Niger Archives - Page 18 sur 30 - Journal du niger

Niger : qui en veut à Bazoum ?

Moussa Aksar, analyste politique à Niamey, explique pour Apa news pourquoi à deux jours de l’investiture de Mohamed Bazoum comme nouveau président du Niger, des militaires ont voulu prendre le pouvoir.Ce n’est pas le genre de climat par lequel un président nouvellement élu souhaite débuter son mandat. Deux jours avant son investiture à la tête du Niger, prévue vendredi 2 avril, Mohamed Bazoum a vu une poignée de militaires tenter de prendre le pouvoir par la force. La tentative finalement échouée serait l’œuvre d’une unité de l’armée de l’air basée dans la zone de l’aéroport de Niamey, la capitale. A bord de trois véhicules lourdement armés, ces militaires qui ont traversé la ville d’est en ouest sans attirer l’attention, sont parvenus jusqu’aux abords du palais présidentiel dans le quartier du plateau, au centre de la capitale.

Le cerveau présumé de cette tentative de putsch serait un capitaine chargé de la sécurité de la compagnie aérienne de d’escadrille de Niamey : Sani Saley Gourouza. Selon plusieurs sources, l’officier qui serait en fuite serait vivement recherché, tandis qu’une quinzaine de ses complices présumés seraient déjà arrêtés.

Au Niger, cette énième tentative de coup d’état dans ce pays qui a connu pas moins de quatre putschs réussis en soixante ans d’indépendance, suscite de vives interrogations. Comment un officier subalterne anonyme a-t-il eu l’idée d’un coup de force dans un pays qui s’apprête, pour la première fois de son histoire, à voir le pouvoir passer d’un président élu à un autre ? Comment dans un pays où la présidence est censée être protégée par une puissante garde présidentielle, un capitaine aux moyens militaires en principe limités a-t-il nourri un tel projet ?

« Le climat politique a sans doute favorisé l’idée d’un coup d’état chez ces militaires, explique Moussa Aksar, journaliste et analyste politique nigérien. Ce n’est pas le président nouvellement élu, Mohamed Bazoum, qui serait visé mais, c’est son prédécesseur et allié, Mahamadou Issoufou. Les dix années que ce dernier a passées au pouvoir ont produit beaucoup de mécontents, en raison de ses méthodes de gestion de l’Etat et du pouvoir. Cette tentative de putsch ratée ne serait d’ailleurs que l’expression armée de la colère de beaucoup de nigériens contre le président sortant Issoufou », poursuit cet éditorialiste respecté de Niamey.

Le capitaine Gourouza a-t-il agi seul, sans l’accord d’officier plus gradés ou d’alliés au sein des autres unités de l’armée, sinon le simple bras armé d’une partie des adversaires politiques du duo Issoufou-Bazoum dont certains n’ont toujours pas à ce jour accepté le passage du pouvoir entre les deux hommes ?

« L’hypothèse d’un acte solitaire paraît, à mon avis, un peu fragile. Celle d’un plan avec la participation d’autres unités me paraît vraisemblable, sinon c’était complètement suicidaire de vouloir prendre le pouvoir avec seulement trois véhicules alors que le palais présidentiel qui était la cible était gardé par une puissante force d’élite », analyse Moussa Aksar.

Le journaliste craint-il que cet épisode « malheureux qui inaugure en quelque sorte les premiers pas de Bazoum à la tête du Niger » pousse à une chasse aux sorcières ?

« A la différence d’Issoufou qui est réputé pour ses réactions dictées par les émotions ou les sentiments, Bazoum est un cérébral très réfléchi. On le voit mal tomber dans le piège des suspicions et des règlements de comptes », conclut l’analyste.

Niger : Coup d’Etat manqué avant l’intronisation de Mohamed Bazoum

« Dans la nuit du 30 au 31  Mars 2021, une tentative de coup d’Etat a été déjouée », a annoncé le Ministre Porte-parole du Gouvernement nigérien, M. Zakaria Abdourahaman, dans un communiqué publié ce mercredi 31 mars 2021 en milieu de journée.

Selon le communiqué, « les investigations se poursuivent pour identifier et interpeller les auteurs de cette tentative de déstabilisation des institutions de l’Etat ».

La même source a également annoncé que « plusieurs personnes  en lien avec cette tentative de coup  d’Etat sont interpellées et d’autres activement recherchées ».

Voici l’intégralité du communiqué :

Communique gouvernement 31 03 2021

Sahel : la BM octroie 375 millions de dollars à un projet pastoral

Des éleveurs et agropasteurs du Sahel vont bénéficier d’un financement de 375 millions de dollars, soit près de 210 milliards FCFA, de la Banque mondiale pour améliorer leurs activités.Les efforts pour renforcer la productivité et la résilience des systèmes pastoraux au Sahel vont bénéficier d’un nouveau financement de 375 millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA), une institution de la Banque mondiale. Il a été approuvé mardi 30 mars par le Conseil des administrateurs afin d’accompagner le déploiement de la phase 2 du projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS-2).

« Véritables moteurs de la croissance, les systèmes pastoraux font vivre plus de 20 millions de personnes au Sahel. La nouvelle phase du projet, qui concerne le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad, permettra d’améliorer la résilience des éleveurs et des agropasteurs dans des zones ciblées », a fait savoir l’institution de Breton Wood dans un communiqué reçu mercredi à APA.

Elle souligne que le nombre des bénéficiaires directs du PRAPS-2 devrait s’élever à 13 millions de personnes environ, y compris des jeunes, dont au moins 30% de femmes.

La première phase du PRAPS, lancée en 2015, a bénéficié à pas moins de 2,2 millions de personnes vivant principalement de l’élevage nomade. Selon la banque, il avait entre autres permis de construire plus de 65 marchés aux bestiaux, 12 abattoirs et près de 300 parcs à vaccination.

Fort du  succès de la première phase du projet, le PRAPS-2 poursuivra les investissements destinés à renforcer les systèmes de santé animale, améliorer l’accès aux ressources naturelles et leur gouvernance (y compris à travers la création de nouvelles zones de pâture et de points d’eau). Il va favoriser aussi des déplacements pacifiques locaux et transnationaux le long des axes de transhumance et accroître les revenus. En outre, il confortera les capacités de gouvernance du secteur dans les institutions nationales et régionales et chez les principales parties prenantes.

Selon la Banque mondiale, les restrictions imposées par la pandémie de COVID-19 ont rejailli sur les activités pastorales, induisant une forte hausse des prix du bétail tout en pénalisant les éleveurs par la fermeture des marchés et les limitations de circulation. Ainsi, le nouveau projet contribuera aux réponses ciblées pour faire face à ces difficultés : amélioration des chaînes de valeur de l’élevage, facilitation du commerce de bétail, soutien à l’intégration des marchés régionaux et poursuite du développement des infrastructures de marché stratégiques le long des axes commerciaux.

« L’inclusion socioéconomique des femmes et des jeunes dans tous les programmes de développement destinés à la région du Sahel est cruciale. Le projet PRAPS-2 va y contribuer en renforçant les interventions destinées aux femmes et aux jeunes vulnérables dans les ménages vivant du pastoralisme, en améliorant leur accès à des formations, y compris pour assurer leur alphabétisation fonctionnelle, numérique et financière et renforcer leurs compétences commerciales », Soukeyna Kane, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Tchad.

Par ailleurs, indique la BM, le PRAPS-2 travaillera en concertation avec les institutions régionales pour contribuer à l’intégration des politiques, l’harmonisation des réglementations et le renforcement de la coordination entre pays afin de permettre au pastoralisme de contribuer pleinement à la réduction de la pauvreté dans les pays du Sahel.

La Mauritanie succède à la Côte d’Ivoire à la tête du Comité régional de pilotage du SWEDD

La Mauritanie a succédé, mardi, à la Côte d’Ivoire à la tête du Comité régional de pilotage (CRP) du projet de l’Autonomisation des femmes et dividende démographique au sahel ou Sahel Women’s Empowerment and Demographic Dividend (SWEDD).

Après son mandat de deux ans arrivé à terme, la ministre ivoirienne de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Pr Mariatou Koné a passé la main au ministre de l’Education nationale, de la formation technique et de la réforme de la République islamique de la Mauritanie, Mohamed Melainine Ould Eyih, au cours de la cinquième réunion ordinaire du CRP tenue en mode virtuel.

Les travaux de cette cinquième réunion ordinaire du CRP ont été marqués notamment par le bilan de la ministre Mariatou Koné à la tête de cette instance du SWEDD.

A ce propos, en dépit de la crise sanitaire mondiale de Coronavirus (Covid-19), les participants ont noté qu’elle a mené des actions de plaidoyer auprès des premières dames du Niger et de la Côte d’Ivoire.

Le mandat de Mariatou Koné a été également marqué par le nombre de pays membres du projet SWEDD qui est passé de six à neuf, mais aussi l’obtention d’un financement additionnel de la Banque mondiale.

Au regard de ces « bons résultats obtenus durant son mandat » grâce à son leadership pour relever les importants défis dans la communauté SWEED, la ministre ivoirienne de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Pr Mariatou Koné a été distinguée par ses pairs au cours de ce passage de témoin.

Le projet Autonomisation des femmes et dividende démographique au Sahel  (SWEDD) est une initiative régionale impliquant neuf pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre confrontés à des défis sociodémographiques identiques. Il s’agit du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire,  du Mali, de la Mauritanie, du Niger,  du Benin, de la Guinée, du Tchad et du Cameroun.

Ce projet vise à renforcer le niveau d’autonomisation des femmes et des adolescentes en vue d’accélérer la transition démographique dans la région.

Financé par la Banque mondiale, il est mis en œuvre par les pays avec l’appui technique du Fonds des Nations Unies pour la population et l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS).  

L’espace du SWEDD comptait en 2015, 107 millions d’habitants.  Les projections estiment à 356 millions les populations de cet espace en 2063.

Le projet  a été lancé en 2015 pour un mandat de trois ans. Après plusieurs plaidoyers, le projet SWEDD financé à plus de 207 millions de dollars par la Banque mondiale a été prorogé jusqu’en 2023.

Niger : des tirs à l’arme lourde aux alentours du Palais présidentiel

Des tirs à l’arme lourde ont été entendus dans la nuit de mardi à mercredi dans le secteur de la présidence à Niamey, au Niger.  Des militaires ont été arrêtés après une « tentative de coup d’État », a appris l’AFP de source sécuritaire.

Selon le journal en ligne actuniger.com, « des tirs à l’arme lourde ont retenti vers 3h00 du matin vers la Présidence et les autres quartiers du centre-ville », mais « la situation est redevenue calme aux environs de 04h00 ».

« À mesure que les informations nous parviennent, il y a eu une attaque contre le palais présidentiel et une tentative de coup d’État, a priori par une faction de l’armée », indique Cyril Payen, envoyé spécial de France 24 dans la capitale nigérienne.

Et d’ajouter : « Des tirs à l’arme lourde ont été entendus pendant une demi-heure dans le quartier du palais. La garde présidentielle a repoussé cette attaque et la situation semble être revenue sous contrôle. »

Le dernier coup d’Etat date de février 2010 et avait renversé le président Mamadou Tandja.

Notons que,  le nouveau président élu, Mohamed Bazoum prendra fonction le 02 avril prochain .

Mahamadou Issoufou inaugure le campus universitaire Roi Abdulllah Bin Abdul Aziz Al Saoud

Le Président de la République SEM Issoufou Mahamadou, a procédé hier, lundi 29 mars 2021 à Niamey, à l’inauguration officielle du Campus de l’Université King Abdullah bin Abdulaziz Al Saud, un campus féminin de l’Université islamique du Niger.

C’est un projet qui vise à renforcer le rôle des femmes dans le développement socioéconomique, le respect des valeurs islamiques et à soutenir l’utilisation de la langue arabe au sein des communautés de l’Afrique subsaharienne. La cérémonie d’inauguration s’est déroulée en présence d’un parterre d’officiels dont le président du groupe de la Banque Islamique de Développement (BID), Dr Bandar Hajjar, grand partenaire de ce projet.

Bâti sur une superficie de 11 hectares pour un coût d’environ 35 milliards de francs CFA, ce campus a été financé par la Fondation du Feu le Roi Abdullah et la Banque Islamique de Développement (BID)  pour  accueillir plus de 1000 filles issues des pays africains francophones membres de l’OCI.

Après la coupure inaugurale du ruban, le Chef de l’Etat Issoufou Mahamadou s’est d’abord réjoui d’avoir présidé cette inauguration de l’Université des jeunes filles, avant de remercier les partenaires que sont la BID, l’OCI, la Fondation du Roi Abdallah Bin Abdul Aziz et d’autres partenaires qui ont rendu possible la réalisation d’un tel investissement.

« Ce projet contribue à la réalisation des objectifs du Programme de Renaissance relatif à l’éducation. Nous avons beaucoup investi dans ce secteur à tous les niveaux, du niveau préscolaire jusqu’au niveau universitaire », a ensuite déclaré le Président Issoufou Mahamadou, rappelant notamment la création, durant sa magistrature, de quatre universités publiques au Niger (Tillabéry, Dosso, Agadez et Diffa).

Cette université essentiellement consacrée aux jeunes filles, a-t-il poursuivi, « va dans le sens de la réalisation de l’objectif central de l’avenir du Niger : la transition démographique ».

A l’issue de la cérémonie, M. Mahamadou Issoufou, a décoré le président de la BID, Dr Bandar Hajjar, de la plus haute distinction du pays, en reconnaissance de son soutien au développement socio-économique de la République du Niger.

 

 

Mahamadou Issoufou inaugure un campus féminin de l’Université islamique du Niger

Le président du Niger, Mahamadou Issoufou, a inauguré lundi à Niamey le Campus de l’Université King Abdullah bin Abdulaziz Al Saud, un campus féminin de l’Université islamique du Niger.

Ce campus est un projet waqf (dotation) financé par le Programme King Abdullah Fael Khair dont les ressources sont administrées par la Banque islamique de développement (BID), indique une note transmise à APA. 

Le président de la BID, Dr Bandar Hajjar, qui était un orateur principal de l’événement, a fait savoir que ce projet répond aux besoins locaux et des pays voisins dont les services éducatifs et les indices sociaux sont déjà faibles.

« Ce nouveau campus permet au complexe universitaire de Niamey d’augmenter sa capacité d’admission des étudiants et contribue grandement à préserver les valeurs, ainsi que les normes académiques mondiales», a-t-il ajouté.   

La Banque islamique de développement a supervisé la mise en œuvre des nouvelles installations en coordination avec l’Université et veillé à ce que le campus soit conçu conformément aux normes internationales modernes et équipé des dernières technologies.

Ce nouveau campus académique est doté d’une centrale solaire qui fournit aux installations l’énergie nécessaire à leur fonctionnement, réduisant ainsi les factures mensuelles d’électricité avec un concept de construction presque écologique.

Dr Hajjar a salué «l’impressionnante croissance économique du Niger qui est le résultat d’un leadership engagé » par Mahamadou Issoufou en faveur des pauvres et de ses politiques de transformation.

Il a en outre exprimé sa gratitude au Royaume d’Arabie saoudite pour son soutien et son engagement envers le programme du Roi Abdallah Fael Khair, qui vise à aider les communautés les moins privilégiées du monde. 

Et ce, à travers les fonds et programmes gérés par la Banque islamique de développement, tels que le Fonds de solidarité islamique pour le développement, les Fonds Quds et Al-Aqsa, le Fonds pour les moyens de subsistance et la vie, en plus du Programme du roi Abdallah pour les œuvres caritatives.

A l’issue de la cérémonie, M. Mahamadou Issoufou, a décoré le président de la BID, Dr Bandar Hajjar, de la plus haute distinction du pays, en reconnaissance de son soutien au développement socio-économique de la République du Niger. 

Le complexe universitaire pour filles de Niamey est le campus féminin de l’Université islamique du Niger, une université qui appartient à l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) et qui abrite actuellement plus de 3.300 étudiants de 23 pays membres de l’OCI du continent africain (certains venant du Tchad , Nigéria et îles Comores). 

Il abrite actuellement cinq facultés de différentes spécialités et aspire à devenir l’une des principales institutions de recherche et d’enseignement répondant aux besoins des populations d’Afrique de l’Ouest et du monde musulman.

La cérémonie d’inauguration a enregistré la présence de Yousef Al-Othaimeen, Secrétaire général de l’Organisation de la coopération islamique, (OCI), de l’ambassadeur de l’Arabie saoudite au Niger, Saud Abdulaziz Al-Dayel.

Des diplomates accrédités au Niger ont pris part à l’événement,  ainsi que des pays membres de l’OCI et des hauts fonctionnaires du Programme du Roi Abdallah bin Abdulaziz pour les œuvres caritatives (KAAP).

Mahamane Ousmane appelle à des manifestations pacifiques continues à partir du 30 mars 2021

Dans une déclaration rendue publique, lundi 29 mars 2021, le candidat de l’opposition politique, Mahamane Ousmane appelle à des « manifestations pacifiques et citoyennes » sur toute l’étendue du pays à partir de ce mardi 30 mars 2021. Il s’agira pour l’opposition de  réclamer la victoire de son candidat, Mahamane Ousmane du RDR Tchanji, au second tour de l’élection présidentielle ainsi que d’exiger la libération des détenus politiques.

« Je demande à toutes les structures de la CAP 20-21-ACC-FRC et Alliés, à tous les citoyens nigériens épris de paix et de justice d’organiser des marches citoyennes pacifiques sur toute l’étendue du territoire de la République à partir du mardi 30 mars 2021 », a-t-il écrit dans un message.

Dans la déclaration, l’ancien Président de la République du Niger du 16 avril 1993 au 27 janvier 1996 précise que « ces manifestations seront poursuivies sans arrêt jusqu’à la reconnaissance des vrais résultats sortis des urnes consacrant la victoire du Changement et la libération sans condition de tous les prisonniers politiques arbitrairement détenus ».

Ci- dessous l’intégralité de la déclaration :

appel du 29 03 2021

appel du 29 03 2021 BIS

appel du 29 03 2021 BIS1

Le Président Issoufou Mahamadou élève son Premier Ministre à la dignité de Grand Croix de l’Ordre National du Niger

Le Président de la République Issoufou Mahamadou a décoré son Premier Ministre Brigi Rafini en l’élevant à la dignité de ‘’Grand Croix de l’Ordre National du Niger » lors d’une cérémonie solennelle organisée  vendredi 26 Mars à la Présidence de la République.

Cette croix, note-t-on, est la plus grande distinction honorifique du Niger. Selon le Président Issoufou Mahamadou, le Premier Ministre Brigi Rafini a mérité cette distinction par son engagement au travail et le respect du cahier de charge qui lui a été confié.
« Monsieur le Premier Ministre, Vous avez assumé, pendant dix ans, les charges de Chef de Gouvernement de la République du Niger. Votre engagement pour l’intérêt général, votre sens de l’Etat, votre capacité d’écoute, votre patience et votre talent de régulateur ont permis au Niger d’opérer des réformes qui ont largement contribué à sa stabilité, à son développement économique, social et culturel. Toutes qualités qui vous ont permis de remplir pleinement le cahier de charge que je vous ai confié », a déclaré le Président Issoufou, avant de porter la croix à son second dans l’exécutif nigérien.
Juste après la décoration, le Premier Ministre Brigi Rafini a, à son tour, remercié le Chef de l’Etat pour la confiance qu’il a placée en lieu durant une décennie, avant de rendre hommage aux membres de son gouvernement.
Cette distinction vient « honorer, au-delà de ma personne, l’ensemble de l’équipe gouvernementale que je dirige », s’est réjoui M. Rafini.
Il a aussi salué le ‘’leadership exemplaire’’ et ‘’les efforts énormes couronnés de succès’’ du Président Issoufou.
M. Brigi Rafini, indique-t-on, est nommé à ce poste par le Président Issoufou depuis l’accession de celui-ci à la magistrature suprême du Niger en Avril 2011.
Avant lui, le Niger n’a jamais connu un Premier Ministre qui a passé dix (10) ans à la tête du Gouvernement. Le nouveau Président de la République élu, Bazoum Mohamed, qui remplacera Issoufou Mahamadou, en fin de mandat, prêtera serment le vendredi 2 Avril prochain.

Source : ANP

Les autorités de Niamey interdisent la manifestation de l’opposition prévue ce samedi

Les autorités de la ville de Niamey ont décidé d’interdire la manifestation que projette la coalition des partis membres de l’opposition politique ce samedi 20 mars. Dans l’arrêté signé par le président de la Délégation spéciale, les autorités ont invoqué comme motifs, le « risque  de troubles à l’ordre public » et des « raisons d’urgence sanitaire ». L’opposition qui a déjà entamé des tournées de mobilisation  dans les différents quartiers de la capitale, n’a pas encore officiellement réagit à cette interdiction.

interdiction marche opposition 18 03 2021interdiction marche opposition 18 03 2021 BIS

 

 

Covid-19 : l’Afrique exhortée à une relance économique résiliente

La Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) exhorte les pays africains à adopter des mesures politiques qui encouragent les investissements verts visant à accroître la productivité pour faciliter une relance durable à la suite de la crise de coronavirus et parvenir à une industrialisation durable.« Les pays doivent également soutenir les Petites et moyennes entreprises (PME) et renforcer les systèmes de protection sociale pour revitaliser les moyens de subsistance », affirme Hopestone Kayiska Chavula, qui assure l’intérim de la Section d’analyse macroéconomique, de la Division de la macroéconomie et de la gouvernance, de la CEA.

Il présentait son rapport axé sur les récents développements économiques et sociaux en Afrique présenté lors la 39ème réunion du Comité d’experts de la CEA dans le cadre de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique, ouvert depuis mercredi dernier à Addis-Abeba (Ethiopie).

« Le renforcement des systèmes de santé, notamment par la création de centres de santé régionaux à la pointe de la technologie, est également essentiel », dit-il, ajoutant que les pays doivent également renforcer les systèmes de suivi et d’évaluation et les systèmes statistiques existants pour évaluer et affiner en permanence les mesures d’atténuation et de relance.

Selon M. Chavula, il faut un soutien de la communauté internationale pour faire face aux contraintes de liquidités et promouvoir la relance. Ce qui peut se faire grâce à de nouvelles émissions et réaffectations de Droits de tirage spéciaux (DTS), à une baisse du coût du crédit, à une restructuration ordonnée de la dette et à la recapitalisation des banques multilatérales de développement (BMD).

« Une grande partie des progrès réalisés ces dernières années en matière d’éducation, de santé et d’éradication de la pauvreté a été stoppée ou annulée par la pandémie de Covid-19 », Hopestone Kayiska Chavula, soulignant que la CEA estime qu’entre 49 et 161 millions de personnes tomberont dans une pauvreté profonde en raison de la crise.

On estime que le PIB de l’Afrique s’est contracté en 2020 malgré une relance aux 3e et 4e trimestres mais les perspectives pour 2021 sont positives.

Les déficits budgétaires se sont creusés en raison de l’augmentation des dépenses publiques visant à enrayer la propagation de la pandémie, et de nombreux autres pays africains risquent en conséquence d’être surendettés.

Des politiques monétaires accommodantes ont été maintenues pour amortir les effets négatifs de la pandémie sur l’activité économique malgré les pressions inflationnistes dans certains pays, déclare M. Chavula.

Le commerce africain a diminué mais connaîtra une hausse avec la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).

La croissance du PIB réel est restée modérée sur le continent, principalement en raison des risques de baisse associés à la deuxième vague d’infections, à la baisse des prix des produits de base et aux risques budgétaires importants ainsi qu’aux conflits dans certains pays.

L’année 2021 s’annonce positive, indique M. Chavula, en raison de la disponibilité des vaccins contre la COVID-19 et de l’amélioration de l’activité économique au 4ème trimestre 2020, des dépenses pour les fêtes et les frais de voyage.

Issoufou Mahamadou procède à l’inauguration officielle de la 4ème filière de traitement d’eau potable de la ville de Niamey

Le Président de la République, Issoufou Mahamadou a procédé, ce jeudi 18 mars 2021 à Goudel, un quartier périphérique de la capitale Niamey à la cérémonie d’inauguration officielle de la 4ème filière de traitement d’eau potable de la ville de Niamey.

Ce Projet de renforcement du système d’alimentation en eau potable de la Ville de Niamey a été financé pour un montant total de 48,82 milliards de FCFA par quatre partenaires européens : ORI-Pays Bas (14,33 milliards de FCFA), Banque Européenne d’Investissement BEI (13,77 milliards de FCFA), Agence Française de Développement AFD (14,10 milliards de FCFA) et FINEXPO-Belgique (6,62 milliards de FCFA).

Après avoir procédé à la mise en service des machines, le Président de la République Issoufou Mahamadou s’est réjoui de procéder à l’inauguration de cette usine de traitement d’eau pour renforcer le système d’alimentation en eau potable de la ville de Niamey.

« Quand vous allez dans les villages du Niger, la première revendication des populations ce n’est pas l’école ni la santé, mais c’est l’eau. C’est pour cela que le Programme de Renaissance (Programme de gouvernance qu’il met en œuvre depuis dix ans, ndlr) a fait de l’accès à l’eau un de ses axes prioritaires », a déclaré le Chef de l’Etat.

Il a remercié les partenaires qui ont financé les travaux de réalisation de cette importante infrastructure à savoir la France, les Pays Bas, la Banque Européenne d’Investissement et la Belgique. « Nous avons beaucoup investi pendant ces dix dernières années, dans le secteur de l’eau (hydraulique urbaine et hydraulique villageoise) », a souligné le Chef de l’Etat.

Les investissements faits dans le cadre du Programme de Renaissance ont concerné tous les secteurs et « nous avons pu réaliser un taux d’investissement moyen annuel sur les 10 ans de près de 40%, ce qui est exceptionnel, et rare (le minimum demandé c’est un taux de 24%) », a-t-il expliqué.

« La Banque mondiale a publié un rapport sur le Niger et je constate avec beaucoup de satisfaction que le Niger n’est plus le pays le plus pauvre du monde. Nous devançons beaucoup de pays compte tenu des efforts de croissance que nous avons soutenus ces dix dernières années et j’espère que ces efforts de croissance vont se poursuivre les années à venir », s’est réjoui le Chef de l’Etat, tout en se disant fier d’avoir classé le Niger sur la voie du progrès économique et social.

La réalisation de cette infrastructure hydraulique a pour objectif l’amélioration de la desserte par la production supplémentaire d’eau potable de 40.000 mètres cubes par jour pour servir directement 222.000 personnes supplémentaires de la Ville de Niamey et 1.300.000 personnes indirectement.

Prix Ibrahim : Mahamadou Issoufou lauréat 2020

L’ancien président du Niger (2011-2021) remporte cette distinction pour son « leadership exceptionnel et (son) respect pour la démocratie ».C’est tout sauf une surprise. Le Prix Ibrahim 2020 pour un leadership d’excellence en Afrique a été décerné au président du Niger, Mahamadou Issoufou (68 ans). « La Fondation Mo Ibrahim a annoncé l’attribution du prix à l’issue d’une réunion de son Comité du Prix indépendant », annonce un communiqué reçu ce mardi à APA.

Le sixième lauréat du Prix Ibrahim, souligne le document, « a effectué deux quinquennats présidentiels » au Niger. M. Issoufou, contrairement certains chefs d’Etat ouest-africains, n’a pas brigué un troisième mandat.

Selon le Comité du Prix, le prédécesseur de Mohamed Bazoum a conforté, tout au long de la dernière décennie, la croissance économique au bénéfice de ses concitoyens, fait preuve d’un engagement indéfectible en faveur de la stabilité régionale et défendu sans relâche le respect de la règle constitutionnelle et démocratique.

Pour justifier le choix porté sur l’ancien président nigérien, Festus Mogae, président du Comité du Prix Ibrahim, a déclaré : « Face aux problèmes politiques et économiques les plus graves, notamment un extrémisme violent et une désertification croissante, M. Issoufou a su conduire ses concitoyens sur la voie du progrès. Aujourd’hui, le nombre de Nigériens vivant sous le seuil de pauvreté est tombé à 40 % contre 48 % il y a dix ans ».

Dans son argumentaire, l’ex-chef de l’Etat du Botswana a indiqué que « les défis demeurent conséquents, mais le président Issoufou a tenu ses engagements auprès du peuple nigérien et leur a ouvert la voie d’un avenir meilleur. Après mûre réflexion, le Comité a considéré (qu’il) est le digne lauréat 2020 du Prix Ibrahim ».

Car au cours des dix années de présidence de Mahamadou Issoufou, soutient le Comité du Prix, le Niger a progressé dans de nombreux domaines, notamment dans chacune des quatre dimensions de la catégorie Développement humain- Santé, Education, Protection sociale, Environnement. Poursuivant, le jury précise que ce pays sahélien « figure parmi les dix Etats africains qui ont réalisé les plus fortes progressions dans le renforcement des opportunités socio-économiques pour les femmes au cours de la décennie écoulée ».

Mo Ibrahim, président de la Fondation éponyme, a rendu un vibrant hommage au lauréat de cette année : « Le président Issoufou est un dirigeant exceptionnel qui a œuvré sans relâche pour son peuple, pour son pays et pour sa région, en relevant des défis apparemment incommensurables avec courage et détermination. J’espère que son parcours inspirera de nombreuses générations de leaders africains ».

Avant Mahamadou Issoufou, Ellen Johnson Sirleaf du Libéria (2017), Hifikepunye Pohamba de la Namibie (2014), Pedro Pires du Cabo Verde (2011), Festus Mogae du Botswana (2008) et Joaquim Chissano du Mozambique (2007) ont reçu ce prix dont l’icône Nelson Mandela a été nommé le premier lauréat honoraire en 2007.

Le Prix Ibrahim, doté d’une enveloppe de 5 millions de dollars US versés sur dix ans, permet à l’Afrique de « continuer à bénéficier de l’expérience et de la sagesse de ses dirigeants d’exception en donnant à ces derniers l’occasion de poursuivre une action citoyenne sur le continent une fois leur mandat national achevé ».

Situation politique : l’opposition mobilisée contre « un nouveau hold-up électoral »

A travers une déclaration datée de hier, lundi 08 mars 2021, l’opposition mobilisée soutenant Mahamane Ousmane dénonce un nouveau hold-up électoral.

Ci-dessous la déclaration :

Déclaration de la Coordination régionale  CAP 20/21, ACC, FRC et Alliés de Niamey du lundi 08 mars 2021

Nigériennes,

Nigériens,

Chers concitoyens de la région de Niamey,

Le mardi, 23 février 2021, contre toute attente et faisant fi des alertes et mises en gardes répétées de l’opposition, de la société civile et des amis du Niger depuis 3 ans sur le caractère non consensuel du processus électoral dans son ensemble, avec notamment la mise sous coupe réglée de la COUR CONSTITUTIONNELLE et de la « CENI »; cette dernière a proclamé des soit disant résultats globaux provisoires à l’issue de l’élection présidentielle 2nd tour du 21 février 2021.

Des citoyens nigériens ont manifesté, de manière spontanée, leur désapprobation de la mascarade électorale ainsi orchestrée par un régime qui veut, par tous les moyens, s’accrocher à un pouvoir perdu dans les urnes en dépit des multiples fraudes utilisées.

En effet, comme au 1er tour, des armes à feu ont été utilisées; des remplissages préalables de procès- verbaux de dépouillement effectués, le vote de tous les électeurs inscrits dans les zones nomades acquis avec, à certains endroits, des taux de participation de 103 %; bref, le peuple souverain a été insulté et, sa dignité bafouée.

C’est dans ce contexte qu’une vague d’arrestations sans précèdent, déclenchée par le pouvoir à Niamey, n’a épargné ni les leaders politiques, ni les militants de l’opposition, ni des nigériens qui, par malchance le plus souvent, se sont retrouvés au mauvais endroit et au mauvais moment.

Certains ont été enlevés à leur domicile suite à des dénonciations calomnieuses des militants du PNDS TARRAYA.

Nigériennes,

Nigériens,

Cette fois-ci encore, comme à chaque fois qu’ils sont acculés à raison par le peuple souverain, la victime expiatoire, le souffre- douleur, celui dont les droits en tant que citoyen Nigérien d’origine au cours de la décennie de ce régime calamiteux ont été systématiquement bafoués, se retrouve otage de cette vague préméditée de représailles politiques.

SEM Hama Amadou, puisque c’est de lui qu’il s’agit, après avoir prouvé à la face du monde le caractère mensonger des propos développés sournoisement par le Ministre de l’Intérieur sur les médias, fut déporté à la prison civile de Filingué. Monsieur ALKACHE ALHADA tranche ainsi cette grave question en lieu et place de la justice violant allégrement la loi fondamentale qui consacre clairement la séparation des pouvoirs.

D’autres leaders politiques également ont été arrêtés de manière spectaculaire, avec des moyens de guerre qui auraient rassuré nos paisibles concitoyens sans défense de Diffa et de Tillabery qui sont régulièrement massacrés. Ils sont déportés dans les différentes prisons de Tillabéry, à Ouallam puis Téra pour le Général à la retraite Moumouni Boureima, M. Abdou Maman dit Lokoko à Kollo et M. Seydou Tahirou Mayaki à Say.

Plus de 300 jeunes violentés et arrêtés, loin des regards du monde car toute connexion internet fut interrompue pour le besoin de la cause comme dans toutes les dictatures du 21ème siècle.

La Coordination Régionale de Niamey présente ses condoléances les plus émues aux familles des victimes et souhaite prompt rétablissement aux blessés.

Chers concitoyens

Ces atteintes graves à la démocratie et aux droits humains semblent avoir la caution de la coalition soutenant le candidat de Issoufou MAHAMADOU, si elle n’en est pas l’instigatrice; car, dans une déclaration en date du dimanche07 mars 2021, elle se substitue à la justice Nigérienne, désignant et condamnant des soit disant responsables d’une situation qu’ils ont intentionnellement créée.

Jamais des contre-vérités aussi flagrantes n’ont été développées et servies sans scrupule à l’opinion nationale et internationale par une coalition prise de panique après sa débâcle dans les urnes malgré tous les moyens utilisés.

Sinon comment comprendre qu’ils aient ignoré les propos graves et attentatoires à la cohésion sociale et à l’unité nationale de Bazoum Mohamed notamment

lorsqu’il invitait l’opposition à faire comme au Togo ou lorsqu’il défiait les nigériens à oser broncher quand il va réaliser son hold- up électoral ; et, enfin, lorsqu’il stigmatisait des officiers qui seraient à des postes marginaux du fait de leur ethnie ?

Comment comprendre qu’ils aient ignoré les appels aux meurtres, à travers les propos dangereux du député Algabit Atta qui demandait à ses partisans de régler leurs comptes à tous ceux qui tenteraient de les empêcher de faire ce qu’ils veulent et de lui en faire part; ou du sieur IDI MASTA qui, comme au « Far West », se pavanait avec une arme à feu dans son quartier ?

Aucun de ces pyromanes notoires n’a jamais été inquiété; au contraire, ils sont célébrés comme des héros.

La vérité est que tous ont la bénédiction de l’appareil d’Etat qui leur assure une totale impunité avec cette règle du « deux poids deux mesures ».

Malheureusement pour le PNDS TARRAYA, en face désormais se dresse le peuple du Niger souverain qui, après avoir voté massivement SEM Mahamane Ousmane, entend faire valoir la vérité des urnes car la victoire de notre candidat ne fait aucun doute.

Aussi, les militantes, militants, sympathisants de la CAP 20 /21, de l’ACC, du FRC et alliés, ainsi que tous nos concitoyens de Niamey engagés pour le changement décideront de se constituer tous en même temps prisonniers ou se faire tous tuer si c’est cela le dessein du pouvoir au cas où SEM Hama Amadou et tous ses compagnons d’infortune arrêtés à cause de la victoire sans tâche du candidat du changement SEM Mahamane

Ousmane, ne sont pas immédiatement libérés.

En tout état de cause, la coordination régionale appelle les citoyens à une mobilisation sans précèdent pour protéger leurs suffrages, préserver le cadre démocratique et sauver notre cher pays.

Le régime du PNDS TARAYYA doit définitivement comprendre que ce hold- up de trop ne passera pas et que, jamais et, au grand jamais, le peuple nigérien souverain ne sera soumis par la force, l’intimidation et le chantage.

Vive le Niger !

Vive la démocratie !

Fait à Niamey, le 08 mars 2021

Assemblée nationale : voici la liste des députés de la nouvelle législature

La Cour constitutionnelle a rendu public, vendredi dernier, la liste nominative des députés qui vont siéger à l’Assemblée nationale pour la législature 2021-2026. Ils sont au total 166 députés sur les 171 ainsi que leurs suppléants issus de 19 partis politiques. Ils rentreront en fonction le 17 mars prochain pour un mandat de cinq (5) ans.

C’est par arrêt N° 20 CC/ME DU 5 mars 2021 que la Cour constitutionnelle a rendu public la liste des nouveaux députés ainsi que leurs suppléants.

Nos nouvelles sur la cour constitutionnelle sont suivies par de nombreux fans intéressés des casino depot 1$. La liste nominative des députés qui siégeront en 2021-2026 a été soumise à la cour constitutionnelle vendredi, et parmi eux, il y a beaucoup de joueurs de casino en ligne à succès qui ont réussi. Ils prendront leurs fonctions pendant 5 ans et représenteront 19 partis politiques, où ils parleront un peu d’eux-mêmes et partageront leur expérience dans les casinos en ligne.

Les nouveaux députés sont de 19 partis politiques : PNDS-Tarayya (Majorité) 79, le MODEN FA Lumana (Opposition) 19 ; le MPR Jamhuriya (Majorité) 14 ; le MNSD Nassara (Majorité) 13 ; le CPR Ingantchi (Majorité) 08 ; le RDR Tchanji (Opposition) 07 ; le MPN Kiishin Kassa (Opposition) 06 ; l’ANDP Zaman Lahiya (Majorité) 03 ; le PJP Doubara (Opposition) 02 ; le RDP Jama’a (Majorité) 02 ; le RPP Farilla (Majorité) 02 ; l’ARD Adaltchi-Mutunci (Majorité) 02 ; AMEN Amin (Opposition) 02 ; MDEN Falala (Majorité) 02 ; RSD Gaskiya (Majorité) 01 ; ADEN Karkara (Majorité) 01 ; PSD Bassira (Majorité) 01 ; ADR Mahita (Opposition) 01 ; RNDP Aneima (Majorité) 01.

Titulaires Suppléants
Abdallah Mahamadou Elhadji Daouda Fatimé
Abdou Adamou Mahaman Ibrahim Dan Baki
Abdou Boubacar Kailou Assoumane
Abdou Hamza Diaouga Boubacar
Abdou Mani Madi Bouzou
Abdou Rabiou Ayouba Djibo
Abdoulahi Mohamed Khoumaini Daoud
Abouba Albadé Alkassoum Mahamadou Abdoul Malik
Adam Efangal Ahmad Alhassane
Ahmed Elhadji Gondji Goumour Ibrahim
Ahmet Hameda Moussa Bety
Aichatou Abba Rachida Maman Ado
Aichatou Barko Amadou Fadjimata Mélé Adji
Aissatou Abdoulaye Tondi Kadi Soumana Harouna
Algabi Elh Atta Mahamadou Idi Kadri
Alhader Samro Kassoum Hima
Alio Namata Idrissa Yacouba
Alkabouss Jalaoui Ahamada Hadja
Amadou Dioffo Issoufou Saidou Kimba
Amadou Djibo Ali Hamani Badjé
Amadou Goulo Abdou Rabiou Ibrahim
Amadou Harouna Amadou Karimou
AmadouI drissa Adamou Iddé Aichatou
Amadou Mahaman Sani Saïdou Habou
Amadou Massalatchi Idrissa Maidagi
Amadou Oumarou Siradji Issaka
Amina Abdou Souna Haoua Zakari
Amina Elhadji Ousmane Barmo Halimatou Saâdia Laminou
Amina Saminou Hariya Sani
Aminata Garanké Hajaratou Harouna
Aminatou Habibou Fagi Abdou
Assane Dit Koubou Marou Adamou Oudou Noufou
Assoumana Karoua Assoumane Mohamed
Assoumi Tahirou Idé Moumouni
Bachir Sidi Abdoul Aziz Kato Issyad
Bachir Sidi Abdoul Aziz Kato Issyad
Badi Ibrahim Ousmane Dan Djimo
Baraka Mamane Fatouma Ousmane Attawel
Barakatou Laouali Hassana Garba Tchiwaké
Bibata Seyni Djibo Ramatoulaye Daouda Issaka
Boubacar Oumarou Fati Gado
Boucary Sani Ahmet Dawalak Algabit
Daouda Mamadou Marthé Fatima Tidjani Issa Gana
Dardaou Zanaidou Hachimou Ibrah
Djibo Madougou Harou Dagounou
Doulla Moussa Afmad Ayouba Guissa
Elhadji Boulou Mamadou Gaptia Fannami
Fatima Doubou Dogo Lantou Issia Chekarao
Fatouma Abdoulaye Sambo Salèye Halidou
Fatsima Ibrahim Rachida Yahaya Tanko
Fougou Boukar Hassan ArdoIdo
Hadidjiatou Haladou Zeinabou MalamAli
Hadiza Seini Rahanatou Hamadou Abdou
Hadizatou Yacouba Bozari Aminatou Anza
Hadizatou Gado Fatoumata Alilou Noma
Hadizatou Kafougou Aï Saley Issa
Halidou Hama Soumana Amadou
Hambali Ali Abaché Hima
Hamissou Abdoua Issa Moussa
Hamza Boka Saddi Soumaila
Hamza Garba Sahirou Ititi
Haoua Hassane Rakia Souley Dari
Hapsatou Djibrilla Nafissatou Maizoumbou
Hassana Boubacar Aïssata Ali
Hassane Ali Abdourahamane Ali Hama
Hassane Saley Djibo Adamou
Hassia Hassan Sahina Brah
Ibrahim Eka Illa Chaibou
Ibrahim Yacoubou Massani Koroné
Ibrahima Souleymane Aboubacar Chaibou
Idi Ango Ousmane Souley Dafou Dahirou
Illia Labo Haboubacar Mahaman
Illiassou Hamadou Youssoufa Moussa
Ismaël Issoufou Salifou Boubacar Soumana
Issaka Assoumane Ali Hamzata
Issaka Issoufou Seydou Boukari
Kadi Zakari Aminata Bonkano
Kalla Ankourao Younoussa Damo
Khalid Hamadi Ali Bizo
Khalil Oumbarik Idrissa Ghabdana
Laila Attoujani Hindou Abdourahamane Abdoussamed
Lantana Oumarou Assana Wazo Ousmane
LaoualiI brahim Laouan Mamane Issa
Laouré Elh. Sanoussi Oumal Her Yahaya Yalo Ibrahim
Maazou Hamidou Dadé Oumarou Chékaraou
Magagi Issaka Maman Nassirou Abdou Sambo
Mahamadou Amadou Abdourahmane Ama
Mahamadou Karidio Abdikrim Moulaye
Mahamadou Ouhoumoudou Abdoulkarim Hamidine
Mahaman Bachir Abdou Salifou Elhadji Doundey Biga
Mahaman Issa Maifada Elhadji Laouali Issa
Mahaman KabirouI brahim Maidaji Ichaou Ayouba Issaka
Mahaman Laoual Bako Galadima Adamou Bakalmalé
Mahamane Sani Laouali Saliha Sani
Mahmoud Sagdoun Abdoulmoudjib Youssouf
Malam Moctar Garba Adamou Yacouba
Maman Rabiou Maina Maman Rayana Salé
Mamane Harouna Issaka Garba
Mamane Bako Djibrilla Abou Oubandawaki
Mamane Laouali Zabèye Moussa Alassan Maman Lari
Mamane Moctar Kassoum Ibrahim Halifa Abdouramane
Mamani Malan Goga Moutari Lawali Abdou
Maria Saidou Soulé Fatsouma Oumarou Ibrahim
Mariama Adamou Mariama Zakari
Mariama Elhadji Ibrahim Roua Boukar Koura
Mariama Iro Oumou Mamadou Keita
Mariama Mamadou Maïna Ouma-Kaltoume Salah Algabit
Massaoudou Galy Mahaman Moustapha Balarabé Mahaman
Massoudou Hassoumi Ramatou S.H.Soumana Housseini
Mounkaila Issa Ibrahim Almoctar Guéro
Moussa Ousmane Garba Bako
Moussa Salé Chaïbou Bouzou
Moustapha Assan Raha Ali
Moutari Ousmane Mamane Idi Liman
Moutary Kalla Ousmane Kouré
Nana Aicha Laouali Balkissa Sani Amadou
Nana Djoubie Harouna Fatouma Abdou Ibrahim
Nana Hadiza Noma Kaka Balkissa Bagué
Nouhou Arba Abdoul-Kader Boukari
Oumarou Harouna Maliki Garba
Oumarou Dogari Moumouni Hassane Mounkaila Harouna
Oumarou Malam Alma Chitou Maman
Oumarou Tanja Mamadou Oumarou Boukari
Oumarou Yahaya Saidou Bawa
Ousmane Mahamane Mahaman Laminou Elhadji Souleymane
Ousseyna Madougou Nana Indatou Tidjani
Rabi Hassane RabiDjibo
Rabi Kiassa Rabi Yaou Abdou
Rabi Maitournam Moustapha Mariama Abdou
Rachida Mani Ali Hindatou Oumarou
Rakiatou Ali Beidi Balkissa Insa
Ramatou Hima Kadi Mounkaïla
Ramnatou Issa Mayaki Hawa Dan-ladi
Saadé Oumarou Hassana Djibrillou
Sahadatou Saley Barkatou Bassirou
Saïda Mohamed Cheloutan Baraka Mahaman
Saidou Ama Mouktassar Zakari Namaka
Salé Djibrillou Magaram Ousseini Sountalma
Salifou Moussa Sadissou Abara
SalissouElhAlio AbouI brahima
Samaila Maika Bouzou Miko
Samuila Sanoussi Noura Ado Harou
Sani Maigochi Hamza Abdou
Sani Sanoussi Saminou Mamoudou
Sanoussi Moussa Maraini Maman Lawali Attahir
Seini Oumarou Hamza Abdoulaye
Souley Dioffo Ali Bonkano
Souley Oumarou Kadi Abdoulaye
Souleymane Arzika Abdoul Moumouni Gousmane
Soumana Gaoh Yacoubou Hamissou Bouzou Mohamed
Soumana Hassane Moumouni Salama Gantan
Soumana Sanda Ousseini Tahirou Maïga
Tanimoune Oumarou Nouhou Garba
Tidère Ahamani Rakia Mahamadou
Yacine Ben Mohamed Mokhamed Boudal Abazoz Attayoub
Zakari Garba Ganda Saley
Zeinabou Maïga Adama Aïssa Kimba Moussa

Mahamadou Issoufou lauréat 2020 du Prix Mo Ibrahim

Le Prix Ibrahim 2020 est décerné au président du Niger, Mahamadou Issoufou.La Fondation Mo Ibrahim l’a annoncé, hier dimanche, à l’issue d’une réunion de son Comité du Prix indépendant.

« Le président Issoufou a effectué deux quinquennats présidentiels, de 2011 à 2020. Il est le sixième lauréat du Prix Ibrahim, qui récompense et met à l’honneur le leadership africain d’excellence », explique la fondation dans un communiqué de presse.

Elle rappelle que ce Prix Ibrahim, décernée pour la dernière en 2017 à l’ex présidente du Libéria, Ellen Johnson Sirleaf, « vise à distinguer les dirigeants exceptionnels qui, au cours de leur mandat, ont développé leur pays et renforcé la démocratie et l’état de droit pour le bénéfice de l’ensemble de leurs concitoyens ».

Le Prix Ibrahim est une récompense d’une valeur de cinq millions de dollars US versée sur dix ans. Il permet au continent africain de continuer à bénéficier de l’expérience et de la sagesse de ses dirigeants d’exception en donnant à ces derniers l’occasion de poursuivre une action citoyenne sur le continent une fois leur mandat achevé.

Le Comité du Prix souligne le leadership exceptionnel du président Issoufou, à la tête d’un des pays les plus pauvres au monde, confronté à un cumul de défis apparemment insurmontables. « Tout au long de son mandat, il a conforté la croissance économique au bénéfice de ses concitoyens, fait preuve d’un engagement indéfectible en faveur de la stabilité régionale et défendu sans relâche le respect de la règle constitutionnelle et démocratique », poursuit notre source.

« Face aux problèmes politiques et économiques les plus graves, notamment un extrémisme violent et une désertification croissante, le président Issoufou a su conduire ses concitoyens sur la voie du progrès. Aujourd’hui, le nombre de Nigériens vivant sous le seuil de pauvreté est tombé à 40 %, contre 48 % il y a dix ans », affirme Festus Mogae, président du Comité du Prix et ancien président du Botswana.

Toutefois, il note : « Bien évidemment les défis demeurent conséquents, mais le président Issoufou a tenu ses engagements auprès du peuple nigérien et leur a ouvert la voie d’un avenir meilleur ».

Mahamadou Issoufou a été élu président par la voie démocratique pour la première fois en 2011, après de nombreuses années de régime militaire au Niger. Il a été réélu pour un second mandat en 2016. Son dauphin Mohamed Bazoum est élu président de la République, à l’issue du second tour de l’élection présidentielle du 21 février dernier, avec 55,75% des voix, devant son adversaire Mahamane Ousmane qui a récolté 45,25% des suffrages.

Présidentielle 2éme tour : l’OPELE dévoile son rapport

Dans un rapport rendu public le 03 mars 2021, l’Observatoire du processus électoral (OPELE) dévoile son rapport du deuxième tour des élections présidentielles du 21 février dernier.

Ci-dessous le rapport :

Le second tour de l’élection présidentielle a connu une mobilisation exceptionnelle des citoyens nigériens. Il a été globalement apaisé mais caractérisé par des campagnes illégales, des achats de conscience, des cas de corruption électorale, des discours de haine proférés dans le camp du candidat du parti au pouvoir comme celui de l’opposition, un manque de personnel et de matériel par emplacement, une très faible application des mesures barrières contre le COVID, des cas flagrants de méconnaissance des procédures de vote par les agents électoraux, des détournements des urnes et des cartes d’électeurs, une très faible sécurisation du processus électoral notamment dans les régions de Tillabéry et de Diffa. Des attaques à Tillabéry et Diffa ont été examinées 8 victimes, le jour du scrutin.

Mais la mobilisation en apparence très forte avec des taux de participations anormalement très élevés dans certaines régions notamment dans les régions de Tahoua et d’Agadez, jettent un sérieux doute sur la crédibilité des résultats compilés, hâtivement annoncés par la CENI et dénoncés par le candidat de l’opposition comme une tentative de hold-up électoral.

Par exemple, dans la région d’Agadez, le taux de participation général est de 67,66%. En revanche, dans certaines communes de la région où vivent des populations nomades et où on devrait logiquement s’attendre à avoir une participation moindre, affichent des taux de participation record. À titre d’exemple, la commune de Djado, une autre zone nomade de la région a connu un taux de participation de 42,52%. Par contre :

La commune de Timia a affiché un taux de 103,07%;

La commune de Gougaram a affiché un taux de participation de 85,65%;

La commune d’Aberbissinat où les représentants de l’opposition ont été renvoyés le matin, a affiché un taux de participation de 85,87%.

Le taux de participation moyen au Niger au premier tour était de 69,67%, au deuxième tour il a été de 62,91%. Des chiffres encourageants qui ont augmenté l’intérêt des citoyens pour la chose publique mais qui cache dans certaines communes des chiffres non crédibles.

– La commune de Dabaga où des faux bulletins et des bulletins préremplis ont été diffusés, a affiché un taux de participation de 88,01%.

Dans la région de Tahoua, des zones nomades ont également enregistré des records de participation:

La commune d’Azeye a affiché un taux de participation de 99,76%;

La commune d’Ankoubounou a affiché un taux de participation de 98,63%;

La commune de Tillia a affiché un taux de participation de 98,18%;

La commune de Tamaya a affiché un taux de participation de 95,13%;

La commune d’Abalak a affiché un taux de participation de 92,61%;

La commune de Tabalak a affiché un taux de participation de 92,28%;

La commune de Kao a affiché un taux de participation de 90,34%;

La commune de Tassara a affiché un taux de participation de 95,78%;

La commune de Tchintabaraden a affiché un taux de participation de 95,16%.

Il est à noter que dans ces deux dernières communes, les délégués de l’opposition ont été chassés par des hommes armés le matin du scrutin.

Les autres départements de la région affichent une moyenne de taux de participation de 78%, soit le taux de participation le plus élevé du pays.

Dans 12 communes parmi celles qui précitées, les représentants du RDR-Tchandji ont refusé de signer les procès-verbaux en raison des irrégularités graves constatées. Il s’agit des communes d’Abalak, Akoubounou, Azeye, Bambeye, Bouza, Kao, Tabalak, Tassara, Tamaya, Tebaram, Tchintabaraden et Tillia. La synthèse régionale elle-même n’a pas été signée par le représentant du RDR-Tchangi à la CENI régionale de Tahoua.

Conséquences: l’annonce des résultats globaux provisoires a provoqué des scènes de violence sans précédent dans la capitale Niamey et dans les communes de plusieurs autres régions. Le ministre de l’intérieur, dans un point de presse a incriminé les leaders de l’opposition, en particulier le chef de file de l’opposition (qui a soutenu le candidat Mahamane Ousmane au deuxième tour) comme responsable des manifestations violentes. Plusieurs leaders de l’opposition, dont le chef de file de l’opposition et l’ancien Chef d’État-Major Général des Armées après leur garde à vue à la Police Judiciaire ont étés poursuivis et déférés dans différentes prisons à l’intérieur du pays. Et au total près de 450 interpellations ont suivi ces manifestations.

Conclusion et recommandations

Conclusion

Le scrutin du deuxième tour des élections présidentielles s’est déroulé dans le calme. La participation, qui a atteint 62,91%, est inférieure à celle du premier tour, cela semble s’expliquer par la déception des électeurs suite aux irrégularités commises en décembre. Moins d’irrégularités nous ont été remontées, les différents camps et la CENI ayant tiré des leçons du premier tour. Les nombreux observateurs nationaux et internationaux également diffusés sur le terrain ont aidé à dissuader les auteurs de fraudes de les commettre. En revanche, les irrégularités et les violences constatées sont plus graves lors de la première tournée.

Un retard généralisé à l’ouverture des bureaux de vote visités par nos observateurs, principalement dû au retard d’acheminement du matériel électoral et des membres des bureaux de vote a, dans certains cas, réduit la durée légale des opérations de vote. Ce dernier a parfois été compensé par un retard à la fermeture.

Bien qu’ils ne soient pas généralisés, de graves violences ont marqué la journée. 8 membres de la CENI ont perdu la vie et plusieurs autres ont été bénis dans l’attaque de leurs véhicules dans les régions de Diffa et Tillabéri. Dans cette dernière région, plusieurs bureaux de votes ont également été attaqués par des individus armés et forcés de fermer leurs portes, privant les électeurs de participer au choix de l’avenir du pays. Le manque de communication sur les possibilités de vote a également créé des frustrations et des tensions entre des électeurs à qui le vote a été refusé et les membres de bureaux de vote. Pire, dans certains quartiers de Niamey et Zinder, nos observateurs ont assisté à des empêchements de vote par la non délivrance des documents nécessaires.

Des achats de conscience, en quantité moindre par rapport au premier tour, ont également été constatés dans plusieurs localités du pays où certains électeurs ont échangé leur vote ou leurs cartes d’électeurs contre des savons ou une somme d’argent.

Dans certaines communes des régions d’Agadez et de Tahoua, les délégués de l’opposition ont été menacés et chassés, parfois avec violence et armes à feu, en violation du principe de représentation des partis politiques au sein des bureaux de vote. Dans ces mêmes régions, les communes affichent le taux de participation hors norme allant jusqu’à 103,07% dans la commune de Timia.

Recommandations

Au vu des graves irrégularités constatées, l’OPELE émet un doute sérieux quant à la véracité des résultats et du respect du choix des citoyens nigériens.

Afin que ces élections historiques soient décrites comme des élections démocratiques, l’Observatoire intimé la Cour constitutionnelle à jouer son rôle en toute impartialité dans le processus de validation des résultats en se penchant notamment sur le cas des zones où la représentation de partis politiques n ‘ étaient pas assurés dans les bureaux de vote suite à des menaces et celles dans les taux de participation sont anormalement élevés.

L’Observatoire demande à la CENI examinée et traduite devant les juridictions vérifiant les présumés auteurs de violations de la loi électorale. De plus, pour les prochaines élections, l’OPELE conseille à la CENI de différencier les votes blancs des votes nuls afin que les observateurs puissent faire la différence entre le choix des citoyens de voter blanc et les erreurs occasionnant des votes nuls. Enfin, l’OPELE invite la CENI à mieux informer les citoyens sur les modalités de vote, notamment pour les personnes en déplacement.

L’OPELE recommande aux différents partis du processus électoral de réfléchir aux moyens d’afficher la loi pour endiguer les achats de conscience et les autres violations lors des prochaines élections.

Enfin, l’Observatoire demande un audit du processus électoral fait par des experts internationaux indépendants.

Niamey, le 03 mars 2021

Observatoire du Processus Electoral (OPELE)

La facilitation des investissements, un pilier de la Zlecaf (CEA)

Les négociations imminentes de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) doivent se focaliser sur la facilitation des investissements.Stephen Karingi de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) qui a fait ce plaidoyer, estime que la facilitation des investissements devient de plus en plus un domaine d’intérêt dans le discours sur l’investissement en Afrique.

S’exprimant lors d’une table ronde virtuelle de haut niveau sur la facilitation des investissements pour le développement, M. Karingi, directeur de la Division de l’intégration régionale et du commerce de la CEA, met l’accent sur les avantages et les défis des cadres internationaux de facilitation des investissements pour le développement des économies africaines.

Il fait remarquer que les Investissements directs étrangers (IDE) en Afrique ont diminué à la suite de la pandémie de COVID-19 et que les décideurs en matière d’investissement ont un énorme défi pour redresser la tendance.

« La facilitation des investissements sera essentielle pour promouvoir une plus grande valeur ajoutée et une plus grande industrialisation en Afrique qui, comme vous le savez, est l’un des piliers fondamentaux de la Zlecaf », a-t-il affirmé.

Dans son propre discours, la Directrice exécutive du Centre du commerce international, Pamela Coke-Hamilton, appelle à un « partenariat en action et un partenariat pour l’action » afin de faire face aux difficultés sanitaires et économiques créées par le Pandémie de covid-19.

« Nous devons mettre en commun nos ressources et notre expertise pour reconstruire les voies d’investissement en Afrique », la pandémie ayant laissé des effets dévastateurs sur l’investissement, illustrés par la baisse d’environ 40% des IDE africains en 2020, déclare Coke-Hamilton.

Violences post-électorales : le Comité des sages de la CNDH appelle au dialogue

Suite aux violences qui ont éclaté après la publication des résultats provisoires du second tour de l’élection présidentielle du 21 février 2021, donnant Bazoum Mohamed vainqueur. Le Conseil des Sages de la Commission nationale des droits humains (CNDH)  appelle au dialogue pour la paix des cœurs et des esprits.

Ci-dessous le communiqué :

 

CNDH 02 02 2021

«L’Afrique doit tirer profit de la Zlecaf» (expert)

Les pays du continent doivent tirer profit de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), affirme l’expert en affaires internationales, Me Pierre Djemis.« La Zlecaf est devenue réalité depuis 1er janvier 2021. C’est une zone énorme, c’est un marché énorme (…) que nous devons saisir. L’Afrique ne doit pas louper les opportunités de la Zlecaf. Elle permet par exemple de commercer (…) sans payer des droits de », a notamment dit Me Djemis, spécialisé en droit et pratique des affaires internationales.

Il s’exprimait, mardi à Dakar, en prélude à une formation de 300 entrepreneurs sénégalais sur l’accès à l’information relative aux financements des PME/PMI. Celle-ci entre dans le cadre d’une série de rencontres dénommées « Entreprendre en Afrique », visant à mettre en relation les porteurs de projet et un réseau de partenaires techniques et financiers.

Dans son discours dont APA a obtenu copie, Me Pierre Djemis a indiqué que « nous devons faire en sorte que nos PME/PMI saisissent les opportunités de la Zlecaf qui est un projet innovant ». « C’est une opportunité à saisir par les PME/PMI », a-t-il renchérit.

Selon lui, « la plus grande richesse de l’Afrique réside bien dans sa jeunesse et sa soif d’entreprendre ».

« L’engouement pour l’entrepreneuriat n’a jamais été aussi puissant qu’aujourd’hui, l’entrepreneuriat est au cœur du développement en Afrique. Cependant, entreprendre en Afrique s’avèrera une stratégie payante à condition d’être parfaitement informé sur les spécificités des marchés et surtout d’avoir accès à des financements », a conclu Me Pierre Djemis.

La coalition TLP appelle à la libération des détenus politiques

A travers un communiqué daté du 02 mars 2021, la coalition tournons la page se dit inquiète de la situation née de la proclamation des résultats globaux provisoires du deuxième tour de l’élection présidentielle et appelle les autorités à libérer tous les détenus politiques.

Ci-dessous l’intégralité du communiqué :

Le 21 février 2021, le peuple nigérien s’est exprimé à travers les urnes, afin de départager les deux candidats qualifiés pour le deuxième tour de l’élection présidentielle. Cette élection, devrait conduire à la première transition par les urnes de l’histoire du Niger et a donc attiré l’attention de tous les citoyens et de la communauté internationale.

Après le Forum organisé par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) à l’entre deux tours, plusieurs recommandations ont été faites pour améliorer le déroulé du deuxième tour des élections présidentielles et corriger les imperfections qui ont caractérisé le premier tour. Outre les recommandations issues du forum de la CENI, les partis politiques de l’opposition et la société civile à travers le rapport de l’OPELE, ont également demandé la sécurisation de certaines zones où la tenue d’un vote équitable semble presque impossible : des urnes braquées, des électeurs agissant comme des « grands électeurs », des chefs traditionnels et religieux qui agissent au nom et pour le compte de tout le monde, des urnes bourrées et des remplacements de procès-verbaux à la sortie des bureaux de vote. Ces agissements gravissimes auraient dû attirer l’attention des hautes autorités de la république afin de sécuriser le scrutin du 21 février 2021. Pire, à ces agissements s’ajoutent des appels à la haine provenant des deux camps et d’autres violations graves du Code électoral et de la Constitution.

Si les discours dits haineux ont été condamnés par le bureau du ministère public, qui n’a pas tardé à rappeler les dispositions du code pénal sanctionnant ces actes, rien n’a été fait en revanche pour lutter contre les autres formes de distorsion du processus électoral. L’application sélective de la Loi est un facteur important de violence électorale, surtout dans le contexte politique déjà polarisé et tendu du Niger.

Bien que la CENI ait annoncé avoir travaillé à l’éradication des irrégularités, de graves manquements et violences ont caractérisé le scrutin du second tour. Ces dernières ont donné lieu à des manifestations spontanées, suite à la proclamation des résultats globaux provisoires par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) déclarant provisoirement Mohamed Bazoum vainqueur avec 55 ,75% des voix. L’opposition rejette en bloc les résultats et revendique la victoire de Mahamane Ousmane avec un score de 50,30%. Le pouvoir en place a procédé  alors à de nombreuses arrestations et à la restriction des libertés individuelles par la coupure de réseau internet depuis le mardi 23 février à minuit.

Face à cette situation inédite dans l’histoire du Niger, TLP-Niger :

  1. Rejette toute forme de violence, d’où qu’elle vienne, tendant à détruire les biens publics et privés ;
  2. Présente ses condoléances aux familles endeuillées suite aux pertes en vies humaines subies pendant le scrutin et lors des événements ayant suivi la proclamation des résultats ;
  3. Apporte son soutien à tous ceux qui ont vu leurs biens détruits ou vandalisés lors desdites manifestations ;
  4. Demande au ministre de l’intérieur de cesser immédiatement les arrestations et la persécution des militants et des leaders politiques afin de faire redescendre rapidement la tension ;
  5. Encourage la Cour Constitutionnelle à jouer son rôle primordial en matière électoral de manière totalement indépendante, afin que la volonté populaire soit respectée ;
  6. Informe l’opinion nationale et internationale de son intention de s’associer aux organisations de la société civile pour porter plainte contre l’État et les compagnies de téléphonies ayant coupé sans préavis, la connexion internet ;
  7. Fustige le deux-poids deux-mesures du ministère public en concernant la poursuite des actes frauduleux en lien avec le processus électoral ;
  8. Exige la libération de tous les détenus politiques.

Fait à Niamey le 2 mars 2021

Le coordinateur national

Maikoul Zodi

 

L’Opposant Hama Amadou placé sous mandat de dépôt à la prison civile de Filingué

L’Opposant Hama Amadou a été placé sous mandat de dépôt et transféré à la prison civile de Filingué hier, lundi 1er Mars 2021 au soir.

Recherché par la police après les violences post-électorales survenues particulièrement dans la ville de Niamey à la suite de la proclamation des résultats globaux provisoires du second tour de l’élection présidentielle du 21 février, l’autorité morale du parti Moden/Fa Lumana Africa s’était rendu lui-même à la police judiciaire de Niamey le vendredi 26 février 2021 où il a été gardé à vue pendant 72 heures.

Il lui est reproché une dizaine de chefs d’accusation, dont propagande à caractère raciste, propos de nature à dresser les citoyens les uns contre les autres, et complicité dans des manifestations et destructions de biens.

Déchu de ses droits civils et politiques pour son implication dans l’affaire dite des bébés importés, M. Hama Amadou a vu sa candidature à la présidentielle du 27 décembre 2021 invalidée. Il avait alors décidé d’apporter son soutien au candidat du RDR-Tchanji, l’ancien Président Mahamane Ousmane, qui est arrivé deuxième lors du 1er tour.

Avec lui, note-t-on, plusieurs autres personnes ont été placées sous mandat de dépôt, dont le général à la retraite Moumouni Boureima dit « Tchanga ».

Source : ANP

Niger : l’opposant Hama Amadou placé sous mandat de dépôt

L’opposant Hama Amadou été emprisonné lundi à Niamey après trois jours de garde à vue.L’ancien Premier ministre a joué pour son rôle présumé dans les troubles ayant suivi la proclamation des résultats de la présidentielle au Niger, ont annoncé à l’AFP les services du procureur.

« il a été placé sous mandat de dépôt à (la prison de) Filingué »à Niamey sous « beaucoup de chefs d’accusation »,  dont « sa complicité » dans des manifestations et destructions de biens, selon ces services. 

Parmi les autres chefs d’inculpation qui pèsent sur sa tête figurent le délit « de propagande régionaliste » et de propos de nature à dresser les gens les uns contre les autres ».

D’autres personnes détenues en lien avec les troubles ayant suivi la proclamation des résultats provisoires du second tour la présidentielle du 21 février « ont également été placées sous mandat de dépôt »,  selon les services du procureur.

La Cour Constitutionnelle valide les résultats définitifs des élections législatives

la Cour Constitutionnelle a validé et proclamé, le samedi 27 février 2021, les résultats définitifs des élections législatives du 27 décembre 2020, après avoir examiné les requêtes de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et de certains partis politiques en compétition.

Ainsi, sur les 166 sièges attribués, le PNDS-Tarayya (principal parti au pouvoir) obtient 79, le MODEN FA Lumana (Opposition) 19 ; le MPR Jamhuriya (Majorité) 14 ; le MNSD Nassara (Majorité) 13 ; le CPR Ingantchi (Majorité) 08 ; le RDR Tchanji (Opposition) 07 ; le MPN Kiishin Kassa (Opposition) 06 ; l’ANDP Zaman Lahiya (Majorité) 03 ; le PJP Doubara (Opposition) 02 ; le RDP Jama’a (Opposition) 02 ; le RPP Farilla (Majorité) 02 ; l’ARD Adaltchi-Mutunci (Majorité) 02 ; AMEN Amin (Opposition) 02 ; MDEN Falala (Majorité) 02 ; RSD Gaskiya (Majorité) 01 ; ADEN Karkara (Majorité) 01 ; PSD Bassira (Majorité) 01 ; ADR Mahita (Opposition) 01 ; RNDP Aneima (Majorité) 01.

Ces résultats sont, à une différence près, ceux transmis par la CENI à la Cour Constitutionnelle. La CENI, rappelle-t-on, a attribué 80 sièges au PNDS Tarayya et 13 au MPR Jamhuriya.

Ces élections, rappelle-t-on également, étaient couplées au 1er tour de la présidentielle qui a vu le candidat du PNDS Tarayya arrivé en tête, suivi de M. Mahamane Ousmane du RDR Tchanji.

Au total, 4.712.433 électeurs sur les 7.446.556 inscrits sur la liste électorale se sont déplacés dans les 25.815 bureaux de vote ouverts, soit un taux de participation de 69,19%.

171 députés composent le Parlement nigérien. Les cinq (5) sièges non attribués sont ceux de la diaspora, pour laquelle il sera procédé ultérieurement à d’autres élections, selon la CENI.

AIO/KPM/ANP-003 Mars 2021

Violences post-électorales : la CNDH condamne « les actes de violences et de vandalismes »

Dans un communiqué de presse rendu public samedi 27 février 2021, la Commission Nationale des droits Humains (CNDH) a condamné les « actes de violences et de vandalismes ciblés contre les édifices publics et privés », enregistrés à la suite de la proclamation des résultats globaux provisoires du second tour de la présidentielle du 21 février 2021.

Ci-dessous le communiqué de presse de la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) 

Notre pays a organisé le Dimanche 21 Février 2021, le second tour de l’élection présidentielle qui s’était déroulé dans un climat apaisé et de sérénité, un comportement citoyen qui honore le peuple nigérien.

C’est le lieu ici, de féliciter l’ensemble du peuple nigérien qui tout comme aux précédents scrutins, a su faire preuve de sa maturité politique à la grande satisfaction de la CNDH qui à travers son comité des Sages avait mené des missions de sensibilisation partout dans les régions et travers les médias publics et privés pour la tenue d’élections apaisées.

Pourtant, le 23 février 2021, contre toute attente et consécutivement à la proclamation par la CENI des résultats globaux provisoires des groupes de jeunes filles et garçons se sont adonnés de façon délibérée à des actes de vandalisme ciblés contre des édifices publics et privés ainsi qu’à des actes de menaces et d’atteinte à l’intégrité physique à l’encontre de paisibles citoyens dans la ville de Niamey.

Ces attroupements avaient pris naissance aux alentours du rond-point Gadafawa, avant de s’étendre sur d’autres points névralgiques de la capitale et certaines villes du pays. Les bilans matériels et humain sont considérables : deux morts et plusieurs blessés, plusieurs véhicules de l’administration et ceux appartenant à des particuliers caillassés et ou incendies, des boutiques pillées, des numéraires frauduleusement soustraits et des habitations appartenant à des personnalités incendiées, dont celle du journaliste correspondant en français de RFI. Tout ceci constitue de graves violations des droits de l’Homme et de la liberté de la presse.

Aussi, profondément préoccupée par cette situation inédite, fa Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) conformément à ses prérogatives constitutionnelles, condamne avec la plus grande fermeté ces actes de violence et de vandalisme perpétrés par ces groupes d’individus.

En effet, de la Conférence Nationale Souveraine à nos jours, soit en 30 ans de démocratie, le Niger a organisé plusieurs scrutins tant référendaires, locaux, législatifs que présidentiels, mais il n’a jamais connu un tel regain de fracture sociale, de haine et de violence en matière électorale.

C’est pourquoi, la CNDH :

  1. Lance un appel pressant d’abord à l’endroit de toutes les citoyennes et tous les citoyens épris de paix et de justice afin qu’ils s’abstiennent et bannissent le comportement contraire à l’état de droit et à la cohésion sociale. Le Niger est une Nation, dont ses composantes sont animées par une réelle volonté commune ensemble, un moule dans lequel sont censés se fondre et se cristalliser toutes les filles et tous les fils de notre pays. Notre histoire sociopolitique le confirme.
  2. Lance également un vibrant appel aux deux (2) candidats arrivés en tête du 2nd tour de l’élection présidentielle afin qu’ils privilégient chacun, les voies de recours légaux comme seul et unique moyen de règlement des contentieux électoraux et qu’ils invitent également, de façon solennelle leurs militants ainsi que ceux de leurs partis alliés respectifs, au calme et à l’apaisement. La Démocratie et l’Etat de Droit ne peuvent jamais s’accommoder d’un recours a la justice privée et à la violence.
  3. Demande aux Forces de Défense et de Sécurité de faire preuve de mesure et de professionnalisme, pour un maintien de l’ordre respectueux des Droits de l’Homme.
  4. Demande aux Autorités Judiciaires que force reste à la loi et rien qu’à la loi en mettant toujours en avant le respect des Droits de l’Homme.
  5. Enfin, demande à l’Etat de mettre en place une commission indépendante de collecte de dégâts commis afin que les victimes puissent être indemnisées.

En outre, la CNDH présente ses condoléances et sa compassion aux familles endeuillés. Elle souhaite un prompt rétablissement aux blesses.

Fait à Niamey le 25 Février 2021

Le Président la CNDH

Professeur Emérite Khalid IKHIRI

Oudou Ambouka prend officiellement fonction comme nouveau maire de Niamey

Le nouveau gouverneur de Niamey, M.Oudou Ambouka a officiellement pris fonction comme nouveau maire de Niamey, le mardi 23 février. Il succède ainsi à feu Issaka Assane Karanta, décédé le 23 décembre 2020. 

La cérémonie officielle de passation de service s’est déroulée dans les locaux du gouvernorat en présence des directeurs régionaux des services déconcentrés de l’Etat ; des autorités coutumières et des leaders religieux de la région de Niamey, des représentants des organisations de la société civile ainsi que du personnel du gouvernorat.

Zourkaleini Maïga, secrétaire général du gouvernorat de Niamey et qui était en charge des affaires courantes à dans son intervention rendu hommage à feu Issaka Assane qu’il a qualifié « d’homme intègre et affable » doté « d’un sens de patriotisme et de dévouement aux affaires publiques ». Le SG du gouvernorat a, au nom du personnel et des populations, souhaité la bienvenue au nouveau gouverneur.

Il a par ailleurs rappelé les difficultés de gestion liée à l’urbanisation et à la forte densité de la capitale nigérienne. Il a notamment déploré l’absence d’un plan de développement de la ville.

Pour sa part, le nouveau gouverneur a  rendu hommage à son prédécesseur rappelé à Dieu. M. Oudou Ambouka  a  exprimé sa gratitude au Président de la République pour la confiance qu’il lui a faite en lui donnant les commandes de la région de Niamey. Le nouveau gouverneur a par ailleurs exhorté les agents et les responsables des services à prendre la dimension des défis tantôt soulignés par le SG du gouvernorat. Il a appelé à l’engagement, à la détermination et à l’esprit d’innovation de chacun et de tous pour répondre aux attentes des populations de la région de Niamey. «Je demanderais davantage à tous votre pleine implication et ce avec abnégation dans la mise en œuvre des différentes stratégies que nous aurions élaborées», a déclaré le gouverneur de Niamey.

Niger : l’Onu et la Cedeao tirent la sonnette d’alarme

L’Organisation des Nations unies et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) « condamnent fermement » les violences post électorales au Niger.Dans un communiqué conjoint, les deux organisations se désolent « des actes de violences survenus suite à la proclamation des résultats provisoires (du second tour de la présidentielle du 21 février 2021) et appellent toutes les parties prenantes à la retenue ». 

L’Onu et la Cedeao invitent les parties prenantes à se conformer aux dispositions légales qui garantissent le déroulement pacifique du processus électoral, notamment celles relatives aux procédures de règlement des contentieux électoraux, et les encouragent à œuvrer ensemble afin de conduire le processus électoral à son terme. 

Suite à la proclamation des résultats provisoires, des violences avaient éclaté dans la capitale nigérienne et dans d’autres villes du pays. Ce jeudi, six maisons dont celle du correspondant de Radio France Internationale (RFI) ont été vandalisées à Niamey. 

A en croire le ministre de l’Intérieur, Alkache Alhada, les heurts ont fait depuis mardi dernier deux morts et 468 personnes ont été arrêtées. 

Suffisant pour que la Cedeao et l’Onu renouvellent leur disponibilité à accompagner le peuple nigérien dans ses efforts pour consolider la paix et la démocratie.

Selon les résultats provisoires, publiés le 23 février, par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), le candidat du Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS Tarayya), Mohamed Bazoum, a été élu président avec 2.501.459 voix, soit 55,75 %. 

Son challenger, Mahamane Ousmane du Rassemblement Démocratique et Républicain (RDR Tchanji), a recueilli 1.895.736 voix, soit 45,25 %. Mais son camp conteste ces résultats et dénonce « un hold-up électoral ».

Biographie de M. Mohamed Bazoum : le vainqueur de la présidentielle

M. Mohamed Bazoum, vainqueur de l’élection présidentielle du 21 février 2021 au Niger selon les résultats rendus publics le 23 février par la CENI, est  né en 1960 à Bilabrine dans le département de N’Gourti (Diffa), à l’Est du Niger, selon sa biographie officielle.

Il commença ses études primaires à l’école de Tesker en 1966, avant de fréquenter le Lycée Amadou Kouran Daga de Zinder de 1976 à 1979, d’où il sortit avec son BAC A4. Il poursuivit ses études universitaires de 1979 à 1984 à l’Université de Dakar (Sénégal) à la Faculté des Lettres et sciences Humaines au Département de Philosophie.

Détenteur d’une Maitrise en Philosophie Politique et Morale, puis d’un Diplôme d’Etudes Approfondies (DEA), Option Logique et Epistémologie, Mohamed Bazoum est un orateur qui inspire l’admiration depuis la prestigieuse université Cheikh Anta Diop de Dakar. Son talent en rhétorique et sa rigueur dans les principes lui ont ouvert grandement la voie d’une carrière politique intéressante. Il a marqué, en tant que professeur de philosophie au lycée, toute une génération d’étudiants des années 90.

Après la vie estudiantine, il s’investit en syndicalisme dans le SNEN (Syndicat National des Enseignants du Niger), avant de s’engager à l’USTN (Union Syndicale des Travailleurs du Niger), un des mouvements de proue de revendication démocratique en début 1990.

En Décembre 1990, avec Issoufou Mahamadou et d’autres camarades, ils fondent le Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS Tarayya). Il occupe le poste du Président du Comité Exécutif National (CEN) de ce parti depuis l’accession du Président Issoufou Mahamadou à la magistrature suprême du Niger en 2011.

Cinq (5) fois élu député de la circonscription spéciale de Tesker (Zinder), Mohamed Bazoum fut également deux fois chef de la diplomatie nigérienne. Il fut également, à partir d’avril 2016, Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses jusqu’en 2020.

Fidèle au monde rural qui a marqué son enfance, il est passionné de l’élevage des camelins et bovins. Musulman sunnite, il parle l’arabe, le hausa, le toubou, le kanuri, le français et moyennement l’anglais.

Socialiste convaincu, témoin des contradictions fondamentales du monde à travers l’histoire et des abus des régimes d’exception en Afrique, influencé par des grands révolutionnaires du monde, Mohamed Bazoum syndicaliste comme homme politique est proche du peuple et engagé pour les bonnes causes au plan national et international.

La qualité de son leadership a été mise en évidence tant dans sa vie syndicale, professionnelle et politique. Dans la longue marche vers la Conférence nationale inaugurant résolument le processus démocratique du Niger, il a joué, avec ses camarades, un rôle d’avant-garde. L’on se souvient encore de sa très brillante intervention à ce rendez-vous historique du peuple nigérien lorsque des militaires avaient voulu remettre en cause ce forum.

Il avait énergiquement combattu au sein de son parti et dans le cadre des coalitions politiques dont son parti a été membre face aux différentes tentatives du retour à l’ancien ordre ou l’interruption de l’état de droit. Il en est ainsi après l’élection présidentielle du 8 juillet 1998 et du Tazarce du Président Tandja Mamadou sous la 5ème République.

Il fait partie du groupe des 14 députés qui avaient déposé la motion de censure qui a balayé le gouvernement de Hama Amadou en 2007.

Président du PNDS Tarayya après le Président Issoufou Mahamadou, il doit cette consécration à la confiance méritée de ses camarades dont le Président Issoufou et à sa fidélité à la ligne politique de ce parti. C’était avec une détermination inébranlable qu’il a sillonné le Niger en quittant son prestigieux poste de Ministre des Affaires étrangères pour assurer la réélection du Président Issoufou.

En lui confiant le poste de Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses, un poste régalien, le président Issoufou Mahamadou confirme, s’il en est besoin, toute la confiance qu’il place en Mohamed Bazoum.

Auteur : ANP

Niger : quels défis pour le nouveau président

Ibrahim Moussa, Rédacteur en chef du journal nigérien La Roue de l’Histoire, analyse pour APA les principaux chantiers de Mohamed Bazoum.Comment appréciez-vous le déroulement du scrutin présidentiel de dimanche dernier ?

En dépit de quelques irrégularités, notamment la saisie de faux bulletins de vote à Dogondoutchi (Sud-Ouest) par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) et l’attaque terroriste qui a fait sept morts à Dorgol, dans la région de Tillabéri (Extrême-Ouest), le vote s’est globalement déroulé dans le calme et la sérénité.

L’élection de Mohamed Bazoum à la tête du Niger ouvre une nouvelle page dans l’Histoire du pays. Car, pour la première fois depuis l’indépendance en 1960, un président démocratiquement élu passe le témoin à un autre par le même procédé.

Quels sont les principaux défis du nouveau président ?

Le chef de l’Etat sera confronté à des défis de plusieurs ordres. C’est d’abord la lutte contre le jihadisme. Cinq des huit régions que compte le Niger sont touchés par ce phénomène. Il s’agit de Diffa, Tillabéri, Tahoua, Agadez et Maradi.

A lire aussi : Niger : Bazoum, le continuateur de l’œuvre d’Issoufou

Le Niger est entouré de foyers d’insécurité au niveau de quatre de ses frontières. Au Nord, depuis la chute en Libye de Mouammar Kadhafi, la situation s’est détériorée.

Dans sa frontière Sud-Est avec le Nigeria, la région Diffa proche des Etats fédérés de Borno et Yobé, est notamment la cible d’attaques terroristes depuis février 2015.

A l’Ouest du pays, les localités situées le long des frontières entre le Mali et le Burkina Faso subissent des attaques quasi-quotidiennes. C’est d’ailleurs dans ce territoire appelé la zone des trois frontières que les agents de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) ont été tués le 21 février dernier, jour même du scrutin.

Hormis le défi sécuritaire, il y a la question de l’emploi et de l’employabilité des jeunes, la sécurité alimentaire, la santé et l’éducation. Bazoum a réservé une part belle à l’éducation des jeunes filles dans son programme de campagne. 

Pour que celles-ci étudient jusqu’à la classe de 3e au moins, il a évoqué la création de cantines scolaires surtout dans les zones nomades et dans les localités où les populations sont extrêmement vulnérables.

A lire aussi: Niger : Mohamed Bazoum élu président

Sur le plan politique, le successeur de Mahamadou Issoufou a du pain sur la planche. Avec une classe politique que tout oppose. Dans son premier discours, après la proclamation des résultats provisoires, l’ancien ministre de l’Intérieur a lancé un appel à l’endroit de son challenger, Mahamane Ousmane, et de toute la classe politique en vue de s’unir et travailler pour le développement du Niger.

Mouhamadou Issoufou a décidé de respecter la Constitution en ne se présentant pas à la présidentielle. Quel sens donnez-vous à cet acte du président sortant ?

Cette décision de ne pas briguer un 3e mandat, dans une sous-région où la tentation est très forte, a été saluée par tout le continent africain voire la communauté internationale. A travers cette attitude, Issoufou inscrit son nom en lettres d’or dans les annales de l’Histoire politique du Niger. En outre, il peut servir de modèle à Mohamed Bazoum en matière du respect de la Constitution.

Niger : Bazoum, le continuateur de l’œuvre d’Issoufou

Co-fondateurs du Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS Tarayya) en 1990, le président sortant et son successeur partagent depuis trente ans les mêmes idéaux pour leur pays.Après deux mandats consécutifs, Mouhamadou Issoufou (69 ans) passe sans anicroche le témoin à Mohamed Bazoum (61 ans). Cette transition policée du pouvoir exécutif est inédite au Niger où les coups d’Etat sont légion.

Bazoum, dans son tout premier discours en tant que président de la République, a rendu un vibrant hommage à son compagnon de route : « Je voudrais remercier Issoufou pour le travail accompli pour notre pays et surtout pour sa loyauté à son égard. Il vient de nous permettre de réaliser quelque chose d’inédit. Le Niger lui devra cela pour l’éternité. Il est définitivement rentré dans l’Histoire ».

Titulaire d’un Diplôme d’études approfondies en Philosophie à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad, Sénégal), le nouvel homme fort du Niger a une idée claire de ce qu’il veut pour sa nation.

« Je consoliderai, ainsi que le dit mon slogan de campagne, le travail accompli sous l’autorité du président (sortant) et j’avancerai dans le sens des objectifs que j’ai soumis au peuple dans le cadre de mon programme électoral », a déclaré le natif de Diffa (Sud-Est).

La gouvernance en vigueur pour le prochain quinquennat, à en croire l’ex-ministre des Affaires étrangères, ne sera rien d’autre que la synthèse des « succès et échecs » de la dernière décennie. Le néo-président du Niger, qui se prévaut de connaître « parfaitement » son pays et d’avoir « une grande connaissance de l’Etat », se sent « en état d’assumer
(avec) loyauté et probité » cette nouvelle fonction.

Pour qu’il enfile officiellement son costume présidentiel, la Cour constitutionnelle devra confirmer les résultats provisoires proclamés par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Aussitôt après, Mohamed Bazoum compte presser le pas : « Je m’appuierai sur ma majorité parlementaire forte de 129 députés pour former un gouvernement que je mettrai (immédiatement) au travail ».

En tout cas, il a du pain sur la planche surtout avec la menace jihadiste qui tourmente le Niger. Récemment, sept agents électoraux sont décédés dans l’explosion d’une mine. En outre, un agent électoral a été tué par une roquette. « Ces événements nous rappellent l’urgence et l’énormité du défi que constitue le combat contre le terrorisme. Je le mènerai avec méthode et détermination », a promis le chef de l’exécutif.

A lire aussi: Niger : Mohamed Bazoum élu président

La question jihadiste figurera tout en haut dans la hiérarchie des priorités du membre de la tribu des Ouled Slimane.  « Pour avoir assidûment fréquenté durant ces huit derniers mois les populations, je sais que partout où prévaut l’insécurité, c’est le premier besoin qu’elles expriment et qu’elles nous demandent de régler », a expliqué Bazoum.

A tous les leaders des partis qui l’ont soutenu dans sa quête du pouvoir, le vainqueur du scrutin du 21 février dernier s’est engagé à être « loyal » mais c’est « dans la loyauté commune vis-à-vis » du Niger que l’ancien ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique entend collaborer avec eux.

Dans cette perspective, le successeur d’Issoufou a prévu de promouvoir la « gouvernance toute d’éthique en vue notamment de lutter contre la pauvreté, de réhabiliter le système éducatif, de former les jeunes et de lutter contre le chômage ».

Enfin, Mohamed Bazoum a tendu la main à son rival Mahamane Ousmane dont le parti a dénoncé « un hold-up électoral » : « Connaissant sa sagesse, je voudrais compter sur lui pour créer un nouveau climat entre le pouvoir et l’opposition, mettre fin aux tensions inutiles et nous (entendre) sur l’essentiel par ces temps de grands défis terroristes ». D’autant plus que la Ceni « aura travaillé, comme d’habitude, de façon totalement transparente et inclusive », selon le PNDS Tarayya.