Niger Archives - Page 21 sur 30 - Journal du niger

Diffa : quatre (04) soldats tués dans l’explosion d’un engin improvisé

Quatre (4) éléments des Forces Armées Nigériennes (FAN) ont été tués et huit autres gravement blessés le lundi 18 janvier 2021  alors qu’ils repoussaient une attaque terroriste contre leur position de Chétima Wangou, dans la région de Diffa, à l’extrême sud-est du Niger, a indiqué le ministère de la Défense dans un communiqué de presse.

Ci-dessous le communiqué du Ministre de la Défense Nationale

Le dimanche 17 janvier 2021 vers 20 heures suite à l’attaque terroriste de la position militaire de Chétima Wangou dans la région de Diffa vigoureusement repoussée par les Forces Armées Nigériennes (FAN), une poursuite a été engagée.

Le lundi 18 janvier 2021 aux environs de 15 heures, nos éléments sont tombés sur un Engin Explosif Improvisé (EEI).

Le bilan, coté ami est malheureusement de quatre (04) morts et huit (08) blessés graves.

Les opérations de ratissage et les reconnaissances offensives se poursuivent.

En cette circonstance douloureuse, le Ministre de la Défense Nationale, adresse au nom du Président de la République, Chef Suprême des Armées et au nom du Gouvernement, ses condoléances attristées aux familles des victimes et  souhaite un prompt rétablissement aux blessés. Il apporte ses encouragements aux Forces de Défense et de Sécurité dans leur mission de défense de l’intégrité du territoire national.

Fait à Niamey, le 18 janvier 2021

Elections du 13 et 27 décembre 2020 : La CNDH et MoNDe Kurcia demandent aux partis politiques de respecter le quota dans l’attribution des sièges

La Commission nationale des droits humains (CNDH) conjointement avec le Mouvement nigérien pour la démocratie (MoNDE- Kurcia) ont publié un communiqué le 16 janvier dernier à Niamey. Les deux structures ont salué la forte mobilisation des Nigériens lors des élections du 13 et 27 décembre 2020 et appellent les leaders des partis politiques à respecter le quota des femmes et des personnes en situation de handicap, conformément aux textes en vigueur au Niger. La CNDH et MoNDe Kurcia décident aussi de la mise en place d’une brigade de veille sur la pleine implication des femmes, des jeunes et des personnes handicapées dans la vie publique et politique.

Dans cette déclaration commune, la CNDH et MoNDe Kurcia, respectivement présidés par Pr Khalid Ikhiri et Mme Reki Djermakoye, saluent la forte mobilisation des Nigériens lors des élections passées. Ils rappellent aux leaders des partis politiques, la nécessité de respecter les dispositions de la loi sur les quotas qui est de 25% pour les postes électifs en faveur des femmes. Les deux structures rappellent aussi les textes internationaux et nationaux en la matière ratifiés par le Niger, ainsi que la loi du 8 novembre 2019 relative à l’insertion des personnes en situation de handicap.

La Commission nationale des droits humains et le Mouvement nigérien pour la démocratie Kurcia notent l’importance du poids démographique des femmes, des jeunes et des personnes handicapées comme l’atteste le dernier fichier électoral biométrique établi par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Ils insistent dans la déclaration rendue publique, sur la «nécessité impérative» d’impliquer les femmes, les jeunes et les personnes en situation de handicap à tous les échelons de la vie publique et politique. «Une implication sans laquelle il n’y aura point de développement», souligne le communiqué.

Les deux structures demandent aux partis politiques d’éliminer et de bannir toute forme de discrimination, notamment celles basées sur le genre, lors de l’attribution des sièges obtenus à l’issue des différents scrutins. Elles ont exprimé leur espoir que le Niger aboutisse à la parité homme-femme à l’horizon 2030, date limite de la mise en œuvre des Objectifs du développement durable (ODD). Aussi, la CNDH et MoNDe Kurciya décident «de la mise en place d’une brigade de veille sur la pleine implication des femmes, des jeunes et des personnes handicapées, dans la vie publique et politique».

La Commission nationale des droits humains et le Mouvement nigérien pour la démocratie Kurcia réaffirment leur volonté commune de défendre les droits des citoyens, particulièrement ceux des couches vulnérables,  et exhortent les responsables en charge de l’application de la loi «à protéger la dignité humaine, les droits fondamentaux de toutes les personnes en général, et ceux des femmes, des jeunes et des personnes handicapées en particulier».

Source : ONEP

Trafic de drogue : 124,125 Kg de cannabis saisis, 07 personnes dont un militaire et deux fonctionnaires de la Justice interpellées

Le vendredi 08 janvier 2021, un véhicule sans immatriculation venant de Dosso et faisant route en direction de Niamey, a brisé les barrières de la police de Dosso et de la douane de Kouré avant d’être rattrapé par les éléments de la Brigade Nationale d’Intervention (BNI) de la douane à l’entrée de Niamey où les occupants ont pris la fuite en abandonnant le véhicule.

Les vérifications ont permis de découvrir que ledit véhicule transportait une importante quantité de drogue.

L’enquête aussitôt ouverte par l’Office Central de Répression du Trafic Illicite de Stupéfiants (OCRTIS), a permis l’interpellation non seulement des fugitifs, mais aussi de plusieurs autres personnes en lien avec les faits.

A ce jour, il a été procédé à la saisie de 141 briques de cannabis d’un poids de 124,125 Kg et à l’interpellation de 07 personnes dont un militaire et deux fonctionnaires de la Justice relevant du ressort de la cour d’appel de Niamey.

Les investigations se poursuivent dans le strict respect des droits de la défense pour identifier et interpeller toutes les personnes qui sont impliquées dans la commission de ces faits en vue de les traduire devant les juridictions compétentes qui appliqueront la loi dans toute sa rigueur ;

Le Procureur Général adresse ses vives félicitations à l’OCRTIS et à la douane nigérienne pour les efforts sans cesse déployés en vue de mettre les populations nigériennes à l‘abri des méfaits de la drogue.

Lance un appel aux citoyens afin de continuer & apporter leur appui aux services d’enquête en leur fournissant toutes les informations susceptibles de permettre l’identification et l’interpellation des auteurs et complices du trafic, de la cession et de la consommation de drogue dont les effets néfastes sur la santé physique et mentale des populations n’est plus à démontrer.

Enfin, rassure l’opinion que l’institution judiciaire mettra tout en œuvre pour faire la lumière sur cette affaire, situer les responsabilités quel que soit le niveau, et veiller à ce que justice soit rendue dans un délai raisonnable.

Fait à Niamey, le 14 janvier 2021

Le Procureur Général

MAIGA ALZOUMA SAIHBOU

Le nouveau Ministre de la Communication visite les organes publics

Le nouveau Ministre de la Communication, M. Boubacar Issoufou Djibo, a effectué,  jeudi 14 janvier 2021, une série de visites au niveau de tous les organes publics (ORTN, ANP, ONEP) et à l’IFTIC.

Le but de ces visites est de s’enquérir du fonctionnement de ces différentes structures, de discuter avec la direction de chaque organe afin surtout de se rendre compte des difficultés qu’il vit pour pouvoir agir conséquemment.

En effet, a indiqué le Ministre Boubacar Issoufou Djibo à la fin de ses visites, « on a fait le tour des différentes institutions rattachées, on a rencontré un personnel dynamique, on a apprécié l’effort que l’Etat a fourni dans le sens d’accompagner ces structures dans le processus de leur modernisation et de leur développement ».

« On a observé une volonté d’appropriation des réalisations faites et d’en faire bon usage, ce qui nous a conduit naturellement à les encourager et l’Etat sera à côté de ces structures pour relever les défis résiduels », a ensuite annoncé le Ministre de la Communication.

Source : ANP

La ZLECAF est opérationnelle (responsable)

La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) est entrée dans sa phase opérationnelle.Son Secrétaire général, Wamkele Mene, a affirmé que « le voyage de l’Afrique vers l’intégration des marchés a commencé sérieusement avec le début des échanges commerciaux » depuis le 1er janvier 2021.

Au cours d’une conférence de presse virtuelle, hier mercredi, M. Mene a rejeté l’idée selon laquelle l’accord la ZLECAF est précipité, affirmant qu’il n’existe pas d’accord commercial où tous les membres sont prêts en même temps.

« Des pays comme le Ghana, l’Égypte et l’Afrique du Sud sont en fait prêts avec des infrastructures douanières requises pour assurer le démarrage d’échanges commerciaux significatifs », a-t-il déclaré, ajoutant que le Ghana a officiellement annoncé le 4 janvier dernier la première expédition de marchandises à exporter dans le cadre de la ZLECAF, un événement que d’autres pays reproduiront bientôt pour marquer l’étape.

« Le point le plus important que je veux souligner est que l’Afrique fait maintenant du commerce selon de nouvelles règles, de nouvelles préférences, parce que nous voulons construire un marché unique intégré sur le continent africain. Il faudra peut-être un certain temps avant que chacun d’entre nous en perçoive les avantages directs. Nous ne nous laisserons pas dissuader par nos détracteurs qui disent ne pas voir la preuve que les échanges commerciaux ont réellement commencé », a expliqué Mene.

Selon lui, l’intégration des marchés n’est pas un événement, mais un processus qui prend du temps, soulignant qu’il a fallu à l’Union européenne près de 60 ans pour atteindre son niveau d’intégration actuel.

« Je n’ai jamais entendu parler d’un accord commercial où tous les pays étaient prêts dès le premier jour […]. L’intégration des marchés africains prendra du temps, mais il faut bien commencer quelque part », a-t-il déclaré.

L’accord commercial continental devait officiellement entrer en vigueur le 1er juillet 2020, mais il a été reporté de six mois en raison de la pandémie de Covid-19.

La ZLECAF offre à l’Afrique la possibilité de créer la plus grande zone de libre-échange du monde, avec le potentiel de réunir plus de 1,2 milliard de personnes et d’ouvrir une nouvelle ère de développement. Elle a également le potentiel de générer toute une série d’avantages en favorisant la création d’échanges commerciaux, la transformation structurelle, l’emploi productif et la réduction de la pauvreté.

Sur les 55 pays du continent, seule l’Érythrée doit encore signer l’accord, qui a déjà été ratifié par 34 États membres.

Par l’intermédiaire de son Centre africain pour la politique commerciale (ATPC), la Commission économique pour l’Afrique (CEA) a travaillé avec la Commission de l’Union africaine (CUA) et les États membres afin d’approfondir l’intégration commerciale de l’Afrique et de mettre en œuvre efficacement l’accord par le biais de la promotion des politiques et de l’élaboration de stratégies nationales.

La CEA travaille également avec le Centre du commerce international (ITC), la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) et des experts commerciaux indépendants, avec le soutien financier de l’Union européenne, pour soutenir la mise en œuvre de l’accord de libre-échange africain sur tout le continent.

Le Comité de révision de l’Hymne National au cabinet du Président de la République

Le Président de la République Issoufou Mahamadou a rencontré mercredi 13 janvier 2021, les membres du comité chargé de la révision de l’hymne national

« La Nigérienne » venus en cette circonstance lui présenter le projet.

Après les échanges et explications, le projet a été accepté dans sa forme et son fond.

Cette rencontre s’est déroulée en présence du Premier Ministre et de plusieurs membres du gouvernement.

Le comité est composé de plusieurs membres du Gouvernement et d’éminents experts rompus dans l’écriture et la composition musicale, rappelle-t-on.

Source : ANP

La CENI invite les acteurs politiques à enlever leurs supports de propagande électorale encore visibles dans les lieux publics

Dans un communiqué publié, le mardi 12 janvier 2021, la commission électorale nationale indépendante (CENI) a invité les partis, les groupements de partis politiques et les candidats indépendants ayant participé aux élections du 13 et 27 décembre 2020, à enlever tous leurs supports de propagande électorale encore visibles dans les lieux publics.

Dans le cadre des élections locales et générales, les partis, groupements de politiques et des candidats indépendants ont utilisé des affiches, des fanions et autres supports de propagandes électorales qui restent encore visibles dans les rues et sur les grandes voies, et ce, deux semaines après la tenue de ces élections.

« La CENI rappelle aux partis, groupements des partis politiques et candidats indépendants ayant compéti pour les élections locales et générales, qu’en vertu du code électoral, les affiches, les fanions et autres supports de propagandes électorales doivent être enlevés au plus tard dans les 15 jours suivant la date des scrutins », rappelle le communiqué de la CENI.

Après avoir constaté le non respect de cette disposition du code électoral, elle les invite, par conséquent, « à procéder sans délai à leur enlèvement », selon le même communiqué.

« L’autorité veille à l’enlèvement par les partis politiques et les candidats de tous les supports  et matériels de propagande électorale quinze jours au plus tard après les scrutins » et qu’en cas de refus ou de négligence, la CENI peut « requérir les forces de défense et de sécurité qui sont tenues de lui apporter toute l’assistance requise » précise le code électoral.

 

communique ceni retraits affiche

Le chef de la Mission Eucap Sahel Niger fait ses adieux au Premier Ministre Brigi Rafini

Le Premier Ministre Brigi Rafini s’est entretenu, en début de matinée de ce mercredi 13 janvier 2021, avec le chef de la Mission civile de l’Union Européenne au Niger (Eucap Sahel Niger), M. Eucap Sahel Niger, en fin de mission au Niger.

Au sortir de l’entretien, le chef de la Mission Eucap Sahel a indiqué qu’il est venu faire ses adieux au Chef du Gouvernement nigérien et lui présenter par la même occasion la nouvelle cheffe de Mission d’Eucap Sahel Niger. « C’est un honneur d’être accueilli par le Premier Ministre », s’est-il réjoui.

Selon lui, le Niger et la Mission Eucap Sahel entretiennent un partenariat axé sur les résultats avec une certaine redevabilité. « C’est vraiment une façon de travailler qu’on va certainement continuer avec la cheffe de Mission entrante », a-t-il espéré.

M. Frank Van Der Mueren a annoncé qu’il quitte le Niger avec un double sentiment : «  tout d’abord j’ai rencontré des personnes fantastiques, motivées, qui sont prêtes à faire quelque chose pour le pays », a-t-il souligné, avant d’ajouter qu’il est par contre « un peu déçu pour n’avoir pas pu faire plus pour surmonter les obstacles ».

M. Frank Van Der Mueren, note-t-on, a pris fonction à la tête de la Mission Eucap Sahel Niger le 1er mai 2018 et sa mission au Niger arrive à terme  le 15 janvier 2021. Il sera remplacé par Mme Anjté Pittekau, précédemment chef de mission adjointe.

La Mission Eucap Sahel est un élément important dans l’approche régionale, adoptée par le l’Union Européenne dans le cadre de sa stratégie de sécurité et de développement pour le Sahel. Son mandat vise à contribuer à l’élaboration d’une approche intégrée, basée sur les droits de l’homme, par les forces de sécurité nigériennes dans le cadre de la lutte contre terrorisme, le crime organisé, la migration irrégulière et les crimes associés, rappelle-t-on.

Source : ANP

Le président de la république a reçu le commandant de la Force Barkhane

Le Président de la République Issoufou Mahamadou a reçu, mardi 12 janvier 2021, le Commandant de la Force multilatérale Barkhane, le Général français Marc Conruyt. Ce dernier, accompagné de l’Ambassadeur de la France au Niger est venu faire au Président Issoufou Mahamadou, le point sur les opérations menées par la force Barkhane ainsi que les forces armées des pays alliés au Sahel.

Le Général Marc Conruyt, Commandant de la force Barkhane a indiqué à la presse que l’audience a été l’occasion de présenter au Président de la République, les opérations qui sont en train d’être conduites au Sahel mais aussi celles planifiées pour le futur.

« Nous sommes venus faire  le point au Président de la République des opérations que nous avons récemment menées, ainsi que celles que nous planifions. Ces opérations, nous les menons avec les forces armées maliennes, les forces armées nigériennes, et les forces armées  burkinabés ».

Ainsi, sur l’état d’avancement des opérations, il a affirmé que des actions conséquentes sont menées dans le Gourma malien. Et ces opérations, a précisé le Commandant de la Force Barkhane, engagent de nombreux soldats de tous les pays alliés face à la question du terrorisme. « Je ne donnerai pas de détails sur ce qui se passe mais les opérations sont en cours», a-t-il ajouté. Il a notifié que des résultats positifs et satisfaisant sont obtenus.

M. Conruyt a aussi indiqué  que « ces différentes armées et leurs alliées ont, au cours de cette semaine, mené une opération de grande envergure dans le Gourma Malien contre les terroristes’’

Notons que , la force Barkhane est la force conjointe des pays du G5 Sahel appuyée par les forces françaises dans la lutte contre le terrorisme dans la zone du Sahel.

 

 

Le Chef de l’Etat a signé deux (2) décrets portant nomination de membres de la CENI

Le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Issoufou Mahamadou a signé, hier, deux (2) décrets, portant nomination de membres de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).

Aux termes du premier décret, les personnalités dont les noms suivent sont nommées membres de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), au titre de représentants des partis politiques de l’opposition.

Il s’agit de :

1. Monsieur Modi Alzouma ;

2. Monsieur Diallo Hamidou Saidou ;

3. Monsieur Mamoudou Seyni ;

4. Monsieur Maman Assako ;

5. Monsieur Ali Boubacar.

Aux termes du second décret, les personnalités dont les noms suivent sont nommées membres de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), au titre de représentants des candidats aux élections présidentielles 2020-2021.

Il s’agit de :

1. Monsieur Almounaire Seyni, représentant de M. Abdoul Kadri Oumarou Alfa, candidat du Groupement GAYYA ZABBE ;

2. Monsieur Seydou Zataou Ali, représentant de M. Albadé Abouba, candidat du Mouvement Patriotique pour la République (MPR-JAMHURIYA) ;

3. Monsieur Adamou Assoumane, représentant de M. Amadou Ousmane, candidat du parti ADEN Karkara ;

4. Monsieur Habibi Touré Boubacar, représentant de M. Djibril Baré Maïnassara, candidat de l’Union des Forces Populaires pour la Démocratie et le Progrès (UDFP SAWABA) ;

5. Monsieur Sanounou Ibrahim, représentant de M. Mamadou Doulla Talata, candidat de RSP A’ADILI ;

6. Monsieur Abdoulaye Soumana, représentant de M. Hassane Barazé Moussa, candidat de l’Alliance Nigérienne pour la Démocratie et le Progrès (ANDP-ZAMAN LAHIYA) ;

7. Monsieur Salissou Boubacar, représentant de Elhadji Kadri Mouctari, candidat de la CDS RAHAMA ;

8. Monsieur Abdouramane Seyni, représentant de M. Idi Ango Ousmane, candidat de l’Alliance pour la Démocratie et la République (ADR-MAHITA) ;

9. Monsieur Nouhou Abdoul Karim dit Ladan, représentant de M. Inthinicar Alhassane, candidat du Parti Nigérien pour la Paix et le Développement (PNPD AKAL KASSA) ;

10. Monsieur Ibrahim Oumarou Idé, représentant de M. Ismael Oumarou Idé, candidat du FANN-Niger KAMA KANKA ;

11. Monsieur Kodo Sounna Boubacar, représentant de M. Kané Kadaouré Habibou, candidat de la Synergie des Démocrates pour la République (SDR-SABUWA) ;

12. Monsieur Abdoulaye Anabéri, représentant de M. Mahaman Hamissou Moumouni, candidat du Parti pour la Justice et le Développement (PJD-HAKIKA);

13. Monsieur Boubacar Seyni Gagara, représentant de M. Bazoum Mohamed, candidat du Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS TARAYYA);

14. Monsieur Moussa Abdou, représentant de M. Mounkaila Issa, candidat du Rassemblement Nigérien pour la Démocratie et la Paix (RNDP-ANEIMA BANI ZOUMBOU);

15. Monsieur Souleymane Alkali, représentant de M. Moustapha Mamadou Moustapha, candidat du Parti pour la Révolution Politique au Niger (PRPN HASKIN GARI) ;

16. Monsieur Amadou Hassane Bonkoukou, représentant de M. Nayoussa Nassirou, candidat de la Convention pour la Démocratie et le Progrès Social (CDPS CIGABAN KASSA);

17. Monsieur Sabiou Amadou, représentant de M. Sagbo Adolphe, candidat du Parti Socialiste (PS IMANI);

18. Monsieur Abdoulaye Doumari, représentant de M. Ibrahim Gado, candidat du Conseil Républicain pour le Progrès et la Démocratie (CRPD-SULHU) ;

19. Monsieur Illa Rabo, représentant de M. Oumarou Malam Alma, candidat du Rassemblement pour la Paix et le Progrès (RPP-FARILLA) ;

20. Dr Adam Kadé Malam Gadjimi, représentant de M. Seini Oumarou, candidat du Mouvement National pour la Société de Développement (MNSD-NASSARA) ;

21. Monsieur Anou Mamane Abdoul-Nasser, représentant de M. Souleymane Garba, candidat du Parti Nigérien pour le Changement (PNC–MU-LURA) ;

22. Dr. Sagbo Moussa Epiphane, représentant de M. Omar Hamidou Tchiana, candidat du Parti Alliance des Mouvements pour l’Emergence du Niger (AMEN-AMIN).

Fait à Niamey, le 11 janvier 2021

Le Secrétaire Général du Gouvernement

ABDOU DANGALADIMA

Election présidentielle : Création d’un nouveau regroupement politique dénommé « Alliance des Candidats pour le Changement »

Dix (10) candidats à la présidentielle nigérienne du 27 décembre dernier ont décidé, lundi 11 janvier 2021, de la création d’un nouveau regroupement politique dénommé « Alliance des Candidats pour le Changement » (ACC).

Cette nouvelle coalition politique, née après la proclamation des résultats globaux provisoires du 1er Tour de l’élection présidentielle par la CENI, a pour objectif de « mettre en relief nos résultats électoraux qui représentent 8,97% et proposer notre vision de la gouvernance politique à tout candidat qui serait intéressé par notre contribution dans l’optique de conquérir et exercer conjointement le pouvoir au profit du peuple nigérien », ont expliqué les signataires dans le document de sa création.

Ils ajoutent, en outre, que « la création de ce cadre a été motivée par les réalités que nous signataires partageons », notamment « celles d’être des candidats issus des formations politiques, sans passé chargé, et qui aspirent à contribuer à la vraie alternance pour un Niger nouveau ».

Mettant en avant leurs résultats (8,97%), ces dix candidats à la présidentielle nigérienne disent vouloir incarner l’espoir pour une meilleure gouvernance du pays.

Pour le 2ème Tour de l’élection présidentielle prévu le 21 février prochain, l’Alliance des Candidats pour le Changement se propose d’apporter son soutien à un des deux candidats en tenant compte de la « qualité » de son programme de gouvernance, mais aussi sur « la garantie » qu’il peut engager une réforme profonde du cadre électoral nigérien et la « promesse ferme d’une gouvernance partagée respectueuse de tous »

Cette Alliance, note-t-on, a été créée par Djibo Salou, Garba Souleymane, Ousmane Idi Ango, Nassirou Nayoussa, Mamadou Abdou Hamidou, Kané Kadaouré Habibou, Abdourahamane Oumarou, Adolphe Sagbo, Souleymane Abdallah et Oumarou Ide Ismael.

Source : ANP

Elections générales : La CAP 2021 demande l’annulation et la reprise de certains votes

La Coalition pour l’Alternance Politique en 2021 (CAP 2021, regroupement de l’opposition politique), dans une déclaration rendue publique  lundi 11 janvier 2021 à Niamey, relative à la tenue des élections locales, législatives et présidentielles 1er tour de décembre 2020, a demandé l’annulation de certains résultats et la reprise des votes sous la surveillance de l’armée.

L’opposition politique a dénoncé et condamné le comportement de la CENI dont « la complicité est manifeste à travers le choix arbitraire des présidents des commissions et sa complaisance coupable dans le libre accès du PNDS aux documents électoraux ».

Pour la CAP 2021, « la CENI s’est donc montrée « partisane et malhonnête » et « les élections que nous venons de vivre sont, à l’évidence, les plus frauduleuses de l’histoire de notre démocratie ».

C’est prenant en compte ces accusations que « l’opposition politique exige que les résultats de certaines communes de la région de Tahoua et des Zones Nord Maradi, Nord Zinder et Diffa soient simplement annulés et repris sous la surveillance de l’armée », de même que « doivent être annulés les résultats de toutes les zones où les armes à feu ont été utilisées pour fabriquer et imposer de faux résultats », ainsi que ceux de toutes les localités où « des chefs de villages ont été embrigadés pour imposer aux électeurs le vote au profit du candidats du PNDS ».

Ci-dessous l’intégralité de la déclaration :

Nigériennes, Nigériens

Chers concitoyens

Les élections locales, législatives, ainsi que les élections présidentielles du 1er tour viennent de s’achever. Que retenons-nous comme leçons pour le second tour des élections présidentielles devant se dérouler en toute quiétude, transparence et responsabilité des citoyens ?

A l’occasion de ces élections le peuple nigérien a mis en échec la volonté irréaliste du camp présidentiel : noyer l’expression populaire et s’accaparer de la volonté du peuple et de sa souveraineté.

En effet, les nigériens se sont mobilisés massivement au taux inégalé de 69,67%.

Ils l’ont fait avec enthousiasme et abnégation avec un sens élevé de civisme pour faire face à la fraude multiple et massive, le bourrage d’urnes, l’achat de conscience, l’abus de pouvoir, de confiance, la perversion de la conscience des responsables chargés des élections.

C’est avec la même détermination et enthousiasme que le peuple nigérien est prêt à faire face à toutes les manœuvres et autres obstacles tendant à pervertir son expression et détourner ses suffrages.

Toute chose qui a permis aux listes de l’Opposition politique d’obtenir des scores plus qu’honorables et de placer pour le second tour un de ses candidats aux élections présidentielles.

Ainsi, la fraude a été grossièrement étalée lorsque dans certaines contrées les armes à feu ont été utilisées contre des électeurs et le personnel électoral afin de procéder au bourrage des urnes.

De même la fraude grossière est visible avec les taux anormalement élevés de participation aux élections allant au-delà de 90% dans de nombreux cas dans des zones où en cette période de l’année les éleveurs sont au sud à la recherche de la vaine pâture.

La fraude se ressent, également lorsqu’à la différence des communes des zones urbaines ayant un pourcentage élevé de bulletins nuls, celles des zones pastorales n’ont presque pas enregistré de bulletins nuls.

Du reste la célérité avec laquelle l’opération dite de vote a été menée et la vitesse de transmission des résultats au niveau national révèlent qu’il y a anguille sous roche.

Bref ! Au vu et au su de tout ceci le bon sens, la chose du monde la mieux partagée chez les humains, ne peut admettre ni accepter de tels résultats comptabilisés par la CENI et transmis tels quels à la Cour Constitutionnelle.

Si par ailleurs, c’est le bourrage d’urnes par les procédés décrits plus haut qui a eu cours, là ce sont l’achat de conscience, l’abus de pouvoir et de confiance qui sont pratiqués.

S’estimant au-dessus de la loi, persuadés qu’ils resteront impunis, les partisans du régime ont été jusqu’à acheter des cartes d’électeurs pré-compostées à plus de 50.000 FCFA l’unité ; d’autres ont eu à leur disposition des bulletins, des urnes préremplies et des procès-verbaux vierges.

Certains autres ont terrorisé les délégués des partis politiques adverses en toute impunité. Ils ont menacé ou soudoyé des membres de bureaux de vote.

C’est certainement avec les rétro-commissions, fruits des scandales financiers qui ont jalonné la gouvernance du régime et la manne pétrolière fortement renforcée par les dons provenant des narcotrafiquants infiltrés dans les rouages de l’Etat, jusqu’à la Présidence de la République qui justifient que l’argent ne pouvait pas leur faire défaut.

Mais si cette fraude massive a été possible et rondement menée, c’est surtout parce qu’elle a bénéficié de la complicité manifeste de nombreux présidents de commissions électorales nommés à dessein. En effet, le recrutement et la nomination des présidents des CENI régionales et communales sont laissés à la seule discrétion du président de la CENI, premier complice de cette mascarade.

Ainsi de nombreux présidents de CENI, manipulés et corrompus, au mépris de leur serment, ont laissé la charge à des individus sans scrupule de bourrer des urnes, fabriquer de faux procès-verbaux et acheter des cartes de nos concitoyens plongés à dessein dans la misère devant les bureaux de vote. Ce sont donc ces faux suffrages que les présidents des commissions électorales locales ont validé et transmis sans états d’âme à Niamey pour être complaisamment proclamés par le Président de la CENI.

En conséquence de ce qui précède, l’Opposition politique dénonce et condamne la CENI dont la complicité est manifeste à travers le choix arbitraire des présidents des Commissions et sa complaisance coupable dans le libre accès du PNDS aux documents électoraux. La CENI s’est montrée partisane et malhonnête.

Pour tout dire les élections que nous venons de vivre sont, à l’évidence, les plus frauduleuses de l’histoire de notre démocratie, plus malhonnêtes même que celles de 2016, pourtant rentrées dans l’histoire des élections les plus honteuses à travers le monde et l’histoire. Mais, nous sommes sous la gouvernance de Issoufou Mahamadou. Il est sans conteste le maitre d’œuvre de cette parodie d’élection en violation de son serment et des engagements publics qu’il a pris devant le monde entier d’organiser des élections libres, transparentes et équitables.

Il a imposé au peuple nigérien un candidat à la nationalité douteuse.

Il a refusé la tenue d’un dialogue politique, pourtant souhaité par tous les nigériens car susceptible de conduire la classe politique à des élections apaisées et inclusives.

Aussi exigeons nous que les résultats de certaines communes de la région de Tahoua et des zones Nord Maradi, Nord Zinder et Diffa soient simplement annulés et repris sous la surveillance de l’armée. L’armée parce que c’est un corps véritablement respectueux de la réserve que lui impose la loi et capable de sécuriser les électeurs et les délégués dans les territoires cités ci-avant.

De même doivent être annulés les résultats de toutes les zones où les armes à feu ont été utilisées pour fabriquer et imposer de faux résultats.

Doivent également être annulés les résultats de toutes les localités où des chefs de villages ont étés embrigadés pour imposer, aux électeurs, le vote au profit des candidats du PNDS Tarayya, à la présidentielle comme aux législatives notamment dans les régions de Magaria, Matameye etc.

Malgré toutes ces infractions graves, délibérément portées aux lois et règlements de la République, l’Opposition politique n’attend rien de la Cour Constitutionnelle qui a perdu toute crédibilité en violant les dispositions de l’article 47 de notre loi fondamentale.

Chers Concitoyens,

Soyez rassurés !

L’Opposition entend imposer l’alternance par une mobilisation sans précédent des nigériens soucieux du devenir du pays et de son salut.

Il s’agit de faire barrage aux efforts de Issoufou Mahamadou d’installer à la tête du Niger des grands acteurs de l’économie criminelle.

Aussi, le second tour de l’élection présidentielle devra-t-être transparent et honnête, sans bourrages d’urnes et usage d’armes à feu sous la surveillance de l’Armée ou verra ses résultats rejetés par l’opposition et le peuple.

C’est ici le lieu de rappeler Monsieur Issoufou Mahamadou à son serment, à son devoir de protecteur des citoyens, de leurs biens comme de leurs personnes. Il est plus que temps que Issoufou Mahamadou prouve qu’il peut joindre l’acte à la parole en mettant à disposition l’armée pour la sécurisation des votes dans certaines contrées et assurer la quiétude du vote dans d’autres.

Il y va de l’appréciation que les historiens feront de sa sortie.

Enfin, CAP 20/21 et Alliés lancent un appel de responsabilité civique à toutes les forces politiques du Niger, à toutes les associations, à tous les syndicats et à tous les nigériens jaloux de l’indépendance du Niger, de se joindre à ce combat ultime dont le noble objectif est la libération de notre pays des forces malfaisantes de tous genres qui ne visent ni plus ni moins que sa transformation en NO MAN’S LAND au profit de leurs activités criminelles.

Autant le coup KO a lamentablement échoué, autant le candidat en conflit avec l’article 47 de la Constitution ne sera accepté pour diriger notre pays le Niger.

L’alternance constitue pour le Niger, la solution alternative la plus souhaitable, autrement notre pays va vivre une fois de plus, les tragédies de l’instabilité et de la confrontation sans fin.

Aussi, appelons-nous les partis politiques et tous ceux qui se sont battus pour l’alternance, c’est-à-dire tous les candidats opposés à la candidature validée en violation de l’article 47 de la Constitution, de rallier le camp de l’alternance pour donner à notre peuple et à notre pays, les chances de renouer avec la paix et la sécurité intérieures ainsi que les perspectives d’un véritable renouveau économique et social.

Ce n’est pas un combat au profit d’un candidat, mais le combat pour un sursaut national destiné à sauver la nation nigérienne.

Nous n’accepterons jamais que l’argent volé et abondamment distribué, que les institutions inféodées par la corruption et le déni de leur serment, placent le Niger entre les mains d’un faussaire, doublé d’une origine nigérienne plus que douteuse.

La Coalition pour une Alternance Politique CAP 20/21 et Alliés en appellent donc au peuple nigérien de se mobiliser pour dire clairement un grand NON aux manœuvres de haute trahison de Monsieur Issoufou Mahamadou qui pour sa quiétude personnelle, semble résolu à vendre le Niger.

SAUVONS DONC LE NIGER !!!

Fait à Niamey, le 11 janvier 2021

Vive la Coalition CAP 20/21 et Alliés !

Vive l’Opposition politique Nigérienne !

Vive la République !

Vive le Niger libre souverain et démocratique !

Je vous remercie !

 

Sahel: 6 milliards $ de la Bad pour la Grande muraille verte

La Banque africaine de développement (Bad) va mobiliser 6,5 milliards de dollars américains pour l’Initiative de la Grande muraille verte.Les ressources permettront de mettre en œuvre une série de programmes de soutien à la Grande muraille verte, en s’appuyant sur des sources de financement internes et externes, entre autres, le Fonds des énergies durables pour l’Afrique (SEFA), le Fonds vert pour le climat (FVC) et le Fonds pour l’environnement mondial (FEM).

« Au moment où nous remontons la pente face au coronavirus et à ses répercussions sur notre monde, nous devons réajuster notre modèle de croissance. Nous devons prioriser la croissance qui protège l’environnement et la biodiversité, et cesser de privilégier celle qui compromet notre bien commun », a déclaré le président de la Bad, Akinwumi A. Adesina cité dans un communiqué de presse.

Le plan de la Grande muraille verte consiste à planter une mosaïque d’arbres, de prairies, de végétation et de plantes sur 8000 kilomètres de long et 15 kilomètres de large à travers le Sahara et le Sahel.

Ce qui fait dire au président de la Bad que « la Grande muraille verte fait partie du système de défense de l’environnement en Afrique » et constitue « un bouclier contre les assauts de la désertification et de la dégradation de l’environnement ».

« L’avenir de la région du Sahel dépend de la Grande muraille verte. Sans elle, le Sahel risque de disparaître sous l’effet du changement climatique et de la désertification », a indiqué Akinwumi A. Adesina.

Il a ajouté : « La Grande muraille verte est un mur qui vaut la peine d’être construit. Un mur qui rassemble les populations, et non un mur qui les sépare. Un mur qui met à l’abri, et non un mur qui isole. Un mur qui protège notre existence collective. Un mur pour l’environnement, un mur pour la planète ».

L’UJPLA appelle Niamey à cesser toutes poursuites contre le journaliste Moussa Aksar

Dans un communiqué publié samedi, l’Union des journalistes de la presse libre africaine (UJPLA) appelle les autorités nigériennes à faire « cesser sans délai les actions » visant le journaliste Moussa Aksar dans l’affaire de malversation financière au ministère de la Défense.

Ci-dessous le communiqué :

L’Union des Journalistes de la Presse Libre Africaine suit de très près la situation du journaliste Moussa Aksar, convoqué le vendredi 8 janvier 2021 par la justice nigérienne suite à la plainte d’un citoyen nigérien établi à Bruxelles.

L’UJPLA apporte tout son soutien à Moussa Aksar, Directeur de publication de « L’Evenement », journaliste professionnel connu et reconnu par tous ses pairs. A titre de
preuve, la confiance à lui faite pour présider la Cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest (CENOZO).

L’UJPLA ne saurait rester sans réaction face à cette action contre ce journaliste connu pour son engagement dans le combat contre la mauvaise gouvernance.

Pour l’UJPLA, Moussa Aksar subit des pressions depuis que son enquête a mis au grand jour des malversations financières au ministère nigérien de la Défense. Notre confrère travaillait dans le cadre de l’enquête mondiale des FinCEN Files dont la CENOZO assurait le lead en Afrique.

L’Union des Journalistes de la Libre d’Afrique ne saurait laisser Moussa Aksar être le bouc émissaire ou la victime vite trouvée dans une situation dont les vrais fautifs sont à rechercher et identifier ailleurs

L’UJPLA en appelle à la sérénité des autorités nigériennes et à leur attachement à la liberté de la presse, en faisant cesser sans délai toutes les actions contre Moussa Aksar.

Fait à Dakar, le 9 janvier 2021
Pour l’UJPLA

Le Porte-parole : Souleymane Thiam

Le chef de la MINUSMA reçu par le Président de la République Issoufou Mahamadou

Le Président de la République Issoufou Mahamadou a reçu, dimanche 10 janvier 2021, le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies, chef de la MINUSMA (Mission intégrée multidimensionnelle pour la stabilisation du Mali), Monsieur Mahamat Saleh Annadif.

A sa sortie d’audience, le diplomate onusien a rappelé à la presse le drame qui s’est produit dans le département d’Ouallam, à la suite des attaques de Tchombangou et de Zaroumdareye.

‘’Un drame que nous avons dénoncé et condamné. Je suis venu présenter mes condoléances d’abord, et au-delà de moi, des Nations Unies au Président Issoufou, et à travers lui, à tout le peuple du Niger, marquer aussi notre solidarité, leur rassurer que les Nations Unies sont engagées à ce qu’on mutualise nos efforts pour combattre ce terrorisme ’’ a déclaré Mahamat Saleh pour qui le ‘’terrorisme est devenu un mal, pas à l’échelle uniquement du Niger et du sahel, mais à l’échelle de tout le monde, et que nous devrons prendre conscience de cela’’.

Monsieur Mahamat Saleh a aussi indiqué avoir évoqué avec le Président Issoufou Mahamadou ‘’la situation au Mali’’.

‘’Vous savez que nous traversons une période de transition. Le Président Issoufou s’est beaucoup investi pour qu’on puisse mettre sur les rails cette transition. Nous sommes entrain de l’accompagner. C’est pourquoi je suis venu recueillir ses conseils, ses orientations pour que cette occasion, qui offre une fenêtre d’opportunité, ne puisse pas être ratée, et qu’on réussisse cette transition’’ a conclu le Chef de la MINUSMA.

L’audience s’est déroulée en présence du Ministre d’Etat Foumakoye Gado, par ailleurs, directeur de cabinet du Président de la République, rappelle-t-on.

Source : ANP

Niger: l’UJPLA appelle à faire « cesser sans délai » les actions contre Moussa Aksar

L’Union des journalistes de la presse libre africaine (UJPLA) appelle les autorités nigériennes à faire « cesser sans délai les actions » visant le journaliste Moussa Aksar dans l’affaire de malversation financière au ministère de la Défense, dans un communiqué publié samedi.

« L’UJPLA en appelle à la sérénité des autorités nigériennes et à leur attachement à la liberté de la presse, en faisant cesser sans délai toutes les actions contre Moussa Aksar », rapporte un communiqué de l’organisation, signé depuis Dakar par son porte-parole, Souleymane Thiam. 

Le journaliste nigérien Moussa Aksar, le directeur de publication de « L’Evenement », est reconnu par tous ses pairs sur le continent. Il préside la Cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest (CENOZO). 

Pour l’UJPLA, Moussa Aksar qui travaillait dans le cadre d’une enquête mondiale des « FinCEN Files » dont la CENOZO assurait le lead en Afrique, « subit des pressions depuis que son enquête a mis au grand jour des malversations financières au ministère nigérien de la Défense ».   

L’organisation qui suit de très près la situation du journaliste Moussa Aksar, convoqué le vendredi 8 janvier 2021 par la justice nigérienne suite à la plainte d’un citoyen nigérien établi à Bruxelles, assure qu’elle ne saurait rester sans réaction face à cette requête. 

Moussa Aksar est connu pour son engagement contre la mauvaise gouvernance. Pour ce faire, l’UJPLA clame qu’elle ne saurait le laisser être « le bouc émissaire ou la victime vite trouvée dans une situation dont les vrais fautifs sont à rechercher et identifier ailleurs ».    

L’UJPLA  dont l’objet est de « défendre la liberté et la sécurité physique, morale, matérielle, sociale, économique, culturelle, politique, démocratique et les intérêts des journalistes » est dirigée par l’Ivoirien Noël Yao.

Elections générales : la HALCIA fait le point

Le Niger a organisé le dimanche 27 décembre 2020 les élections législatives et présidentielle premier tour. A cette occasion, la Haute Autorité de lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA), conformément à la Loi N°2016-44 du 06 décembre 2016, portant création, missions, attributions, composition, organisation et fonctionnement de la HALCIA, a mis en place un observatoire des élections en partenariat avec les organisations de la société civile, les médias, les organisations des jeunes et des femmes.

Au total 80 observateurs ont été déployés dans les chefs lieu des huit régions du Niger et dans les arrondissements de Doutchi, Dakoro, Mirriah et Illéla non seulement pour observer les élections le jour du scrutin, mais aussi pour sensibiliser les membres des bureaux de vote sur la corruption et la fraude électorale lors des différentes séances de formation. :

A l’issue de la mission d’observation,   couverts. Elle se félicite de la forte mobilisation des électeurs, notamment les femmes et les jeunes, de la mise en place des matériels et documents électoraux et du déploiement des agents des forces de défense et de sécurité qui ont assuré avec professionnalisme la sécurisation des opérations de vote.

Toutefois, la mission d’observation des élections de la HALCIA a relevé les insuffisantes et les irrégularités suivantes :

  • l’absence des agents des forces de défense et de sécurité dans certains centres de vote ;
  • l’absence de représentants des candidats et partis politiques dans certains bureaux de vote ;
  • le refus de certains chefs de quartier de distribuer le reliquat des cartes d’électeurs ;
  • des menaces proférées à l’encontre de certains électeurs et observateurs;
  • la tentative de bourrage des urnes au niveau de certains bureaux de vote ;
  • des consignes de vote données par des représentants des candidats dans certains centres de vote.
  • la présence de véhicules portant des photos des candidats aux élections devant certains centres de vote
  • des difficultés d’établissement des procès-verbaux par certains membres de bureaux de vote ;
  • la proclamation des résultats en l’absence de certains membres de bureaux dans quelques bureaux de vote ;
  • le vote sans procuration dans quelques bureaux de vote.

Sur la base des constatations de fraudes et/ou achats des consciences, la HALCIA a constaté et dénoncé les mis en cause pour une prise en charge par les autorités judiciaires territorialement compétentes.

Au regard de ce qui précède, la HALCIA fait les recommandations suivantes :

  • à l’endroit de la CENI:

– organiser des sessions de formation appropriée aux membres de bureaux de vote afin qu’ils puissent mener a bien leurs missions ;

– prendre des dispositions pour une meilleure installation des bureaux de vote.

  • à l’endroit des partis politiques :

– sensibiliser les militants sur les procédures et l’importance du vote ;

– former leurs délégués sur les procédures de vote ;

– respecter les dispositions du code électoral en matière de campagne.

  • Aux acteurs des organes étatiques et non étatiques :

– sensibiliser les citoyens sur les enjeux des élections.

Tous unis pour des élections crédibles au Niger.

Fait à Niamey, le 07 janvier 2021

Le Président de la Halcia

GOUSMANE Abdourahamane

Décès d’Inoussa Ousséïni, ambassadeur, délégué permanent du Niger auprès de l’UNESCO

L’homme de culture, Ambassadeur, Délégué permanent du Niger auprès de l’UNESCO, Inoussa Ousséïni est décédé le 5 janvier à Paris en France, à l’âge de 72 ans.

Ambassadeur et représentant permanent du Niger auprès de l’UNESCO depuis 2004, après avoir été ministre dans son pays, feu Inoussa Ousseini fut un des compagnons de route de Jean Rouch qui disait-il l’avait «pris sous ses épaules». On lui doit le festival Forum africain du film documentaire de Niamey lancé en décembre 2006 à Niamey. Ce cadre a été le lieu d’éclosion de jeunes réalisateurs nigériens, de révélation de talents qui expriment leur reconnaissance à l’illustre disparu.

Sa passion pour le cinéma l’amena à réaliser plusieurs films documentaires dont notamment « Paris, c’est joli » et « wassan kara ».

Inoussa Ousseini fut également acteur dans de nombreux films. En 1993, il obtient un siège à l’Assemblée nationale avant de devenir ministre de la Culture, de la Communication et de la Jeunesse et sports.

Il occupa au cours des futures années le poste de conseiller auprès des différents présidents de la République avant d’être dépêché comme ambassadeur auprès de l’UNESCO.

Sa disparition représente une grande perte pour le monde culturel nigérien et africain.

Niger : l’opération Almahaou est en cours de déploiement

Le président nigérien, Mahamdou Issoufou, a ordonné le déploiement immédiat des forces spéciales de l’opération Almahaou pour sécuriser l’Ouest du pays.Il a pris cette décision au terme d’un Conseil national de sécurité suite aux attaques qui ont fait plus de 100 morts samedi dernier dans cette partie du pays.

Le Niger qui se dirige vers un second tour de la présidentielle le 21 février, doit en plus faire face au défi sécuritaire dans un contexte électoral. L’attaque des villages de Tchombangou et de Zaroumdareye qui a fait au moins 100 victimes, constitue la plus meurtrière perpétrée par des jihadistes contre des populations civiles depuis le début de l’insécurité dans cette partie frontalière avec le Mali.

Mahamadou Issoufou a pris des mesures fortes lundi en ordonnant la saturation sécuritaire de toute la zone par le renforcement exceptionnel en soldats.

Au sortir d’un conseil extraordinaire de sécurité,  un déploiement immédiat de 2500  hommes des forces spéciales de l’opération Almahaou a été annoncé.

Parmi les autres mesures prises par Issoufou, l’organisation d’un forum à Ouallam sous l’égide du ministre de l’Intérieur et de tous les chefs de cantons, de villages et de tribus des deux départements de Banibangou et Ouallam. Cette flambée de la violence dans un contexte électoral, risque d’alimenter des conflits intra-communautaires, selon les autorités qui veulent prévenir tout risque d’affrontements.

Les attaques perpétrées samedi sur des villageois n’ont pas toujours été revendiquées, même si les autorités nigériennes l’attribuent à des jihadistes.

Le Niger s’apprête à élire le 21 février 2021 le successeur de Mahamadou Issoufou lors d’un second tour de la présidentielle qui opposera Mohamed Bazoum, le candidat du pouvoir, crédité de 33,67% et Mahamane Ousmane, son challenger qui a récolté 16,99% des voix.

La CNDH condamne les attaques de Tchombangou et de Zaroumadareye

La Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) a appris avec stupéfaction les attaques criminelles et lâches perpétrées à l’encontre des populations paisibles de Zaroumadareye et de Tchombangou, villages séparés de 2 km et situés à  28 km de Mangueize  et  68 km de  Ouallam.

Signalons sans fierté,  que la commune de  Ouallam est située au cœur de la zone d’intervention de l’Opération Almahaou et d’autres partenaires stratégiques  du  Niger.

Selon nos sources au niveau local, cette attaque serait perpétrée, le samedi  02 janvier 2021 entre 9 heures et 10 heures, par un groupe de bandits armés  sur une centaine de motos. Elle a eu pour conséquences de graves violations de droits humains.

En effet, selon des informations officielles, on dénombre cent (100) morts dont soixante-dix (70)  à Tchiomabangou et trente (30)  à  Zaroumadareye.

Il faut noter également vingt-cinq  (25) blessés au niveau des deux villages,  dont certains sont soignés à Ouallam et d’autres évacués sur Niamey.

La Commission Nationale des Droits Humains (CNDH),  très préoccupée et indignée, condamne avec la plus grande fermeté ces attaques barbares menées par des criminels sans foi ni loi.

En outre la CNDH  présente ses condoléances les plus émues  aux familles des victimes et à l’ensemble du peuple nigérien, elle souhaite un prompt rétablissement aux blessés et apporte sa compassion aux populations éprouvées.

Au nom des principes sacrés de protection des droits de l’Homme et des peuples, la Commission Nationale des Droits Humains  (CNDH) insiste pour qu’une enquête indépendante soit diligentée afin que les responsabilités soient situées autant sur les carnages qui se sont passés à Zaroumadareye  et  à Tchiomabangou (région de Tillabéri), que sur ceux perpétrés  à Toumour dans la région de Diffa.

Que Dieu bénisse  le Niger et son peuple.  AMINE.

Fait à Niamey, 04 janvier 2021.

Pour la CNDH

Le Président.

Pr. Émérite Khalid Ikhiri

Attaque terroriste de Tchombangou et Zaroumdarèye : le gouvernement décrète trois jours de deuil national

Le gouvernement a annoncé lundi 4 janvier, qu’un deuil national de trois (3) jours à compter du mardi 5 janvier est décrété suite au massacre d’une centaine de civils le samedi dernier à Tchombangou et Zaroumdarèye, dans la Région de Tillabéri. Le gouvernement a également décidé de renforcer la sécurité dans la zone et d’apporter un appui aux populations.

Ci-dessous le communiqué

Dans la journée du samedi 02 janvier 2021, les villages de Tchambangou et de Zaroumdareye situés dans le Département de Ouallam (Région de Tillabéri), ont fait l’objet d’une attaque armée. L’attaque qui a ciblé des populations civiles a entraîné la mort de 100 personnes, dont 70 à Tchambangou, 30 à Zaroumdareye et de nombreux blessés.

Des mesures sécuritaires et sanitaires renforcées ont été prises dans la zone et une enquête est ouverte pour retrouver et traduire devant les tribunaux les auteurs de ces actes lâches et criminels.

En cette douloureuse circonstance, Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Chef Suprême des Armées et le Gouvernement adressent leurs condoléances les plus attristées aux familles des victimes et souhaitent un prompt rétablissement aux blessés.

Un deuil national de trois jours est décrété à compter du mardi 05 janvier 2021. Les drapeaux seront mis en berne sur toute l’étendue du territoire national.

Le Gouvernement appelle la population à plus de vigilance tout en réaffirmant sa détermination à poursuivre la lutte contre le terrorisme jusqu’à la victoire finale.

Que Dieu bénisse le Niger et son peuple !

Je vous remercie.

Fait à Niamey, le 04 Janvier 2021

Le Ministre porte-parole du Gouvernement

Zakaria Abdourahaman

Niger: l’ONU condamne les attaques contre deux villages

Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a fermement condamné les attaques meurtrières perpétrées samedi dernier contre deux villages de l’ouest du Niger.Dans une déclaration de presse publiée au lendemain des attaques et dont APA a obtenu copie lundi, M. Guterres s’est dit « convaincu que les autorités nigériennes ne ménageront aucun effort pour identifier et traduire rapidement en justice les auteurs de cet acte odieux tout en renforçant la protection des civils ».

Par la voix de son porte-parole, le Secrétaire général de l’ONU a exprimé ses plus sincères condoléances aux familles endeuillées ainsi qu’au peuple et au gouvernement du Niger et souhaité un prompt rétablissement aux blessés, indique le document.

A lire aussi: Niger : Nouveau massacre de civils, les jihadistes soupçonnés

« Le Secrétaire général réaffirme la solidarité et le soutien des Nations unies au gouvernement et au peuple du Niger dans leur lutte contre le terrorisme, l’extrémisme violent et le crime organisé », a ajouté son porte-parole, cité dans la note.

Le 2 janvier, des individus armés non identifiés ont attaqué les villages de Tchombangou et de Zaroumbareye situés dans la région de Tillabéri, à environ 120 kilomètres au nord de la capitale Niamey et près de la frontière avec le Mali et le Burkina Faso.

Dans des propos rapportés par la presse, Almou Hassane, le maire de Tondikiwindi, commune qui administre ces deux villages, a indiqué qu’au moins 100 personnes sont mortes dans ces deux attaques.

Niger : deux attaques jihadistes font une centaine de morts

Une vengeance suite à la mort de deux éclaireurs des groupes armés, tués par des comités d’auto-défense, serait à l’origine du drame survenu samedi, jour de la proclamation des résultats de la Présidentielle.Le Niger vient de subir un des pires massacres de civils enregistrés sur son sol. En effet, les attaques qui se sont déroulées ce week-end dans deux villages situés à l’ouest du pays, à environ 120 kilomètres au nord de la capitale Niamey, auraient fait une centaine de morts et plusieurs blessés.

Si ces assauts sanglants n’ont pas encore été revendiqués, les autorités n’excluent pas la piste jihadiste. Les attaques ont eu lieu dans la zone dite « des trois frontières » proche du Mali et du Burkina Faso et cible régulière des jihadistes.

La double attaque a été perpétrée « par des terroristes venus à bord d’une centaine de motos ». « Pour attaquer les deux villages (distants de 7 kilomètres), les assaillants se sont divisés en deux colonnes : pendant que l’une attaquait Zaroumadareye, l’autre a attaqué Tchoma Bangou », a expliqué Almou Hassane, le maire de Tondikiwindi, commune qui administre les deux villages, situés dans le département de Ouallam.

Cette double attaque avait été annoncée samedi par des élus locaux. Mais sans bilan précis. Une source avait alors évoqué « une cinquantaine de morts ». Sur les antennes de la Télé Sahel (publique), le Premier ministre, qui s’est rendu dimanche sur les lieux, a déploré « un bilan désastreux », « une situation horrible », en parlant de 70 morts à Tchoma Bangou et « une trentaine » à Zaroumadareye. Il a confirmé le bilan de 100 morts au total précédemment établi par le maire. Celui-ci a aussi fait état de « 25 blessés ».

Accompagné des ministres de l’Intérieur, Alkache Alhada, de la Défense Issoufou Katambé et du Gouverneur de Tillabéri Tidjani Ibrahim Katiella, le Premier ministre a promis « des enquêtes pour que ces crimes ne soient pas laissés impunis ». Il a aussi affirmé que « le gouvernement prendra très bientôt des mesures pour que les populations de ces villages soient sécurisées dans les meilleures conditions ».

Selon la chaîne publique nigérienne, les autorités prévoient d’installer « une compagnie militaire » dans le cadre de l’opération anti-jihadiste « Almahaou » (tourbillon en langue locale) « pour sécuriser tous les villages menacés » dans la zone.

Le président Mahamadou Issoufou a présenté dimanche, dans un tweet, ses « condoléances les plus émues aux populations de Tchombangou et Zaroumdareye, suite à l’attaque lâche et barbare de leurs villages ».

A en croire un haut responsable de la région de Tillabéri, l’attaque meurtrière a été perpétrée vers midi (11h GMT). Au même moment que la proclamation des résultats du premier tour de l’élection présidentielle du 27 décembre.

Mohamed Bazoum, le candidat du parti au pouvoir, est arrivé en tête avec 39,33% des suffrages exprimés. Cet ex-ministre de l’Intérieur entend renforcer la lutte contre les groupes jihadistes.

Dans une vidéo, il a indiqué avoir une « pensée pieuse » pour les populations touchées par ce « drame (qui) rappelle que les groupes terroristes constituent une menace grave pour la cohésion au sein de nos communautés et un danger à aucun autre comparable ».

L’attaque terroriste dans la région de Tillabéry a fait une centaine de civils tués

L’attaque terroriste menée le samedi 02 janvier 2021 par des présumés terroristes contre les villages de Tchombangou et Zaroumdarèye, dans la région de Tillabéry, près de la frontière malienne, a fait une centaine de civils tués, selon un bilan officiel établi dimanche 3 janvier 2021 à la suite de la visite du Premier Ministre sur les lieux du crime.

Le Premier Ministre est allé présenter la compassion du Gouvernement aux victimes de la barbarie. Il a, par la même occasion, annoncé le déploiement d’un détachement de l’armée qui a aussitôt engagé une poursuite des assaillants, alors que les victimes recevront un appui en vivres et en espèces.

Cette attaque, note-t-on, a suscité une indignation internationale. Elle a notamment été fermement condamnée par plusieurs pays dont la Turquie, le Nigeria, etc.

L’attaque, indique-t-on, a été menée par des individus lourdement armés, des présumés terroristes qui ont mené tôt le matin ce raid meurtrier, qui a également fait plusieurs blessés évacués dans les centres de santé les plus proches.

La région de Tillabéry, rappelle-t-on, connaît depuis quelques années des attaques régulières des groupes terroristes dont les plus meurtrières sont celles d’Inatès et de Chinagodar qui ont fait des dizaines de soldats nigériens tués.

Source : ANP

Election présidentielle : Hama Amadou « Un second tour aura lieu, où il s’agira pour nous, au-delà de l’élection d’un homme à la présidence de la République, de sauver une Nation »

Dans un message qu’il a posté sur les réseaux sociaux quelques heures après la proclamation par la CENI des résultats globaux provisoires du premier tour de  l’élection présidentielle, l’opposant Hama Amadou a rendu hommage au peuple nigérien qui s’est selon lui mobilisé pour empêcher, malgré tout, « le chaos annoncé ». Pour Hama Amadou, cela démontre que le peuple nigérien est « avide de changement » et « déterminé pour l’avènement d’une gouvernance nouvelle ». Selon l’opposant dont le parti a apporté son soutien à Mahamane Ousmane après l’invalidation de sa candidature, au second tour, il s’agira, « au-delà de l’élection d’un homme à la présidence de la République, de sauver une Nation ».

Hama Amadou a aussi tenu à féliciter les militants et responsables des Coalitions CAP 20-21 et « Sauvons le Niger », pour  «n’avoir  pas céder à la peur et à la démagogie ». Il a également tenu à remercier les responsables et militants de son propre parti, le MODEN/FA Lumana, « qui ont livré  avec bravoure  un combat héroïque », avant d’appeler à la mobilisation pour le second tour de l’élection présidentielle. « Un second tour aura lieu, où il s’agira pour nous, au-delà de l’élection d’un homme à la présidence de la République, de sauver une Nation », a estimé Hama Amadou dont le parti a appelé à voter pour Mahamane Ousmane, le candidat de l’opposition qui est arrivé, grâce à ce soutien,  au second tour face à Bazoum Mohamed du PNDS Tarayya, le parti au pouvoir.

 « Le 27 décembre 2020, le chaos annoncé n’a pas eu lieu, MALGRÉ TOUT !  Il n’a pas eu lieu grâce à la volonté d’Allah le tout puissant, grâce aussi à la maturité et la vigilance du vaillant peuple nigérien, jaloux de sa liberté, soucieux de paix et de justice.  Le chaos n’a pas eu lieu parce que le peuple nigérien est avide de changement, déterminé et engagé pour l’avènement d’une gouvernance nouvelle, une gouvernance juste dans un Niger paisible et prospère, où le vouloir-vivre ensemble est chaque jour consolidé.  C’est l’occasion pour moi de rendre un vibrant hommage à tous mes compatriotes qui ont si rudement résisté, et que beaucoup connaissent encore si peu, d’où leur surprise.  Parce qu’ils n’ont pas cédé à la peur et à la démagogie, qu’ils soient vivement remerciés.  Les mains nues, dans des conditions difficiles, ils viennent de réaliser un formidable exploit.  Mes vifs remerciements aux responsables et militants des coalitions CAP 20-21 et « Sauvons le Niger », ainsi qu’aux milliers de nigériens épris de paix et de justice, démocrates sincères qui ont rendu cet exploit effectif.  Responsables, militants, militantes et sympathisants du Mouvement démocratique pour une fédération africaine (MODEN/FA LUMANA AFRICA), je vous respecte et vous salue pour le combat héroïque que vous venez de livrer avec bravoure, et que vous livrerez encore plus hardiment, j’en suis sûr.  Un second tour aura lieu, où il s’agira pour nous, au-delà de l’élection d’un homme à la présidence de la République, de sauver une Nation. Je sais pouvoir compter sur vous, au moment venu, comme d’habitude. Que Dieu bénisse le Niger et son peuple ». Message de Hama Amadou.

Rappelons que le second tour est prévu pour le 20 février prochain.

L’adresse du président de la république à la nation à l’occasion du nouvel an

Message à la nation du président de la république du Niger, Issoufou Mahamadou, a l’occasion du nouvel an.

MES CHERS CONCITOYENS,

L’année 2020 s’achève. J’en ai fait le bilan, en même temps que celui des dix ans de mise en œuvre du programme de renaissance, à l’occasion du message à la nation du 18 décembre dernier. Globalement ce fut une « annus horribilis », une année horrible, surtout sur le plan sanitaire et sécuritaire. Beaucoup d’entre vous ont, durant cette année, perdu des êtres chers, tombés sur le champ d’honneur ou emportés par cette pandémie terrible, la covid 19.

Ce fut une année qui nous a trouvé et a débuté dans le deuil suite à la disparition de nos soldats à Inatès et à Chinagodar respectivement le 10 Décembre 2019 et le 9 Janvier 2020. Je suis heureux d’affirmer, aujourd’hui, que nous sommes sortis de ces désastres par le haut, plus déterminés dans le combat que nous livrons depuis plusieurs années contre le terrorisme et le crime organisé. Nos forces de défense et de sécurité ont relevé la tête. Nous sommes fiers d’elles. Nous sommes fiers de leur courage, de leur professionnalisme, de leur sens élevé du devoir. Déployées sur plusieurs fronts, elles ont apporté la preuve qu’elles sont la colonne vertébrale de l’Etat. Cette colonne vertébrale, nous l’avons consolidée à travers le doublement des effectifs par rapport à 2010, à travers la formation et l’équipement notamment des forces spéciales. Pour les cinq prochaines années l’objectif est de doubler, à nouveau, les effectifs, de poursuivre leur formation et leur équipement. Le sacrifice de nos martyrs d’Inatès, de Chinagodar et d’autres champs de bataille ne sera pas vain : en effet, plaise à Dieu, nous gagnerons ce que les historiens appellent désormais les guerres du Sahel et du bassin du lac Tchad. Je l’ai déjà dit, à l’occasion du message à la nation du 18 Décembre dernier, toutes les conditions de la victoire sont réunies : les capacités nationales sont renforcées, les forces conjointes sont opérationnelles, les alliances sont en place. Toutes ces forces, soumises à un commandement conjoint, ont enregistré d’importantes victoires en 2020. Je leur présente mes meilleurs vœux de succès plus amples encore en 2021. Au-delà des questions militaires, les questions de développement économique et social ainsi que celles relatives aux droits humains sont prises en compte. Cela permettra de rendre définitive notre victoire contre l’ennemi, cet ennemi qui inflige tant de souffrances à notre peuple dont il persécute femmes et enfants, cet ennemi qui a fait tant de victimes parmi les populations civiles et militaires. Je confirme la solidarité de l’Etat vis-à-vis de toutes les familles des victimes militaires et civiles de cette tragédie. J’ai une pensée pour les déplacés et les réfugiés auxquels je souhaite la sortie des camps et une normalisation de la situation.

Mes chers Concitoyens,

Ce fut le 19 Mars 2020 que notre pays enregistra son premier cas de covid, cette pandémie qui ébranle la planète toute entière. Déjà avant cette date, le Gouvernement a su anticiper la gestion de la première vague. Nous avons mis en place très tôt un plan de riposte pour faire face aux conséquences humaine, sociale et économique de la pandémie. En particulier, celle-ci nous a amené à revoir très fortement à la baisse notre taux de croissance économique de l’année. A la fin du mois d’Octobre 2020, seule une dizaine de cas était en cours de traitement. Début Novembre, commence, malheureusement, la deuxième vague, caractérisée par des cas asymptomatiques et une propagation qui dépasse les centres urbains pour toucher le milieu rural. Au 30 Décembre 2020 nous enregistrons, depuis le début de la pandémie, 3268 cas positifs avec 1802 guérisons, 104 décès, 1362 cas actifs parmi lesquels 130 en hospitalisation dont trois en réanimation. L’augmentation rapide de nouveaux cas nous fait craindre une tension au sein des hôpitaux et centres de confinement. Face à cette situation, je vous demande d’observer les mesures barrières décidées par le Gouvernement afin d’endiguer la pandémie et sauver des vies. Ces mesures peuvent paraître restrictives, mais c’est le prix à payer pour nous protéger et protéger les autres. Seules, en attendant le vaccin, ces mesures permettront de rompre la chaîne de contamination. S’agissant du vaccin, le Gouvernement a mis au point un plan pour son introduction le plus rapidement possible. Ce plan prévoit la vaccination en priorité de 47% de la population : il s’agit des agents de santé, des personnes âgées, des personnes présentant des risques de comorbidité, des éléments des forces de défense et de sécurité, des scolaires et des enseignants. Je fonde l’espoir que l’année 2021 nous permettra de vaincre cette pandémie et de retrouver un mode de vie normal.

Mes Chers Concitoyens,

L’année 2020 s’achève sur l’organisation de plusieurs scrutins dans notre pays. En effet, vous vous êtes rendus aux urnes le Dimanche 13 Décembre pour élire vos conseillers municipaux et régionaux et le Dimanche 27 Décembre pour élire vos députés et le Président de la République. Lors de ces deux occasions, vous avez fait preuve de civisme et de maturité politique. Vous étiez sortis nombreux pour accomplir votre devoir civique. Cette nouvelle page de l’histoire démocratique de notre pays est un succès. Vous en êtes les auteurs. Vous êtes les ardents acteurs de la modernisation de la politique dans notre pays, notamment de sa détribalisation. C’est une révolution que nous sommes en train d’opérer dans les mœurs politiques non seulement Nigériennes mais Africaines. Vous faites de notre pays un modèle de démocratie en Afrique et dans le monde. Ce faisant, vous participez activement à la consolidation de nos institutions démocratiques et républicaines, un des axes majeurs du programme de renaissance. Notre pays en a grandement besoin pour relever les défis auxquels il est confronté : défis sécuritaire, démographique, climatique, défi du développement économique et social.

Ce succès enregistré dans l’organisation des scrutins, nous le devons à la CENI dont je salue l’efficacité et le professionnalisme. Nous le devons aux forces de défense et de sécurité qui en ont assuré la sécurité, ainsi qu’aux partis politiques, aux médias, aux observateurs nationaux et internationaux, sans oublier les partenaires techniques et financiers qui sont à nos côtés de manière permanente. C’est grâce à eux tous que notre pays va continuer sa marche sur le chemin de la démocratie et donc du progrès économique et social. C’est grâce à eux tous que notre pays se dotera, en ce début de nouvelle année 2021, de nouvelles autorités élues, depuis le niveau de la commune jusqu’au niveau national en passant par le niveau régional. Je fonde l’espoir que ces nouvelles autorités continueront, pour les cinq prochaines années, l’œuvre de transformation du pays entamée depuis dix ans. Pour ma part, jusqu’à l’investiture du Président que vous aurez élu, je resterai à la tâche, je continuerai à vous servir jusqu’au terme du mandat, plaise à Dieu.

Mes chers Concitoyens,

Demain, 1er Janvier 2021 est un jour historique pour notre continent. C’est en effet demain que démarreront les échanges dans le cadre de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAf). C’est un des meilleurs cadeaux de nouvel an que nous puissions vous offrir, à vous et à tous les Africains. Avec la ZLECAf, nous mettons fin à une histoire de 135 ans de balkanisation de notre continent. Nous sortons, par le haut, des 84000 km de frontières, ces frontières qui sont autant de murs qui séparent les Africains des Africains, ces frontières qui sont autant d’obstacles qui limitent les échanges entre nos pays. Avec les autres projets de l’agenda 2063, nous créons, avec cet accord, les conditions de transformation de nos matières premières, nous parviendrons à booster nos économies et à créer des emplois notamment pour les jeunes. Je suis heureux d’avoir été, en votre nom, le Champion de la négociation de cet accord qui a été signé par 54 pays sur 55 du continent et ratifié par 34. C’est l’accord qui a été négocié, signé et ratifié dans les délais les plus brefs de toute l’histoire de notre organisation continentale. Tous les pays membres de la CEDEAO, sauf trois, l’ont signé et ratifié et sont donc prêts dès demain à sa mise en œuvre. En particulier, notre pays est prêt mais il doit soutenir des efforts continus pour créer les conditions de la mise en valeur de ses avantages comparatifs notamment à travers la mise en place d’infrastructures énergétiques, de transport et de télécommunication permettant de réduire les coûts de ces facteurs. C’est ce que nous avons amorcé dans le cadre de la mise en œuvre du programme de renaissance. J’espère que les prochaines autorités élues poursuivront cet effort, dans l’intérêt de notre peuple et de notre continent.

Mes chers Concitoyens,

L’année 2020 a été une année horrible. Durant cette année nous avons souffert du terrorisme et du crime organisé, nous avons souffert des inondations, nous avons souffert de la covid19. Fort heureusement, nous sommes un peuple résilient qui, par le passé, a déjà connu et surmonté d’autres épreuves. Comme par le passé, nous surmonterons ces nouvelles épreuves, car nous sommes un peuple paisible et uni. Nous venons de le démontrer à l’occasion de l’organisation des deux doubles scrutins. Cela nous rend plus forts, plus respectés par le reste du monde. Cela nous permet d’envisager l’avenir avec beaucoup d’espoir. Cela rend plus crédible notre participation, au niveau mondial, au débat sur la relance post COVID pour un monde plus humain, plus juste, plus solidaire.

Je souhaite que l’année 2021 soit meilleure à 2020.

Bonne année à toutes et à tous.

Je vous remercie.

Présidentielle au Niger: Mahamane Ousmane, le revenant

L’ex-président nigérien renversé par l’armée en 1996 est arrivé deuxième à l’issue de la présidentielle organisée dimanche dernier et est qualifié au second tour prévu fin février.Ousmane est apparemment un bon cavalier. Après son score de 6% à la présidentielle de 2016, il vient de tripler ce résultat lors du scrutin organisé dimanche 27 décembre 2020. Selon les chiffres officiels publiés samedi 2 janvier, 811.836 parmi ses compatriotes ont voté pour lui. Ce qui représente un taux de 17%, le classant deuxième après le candidat du pouvoir Mohamed Bazoum avec lequel il est qualifié pour un second tour dont l’issue est incertaine. Bazoum qui espérait pourtant  passer par « un coup KO », c’est-à-dire une élection dès le premier tour, a récolté  39,33%, soit 1.879.543 voix. Un score qui l’installe très loin devant, mais qui devrait inévitablement le contraindre à des tractations sans doute complexes pour obtenir le soutien de certains parmi les candidats battus. 

Né le 20 janvier 1950 à Zinder (sud), Mahamane Ousmane a été le premier président démocratiquement élu du Niger, en 1993. Mais trois ans plus tard, une crise politique, provoquée par la défaite de son parti aux élections législatives de janvier 1995, se termine par un coup d’État militaire. Le colonel Ibrahim Baré Maïnassara, qui prend alors le pouvoir, se fait élire à la présidence le 8 juillet suivant. Il dirige le pays jusqu’à son assassinat dans une embuscade à l’escadron militaire de l’aéroport de Niamey en avril 1999, ouvrant la voie à de nouvelles élections présidentielle et législatives dans la foulée. 

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Ousmane est alors élu président de l’Assemblée nationale, poste qu’il occupe durant dix ans. En avril 2004, il est désigné à la présidence du comité interparlementaire sur les droits de l’homme de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Il est aussi élu président du Parlement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) en novembre 2006.

 Soutien contre soutien

 Ainsi, face à un candidat du pouvoir qui recueille déjà près de 40% des voix et qui bénéficie des moyens presque illimités de son parti et du soutien des services de l’Etat, selon ses adversaires, a-t-il des chances de revenir au pouvoir ? Avec 17%, le candidat du Renouveau démocratique et républicain (RDE-Tchanji) dispose en revanche du soutien de son ancien Premier ministre et actuel chef de file de l’opposition écarté de la présidentielle 2020 à cause de démêlés judiciaires: Hama Amadou. 

Ousmane l’avait soutenu lors de la présidentielle de 2016, sans pour autant réussir à détrôner Mahamadou Issoufou, réélu au second tour avec une écrasante majorité. 

Depuis 1993, date du premier scrutin présidentiel pluraliste dans ce pays, aucun chef de l’Etat nigérien n’a été élu au premier tour. L’opposition parvient à chaque fois à imposer son candidat au final. Sera-t-il le cas pour Mahamane Ousmane, qui aujourd’hui porte ce costume-là, lorsque le 20 février prochain il sera seul au second tour face au candidat du pouvoir, Mohamed Bazoum? 

Mais l’union entre les deux poids lourds de l’opposition semble avoir déjà fait mouche. Avant le premier tour du 27 décembre, Tatiana Smirnova, chercheuse russe spécialiste du Niger, confiait à APA que le soutien d’Amadou à Ousmane « peut théoriquement compromettre » les chances de Bazoum.

Statisticien économique formé en France puis au Canada, Mahamane Ousmane a critiqué les dix années de gestion du président sortant. Selon lui, Mahamadou Issoufou n’a pas réussi à extirper le Niger du rang de « dernier pays de la planète en termes d’indices du développement humain ». En plus de cela, ajoute Ousmane, « l’insécurité, l’absence d’éducation, l’absence d’emploi » sont d’autres points noirs du régime sortant.

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Aujourd’hui, « tout le monde s’attend à une alternance démocratique pacifique », estime-t-il. Et il n’y a aucun doute que cela ne puisse pas se réaliser « s’il s’agit d’élections libres, inclusives, transparentes, honnêtes, sans trucage ». Dans ce cas, « Monsieur Bazoum n’a absolument aucune chance de gagner », a prévenu l’ancien président sur RFI.

S’il est élu le 20 février prochain, Mahamane Ousmane indique que la première priorité de son programme sera « de traiter et de résoudre, en grande partie, la question tout simplement de l’eau, dans ce Niger sahélien désertique, enclavé, de manière à gérer les questions de l’agriculture, de l’élevage, de l’alimentation et de la lutte contre l’exode rural et de l’émigration, c’est très important ce premier point ».

Ousmane promet de s’attaquer ensuite à la question de l’éducation, et de « faire en sorte que nos jeunes, plutôt que d’être désœuvrés et très réceptifs aux sirènes des jihadistes et autres, soient dans des structures de travail soit au niveau de l’État, soit au niveau du privé, soit dans les champs, qu’ils soient donc occupés ».

Niger: Bazoum contraint à un second tour

Mohamed Bazoum, acteur clé de la vie politique au Niger depuis trente ans et candidat du pouvoir à l’élection présidentielle n’a pas été élu dès le premier tour comme il l’espérait.Il arrive. Drapé dans un boubou blanc, la tête coiffée d’un bonnet rouge, Mohamed Bazoum s’avance vers le bureau de vote numéro un, à l’hôtel de ville de Niamey, la capitale. Après avoir glissé son bulletin de vote dans l’urne, le candidat et président du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-Tarayya, au pouvoir) à l’élection présidentielle dont le premier tour se jouait au Niger ce jour-là, dimanche 27 décembre, parle déjà comme un chef d’Etat établi. 

Le candidat du pouvoir, 60 ans, grand favori de ce scrutin dont il ne sortira finalement pas vainqueur par « un coup KO », c’est-à-dire une victoire dès le premier tour, comme il l’espérait, déclare devant la presse sa « grande fierté ». Il se dit frappé par « le grand patriotisme » des Nigériens et l’efficacité des Forces de défense et de sécurité, sans manquer de saluer la « prouesse » de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), l’instance chargée d’organiser le scrutin. 

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Selon lui, c’est pour  « la première fois » depuis qu’il participe à des élections, que « des bureaux de vote ont été mis en place » dès la veille du scrutin, « dans les coins les plus reculés, comme la circonscription de Tesker », le village de ses parents où il a passé son enfance après sa naissance à Bilabrine, non loin de Diffa et de la frontière avec le Tchad. 

Issu de la tribu arabe minoritaire des Ouled Slimane, Bazoum est souvent attaqué sur ses origines par certains de ses opposants qui mettent en cause la nationalité de ses parents. Mais pour lui, le Niger n’a pas besoin de ce genre d’accusations. « D’un point de vue symbolique, mon élection éventuelle à la tête du Niger pourrait servir de bel exemple à beaucoup de pays africains pour dépasser ce genre de querelles inutiles et avancer vers la consolidation des liens entre les différentes communautés nationales. C’est un des sens que je donne d’ailleurs à ma candidature et je pense que l’écrasante majorité de mes compatriotes ont déjà largement dépassé ces considérations tribales et ethniques », confiait-il récemment à Apa lors d’une tournée électorale menée au pas de charge dans la région d’Agadez, non loin des frontières avec la Libye et l’Algerie.

Serein malgré le second tour

Bazoum, le candidat du pouvoir est celui qui a visité le plus de localités lors de la campagne électorale pour le premier tour. Grâce aux immenses moyens de son parti « mais aussi de l’Etat » selon la rumeur, il s’est rendu dans 238 des 266 communes du Niger, ce vaste Etat sahélien de près de 20 millions d’habitants classé parmi les plus pauvres du monde par l’ONU. Mais l’ancien ministre des Affaires étrangères puis de l’Intérieur assume toutefois le bilan du président sortant, Mahamadou Issoufou, que la Constitution impose de s’en tenir à ses deux quinquennats. 

S’il est élu d’ailleurs, Bazoum compte s’inscrire dans « la continuité du travail entrepris par Mahamadou Issoufou », dont il a été le bras droit et éminence grise tout au cours de ses deux mandats à la tête du pays. 

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Pourtant, rien ne les prédestinait à devenir si liés. Bazoum, l’Arabe du Sud-est du pays qui à fait son lycée à Zinder dans le Sud, puis des études philosophie à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, au Sénégal, est enseignant de profession. Son aîné de huit ans, Issoufou, est un Haoussa (ethnie majoritaire au Niger) de la région de Tahoua dans le Centre-ouest, qui a fait des études en mathématiques et en ingénierie des mines entre  Niamey et la France, avant d’occuper plusieurs postes dans la haute fonction publique. 

Leurs liens doivent beaucoup à ces hasards dont seule l’histoire a parfois les secrets. En 1990, un puissant vent de revendication démocratique souffle un peu partout en Afrique. Le Niger n’y échappe pas. Une « conférence nationale  souveraine » à laquelle participent les différentes organisations politiques et de la société civile y est convoquée en 1991. Bazoum qui après son retour au pays et son entrée à l’Education nationale est alors un des dirigeants du SNEN (Syndicat national des enseignants du Niger) et membre du Bureau exécutif de l’USTN (Union syndicale des travailleurs du Niger). A ce titre, la centrale syndicale le désigne pour la représenter à cette fameuse conférence, à l’issue de laquelle des élections générales démocratiques sont décidées, dont une présidentielle. Celle-ci est tenue en 1992. Issoufou y participe au nom du PNDS-Tarayya que Bazoum et lui avaient fondé deux ans plus tôt. 

L’ancien ingénieur des mines arrive troisième derrière le candidat de l’ancien parti unique Mamadou Tandja et Mahamane Ousmane. Un second tour est prévu entre les deux premiers. Issoufou et Bazoum décident de soutenir Mahamane Ousmane finalement élu, mais très vite balayé par un coup d’état militaire  quelques années plus tard. 

Par une étrange ironie du sort, l’ex président renversé est aujourd’hui dans la posture du principal adversaire du binôme Issoufou-Bazoum, ses anciens soutiens. 

Ce samedi 2 janvier 2021, la Ceni a crédité Bazoum de 39.33% des voix contre 17%  en faveur de Mahamane Ousmane, rendant impossible ce fameux « Un coup KO » dont ses partisans et lui rêvaient, surtout après la publication des résultats des communales et régionales organisées le 13 décembre et remportées par le parti au pouvoir. « Ce résultat traduit le rapport de force réel sur le terrain entre mes adversaires et mes partisans. Je peux donc croire à une victoire dès le premier tour, même si je ne crains pas non plus d’aller à un second tour », confiait-il à Apa lors de sa tournée électorale dans le Nord du pays. 

Mohamed Bazoum et Mahamane Ousmane doivent s’affronter lors d’un second tour prévu le 20 février. Le dauphin du président sortant Issoufou devra tout de même convaincre les 28 autres candidats qui étaient dans la course pour fortifier son avance et réaliser son rêve présidentiel.

Présidentielle au Niger: second tour entre Bazoum et Mahamane

Le second tour de l’élection présidentielle du Niger va opposer Mohamed Bazoum et Mahamane Ousmane.Selon les résultats publiés samedi matin par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), M. Bazoum, candidat du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-Tarayya, au pouvoir) a récolté 1.879 543 des voix, soit 39.33%. Son principal challenger à la présidentielle du 27 décembre, le candidat du Renouveau Démocratique et Républicain (RDR), l’ancien président Mahamane Ousmane a obtenu 811.836 voix, soit 17%.

Conformément au Code électoral, le second tour de la présidentielle doit se tenir au plus tard le 20 février prochain.Depuis 1993, date du premier scrutin présidentiel pluraliste dans ce pays, l »élection du chef de l’Etat au Niger s’est toujours jouée en deux tours. L’opposition politique arrive souvent à chambouler les cartes. 

Pour ces dernières élections, plus de 7 millions de Nigériens étaient appelés aux urnes ce dernier dimanche de l’année 2020 pour élire 171 députés de l’Assemblée nationale, mais aussi un nouveau président de la République. Ce dernier scrutin opposait une trentaine de candidats, dont plusieurs anciens ministres et présidents.

Tahoua : un accident de la circulation fait plus de 20 morts sur l’axe Konni- Malbaza

Un accident grave s’est produit, mardi 29 décembre 2020 sur l’axe Konni-Malbaza aux environs de 11 heures (heure locale) à 5 kilomètres de la commune de  Malbaza (région de Tahoua) ayant occasionné plus de 20 morts et de nombreux blessés graves.

L’accident s’est produit au cours du croisement entre le bus de la compagnie de transport Al izza qui venait de Niamey et celui de la compagnie de transport Azawad venant de Keita en partance pour Niamey.

Selon une source interrogée par l’ANP et qui a requis l’anonymat, certains passagers rescapés trouvés sur place parlent de 20 victimes tandis que d’autres plus de 20 morts.

On dénombre par ailleurs plusieurs blessés qui sont évacués aux hôpitaux de Galmi, Konni et Tahoua.

En 2019, 6.583 accidents de la circulation ont causé au Niger 929 morts, 3.484 blessés graves et 7.5O4 blessés légers, rappelle-t-on.

Source : ANP