développer significativement sur le continent.

– Vulnérabilité –

Pourquoi ? Les épidémiologistes se perdent en conjectures.

« Personne ne sait », avoue le Pr Thumbi Ndung’u, de l’Institut africain de recherche sur la santé à Durban (Afrique du Sud). « Peut-être n’y a-t-il simplement pas tant de déplacements entre l’Afrique et la Chine », avance-t-il.

Ethiopian Airlines, la plus importante compagnie aérienne africaine, n’a toutefois jamais suspendu ses liaisons avec la Chine depuis le début de l’épidémie. Et China Southern vient de reprendre ses vols avec le Kenya.

Alors certains avancent la piste d’une possible protection climatique. « Peut-être que le virus ne pousse pas dans l’écosystème africain, on ne sait pas », esquisse le Pr Yazdan Yazdanpanah, chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Bichat à Paris.

Une hypothèse rejetée par Pr Rodney Adam, de l’hôpital universitaire Aga Khan de Nairobi (Kenya).

« Nous n’avons aucune preuve d’une quelconque influence du climat sur la transmission (du virus) », assure-t-il, « à l’heure actuelle, il semble que la vulnérabilité des Africains soit la même que celle des autres ailleurs ».

D’autres sont tentés d’attribuer le faible nombre de cas confirmés de coronavirus à de possibles ratés des systèmes de détection déployés dans les pays du continent.

« C’est vrai qu’il y a certains pays, certaines régions dont on n’est pas certain de la capacité, ne serait-ce que par faute de ressources, à mettre en oeuvre les modalités de diagnostic », dit le Dr Daniel Lévy-Bruhl, de l’agence sanitaire française Santé publique France.

– Systèmes en place –

« Il y a un risque que des chaînes de transmission méconnues existent aujourd’hui dans certains pays du monde », ajoute-t-il.

Les spécialistes écartent toutefois le risque d’erreurs de détection massives. « Mais s’il y avait des cas massifs en Afrique, je pense qu’on le saurait car l’OMS est en alerte et beaucoup de gens sont très attentifs », juge le Dr Amadou Alpha Sall, patron de l’Institut Pasteur de Dakar (Sénégal).

« Tous les systèmes sont en place », confirme le Dr Michel Yao, en charge des plans d’urgence pour l’OMS à Brazzaville (Congo).

Le nombre de pays africains disposant de laboratoires capables d’identifier le Covid-19 est passé en quelques semaines de deux (Afrique du Sud et Sénégal) à 29, se félicite le Dr Yao.

Le principe de précaution s’est en outre imposé. Jeudi, Madagascar a interdit son territoire, prisé des touristes, à tous les voyageurs ayant récemment séjourné en Iran, en Italie ou en Corée du Sud, foyers importants de l’épidémie. De son côté le gouvernement de l’archipel touristique du Cap-Vert a décidé jeudi d’interdire pendant trois semaines tous les vols en provenance d’Italie.

Un point faible persiste, souligne toutefois le Dr Yao, la capacité à contenir l’épidémie et à traiter ses victimes.

« La plupart des pays africains ne seraient pas capables de traiter des cas sévères nécessitant des soins intensifs », estime-t-il, « les capacités sont limitées dans les capitales (…) et en dehors, elles sont encore plus faibles… »

Mais plutôt que d’envisager un scénario catastrophe, les spécialistes préfèrent se satisfaire de leur bonne fortune actuelle.

« Il est difficile de dire pourquoi » si peu de cas ont été recensés jusque-là en Afrique, souligne le Pr Thumbi Ndung’u, « peut-être nous avons simplement de la chance ».

Covid-19: L’OMS se félicite des « énormes progrès » dans la gestion de l’épidémie

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est félicitée mercredi au Caire des « énormes progrès » effectués dans la gestion de l’épidémie de nouveau coronavirus depuis son apparition en décembre en Chine.

« Nous avons fait d’énormes progrès en peu de temps », a affirmé le directeur des mesures d’urgence en Méditerranée orientale, Richard Brennan, lors d’une conférence de presse du bureau régional de l’OMS en Egypte.

Alors que plus de 74.000 personnes –dont 99% en Chine– ont été infectées dans 26 pays, le seuil des 2.000 décès vient d’être atteint.

« On arrive à diagnostiquer le virus partout maintenant » et des « systèmes sanitaires efficaces » ont été mis en place, a dit Ahmed al-Mandhari, directeur régional de l’OMS.

Toutefois, il est « encore trop tôt pour dire que le virus a été endigué », a nuancé le Dr. Brennan.

Parallèlement, le ministère égyptien de la santé et l’OMS ont annoncé mercredi que l’unique cas de nouveau coronavirus recensé sur le continent africain, enregistré en Egypte la semaine dernière, avait fait l’objet d’un nouveau test, négatif celui-là.

Cela suppose que le patient n’est plus porteur du virus, mais un responsable de l’OMS a précisé ensuite à l’AFP qu’il ne pourrait officiellement être déclaré guéri qu’au terme des 14 jours de quarantaine.

Le continent ne peut donc être considéré comme débarrassé du virus, sans parler du fait que d’autres porteurs peuvent ne pas avoir encore été repérés, a-t-il ajouté.

Le 14 février, un ressortissant étranger avait été diagnostiqué porteur du Covid-19 en Egypte et placé en quarantaine, dans un hôpital du nord du pays.

Début février, Le Caire a suspendu jusqu’à la fin du mois les vols de sa compagnie nationale Egyptair avec la Chine.

Environ 300 Egyptiens ont été évacués en février de Wuhan, ville chinoise épicentre de l’épidémie, et placés en quarantaine pour 14 jours.

Le Caire, comme plusieurs capitales africaines, entretient de forts liens commerciaux avec Pékin et est doté d’infrastructures médicales vétustes.

Le Dr Brennan a également mis en garde contre les fausses informations au sujet du Covid-19 qui circulent sur les réseaux sociaux.

« Il n’y a aucune preuve que (le virus) ait été produit en laboratoire ou comme arme biologique », a-t-il dit faisant allusion à certaines rumeurs selon lesquelles le virus aurait été conçu par l’homme.

Coronavirus: des passagers du paquebot débarquent au Japon, plus de 2.000 morts en Chine

Des passagers du Diamond Princess ont commencé à quitter mercredi au Japon le paquebot où ont été constatés plus de 540 cas de contamination au nouveau coronavirus qui a fait plus de 2.000 morts en Chine.

Quelque 500 passagers ne présentant pas de symptômes, dont les tests se sont révélés négatifs et qui n’ont pas eu de contact avec des personnes porteuses du virus, devaient débarquer pendant la journée, après 14 jours de quarantaine au Japon, selon le ministère japonais de la Santé.

« Je suis soulagé (…). Je veux me reposer », a lancé aux journalistes un Japonais de 77 ans, disant se diriger vers les transports en commun. Et la vie à bord? « C’était confortable (…) je vais bien », a-t-il simplement dit.

Un grand nombre de bus de la ville de Yokohama blancs à pois jaunes ainsi qu’une douzaine de taxis attendaient pour emmener vers leurs destinations respectives les croisiéristes, dont beaucoup roulaient derrière eux leurs bagages.

Certains prenaient le temps de se tourner vers l’immense navire pour faire un dernier signe de la main à ceux restés à bord, lesquels répondaient par grands gestes depuis leurs balcons.

Ce bateau de croisière, à quai à Yokohama dans la banlieue de Tokyo, a vu depuis début février le nombre de personnes contaminées répertoriées se multiplier et est le foyer le plus important du virus hors de Chine. Les porteurs étaient au moins 542 mardi, plaçant le Japon sous le feu des critiques sur la gestion de la quarantaine.

En Chine, d’où est parti le virus, le bilan dépasse 2.000 morts avec plus de 74.000 personnes infectées.

– « L’inconnu » –

Les 3.711 personnes originaires de 56 pays initialement à bord du Diamond Princess ont vu une croisière de rêve en Asie tourner au cauchemar, entre la peur de contracter une pneumonie virale meurtrière et un ennui sans fin confinés dans une cabine, pour certains sans fenêtre avec juste une petite promenade sur le pont.

« Une dernière fois, toute notre reconnaissance à l’équipage et au capitaine pour leur incroyable attention (…) pendant cette crise épique (…). Nous sommes impatients de vous revoir un jour à bord », a tweeté Yardley Wong, confinée avec son fils âgé de six ans.

Les personnes sans symptôme et dont le test est négatif ont reçu un certificat officiel indiquant qu’elles ne constituent « aucun risque d’infection au nouveau coronavirus, ladite personne ne présentant pas non plus de symptômes au moment de l’inspection ».

Le passager britannique David Abel, sorte de célébrité avec ses messages vidéo pleins d’entrain au début de la quarantaine, résumait l’état d’esprit à bord.

« C’est l’inconnu qui est le plus dur et qui commence à nous affecter mentalement », avait-il dit mardi. Il avait annoncé plus tard que le test de son épouse Sally s’était avéré positif.

En dehors de la province chinoise du Hubei (centre), « cette épidémie touche une très petite proportion de la population », avait déclaré lundi le Dr Michael Ryan, directeur des urgences de l’OMS.

La Chine a annoncé mercredi 1.749 nouvelles infections, le nombre le plus bas de cas supplémentaires ce mois-ci.

Quelque 900 cas ont été constatés ailleurs à travers le monde avec cinq décès en France, au Japon, aux Philippines, à Taïwan et à Hong Kong.

– Rapatriements en série –

Sur les douze cas confirmés d’infection en France, seules quatre personnes restaient hospitalisées mardi. Un troisième cas positif a en revanche été diagnostiqué parmi les quatre ressortissants français à bord du Diamond Princess. Les trois autres passagers français, dont l’un de 80 ans, sont hospitalisés au Japon.

Les dizaines de nouveaux cas constatés à bord chaque jour ont soulevé des questions sur l’efficacité de la quarantaine imposée au cours de laquelle les passagers étaient autorisés à se promener en petits groupes sur le pont avec des masques, tandis que le personnel de bord passait de cabine en cabine pour distribuer les repas.

Plusieurs pays ont décidé d’envoyer des avions pour rapatrier leurs ressortissants sans plus attendre.

La première de ces évacuations était celle de plus de 300 Américains dimanche par avion. Plus de 100 Américains demeurent encore sur le Diamond Princess.

La Corée du Sud a affrété un appareil et rapatrié six de ses ressortissants. Le Canada prévoit l’évacuation d’ici la fin de la semaine des Canadiens aux tests négatifs. Sur les 256 Canadiens à bord, 43 ont été confirmés porteurs du virus. Le Royaume-Uni, Hong Kong et l’Australie sont parmi les pays et territoires s’étant engagés à rapatrier leurs ressortissants.

Quant à l’équipage, il entamera une quarantaine une fois le dernier passager sorti.

Coronavirus : 1000 morts, l’OMS redoute une propagation accrue hors de Chine

Le bilan de l’épidémie du nouveau coronavirus a franchi mardi la barre des 1.000 morts, et pour l’OMS, qui a dépêché une mission d’experts en Chine, le nombre croissant de cas de transmission hors de ce pays pourrait augurer d’une plus grande propagation de l’épidémie à travers le monde.

Le premier décès imputé au virus 2019-nCoV, apparu en décembre dans la ville chinoise de Wuhan (centre), avait été annoncé le 11 janvier. Un mois plus tard, l’épidémie a désormais fait 1.016 morts en Chine continentale (hors Hong Kong et Macao), selon un bilan officiel publié mardi.

Les autorités sanitaires chinoises ont fait état de 108 nouveaux décès en vingt-quatre heures, le plus lourd bilan quotidien enregistré à ce jour, tandis que les cas confirmés de contamination s’établissait à plus de 42.000.

En revanche, comme à plusieurs reprises depuis la semaine dernière, le nombre de nouveaux cas journaliers (2.478) a diminué par rapport au jour précédent.

Le président chinois Xi Jinping a appelé lundi à prendre « des mesures plus fortes et décisives pour enrayer résolument l’élan de la contagion », après s’être rendu dans un quartier résidentiel de Pékin pour visiter un hôpital, apparaissant pour la première fois portant un masque.

Alors même que la plupart des compagnies aériennes ont cessé leurs vols vers la Chine continentale et que plusieurs pays se sont fermés aux voyageurs qui en viennent, l’épidémie pourrait dorénavant s’accélérer à travers la planète, redoute l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

En dehors de la Chine continentale, le virus a tué deux personnes, une aux Philippines et une autre à Hong Kong, et plus de 400 cas de contamination ont été confirmés dans une trentaine de pays et territoires.

Mais un scénario redouté s’est concrétisé: sans avoir jamais mis les pieds en Chine, un Britannique contaminé par le coronavirus à Singapour l’a ensuite transmis à plusieurs compatriotes lors d’un séjour dans les Alpes en France, avant d’être diagnostiqué en Grande-Bretagne.

Il aurait ainsi accidentellement contaminé au moins 11 personnes, dont cinq sont hospitalisées en France, cinq autres en Grande-Bretagne et un homme de 46 ans sur l’île espagnole de Majorque, où il réside, selon les informations disponibles.

– « Grave et imminente » –

« La détection de ce petit nombre de cas pourrait être l’étincelle qui finira par un plus grand feu » épidémique, s’est alarmé lundi le directeur général de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus.

« Pour l’heure, c’est seulement une étincelle. Notre principal objectif reste le confinement (des foyers de contamination). Nous appelons tous les pays à utiliser la fenêtre de tir actuelle pour empêcher ce plus grand feu », a-t-il insisté.

Jusqu’alors, la majorité des contaminations identifiées à l’étranger impliquait des personnes revenues de Wuhan, épicentre de l’épidémie. « Nous ne voyons peut-être que la partie émergée de l’iceberg », avait averti dimanche le docteur Tedros.

« C’est toujours inquiétant que des gens se rassemblent (comme lors d’une conférence à Singapour où s’était rendu le Britannique, NDLR) puis se dispersent, nous devons avoir une gestion des risques en conséquence. Mais difficile de mettre le monde entier à l’arrêt », a observé Michael Ryan, responsables des programmes d’urgences sanitaires de l’OMS.

Londres a classé lundi le nouveau coronavirus en « menace grave et imminente pour la santé publique », l’autorisant notamment à mettre les personnes contaminées en quarantaine de force.

Les ministres européens de la Santé se réuniront en urgence jeudi à Bruxelles pour discuter de mesures coordonnées contre l’épidémie.

En Asie, des milliers de voyageurs et de membres d’équipage demeurent consignés sur deux navires de croisière. Au moins 135 cas de contamination ont été confirmés sur le paquebot Diamond Princess en quarantaine au large du Japon.

Une mission internationale d’experts de l’OMS est arrivée en Chine, dirigée par Bruce Aylward — vétéran de la lutte contre l’épidémie Ebola –, afin d’étudier l’origine du nouveau coronavirus et ses effets.

L’OMS a par ailleurs annoncé convoquer mardi et mercredi à son siège de Genève une réunion d’experts pour faire le point sur la recherche et le développement de vaccins et traitements contre le coronavirus.

– Responsables limogés –

Wuhan et la province environnante du Hubei, d’où s’est propagée l’épidémie, restent coupés du monde par un cordon sanitaire. Ailleurs, des dizaines de millions de Chinois sont soumis à des règles de confinement dans plusieurs métropoles.

En-dehors de ces régions, la Chine reste largement paralysée, malgré une reprise timide du travail lundi. Les étudiants restent en vacances et les entreprises sont incitées à laisser leurs employés travailler à domicile.

Lundi à la télévision, le président Xi Jinping s’est voulu rassurant, affirmant que l’impact du virus serait « de courte durée » et a appelé à « faire très attention à la question du chômage ».

Les deux principaux responsables chargés des questions de santé dans le Hubei ont par ailleurs été limogés, a annoncé mardi la télévision d’Etat.

Les autorités locales ont été critiquées pour avoir tardé à réagir à l’épidémie et avoir même réprimandé des lanceurs d’alerte pour « propagation de rumeurs ». La mort vendredi de l’un d’entre eux, le médecin de 34 ans Li Wenliang, avait provoqué d’inhabituels appels à la liberté d’expression.

L’ambassade de Chine au Niger prend des mesures contre le Coronavirus

Suite à l’apparition de l’épidémie du Coronavirus en Chine en janvier dernier, l’ambassadeur de Chine au Niger Zhang Lijun a rencontré le mercredi 5 février au siège de l’ambassade de Chine au Niger, la Représentante résidente de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) au Niger Mme Blanche Anya.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la mise au point et  des mesures à et précautions à prendre pour contrer et prévenir le virus au Niger, tant pour les ressortissants de la Chine que pour la population nigérienne.
Se prononçant à cet effet, le diplomate chinois a déclaré à la Représentante de l’OMS que “Les ressortissants chinois au Niger se dévouent beaucoup pour restreindre la prolifération de l’épidémie du nouveau coronavirus au Niger”.

A l’appel de l’Ambassade de Chine au Niger, les entreprises chinoises au Niger ont limité les circulations de leur personnel au minimum, et tous les citoyens chinois qui prennent leur voyage au départ de la Chine et à destination de Niamey doivent avoir un contrôle de santé, une autorisation de leurs sociétés-mères ou l’accord de l’Ambassade, selon l’ambassadeur Zhang Lijun.

‘’La plupart des ressortissants chinois se trouvant aujourd’hui au Niger sont arrivés avant la flambée de l’épidémie, et ceux qui arrivent après l’expansion de virus doivent adopter un isolement de 14 jours une fois arrivés au Niger sous le conseil de l’Ambassade’’ rassure-t-il.
Tous ces efforts de l’Ambassade et des sacrifices des ressortissants chinois ‘’ont pour but de limiter la possibilité de l’apparition du nouveau coronavirus au Niger’’, a indiqué  l’Ambassadeur Zhang Lijun.