Niger Archives - Page 9 sur 30 - Journal du niger

Burkina : le G5 Sahel accompagne les femmes

Le Secrétariat permanent du G5 Sahel, après un renforcement de capacités en gestion administrative, financière et comptable, a accordé une subvention de 80 millions F CFA à vingt associations féminines.C’est un « appui à la résilience des communautés » du Sahel dans lesquelles les femmes jouent un rôle central, indique un communiqué du Secrétariat permanent du G5 Sahel reçu lundi à APA.

Lors de la cérémonie de remise de chèques, tenue ce week-end dans la capitale burkinabè, Pascal Yembiline, le Responsable pays de la Banque africaine de développement (Bad), a déclaré que « les femmes représentent l’épine dorsale de l’agriculture burkinabè et 65,4 % des activités commerciales dans l’économie parallèle sont dominées par des entreprises dirigées par des femmes ». Pour lui, le choix porté sur cette frange de la population « se justifie ».

Les associations féminines, ayant reçu chacune 3,5 millions F CFA du Secrétariat permanent du G5 Sahel, sont issues de cinq régions du Burkina : la Boucle du Mouhoun, le Centre-Nord, l’Est, le Nord et le Sahel.

Cet appui financier, indique le document, vise notamment à renforcer leurs activités qui ont été « négativement impactées par la Covid-19 ». Sabine Compaoré a remercié le G5 Sahel, la Bad et le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) au nom de toutes les associations féminines. La sienne, a-t-elle expliqué, œuvre dans le domaine de la transformation des produits forestiers non ligneux et pourra s’approvisionner en intrants car la pandémie a augmenté le coût des intrants.

Pour sa part, Maurice Azonnankpo, le Représentant  adjoint de l’UNHCR, a exprimé son souhait de voir se renouveler ce genre d’initiative « gage d’une résilience renforcée des communautés ».

Le G5 Sahel regroupe la Mauritanie, le Mali, le Burkina, le Niger et le Tchad. Créée en 2014, cette organisation se veut un « cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale en matière de politiques de développement et de sécurité ».

Niger : La gratuité des soins pour les enfants de moins de 5ans est toujours en vigueur

Le Secrétaire Général du Ministère de la Santé Publique, Dr Ranaou Abaché a animé, le mercredi 15 décembre 2021, un point de presse sur le débat né sur les réseaux sociaux autour de la suspension par les autorités de la gratuité des accouchements assistés dans les formations sanitaires publiques.

 

Lors de ce point de presse, le responsable sanitaire a réfuté les allégations entretenues autour de la circulaire N°006277 du 14 décembre dernier et rappelé les nombreuses actions entreprises pour assurer et renforcer la gratuité des soins dans les formations sanitaires publiques.

Dans son intervention, le Secrétaire Général du Ministère en charge de la Santé Publique a expliqué que les accouchements assistés n’étaient pas pris en compte par la gratuité initiale de 2006. C’est pourquoi, a-t-il indiqué, le Gouvernement a négocié et obtenu auprès de la Banque Mondiale le financement du Projet d’Appui à la Population et à la Santé (PAPS) qui comporte plusieurs composantes dont la gratuité des accouchements mise en œuvre en 2020 dans 7 régions du pays et qui doit prendre fin le 31 décembre 2021.

« Voilà donc la justification de la lettre de rappel en date du 14 décembre 2021, notifiant aux Directions régionales de Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales concernées la fin du Projet PAPS pour dispositions à prendre, sans que cela n’affecte la politique de gratuité des soins qui reste toujours en vigueur », a-t-il dit.

Mieux, pour davantage renforcer la gestion de cette gratuité des soins, a déclaré Dr Ranaou Abaché, le Gouvernement a pris, lors du Conseil des Ministres du 23 septembre 2021, un décret portant création de l’Institut national d’assistance médicale (INAM) dont le champ d’action « va s’élargir aux couches vulnérables de la société telles que les personnes âgées et les démunies, conformément à la stratégie nationale de protection sociale des catégories vulnérables de la population ».

Selon lui, c’est pour alléger le poids des dépenses en santé dans les ménages et faciliter de façon durable l’accès financier des populations aux soins et aux services de santé que le Gouvernement a adopté la Stratégie Nationale de la Couverture Sanitaire Universelle (CSU).

Les autorités sanitaires se félicitent ainsi, dans le cadre de la CSU, du développement en cours de Mutuelles de santé et d’Assurances médicales dans les départements de Gaya et Gothèye, a-t-il poursuivi.

Pour conclure, Dr Ranaou Abaché a fait savoir que le Gouvernement, avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers, poursuivra les efforts pour l’amélioration des conditions de vie des vaillantes populations au Niger. D’ores et déjà, a-t-il insisté, les autorités sanitaires et l’ensemble du Gouvernement travaillent d’arrache-pied pour que la gratuité des soins soit effective et que la mise en œuvre de la couverture sanitaire universelle au Niger se fasse le plus tôt possible.

 

source: news.niamey.com

Niger : Vers un processus d’opérationnalisation de l’Hôpital de Reference de Maradi (Communiqué du Conseil des ministres)

Le Gouvernement du Niger a annoncé en conseil des ministres de ce jeudi 16 décembre 2021, le déploiement de Cinquante (50) Médecins Spécialistes Cubains au niveau de l’Hôpital de Référence de Maradi (HRM).

 

Ce déploiement, note-t-on fait suite à un protocole de coopération convenu entre le Gouvernement du Niger et celui de la République de Cuba.

Selon toujours le Communiqué, c’est compte tenu des missions de cet Hôpital, que le Gouvernement sous l’impulsion du Président de la République a pris l’engagement de l’étoffer en personnel par des médecins spécialisés hautement qualifiés à travers la coopération avec la République de Cuba.

C’est dans cadre que deux missions Cubaines ont été effectuées sur place à Maradi et ont permis de faire l’état des lieux qui a fait ressortir la nécessité du renforcement de cet hôpital en équipement pour la réalisation de certains soins spécialisés non encore réalisables au Niger mais aussi de la dotation de cet hôpital en ressources humains notamment des Médecins Spécialistes hautement qualifiés et expérimentés.

Ces Spécialistes cubains, note-t-on, vont travailler en collaboration avec les Médecins Spécialistes Nigériens ainsi que les autres agents de santé de cet Hôpital.

Rappelons que c’est dans le cadre de l’amélioration de la qualité de l’offre des soins et des services à la population que le Gouvernement du Niger a décidé de créer par décret, l’Hôpital de Reference de Maradi qui a démarré ses activités de soins le 24 mars 2021.

Il a pour entres autres missions d’assurer des soins et des services de santé de qualité aux populations, de participer à la recherche, à la formation et à la promotion de la santé, mais est aussi appelé a servir de centre de référence des régions Est et Nord du Niger, des régions frontalières et même de la sous- région.

 

source: news. niamey.com

Niger : L’Union Européenne à travers le Haut-Commissariat des Nations Unies pour le Droit de l’Homme, fait don de matériels de bureau d’un montant de 5.838.448 FCFA à la CNDH

L’Union Européenne et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour le Droit de l’Homme à travers leur projet commun intitulé « Renforcement des capacités des forces de sécurité intérieur sur le respect du droit international humanitaire dans les opérations d’application de la loi », a fait un don de matériels de bureau d’un montant de 5 millions FCFA à la Commission nationale des Droits humains (CNDH).

 

C’est le Président de la Commission Nationale des Droits Humains, M. Mati Elh Moussa qui a réceptionné ce don ce jeudi 16 Décembre 2021, en présence de la Cheffe de la Délégation de l’UE au Niger, Dr Denisa Ionete et du Représentant du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme.

Cet important don vise à renforcer les capacités opérationnelles de la CNDH pour lui permettre d’accomplir convenablement ses missions de promotion et de protection des Droits de l’Homme sur l’ensemble du territoire national. Il est aussi destiné à appuyer la commission pour l’installation de deux (02) de ses antennes régionales, précisément celles de Maradi et Tahoua.

Ce don note-t-on, est composé de deux bureaux ordinaires, deux fauteuils ergonomiques pour bureau, huit chaises visiteurs, deux armoires métalliques pour bureau, deux ensembles de tables de réunion de dix places modulables, deux ordinateurs portables avec leurs accessoires, et enfin deux imprimantes multifonctions en couleur.

Ce projet commun du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme et de l’Union Européenne couvrant le Niger, le Tchad et la Mauritanie vise à protéger des populations vulnérables notamment les femmes, les enfants, et les jeunes exposés à des graves risques de violations de leurs droits lors des opérations de sécurité menées par les forces armées. »

Selon le Président de la CNDH, ce don vient après la dotation de la commission, par ce même projet d’un site web de nature à permettre aux citoyens victimes de violations de droits humains de saisir la CNDH de leurs plaintes même en ligne sans avoir à se déplacer dans nos locaux .

Par le passé, l’appui de l’Union Européenne a permis à la Commission de rendre opérationnelles les antennes régionales de Diffa, Tillabéri et Agadez, installées dans le cadre du processus enclenché depuis 2017 visant à rendre fonctionnels les démembrements de la CNDH crées pour servir de relais de la Commission à l’intérieur du Pays, a rappelé, M. Mati Elh Moussa.

Ainsi, le choix de ces localités est loin d’être fortuit car au moment de cette opération ceux sont ces régions qui étaient les plus confrontés au phénomène de l’insécurité et de la migration, ainsi qu’à la gestion des réfugiés et des déplacés internes, victimes des exactions des groupes armés terroristes, a déclaré le président de la CNDH.

Le Président de la CNDH, a ensuite souligné que dans le même cadre d’accompagnement l’Institut Danois des Droits de l’Homme (IDDH) a offert à la commission du matériel bureautique et informatique pour l’équipement des antennes de Dosso et de Zinder.

Il enfin remercié le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme et l’Union Européenne pour cet acte combien louable, avant d’inviter les autres partenaires à leurs emboiter le pas en continuant de les accompagner dans l’exercice de leur mandat de promotion, de protection et de défense des droits humains de tous les citoyens.

L’Ambassadrice de l’Union Européenne, Dr Ionete Denisa Elena, a pour sa part rappelé l’objectif du programme global à savoir « contribuer à la promotion des sociétés pacifiques et inclusives dans les cinq pays membres du G5 Sahel en améliorant la confiance entre les populations et les forces de sécurité, au moyen d’un appui au niveau institutionnel aux mécanismes internes et externes de redevabilité des forces de sécurité intérieure sur les questions des droits de l’homme et du droit International Humanitaire, et en soutenant la société civile afin de créer un environnement favorable à la redevabilité des forces de sécurité intérieure ».

Elle a aussi salué la CNDH pour tout le travail accompli pendant les années et souligné son importance non seulement dans le cadre du mécanisme national de promotion et de protection des droits humain mais également dans le contexte régional.

Depuis 2017, la CNDH du Niger jouit du statut ‘’A’’ de l’Alliance Mondiale des Institutions Nationales des Droits de l’Homme (GANHRI), a déclaré la diplomate européenne.

L’Union Européenne reste un partenaire engagé à la CNDH renouvelée notamment en matière de développement institutionnel et organisationnel et sur le plan de renforcement de son dispositif d’investigation et du traitement des cas de violations des droits humains y compris les missions de vérifications des faits, a fait savoir Dr Denisa Ionete

Elle a enfin réaffirmé que l’UE et ses Etats Membres se tiennent aux côtés du Niger et de son peuple dans leur ferme engagement pour raffermir la démocratie et faire vivre au quotidien un Etat respectueux des principes d’égalité et des droits humains.

Auparavant, le Représentant du Haut-commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme au Niger, M. Omer Kebiwou Kalameu, a déclaré que ce don de mobiliers de bureau et de matériels informatiques d’une valeur de 5.838.448 FCFA a été acquis sur le financement de l’Union Européenne.

« Je saisis l’opportunité de la présente cérémonie pour exprimer les remerciements du HCDH à l’UE et me réjouir de la qualité de notre coopération », a-t-il conclu.

 

source : news.aniamey.com

« On a le sentiment qu’on veut punir le Mali » (Abdoulaye Diop)

Le chef de la diplomatie malienne est sur tous les fronts. Dans une sortie médiatique sur la chaîne BBC, Abdoulaye Diop évoque les dernières mesures de la Cedeao et les pressions de Paris sur une possible arrivée de la société militaire russe Wagner.Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop ne cache pas son amertume sur l’intransigeance des chefs d’Etat de la Cedeao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) à vouloir la tenue des élections maliennes le 27 février 2022. « Aujourd’hui, on a le sentiment qu’on veut punir le Mali et c’est ce qui n’est pas normal. Parce qu’il y a eu des coups d’Etat dans d’autres pays de la région. On a vu que dans certains cas, on a accouru pour applaudir ou on a été complaisant. Dans le cas du Mali, on sent un acharnement », accuse Abdoulaye Diop.

Pour le chef de la diplomatie, son pays a de sérieux « problèmes de sécurité et cherche à sécuriser des zones entières qui sont exploitées par les groupes terroristes ». La question sécuritaire brandie par les autorités de transition pour justifier le report des échéances électorales de février prochain est plus que jamais actuelle. « Nous sommes en train de renforcer les capacités des forces de défense et de sécurité du Mali sur la base de nos moyens propres. Nous voudrions qu’on puisse nous aider par rapport à ça. Est-ce qu’on peut lutter contre les terroristes avec des bâtons » dit-t-il.

Par rapport à des liaisons avec Wagner, la société militaire privée russe, Abdoulaye Diop a fermement nié certaines accusations extérieures en dépit de la coopération bilatérale avec la Russie. « Il n’y a pas de contrat entre le Mali et le groupe Wagner. Il faut qu’on soit sérieux, les Etats ne se jugent pas par des intentions. Cette affaire dite Wagner est utilisée comme une sorte de chantage sur l’Etat malien pour l’empêcher d’explorer ou de travailler avec certains partenaires. Si c’est ça l’objectif, je crois que c’est raté », martèle-t-il.

Une réponse à la France qui a récemment obtenu des sanctions de l’Union européenne contre Wagner. La société militaire russe est accusée par l’Europe des Vingt-Sept de recourir à d’anciens militaires russes pour commettre « des violations des droits humains et des opérations clandestines » au bénéfice du Kremlin. Paris par le biais de Jean-Yves, chef de la diplomatie, avait prévenu en septembre dernier qu’une éventuelle implication de la société russe Wagner au Mali serait incompatible avec sa présence au Mali.

C’est dans ce contexte assez tendu qu’Emmanuel Macron est annoncé à Bamako le 20 décembre pour évoquer la fin de l’opération Barkhane, l’avenir de la France au Sahel et plusieurs autres questions liées à la sécurité et la menace jihadiste.

Le Mali proteste face aux pressions de la Cedeao

Des Maliens sont descendus dans les rues de Bamako pour protester contre les injonctions de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) de maintenir la présidentielle et les législatives en février.Après son sommet ordinaire à Abuja les 12 et 13 décembre 2021, la Cedeao a annoncé le maintien des élections au Mali le 27 février. « Les chefs d’Etat, après de longs échanges, ont décidé de maintenir la date du 27 février 2022 pour l’organisation des élections au Mali. Ils ont décidé de l’entrée en vigueur de sanctions additionnelles en janvier 2022 si les autorités n’honorent pas leur engagement initial de tenir à cette date des élections censées ramener les civils au pouvoir », a dit devant la presse le président de la Commission de la Cédéao, Jean-Claude Kassi Brou.

Ce coup de pression des dirigeants ouest-africains n’est pas du goût de certains Maliens, sortis dans les rues de Bamako ce lundi pour apporter leur soutien à Assimi Goïta et son gouvernement. Fort de cet élan populaire, le président malien s’est engagé à soumettre à la Cedeao un calendrier électoral avant le 31 janvier. « La République du Mali, par ma voix, s’engage à vous fournir au plus tard le 31 janvier 2022 un chronogramme (calendrier) détaillé » indique-t-il. Ce nouveau calendrier, qui sera issu des assises de la refondation ouvertes le 11 décembre à Bamako, doit définir une nouvelle feuille de route pour la durée transition et les élections.

Les autorités de la transition malienne ont justifié le report des élections couplées de la présidentielle et des Législatives du 27 février prochain par « l’insécurité persistante » dans le pays. Mais la Cedeao persiste sur la date du 27 février 2022, même si elle reste ouverte à un possible report à la seule condition que les autorités de la transition s’engagent clairement à tenir les élections au-delà de cette date.

L’institution ouest-africaine donne aux autorités maliennes jusqu’au 31 décembre pour présenter un plan pour la tenue des élections. Le médiateur de la Cedeao dans la crise malienne, Goodluck Jonathan, ancien président de la République du Nigeria, est attendu dans les prochains jours à Bamako pour des entretiens avec les autorités maliennes.

Lors de son sommet du 7 novembre, la Cedeao avait corsé les sanctions avec le gel des avoirs financiers et l’interdiction de voyage au sein de l’espace ouest-africain de 150 personnalités, dont le Premier ministre et quasiment tout son gouvernement accusé de retarder les élections. 

Pour le cas de la Guinée, la Cedeao maintient les sanctions contre la junte qui a pris le pouvoir le 5 septembre dernier après avoir renversé le président Alpha Condé. En plus de suspendre la Guinée de ses instances, les chefs d’Etat de la Cedeao donnent un délai de six mois aux autorités guinéennes pour organiser des élections. Le nouvel homme fort de Conakry, le colonel Mamady Doumbouya promet de rendre le pouvoir aux civils mais refuse de se laisser dicter un délai de transition.

Un Français arrêté au Niger en marge de la célébration de la Journée internationale des droits de l’homme

Mathieu Pourchier, un salarié de l’organisation Agir ensemble pour les droits humains, fait partie des cinq personnes interpellées vendredi à Niamey. Des ONG y voient un lien avec les manifestations contre le passage d’un convoi militaire français dans le pays, il y a deux semaines.

 

 

Onze ONG internationales ont demandé, samedi 11 décembre, la libération de cinq acteurs de la société civile, dont un Français, arrêtés à Niamey, au Niger, en marge de la célébration de la Journée internationale des droits de l’homme, qui a eu lieu la veille. Elle visait « à sensibiliser les populations de Niamey sur le respect des droits fondamentaux et les bienfaits d’un système démocratique ».

Ces organisations précisent, dans un communiqué, que, après le départ de la caravane du siège de l’association Tournons la page (TLP) Niger à Niamey, la police a interpellé quinze militants, dont « quatre ont été interrogés et placés en garde à vue au commissariat central de Niamey », où « ils passeront la nuit pour attroupement non autorisé ». Ces quatre militants nigériens, qui font partie de TLP Niger, sont Armadan Moussa, Biliyaminou Idi, Moubarak Habou et Hima Hamani.

 

La cinquième personne interpellée, Mathieu Pourchier, est un salarié français de l’organisation Agir ensemble pour les droits humains. Egalement chargé de protection et de plaidoyer pour le secrétariat international de TLP, à Niamey, il « ne faisait pas partie des caravaniers » et a été « arrêté en ville par quatre policiers en civil alors qu’il circulait à moto », ont noté ces ONG.

« Les quatre membres de TLP et Mathieu Pourchier sont toujours gardés dans les locaux de la police », a dit en début de soirée à l’Agence France-Presse (AFP) Maikoul Zodi, coordinateur national du mouvement TLP. « Les autres personnes, dont des conducteurs de taxi et des journalistes, ont été remises en liberté », a-t-il précisé.

« L’enlisement de la force “Barkhane” »

Les signataires du communiqué « appellent les autorités du Niger » à, notamment, « libérer immédiatement » les personnes arrêtées et à « mettre un terme à toute pratique de harcèlement contre les membres de la société civile ».

Les ONG précisent que « ces évènements s’inscrivent dans un contexte de tensions vives entre Tournons la page Niger, soutenu par de nombreuses organisations de la société civile du Niger, et le gouvernement nigérien .

Les organisations font un lien avec des incidents qui ont eu lieu à la fin novembre lors du passage, dans l’Ouest nigérian, d’un convoi militaire français se rendant à Gao, au Mali. Depuis « les heurts de Téra (trois morts et dix-huit blessés lors d’un affrontement entre des citoyens et un convoi de l’armée française appuyé par la gendarmerie nigérienne), TLP exige justice et demande à pouvoir manifester pour dénoncer l’insécurité et l’enlisement de la force “Barkhane” dans le pays », avance le communiqué. « Au vu des conséquences pour TLP, il semble évident que l’Etat nigérien considère ce sujet comme une ligne rouge », est-il encore écrit.

La justice nigérienne a interdit une manifestation prévue dimanche 5 décembre par TLP, à Niamey, pour protester et demander le départ des bases militaires occidentales – de la France, notamment – présentes au Niger dans le cadre de la lutte antidjihadiste.

L’opération « Barkhane », dont la fin a été annoncée en juin par Emmanuel Macron, est en cours de retrait. Elle consistait, depuis 2014, à déployer des forces militaires françaises au Sahel pour lutter contre la menace djihadiste qui sévit dans cette région.

source: le monde

Présidentielle libyenne : Bazoum contre un report

Le président nigérien Mohamed Bazoum, plaide à l’Onu pour une tenue de la présidentielle libyenne le 24 décembre prochain.Selon le successeur de Mahamadou Issoufou, ce scrutin censé tourner la page d’une dizaine d’années de guerre en Libye, constitue une étape « cruciale » pour ramener la paix dans ce pays et dans la bande du Sahel. Le président nigérien s’est exprimé depuis New York alors qu’il présidait le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies (Onu). « L’échéance du 24 décembre est cruciale et mon pays fonde l’espoir que l’élection présidentielle prévue à cette date se passe dans de bonnes conditions et ouvre la voie à une dynamique de paix et de stabilité » a expliqué Mohamed Bazoum, dont le pays lutte contre la menace jihadiste depuis quelques années.

Cette déclaration du premier président issu de la première alternance démocratique au Niger, intervient quelques jours après la proposition du Haut Conseil d’État libyen (HCE), instance faisant office de Sénat, de proposer le report au mois de février de la présidentielle du 24 décembre, en raison de « désaccords persistants entre camps rivaux ».

Une telle décision s’il se confirme, viendrait s’ajouter à celle prise par le Parlement libyen de décaler d’un mois (janvier 2022) les élections législatives qui devaient se tenir selon la feuille de route onusienne le même jour que la présidentielle. Alors que la liste définitive des candidats se fait toujours attendre, la tenue de la présidentielle dans quelques jours, parait de plus en plus menacée.

Le Niger et la Libye sont deux pays liés par l’histoire et la géographie. En septembre dernier, Mohamed Bazoum avait reçu le vice-président du Conseil présidentiel libyen Moussa Al Konni pour évoquer ses préoccupations sur la question « de la migration, la sécurité et la stabilité au sein de la Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD) ».

La Libye frontalière avec le Tchad autre Etat du Sahel, partage plusieurs centaines de kilomètres de frontières communes avec le Niger. Un territoire souvent exploité par des trafiquants d’armes, de drogue ainsi que des candidats à la migration vers l’Europe.

73ème anniversaire de la DUDH au Niger : Le président de la CNDH appelle à la mobilisation de tous pour la dignité humaine

Le président de la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH), M. Maty El hadji  Moussa a dans un message rendu public, ce jeudi 09 décembre 2021, appelé l’ensemble de la population à une mobilisation pour la dignité humaine en défendant ‘’nos valeurs ainsi que les droits de chacun et de tous dans une communion des cœurs et des esprits’’.

 

 

Cet appel intervient à l’occasion de la commémoration du 73ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH) prévue pour ce vendredi 10 décembre 2021, avec pour thème central ‘’l’égalité ‘’.

Dans son adresse, M. Maty  Elhadji Moussa a rappelé que ce ‘’73ème anniversaire intervient dans un contexte mondial  marqué par la montée de l’insécurité et l’accroissement de la pauvreté, nés des injustices sociales, des effets du changement climatique et des atteintes graves aux droits fondamentaux de l’homme que sont le droit à la vie, à la liberté de pensée, de croyance, d’expression, d’aller et venir, et de manifester’’.

‘’Au Niger le préambule de la constitution du 25 novembre 2010 proclame l’attachement indéfectible du peuple nigérien à la déclaration universelle des droits de l’homme’’ a-t-il souligné.

Le président de la CNDH de faire remarquer, par la même occasion, que ‘’cette déclaration a donc plus qu’une simple portée morale, elle fait partie intégrante de notre corpus juridique interne ; elle est une véritable boussole pour toutes les nations du monde dans leur perpétuelle quête de liberté et de l’épanouissement de l’être humaine’’.

Au Niger, a-t-il ajouté,  ‘’cet anniversaire de la DUDH intervient dans un contexte fortement marqué par la persistance des défis sécuritaires et humanitaires auxquels sont confrontées nos laborieuses populations qui aspirent à vivre en paix dans leur terroir ‘’.

Après avoir rappelé que  lors de la récente visite officielle au Niger de la haute commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme, Mme. Michelle Bachelet a tiré la sonnette d’alarme sur la situation sécuritaire et humanitaire dans le pays, le président de la CNDH de rassurer que ‘’la CNDH  continuera de veiller au respect des droits humains des citoyens et apportera toujours son appui aux actions salvatrices de tous, notamment de l’Etat et des organisations de la société civile pour la résolution de cette crise majeure qui affecte le bien-être de nos citoyens’’.

Parlant de l’actualité, le président de la CNDH de noter les cas les plus récents survenus à Diffa, Maradi, Tahoua et Téra pour lesquels, ‘’la CNDH, conformément à ses missions de promotion et de protection des droits humains, suit de très près les enquêtes judiciaires en cours devant les juridictions compétentes’’.

Le premier responsable de la CNDH de préciser, enfin, que les ‘’personnes dans la même situation doivent être traitées de manière identique et qu’aucune discrimination ne doit être faite entre êtres humains sur le plan de la reconnaissance de leurs droits’’.

 

source:  AIO/AS/ANP 0058 décembre 2021

Le Burkina et le Niger annoncent avoir tué une centaine de « terroristes » dans une opération commune

Les forces armées du Burkina Faso et du Niger ont affirmé avoir tué une centaine de « terroristes » au cours d’une opération commune effectuée du 25 novembre au 9 décembre, à la frontière entre ces deux pays.

 

 

Les armées nigérienne et burkinabè annoncent qu’une opération conjointe menée du 25 novembre au 9 décembre a permis d’éliminer une centaine de « terroristes » à la frontière entre les deux pays, en proie à des attaques jihadistes récurrentes.

Les différentes actions ont permis de « neutraliser une centaine de terroristes » et d' »appréhender une vingtaine d’individus suspects », expliquent les deux états-majors dans un communiqué. Quatre militaires burkinabè ont également été tués, au cours de cette opération, dans l’explosion d’un engin explosif improvisé, dans l’est du Burkina, ont-ils poursuivi. Treize militaires des deux pays ont été blessés.

« Deux bases terroristes démantelées »

Pour cette opération, « les forces armées nationales du Burkina Faso et du Niger ont chacune déployé plusieurs unités terrestres », poursuivent les états-majors. « Des aéronefs de surveillance et de combat ont également été mobilisés des deux côtés pour venir en appui aux unités engagées », au cours de cette opération, dont le poste de commandement se trouve à Tillabéri, dans l’ouest du Niger.

L’opération a également permis de démanteler « deux bases terroristes » dans la zone de Yeritagui, dans l’est du Burkina et de Kokoloukou, dans l’ouest du Niger, selon les deux armées. Celles-ci ont aussi annoncé avoir saisi des armes, des munitions et des engins explosifs improvisés. L’ouest du Niger et l’est du Burkina Faso sont, avec le sud du Mali, au coeur de la zone dite des trois frontières, théâtre d’attaques jihadistes régulières et meurtrières. 

Ces attaques attribuées aux groupes jihadistes affiliés au groupe État islamique (EI) et à Al-Qaïda ont fait plusieurs centaines de morts dans ces deux pays et de nombreuses personnes ont fui leurs foyers. Au Burkina, cette insécurité croissante suscite l’exaspération de la population et a poussé mercredi le président Roch Marc Christian Kaboré à limoger son gouvernement. 

Le Burkina Faso a participé du 21 au 27 novembre à une autre opération commune, aux côtés de la Côte d’Ivoire, du Togo et du Ghana, avec lesquels il partage aussi sa frontière sud. Celle-ci a permis d’arrêter 304 individus suspects et de saisir des armes et des explosifs.

source: France 24

Mézeray. Lauriane, étudiante en géographie, s’engage pour le climat au Niger

Elle prépare une licence de géographie, avant un master en développement. Lauriane Piron a décidé de s’engager aux côtés d’Aidna, association qui finance des projets au Niger.

L’association Aidna de Mézeray, emmenée par Myriam Idrissa, est une association entièrement composée de bénévoles qui contribue directement à un commerce responsable et solidaire mais également à financer des projets de développement communautaire en faveur des populations démunies du Niger, écoles, puits, dispensaires entre autres.

« Le Niger me plaît tout particulièrement »

Les valeurs de cette association ont totalement conquis Lauriane Piron, 20 ans, étudiante en troisième année de licence en géographie à l’Université du Mans avant un master en développement et qui a « toujours voulu exercer un métier qui a du sens et qui puisse concrètement aider à changer les choses dans le monde, en rapport avec la solidarité internationale, et le Niger me plaît tout particulièrement ».

Un coût de 2000 euros

« L’association Aidna travaille sur le terrain et concrètement, c’est pourquoi j’ai voulu m’associer à l’opération climat un arbre = une solution », et après une convention signée entre l’association et l’Université, elle va intégrer l’association deux jours par semaine du 17 janvier au 22 mars 2022 pour « travailler sur la gestion des plantations des arbres avec les acteurs locaux », tout spécialement à l’école primaire de Dakata, qui a vu le jour grâce au parrainage de l’association et de ses 64 élèves. Les arbres permettront de clôturer l’école qui est toujours en paillotes pour l’instant, et de la protéger contre l’avancée du désert.

Coût total de l’opération : 2 000 € avec l’achat de 50 plants d’arbres à 15 €, plus le transport de la pépinière sur le lieu de la plantation, la protection contre les animaux, les frais de main-d’œuvre et les frais de fonctionnement liés à la gestion du projet.

SOURCE: Ouest France

Mali : sept Casques bleus tués

Sept Casques bleus de l’Organisation des Nations unies (Onu) ont été tués au centre du pays par un engin explosif.Ces soldats de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) sont tombés ce mercredi sur un « engin improvisé » qui a explosé au passage de leur convoi a annoncé la Mission de l’Onu au Mali. 

« Ce 8 décembre, un convoi logistique de la Force (Minusma) allant de Douentza à Sévaré (centre) a heurté un engin explosif. Un premier bilan fait état de sept Casques bleus décédés et trois grièvement blessés », a indiqué un communiqué de la Minusma sur Twitter, sans préciser la nationalité des victimes.

Le convoi avait quitté Douentza vers Sévaré dans la région de Bandiagara indique le communiqué de la Minusma qui précise que trois autres soldats ont été grièvement blessés.

Cet incident survient au lendemain du décès d’un Casque bleu évacué il y a quelques jours à Dakar. Ce dernier avait été blessé avec deux autres soldats dans l’explosion d’un engin explosif près de Tessalit, dans le nord du Mali, le 22 novembre dernier.

iété Article Société Assemblée nationale / Session de travail entre les groupes d’amitié Niger-Arabie Saoudite : Vers la redynamisation de la coopération parlementaire

Une session de travail par visioconférence a regroupé, le dimanche 5 décembre 2021, les députés membres du groupe d’amitié Niger-Arabie Saoudite et leurs homologues saoudiens au sujet de la coopération parlementaire. Cette rencontre a permis aux parlementaires des deux pays de dégager des pistes de partenariat sur plusieurs domaines de la vie socio-économique et politique. Les travaux ont été co-dirigés par les présidents des deux groupes d’amitié, le député Abdou Boubacar du Niger et son homologue d’Arabie Saoudite Dr Gazib Ben Zaguerre.

 

Au cours de cette visioconférence, le président du groupe d’amitié Niger-Arabie Saoudite a indiqué que cette réunion de travail leur a permis de renforcer les relations de coopération entre les deux pays.«Nous avons échangé sur sept (7) importants points à savoir la visite de travail des deux groupes dans les pays respectifs, la sécurité, la finance islamique pour une bonne gouvernance et la lutte contre la corruption, l’éducation, la santé, les infrastructures de base, les routes, le port sec et les accords diplomatiques», a expliqué le député Abdou Boubacar.

Au sujet de la finance islamique, de la santé et de l’enseignement supérieur, les parlementaires saoudiens ont rassuré leurs homologues nigériens qu’ils feront tout pour redynamiser la coopération dans un bref délai. «Nous allons entreprendre une mission de travail tout comme nos homologues saoudiens aussi vont venir au Niger pour voir comment renforcer les points évoqués dans nos échanges par visioconférence. Ils sont très motivés à accompagner le Niger dans ses actions de développement», a indiqué M. Abdou Boubacar. Il devait ensuite préciser, que le groupe d’amitié va travailler dur pour l’atteinte des objectifs, tout en respectant la diplomatie parlementaire.

Les députés de l’Arabie Saoudite étaient très fiers de la

rencontre.C’est pourquoi, la député saoudienne, Aliya a même insisté sur l’octroi des bourses d’étude supérieure aux étudiants nigériens pour faire des masters et des doctorats en Arabie Saoudite. «Nous allons revisiter les priorités et les types de besoin qui urgent pour vite toucher le gouvernement saoudien afin d’accompagner le Niger dans les domaines ciblés», a-t-elle déclaré.

Un autre député saoudien a évoqué le développement agricole. Selon lui, le développement d’un pays passe par l’autosuffisance alimentaire. A ce sujet, les parlementaires saoudiens vont s’investir pour aider le Niger à accroitre sa production de la variété mil.

Dans l’ensemble selon le président du groupe d’amitié Niger-Arabie Saoudite, le député Abdou Boubacar, la rencontre a été fructueuse surtout avec les engagements et la détermination de leurs collègues des deux côtés pour redynamiser la coopération parlementaire et bilatérale entre les deux pays.

 

source: Nyamey.com

Niger : une école forme des ingénieurs avec des équipements de pointe et enrichit le vivier des jeunes Africains qualifiés

Souleymane Bahari, un enseignant qui dirige l’atelier de génie mécanique du centre technique de Kalmaharo à Niamey, la capitale du Niger, est impressionné par l’évolution des normes de formation au cours de la dernière décennie.

 

 

L’effectif du centre a plus que triplé entre 2010 et 2019, pour atteindre 1031 étudiants. Les aspirants ingénieurs ont afflué vers les salles de classe réorganisées et dotées de nouveaux équipements. Le centre a désormais une renommée nationale. Les manuels et les cours théoriques ont été enrichis par un apprentissage pratique à l’aide d’outils d’ingénierie modernes. Aujourd’hui, les étudiants « apprennent la technologie utilisée par les grandes entreprises de la région », explique-t-il.

La Banque africaine de développement a apporté des financements pour améliorer la qualité de l’enseignement, soutenir les industries, notamment l’industrie minière, créer des emplois, stimuler la croissance économique et améliorer la qualité de vie des populations, qui sont autant d’objectifs stratégiques de la Banque.

La Revue annuelle sur l’efficacité du développement de la Banque africaine de développement, publiée le 23 novembre dernier, a évalué le projet d’enseignement professionnel et technique du Niger, entre autres projets. Ce rapport phare examine la contribution de l’institution au développement de l’Afrique. Elle mesure également le succès de la Banque dans la réalisation de ses priorités stratégiques, les « High 5 », axées sur l’accès à l’énergie et à l’électricité, l’industrialisation, l’intégration transfrontalière et transcontinentale, la productivité agricole et l’élévation du niveau de vie en Afrique.

Selon la Revue, la pandémie de Covid-19 a effacé plusieurs décennies d’avancées durement acquises en termes de qualité de vie en Afrique. L’épidémie a eu un impact négatif sur les moyens de subsistance dans tout le continent. En 2020, le virus a fait basculer 30,4 millions d’Africains dans l’extrême pauvreté, soit moins de 1,90 dollar par jour. Pour 2021, la Banque prévoit que 39 millions de personnes supplémentaires pourraient les rejoindre.

Dans le cadre de sa Facilité de réponse rapide au Covid-19, la Banque africaine de développement a soutenu 31 pays africains afin d’atténuer l’impact socio-économique de la pandémie, en intensifiant notamment le dépistage du virus et en mettant en place des programmes sanitaires et sociaux. Quelque 12,3 millions de ménages vulnérables ont été concernés. Le défi de la création d’emplois pour la jeunesse africaine est bien antérieur à la pandémie. La population du continent est en pleine croissance. Chaque année, 18 millions de jeunes Africains arrivent sur le marché de l’emploi, mais beaucoup d’entre eux n’ont ni l’éducation, ni les compétences recherchées par les employeurs.

La Banque apporte son soutien à plusieurs centres de formation technique et professionnelle dans toute l’Afrique afin d’aider les jeunes Africains à apprendre des métiers, dont le codage informatique, qui leur permettront d’obtenir des emplois bien rémunérés.

Le programme scientifique et technologique de l’enseignement supérieur en Ouganda, qui bénéficie du soutien de la Banque, a permis de doubler le nombre d’inscriptions dans les filières scientifiques et techniques de six universités publiques du pays entre 2012 et 2018. Environ 45 % des inscrits étaient des femmes. Au total, 118 000 Africains ont bénéficié de programmes de formation financés par la Banque en 2020.

Selon la Revue, la Banque appuie la création de trois millions d’emplois grâce aux opérations publiques et privées approuvées en 2019. Cela inclut 1,3 million de postes pour les femmes et 17,2 milliards de dollars supplémentaires pour l’économie africaine.

Dans un discours prononcé en octobre 2021 devant des diplomates africains à Washington, le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Dr Akinwumi A. Adesina, a souligné l’importance des projets de grande envergure pour créer des emplois et améliorer le niveau de vie sur le continent. « L’Afrique doit rêver grand, a-t-il déclaré. Il ne s’agit pas de gérer la pauvreté sur le continent. Il s’agit de s’assurer que le continent prospère et devienne un continent développé et fier. »

 

source: Agence ecofin

Climat : déclaration attendue de la Cedeao à Abuja

Le sommet de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) sera l’occasion par les chefs d’Etat d’adopter une déclaration commune sur le changement climatique.Le Comité technique ministériel spécialisé (CTMS) sur l’environnement de Cedeao a validé à cet effet un projet de déclaration des chefs d’Etat sur le climat. Le projet déjà élaboré par les experts sera soumis pour adoption aux Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté lors de leur prochaine session ordinaire du 12 décembre 2021 à Abuja (Nigeria) selon un communiqué de la Cedeao.

L’Afrique de l’Ouest fait face à des problèmes environnementaux multiples qui entravent son développement social et économique souligne l’instance régionale Ces problèmes sont exacerbés par le changement climatique dont les effets et impacts sont considérables sur la région.

Les nombreuses actions menées par les États membres et la Commission de la Cedeao pour s’adapter au changement climatique et contribuer à la réduction des émissions des gaz à effets de serre n’ont pas encore produit les résultats attendus. Les nombreuses promesses de financement lors des Conférences des Parties dont la toute récente 26ème Conférence des Parties (COP26) sur le changement climatique tenue à Glasgow, au Royaume-Uni n’ont pas été satisfaites.

Partant de ce constat, l’organisation intergouvernementale en appelle à un engagement fort des chefs d’Etat pour mobiliser tous les acteurs et les partenaires qui le souhaitent pour faire face plus efficacement à la problématique du changement climatique en Afrique de l’Ouest et au Sahel.

Le président du Niger : « les terroristes sont en meilleure posture mais ils ont des faiblesses »

Le président nigérien Mohamed Bazoum a reconnu lundi, devant le forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, que les organisations terroristes actives dans la zone du Sahel sont « supérieures » à certains égards aux armées nationales, mais elles présentent des « faiblesses importantes » dont notamment l’absence de véritable «projet politique ».

 

 

Le chef de l’état nigérien s’exprimait à l’ouverture de la 7ème édition du forum international organisé cette année sous le thème « les défis de la stabilité et le décollage en Afrique dans le monde à l’après covid ».

Prennent part à ce forum organisé par le ministère sénégalais des affaires étrangères de centaines de décideurs du continent africain, des responsables, hommes politiques et académiciens en plus de la ministre française des armées et bon nombre de partenaires internationaux.

Dans son discours à l’ouverture du forum, le président nigérien a insisté sur la sécurité au Sahel, faisant la comparaison entre les groupes armés qui opèrent actuellement dans la région et les mouvements rebelles dans les années 60 du siècle dernier.

Avantage sur les armées

Le président nigérien a ajouté que les organisations actuelles ont bénéficié des conditions offertes par les nouvelles technologies et sont désormais capables de faire face à des armées régulières.

Il a encore dit que la chute du régime de Mouammar Kadhafi et le déclanchement de la guerre civile en Libye ont permis aux organisations terroristes d’obtenir de grandes quantités d’armes.

Aucun groupe rebelle dans le monde ne pouvait disposer des mêmes armes que détiennent les armées régulières qui les combattent comme c’est le cas aujourd’hui au Sahel et je peux dire que les terroristes ont un avantage sur les armées nationales car disposant de certaines armes notamment les RBG et les canons M80, considérés comme les armes les plus importantes dans cette guerre.

Le président nigérien, dans le même ordre d’idées a évoqué l’utilisation par les groupes terroristes de motocyclettes qui leur offrent une supériorité tactique à cause des facilités de déplacement lors des affrontements avec les armées.

Les sources de financement

Evoquant les sources de financement de ces groupes, le président Bazoum a dit ceux-ci sont financés par les réseaux de trafiquants de la drogue vers l’Europe et l’Asie, actifs depuis plus de deux décennies dans le nord du Mali.

Il y a également les rançons payées par certains pays pour faire libérer leurs otages au Sahel.

Le président Bazoum a encore dit que les mines d’or et l’orpaillage artisanale sont également devenues une source importante de financement du terrorisme, car ces organisations contrôlent de nombreuses mines d’or dans la région et ont encouragé la reprise de la prospection aurifère artisanale ».

Dans certaines régions les organisations terroristes s’adonnent au vol du bétail et imposent des redevances aux populations locales.

Les points faibles

Selon le président nigérien les organisations terroristes au Sahel ont plusieurs points faibles qui les empêchent de réussir sur le long terme ajoutant que le talon d’Achille de ces organisations est leur manque de projet de société, la faiblesse de leur encadrement politique. , et leur incapacité à établir la forme la plus simple d’une administration.

Mohamed Bazoum a affirmé que l’organisation d’Al Qaida dans le Maghreb islamique quand elle avait occupé le nord du Mali en 2012, avait essayé d’appliquer la Charia et la création d’un émirat islamique car l’organisation était dirigée par des algériens et des sahraouis qui ont disparu aujourd’hui et donc le projet s’est affaibli.

Le président nigérien a estimé qu’il fallait faire la différence entre les deux plus importantes organisations : le groupe Nousratou Al Islam We El Mouslimine et l’organisation de l’état islamique dans le grand Sahara.

Selon Bazoum le premier groupe se base essentiellement sur des jeunes issus en majorité des écoles coraniques traditionnelles et cela apparaît sur le terrain à travers des cercles de prédication, et en ciblant les symboles de l’État (notamment les écoles).

En revanche, rien de tout cela n’apparaît dans l’organisation de l’État islamique dans le Grand Sahara, qui s’appuie sur son travail sur des bergers qui n’ont jamais fréquenté les écoles coraniques, et adeptes d’un islam très superficiel.

Poursuivant son discours, le président nigérien a dit que depuis que le terrorisme est devenu source de revenu, il a attiré les voleurs et les trafiquants et les organisations, dans l’ouest du Niger, dans le nord Mali et dans l’est du Burkina Faso ont commencé à s’adonner à la violence contre les populations locales et à leur imposer des prélèvements sous prétexte de la zakat, au milieu d’un climat de terreur.

Le danger politique

Pour le président nigérien les groupes actuels sont bien loin des mouvements rebelles nés il y a six décennies qui imposaient aux révolutionnaires d’être au sein de la société comme un poisson dans l’eau, alors que les terroristes aujourd’hui ne vivent pas parmi la société mais plutôt en marge et la soumette à la violence et aux exactions.

Mohamed Bazoum a mis en garde contre le danger politique de ces organisations ajoutant que « si le terrorisme dans le Sahel se revendique islamique, il n’en demeure pas moins qu’il ne porte aucun projet véritable à caractère politique. »

Il a expliqué dans le même contexte que « la pression exercée sur la population à travers les massacres ethniques et l’extorsion, a créé un état de frustration qui s’est propagé à travers les médias sociaux.

Cela a créé à son tour un état de panique qui a affecté gravement l’état psychologique général du pays, et faisant naître un besoin urgent d’un sentiment de sécurité qu’accompagne une sorte d’impatience, une situation mise à profit par les partis politiques d’opposition et certaines organisations de la société civile.

Pour le chef de l’état nigérien, tout ce qui précède illustre le fait que « les organisations terroristes au Sahel, dirigées par des bergers sans instruction, et opèrant sans aucun projet politique, ont réussi à creuser un fossé entre les groupes locaux sur une base ethnique.

Ils ont également réussi à hypothéquer la confiance des citoyens à l’endroit de l’état en mettant en doute sa capacité à garantir la sécurité des populations. »

Ils ont également réussi à amplifier une campagne de diffamation vis-à-vis des alliés internationaux dans la guerre commune contre le terrorisme.

Le président nigérien, à la fin de son discours a qualifié la situation de « très dangereuse » avant d’ajouter que « les pays du Sahel se doivent de mettre en place des stratégies militaires adaptées aux défis et à utiliser des techniques et des moyens à même de leur permettre d’imposer une guerre d’égal à égal et c’est à cela qu’œuvre le Niger. »

Il a a enfin conclu que les pays du Sahel ont besoin du soutien de leurs partenaires internationaux notamment dans le domaine du renseignement, l’appui aérien et le renforcement des capacités des armées nationales.

 

source: Sahara média

VIH/sida : La transmission mère-enfant en forte augmentation au Niger

Selon les plus récentes statistiques publiées par l’ONUSIDA[1] le 1er décembre 2021 à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le VIH/sida, le Niger est le seul pays d’Afrique de l’ouest et du centre qui enregistre un recul sur le front de la lutte contre la transmission de cette maladie de la mère à l’enfant.

 

 

Ainsi, en 2020, le taux de transmission mère-enfant dans ce pays sahélien d’Afrique de l’ouest était de 27,4%. Ce qui représente une augmentation de l’ordre de 13 points par rapport à l’année 2010 où ce taux se situait à 14,1%.

Cette contreperformance se confirme aussi en ce qui concerne le nombre de femmes enceintes vivant avec le VIH/sida dans le pays et suivant un traitement antirétroviral. Elles représentaient 89% en 2010 contre seulement 36% en 2020.

“Une nouvelle génération de jeunes vivant avec le VIH qui ont été infectés par transmission materno-fœtale arrive à l’âge adulte et commence à animer des organisations non seulement de services mais aussi de plaidoyer pour faire entendre leurs voix et faire évoluer les politiques”

Mach-Houd Kouton, conseiller régional ONUSIDA, Afrique occidentale et centrale

Interrogé par SciDev.Net, Mach-Houd Kouton, conseiller régional de l’ONUSIDA pour l’Afrique occidentale et centrale, décrit les challenges de la prévention de la transmission mère-enfant dans cette région en évoquant entre autres « la faiblesse du dépistage précoce des enfants ainsi que l’accès au suivi biologique. » Dans le cas du Niger, le taux du dépistage précoce se situe à… 2,9%.

Si dans tous les autres pays de la région, l’on enregistre un progrès dans ce combat avec au final une diminution de moitié des infections infantiles entre 2010 et 2020, les commentaires du rapport rappellent que cette partie du continent demeure une source de préoccupation.

« La région représentait plus d’un tiers des nouvelles infections à VIH chez les enfants dans le monde en 2020, reflétant les lacunes persistantes dans les efforts visant à prévenir la transmission verticale, y compris la faible couverture de services de santé maternelle et néonatale », peut-on lire.

En effet, indique le document, jusqu’à 44% des femmes enceintes vivant avec le VIH/sida dans la région ne recevaient pas de traitement antirétroviral en 2020. Dès lors, l’Afrique de l’ouest et du centre revendique à elle seule un tiers des nouvelles infections enregistrées chez les enfants dans le monde.

Parmi les autres raisons qui expliqueraient la persistance de ce mode de transmission dans la région, Mach-Houd Kouton fait observer que « les femmes continuent de contracter le VIH pendant la grossesse et l’allaitement maternel en raison de l’absence de prévention combinée adaptée au VIH, y compris la PrEP[2] pour les femmes à risque important de contracter le VIH. »

La lutte contre la transmission verticale est également affectée par des facteurs liés aux inégalités de la dynamique du pouvoir et des normes de genre, aux violences sexistes et aux frais d’utilisation des services, souligne aussi cet expert.

A cela, Mach-Houd Kouton ajoute la faible couverture des services de santé maternelle et néonatale. Une situation qui fait en sorte que les femmes enceintes et allaitantes ne poursuivent pas et n’achèvent pas toujours leur traitement pendant la grossesse et l’allaitement.

Cible

Anne-Esther Njom Nlend, pédiatre néonatologiste et expert en infection périnatale du VIH/Sida au Cameroun précise que la première cible, ce sont les femmes enceintes.

« Il faut qu’elles soient identifiées positives pour bénéficier du traitement antirétroviral. Ce dépistage se fait essentiellement en consultation prénatale. Donc, il faut qu’elles parviennent à la consultation prénatale », dit-elle. Regrettant au passage que tel ne soit pas le cas pour toutes les femmes enceintes séropositives…

« Celles qui n’ont pas les ARV sont supposées transmettre l’infection à leur enfant au taux le plus élevé qui peut parfois aller jusqu’à 45% », indique cette dernière dans un entretien avec SciDev.Net.A en croire cette universitaire, l’autre problème majeur de la transmission mère-enfant est la manière dont on arrive à « capturer » les nouveau-nés dans le système de soins et surtout à les soumettre au test.

« Au niveau du Cameroun, on se serait attendu à ce que tous ces enfants bénéficient du test à six semaines. Seuls trois sur quatre en bénéficient. Ensuite, lorsqu’on en découvre de positifs, on s’attendrait à ce que tous soient mis sous ARV ; or, moins de 50% étaient mis sous ARV », indique Anne Esther Njom Nlend.

Dès lors, martèle l’expert, il faut « traquer » toutes les femmes à la porte d’entrée de la consultation prénatale et leur faire le test au premier et au dernier trimestres, puis pendant l’allaitement ; question de s’assurer que la femme ne s’est pas contaminée entre temps.

« Ce sont des périodes à haut risque parce qu’en cas de contamination pendant cette période, la charge virale maternelle est très élevée, entraînant un très haut risque de transmission de la mère à l’enfant.
Mach-Houd Kouton propose pour sa part d’accélérer l’adoption et l’intégration de nouvelles technologies de diagnostic au point de service pour combler les lacunes en matière de tests, à l’instar de l’utilisation de SMS pour les rappels de rendez-vous.

Il appelle aussi à développer le dépistage de tous les enfants dans les familles ou un adulte ou un enfant vit avec le VIH.

Ce dernier ne cache pas son optimisme quant à la lutte contre la transmission mère-enfant du VIH/sida en Afrique centrale et occidentale.

Car, dit-il, « une nouvelle génération de jeunes vivant avec le VIH qui ont été infectés par transmission materno-fœtale arrive à l’âge adulte et commence à animer des organisations non seulement de services mais aussi de plaidoyer pour faire entendre leurs voix et faire évoluer les politiques ».

Paix, sécurité, Covid-19 : quand la voix de l’Afrique résonne à Dakar

Autour du thème « enjeux de stabilité et d’émergence en Afrique dans un monde post-Covid », la septième édition du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité s’est ouverte lundi 6 décembre avec des discours engagés de plusieurs dirigeants de pays du continent sur les problématiques de l’heure.Devant le Sénégalais Macky Sall, le Sud-africain Cyril Ramaphosa, le Nigérien Mohamed Bazoum et le Bissau-Guinéen Umaro Sissoco Embalo, Ismaël Lô, artiste sénégalais né au Niger, entonne son célèbre opus « Africa ». La salle archi-comble et colorée du centre de conférences de Diamniadio, à 30 km de Dakar, était toute acquise devant la célèbre voix africaine qui prêche encore l’unité du continent noir dans ces moments troubles de la marche du monde.

C’est d’ailleurs toute l’importance de la tenue de ce forum dont le thème de cette année « dénote un pari optimiste sur le futur » et « nous engage à être résilients, réguliers et combatifs », selon le président Macky Sall, hôte de la cérémonie. Organisée sous forme de séances plénières et d’ateliers, elle réunit pour deux jours une palette d’experts civilo-militaires.

Selon le chef de l’État sénégalais, les périls d’aujourd’hui sur le continent sont multiples (sécuritaire, environnemental, sanitaire…) et appellent à une « solidarité collective », étant donné qu’« aucun pays ne peut faire face tout seul ».

Cette « solidarité africaine dans la lutte pour la paix et la sécurité est possible », souligne le président de la Commission de l’Union africaine, le Tchadien Moussa Faki Mahamat. Il magnifie d’ailleurs les soutiens financiers du Sénégal à l’endroit du G5-Sahel, bien qu’il n’en soit pas membre, et militaire du Rwanda aux côtés des forces de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), présentes au Mozambique, pour contrer l’insurrection islamiste.

Sahel et présence française

Par ailleurs, le Sahel, partagé entre le Niger, le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie et le Tchad, est la région africaine la plus gangrénée par les violences jihadistes. Voilà pourquoi ces cinq pays se sont ligués autour du G5-Sahel pour assurer leur sécurité, avec l’aide de pays partenaires comme la France, dont la présence militaire est de plus en plus contestée. N’empêche, « la France n’a pas un agenda caché au Sahel, a défendu son pays la ministre des Forces Armées Florence Parly. (…) Tous ceux qui attisent un discours antifrançais jouent pour un autre camp ».

Faisant appel à sa large connaissance de la question jihadiste pour avoir été quatre ans durant le ministre de l’Intérieur du Niger, le président Mohamed Bazoum indique que le terrorisme des temps modernes se caractérise de la même façon que s’effectuaient « les guérillas en Amérique latine ». Pour lui, les groupes terroristes « se distinguent aujourd’hui par leurs armes sophistiquées » et utilisent les « motos » ou « deux roues » comme moyen de transport, ce qui « confère un caractère asymétrique à cette guerre ».

Sous ce rapport, les Etats sahéliens se doivent de mettre en place « une stratégie militaire similaire et adaptée », en plus des « ressources financières exceptionnelles, faute de quoi leurs actions seront insuffisantes », a prévenu le successeur de Mahamadou Issoufou, investi au pouvoir en avril dernier.

Les chefs d’Etat présents dans la salle n’ont pas manqué d’aborder l’impact de la Covid-19 sur le continent. « A titre illustratif de l’impact de la crise, pour la première fois de son histoire, un pays comme le Sénégal s’est retrouvé à faire du transfert de fonds dans le sens inverse, en soutien à notre diaspora dans le cadre de notre Plan de résilience économique et sociale », a relevé Macky Sall, qui appelle dès lors à « corriger les règles d’évaluation des risques en Afrique ».

Omicron et nouveaux défis

Sur le variant Omicron, découvert en Afrique du Sud, le président sénégalais s’est insurgé contre le blocus effectué contre ce pays, soulignant en outre qu’« on doit arrêter de nous faire peur » avec ce nouveau variant dont les données fournies n’indiquent aucunement une incidence sur la létalité.

En parfaite cohésion avec son homologue sénégalais, Cyril Ramaphosa a qualifié les restrictions de voyage qui frappent son pays d’« apartheid », reprenant une formule du secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres.

Ainsi, « nous devons trouver les moyens de faire face à la Covid-19 » après la « déception » causée par les pays riches sur la répartition des vaccins, a préconisé le président sud-africain, avant d’ajouter que ces dits pays « ne doivent pas nous interdire de voyager » parce que « le vaccin est en train de voyager ».

Niger : la colère monte contre l’armée française

Plus d’une semaine après la mort le 26 novembre à Tera, nord-ouest du Niger, de trois manifestants qui bloquaient le convoi de Barkhane en route pour le Mali, la grogne ne faiblit pas au Niger contre l’armée française.

 

La version alambiquée de l’état-major des armées à Paris et le communiqué tout aussi confus du gouvernement nigérien n’y ont rien arrangé. Dans une déclaration remarquée, le Cercle indépendant de réflexion et d’actions citoyennes (CIRAC), présidé par l’ancien ministre de l’Intérieur Iddy Ango Omar, qualifie de « cruelle et brutale » la charge des militaires de l’opération Barkhane contre la jeunesse de Tera.

« Le CIRAC dénonce et condamne avec la plus grande fermeté l’usage disproportionné d’armes de guerre létales face à une jeunesse sans défense exprimant sa protestation contre la présence illégale de troupes françaises sur le territoire indépendant du Niger, des troupes qui n’ont pu, pendant plus huit ans, faire la preuve de leur efficacité et de leur bonne foi dans la lutte anti-terroriste », poursuit le communiqué.

Le président Bazoum à contre courant!

« Tournons la page », une autre organisation de la société civile, avait appelé samedi pour « la souveraineté nationale », « l’honneur et la dignité des Nigériens », « l’intégrité du territoire national » et contre la présence des troupes étrangères.

L’interdiction de la manifestation par les autorités est venue ajouter à la colère de la population qui n’a pas encore digéré le décès de trois manifestants à Tera. Dix-huit autres personnes ont été blessées par des tirs par balles unanimement attribuées aux soldats français. Parmi elles, quatorze seraient dans un état grave.

La tragédie de Tera tombe mal pour le président nigérien Mohamed Bazoum qui avait récemment exprimé « toute sa reconnaissance » à la France pour son engagement au Sahel. L’opinion publique ne semble pas partager une telle reconnaissance pour l’effort militaire français.

 

source: Mondeafrique

Niger: la police empêche le rassemblement contre la présence de troupes étrangères dans le pays

Au Niger, la manifestation avait d’abord été autorisée par la justice, avant d’être finalement interdite en appel. La coalition Tournons La Page (TLP) voulait tout de même manifester pour dénoncer la présence de troupes étrangères dans le pays mais la police a bouclé les principales places, à Niamey, empêchant tout rassemblement.

 

 

Malgré l’interdiction de la manifestation de la coalition Tournons la page et en l’absence des responsables sur le terrain, des jeunes ont bravé cette interdiction.

La place Toumo, principal point de ralliement des manifestants, avant de démarrer leur marche pacifique, a été prise d’assaut dès les premières heures du matin par la police anti-émeute.

Il en est de même pour la grande place de l’Assemblée nationale, lieu du meeting. Là également, plusieurs véhicules de la police bouclent l’accès, la rendant inaccessible aux manifestants.

C’est donc dans les ruelles avoisinantes que les premiers attroupements de jeunes ont été dispersés par la police et la Garde nationale. C’est le cas devant l’école Canada, au rond-point Eglise et du boulevard du Grand marché où l’on assiste à des échanges de grenades lacrymogènes et coups de matraques face aux pierres lancées par les manifestants.

Partout où les forces de l’ordre sont intervenues, les manifestants ont été dispersés. On ignore pour l’instant le nombre de manifestants interpellés par la police. Les deux principaux responsables de la coalition Tournons la page n’ont pu être joints au téléphone.

 

Rappelons que cette manifestation, interdite, avait pour objectif de protester contre la présence des forces étrangères au Niger. Les forces françaises sont particulièrement visées.

source: RFI

Afrique : baisse des infections au VIH chez les enfants

Deux tiers des personnes séropositives dans le monde vivent en Afrique.Les pays africains ont fait d’énormes progrès dans le ralentissement de la propagation du VIH-Sida chez les enfants, malgré les perturbations causées à la prévention et au traitement par la pandémie de Covid-19.

Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) révèle que les nouvelles infections annuelles chez les adolescents en Afrique orientale et australe ont diminué de 41 % depuis 2010, tandis qu’en Afrique du Nord, les infections ont augmenté de 4 %.

En Afrique subsaharienne, l’agence onusienne note que dans l’ensemble, les nouvelles infections au VIH chez les adolescents ont diminué d’un tiers, 85 % des infections se produisant chez les filles.

En outre, en Afrique orientale et australe, les nouvelles infections au VIH chez les jeunes enfants ont diminué de 63 % depuis 2010.

Cependant, l’UNICEF souligne qu’il reste encore beaucoup à faire, notant que sur les 15,4 millions d’enfants qui ont perdu un ou deux parents à cause du Sida dans le monde l’année dernière, 11,5 millions vivent en Afrique subsaharienne.

« Reconstruire en mieux dans un monde post-pandémique doit inclure des réponses au VIH qui sont fondées sur des preuves, centrées sur les personnes, résilientes, durables et, surtout, équitables », déclare Henrietta Fore, Directrice exécutive de l’UNICEF, citée par un communiqué reçu ce jeudi à APA.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les deux tiers des personnes séropositives dans le monde, soit 25,7 millions, vivent en Afrique, dont 80 % de femmes âgées de 15 à 19 ans.

Ce qui pousse Amira Elfadil, Commissaire à la santé, aux affaires humanitaires et au développement social à la Commission de l’Union africaine, à demander de permettre aux filles du continent de terminer leurs études secondaires pour réduire la prévalence du VIH dans ce groupe.

« Six nouvelles infections sur sept chez les adolescents âgés de 15 à 19 ans en Afrique subsaharienne concernent des filles. Donner aux adolescentes et aux jeunes femmes les moyens de terminer leurs études secondaires contribue à leur sécurité et réduit leur risque d’infection par le VIH de 30 à 50 % dans certains pays », dit-elle.

Niger : Ouverture à Niamey de la 13ème édition du FIMA

Cérémonie de lancement officiel, ce mercredi 1er décembre 2021, de la 13ème Edition du festival international de la mode en Afrique (FIMA), en présence du Premier Ministre Ouhoumoudou Mahamadou.

 

Placée sous le haut patronage du Président de la République, Chef de l’Etat, Bazoum Mohamed, cette 13ème édition a pour thème « La mode, dynamique de la paix vers une intégration de l’Afrique ».

En lançant les activités du FIMA, le Ministre de la culture, du tourisme et de l’artisanat, M. Mohamed Hamid a déclaré que l’organisation de ce festival ‘’se traduit par un engouement sans cesse et grandissant des jeunes pour les métiers de la mode, une revalorisation du travail des artisanats, la création d’emplois à travers les entreprises de mode et le regain visible de toutes les générations vers des formations de qualité dans le domaine du stylisme modélisme’’.

Selon le Ministre de la culture ‘’le FIMA s’intègre dans les orientations du Programme de la Renaissance Acte III, du Président de la République, M. Bazoum Mohamed, et aussi dans la déclaration de politique générale du Premier Ministre Ouhoumoudou Mahamadou’’.

Notons qu’au paravent, le Président et fondateur de ce grand évènement d’envergure mondiale, Monsieur Alphady a, quant à lui, indiqué que le ‘’FIMA regroupe des festivaliers venus de tous les horizons du monde entier’’.

Il a laissé entendre ‘’qu’en 23 ans d’existence, le FIMA a initié et pérennisé plusieurs projets de promotion artistique et culturelle dont, entre autres, les concours jeunes stylistes, top model et le concours meilleur artisan maroquinier bijoutier’’.

‘’Tous ces concours ont contribué à valoriser le travail des artisans locaux en incitant à cultiver l’excellence’’ a soutenu Monsieur Alphady qui a tenu à remercier le Chef de l’Etat Bazoum Mohamed, qui selon lui, fait de ‘’la culture un moyen important de développement socio-économique du pays’’.

Cette année, c’est la côte d’ivoire qui est le pays invité d’honneur d’où la participation d’une forte délégation venue de ce pays à ces festivités.

Le cap vert, Haïti, le japon, la Turquie, l’Amérique du sud, la France sont également fortement représentés à cette 13ème édition de la fête africaine de la mode.

Notons que les innovations de cette 13ème Edition portent sur l’opportunité que le FIMA offre aux jeunes créateurs nigériens de se faire connaitre à l’occasion d’une nuit dénommée «la nuit de la mode nigérienne». Il y aura également une nuit africaine qui fera découvrir et apprécier les talents exclusivement africains.

Autre activité importante de ce festival, c’est le salon HASKE qui est une véritable occasion d’échanges et de partages de grande envergure.

Rappelons que le FIMA est né dans un contexte de conflit et a, malgré tout, contribué au retour définitif de la paix dans le nord par la reprise des activités touristiques qui sont les poumons de l’économie de cette région d’Agadez.

 

sourrce : niamey.com

À l’ONU, les doutes du Niger sur la tenue de la présidentielle libyenne

Mercredi, l’ambassadeur du Niger à l’ONU et président du Conseil de sécurité de l’ONU, Abdou Abarry, est allé à contre-courant du Conseil de sécurité de l’ONU, estimant que la Libye n’était pas prête pour tenir des élections dans des conditions optimales.

 

 

C’est assez rare à l’ONU pour être noté. Alors que la communauté internationale pousse pour que le scrutin présidentiel en libye – prévu le 24 décembre – ait lieu coute que coute, l’ambassadeur du Niger Abdou Abarry, alors qu’il prenait son poste de président du Conseil, a déclaré que les conditions pour organiser un scrutin présidentiel en Libye n’étaient pas « pour le moment, réunies ».

« Si la volonté de la communauté internationale, c’est encourager et de dire que, coûte que coûte, il faut aller à des élections quelles que soient leurs qualités, à cela en tant que Niger, je peux vous dire que les conditions d’élections libres, crédibles, démocratiques, consensuelles, qui vont être un maillon important pour le retour de la paix, de la stabilité en Libye, ne sont pas, pour le moment, réunies », a-t-il déclaré.

Le Nigérien, qui a pris au mois de décembre la présidence du Conseil, s’est rangé du côté des différentes autorités nigériennes qui estiment également que le pays n’est pas prêt pour tenir des élections dans de bonnes conditions le 24 décembre prochain.

« Les combattants étrangers sont toujours en Libye. Il n’y a pas véritablement une réunification en termes des forces en présence. Donc, cela est un point de vue, pas du Conseil de sécurité, mais c’est une analyse que nous faisons : la situation n’est pas assez mature, assez mûre pour permettre ce type d’élections qui peuvent mener à une stabilité pérenne et à une sécurité en Libye », argumente-t-il.

« Nous voulons que ces élections fassent partie de la solution et non du problème », a déclaré de son côté le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. « Et donc, nous ferons tout pour faciliter un dialogue, permettant de résoudre les questions qui subsistent encore (…) qui pourraient diviser la Libye », a-t-il ajouté.

Outre les membres de l’ONU, de nombreux observateurs estiment que ce scrutin n’est pas réaliste étant donné que la liste définitive des candidats n’est toujours pas arrêtée. Et que la sécurité dans le pays reste précaire malgré la signature d’un cessez le feu il y a un an. De plus, ce scrutin ne serait pas percu comme crédible par une majorité des libyens, mettent en garde ces observateurs, et risqueraient de diviser encore plus le pays, plutôt que de le stabiliser.

source: RFI

Hausse des cours mondiaux des produits alimentaires (FAO)

Le blé et les produits laitiers tirent vers le haut l’Indice FAO des prix des produits alimentaires.Les prix mondiaux des produits alimentaires ont fortement augmenté en novembre dernier. En effet, le baromètre des prix des produits alimentaires sur les marchés internationaux de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) note une hausse pour le quatrième mois d’affilée à cause de la forte demande de blé et de produits laitiers.

L’analyse révèle que les prix des produits alimentaires s’est établi en moyenne à 134,4 points, soit son niveau le plus haut depuis juin 2011, et gagne ainsi 1,2% par rapport à octobre 2021. L’indice, qui permet de suivre l’évolution mensuelle des prix internationaux des produits alimentaires couramment échangés, est supérieur de 27,3% à sa valeur de novembre 2020.

La FAO explique l’augmentation des prix des produits laitiers par la hausse globale constatée en novembre. Ces prix ont cru de 3,4% par rapport au mois précédent. La forte demande mondiale à l’importation s’est maintenue dans les cas du beurre et du lait en poudre car les acheteurs ont cherché à s’assurer un approvisionnement à court terme en prévision du resserrement des marchés.

L’Indice FAO des prix des céréales a gagné 3,1% par rapport au mois précédent et 23,2% par rapport à la même période l’année dernière. Les prix à l’exportation du maïs ont légèrement augmenté et les prix internationaux du riz sont restés globalement stables, mais les prix du blé ont atteint leur plus haut niveau depuis mai 2011.

Cette hausse est due à l’importance de la demande associée à la faiblesse de l’offre, en particulier pour ce qui est du blé de qualité supérieure, ainsi qu’à des craintes liées aux pluies intempestives en Australie et à l’incertitude concernant la possible modification des mesures d’exportation de la Fédération de Russie.

Le baromètre de la FAO portant sur les prix du sucre est plus élevé de 1,4% par rapport à octobre et de près de 40% par rapport à novembre 2020. Cela s’explique principalement par la hausse des prix de l’éthanol, bien que des envois importants en provenance d’Inde et des perspectives favorables concernant les exportations de sucre de Thaïlande aient atténué la pression à la hausse sur les cours.

Quant aux prix des huiles végétales, ils ont reculé de 0,3% après avoir atteint un niveau record en octobre, conséquence de la baisse des cours des huiles de soja et de colza ainsi que du pétrole brut. Les prix internationaux de l’huile de palme se sont maintenus.

Au même moment, ceux prix de la viande ont fléchi de 0,9%, soit sa quatrième baisse mensuelle consécutive. Sous l’effet de la diminution des achats de viande de porc en Chine, les cours internationaux de ce produit ont reculé. Les prix de la viande ovine ont aussi connu une forte chute à la suite de l’accroissement des disponibilités exportables en Australie. Dans l’ensemble, les prix de la viande de bovins et de la chair de volaille sont restés stables.

D’après le nouveau Bulletin de la FAO sur l’offre et la demande de céréales, publié ce jeudi, la production céréalière mondiale devrait s’établir à 2,791 milliards de tonnes en 2021, soit un nouveau record et un volume supérieur de 0,7% à celui de l’année précédente.

Par rapport à 2020, il est prévu que la production mondiale de céréales secondaires et de riz augmente de 1,4 et 0,9% respectivement, tandis que la production de blé devrait diminuer de 1,0%.

 L’utilisation mondiale de céréales en 2021-2022 devrait croître de 1,7% et atteindre 2,810 milliards de tonnes, et, à la clôture des campagnes en 2022, les stocks mondiaux de céréales devraient être inférieurs de 0,9% à leurs niveaux d’ouverture.

La FAO prévoit qu’en 2021-2022 les échanges internationaux de céréales connaissent une hausse de 0,7% pour s’élever à 480 millions de tonnes, et qu’une croissance de 2,2% des échanges de blé compense largement une contraction probable des échanges de céréales secondaires.

De son côté, la production végétale devrait diminuer dans les pays à faible revenu et à déficit vivrier.

Covid-19/Vaccins : Pékin promet un milliard de doses à l’Afrique

La vaccination contre la Covid-19 a pris du retard en Afrique dans un contexte d’inquiétude croissante face à la propagation du nouveau variant, Omicron.L’Empire du Milieu veut aider l’Afrique à booster son taux de vaccination contre le nouveau coronavirus. Ce faisant, le président chinois, Xi Jinping, a promis de fournir un milliard de doses de vaccins au continent africain pour l’aider à atteindre son objectif de vacciner 60% de sa population d’ici à 2022.

Cette offre s’ajoute aux près de 200 millions de doses déjà offertes par Pékin à l’Afrique.

« Nous devons donner la priorité aux personnes et à leur vie, être guidés par la science, soutenir la renonciation aux droits de propriété intellectuelle sur les vaccins contre le Covid-19, et assurer véritablement leur accessibilité et leur caractère abordable en Afrique pour combler le déficit de vaccination », a déclaré M. Xi.

Il a fait la promesse par visioconférence lors de la huitième conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine (Focac) tenue les 29 et 30 novembre 2021 à Dakar (Sénégal).

Selon Xi, Pékin donnera 600 millions de doses sous forme de don. Les 400 millions de doses restantes seront fournies par une production conjointe de vaccins entre des entreprises chinoises et africaines.

La Chine aidera également les pays africains à mettre en œuvre dix programmes de santé et enverra 1.500 travailleurs médicaux et experts en santé publique sur le continent.

Niger : un rapport de l’ONU demande des réparations aux victimes de la colonisation française

Un rapport des Nations-Unies demande à la France de réparer les préjudices causés au Niger lors de la colonisation, notamment les crimes de sang commis par sa colonne dirigée par Voulet et Chanoine, a rapporté mercredi le journal électronique « afriquexxi.info » (indépendant).

 

 

« En juillet 2021 à New York, Fabian Salvioli, le rapporteur spécial des Nations Unies pour la promotion de la vérité, de la justice, de la réparation et des garanties de non-répétition a présenté un rapport intitulé [Mesures de justice transitionnelle et approches à adopter face au legs des violations graves des droits humains et du droit international humanitaire commises dans les contextes coloniaux] », a rapporté le media, ajoutant qu’au cours du même mois, « des représentants des communautés nigériennes concernés par la question se sont exprimées aux côtés de Salvioli lors d’un webinaire organisé à la New School de New York intitulé [Racial Violence and Colonial Accountabilities] ».

Soulignant que ces représentants des communautés nigériennes ont « exigé des excuses publiques de la France ainsi qu’une enquête exhaustive sur ce qui s’est passé en 1899 », le journal « afriquexxi.info » a rapporté que dans son rapport, l’expert de l’ONU a indiqué que « le transfert des richesses pendant les colonies et l’oppression raciste ont créé un héritage d’exclusion sociale, économique et culturelle dont les effets se font sentir depuis des générations ».

Et le media britannique d’ajouter que Fabian Salvioli a « insisté également sur le fait que les réparations ne doivent pas et ne peuvent pas être déguisées en aide humanitaire, en assistance ou en coopération au développement et ainsi permettre d’éviter la question de reconnaissance des responsabilités ».

L’expert onusien a aussi recommandé « la mise en place de mécanismes permettant de réparer le préjudice causé aux victimes et aux populations touchées », soutenant que « les États doivent garantir aux victimes de violation des droits humains liées au colonialisme et de leurs conséquences actuelles notamment l’oppression et la violence raciale, l’accès à un recours effectif devant les tribunaux nationaux, afin que les plaintes et les demandes de réparation pour le préjudice subi puissent être traitées sans obstacles juridiques ou procéduraux ».

Rencontré par « afriquexxi.info », le sultan de Konni (région de Tahoua), un des principaux chefs traditionnels au Niger, a déclaré que la Voulet et ses hommes ont tué entre 7 mille et 15 mille personnes en trois jours, ajoutant que les massacres commis constituent un « crime contre l’humanité » pouvant être jugé par la Cour pénale internationale.

Le media a aussi rapporté le témoignage poignant de l’officier français envoyé à la recherche de la colonne Voulet-Chanoine, après que les rumeurs de ses atrocités soient parvenues à Paris, dans lequel l’officier déclare : « Vers midi, nous sommes arrivés à ce qui était le village de Koram Kalgo. Ce n’était plus que ruines fumantes. Un vieil homme assis dans les cendres nous a dit que les forces d’invasion étaient passées par là quatre jours auparavant. Deux petites filles d’environ 10 ans étaient suspendues à un arbre à l’entrée du village. Partout je voyais des cadavres d’hommes dans la fleur de l’âge, leurs grands boucliers gisaient à côté. Certains avaient eu le temps, avant de mourir, de trouver l’ombre d’un buisson touffu ».

Le Niger fait partie des pays africains colonisés par la France. Dans la plupart des localités où elles sont passées, les troupes françaises ont rencontré des résistances des populations qu’elles ont réprimées dans le sang.

source: aa.com

Comment le Burkina Faso et le Niger «assument» leur partenariat militaire avec la France

Les autorités des deux pays sahéliens ont dû justifier leurs choix politiques pour lutter contre le terrorisme à l’occasion du passage d’un convoi militaire français, longtemps bloqué par les jeunes.

 

 

Parti le 14 novembre d’Abidjan, le convoi militaire français est finalement arrivé à Gao, sa destination finale, dimanche soir. Retardé par des manifestants à Bobo Dioulasso au Burkina Faso, bloqué durant deux jours à Kaya, plus à l’Est, ce convoi de 90 véhicules a été attaqué samedi à Téra, dans l’Ouest du Niger, par des jeunes qui comptaient inspecter le chargement. Les forces nigériennes et l’armée française ont dû intervenir. Bilan : au moins deux morts et 18 blessés. Lundi, le ministre nigérien de l’Intérieur a été limogé.… suite de l’article sur Autre presse

 

source: l’opinion

 

 

Niger: le président Bazoum limoge son ministre de l’Intérieur

Le président nigérien Mohamed Bazoum a procédé au changement de son ministre de l’Intérieur, deux jours après une manifestation contre le passage d’un convoi militaire français à Téra (ouest) qui a fait deux morts, selon un communiqué lu lundi à la radio publique.

Le communiqué ne précise pas les raisons de ce changement qui, selon un officiel nigérien interrogé par l’AFP, « était prévu bien avant les événements de Téra« .

L’actuel ministre de l’Intérieur, Alkache Alhada, en poste depuis avril et qui devient ministre du Commerce, est remplacé par Hamadou Adamou Souley, jusqu’ici ministre de l’Equipement.

Originaire de la région de Tillabéri (ouest), l’une des plus touchées par la violence jihadiste, Hamadou Adamou Souley est un proche du président Bazoum et l’ancien directeur de cabinet adjoint de l’ex-président Mahamadou Issoufou. Il a également été chef de cabinet de l’ex-Premier ministre Burgi Rafini.

D’autres ministres changent également de poste, dont celui de la Justice, Boubacar Hassan, remplacé par Ikta Aboulaye Mohamed.

« Usage de la force »

Ces changements surviennent après la mort samedi de deux personnes qui manifestaient à Téra (ouest du Niger) contre un convoi militaire français qui avait quitté le Burkina Faso – où il avait été bloqué plus d’une semaine par des manifestants anti-Français – pour se rendre à Gao, au Mali.

Le ministère de l’Intérieur avait indiqué que « le convoi de la force française Barkhane sous escorte de la gendarmerie nationale en route pour le Mali, a été bloqué par des manifestants très violents à Téra, région de Tillabéri« .

Il avait ajouté, sans préciser s’il faisait référence à la gendarmerie ou à la force Barkhane, que « dans sa tentative de se dégager elle a fait usage de la force« , faisant deux morts et dix-huit blessés. « Une enquête est ouverte pour déterminer les circonstances exactes de cette tragédie et situer les responsabilités« , selon le ministère.

Cet incident est survenu au lendemain de déclarations du président Bazoum exprimant sa « reconnaissance » envers la France. « De tous les pays qui sont engagés à nos côtés dans la lutte contre le terrorisme, aujourd’hui la France est le pays qui consent le plus de sacrifices« , avait-il dit dans un entretien à la radio-télévision nigérienne.

Le Niger doit faire face aux attaques régulières et meurtrières de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et l’Etat islamique au Sahel dans l’ouest, et à celles de Boko Haram et de l’Etat islamique en Afrique de l’ouest (Iswap) dans le sud-est.

source: TV5 monde

Niger : le convoi de la mission Barkhane enfin arrivé à Gao après de nombreux heurts

Le convoi militaire ravitailleur de l’armée française parti de Côte d’Ivoire est enfin arrivé à Gao, après de nombreux heurts et manifestations sur la route, contre la présence de la France au Sahel, qui ont notamment fait trois morts au Niger. Récit et explications.

Un convoi militaire français en route pour le Mali depuis la Côte d’Ivoire il y a dix jours, est finalement arrivé, dans la nuit de dimanche à lundi, à Gao. Son parcours a été émaillé d’affrontements et de manifestations qui ont fait notamment trois morts au Niger. 

Ces incidents, les premiers de ce genre, mettent de nouveau en lumière la question de la présence de la force française au Sahel, selon le grand reporter de France 24 Cyril Payen. « C’est un événement qui est pris au sérieux au plus haut sommet de l’État major français et sans doute au-delà », explique notre journaliste. « On est dans une période un peu compliqué de redimensionnement de l’opération Barkhane ».

La présence militaire française au Sahel, déployée dans le cadre de l’opération Barkhane de lutte contre les groupes jihadistes, est de plus en critiquée dans ses anciennes colonies comme au Niger, au Burkina Faso et dans d’autres pays d’Afrique de l’ouest. « Sans ce cordon ombilical terrestre, cela va être compliqué de continuer cette opération dans les termes actuels », précise le reporter de France 24. « Cela peut créer un précédent ».

« C’est un scénario catastrophe pour cette opération en pleine mutation », résume Cyril Payen.

« Il a fallu rester calme et patient »

Ce convoi, le 32e depuis le début de l’opération à Gao, avait été pris pour cible samedi lors de son entrée sur le sol nigérien après avoir été bloqué une semaine au Burkina Faso par plusieurs centaines de personnes protestant contre la présence de la France au Sahel.

« On devait escorter un convoi d’Abidjan jusqu’à Gao. Nous avons commencé notre convoi le dimanche 14 novembre. Nous avons fait face à des premières manifestations, provocations et intimidations au Burkina Faso de la part de manifestants assez déterminés », a raconté sur l’antenne de France 24, le capitaine François-Xavier, commandant d’unité du 2e REP, chef du convoi militaire. « Cela a nécessité d’attendre que la situation se calme avant de traverser ».

Moins de 30 km après le passage de la frontière du Niger, il a fait face à de nouvelles manifestations à proximité de la ville de Téra, dans l’ouest, où il effectuait une pause pour la nuit. « Cette fois-ci, ce blocage était plus important, mieux organisé et l’ensemble du convoi a été attaqué dont notamment les civils que nous devions escorter », explique le capitaine François-Xavier.

« On a fait face à une situation qui était vraiment inattendue. Il a fallu rester calme et patient », ajoute-t-il. « On parle de manifestations, mais j’ai l’impression d’avoir fait face à des scènes de guérilla urbaine ».

« Je sentais que la situation pouvait dégénérer. Mon objectif était de sortir de cette situation qui était très tendue », raconte ce militaire français.

Dans un communiqué, le ministère nigérien de l’Intérieur a précisé dimanche que la force française Barkhane, sous escorte de la gendarmerie nationale, « dans sa tentative de se dégager » a « fait usage de la force ». Il a fait alors état d’un bilan de 2 morts et 18 blessés dont 11 graves. « Une enquête est ouverte pour déterminer les circonstances exactes de cette tragédie et situer les responsabilités », a poursuivi le ministère.

Selon le capitaine François-Xavier, « il n’y a pas eu d’utilisation d’armes contre la foule ». « Je ne peux pas confirmer le bilan qui a été annoncé », a-t-il déclaré.

source: France 24

Covid-19: effets négatifs des restrictions sur les systèmes alimentaires

Les mesures restrictives prises dans le cadre de la lutte contre la Covid-19 ont négativement impacté les systèmes alimentaires en Afrique.Pour tuer dans l’œuf la pandémie du nouveau coronavirus, plusieurs pays ont décrété l’état d’urgence assorti d’un couvre-feu. Cette mesure a eu des conséquences dramatiques sur les systèmes alimentaires pour de nombreuses familles africaines. Pour leur venir en aide, les Etats ont pris des mesures d’accompagnement.

Mai selon l’étude sur les « effets des réponses du gouvernement à la Covid-19 sur les systèmes alimentaires et les moyens de subsistance au Sahel », ces mesures d’accompagnement ont touché positivement un nombre très faible de personnes, soit 15% des personnes enquêtées.

« Les mesures de soutien ont eu certes des effets positifs pour certains, mais la plupart n’ont pas significativement affecté la population. Celles ayant eu le plus d’effet ont en général touché 7% à 10% des acteurs des chaînes de valeurs », révèle l’étude du Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (Coraf) publiée ce lundi à Dakar.

D’une manière générale, la plupart des mesures de restriction ont eu des effets négatifs importants, certaines ont même touché négativement jusqu’à 70% de la population, note la recherche menée dans cinq pays du Sahel que sont le Burkina Faso, le Cap Vert, le Mali, le Niger et le Sénégal sur un échantillon de 10 680 acteurs des chaînes de valeur (producteurs, éleveurs, consommateurs, transformateurs, transporteurs et commerçants).

De façon plus explicite, détaille l’étude, les réponses ont affecté négativement la disponibilité de la main d’œuvre, l’accès aux marchés, les mouvements des bergers et des troupeaux, le prix du marché, et ont créé une discrimination par rapport aux groupes vulnérables.

S’agissant de ces derniers, poursuit le document, il ressort que plus l’âge de l’individu augmente, plus il est négativement impacté par les mesures du gouvernement face à la pandémie. Quant à la variable genre, à part le Niger et le Sénégal, dans tous les pays de l’étude, les femmes ont été plus impactées que les hommes par les effets des réponses de gouvernement à la Covid-19 sur les systèmes alimentaires et les moyens de subsistance au Sahel.

Par ailleurs, l’analyse du statut matrimonial a permis de montrer que les mères célibataires, les personnes en situation de veuvage avaient plus de risque d’être négativement impactées par les mesures prises. Pour le statut migratoire des individus, il ressort que les migrations récentes étaient un facteur accentuant le ressenti négatif des mesures.

Partant de ces constats, les chercheurs estiment que ces mesures doivent-être soutenues et accompagnées par les opérateurs privés nationaux, les partenaires techniques et financiers, les ONG, les structures communautaires et les ménages en développant, en synergie avec les gouvernements, des politiques, stratégies, programmes et actions de réponses inclusives et équitables. Cela, pour renforcer la résilience des populations vulnérables, et mieux les préparer aux futures pandémies et autres crises naturelles ou socio-économiques.