NORD Archives - Page 7 sur 13 - Journal du niger

Libye : une réunion à Paris pour soutenir les élections

La conférence de haut niveau, prévue le 12 novembre, verra la participation du président français Emmanuel Macron, de la vice-présidente des États-Unis Kamala Harris et de la chancelière allemande Angela Merkel.La Libye prépare l’élection présidentielle du 24 décembre prochain. Deux mois plus tard, les citoyens devraient se rendre aux urnes pour les Législatives. Dans un communiqué, reçu jeudi à APA, Human Rights Watch déclare que « des élections nationales sont absolument nécessaires pour permettre à la Libye de sortir de sa violente transition, après le soulèvement de 2011 qui a mis fin à 42 ans de règne de Mouammar Kadhafi ».

Pour que le processus arrive à terme, les dirigeants d’une vingtaine d’États et le Secrétaire Général des Nations Unies, Antonio Guterres, vont engager la discussion dans la capitale française.

En prélude à cette rencontre, l’organisation de défense des droits de l’Homme a identifié des questions essentielles : « Les autorités libyennes peuvent-elles garantir des élections sans coercition, discrimination et intimidation des électeurs, des candidats et des partis politiques ? Les règles électorales risquant d’exclure arbitrairement des électeurs ou des candidats potentiels, comment les autorités peuvent-elles garantir un vote inclusif ? Existe-t-il un plan de sécurité solide pour les bureaux de vote ? ».

En outre, Human Rights Watch se demande si « le système judiciaire est en mesure de traiter rapidement et équitablement les litiges liés aux élections ? Les organisateurs des élections peuvent-ils garantir que des observateurs indépendants auront accès aux bureaux de vote, même dans les zones reculées ? La Haute Commission électorale nationale a-t-elle organisé un audit externe indépendant du registre des électeurs ? ».

Les prochaines élections, à en croire l’Organisation Non Gouvernementale, sont l’occasion d’une remise à plat indispensable en Libye. Par conséquent, les parties prenantes à la réunion de Paris « devraient saisir cette opportunité pour s’assurer que les Libyens, lorsqu’ils iront voter, auront les meilleures chances d’élire leur nouveau président et leur nouveau parlement de manière libre et équitable ».

L’OMS et l’OIF signent un accord pour la couverture sanitaire

Le partenariat définit les domaines de travail communs sur la couverture sanitaire universelle, la lutte contre le paludisme et l’Académie de l’OMS.L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) veulent donner un ancrage politique et juridique à leurs actions de coopération. Ainsi, elles ont conclu un accord, ce mardi au siège de l’OMS à Genève (Suisse), pour renforcer et préciser les principaux axes de leur Mémorandum d’entente signé en avril dernier. Le document a été paraphé par Madame Louise Mushikiwabo, Secrétaire générale de la Francophonie, et le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé.

 Cette coopération s’articule principalement autour d’activités conjointes dans le cadre de l’Académie de l’OMS, la couverture sanitaire universelle et les soins de santé primaires et le paludisme, ainsi que dans tout autre domaine d’intérêt commun.

 L’accord permet désormais à l’OIF et à l’OMS de participer mutuellement aux instances des deux organisations, selon les règles propres à chacune d’elle.

« Cet accord est la prochaine étape dans le renforcement des relations déjà étroites entre nos deux organisations », a déclaré le Dr Tedros. Il a ajouté : « La pandémie de Covid-19 a mis en évidence l’importance de la solidarité mondiale et de la collaboration internationale. L’engagement de la Francophonie en faveur de la paix, de la démocratie et des droits de l’homme fait de l’OIF un partenaire idéal pour l’OMS. »

 De son côté, Mme Mushikiwabo a déclaré « que cet accord permettra à l’OIF de contribuer aux côtés de l’OMS au développement de la protection sociale et de l’accès universel aux services de santé publique pour tous dans le monde francophone. »

Evoquant la crise Covid-19, elle a ajouté que « nous ne serons à l’abri de cette pandémie que lorsque tous les pays du monde auront vacciné leur population ».

Libye : des demandeurs d’asile évacués vers le Niger

Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) annonce avoir évacué 172 demandeurs d’asile vulnérables de Libye vers le Niger dans la soirée du 4 novembre.Il s’agissait du premier vol d’évacuation vers le Niger depuis plus d’un an. Celui-ci fait suite à la levée par les autorités libyennes d’une interdiction des vols humanitaires. Les personnes évacuées ont été détenues dans des conditions extrêmement difficiles, ont été victimes de traite ou ont subi des violences en Libye, explique le HCR dans un communiqué parvenu vendredi à APA.

« Le HCR est soulagé de voir la reprise de ces vols d’évacuation vitaux », a déclaré le chef de mission du HCR en Libye, Jean-Paul Cavalieri, cité par la note. « Cependant, précise-t-il, compte tenu du nombre limité de places, l’évacuation ne peut être une solution que pour des personnes extrêmement vulnérables, ayant un besoin urgent de sécurité et de protection ».

Le groupe évacué comprend des familles, des enfants voyageant seuls et un bébé né il y a seulement quelques semaines, informe l’organisme onusien.

Cette évacuation a eu lieu grâce au mécanisme de transit d’urgence (Emergency Transit Mechanism, ETM) mis en place en 2017 en partenariat avec le gouvernement du Niger. Ce dernier a accepté d’accueillir temporairement sur son territoire des réfugiés confrontés à des situations de danger de mort en Libye afin que le HCR puisse travailler à l’identification de solutions durables pour chacun d’entre eux.

Au Niger, le HCR apporte un soutien en matière de soins de santé mentale à ceux qui ont été confrontés à des traumatismes pendant leur séjour en Libye, ainsi qu’un accès à des possibilités de formation professionnelle.

A ce jour, 3361 réfugiés et demandeurs d’asile ont été évacués de Libye vers le Niger. Parmi eux, 3213 ont quitté le Niger vers des pays tiers dans le cadre du mécanisme de réinstallation et de voies complémentaires.

Libye : des demandeurs d’asile évacués vers le Niger

Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) annonce avoir évacué 172 demandeurs d’asile vulnérables de Libye vers le Niger dans la soirée du 4 novembre.Il s’agissait du premier vol d’évacuation vers le Niger depuis plus d’un an. Celui-ci fait suite à la levée par les autorités libyennes d’une interdiction des vols humanitaires. Les personnes évacuées ont été détenues dans des conditions extrêmement difficiles, ont été victimes de traite ou ont subi des violences en Libye, explique le HCR dans un communiqué parvenu vendredi à APA.

« Le HCR est soulagé de voir la reprise de ces vols d’évacuation vitaux », a déclaré le chef de mission du HCR en Libye, Jean-Paul Cavalieri, cité par la note. « Cependant, précise-t-il, compte tenu du nombre limité de places, l’évacuation ne peut être une solution que pour des personnes extrêmement vulnérables, ayant un besoin urgent de sécurité et de protection ».

Le groupe évacué comprend des familles, des enfants voyageant seuls et un bébé né il y a seulement quelques semaines, informe l’organisme onusien.

Cette évacuation a eu lieu grâce au mécanisme de transit d’urgence (Emergency Transit Mechanism, ETM) mis en place en 2017 en partenariat avec le gouvernement du Niger. Ce dernier a accepté d’accueillir temporairement sur son territoire des réfugiés confrontés à des situations de danger de mort en Libye afin que le HCR puisse travailler à l’identification de solutions durables pour chacun d’entre eux.

Au Niger, le HCR apporte un soutien en matière de soins de santé mentale à ceux qui ont été confrontés à des traumatismes pendant leur séjour en Libye, ainsi qu’un accès à des possibilités de formation professionnelle.

A ce jour, 3361 réfugiés et demandeurs d’asile ont été évacués de Libye vers le Niger. Parmi eux, 3213 ont quitté le Niger vers des pays tiers dans le cadre du mécanisme de réinstallation et de voies complémentaires.

La FAO pour des semences plus résistantes aux aléas climatiques

Le développement vert du secteur semencier est crucial pour nourrir une population mondiale en pleine expansion, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).La population mondiale augmente et les terres arables s’amenuisent. Comment faire pour nourrir une population mondiale qui devrait atteindre 10 milliards d’ici à 2050 ? Il faut permettre « aux agriculteurs d’accéder à des semences de qualité dans le cadre de la transformation des systèmes agroalimentaires », préconise la FAO.

« Les agriculteurs du monde entier doivent avoir accès à des semences issues de variétés de plantes plus productives, plus nutritives et plus résistantes aux aléas climatiques », explique-t-elle.

A en croire le Directeur général de la FAO, Qu Dongyu, « il ne peut y avoir de bonnes récoltes sans bonnes semences. Les semences sont la pierre angulaire des systèmes agroalimentaires. Nous dépendons d’elles pour produire des denrées alimentaires, des aliments pour animaux, des fibres et des combustibles, et elles créent un environnement accueillant. »

M. Dongyu présidait la Conférence mondiale sur le développement vert du secteur semencier, organisée par son institution ce jeudi à Rome (Italie).

Pour la Directrice de l’Organisation panafricaine des producteurs agricoles, Mme Fatma Ben Rejeb, l’augmentation de la qualité des semences résilientes face au stress climatique, l’amélioration de l’utilisation des ressources naturelles et le renforcement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle contribuent fortement à la hausse des rendements, au développement économique et à l’accroissement des revenus des agriculteurs.

Par ailleurs, elle a rappelé l’importance des savoirs ancestraux des petits agriculteurs, en les présentant comme « les moteurs du développement agricole. »

La Conférence, qui se tient sur deux jours, rassemble un grand nombre de participants, dont des représentants de la société civile, d’organisations internationales, des membres de la FAO et des secteurs public et privé, qui présenteront leurs points de vue, leurs études de cas et leurs priorités pour alimenter les discussions.

L’agriculture verte et résistante aux aléas climatiques est essentielle à la durabilité, a indiqué M. Qu, ajoutant qu’elle permettrait de concrétiser la sécurité alimentaire, d’améliorer le bien-être des populations, d’offrir des perspectives d’emploi et un travail décent à toutes et tous et de protéger la planète aujourd’hui comme à l’avenir.

Selon le Directeur général de la FAO, les agriculteurs doivent produire 50% d’aliments supplémentaires pour pouvoir nourrir l’ensemble de la population. Et la seule manière de réaliser cet objectif, d’après lui, est d’augmenter la productivité des cultures, grâce à la science et à l’innovation.

La Conférence est la troisième d’une série, la première s’étant tenue en 1999 à Cambridge (Royaume-Uni) et la deuxième en 2009 au siège de la FAO, à Rome (Italie). Elle a quatre priorités qui consistent, entre autres, à faire mieux connaître la contribution qu’apporte le secteur semencier, y compris des petites et moyennes entreprises, à l’innovation verte dans le domaine de la production végétale durable ; et à promouvoir la coopération entre les secteurs, en particulier dans le cadre de partenariats public-privé et de la coopération internationale, en vue d’améliorer l’accès aux ressources et le partage de connaissances et d’informations.

Covid-19 : Seuls cinq pays africains atteindront l’objectif de 40% de vaccination (Oms)

Moins d’un cinquième des 54 nations du continent devraient atteindre l’objectif de vaccination de 40% de leur population contre le Covid-19 d’ici la fin de l’année, a déclaré jeudi l’Organisation mondiale de la santé (Oms).Cette dernière projection intervient alors que la Région s’efforce de répondre à la demande croissante de produits de vaccination essentiels, tels que les seringues.

Trois pays africains, les Seychelles, Maurice et le Maroc, ont déjà atteint l’objectif fixé en mai, selon l’Assemblée mondiale de la santé, la plus haute instance mondiale chargée de définir les politiques de santé.

Selon l’Oms, si les efforts pour accélérer le rythme ne décollent pas, seuls cinq pays atteindront l’objectif de l’Oms à la fin de 2021.

Au rythme actuel, seuls deux autres pays, la Tunisie et le Cap Vert, atteindront également l’objectif, a déclaré le Bureau Afrique de l’agence sanitaire des Nations unies.

En outre, l’accès limité à des produits essentiels tels que les seringues pourraient ralentir le déploiement des vaccins Covid-19 en Afrique.

L’Organisation des Nations unies pour l’Enfance (Unicef) a signalé une pénurie imminente de 2,2 milliards de seringues autobloquantes pour la vaccination Covid-19 et la vaccination de routine en 2022. Cela inclut les seringues autobloquantes de 0,3 ml pour la vaccination Covid-19 de Pfizer-BioNTech.

Selon l’Oms, il n’existe pas de stock mondial de seringues spécialisées de 0,3 ml, qui diffèrent des seringues de 0,5 ml utilisées pour les autres types de vaccins Covid-19 et la vaccination de routine.

Le marché des seringues autobloquantes de 0,3 ml est serré et extrêmement compétitif, indique l’Oms, ce qui entraîne une pénurie d’approvisionnement qui durera au moins jusqu’au premier trimestre de l’année prochaine.

Certains pays africains, comme le Kenya, le Rwanda et l’Afrique du Sud, ont déjà connu des retards dans la réception des seringues.

Maroc: la Banque africaine de développement soutient l’agriculture

L’institution financière a mobilisé plus de 114 millions d’euros pour financer une agriculture plus résiliente et plus inclusive selon un communiqué parvenu mercredi à APA.Cet appui financier destiné au Programme d’appui au développement inclusif et durable des zones agricoles et rurales (PADIDZAR) contribuera à renforcer la résilience de l’agriculture marocaine face aux effets du changement climatique.

Ce nouveau projet d’adaptation climatique constitue, selon la note, le premier financement axé sur les résultats dans le secteur agricole en Afrique du Nord. Il déploiera une approche de développement plus durable et plus inclusive et favorisera l’émergence d’une classe moyenne, notamment par la création d’emplois en milieu rural et l’appui aux jeunes et femmes entrepreneurs agricoles.

Le programme soutiendra en particulier les petits producteurs à travers une utilisation plus efficiente des ressources en eau avec une meilleure valorisation de l’eau d’irrigation. Il introduira aussi de nouvelles techniques de conversion du sol. Il permettra également de renforcer les capacités des acteurs, notamment les associations des usagers des eaux agricoles et les coopératives agricoles.

« Une agriculture plus durable, plus résiliente et plus inclusive, c’est notre priorité avec cette opération, qui soutient la nouvelle vision stratégique du secteur agricole +Génération Green 2020-2030+ », a affirmé le directeur général de la Bad pour l’Afrique du Nord, Mohamed El Azizi, cité par le communiqué.

« Notre appui consolide les précédentes réalisations qui, sur plus d’une décennie, ont permis de passer d’une logique de production à une logique de transformation avec une plus grande valeur ajoutée, au bénéfice des populations rurales », a-t-il ajouté.

Le programme appuiera ainsi le développement de systèmes de production plus efficients, plus résilients et plus durables. Il œuvrera à l’amélioration des chaînes de valeur toujours plus inclusives, plus performantes et plus pérennes. Il soutiendra également le renforcement des capacités institutionnelles pour faciliter la mise en œuvre des réformes et l’exécution des investissements.

« Ce projet porte en lui l’exigence, encore plus forte, d’inclusion, de performance et de durabilité », a souligné le responsable-pays de la Banque pour le Maroc, Achraf Hassan Tarsim.

Selon lui, l’amélioration de l’efficience et de la résilience climatique des périmètres irrigués, la promotion des femmes, l’appui aux jeunes entrepreneurs et la formation des producteurs ouvriront, entre autres, le champ des possibles dans ce secteur, en particulier pour les petites et moyennes exploitations.

« Nous aiderons ainsi à créer de nouveaux emplois pour améliorer durablement les conditions de vie des populations rurales », espère-t-il.

Le programme est aligné sur les cinq priorités stratégiques de la Banque, les « High 5 » en particulier la réalisation des objectifs « nourrir l’Afrique » et « améliorer la qualité de vie des populations africaines ». Il soutient également le Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027 du royaume.

Post-Covid-19 : vers un nouveau partenariat UA-UE

Les dirigeants africains et européens ont appelé à des efforts communs pour faire face aux défis liés à la Covid-19.L’Union africaine (UA) et l’Union européenne (UE) veulent renforcer et approfondir leur coopération dans la lutte contre la pandémie du nouveau coronavirus et de ses conséquences. La vice-présidente de la Commission de l’UA, Monique Nsanzabaganwa, a déclaré, ce lundi 25 octobre à Kigali, que « depuis l’apparition de la Covid-19, le monde tel que nous le connaissons a rapidement changé, avec des conséquences considérables que nous essayons encore de déterminer ».

« Je tiens à souligner l’importance de notre partenariat avec l’Union européenne pour la trajectoire de développement de notre continent, en particulier dans le contexte de la pandémie de Covid-19 », a-t-elle dit, au cours d’un sommet UA-UE.

« En effet, a ajouté Mme Nsanzabaganwa, l’Afrique aura besoin de tout le soutien nécessaire de la part de ses partenaires et alliés les plus proches pour rebondir et mieux avancer après les conséquences néfastes causées par la pandémie de Covid-19 ».

Ainsi, le partenariat UA-UE devrait principalement promouvoir les investissements dans les infrastructures, l’industrie manufacturière et la diversification des exportations, et il devrait soutenir l’Afrique dans la quatrième révolution industrielle.

Au plan politique, la partie africaine demande des solutions structurelles à la question de la migration et de la mobilité, qui est un sujet de discorde dans le partenariat depuis plusieurs années.

L’UA demande l’expansion des voies légales pour la mobilité et la migration de la main-d’œuvre africaine, en particulier dans les secteurs des affaires et de l’éducation. La question des transferts de fonds et des investissements de la diaspora, impactés par la pandémie, reste également une préoccupation majeure.

Coton: le Groupe Aigle s’installe au Bénin avec un investissement de 11 milliards Fcfa

Le Groupe tunisien Aigle, spécialisé dans la transformation du coton, s’installe au sein de Glo-Djigbé industrial zone (GDIZ), au Bénin, avec un investissement de 11 milliards Fcfa.

Ce Groupe tunisien, spécialisé dans la transformation du coton et de l’industrie textile, évalue son investissement total à 20 millions USD, soit 11 milliards de FCFA et devrait permettre de créer environ 2 000 emplois directs au profit des Béninois.

Créé en 1997 à Sfax, le Groupe Aigle mène des activités qui s’étendent sur toute la chaîne de valeur : la filature, le tricotage et la confection de vêtements. L’entreprise a une capacité de production de 30 000 pièces finies par mois et exporte 97% de sa production en France, en Italie et en Turquie.

Au sein de GDIZ, le Groupe Aigle a mis en place une unité de textile industrielle sur une superficie de 40 000 m², pour transformer le coton béninois en produits tricotés et tissés qui seront exportés vers l’Europe, le Moyen-Orient et la Turquie.

Le Groupe qui est la 7e entreprise à s’installer au sein de la GDIZ  démarrera sa production d’ici fin 2022. L’unité textile générera 60 000 emplois directs et indirects à l’horizon 2027.

La construction a débuté en février 2021 et s’achève d’ici 2022. Les équipes de GDIZ, soucieuses de travailler sur la construction d’une infrastructure de classe mondiale, déploient depuis des mois des efforts considérables afin d’attirer des investisseurs et générer des emplois locaux.

L’installation du Groupe Aigle à Glo-Djigbé s’inscrit dans la stratégie de GDIZ de participer activement à la promotion du “Made in Benin” à travers la production de vêtements confectionnés pour des grandes marques internationales et régionales.

L’installation du Groupe au Bénin est un succès pour le pays. Cet accord génèrera 2000 emplois, ce qui représente une opportunité pour la jeunesse béninoise en termes de formation, de qualification et d’expertise.

Le coton, qui sera la matière première utilisée par le Groupe partira du port de Cotonou en produit fini. « Pour le gouvernement béninois, c’est une satisfaction et également la concrétisation de la vision du chef de l’Etat de faire rayonner notre pays, le Bénin sur les marchés internationaux dans le domaine de l’industrie textile. », a déclaré M. Laurent Gangbès, directeur général de l’Agence de promotion des investissements et des exportations (APIEx) du Bénin.

« Le Groupe est très heureux de s’implanter sur la GDIZ. Nous allons transformer le coton, l’une des nombreuses richesses du Bénin, en produit moyen et haut de gamme destiné à l’exportation sur le marché européen spécialement », a-t-il ajouté. 

« Dans ce cadre, 2 000 béninois seront recrutés et formés dans le domaine du textile en général et plus spécifiquement dans la transformation du coton », a renchéri  M. Wissem Gam, le président directeur général du Groupe Aigle.

Glo-Djibé Industrial Zone (GDIZ), développée par la Société d’investissement et de promotion de l’Industrie (SIPI) du Bénin, est une joint-venture entre Arise Integrated Industrial Platforms (IIP), Africa Finance Corporation (AFC), et la République du Bénin.

La zone industrielle de GDIZ comprend 1 400 hectares (phase 1 : 692 ha) développée par la Arise Integrated Industrial Platforms (IIP) qui compte parmi ses infrastructures plusieurs zones industrielles en Afrique, notamment au Gabon, au Togo et dans d’autres pays du continent.

Elle deviendra sans conteste l’une des plateformes industrielles les plus performantes de la sous-région avec la création de plus de 300 000 emplois, y compris des emplois industriels pour les femmes.

La société Aigle est spécialisée dans la production de fil à coudre en Tunisie où elle est située à 35 km du port de Sousse. Son emplacement stratégique lui permet une accessibilité rapide et flexible aux réseaux logistiques. Depuis 2016, l’entreprise produit une large gamme de produits.

Dix ans après la mort de Kadhafi, où va la Libye ?

« Des occasions de normaliser la situation en Libye ont pourtant existé. Mais elles n’ont pas eu la suite qu’elle méritait », explique, en exclusivité pour Apa news, le spécialiste de la Libye, Jalel Harchaoui, chercheur à Global Initiative Against Transnational Organized.Le 20 octobre 2011, le leader libyen Mouammar Kadhafi est assassiné dans la foulée d’une insurrection armée soutenue par la France, l’Otan, et plusieurs pays arabes. Dix ans après, la Libye est toujours en crise. Pourquoi ?

Après la mort du Colonel Mouammar Kadhafi et le retrait des forces françaises et leurs alliés de l’Otan qui ont joué un rôle majeur dans la chute du régime kadhafiste, les Libyens se sont retrouvés profondément divisés sur les voies et moyens de reconstruire les institutions politiques du pays et sur le modèle politique à adopter. Les premiers signe de ce qui deviendra une interminable crise se sont manifestés dès l’élection de la première Assemblée nationale post-Kadhafi, le 7 juillet 2012. Un Congrès général national (CGN) devait alors remplacer le Conseil national de transition (CNT), l’organe politique des insurgés. Mais l’élection, dont divers groupes et personnalités issus du courant islamiste sont les vainqueurs, est entachée par des actes de violence qui vont se propager un peu partout dans le pays, poussant même les ambassades étrangères à se retirer de la Libye. Au cours de l’année 2014, le pays bascule complètement dans la guerre et le gouvernement se montre incapable d’endiguer la violence qui touche désormais les installations pétrolières.  

C’est dans ce contexte que le général Khalifa Haftar, nommé chef de l’Etat-Major des armées à la chute de Kadhafi, va tenter de reprendre le contrôle de la situation. Mais son rêve de devenir le nouvel homme fort de la Libye se heurte aux milices de Tripoli et Misrata, ce qui l’oblige alors à se replier dans son fief de l’est du pays, Benghazi. Il y installe un gouvernement parallèle, jamais reconnu par aucune puissance étrangère, malgré les appuis discrets de plusieurs pays dont la France, les Emirats-Arabes, l’Egypte, etc.

En décembre 2015, un accord laborieusement négocié sous l’égide de l’Onu est signé par des représentants de la société civile et des membres du parlement, à Skhirat, près de Rabat la capitale du Maroc. L’accord est censé déboucher sur la mise sur pied d’un Gouvernement d’union nationale (GNA, pour Government of National Accord) censés être représentatif des principales forces politiques engagés dans la crise libyenne. Basé à Tripoli en mars 2016, ce GNA a comme chef Son Fayez al-Sarraj. Mais la clan pro Haftar, basé dans l’Est, ne reconnait pas le nouveau gouvernement. Son parlement qui est issu de l’ancienne Assemblée nationale, retirée à Tobrouk, et son cabinet parallèle refusent de reconnaître le GNA.

Le pays se trouve alors complètement enfoncé dans la crise. D’un côté, il y a le GNA qui tient l’Ouest et de l’autre l’autoproclamée Armée nationale Libyenne ( LNA, pour Libyan national army en anglais) du Maréchal Haftar à l’Est, le tout en présence d’une myriade de groupes armés islamistes dont le plus redoutable est celui affilié à l’Etat islamique (EI) qui a fait d’énormes dégâts avant d’être défait finalement à partir de 2019.

C’est alors que le maréchal Haftar a l’idée de lancer une nouvelle offensive qui conduit ses hommes aux portes de Tripoli. Bien que soutenus par des mercenaires russes, ils sont finalement repoussés au printemps 2020, suite à une intervention de l’armée turque aux côtés des forces du GNA.

Malgré la signature en octobre 2020 d’un cessez-le-feu censé ouvrir la voie à une solution négociée pour un retour à la paix, la situation reste très fragile sur le terrain au point qu’il n’est pas garanti que les élections législatives et présidentielle prévues le 24 décembre prochain puissent avoir lieu.

Quelques facteurs auraient pourtant pu faire évoluer la situation vers la paix et la normalisation de la situation politique dans le pays. Une implication forte d’acteurs majeurs comme les Etats-Unis et l’Union européenne aurait largement aidé les Libyens à trouver un accord de paix solide entre les Libyens. Mais deux acteurs ne semblent encore manifester la volonté de s’impliquer sérieusement dans la crise libyenne. Washington préfère pour l’instant laisser le dossier libyen entre les mains de certains des ses alliés, même si ces derniers sont complètement opposés sur le terrain, comme les Emirats et l’Egypte qui soutiennent Haftar et la Turquie, membre de l’Otan, allié du GNA de Tripoli.

Quant à l’Union européenne, elle est paralysée sur le dossier libyen par les divergences entre certains de ses membres engagés en Libye comme l’Italie t le France.

Des occasions de normaliser la situation en Libye ont pourtant existé. Mais elles n’ont pas eu la suite qu’elle méritait. L’accord signé entre les acteurs libyens dans la ville marocaine de Skhirat le 17 septembre 2015 aurait pu servir de base à un début de règlement définitif de la crise libyenne. Mais à chaque fois qu’une avancée pareille est enregistrée, elle est suivie ou accompagnée par une ou deux initiatives qui sont tout sauf censées contribuer au calme, comme l’envoi d’armement par une puissance étrangère à un de ses allies libyens.

Une Accalmie est observée sur le terrain depuis quelques temps entre les principaux acteurs de la crise libyenne. Est-ce le résultat des efforts de médiations de l’Onu par exemple ?

Le calme qui règne en ce moment en Libye est tout sauf le résultat des efforts des différents médiateurs qui ont tenté d’aider les Libyens à retrouver la paix. Cette accalmie tient de l’évolution du rapport de force sur le terrain entre le GNA et le camp du Maréchal Haftar. Chacun de ces camps doit une grande partie de ses forces à ses soutiens extérieurs, principalement la Turquie pour le GNA et la Russie pour Haftar. Ces deux puissances ne sont pas engagées en Libye pour une guerre sans fin. Derrière leurs soutiens à leurs amis libyens, se cachent des visées sur les futurs marchés liés à la reconstruction de la Libye post-conflit. Une sorte d’équilibre des forces est aujourd’hui manifeste et chacune de ces puissances semblent s’en accommoder en attendant que la situation se normalise.

Dix ans après la mort de Kadhafi, que reste-t-il de ses soutiens en Libye ?

Le camp des partisans, sympathisants ou nostalgiques du régime du colonel Kadhafi reste significatif. Les Kadhafistes restent nombreux dans différents secteurs d’activités en Libye, même si cela est à titre individuel et non collectif. Des cadres issus de l’ancien régime sont actifs aussi bien dans les affaires qu’au sein de l’administration, y compris au gouvernement où les ministères des finances et celui de l’économie sont aujourd’hui tenu par d’anciens kadhafistes.

Le camp de Kadhafi dispose encore d’excellents cadres dotés d’expérience avérée en politique, dans le domaine de l’administration, la sécurité, le renseignement, les affaires, etc.

Les kadhafistes représenterait environ le tiers de libyens. Cependant, il n’est pas sûr qu’ils soient aussi unis qu’on puisse l’imaginer ou qu’ils disposent d’un leadership capable de les mener vers un retour au pouvoir en gagnant les élections par exemple. Seif El Islam Kadhafi, qui est était durant les dernières années de pouvoir de son père donné comme son successeur et qui présenté aujourd’hui comme un éventuel candidat la présidence du pays, n’est probablement pas ce fameux chef derrière lequel les partisans de son père pourraient tous se ranger. En dépit de la libération qui lui a été accordée par les milices de la ville Zenten qui l’avaient arrêté et emprisonné, il n’a toujours pas fait le moindre meeting, ou enregistrement vidéo destiné à ses partisans. Ses seules déclarations diffusées jusqu’ici l’ont été par le biais d’interviews accordées à la presse étrangère, américaine notamment. Ce qui est trop peu pour un homme qui rêve de récupérer le pouvoir dix ans après que son père l’avait perdu.

Ligue des champions CAF: l’Asec Mimosas étrille le CR Belouizdad (3-1)

Le club ivoirien de l’Asec Mimosas s’est imposé samedi face au CR Belouizdad d’Algérie (3-1), pour le compte du 2e tour préliminaire aller de la Ligue des champions africains de football, au stade Robert Champroux de Marcory, dans le Sud d’Abidjan.

Cinq minutes après l’entame du match, l’attaquant algérien Sofiane Bouchar bat le portier de l’Asec Mimosas et ouvre le score. Remontés, les poulains de Julien Chevalier égalisent à la 13e minute sur un tir de Karim Konaté. 

A la seconde mi-temps, chaque équipe tente d’exécuter les consignes des vestiaires. L’attaquant ivoirien Karim Konaté revient à la charge, marquant le deuxième but des Mimosas à la 52e minute.

Près d’un quart d’heure plus tard, Serge Pokou de l’Asec Mimosas trouve le chemin des filets de l’équipe adverse, à la 64e minute. Le CR Belouizdad de l’Algérie va accroître la pression mais le match se terminera sur le score de  (3-1). 

Les deux équipes s’affronteront en match retour le 24 octobre 2021 selon le calendrier. Le club qualifié se hissera en phase de poule. Avec ce score différentiel, l’Asec affiche une bonne posture pour intégrer la phase de groupe. 

Le Sommet de la Francophonie reporté une deuxième fois

Les États de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) ont trouvé un « consensus » sur un report d’un an du Sommet à Djerba (Tunisie).Le 18e Sommet de la Francophonie qui devait se tenir en Tunisie en novembre 2021, a été reporté une nouvelle fois, à cause de la Covid-19 et surtout de la crise politique.

Les membres du Conseil permanent de la Francophonie (CPF), réunis mardi, ont décidé de ce report d’un an, a indiqué dans un communiqué l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). « Ils sont arrivés à un consensus sur la nécessité de reporter d’un an le 18e Sommet de la Francophonie, afin de permettre à la Tunisie d’organiser cette instance importante dans les conditions les plus optimales » a indiqué le communiqué. Cette proposition doit être validée par la Conférence ministérielle de la Francophonie avant d’être définitivement entérinée.

Prévu à l’origine à Tunis en 2020, le sommet a été reporté une première fois en mai 2020 à cause de la pandémie du coronavirus. Finalement, il a été déplacé hors de la capitale sur l’île tunisienne de Djerba et devait avoir lieu en novembre 2021.

Ce nouveau report de l’événement, qui se tient tous les deux ans, est justifié par des raisons sanitaires et surtout politiques. Il peut être analysé comme un signal envoyé au président tunisien Kais Saied qui exerce une mainmise sur les institutions de son pays. Le chef de l’Etat, engagé dans un bras de fer avec le principal parti parlementaire islamiste et conservateur Ennahda, avait suspendu en juillet dernier le Parlement et la Constitution du pays. Et depuis cette date, il gouverne par décret. 

L’un des grands objectifs de la Francophonie qui regroupe 88 États membres est de soutenir l’État de droit, les libertés humaines et les droits de la personne. Dès lors, certains membres du Conseil permanent espèrent que ce report fera bouger les lignes et contribuera à stabiliser la situation en Tunisie. Malgré la formation d’un nouveau gouvernement lundi dernier, plusieurs Etats membres de l’OIF se préoccupent toujours de la situation politique en Tunisie.

Le dernier sommet de la Francophonie a eu lieu à Erevan, capitale de l’Arménie en 2018. Il avait marqué la fin de mandat de la secrétaire générale Michaëlle Jean, ex-gouverneure du Canada et son remplacement par la Rwandaise Louise Mushikiwabo.

Mali : l’insécurité, gros frein pour la tenue des élections

Le ministre malien des Affaires étrangères, en visite au Maroc, a jeté un coup de froid sur la tenue des élections en février 2022.Abdoulaye Diop a laissé entendre lors d’une visite officielle à Rabat (Maroc) lundi, que la présidentielle et les législatives du 27 février 2022, pourraient ne pas se tenir « si la situation sécuritaire n’est pas prise en charge ».

Selon le chef de la diplomatie malienne qui animait une conférence de presse conjointe avec son homologue marocain Nasser Bourita, « un défi supplémentaire est venu avec le désengagement du partenaire français qui risque de créer un vide sécuritaire que l’Etat malien doit combler » indique-t-il.

Paris a entrepris de réorganiser son dispositif militaire au Sahel, en quittant notamment les bases les plus au nord du Mali (Kidal, Tombouctou et Tessalit) et en prévoyant de réduire ses effectifs dans la région d’ici à 2023 à 2.500-3.000 hommes, contre plus de 5.000 aujourd’hui.

Cette décision de la France change forcément la donne selon Abdoulaye Diop, qui appelle les partenaires extérieurs du Mali à avoir une autre lecture de la situation. « Nous nous sommes engagés sur un calendrier pour tenir les élections en février. Nous sommes dans cette lancée mais (…) cette approche dogmatique de dire +c’est le 27 février ou rien+, je crois qu’il faudra que nos partenaires prennent un peu de recul pour regarder l’ensemble de la situation », a-t-il souligné

Le ministre malien des Affaires étrangères plaide pour une solution qui prendra en compte les réalités locales, car à ses yeux « les Maliens ont le sentiment chaque fois que c’est des partenaires à l’extérieur du Mali qui nous donnent les prescriptions, et souvent ça ne marche pas » dit-il.

Une nouvelle démarche de la communauté internationale s’impose selon lui pour éviter le chaos. « L’état d’esprit doit changer. Qu’on sorte de la prescription, des diktats, des invectives, des ultimatums, pour entrer dans le cadre d’un dialogue et une écoute sincère avec les Maliens » lance-t-il à l’endroit des partenaires.

Pays enclavé de l’Afrique de l’Ouest, le Mali tente de sortir de la crise politique depuis le coup d’Etat perpétré par l’armée le 18 août 2020 contre le président Ibrahima Boubacar Keïta.

Les militaires qui reprochaient au régime d’IBK son inaction face aux attaques jihadistes qui secouent le pays depuis 2012, se retrouvent à leur tour englués dans une tourmente sécuritaire depuis la prise du pouvoir.

Et selon Youssouf Coulibaly, conseiller juridique du président de la transition Assimi Goïta, une « rectification de la trajectoire de la transition » est inéluctable. Selon ce proche du colonel, cette promesse de la junte d’organiser les élections en février 2022 et de transmettre le pouvoir aux civils ne pourra pas être tenue.

Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères malien porteur d’un message de paix du président de la transition adressé au Roi Mohammed VI, a annoncé lors de cette visite, la « reprise imminente de la coopération bilatérale entre le Maroc et le Mali ». A ce titre, Rabat accompagnera le Mali dans divers programmes de développement dans les secteurs comme l’agriculture, l’eau, la santé, l’information et les infrastructures.

Sommet Afrique-France: restitution de 26 œuvres d’art pillées en Afrique

La France restituera fin octobre des œuvres d’art pillées au Bénin.Ces vingt-six (26) trésors qui appartiennent au Bénin sont exposés au musée du Quai Branly dans le 7e arrondissement de Paris. Cette mesure forte qui sera effective à la fin du mois d’octobre, sera suivie par d’autres restitutions d’œuvres d’art à la Côte d’Ivoire et au Sénégal avant de s’étendre aux autres pays africains.

« À la fin octobre, on va rendre 26 trésors au Bénin » dans une cérémonie organisée en présence du président béninois Patrice Talon, a déclaré M. Macron au sommet Afrique-France qui se tient à Montpellier

Et de poursuivre: « restituer des œuvres à l’Afrique, c’est rendre accessible à la jeunesse africaine sa culture. Ces restitutions seront aussi la fierté de la France », a déclaré le Président français.

Cette annonce du chef de l’Etat français s’inscrit dans le cadre d’un engagement pris en novembre 2018 a l’Université de Ouagadougou (Burkina Faso) de restituer 26 oeuvres d’art réclamées par le Bénin, provenant du « Trésor de Béhanzin » pillé au palais d’Abomey en 1892 pendant les guerres coloniales.

Emmanuel Macron milite en retour pour la construction de musées en Afrique permettant la bonne conservation de ces trésors. C’est seulement à travers de telles décisions, que la jeunesse africaine pourra découvrir sa culture et aussi les créations artistiques européennes, tout en permettant aux jeunes Européens de découvrir la culture africaine dit-il.

Pour la première fois depuis 1973, aucun chef d’État africain n’a été convié au sommet Afrique-France qui se tient vendredi 8 octobre à Montpellier (France). Le président français Emmanuel Macron a décidé de s’adresser à la jeunesse africaine plutôt qu’aux présidents africains.

Sommet Afrique-France : la jeunesse à la place des chefs d’Etat

Ce Sommet est inédit dans son nouveau format.Pour la première fois depuis 1973, aucun chef d’État africain n’a été convié au sommet Afrique-France qui se tient vendredi 8 octobre à Montpellier (France). Le président français Emmanuel Macron va s’adresser à la jeunesse africaine plutôt qu’aux présidents africains.

Ce nouveau format porte l’empreinte de l’intellectuel camerounais Achille Mbembe. Le théoricien du post-colonialisme a piloté les préparatifs de la rencontre avant de remettre son rapport au président français sur la « refondation des relations entre la France et le continent ».

L’historien camerounais estime que la France est trop déconnectée « des nouveaux mouvements et des expérimentations politiques et culturelles » portés par la jeunesse africaine.

Ce nouveau format sera l’occasion « d’écouter la parole de la jeunesse africaine et de sortir des formules et des réseaux sociaux » selon un communiqué de la présidence française.

Pour cette 28ème édition, ce sont des jeunes entrepreneurs, des membres de la société civile, du secteur associatif, du sport et de la culture qui sont les invités de ce sommet.

Autour de cinq grandes thématiques : l’engagement citoyen, l’entreprenariat et l’innovation, l’enseignement supérieur et la recherche, la culture et le sport, ils échangeront pendant une demi-journée sur la manière de nouer des nouveaux réseaux, de concevoir des projets communs, de bâtir des ponts.

Emmanuel Macron devrait échanger avec douze jeunes invités, dont aucune personnalité connue, repérés lors de débats préparatoires tenus dans 12 pays africains. Les débats tourneront sur « les pistes de réconciliation ». Les questions économiques seront aussi débattues avec 350 entrepreneurs africains sélectionnés.

En outre, une table ronde sur la restitution des biens culturels pillés durant la colonisation et dont le processus est en cours sera au cœur des échanges. A ce titre, Macron devra revenir sur sa promesse faite en novembre en 2017 à l’Université de Ouagadougou (Burkina Faso) de « créer les conditions pour des restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain en Afrique » au plus tard en 2022.

Mais pour l’intellectuel sénégalais Boubacar Boris Diop qui s’est exprimé à la veille du sommet dans une tribune publiée sur senegalactu.info, « le face-à-face entre Macron et la société civile africaine aurait été beaucoup plus crédible ou même fructueux si on avait au moins senti sur le terrain des signes concrets de sa volonté de changement. »

A l’issue des échanges, Emmanuel Macron devrait annoncer la création d’un Fonds destiné à soutenir les initiatives de promotion de la démocratie, des programmes permettant une plus grande mobilité étudiante, ou la mise en place d’un « forum euro-africain sur les migrations.

Algérie-France: « cette crise risque va durer »

Akram Kharief, journaliste algérien, analyse pour Apa news la crise nouvelle entre la France et l’Algérie.La crise actuelle entre l’Algérie et la France était-elle prévisible?

Les relations entre l’Algérie et la France ont souvent connu des secousses mais elles ont toujours été très vite dépassées. Ces dernières années, elles semblaient d’ailleurs  très bonnes. L’actuel président français, Emmanuel Macron, a toujours manifesté un intérêt particulier pour l’Algérie. En février 2017, en pleine campagne pour la présidentielle dont il est déclaré vainqueur au mois de mai suivant, il s’était rendu à Alger. Lors de cette escale dans la capitale algérienne, il avait évoqué les questions de mémoire. Le candidat Emmanuel Macron avait alors qualifié la colonisation de « crime contre l’humanité ». Quelques mois plus tard, en décembre 2017, lors autre visite en Algérie en tant que président de la République, il avait promis une « duplication » des archives de la période coloniale. L’année suivante, il avait aussi promis une dérogation générale sur les archives des disparus durant la guerre d’Algérie. La même année, il avait reconnu la mort sous la torture par l’armée française, de Maurice Audin, un jeune professeur de mathématiques communiste et militant pour l’indépendance de l’Algérie. En juillet 2020, il avait décidé la restitution de crânes d’insurgés algériens tués par l’armée française et entreposés au Muséum national d’histoire naturelle de Paris. Et en début de cette année, il avait aussi reconnu que le célèbre avocat et militant pour l’indépendance de l’Algerie, Ali Boumendjel, avait été torture puis assassiné par l’armée coloniale en1957. 

L’attitude « conciliante » du chef de l’Etat à l’égard de l’Algérie  va aussi se manifester lors du du Hirak, ce mouvement de protestation qui a conduit l’ancien président Abdelaziz Bouteflika à renoncer à un cinquième mandat et démissionner au printemps 2020 et qui s’était opposé à l’élection de l’actuel président algérien. À aucun moment de cette épisode Emmanuel Macron n’a entrepris la moindre action ou tenu un propos susceptibles de mettre en danger les relations entre la France et l’Algérie. 

Autant de gestes qui, jusqu’ici, lui ont valu une grande sympathie en Algérie, notamment au sommet de l’Etat où le président algérien Abdelmadjid Tebboune ne manquait jamais une occasion pour dire son estime à l’égard du chef de l’Etat français. .  

Quelles sont les causes de cette crise soudaine entre les deux pays?

Cette crise trouve son origine immédiate dans des propos tenus par le président français lors d’une rencontre, jeudi dernier, avec des descendants de protagonistes de la guerre d’Algérie. Lors de cette discussion rapportée dans Le quotidien Le Monde, Emmanuel Macron a déclaré qu’après son indépendance en 1962 l’Algérie s’est construite sur « une rente mémorielle », entretenue par « le système politico-militaire ». Le président français a aussi parlé d’une « histoire officielle », qui selon lui, est « totalement réécrite » et qui « ne s’appuie pas sur des vérités » mais sur « un discours qui repose sur une haine de la France ». 
L’Algérie a décidé, samedi 2 octobre, de rappeler « pour consultations » son ambassadeur à Paris, Mohamed Antar Daoud, avant d’annoncer la fermeture de son espace aérien aux avions militaires français qui se déplacent régulièrement entre la France et les pays du Sahel où sont engagés des milliers de soldats français qui combattent des groupes jihadistes. 

La réaction algérienne n’aurait probablement plus pas été si radicale si Alger n’avait pas d’autres reproches à l’égard de la France, notamment son attitude lors de l’affaire Pegasus. Ce logiciel israélien de surveillance électronique aurait été activé contre plusieurs téléphones de hauts responsables politiques algériens et français dont les deux chefs d’Etat. Le Maroc, voisin et rival intime de l’Algerie, à été accusé d’être derrière ces opérations d’espionnage, qui pour Alger signifiait un casus belli manifeste. Les autorités algériennes espéraient un soutien de la France dans cette affaire. Elles ne l’ont pas eu, ce qui a leur yeux signifie que Paris a décidé de valider les démentis du Maroc. En Algérie, l’attitude française a été jugée comme de la complicité avec le Maroc aux dépends de l’Algérie et même des intérêts français. Quand on ajoute à cela, la décision de la France de réduire de moitié le nombre de visa accordés aux Algériens, on comprend mieux que la réaction Alger ne pouvait pas être plus conciliante. 

Cette crise est-elle appelée à durer ou ne serait-elle finalement que passagère?

Sauf s’il y a des excuses ou des clarifications d la part du président français, cette crise risque de durer quelques temps, probablement jusqu’à l’élection présidentielle qui aura lieu en France au printemps prochain. Elle pourrait même continuer à durer après la présidentielle au cas où Emmanuel Macron est réélu. Cela dit, l’existence de canaux de communication entre les deux gouvernements, le maintien des ambassades dans chacun des deux pays, doivent permettre d’éviter que la crise s’aggrave au-delà du raisonnable.

Afrique : 900 millions de dollars pour les entreprises tournées vers l’innovation

Development Partners International (DPI), qui se présente comme l’un des leaders du capital-investissement au service de l’Afrique, a mobilisé cet argent dans le cadre d’une levée de fonds.Le résultat de l’opération financière menée par le Fonds African Development Partners III (ADP III), indique un communiqué reçu lundi à APA, dépasse l’ « objectif de 800 millions de dollars » que s’était fixé Development Partners International (DPI).

Si l’on y ajoute 250 millions de dollars de capital de co-investissement dédié, le fonds s’élève alors à 1,15 milliard de dollars US. Un montant censé être injecté dans l’économie du continent noir. Cet engagement, se félicite la source, place « ADP III comme l’un des plus grands fonds dédiés à l’investissement de capitaux mondiaux en Afrique ».

Le document précise qu’ « ADP III investira dans des entreprises bien établies et en pleine expansion opérant dans des secteurs qui profitent de la croissance rapide de la classe moyenne africaine et de la transformation digitale du continent ».

DPI a obtenu des capitaux d’un large éventail de fonds de pension et de fonds souverains de premier plan, d’institutions de financement du développement, de fonds de dotation et de fondations, de compagnies d’assurance, de gestionnaires d’actifs et d’investisseurs d’impact.

Au total, ces investisseurs internationaux proviennent de 20 pays répartis entre l’Amérique du Nord, l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique. A travers la récente levée de fonds, Development Partners International « a pu accueillir plus de 25 nouveaux investisseurs dans sa base », souligne le communiqué.

Poursuivant, DPI promet de s’assurer, grâce à son système exclusif de gestion, que « les investissements répondent tous aux normes les plus élevées en matière d’impact et de respect des normes environnementales, sociales et de gouvernance ».

En outre, leur impact doit être « conforme à dix des Objectifs de Développement Durable des Nations Unies ». Selon Runa Alam, cofondatrice et Directrice Générale de DPI, « l’Afrique reste une destination d’investissement attrayante, avec des tendances démographiques positives, une adoption croissante des nouvelles technologies et une augmentation importante de la consommation et des dépenses des entreprises ».

Pour sa part, Joanne Yoo, Managing Director chez DPI, déclare : « Le fort soutien dont bénéficie ADP III confirme notre orientation stratégique, notre approche créative et notre discipline d’investissement. Nous sommes reconnaissants de la confiance que nos investisseurs ont placée dans DPI, et nous sommes convaincus que notre équipe talentueuse continuera à générer des rendements compétitifs et un impact positif sur le continent ».

À ce jour, ADP III a réalisé quatre investissements à savoir Channel VAS, un leader mondial de la Fintech fournissant des services bancaires mobiles, SICAM, le leader de la transformation de tomates en Tunisie, Kelix Bio, une plateforme biopharmaceutique élargissant l’accès aux médicaments génériques de spécialité en Afrique et MNT-Halan, une Fintech égyptienne ayant créée l’un des plus grands écosystème Fintech d’Égypte.

Development Partners International, conclut la source, bénéficie actuellement d’un important pipeline d’opportunités d’investissement sur le continent, axé sur des secteurs clés de l’économie africaine tels que les services financiers, la santé, l’agro-industrie, l’éducation et les infrastructures digitales et les télécommunications.

L’Icesco tient un colloque sur le bassin du Lac Tchad

Les travaux, qui s’ouvrent ce mardi au siège de l’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (Icesco) à Rabat, au Maroc, vont porter sur la conservation, la protection et la valorisation du patrimoine culturel de cet espace d’environ 2,5 millions km².Dans le bassin du Lac Tchad, la présence de mouvements jihadistes constitue une menace réelle contre la culture. Le colloque, organisé en présentiel et à distance en partenariat avec la Fondation Konrad-Adenauer, permettra notamment « d’inscrire les éléments culturels (de cette zone) sur la liste du patrimoine dans le monde islamique », informe un communiqué de l’Icesco reçu mardi à APA.

Les ministres de la Culture du Cameroun, du Niger, du Nigeria et du Tchad, Amira Al Fadel, Commissaire aux affaires sociales à l’Union africaine (UA), des chercheurs et étudiants de plus de trente universités et centres de recherche du Cameroun, du Nigeria, du Tchad, du Niger et de la France prendront part à cette rencontre.

Cet évènement de trois jours commence à l’occasion de la célébration de la Journée du patrimoine dans le monde islamique.

Libye : le général Haftar candidat à la présidentielle

Khalifa Haftar, chef militaire libyen, va quitter l’armée pour se présenter à la présidentielle prévue en décembre prochain, a appris APA jeudi.Il veut ainsi respecter la loi électorale du pays qui stipule que les officiers militaires intéressés par la présidence doivent quitter leurs fonctions dans l’armée par obligation.

Toutefois, la même loi précise que ceux qui l’ont fait peuvent retrouver leur ancien poste s’ils perdent l’élection.

Si les alliés du général Haftar ont apprécié cette loi, elle a été rejetée par ses opposants.

En vertu d’un nouvel accord, la Libye doit organiser des élections en décembre, mais l’on craint que des tensions prolongées ne remettent en question la tenue du scrutin.

Ethiopie : le Grand barrage produira bientôt de l’électricité

Le Grand barrage de la renaissance éthiopienne (GERD) devrait commencer à produire 750 mégawatts en octobre prochain grâce à l’installation du premier rotor hydroélectrique de 780 tonnes.Dans une déclaration de presse, la société Ethiopian Electric Power (EEP) a expliqué que les travaux d’installation du rotor sur l’une des deux unités, également connue sous le nom de numéro 10, ont été achevés avec succès mercredi dernier.

Le rotor de 11,7 mètres de diamètre et ses composants pèsent au total plus de 840 tonnes, tandis que le rotor seul pèse 780 tonnes.

« L’installation du rotor et de la turbine au barrage peut être considérée comme un signe que le barrage est sur le point de commencer à produire de l’électricité », a indiqué l’EEP, propriétaire du projet de construction du Grand barrage (GERD).

La semaine dernière, le Dr Sileshi Bekele, ministre de l’Eau, de l’Irrigation et de l’Energie a déclaré que les deux turbines du GERD allaient produire de l’électricité au cours des premiers mois de la nouvelle année éthiopienne, qui a débuté samedi prochain.

La première phase de production d’énergie des deux unités va dépasser les capacités des barrages hydroélectriques de Tekeze (300MW) et Gilgel Gibe (420MW) réunis.

La construction du GERD est fustigée par l’Egypte et le Soudan. Cela a poussé le Conseil de sécurité des Nations Unies à inviter les pays du Nil à conclure un accord contraignant par le biais de la médiation de l’Union africaine sur le remplissage et l’exploitation du Grand barrage de la renaissance éthiopienne (GERD).

Biosphère : deux pays africains rejoignent le réseau de l’Unesco

Le Programme sur l’Homme et la biosphère (MAB) de l’Unesco a ajouté, jeudi, les sites de Matšeng (Lesotho) et d’Ashaafean (Libye) au Réseau mondial de réserves de biosphère.Le Lesotho et la Libye font leur entrée dans le réseau MAB. L’Unesco vient en effet de désigner deux de leurs sites comme réserve de biosphère. Il s’agit respectivement des localités de Matšeng et d’Ashaafean.

Première réserve de biosphère du pays, le Matšeng couvre une superficie de 112 033 ha dans les hauts plateaux du nord du Lesotho. Il est parfois dénommé le Royaume dans le ciel, en raison de la hauteur des monts Drakensberg-Maloti. Il maintient un écosystème naturel, peu perturbé, avec des niveaux élevés d’endémisme et des traits naturels saisissants, notamment les dernières forêts indigènes du Lesotho.

Ce site est une zone d’oiseaux endémiques de haute priorité, avec des espèces telles que le serin de Symons (Crithagra symonsi).

L’agriculture de subsistance et l’élevage (bovins, moutons et chèvres pour la laine et le mohair, chevaux pour le transport et ânes comme bêtes de somme) représentent les principales activités économiques de cette réserve de biosphère.

Plusieurs cultures et légumes sont produits dans les petites exploitations pour compléter les revenus et les besoins alimentaires des agriculteurs.

Il est prévu d’encourager une économie dynamique de la biodiversité dans la biosphère, basée sur une agriculture raisonnée et un écotourisme culturel et naturel. Cela d’autant plus attrayant que les panoramas montagneux sont impressionnants et que les sentiers sont propices à la randonnée et au trekking à dos de poney.

Située dans la partie nord-est des montagnes Nafusa, Ashaafean est la première réserve de biosphère en Libye. Sa région montagneuse biogéographique méditerranéenne présente une grande variété d’habitats comprenant des forêts sèches et des prairies steppiques au nord ainsi que des zones méridionales hyperarides dans le désert du Sahara.

Protégée par décret gouvernemental depuis 1978, l’aire centrale de 83 060 ha de la réserve de biosphère abrite une variété d’espèces rares, notamment des plantes médicinales et aromatiques ainsi que des espèces de faune menacées telles que l’hyène rayée (Hyaena hyaena), la tortue terrestre (Testudo graeca) et l’outarde houbara (Chlamydotis undulata).

Cette zone constitue une plateforme de recherche et de formation pour les étudiants universitaires travaillant sur la conservation de la biodiversité et le développement durable. La plupart des 65 000 habitants de cette réserve de biosphère vivent de l’agriculture traditionnelle durable, de la collecte de bois et de l’apiculture. La région est connue pour la qualité de ses olives et de son huile.

Le MAB de l’Unesco a ajouté aujourd’hui 20 nouveaux sites, situés dans 21 pays, au Réseau mondial de réserves de biosphère, qui compte désormais 727 réserves de biosphère, dont 22 sites transfrontaliers, dans 131 pays.

Les réserves de biosphère de l’Unesco, où se conjuguent conservation de la biodiversité, éducation environnementale et recherche et développement durable, couvrent désormais plus de 5 % de la surface terrestre.

De nouvelles réserves de biosphère sont désignées chaque année par l’organe directeur du programme MAB, le Conseil international de coordination, qui est composé de 34 États membres élus par rotation.

Créé par l’Unesco en 1971 en tant que programme scientifique intergouvernemental, le Programme sur l’Homme et la biosphère est, depuis 50 ans, le pionnier des idées de conservation de la biodiversité et de développement durable.

Egypte : les Etats-Unis réduisent leur aide militaire

Pour Washington, Le Caire sous la présidence d’Abdel Fattah al-Sissi n’en fait pas assez en matière de protection des droits de l’Homme.C’est un coup dur pour l’Egypte. Les Etats-Unis ont revu à la baisse le montant de l’aide militaire. Les équipements militaires que l’administration Biden va remettre à l’Egypte sont estimés à 130 millions de dollars contre 170 millions de dollars initialement prévus.

La mesure du pays de l’oncle Sam ne satisfait pas totalement les organisations de défense des droits de l’Homme en Egypte. Elles considèrent le déblocage d’une partie des fonds comme une « trahison » qui sape leur engagement dans la promotion des droits humain dans le pays.

Toutefois, le Département d’Etat américain compte exprimer son mécontentement au gouvernement égyptien accusé de réprimer brutalement toutes les voix discordantes. De son côté, Le Caire nie en bloc les accusations de répression.

Côte d’Ivoire: don de kits et bons scolaires d’une organisation marocaine à 85 élèves

L’Assemblée du Conseil des Marocains résidents en Côte d’Ivoire (ACMRCI) a remis dimanche à Abidjan des bons d’achat et kits scolaires à 85 élèves, à l’occasion de la rentrée scolaire 2021-2022 qui s’ouvre officiellement lundi.

La remise des kits et bons d’achat qui a eu lieu à la salle Kodjo Ebouclé du Palais de la Culture de Treichville, une cité cosmopolite dans le Sud d’Abidjan, a été rehaussée par la présence de l’ambassadeur du Royaume du Maroc, Abdelmalek Kettani. 

Selon le président-fondateur de l’Assemblée du Conseil des Marocains résidents en Côte d’Ivoire (ACMRCI), Ouazzani Chahdi, « 85 enfants au total » ont bénéficié de cet accompagnement scolaire contre 138 l’année précédente. 

  

Ce sont des bons d’achat scolaires et des sacs d’école qui ont été distribués, a indiqué le président de l’ACMRCI, soulignant que ceux qui ont obtenu le BAC, ont eu un gros lot, notamment un appareil avec des baffes.

« Nous sommes à la 5e édition et chaque année, à la même période, on fait cette cérémonie pour récompenser les jeunes qui ont eu le BAC et le BEPC », a-t-il ajouté, faisant savoir que cette année deux étudiants ont reçu des récompenses.  

Conformément à la promesse de l’association, l’année passée, « on est parti à l’université pour chercher quelques étudiants pour voir comment on peut les aider », a-t-il relevé, mentionnant qu’au niveau universitaire, « on a eu deux étudiantes, meilleures de leur promotion ».   

« On a essayé de contacter aussi le jeune qui a eu la meilleure moyenne au BAC en Côte d’Ivoire, mais on n’a pas pu le contacter, ni lui ni ses parents », a dit M. Ouazzani Chahdi, appelant l’intéressé à contacter l’organisation. 

L’ambassadeur du Royaume chérifien, Abdelmalek Kettani, a déclaré à la presse que c’est toujours pour lui « un plaisir et un bonheur de partager avec la communauté marocaine en Côte d’Ivoire sous l’égide de l’Assemblée des Marocains résidents en Côte d’Ivoire » cet instant.     

Le diplomate marocain a félicité l’organisation qui, soulignera-t-il, « travaille bien ». Et, aujourd’hui, remet encore le couvert en donnant « une occasion pour célébrer l’excellence des jeunes Marocains, des Maroco-Ivoiriens, des Ivoiriens amis et frères ».  

Il s’est réjoui d’être à cette célébration qui s’est tenue « dans la symbiose, dans l’amitié, dans la fraternité pour encourager des jeunes non seulement à avoir de meilleurs résultats, mais aussi  reconnaître les élèves méritants ».    

L’ACMRCI a offert ces dons en collaboration avec la Fondation Hassan II pour les Marocains résident à l’étranger. L’organisation, au travers de cet appui, veut célébrer la culture de l’excellence, encourager les lauréats et aider les parents d’élèves.    

Représentation fulgurante de la marocaine Rajaa Kasabni au FEMUA 13

La chanteuse marocaine, Rajaa Kasabni, a affiché vendredi une représentation fulgurante, à la deuxième soirée de concerts de la 13e édition du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (FEMUA).

« Bonjour Abidjan, I love you », a lancé l’artiste marocaine à l’entame de sa prestation. Devant un public abidjanais jovial, Rajaa Kasabni a égrainé des titres, dans un parfait accord. 

C’est sa première fois de donner un concert sur une scène du FEMUA et de fouler le sol ivoirien. En cette période de crise sanitaire de Covid-19, elle a exhorté tout le monde à se faire vacciner pour renforcer son système immunitaire. 

Des ressortissants marocains ont effectué le déplacement pour écouter sa voix suave, auréolée de succès. L’on pouvait apercevoir l’ambassadeur du Maroc en Côte d’Ivoire, Abdelmalek Kettani ou encore l’humoriste Oualas. 

« Je suis énormément émue », a déclaré Rajaa, affirmant que le public ivoirien « à une oreille musicale incroyable ». Pour elle, le FEMUA 13 est « magnifique » car il a réussi à rassembler les pays. 

Rajaa Kasabni a une forte côte de popularité dans le monde arabe, surtout au Liban. La star marocaine fut la lauréate de l’émission de téléréalité libanaise X-Factor. 

Cette deuxième soirée de concert a été entamée par le groupe chrétien ivoirien Eden, avant l’intervention de Rajaa. A la suite de la star marocaine, a presté la Sud Africaine Zahara dans des titres enlevés. 

Ensuite, se produira Mala Rodriguez de l’Espagne. Le Sénégalais Pape Diouf, dont le pays est l’invité d’honneur au FEMUA 13, a enflammé le public qui s’est délecté de notes rythmées et cadencées. 

Le groupe Magic Diesel, qui fait du Zouglou, un rythme musical très prisé en Côte d’Ivoire, a bouclé les prestations au petit matin, dans la ferveur et une ambiance électrique. 

La 13e édition du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (FEMUA) s’est ouverte mardi à Abidjan autour du thème « Alliance Afrique-Europe: paix et développement ». Elle s’achève le 12 septembre 2021. 

Dès icônes de la musique européenne et africaine ont été invitées pour ce festival. Une vingtaine d’artistes sont arrivés pour ce festival musical, entre autres, Kofi Olomidé, David Carreira (Portugal) et Vegedream (France).

Maroc : Le libéral Akhannouch à la tête du prochain gouvernement?

Selon la constitution marocaine de 2011, le chef du gouvernement doit être issu des rangs du parti arrivé en tête des législatives, ce qui place le ministre sortant de l’agriculture en bonne position.Au Maroc, le réveil a sans doute été douloureux, ce jeudi 9 septembre, pour Saâd-Eddine El Othmani et ses partisans. Le premier ministre sortant et son Parti pour la justice et le développement (PJD), au pouvoir depuis onze ans, sont les grands perdants des élections générales organisées la veille dans le royaume. Perdant son siège de député à Rabat, la capitale, le chef de file des islamistes modéré voit son parti subir une grosse défaite, passant de 125 députés sur 395 à seulement 12. Autant dire, une claque. 

En raison de signes manifestes d’usure du pouvoir, de de résultats peu reluisants sur le plan du pouvoir d’achat et de l’emploi, mais aussi du nouveau système de répartition des sièges (basé sur le nombre total des électeurs inscrits dans la circonscription, et non pas sur celui des suffrages exprimés), il n’y avait pas grand monde qui misait sur une répétition des jolis scores auxquels la branche marocaine du courant des Frères Musulmans a habitué les Marocains depuis une dizaine d’année. Mais personne ne prévoyait non plus une si violente dégringolade d’un PJD dont le bilan général des dernières années au pouvoir n’est pas exempt de bonne choses, comme l’exemplaire gestion de l’épidémie de Covid19 par l’équipe du Premier ministre sortant Saâd-Eddine El Othmani.  

Selon les résultats provisoires publiés dans la nuit de mercredi à jeudi par le ministère de l’Intérieur, la défaite des islamistes modérés profite surtout à au Rassemblement national des indépendants (RNI), un parti libéral et son leader Aziz Akhannouch, ministre de l’agriculture sortant qui depuis longtemps nourrit le rêve de prendre la tête du gouvernement. Pas loin de doubler ses 60 sièges de la législature sortante, le RNI obtient 102 sièges, selon les résultats provisoires. Se revendiquant également du courant libéral, le Parti authenticité et modernité (PAM) et farouche adversaire des islamistes arrivé, selon les mêmes résultats, en deuxième position avec 87 sièges. Il est suivi du Parti de l’Istiqlal Parti de l’indépendance, en français), la plus ancienne formation politique du pays, qui obtient 81 sièges). Arrivent ensuite  les sociaux démocrates de l’Union Socialiste des Forces Populaires (USFP) qui gagnent 34 sièges, laissant une dizaine d’autres partis se partager ce qui reste des 395 que compte la Chambre des représentants dont l’élection des futures membres coïncidait, cette fois, avec celle des conseils régionaux et communaux. 

La constitution adoptée en 2011, et qui avait à l’époque épargné au Maroc les effets des fameux « Printemps Arabes » qui ont déstabilisé ou emporté nombre de régimes d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, prévoit que le Roi désigne le chef du gouvernement parmi les rangs du parti arrivé en tête des législatives. Ce qui, selon toute vraisemblance, place le patron du RNI dans la position du futur numéro un du gouvernement marocain. 

Cet homme réputé être une des plus grosses fortunes du Royaume chérifien est à la tête du Ministère de l’Agriculture, depuis quatorze ans. C’est-à-dire bien avant l’arrivée initiale au gouvernement d’un Premier ministre issu des rangs du PJD, victorieux des deux dernières  législatives de 2011 et 2016. 

Père du fameux plan « Maroc vert », Akhannouch est à l’origine des résultats très performants de l’agriculture marocaine ces dernières années, avec une hausse régulière de la production et des exportations du pays. 

Si après la confirmation définitive des résultats de ces élections où le taux de participation a largement dépassé celui de 2016 avec plus de  50% contre seulement 43%, le chef du RNI est désigné par le roi Mohamed VI à la tête du gouvernement, le richissime homme d’affaires sait à quoi il devra s’attendre. Sa mission principale sera de sortir le pays de la crise sanitaire et des difficultés économiques résultants de l’épidémie du nouveau coronavirus et de mettre en œuvre les réformes structurelles suggérée par un rapport récent qui vise à faire du royaume africain« un pays émergent à l’horizon 2030 ». Une lourde tâche. 

Vaccins Covid-19 : la France au chevet de l’Union africaine

Les États membres de l’Union africaine (UA) vont recevoir de Paris 10 millions de doses supplémentaires de vaccins AstraZeneca et Pfizer contre la Covid-19.Les vaccins seront alloués et distribués dans le cadre de l’initiative du « Fonds africain pour l’acquisition des vaccins » (Avat) et du mécanisme pour un accès mondial au vaccin contre la Covid-19 (Covax) au cours des trois prochains mois, lit-on sur le site de l’Elysée.

L’initiative Avat, explique la présidence française, est un mécanisme d’achats groupés pour permettre aux États membres de l’Union africaine de se procurer suffisamment de vaccins pour répondre à au moins 50 % de leurs besoins. Elle est menée en étroite collaboration avec le mécanisme Covax qui s’efforce de son côté de fournir les 50 % restants grâce à des dons.

Ce programme est piloté, pour le compte des États membres de l’Union africaine, par les Centres africains pour le contrôle et la prévention des maladies, la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) ainsi que la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), qui fournit les fonds pour acheter les vaccins.

Selon l’exécutif français, suffisamment de vaccins ont déjà été achetés dans le cadre de cette initiative pour permettre, d’ici à septembre de l’année prochaine, la vaccination par les pays africains de 400 millions de personnes, soit un tiers de la population africaine, pour un coût de 3 milliards de dollars, avec l’appui d’un partenariat innovant noué avec la Banque mondiale.

Par ailleurs, indique la publication de l’Elysée, la France contribuera à la plateforme soutenue par l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) qui permettra le transfert de la technologie des vaccins à ARN messager vers le continent africain.

En outre, poursuit-elle, grâce à son nouveau partenariat avec l’initiative Avat, le gouvernement français accroîtra encore ces efforts et progressera dans la réalisation de son engagement de partager au moins 60 millions de doses de vaccins d’ici à la fin de l’année 2021.

Pour le président de la République d’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, « le don par la République française de 10 millions de doses de vaccins contre la Covid-19 au continent africain est un geste fort et bienvenu de solidarité humaine et de coopération politique à un moment où le monde en a le plus besoin ».

M. Ramaphosa a ainsi félicité « le Président Macron, le gouvernement et le peuple français pour cette contribution importante à la lutte de notre continent contre la maladie et contre la triste mais non inéluctable réalité de l’accès inégal aux vaccins dans beaucoup de régions du monde, en particulier en Afrique. »

De son côté, son homologue, Emmanuel Macron, a déclaré que cette assistance illustre sa volonté en tant que Président de la République française, de se tenir aux côtés des populations africaines pour faire front ensemble contre la pandémie.

Barrage du Nil : L’Ethiopie rejette la proposition de la Tunisie

Les autorités d’Addis-Abeba ont appelé jeudi les Etats membres de l’Organisation des Nations unies (Onu) à rejeter la proposition de la Tunisie, appelant le Soudan, l’Egypte et l’Ethiopie à conclure un accord contraignant sur le remplissage et l’exploitation du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD).L’appel a été lancé par le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères éthiopien, Demeke Mekonnen, et le ministre de l’Eau, de l’irrigation et de l’énergie, Sileshi Bekele, lors d’entretiens avec les ambassadeurs des Etats membres du Conseil de sécurité des Nations unies.

Le gouvernement éthiopien a qualifié le projet de résolution tunisien de « peu utile » soulignant que que le Conseil de sécurité de l’Onu qui a été saisi de l’affaire en juillet 2021, a adopté une résolution pour que les trois pays poursuivent les pourparlers tripartites organisés par l’Union africaine et parviennent à une solution, a déclaré M. Mekonnen.

Bekele a indiqué qu’il est inapproprié pour la Tunisie de renvoyer la résolution au Conseil car elle viole le droit de l’Ethiopie à utiliser ses ressources naturelles et tente malicieusement de faire avancer les intérêts injustes des autres pays protagonistes.

Il a appelé le Soudan et l’Egypte à abandonner le statu quo et le prétendu « droit historique » sur le bassin du Nil tout en évitant de politiser inutilement le dossier au plan international.

Le ministre a exhorté la communauté internationale à inciter les pays en aval à participer aux négociations menées par l’UA et à signer l’Accord-cadre global.

Le 7 juillet, l’Organe des Nations unies composé de 15 membres s’est réuni pour discuter des négociations bloquées sur le GERD, mais a refusé d’adopter un projet de résolution diffusé par la Tunisie, pays non permanent du Conseil de sécurité.

L’Afrique s’engage à éradiquer toutes les formes de polio

Près de 100 millions d’enfants africains ont été vaccinés contre la poliomyélite depuis juillet 2020.L’Afrique a été certifiée exempte de poliovirus sauvage il y a un an, après quatre années consécutives sans nouveau cas. Mais des flambées de poliovirus circulants dérivés d’une souche vaccinale (PVDVc) continuent de se propager, notamment au sein des communautés où peu d’enfants ont été vaccinés contre ce virus.

Le nombre de cas a augmenté l’année dernière, en partie à cause des perturbations des campagnes de vaccination contre la poliomyélite causée par la Covid-19. Depuis 2018, 23 pays africains ont été touchés par des flambées et plus de la moitié des 1071 cas de PVDVc dans le monde ont été enregistrés en Afrique.

C’est pourquoi, les gouvernements de la Région africaine de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) se sont engagés à éliminer toutes les formes de poliomyélite qui subsistent. Pour ce faire, ils ont présenté un tableau de bord conçu pour suivre les progrès accomplis en vue de l’éradication du virus. Ces engagements ont été pris lors d’une réunion consacrée à la lutte contre la poliomyélite organisée dans le cadre de la 71ème session du Comité régional de l’OMS pour l’Afrique tenue du 24 au 26 août en mode virtuel.

« En tant que Président de l’Union africaine, je suis résolu à travailler de concert avec les autres pays dans le but de préserver les acquis obtenus grâce à nos efforts multiples dans la lutte contre la poliomyélite et d’éradiquer toutes les autres formes de cette maladie en Afrique. Une fois cette ambition réalisée, nous serons en mesure de dire que nous avons tenu notre promesse », a déclaré Félix Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo.

Lors du Comité régional, les pays ont discuté de la manière d’amorcer la mise en œuvre de la nouvelle Stratégie d’éradication de la poliomyélite 2022-2026 lancée en juin pour stopper de toute urgence la propagation des poliovirus circulants dérivés d’une souche vaccinale. La stratégie décrit divers outils et tactiques visant à endiguer les épidémies.

Ainsi, il a été décidé d’accélérer et d’améliorer la qualité de la riposte aux flambées épidémiques ; d’intégrer davantage les campagnes de lutte contre la poliomyélite à la prestation des services de santé essentiels et à la vaccination systématique ; et d’accélérer le déploiement du nouveau vaccin antipoliomyélitique oral de type 2 (nOPV2).

« La poliomyélite ignore et méprise les frontières. Sa présence dans n’importe quel coin ou recoin de notre région constitue une menace pour tous les pays. Le Togo s’engage à travailler avec nos partenaires régionaux et à agir de toute urgence pour mettre en œuvre des meilleures campagnes de lutte contre la polio et protéger les enfants dans toute l’Afrique. Avec une action collective, nous vaincrons toutes les formes de polio », a déclaré le professeur Moustafa Mijiyawa, ministre de la santé du Togo.

Le tableau de bord lancé par le Comité régional permettra de suivre les indicateurs de la mise en œuvre d’une riposte rapide et de qualité aux flambées de poliomyélite, de la préparation à l’introduction du nOPV2 lorsque le nouveau vaccin pourra être utilisé à plus grande échelle, du renforcement de la vaccination systématique pour combler les lacunes en matière de vaccination, et de la transition des actifs consacrés à la poliomyélite vers les systèmes de santé nationaux selon une approche stratégique et progressive.

Les ministres se sont engagés à examiner régulièrement les progrès réalisés sur chacun de ces indicateurs afin d’assurer une réussite collective dans la clôture en toute urgence du processus d’éradication de la poliomyélite et dans la garantie d’un avenir sans poliomyélite pour chaque enfant de la Région.

« Notre succès dans l’éradication du poliovirus sauvage dans la Région témoigne de ce que nous pouvons accomplir lorsque nous œuvrons de concert en ayant pleinement conscience de l’urgence. La Covid-19 a menacé cette victoire, dans la mesure où les gouvernements ont travaillé d’arrache-pied pour limiter la propagation de la pandémie en suspendant certaines campagnes de vaccination », a dit Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Elle a ajouté : « Néanmoins, nous ne pouvons pas hésiter, et grâce à une détermination renouvelée, nous pouvons surmonter les derniers obstacles qui compromettent nos chances de succès. Nous disposons du savoir-faire, mais il doit être adossé à des ressources humaines dévouées pour atteindre toutes les communautés sous-vaccinées et faire en sorte que tous les enfants s’épanouissent dans un monde exempt de poliomyélite. Ensemble, nous pouvons aider le monde à venir à bout de la poliomyélite ».

Relance post-Covid : 23 milliards de DTS du FMI à l’Afrique

Le Fonds monétaire international (FMI) va verser aux pays africains 23,73 milliards de droits de tirage spéciaux (DTS), soit 33,66 milliards de dollars US, pour financer notamment leurs achats de vaccins contre la Covid-19.Sans surprise, les deux géants du continent que sont l’Afrique du Sud et le Nigéria, sont les plus gros bénéficiaires de l’assistance du Fonds monétaire international. Pretoria et Abuja vont respectivement recevoir 2,92 milliards de DTS (4,15 milliards de dollars) et 2,35 milliards de DTS (3,34 milliards de dollars).

Ils sont suivis par l’Egypte, l’Algérie et la Libye avec des avoirs estimés respectivement à 1,95 milliard de DTS (2,77 milliards de dollars), 1,88 milliard de DTS (2,66 milliards de dollars) et 1,51 milliards de DTS (2,14 milliards de dollars).

Le top 10 des plus importants bénéficiaires de cette allocation en DTS sur le continent est complété par la République démocratique du Congo (1449 millions de dollars), la Zambie (937,6 millions de DTS/1330 millions de dollars), le Maroc (857,2 millions de DTS/1216 millions de dollars), l’Angola (709,4 millions de DTS/1006 millions de dollars) et le Ghana (707,3 millions de DTS/1003 millions de dollars).

Dans la zone Uemoa (Union économique et monétaire ouest-africaine), la Côte d’Ivoire, grâce à son poids économique, reçoit la part la plus importante avec une allocation équivalente à 884,3 millions de dollars, soit près de 496 milliards FCFA.

Elle est suivie par le Sénégal qui pourra renforcer ses réserves de change à hauteur de 440 millions de dollars. Dans le même sillage, on retrouve successivement le Mali avec 254 millions de dollars, le Togo pour 200 millions de dollars, le Niger doté de 179 millions de dollars, le Bénin avec 168 millions de dollars et le Burkina Faso qui bénéficie de 164 millions de dollars.

Le Fonds monétaire international a procédé depuis ce 23 août 2021 à l’injection record d’une liquidité de 456,5 milliards de Droits de tirage spéciaux (DTS) estimés à 650 milliards de dollars dans l’économie mondiale.

A travers ces fonds, le FMI espère renforcer la stabilité du système monétaire international face aux dégâts économiques et sociaux sans précédent causés par la pandémie de la Covid19. Cette injection historique, qui est la réponse de l’institution de Bretton Woods à la grave crise sanitaire que connaît actuellement le monde, vise à compléter les réserves de change des pays membres du FMI.

Cette manne financière constitue donc une véritable bouffée d’oxygène pour les pays dont le compte des transactions courantes est structurellement déficitaire comme la plupart des pays en développement.

Rabat prend acte de la rupture par Alger des relations entre les deux pays

En dépit de la rupture unilatérale par le gouvernement algérien des relations diplomatiques entre les deux pays, le Maroc affirme sa volonté de rester « un partenaire crédible et loyal pour le peuple algérien ».Rabat  prend acte de la décision unilatérale des autorités algériennes de rompre les relations diplomatiques avec le Maroc, annonce dans la soirée de mardi 24 août, un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères. 

« Le Maroc regrette cette décision complètement injustifiée mais attendue, au regard de la logique d’escalade constatée ces dernières semaines, ainsi que son impact sur le peuple algérien », précise le communiqué. 

« Le Royaume du Maroc restera un partenaire crédible et loyal pour le peuple algérien et continuera d’agir, avec sagesse et responsabilité, pour le développement de relations inter/maghrébines saines et fructueuses », ajoute le communiqué.

Quelques heures plus tôt, le chef de la diplomatie algérienne, lisant une déclaration du chef de l’Etat algérien lors d’une conférence de presse, a affirmé que son gouvernement a décidé de rompre les relations diplomatiques avec le royaume du Maroc à partir de ce jour » en raison de ce qu’il a présenté comme des « actions hostiles » du Royaume chérifien à l’égard de son pays. 

Ramtane Lamamra a expliqué les raisons de cette décision en affirmant que « l’histoire avait montré que le Royaume du Maroc n’a jamais cessé de mener des actions hostiles à l’encontre de l’Algérie ».

L’autre grief avancé par Alger à l’égard de Rabat, ce sont les récentes déclarations du ministre israélien des Affaires étrangères à partir du Maroc. « C’est la première fois depuis 1948 qu’un responsable israélien fait de telles déclarations à l’égard de l’Algérie », selon le chef de la diplomatie algérienne.

Le texte cite aussi le soutien présumé apporté par le Maroc au Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) dont la direction vit en exil, principalement en France, et Rachad (un regroupement d’islamo-conservateurs algériens basé à Londres), deux organisations classées comme terroristes par les autorités algériennes.

Ramtane Lamamra a aussi rappelé les accusations portées par certains organismes occidentaux contre le Maroc soupçonné d’avoir eu recours à un logiciel israélien d’espionnage « Pegasus » qui aurait ciblé plusieurs responsables algériens ainsi que d’anciens incidents, comme la profanation du drapeau national au consulat de Casablanca en 2013. Des accusations contestées par plisseurs experts indépendants internationaux et qui ont poussé Rabat à déposer plaintes devant plusieurs tribunaux européens, notamment en France, en Espagne et en Allemagne. 

Le ministre algérien a en outre fait porter « aux dirigeants du royaume la responsabilité des crises répétées, qui se sont aggravées », un comportement qui, selon lui, « entraîne le conflit au lieu de l’intégration dans la région du Maghreb ».

« En tout état de cause l’Algérie refuse la logique du fait accompli », a indiqué Lamamra.

La présidence algérienne avait annoncé, le 18 août dernier, vouloir « revoir » ses relations avec Rabat, l’accusant, cette fois, d’être impliqué dans les incendies meurtriers qui ont ravagé le nord du pays et fait au moins 90 morts. Une attitude qui surpris aussi bien au Maroc qu’en Algérie même, où elle a été largement reçue comme infondée. 

Cette sortie du chef de la diplomatie algérienne intervient par ailleurs alors que les signes d’une dégradation des relations entre les deux pays s’accumulaient ces dernières semaines. ll y a un mois, Alger rappelait son ambassadeur à Rabat pour « consultations avec effet immédiat » à la suite de tensions diplomatiques.

Dans son discours du Trône le 30 juillet, le Roi Mohammed VI avait, pourtant, affirmé son « engagement sincère à garder la main tendue pour œuvrer de concert et sans conditions à l’établissement de relations bilatérales fondées sur la confiance, le dialogue et le bon voisinage».

Le Souverain chérifien avait aussi lancé un appel à la réouverture des frontières terrestres avec l’Algérie. « Vous n’aurez jamais à craindre de la malveillance de la part du Maroc. La sécurité et la stabilité de l’Algérie et la quiétude de son peuple sont organiquement liées à la sécurité et à la stabilité du Maroc » avait-t-il assuré.

Le Roi avait aussi invité le président algérien Abdelmadjid Tebboune « à faire prévaloir la sagesse » et à « œuvrer à l’unisson au développement des rapports » entre les deux pays. Le Souverain avait même qualifié les deux pays de « jumeaux qui se complètent ».

Les frontières entre le Maroc et l’Algérie sont fermées depuis 1994 à l’initiative de l’Algérie. Alger avait alors pris une telle décision suite à l’imposition par Rabat un visa d’entrée à son territoire aux Algériens. Le Maroc soupçonnait à cette époque une partie des services de sécurité de son voisin d’être derrière un attentat sanglant qui avait eu lieu à Marrakech. En 2004, le visa a été supprimé et les lignes aériennes entre les deux pays rétablies, mais l’Algérie continuait depuis lors de refuser, malgré les appels incessants du Maroc, de pays amis communs et des populations des deux États, de rouvrir ses frontières terrestres.

Les relations entre les deux voisins sont particulièrement plombées depuis plus de quarante ans par la question du Sahara. L’Algérie soutient, finance et arme le front Polisario qui réclame l’indépendance de cette ancienne colonie espagnole. Le Maroc qui exerce son contrôle sur l’essentiel de ce territoire et dont la souveraineté sur cette région est reconnue par une grande partie des gouvernements étrangers, dont les États-Unis, propose un plan d’autonomie sous souveraineté marocaine.

Très récemment, en mi-juillet dernier, ces rapports ont été marqués par un nouvel accès de tension. L’ambassadeur marocain à l’ONU avait publiquement affirmé son soutien au principe de « l’autodétermination » du peuple Kabyle en Algérie, en réaction au soutien de cette dernière aux indépendantistes du font Polisario. Alger avait alors répondu en rappelant son ambassadeur à Rabat pour consultations.