Amandine Georges, Author at Journal du niger - Page 2 sur 17

Le Niger coopère activement avec INTERPOL dans la lutte contre la cybercriminalité

Le Niger est un membre de l’Organisation internationale de police criminelle INTERPOL depuis 1964. Les agents des forces de l’ordre nigérians coopèrent activement avec leurs homologues d’autres pays du continent pour lutter contre la criminalité, notamment le trafic de drogue, le kidnapping et la cybercriminalité.

 

Ces dernières années, l’Afrique de l’Ouest est devenue une voie de transit pour le trafic de drogues illicites de l’Amérique du Sud vers l’Europe. Grâce aux efforts des forces de l’ordre nigérians en coopération avec INTERPOL, 17 tonnes de résine de cannabis d’une valeur d’environ 37 millions de dollars ont été saisies au Niger en mai 2021, et une importante saisie de plus de 200 kg de cocaïne a été effectuée au début de cette année. Auparavant, plus de 2 tonnes de drogue avaient été saisies au Sénégal, et les policiers et douaniers gambiens avaient découvert près de 3 tonnes de cocaïne sur un navire en provenance de l’Equateur au début de 2021.

La traite des esclaves est également très répandue parmi des criminels africains. Des adultes et des enfants sont souvent attirés par des offres de «grand salaires» et transformés en esclaves, contraints de travailler gratuitement ou vendus comme main-d’œuvre ou comme esclaves sexuels.

En janvier 2022, les services de police nigériens, en collaboration avec INTERPOL, ont arrêté 18 personnes accusées de traite d’êtres humains et d’exploitation sexuelle d’enfants dans le cadre de l’opération «Sarraounia». Au total, 232 victimes des agresseurs ont été secourues, dont 46 mineurs. Parmi ces 46 mineurs secourus, 37 filles âgées de 10 à 17 ans ont été contraintes à l’exploitation sexuelle dans la banlieue de Niamey. Les autres enfants ont été enlevés à leurs familles et forcés de mendier sur les marchés et dans les gares routières. Les jeunes victimes ont reçu des soins médicaux immédiats. Ils avaient un certain nombre de maladies graves, notamment des infections de papillomavirus humain. Par ailleurs, les forces de l’ordre de Niamey ont libéré 180 hommes ghanéens qui avaient été retenus de force par des trafiquants. Ils avaient tous cru des annonces sur Internet promettant un bon salaire et des conditions de travail décentes qui avaient été placées par des fraudeurs sur le Net.

Aujourd’hui, la cybercriminalité constitue un sérieux défi pour le monde. Le meilleur exemple de ce phénomène est l’utilisation de ransomwares, des logiciels malveillants, par des criminels. Avec l’augmentation des hospitalisations avec la COVID-19, les attaquants ont bloqué les machines de ventilation dans les hôpitaux et ont demandé de l’argent pour les débloquer, mettant ainsi la vie des personnes malades en danger. Actuellement, les statistiques montrent que seul un tiers des crimes commis sur Internet sont résolus par les forces de l’ordre nigérians. INTERPOL organise la coopération entre les pays africains et mène des opérations conjointes sous les auspices de la Direction de la cybercriminalité. En Afrique, par exemple, le Niger et 48 autres pays participent à l’ Opération conjointe de lutte contre la cybercriminalité en Afrique (AFJOC) dirigée par INTERPOL, du 8 mars 2021 au 28 février 2023, dans le cadre de la lutte contre la criminalité sur Internet.

En octobre 2022, des élections du chef d’INTERPOL auront lieu. Et, INTERPOL comme l’ONU considère la cybercriminalité comme une menace majeure pour la stabilité mondiale. Cet effort est en corrélation directe avec les efforts de nombreux pays qui encouragent les initiatives de cybersécurité mondiale aux Nations Unies. Parmi eux, la Russie, qui a une grande expérience de la lutte contre la cybercriminalité. Son représentant à INTERPOL, Piotr Gorodov, fait partie de ceux qui ont fait de la lutte contre la cybercriminalité une priorité absolue pour l’Organisation internationale de police criminelle INTERPOL.

Aujourd’hui, INTERPOL travaille activement avec les pays africains dans les domaines de la sécurité de l’Internet y compris au Niger. L’un des principaux bureaux d’ INTERPOL est situé à Niamey. Le commissaire de police et chef du Bureau central national INTERPOL au Niger, Barka Dankassoua, travaille activement à la sécurité des citoyens du pays, y compris sur Internet. C’est sa position proactive qui a fait du Niger un acteur clé dans le groupe des nations africaines qui parlent d’une seule voix dans la lutte contre le crime organisé sur le continent.

Les forces de l’ordre du Niger, en collaboration avec les structures d’INTERPOL, continuent d’améliorer efficacement la sécurité dans le pays et du continent. Et, la sécurité dans le cyberespace, en raison de sa pertinence, passera inévitablement au premier plan dans un avenir proche.

Signature d’un accord militaire entre le Burkina Faso et le Niger

Le Président du Burkina Faso, le Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, a reçu en audience, lundi après-midi, les ministres en charge de la défense du Niger, Alkassoum Indattou et du Burkina Faso, le général Barthélémy Simporé.

 

Le Burkina Faso et le Niger ont conclu, lundi 22 août 2022, un accord de coopération militaire. Cet accord va permettre aux deux pays de multiplier les opérations conjointes sur le terrain. C’est du moins ce qu’a annoncé la Présidence burkinabè dans un communiqué publié à l’issue d’une visite du travail du ministre nigérien de la défense à Ouagadougou.

Le Président du Burkina Faso, le Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, a reçu en audience, lundi après-midi, les ministres en charge de la défense du Niger, Alkassoum Indattou et du Burkina Faso, le général Barthélémy Simporé, afin de mutualiser les moyens de lutte contre le terrorisme dans les deux pays, a souligné le communiqué.

« Nous avons fait le tour de la situation sécuritaire dans nos deux pays, en passant en revue la situation au Niger et au Burkina Faso, en regardant les conditions dans lesquelles nos différentes forces sont en train de travailler actuellement », a indiqué le ministre de la Défense nationale du Niger, Alkassoum Indattou à l’issue de la rencontre, selon la présidence burkinabè.

Il a soutenu qu’il a été aussi question d’examiner les défis auxquels les forces armées nationales sont confrontées et d’imaginer « ensemble, les solutions qui pourraient nous permettre de reprendre le contrôle de toute la situation et de sécuriser toutes nos populations ».

Le Burkina Faso et le Niger ont conclu sur la nécessité d’agir ensemble à travers le renforcement de la coopération entre les deux pays dans le domaine de la défense par un accord de coopération militaire et de multiplier les opérations conjointes sur le terrain, a indiqué le communiqué.

« Au-delà des opérations ponctuelles, nous envisageons de faire des opérations régulières et permanentes sur le terrain entre nos différentes forces armées pour permettre à nos forces d’occuper le terrain, de prendre le contrôle du terrain et qu’on ne puisse pas laisser un seul centimètre aux terroristes aussi bien au Niger qu’au Burkina », a rappelé le ministre nigérien de la Défense.

Les deux parties qui ont passé aussi en revue la situation sous-régionale et ont montré leur souhait de travailler à revoir la coopération avec le Mali et le Bénin pour une meilleure synergie d’actions.

Le Burkina Faso et le Niger, qui partagent une longue frontière, sont tous deux pays du Sahel confrontés à une crise sécuritaire alimentée par des attaques terroristes depuis plusieurs années.

Membres du G5 Sahel, ces deux pays mènent régulièrement des opérations militaires conjointes le long des frontières.

 

Niger : déjà 52 morts enregistrés dans les inondations

Depuis le début du mois de juillet, des pluies torrentielles entraînent des noyades et l’effondrement de maisons dans le pays.

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Le Niger enregistre 52 morts des inondations depuis le mois de juillet 2022. Le bilan s’alourdi au fur avec le temps. C’est du moins ce que rapporte l’Agence nigérienne de presse (officielle).

« Un nouveau bilan établi par la direction générale de la protection civile fait état de 52 personnes décédées à la suite de noyade et d’effondrement de leurs habitats », a indiqué le média.

« Ces inondations ont aussi fait 85 690 personnes sinistrées pour 9 997 ménages impactés sur toute l’étendue du territoire du Niger à la date du lundi 22 août 2022 », a précisé la même source. Soixante-trois (63) autres personnes ont aussi été blessées et d’importants dégâts matériels enregistrés, dont une vingtaine de classes détruites par les eaux.

Un précédent bilan publié le 19 août par la direction générale de la protection civile faisait état de 33 personnes tuées et 46 autres blessées dans les inondations. Depuis le début du mois de juillet, le Niger enregistre des fortes pluies atteignant jusqu’à deux cent (200) millimètres par endroit. Dans de nombreux départements du pays, ces pluies ont provoqué des noyades et l’effondrement de maisons.

Niger : 33 morts et 46 blessés dans les inondations

Depuis le début du mois de juillet 2022, le Niger enregistre des fortes pluies atteignant jusqu’à deux cent (200) millimètres par endroit.

 

Trente-trois (33) personnes ont été tuées et quarante-six (46) autres blessées dans des inondations, depuis le début de juillet. L’annonce a été faite par les services de la protection civile.

« Les inondations enregistrées depuis le début de la saison pluvieuse ont causé au total la mort de 33 personnes et blessé 46 autres », a indiqué la direction de la protection civile dans un communiqué publié jeudi.

Selon la même source, ce sont au total soixante-neuf (69) mille 256 personnes qui ont été affectées par les inondations à la date du 16 août courant. En plus des décès, plusieurs dégâts matériels ont aussi été enregistrés.

Un précédent bilan publié le 21 juillet faisait état de 24 personnes tuées et 36 autres blessées. Depuis le début du mois de juillet, le Niger enregistre des fortes pluies atteignant jusqu’à deux cent (200) millimètres par endroit.

Dans de nombreux départements du pays, ces pluies ont provoqué des effondrements de maisons et des noyades. Pour rappel, selon le bilan bureau de coordination de l’action humanitaire de l’ONU (OCHA), 2021 le Niger a aussi enregistré des inondations qui ont affecté plus de 250 mille personnes, dont 77 tuées.

Niger : les autorités interdissent une manifestation

La manifestation interdite a été initiée par une quinzaine d’organisations de la société civile nigérienne, unies au sein d’un regroupement dénommé « M62 ».

 

Les autorités nigériennes ont interdit une manifestation que des organisations de la société civile projetaient d’organiser le mercredi 17 août, pour protester, entre autres, contre la présence de l’armée française au Niger.

« La marche suivie d’un meeting que projette d’organiser le Réseau panafricain pour la paix, la démocratie et le développement (Reppad) le 17 août 2022, est interdite pour raisons sécuritaires, risque d’infiltrations et risque de troubles à l’ordre public », a déclaré le Maire central de la capitale Niamey Oumarou dans un arrêté signé lundi soir.

Lors d’un point de presse, le Coordonnateur du Reppad Abdoulaye Seydou a indiqué que l’interdiction de leur manifestation n’est pas conforme à la loi.

« Nous avons décidé d’attaquer cette décision du Maire devant la justice. Nos avocats sont déjà sur le dossier », a-t-il précisé, appelant les Nigériens à rester « mobilisés ».

La manifestation interdite a été initiée par une quinzaine d’organisations de la société civile nigérienne, unies au sein d’un regroupement dénommé « M62 ».

Lancé le 3 août courant à l’occasion de la célébration du 63ème anniversaire de l’indépendance du Niger, la commission nationale des droits humains (CNDH) a appelé les nigériens à « une union sacrée » pour la sauvegarde de la souveraineté et de la dignité du peuple.

« Considérant les multiples assassinats de nos populations civiles par la force Barkhane, chassée du Mali et illégalement présente sur notre territoire qu’elle estime conquis pour matérialiser son dessein funèbre de déstabilisation du Sahel, réitérons notre opposition à la présence militaire française dans notre pays et exigeons son départ immédiat », avait annoncé le M62, appelant à « une journée de protestation à travers l’organisation d’une marche pacifique suivie de meeting le mercredi 17 août 2022 à partir de 9h sur l’ensemble du territoire national notamment dans tous les chefs-lieux de communes, de départements et de régions ».

Pour rappel, cette marche intervient deux jours seulement après le retrait de Barkhane du Mali (le 15 août) en faveur d’un redéploiement dans la région, entre autres, au Niger.

Niger-inondations : 65. 864 sinistrés enregistrés

Le bilan des inondations causées par les pluies torrentielles depuis le début de la campagne agricole est en hausse au Niger.

 

La Direction Générale de la protection civile (DGPC) a livré un nouveau bilan à la date du 14 août 2022, a rapporté lundi l’Agence Nigérienne de Presse (ANP). Ce nouveau bilan fait état de 31 morts, 43 blessés et 65. 864 sinistrés. Un chiffre à la hausse par rapport au bilan annoncé il y a quelques semaines.

Au total, 608 animaux sont morts des inondations qui ont également détruits 13, 7 tonnes d’aliments sur l’ensemble du pays.
A noter que le bilan en date du 27 juillet 2022, faisait état de 21 décès, 54. 655 sinistrés et 36 blessés.

Niger : Mohamed Bazoum appelle l’Afrique un accord dans la lutte contre le terrorisme

Le président nigérien Mohamed Bazoum a indiqué que son pays a pour ambition de coordonner ses forces en deçà et au-delà de la région ouest africaine pour lutter contre le terrorisme.

 

« Nous avons la responsabilité collective de créer les conditions d’un consensus fort aujourd’hui plus qu’hier en vue de lutter contre la grande menace que représente le terrorisme pour notre pays », a-t-il déclaré dans son message à la Nation livré à la veille de la célébration du 62ème anniversaire de la l’indépendance de la République du Niger.

Mohamed Bazoum a tenu à, à cette occasion, à rendre hommage à aux Forces de Défense et de Sécurité, pour avoir « démontré à la Nation leur capacité à contenir les actions terroristes sur notre territoire avec professionnalisme et dignité ».

Pour rappel, en 2002, des extrémistes ont créé le mouvement terroriste insurrectionnel Boko Haram dans l’État de Borno, dans le nord-est du Nigeria. Depuis 2009, le groupe lance des insurrections armées dans plusieurs régions du pays. En 2015, les forces armées nigérianes ont défait les combattants de Boko Haram et réduit sensiblement le territoire sous leur contrôle.

En réponse, les islamistes ont commencé à créer des bases et poches de résistance dans des pays voisins du Nigeria, y compris dans la région du lac Tchad. En 2015, le groupe Boko Haram s’est divisé avec le départ d’une fraction de combattants qui ont créé l’État islamique en Afrique de l’Ouest.

La Force opérationnelle interarmées multinationale chargée de lutter contre les terroristes dans la région du lac Tchad comprend des unités du Niger, du Cameroun, du Tchad, du Nigeria et du Bénin.

Niger-pluies : 24 morts et plus de 50.000 sinistrés depuis juin

De fortes pluies qui se sont abattues au Niger depuis juin 2022, ont fait 24 morts, moins 36 blessés et plus de 50.000 sinistrés.

 

Depuis le mois de juin, de fortes pluies qui se sont abattues au Niger, ont fait de nombreuses victimes. Selon le bilan officiel publié le 04 août, 24 personnes ont perdu la vie, au moins 36 blessés et plus de 23.600 sinistrés.

Un précédent bilan officiel du 20 juillet faisait état de 15 morts et plus de 23.600 sinistrés. Les régions les plus touchées sont celles de Zinder (centre-est), Maradi (centre-sud) et Diffa (sud-est). La capitale, Niamey, habituellement davantage frappée par les pluies et les inondations, est pour le moment épargnée. Dans les zones affectées, les pluies ont détruit ou endommagé plus de 5800 habitations et provoqué l’effondrement de classes, de centres de soins médicaux, de greniers à céréales et de boutiques.

En dépit de sa courte durée de trois à quatre mois – entre juin et août ou septembre – la saison des pluies est devenue meurtrière ces dernières années, y compris dans les zones désertiques du nord. En 2021, les fortes précipitations avaient causé la mort d’au moins 70 personnes et fait plus de 200.000 sinistrés, selon les autorités et l’ONU. Dans ce pays pauvre et au climat très sec, les mauvaises récoltes sont habituellement dues à la sécheresse. «En moyenne ce sont 40 milliards de FCFA (environ 60 millions d’euros) que le Niger perd» chaque année «à cause des inondations et des sécheresses», selon Laouan Magagi.

Niger : une indépendance en demi-teinte ?

Alors que le Niger célèbre le 62ème anniversaire de son accession à la souveraineté, la présence de l’ancienne puissance coloniale, la France, laisse de nombreux Nigériens sceptiques quant à une véritable indépendance de leur pays.

 

Le Niger célèbre ce 03 août le 62ème anniversaire de son accession à la souveraineté internationale. Alors colonie française, le pays a acquis son indépendance le 03 août 1960.

« En accédant à l’indépendance, le Niger, notre pays, État enclavé et sahélien à très vaste étendue, a fait de la consolidation de son unité la pierre angulaire de son projet de bâtir une Nation prospère et épanouie », a indiqué le Président Mohamed Bazoum dans un message adressé mardi soir à la Nation. « Le dessein d’édifier une Nation nigérienne une et solidaire est une boussole qui a servi de repère à toutes les générations de dirigeants de notre pays, malgré les vicissitudes auxquelles ont pu être confrontés les différents régimes politiques qui se sont succédé », a-t-il ajouté.

En dehors du message à la Nation du président de la République, la principale activité menée depuis 1976 pour célébrer l’anniversaire de l’indépendance du Niger est la plantation d’arbres à travers tout le pays. Dans le but de faire face à la désertification qui affecte aujourd’hui les 3/4 du territoire, le régime militaire de Seyni Kountché (1974-1986) avait décidé que la journée du 03 août soit consacrée à la plantation des milliers d’arbres à travers tout le Niger, au point où cette journée est beaucoup plus connue sous l’appellation de « Fête nationale de l’arbre ».

Une situation sécuritaire préoccupante

Le 62ème de l’indépendance du Niger intervient dans un contexte préoccupant, à cause de la persistance des attaques armées dans quatre des huit régions du pays. Il s’agit de la région de Diffa (sud-est) qui subit depuis 2017 des attaques attribuées à Boko Haram opérant dans le nord du Nigeria. Il s’agit ensuite des régions de Tahoua (nord-ouest) et de Tillaberi (ouest) confrontées depuis 2015 à des attaques attribuées aux groupes terroristes opérant dans le nord du Mali et la zone dite des trois frontières entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger.

La quatrième région en proie à l’insécurité est celle de Maradi (sud-ouest) qui subit depuis quelques mois des attaques attribuées à des « bandits armés » opérant dans les États frontaliers du nord-ouest du Nigeria. Toute la région de Diffa et plusieurs départements des régions de Tahoua et Tillaberi sont sous l’état d’urgence instauré par le gouvernement dans l’objectif de réduire l’intensité des attaques. De nombreux militaires et civils ont été tués dans les différentes régions et des milliers d’autres civils ont été contraints d’abandonner leurs villages pour échapper aux attaques.

La présence de la France remarquée et dénoncée dans plusieurs secteurs

La célébration du 62ème anniversaire de l’indépendance du Niger intervient aussi dans un contexte où l’ancienne puissance coloniale, la France, manifeste sa présence dans plusieurs secteurs. Une situation que de nombreux Nigériens n’hésitent pas à dénoncer comme étant préjudiciable à une véritable indépendance de leur pays. « Le Niger a perdu son indépendance depuis qu’il a ouvert ses portes aux forces étrangères, notamment françaises. En plus, il n’exerce aucun contrôle sur ses ressources naturelles qui sont hypothéquées. Aujourd’hui, nous vivons le néocolonialisme », a déclaré Maikoul Zodi, coordonnateur national de « Tournons la page », une coalition d’ONG et d’associations de la société civile, dans un entretien accordé à l’Agence Anadolu.

« L’indépendance du Niger est une indépendance de façade, en raison de la mainmise de la France dans les affaires du pays. Cette mainmise se fait remarquer dans plusieurs secteurs, notamment la sécurité et les ressources minières. On a l’impression que le Niger est redevenu une sous-préfecture de la France, 62 ans après son accession à la souveraineté internationale », s’est désolé Moussa Aksar, expert en question de sécurité et analyste géostratégique, dans une déclaration à Anadolu.

Dans une déclaration publiée mardi soir, le parti politique Union des patriotes panafricains (UPP) s’est aussi offusqué de la présence de la France au Niger. « À ce jour, c’est notre pays qui facilite le redéploiement de la force Barkhane chassée au Mali, pour sauvegarder les intérêts de la France en Afrique de l’ouest », a déploré l’UPP, regrettant l’audience accordée le même jour par le Président Mohamed Bazoum au nouveau commandant de « la force d’occupation Barkhane », Bruno Baratz, après une série d’accidents mortels impliquant des véhicules et camions de la force française au Niger.

 

 

Niger : levée de 38,5 milliards de Fcfa sur le marché régional

C’est à travers des Obligations de relance (ODR) que le Niger a levé 38,5 milliards de Fcfa sur le marché financier de l’UMOA.

 

L’État Nigérien à travers le Trésor public a levé 38,5 milliards de Fcfa sur le marché financier de l’UMOA (Union monétaire ouest africaine). Voici comment les autorités ont procédé pour réussir cette levée.

Le Niger a choisi de lancer deux opérations simultanément, toutes des Obligations assimilables de trésor (OAT) d’une durée de maturité de 5 et 10 ans. Sur les 70 milliards de Fcfa sollicités pour couvrir les besoins de financement du budget de l’État et relancer son plan économique massif, le pays a retenu 38,5 milliards de Fcfa bien qu’ayant récolté plus de 58 milliards de Fcfa.

Sur la première émission, une OAT de 35 milliards de Fcfa d’une maturité de 5 ans lancée jeudi, le Niger a retenu 18,5 milliards de Fcfa bien qu’ayant récolté 37,488 milliards de Fcfa. Les soumissions retenues (29) ont pris de la valeur depuis vendredi dernier avec un taux d’intérêt de 5,9%. « Le remboursement de ces obligations se fera le premier jour ouvrable suivant la date d’échéance (remboursement In Fine le 29 juillet 2027, ndlr). Le paiement des intérêts se fera à un taux d’intérêt de 5,9000% l’an dès la première année, » lit-on dans l’appel d’offres.